Tchad : 105 688 candidats composent Brevet de l’enseignement fondamental

Les épreuves écrites du Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF), session de juin 2022 ont démarré, sur toute l’étendue du territoire nationale. Plus de 105 688 candidats composent.

Le secrétaire d’Etat à l’Education nationale et à la Promotion civique, Saleh Bourma, a procédé, ce lundi 06 juin 2022, au lancement du Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF) au lycée Jacques Moudeïna de Bongor, chef-lieu du Mayo-kebbi Est. Cette année, 105 688 candidats dont 39 080 filles composent dans 448 centres sur l’ensemble du territoire national. La province de Mayo-kebbi Est où le secrétaire d’Etat à l’Education Nationale et à la Promotion Civique a procédé au lancement de cet examen, présente 111 51 candidats.

Dans son message du lancement, le secrétaire d’Etat a exhorté les candidats à bien travailler pour réussir leur examen. Il a, par ailleurs, attiré leur attention sur l’importance de la préservation de la paix, de la cohabitation pacifique et de vivre ensemble

L’Examen se compose sur toute l’étendue du territoire nationale.

Tchad : crise alimentaire et inflation au cœur de la deuxième semaine du savoir

Dans le but de développer des chaînes de valeur agricoles et d’élevage au Tchad, la Banque mondiale organise du 6 au 8 juin 2022, la deuxième semaine du savoir à N’Djamena.

Placé sous le thème « Nourrir la population Tchadienne : Vers la transformation des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage ». Cette semaine du savoir a été choisi pour lancer les débats sur l’état des connaissances et de donner des nouvelles pistes de réflexion afin d’améliorer les conditions de vie et de promouvoir des opportunités pour la population tchadienne.

D’après Rasit Pertev,  représentant de la Banque mondiale pour le Tchad : « la crise alimentaire mondiale et l’inflation généralisée en cours doivent inciter à la réflexion quant aux réponses adéquates à apporter surtout dans un contexte aussi fragile et austère comme le Tchad. », Il ajoute que, « ces études offrent des analyses pointues sur la réalité de la crise alimentaire au Tchad afin de permettre au gouvernement et nos partenaires de définir des approches nécessaires pour accélérer la croissance économique durable et la réduction de la pauvreté tout en mettant l’accent sur les secteurs présentant des avantages stratégiques ».

Quatre diagnostics seront posés.

  • la note sur la situation économique et de la pauvreté au Tchad ;
  • le rapport sur les opportunités de commercialisation du bétail et de leurs produits ;
  • L’analyse des contraintes et opportunités pour le développement du sous-secteur agricole ;
  • Stimuler une prospérité partagée dans un pays enclavé en proie à la fragilité et aux conflits.

Les analyses de l’institution de Bretton Woods concluent que : «pour créer des emplois et stimuler l’économie, les pouvoirs publics devront se focaliser sur les réformes et les investissements visant à améliorer la prestation de services publics, à combler les déficits d’infrastructures et à permettre le développement du secteur privé dont les chaines de valeurs agricoles et de l’élevage.», suggestion faite par Fulbert Tchana Tchana, économiste principal de la Banque mondiale pour le Tchad.

En rappel, L’économie du Tchad s’est contractée depuis 2015, empêchant le pays de réduire la pauvreté et d’améliorer les résultats en matière de développement.

Tchad : le maire de N’Djamena attend des suggestions pour éviter les inondations

Afin d’éviter les inondations pendant cette saison pluvieuse qui s’annonce, le maire de la ville de N’Djamena appel à la contribution de tous les citoyens.

La ville de N’Djamena s’apprête à lutter contre les inondations pendant la saison pluvieuse 2022. Le maire de la ville assure que des travaux ont été diligentés pour faire face à la prochaine saison automnale. Les travaux et installations serviront à drainer les eaux et contenir les inondations.

Il s’agit entre autres, du nettoyage des canalisations d’eau et les machines d’égout. Ils ont également creusé des bassins de stockage des eaux de pluie, et entretien.

Ali Haroun demande de veiller à l’entretien de ces installations. Il assure que la municipalité fera aussi sa part pour l’entretenir. « Nous, citoyens, devons éduquer nos citoyens afin qu’ils évitent de jeter des ordures dans les égouts. », indique le maire. « Chaque citoyen devrait aussi empêcher son voisin qui jette ces ordures sur les égouts ou fermer les cours d’eau naturels pour la pluie. », poursuit le maire.

« Ce faisant, nous pouvons éviter le risque d’inondation dans nos quartiers et donc dans notre ville. Je suis prêt à recevoir vos suggestions et suggestions, je suis heureux de les recevoir pour le mieux-être de notre capitale. », conclut le maire, Ali Haroun.

Tchad : accord de paix signé entre deux cantons en conflit dans la Tandjilé

A l’initiative des autorités administratives, un accord de paix a été signé entre deux cantons en conflit dans la province de la Tandjilé. Leur dernière confrontation a fait un mort, 27 blessés.

Le 31 mai dernier, Journal du Tchad alertait sur une dispute entre agriculteurs et éleveurs des cantons Bayaka et Mangsé. Les échanges opposants, les habitants de ces deux circonscriptions ont débouché sur un conflit sanglant. Au moins 1 mort et 27 blessés ont été enregistrés.

Cette nouvelle confrontation était en effet rebondissement d’un vieux problème. Les autorités judiciaires avaient d’ailleurs interdits l’exploitation du terrain querellé. Le préfet de de la Tandjilé Ouest, Doud Souleymane rappelle d’ailleurs que : « cette affaire date de très longtemps ». L’affaire est en instance en justice.

D’où l’interrogation du gouverneur de la Tandjilé. « Comment faire pour réconcilier ces deux communautés qui vivaient depuis longtemps en parfaite harmonie, et qui se regardent aujourd’hui en chiens de faïence ? », s’interroge, Doudlengar Miayo.

Le chef de canton Bayaka, Webegue Pircolossou Nathaniel, fait savoir qu’ils ont riposté, car, leurs frères de du canton voisin Mangsé,  continuent à travailler sur le terrain litigieux malgré l’interdiction de la Cour suprême.

A ce sujet, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kelo, Hissein Arabi, demande que les responsabilités soient partagées entre les deux chefs de cantons.

« Sauf l’Etat a la responsabilité de sa gestion », tranche le gouverneur de la province de la Tandjilé. Doudlengar Miayo réitère l’interdiction d’exploiter le terrain querellé.

A l’issue des différentes interventions, les deux chefs de cantons ont signé un accord de paix et de réconciliation.

Tchad : affrontement sanglant entre agriculteurs dans la Tandjilé

Tchad : L’ACNOA annonce la construction d’un centre sportif dans le pays

De passage au Tchad le 1er juin 2022, le président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique, Berraf Mustapha fait des promesses pour le développement du sport.

Le président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) a rencontré les autorités en charge du sport. Avec en premier chef le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat, Mahoumoud Ali Seid. En présence président du Comité olympique et sportif tchadien (Cost).

La présence de ce dernier était importante aux assises, car, la première promesse de l’ACNOA est la construction du siège du COST. Plusieurs sujets en rapport avec le développement du sport au Tchad ont également été abordés. Il promet également, la construction d’un centre sportif au Tchad.

Après avoir visité quelques institutions en charge du sport, dont le centre OLYMPAFRICA, le président l’ACNOA, laisse entendre que, « le sport Tchadien est sur le bon élan ».

Le Président de la Fédération Internationale de Volleyball et la Présidente de la Confédération Africaine de Volleyball ont également pris part aux échanges de travail.

Tchad : affrontement sanglant entre agriculteurs dans la Tandjilé

Un conflit opposant des agriculteurs de deux cantons a fait au moins 1 mort et 27 blessés, dans le département de la Tandjile Ouest, le 31 mai 2022.

Une dispute de terrain cultivable à l’origine d’un affrontement sanglant. Tout est parti d’une revendication de 3 kilomètres de long et 2 kilomètres de large. Ledit espace est à cheval entre les deux cantons. Ce qui motive les deux parties a revendiqué la paternité. Etant donné que personne ne voulait céder, un affrontement a eu lieu. L’un des belligérants est mort de suite de coups et 27 autres sont blessés.

Pour apaiser les tensions, le gouverneur de la province de la Tandjile, Doudlengar Miyao a interdit l’exploitation du terrain litigieux. Il s’est également rendu à Kélo, présenter ses condoléances à la famille du défunt. Le patron de la circonscription invite la population du canton Mangse d’être calme et d’éviter tout autre conflit. Il assure que la justice trouvera une issue favorable.

Le gouverneur instruit les forces de sécurité de veiller à ce qu’un tel conflit ne se reproduise. Il demande également d’empêcher toute culture sur ce terrain jusqu’à nouvel ordre.

Tchad : Tour de ville à N’Djamena pour évaluer les travaux de reprofilage

Les autorités gouvernementales et communales de N’Djamena ont fait le tour de ville ce mercredi pour évaluer les des travaux de reprofilage rues en terre.

Le ministre des Infrastructures, le délégué général du gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena et le maire de la Ville, à la tête d’une forte délégation de techniciens, ont sillonné la ville, ce 1er juin, pour constater personnellement l’avancée des travaux de reprofilage des rues en terre.

Cette visite, est intervenue deux semaines après le lancement des travaux à l’avenue Doumro (chari lagouna), le 17 mai dernier. Débutée par la commune du 1er arrondissement pour s’achever à la commune du 9e arrondissement, la délégation a sillonné toutes les rues en chantier. A chaque arrêt, les trois autorités ont eu droit aux explications des conducteurs des travaux. Pour des rues ayant rencontré quelques difficultés, des instructions ont été données par ces derniers pour une bonne exécution.

Livrant ses impressions, le Maire a déclaré que, dans l’ensemble, les travaux se déroulent bien. Car ils sont bien exécutés dans les 8 arrondissements sur les 10 que compte la ville de N’Djamena.  »Cela permettra à nos concitoyens de circuler sans gêne durant la saison pluvieuse » s’est réjoui Ali Haroun qui n’a manqué l’occasion de remercier les plus Hautes Autorités du pays d’avoir soutenu la commune en finançant ces travaux.

Pour permettre une bonne exécution des travaux, le Maire a informé que le ministère des infrastructures a choisi un bureau De contrôle pour surveiller ces travaux. Il a, par ailleurs, invité les Maires des communes d’arrondissement à veiller sur ces rues aménagées pour éviter leur dégradation par certains citoyens.

Tchad : l’agression du rédacteur en chef de radio Arc-en-ciel choque les journalistes

L’Union des journalistes Tchadiens (UJT), à travers une déclaration du 1er juin 2022 se dit indignée et sidérée suite à l’agression physique du rédacteur en chef de la radio Arc-en-ciel.

Le rédacteur en chef de la radio Arc-en-Ciel, Vangtou Abdoulaye s’est fait agressé le lundi 30 mai 2022, aux environs de 19 heures par trois individus à bord d’une seule moto, se réclamant d’être militaire.

« Le journaliste est attaqué alors qu’il rentrait du travail, après avoir présenté le journal parlé du soir. Ses agresseurs, lui ont proféré des menaces, et ont tenté même de porter atteinte à sa vie », regrette l’UJT. Qui salue au passage, la vigilance de l’homme de média, sa farouche résistance et la prompte intervention des éléments de la police. Deux, des trois agresseurs portaient des armes de poing.

Toutefois, Vangtou Abdoulaye a été blessé à la mâchoire suite au coup de poing et à l’auriculaire droit. Maitrisés par les éléments de la police en faction au rond-point à double voie avec le secours de leurs collègues du Commissariat de la Sécurité Publique n° 7, les agresseurs ont été conduits audit Commissariat de Police. Déférés au parquet ce mardi 31 mai 2022, suite à la plainte de la victime, ces individus affirment être des nouvelles recrues de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT). Mais il est difficile d’identifier l’unité à laquelle, ils appartiennent. Ces genres d’individus à la gâchette facile, constituent une source d’insécurité pour la population.

Le Vice-Président de l’UJT, Abba André Kodmadjingar, rappelle aux autorités publiques que cette nième agression à main armée, et en pleine capitale confirme le climat d’insécurité avancée que vivent les citoyens tchadiens en général et les journalistes pris pour cible en cette période de transition, en particulier.

Tchad : l’Union des syndicats prolonge sa grève

Après avoir évalué la situation le 31 mai 2022 à la Bourse du travail, l’Union des syndicats décide de poursuivre la grève sèche et illimitée enclenchée le 24 mai 2022.

La plus grande corporation syndicale du Tchad reconduit la grève pour une semaine. La décision est adoptée à l’issue d’une assemblée générale. L’UST précise que cette cessation de travail se poursuit avec l’offre d’un service minimum dans les hôpitaux. Pour l’union, la grève connaît un succès. « Car bien suivie  dans les structures sanitaires malgré l’opposition des médecins et pharmaciens ».

Lire aussi : Tchad : les médecins refusent d’observer la grève initiée par l’UST

L’UST a initié cette grève pour exiger la libération des manifestants du 14 mai 2022, contre la politique française au Tchad. L’un des détenus est le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad. Ils sont actuellement incarcérés à la prison de haute sécurité de Moussoro.

L’union demande également au gouvernement de respecter ses engagements pris vis-à-vis des travailleurs en tenant compte de tous les avantages administratifs, sans oublier la situation des pensions des retraités et le paiement intégral des arriérés de salaires des nouveaux intégrés à la fonction publique.

Lire aussi : Tchad : l’union des syndicats démarrent une grève sèche et illimitée

 

Tchad : le DG de l’ENA présente les difficultés de son institution au PCMT

Le président du Conseil militaire de transition a reçu en audience, le président du Conseil d’administration et le directeur général de l’Ecole nationale d’administration, le 30 mai 2022.

La rencontre de travail a permis d’évaluer le déroulement des activités à l’ENA. Ainsi, le DG, Sénoussi Hassana Abdoulaye a dressé un état des lieux des activités de l’Ecole. Egalement les difficultés d’ordre financier qu’elle rencontre et les perspectives qui se dessinent dans le nouveau plan stratégique 2022-2026 de l’ENA qui est en phase d’élaboration.

Le DG de l’ENA a également présenté quelques doléances en matière de renforcement de la formation continue, d’augmentation des capacités de l’Ecole, de la promotion et de la responsabilisation des énarques dans l’Administration Publique.

Le PCMT a confié à l’équipe dirigeante avoir pris bonne note des difficultés présentées et a approuvé les perspectives en cours. Il a, en outre, rassuré de faire de son mieux pour donner une suite satisfaisante à toutes les doléances et suggestions formulées.

 

 

 

 

Tchad : Yaya Dillo destitué du parti Socialiste sans frontières

Réuni en congrès extraordinaire ce mardi 31 mai 2022 à Bongor, le parti Socialiste sans frontière destitue Yaya Dillo, de ses fonctions de président de la formation politique.

Les militants et militantes du Parti socialiste sans frontière (PSF), n’en veulent plus de Yaya Dillo à la présidence du parti. Ils l’ont fait savoir à l’issue d’un congrès extraordinaire organisé ce mardi. Le congrès décide de destituer celui qui était jusqu’ici président du parti.

Le vice-président Dinamou Daram est désigné au poste de président national du Parti socialiste sans frontières.

La veille, à savoir le lundi 30 mai, Yaya Dillo a radié du parti, 10 membres du bureau exécutif pour, pour haute trahison. Parmi lesquels, Dinamou Daram alors, vice-président et fondateur dudit parti. D’après Yaya Dillo justifie son acte. Il explique le parti est entré en possession des audios de certains membres essayant de rallier la junte. « Une association de haute trahison en concoctant un simulacre de congrès afin de rallier le Conseil militaire de transition (CMT) conformément à des preuves vocales de Dinamou Daram que le parti détient ».

Au sujet de Dinamou Daram, fondateur du PSF, Yaya Dillo déclare : «un parti politique n’est pas un patrimoine personnel. Le PSF n’appartient pas à Yaya Dillo moins encore à Dinamou Daram. Aujourd’hui, le MPS continu d’exister sans son président fondateur».

Tchad : Hadj 2022, les candidats doivent présenter le vaccin covid-19 complet

Tous les candidats au pèlerinage 2022 à la Mecque doivent se faire vacciner contre le Covid-19, rappelle le ministère de la Santé publique, à travers un communiqué du 31 mai 2022.

Le ministère de la Santé publique les candidats au pèlerinage à la Mecque, prévu en Juillet 2022, qu’ils doivent se faire vacciner contre la Covid-19 et disposer d’un schéma vaccinal complet au moins 14 jours avant le départ pour l’Arabie Saoudite. Ceci en application des décisions sanitaires des autorités de l’Arabie Saoudite exigeant la présentation d’une preuve de vaccination.

Les vaccins disponibles et acceptés par l’Arabie Saoudite sont les suivants :

  • Pfizer (deux doses obligatoires avant le voyage): dates des 1ere et 20de doses 04 et 25 juin;
  • Johnson & Johnson ou Janssen (une (1) seule dose requise): à prendre entre 04 et 25 juin.

« Passé le 25 juin, date retenue pour permettre aux services de délivrer les Pass sanitaires aux candidats vaccinés, il ne sera plus possible de se faire vacciner en vue de ce pèlerinage », précise la note.

Les sites retenus spécialement pour la vaccination desdits à N’Djamena sont, le Centre International de Vaccination (CIV) à côté de l’aéroport (ancien grandes endémies), CHU Mère Enfant, CHU de Référence Nationale, CHU-Renaissance, hôpital de l’Amitié Tchad-Chine.

En province, les hôpitaux provinciaux ou autres sites officiellement retenus.

Il est demandé à la Commission Permanente chargée de l’Organisation du Hadj & Oumra et á toutes les agences de voyages compétentes de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que tous les candidats en partance pour la Mecque soient bien munis de leurs Pass sanitaires Covid-19.

Tchad : un journaliste agressé à N’Djamena par de faux militaires

Le rédacteur en chef de la radio Arc-en-ciel, Vangtou Abdoulaye a été agressé dans la soirée du 30 mai 2022 par 3 hommes armés. Les agresseurs se sont fait passer pour des militaires.

« Tout à l’heure en rentrant de la radio Arc-en-ciel après le journal aux environs des 19 heures, nous avons été agressé physiquement par 3 individus à bord d’une moto en emballage se réclamant des militaires», explique le journaliste.
« Deux des trois portaient sur eux deux armes à feu de marque turque. Nous nous sommes débattus et ces présumés agresseurs n’ont pas réussi à faire usage de leurs armes. Malgré leur résistance face à la police, ils ont été conduits de force au COP7 où ils sont actuellement au violon. J’ai reçu un coup visage ainsi qu’à mon orteil droit qui semble déplacé », ajoute Abdoulaye Vangtou.

Il dit avoir : « déposé une plainte contre X parce qu’il se trouve que parmi ces trois individus, deux ont de port badge sans carte à l’intérieur et le troisième n’a pas de pièces. » Le journaliste assure que le pire a été évité.

Tchad : Amnesty International demande de libérer les marcheurs du 14 mai

Une déclaration conjointe d’Amnesty internationale et de Human Right Watch demande aux autorités tchadiennes de libérer les membres et partisans de l’opposition détenus.

Pour ces deux ONG de défense des droits de l’Homme, les autorités devraient abandonner les charges et respecter le droit de manifester pacifiquement. Elles regrettent que, les autorités tchadiennes maintiennent en détention provisoire plusieurs membres d’organisations de la société civile à la suite des manifestations organisées le 14 mai 2022 pour réclamer une transition pacifique vers un régime civil.  Certains de ces rassemblements ont tourné à la violence, conduisant les autorités à engager des poursuites contre les organisateurs.

Les manifestations se sont déroulées dans la capitale, N’Djamena, et dans d’autres villes du pays à l’initiative d’organisations de la société civile tchadienne réunies sous la coalition Wakit Tamma (« l’heure est venue » en arabe tchadien). Les manifestants ont déclaré qu’ils souhaitaient « une transition vers un régime civil », dénonçant le soutien présumé de la France aux autorités militaires de transition.

« Les autorités tchadiennes doivent remettre immédiatement en liberté les six membres et sympathisabts de Wakit Tamma et abandonner toutes les charges retenues contre eux. », exige, Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Elle pense également que : « Plutôt que de rejeter la faute sur les organisateurs de la manifestation, les autorités devraient se souvenir qu’il leur incombe d’assurer la sécurité des citoyens et l’ordre public lors des manifestations, en recourant à la force de manière conforme aux principes régissant son utilisation. »

Tchad : le coordonnateur de Wakit Tamma Me Max Loalngar enlevé

D’après Illaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les manifestations pacifiques devraient être autorisées dans le cadre du processus démocratique et les responsables de violences rendre des comptes lorsque les forces de sécurité recourent de manière excessive à la force pendant les manifestations. »

Les six détenus sont entre autres, Gounoung Vaima Ganfare, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) ; Koudé Mbaïnaïssem, avocat au barreau du Tchad ; Hissène Massar Hissène, président du Rassemblement des cadres de la société civile ; Allamine Adoudou, ancien ambassadeur en Égypte ; Youssouf Korom, secrétaire général du Syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens ; et Max Loalngar, avocat, porte-parole de Wakit Tamma et ancien président de la Ligue tchadienne de droits de l’homme.

D’après le procureur, ils sont poursuivis pour : « attroupement en vue de troubler l’ordre public, atteinte aux biens et agression physique. »

Tchad : les leaders de Wakit Tamma entament une grève de la faim en prison

Tchad : le ministère de la Santé évalue les campagnes de lutte contre la poliomyélite

Le ministre de la santé publique, Dr Abdel-madjid Abderahim a officié ce lundi 30 mai 2022, une rencontre d’évaluation des campagnes de lutte contre la poliomyélite, la rougeole et la covid- 19.

Les préparatifs de la campagne contre la poliomyélite Prévue du 10 au 13 juin 2022 dans 139 districts sanitaires s’effectuent selon le calendrier adopté a précisé le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi.

Les prochaines étapes consistent à mobiliser les différentes équipes, les recycler et les envoyer sur le terrain. L’évaluation des activités réalisées, l’aspect logistique, la disponibilité des ressources dans le meilleur délai ont été débattue au cours de la rencontre.

La représentante de l’Unicef à la réunion a rassuré que son organisation apporte le soutien nécessaire pour le bon déroulement des campagnes de vaccination.

Le représentant de l’OMS s’est réjoui pour sa part de la qualité du travail accompli et demandé aux équipes techniques d’être vigilantes pour circonscrire les éventualités.

Le ministre de la santé publique et de la solidaire nationale a félicité les équipes techniques, les services centraux, les délégués provinciaux et les partenaires pour avoir mis les bouchés doubles dans la tenue des activités vaccinales.

Dr Abdel-madjid Abderahim a recommandé la mise en place d’un comité qui se chargera de l’organisation et du bon choix des membres des équipes techniques tout en suggérant l’implication des étudiants en médecine selon les normes. Dr Abdel-madjid Abderahim a exhorté les responsables à alléger les procédures d’octroi des ressources et d’associer les services déconcentrés pour tenir les opérations dans des bonnes conditions.

Le ministre est revenu largement sur la planification, la coordination et le suivi sincères pour la conduite des activités vaccinales. Il a instruit les délégués provinciaux de la santé publique et de la solidarité nationale à accorder plus de l’importance à la vaccination de routine pour assurer une meilleure couverture aux enfants.

Il a parlé aussi de l’innovation dans les méthodes, le maintien et le renforcement de la dynamique qui doit être adaptée au contexte actuel dans le but de répondre promptement aux exigences et spécifiés nationales.

Une autre présentation sur l’état d’avancement des préparatifs de la campagne covid-19 dans le bloc II s’en est suivie et des explications ont été données par rapport aux étapes franchies et celles encore. Les préparatifs sont à 45% et les leçons sont tirées de l’opération antérieure pour mieux organiser la prochaine campagne.

Ensuite, Le directeur adjoint de la surveillance et de la lutte contre la maladie Ali Abderamane a présenté les actions réalisées dans la lutte contre la rougeole, les cas suspects notifiés, les mesures prises et les suggestions pour circonscrire la maladie.

Il a énuméré également les districts qui font fac a la maladie et l’évolution hebdomadaire de la rougeole tout indiquant que la riposte organisée a réduit les risques de propagation.

Le ministre a souligné qu’il est une exigence d’adopter des nouvelles méthodes, efficaces et pratiques pour lutter contre les épidémies. Il a demandé aux services concernés et les partenaires de mener une réflexion approfondie en vue de proposer des stratégies adéquates pour la vaccination de routine dans l’optique de faire face aux épidémies et maladies.

Dr Abdel-madjid Abderahim a instruit les responsables à une meilleure coordination des activités pour plus de résultats dans les actions planifiées et les perspectives.

Source : ministère de la Santé publique

Tchad : une petite fille se donne la mort pour contester un mariage forcé

L’incident s’est produit dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai 2022. Une gamine d’environ 14 ans s’est donné la mort par suicide pour s’opposer un à un mariage forcé.

Les faits se déroulent dans le village, Miner, localité située à 35 kilomètres d’Amtiman, dans la province du Salamat. La jeune fille qui se donne la mort par suicide, a été contrainte d’épouser un homme plus âgé. Ce dernier revient du Soudan.

Dans un premier temps, la jeune fille a fui pour trouver refuge chez son oncle à Delebay, un village proche de Miner. Malheureusement, elle a été ramenée de force pour regagner le « foyer ». Ne pouvant plus supporter sa condition de vie, la fille de loin de 15 ans décide de se suicider sur un arbre.

Ce n’est que dans la matinée du lundi 30 mai que les forces de maintien de l’ordre se sont rendus sur le site du drame. Après vérification, le prétendu mari a été arrêté. La dépouille a été remise à la famille pour inhumation.

Coopération : Mahamat Idriss Deby rencontre le ministre marocain des Affaires étrangères

En marge du Sommet humanitaire de l’Union africaine, couplée à la conférence des donateurs, de Bamako le PCMT s’est entretenu avec le ministre marocain des Affaires étrangères.

Lors de son séjour à Malabo, le Président du Conseil Militaire de Transition, général Mahamat Idriss Deby Itno a accordé samedi le 28 mai 2022, une audience au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Les deux hommes ont évoqués les relations de coopération qu’entretiennent le Tchad et le Maroc. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales avec un point d’orgue sur le renforcement de la coopération économique.

Ils ont également passé en revue « les excellents liens nourris d’une profondeur historique, ont pris une dimension plus importante ces dernières années, embrassant des domaines diversifiés comme celui de la formation des cadres, les télécommunications, l’habitat et les finances. »

« La présence marocaine dans la sphère économique tchadienne est visible à travers des sociétés qui ont très vite imprimé leur marque en prenant une place active dans l’économie nationale. En plus de cette note positive relevée, l’audience a également permis à Mahamat Idriss Deby Itno et son hôte, d’explorer des nouvelles pistes d’investissement pouvant toucher des secteurs nouveaux comme ceux du raffinage, des transports et des mines. Les investisseurs marocains sont de plus en plus intéressés par le Tchad et veulent surfer sur la dynamique relation diplomatique entre Rabat et N’Djaména. Et ce ne sont pas les opportunités d’investissement qui manquent. Demande a été faite au Chef de l’Etat par le Chef de la diplomatie marocaine M. Nasser Bourita en vue d’obtenir plus de facilités possibles.

Bien présent au Tchad, le Maroc veut conforter sa place de partenaire stratégique, avec qui il partage déjà une vision commune sur nombre de dossiers internationaux, notamment sur le plan humanitaire et celui du terrorisme ; des thématiques pour lesquelles les deux capitales harmonisent leurs positions notamment dans le cadre des organisations continentale et régionale dont ils sont membres, à l’instar de la CEN-SAD et de l’Union Africaine. », peut-on lire sur le site de la présidence.

« Les risques liés à l’usage abusif des drones armés » (Chercheure)

Chargée de recherche au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité, basé à Bruxelles, Solène Jomier a répondu aux questions de APA sur l’utilisation des drones dans les conflits armés.Les drones armés sont devenus monnaie courante dans l’arsenal de guerre de beaucoup de pays. Qu’est ce qui explique le recours à cette arme ?

Il faut relativiser cette notion de « monnaie courante ». Les drones sont présents parmi l’arsenal de nombreux pays, mais les drones équipés d’armes létales, dits « drones armés », n’en sont qu’une infime partie. Sur 193 pays reconnus à l’ONU, environ une vingtaine, 26 selon l’observatoire « Drone Wars », possèdent un ou plusieurs drones armés. Le nombre de pays capables de les produire est encore plus réduit. Ceux capables de les exporter sont une poignée. Il s’agit d’un marché appelé à connaitre une croissance significative dans les prochaines années.

Les forces armées recourent aux drones car ceux-ci apportent un avantage comparatif sur le terrain : ils sont plus discrets que des avions de chasse, peuvent être mobilisés plus rapidement et sur des plus longues périodes, et ne nécessitent pas de mettre en danger la vie de troupes au sol ou celle du pilote. Ils viennent donc apporter une capacité d’action différente à l’éventail d’options déjà à la disposition des militaires. En d’autres termes, ils ne sont pas plus ou moins décisifs que d’autres armes, ils proposent simplement des modalités d’action différente.

En Afrique, des pays s’intéressent de plus en plus à ce genre d’équipements militaires dans la guerre contre les nouvelles menaces, notamment jihadistes. A votre avis, peuvent-ils être décisifs ?

Les drones armés impliquent une dimension létale. C’est-à-dire qu’on élimine physiquement des personnes et on détruit des infrastructures.

Mais le terrorisme et le djihadisme en particulier s’inscrivent dans des dynamiques politiques et sociétales complexes qui nécessitent des réponses multidimensionnelles et transversales. On est donc loin de mettre fin à ces phénomènes en se confinant à l’outil militaire.

Par ailleurs, l’usage dont en font les forces militaires est ambivalent. Une frappe de drone peut viser des individus qui représentent des menaces directes pour les États et leurs populations. La menace terroriste (et djihadiste) est bien réelle et ne doit pas être minimisée ici. Mais la lutte contre le terrorisme est également utilisée par certains États comme une forme de répression contre toute forme d’opposition politique.

Une telle pratique remet en cause la légitimité des États à recourir à la violence et à justifier leurs actions. Elle crée un climat de défiance au sein des populations. Celles-ci peuvent craindre d’être visées à tout moment par ces armes furtives, puissantes et qui semblent frapper sans distinction. Paradoxalement, cet écueil peut nourrir la popularité des mouvements terroristes et djihadistes dans ces pays, où ils sont perçus comme une forme de résistance à un État oppresseur.

Quels sont les risques liés à l’usage abusif des drones armés?

Sans même parler d’abus, les drones armés facilitent le recours à la puissance de feu comme réponse à un problème sécuritaire donné. Il devient plus simple pour une force armée d’éliminer les menaces, plutôt que de mobiliser d’autres outils de terrain, comme l’interpellation par exemple.

La multiplication des appareils à la disposition des États et donc de leur recours soulève des questions majeures en termes de risques associés.

Tout d’abord, il faut souligner un risque majeur de tuer des civils et des personnes innocentes, quel que soit le contexte. Le recours aux drones armés participe à l’érosion de la protection des civils, portant atteinte à une valeur fondamentale du droit international. Dans son rapport sur l’« Utilisation de drones armés pour des assassinats ciblés » publié en 2020, Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, pointait du doigt les lacunes majeures des États en matière d’identification des cibles des frappes de drones, ce qui conduit à une multiplication des risques d’erreurs et d’exécutions arbitraires. En d’autres termes, l’usage des drones armés est associé à des victimes collatérales. Leur proportion est régulièrement sous-évaluée par les États selon les ONGs.

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Cela interroge sur la proportionnalité de ces frappes : Tuer les suspects est-il la réponse la plus adaptée ? Le coût humain, en particulier en termes de victimes collatérales, est-il acceptable au regard des bénéfices sécuritaires ?

Il faut également rappeler l’opacité autour des frappes de drones. Beaucoup ne sont pas revendiquées ouvertement par les États les conduisant, ce qui complique l’enquête, l’examen des responsabilités, l’imputabilité des personnes commettant des exactions et limite l’accès à la justice pour les victimes et leurs familles. Par ailleurs, certains États conduisent des frappes de drones armés sur des territoires étrangers sans demander l’autorisation du pays où la frappe est menée. Ces frappes ont souvent lieu en dehors d’une situation de guerre ouverte, ce qui pose problème sur le plan du respect de la souveraineté nationale.

Pour plus d’informations sur les écueils en matière des respects des droits humains et de la transparence, vous pouvez consulter ma publication https://grip.org/wp-content/uploads/2021/04/NA_2021-05-19_FR_SJ-drones-armes-RW.pdf

En Afrique, quels pays mènent la danse dans ce marché et quels sont ses points forts par rapport aux autres ?

À ce stade, les pays africains éprouvent des difficultés significatives à structurer une chaine de production complète et autonome de drones armés opérationnels. Autrement dit, personne ne produit actuellement à grande échelle ses propres drones armés en Afrique. Il faut comprendre que l’armement de drones militaires est une étape extrêmement pointue qui demande une maitrise très avancée de ce type de technologie, ainsi qu’un fort investissement pécuniaire, pour des résultats qui ne sont pas toujours au rendez-vous. Nombreux sont les pays qui développent des prototypes mais ne peuvent pas pousser plus avant leurs efforts, faute de capacités techniques et financières suffisantes. Sur le continent africain, c’est le cas de l’Afrique du Sud et de l’Algérie.

L’Afrique du Sud a testé un prototype armé en 2013, il s’agissait d’une variation du drone de surveillance « Seeker 400 » (développé par Denel Dynamics) équipée d’armes létales. Cependant, le pays ne semble pas avoir donné suite à ces efforts, se concentrant sur le développement de drones militaires de reconnaissance et de surveillance.

L’Algérie a affirmé en 2018 avoir utilisé avec succès des drones armés algériens dits « Djazair 54 » contre des caches d’armes terroristes. L’incertitude plane autour de ces appareils. L’Algérie affirme avoir produit localement ces appareils et les avoir équipés d’armes létales. Toutefois, la presse a mis en doute cette version des faits, estimant que l’Algérie n’est pas capable d’une telle production. Il s’agirait non pas d’un appareil produit entièrement par les Algériens, mais plutôt d’un appareil dérivé d’un modèle émirati, le « Yabhon 40 » qui est initialement un drone de reconnaissance et qui a été modifié pour l’occasion. Son opérabilité semble également très limitée puisque l’Algérie n’a fait que peu voire pas mention de cet appareil ces dernières années. Il s’agissait donc probablement d’un prototype utilisé pour une démonstration. À noter que l’Algérie a depuis fait acquisition de drones armés chinois (CH-3 et Ch4) ce qui soutient sa probable incapacité à produire localement.

À ce stade, les acteurs africains restent dépendants de l’offre étrangère et risquent de le rester pour les prochaines années.

Comment l’expertise locale africaine peut-elle renverser la tendance actuelle dominée par l’offre étrangère ?

Pour l’heure, le marché international des drones armés reste largement structuré autour de l’offre américaine. Les américains sont les précurseurs de ce domaine et possède la technologie la plus avancée. La Chine et la Turquie sortent également leur épingle du jeu. Israël possède des technologies reconnues en la matière mais n’a pas initié de commerce international. Les drones armés produits dans le pays vont renforcer les capacités de l’armée nationale.  

D’autres pays ambitionnent de produire voire d’exporter leurs drones armés, comme la Russie, l’Iran, l’Indonésie, la Corée du Sud, ou bien encore des pays européens (via le projet commun EuroMALE).

Étant donné les couts élevés de pénétration de ce marché, ainsi que sa très haute technicité, il y a pour l’heure peu de perspectives d’avenir pour une offre africaine.

Sahel : les drones peuvent-ils mettre fin au jihadisme ?

Le drone armé est devenu la nouvelle convoitise pour traquer les jihadistes au Sahel.Les 20 et 21 mai, un Iliouchine IL-76, immatriculé UR-FSE affrété par une compagnie ukrainienne a atterri à l’aéroport international de Niamey. Ce gros porteur avait à son bord un chargement bien particulier destiné au Niger.

Depuis novembre 2021, le président Mohamed Bazoum, arrivé au pouvoir sept mois plut tôt au pouvoir, a décidé de doter son armée de drones Bayraktar TB2 avant d’effectuer une visite de terrain à la firme Baykar au mois de mars 2022. Le Niger devient à cet effet, l’un des rares pays africains à accéder à cette nouvelle arme.

« Un système de drone armé se compose d’une console de contrôle au sol et d’un ou plusieurs appareils sans pilote (dits Unmaned Aerial vehicle – UAVs) équipés d’armes, le plus souvent de type missile ou bombe », décrit la chercheure Solène Jomier dans sa note d’analyse intitulée : « Le Marché international des drones armés : des ventes bourgeonnantes dominées par l’offre américaine », réalisée en novembre 2021 pour le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles.

Destiné à « démocratiser les frappes aériennes à moindre coût », comme l’explique à Apa le fabricant d’armes, Serigne Mactar Bâ, le drone armé est néanmoins une denrée rare. « Sur 193 pays reconnus à l’Onu, environ une vingtaine, 26, selon l’observatoire « Drone Wars », possèdent un ou plusieurs drones armés », précise Solène Jomier, dans une interview avec Apa.

Dominé par les Etats-Unis, le marché des drones s’est ouvert ces dernières années aux chinois suivis des turcs qui se sont lancés dans ce créneau en ciblant une clientèle moins fortunée dont des pays africains. « L’intérêt de certains pays africains pour les drones Bayraktar TB2, c’est qu’ils sont beaucoup moins chers que les drones Reapers américains, beaucoup plus faciles à manier et ont besoin d’une infrastructure logistique moindre », argumente Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes.

Selon le journaliste Jean Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires, « un lot de 16 Repears (du constructeur américain General Atomics) avec tous leurs équipements et la formation des personnels, coûterait 1,5 milliards de dollars, soit 1,5 milliards d’euros. Soit, 72 millions d’euros par appareil ».

Le Niger qui est devenu le 14e pays acquéreur de ce système turc, n’a pas communiqué sur les conditions d’achat du lot de 6 appareils reçus de Baykar mais on sait qu’en 2019, l’Ukraine a acheté six systèmes Bayraktar TB2 à 69 millions de dollars. Donc, accessibles pour des pays au portefeuille modeste et faisant face à des défis sécuritaires importants.

Depuis quelques années, cet Etat sahélien est en guerre contre des jihadistes affiliés à l’Etat islamique ou à Al Qaïda qui opèrent dans la partie sud de son territoire. Cette crise sécuritaire qui s’enlise, avec ses victimes militaires et civiles, met le président Mohamed Bazoum et son gouvernement dans une position de recherche de solutions pour inverser durablement la tendance.

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C’est dans cette logique que s’inscrit l’acquisition de drones armés qui ont la particularité d’être plus discrets que les avions de chasse en sus de leur capacité d’être mobilisés rapidement sur de longues périodes en préservant la vie de troupes au sol ou celle du pilote. Ces caractéristiques ont permis à ces nouveaux types d’armement de faire leur preuve dans beaucoup de combats récents. « C’est le cas en Ukraine, entre les ukrainiens et les russes. En Libye, le recours à ce même type de drones a permis au gouvernement de l’Ouest de contrer l’offensive du maréchal Khalifa Haftar pour prendre Tripoli », rappelle Wassim Nasr.

Dans la lutte contre les groupes jihadistes, les pays sahéliens comme le Niger peuvent-ils espérer le même résultat ? Wassim Nasr pense que les efforts visant à s’équiper en drones pour les armées locales, est un pas vers l’indépendance tactique. Cependant, il reste dubitatif quant à l’efficacité du Bakratar TB2 contre les groupes insurrectionnels de type jihadiste même s’il estime qu’ils peuvent être efficaces pour « cibler des colonnes ou déplacements de jihadistes en motos ».

Héni Nsaibia invite à moins d’engouement autour de ces aéronefs sans pilotes. « L’arrivée récente des drones et leur utilisation émergente par les forces locales dans la région du Sahel suscitent beaucoup d’attentes et de nombreuses personnes pensent qu’en acquérant ces moyens, forces de leurs pays pourront surveiller, détecter et détruire les ‘terroristes’ à tout moment et à tout lieu », tempère ce chercheur sénior à l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED). « Ce qui est plus important pour un drone, c’est de savoir où l’envoyer. C’est l’équivalent d’une lampe torche, armée ou pas, qui éclaire une cible précise », schématise l’auteur de l’ouvrage : « Etat islamique : le fait accompli ».

Ce préalable est important pour réduire le risque de bavures auquel s’expose ses utilisateurs. C’est d’autant plus nécessaire que des puissances militaires, malgré les nombreux succès enregistrés sur le terrain, n’ont pas toujours été exempts de reproche dans l’utilisation des drones contre des cibles présumées jihadistes au Sahel.

A titre illustratif, le 3 janvier 2021, la force française Barkhane, présente au Sahel depuis 2014, a mené une opération au village de Bounti, dans le centre du Mali, tuant 21 personnes qui assistaient à un mariage. Pour l’État-major des armées françaises, les individus neutralisés appartiennent à un groupe jihadiste. Une thèse affaiblie par l’enquête de la Division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) qui n’a identifié que trois jihadistes appartenant à la Katiba Serma (JNIM) sur les 21 victimes. Dans cette opération, les renseignements ont été collectés par un drone Reaper MQ-9 alors que les frappes ont été l’œuvre de Mirages 2000.

Wassim Nasr cite l’exemple d’une frappe menée par les américains dans la foulée de leur retrait de l’Afghanistan en août 2021. Un individu supposé appartenir à l’Etat islamique, soupçonné de préparer un attentat a été ciblé par une frappe de drone qui a tué au passage des civils dont un enfant.

Ces épisodes mettent en évidence ce qu’Agnès Callamard relevait dans son rapport sur « l’utilisation de drones pour les drones armés pour des assassinats ciblés ». Selon Solène Jomier, ledit rapport « pointait du doigt les lacunes majeures des Etats en matière d’identification des cibles des frappes, ce qui peut conduire à une multiplication des risques d’erreurs et d’exécutions arbitraires. À cela s’ajoute « l’opacité autour des frappes de drone ». « Beaucoup ne sont pas revendiquées ouvertement par les Etats les conduisant, ce qui complique l’enquête, l’examen des responsabilités, l’imputabilité des personnes commettant des exactions et limite d’accès pour les victimes et leurs familles », soulève la chargée de recherche au GRIP.

Souvent au banc des accusés en termes d’exactions contre les civils, les armées africaines pourront-elles relever le défi de la transparence que nécessite l’usage des drones pour des résultats efficaces sur le terrain ? Rien n’est sûr.

Quoi qu’il en soit, Héni Nsaibia recommande de ne pas se fier « aux solutions-miracles pour mettre fin aux conflits qui durent depuis une décennie ». Le chercheur sénior à ACLED est plutôt favorable à une introspection sérieuse « impliquant une combinaison d’outils comprenant des opérations de contre-insurrection, des programmes de démobilisation et d’amnistie, le dialogue et le rétablissement du contrat social avec les populations ».

Tchad : le maire de N’Djamena demande d’ouvrir les marchés à 7heures

Le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun porte à la connaissance des commerçants et usagers de N’Djamena que les marchés doivent ouvrir à 7 heures du matin.

C’est à travers un communiqué rendu public le vendredi 27 mai 2022, que le patron de la commune de N’Djamena fait passer le message. Il assure que, les marchés sont sécurisés par la Police Nationale et la Police Municipale

Ali Haroun, invite également les commerçants de différents marchés à vaquer normalement à leurs activités commerciales et à s’en passer des spéculations de certaines personnes appelant à la fermeture des marchés.

Le maire exhorte les délégués des commerçants de différents marchés à sensibiliser leurs membres pour les rassurer de la sécurité de leurs biens.

Mali : l’imam Dicko charge la junte et la communauté internationale

Figure emblématique de la révolution contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (2013 – 2020), l’imam Mahmoud Dicko ne partage pas aujourd’hui la politique des autorités de transition et des acteurs impliqués dans la résolution de la crise malienne.L’imam Dicko refait surface. Intervenant à l’ouverture du Forum de Bamako, jeudi 26 mai, il a été appelé à se prononcer sur le thème « Femmes, paix, sécurité et développement en Afrique ». Un thème qui a fait tilt dans sa mémoire puisqu’il évoque largement la situation alarmante que traverse son pays.

Outre les violences jihadistes notées sur presque deux tiers de son territoire, le Mali est sous le coup de l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) après le refus des autorités militaires d’organiser rapidement des élections et permettre le retour d’un pouvoir civil. Au même moment, certaines voix discordantes sont pourchassées dans le pays.

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Mais cette situation ne fait pas peur outre mesure au religieux. Il a été à la tête des manifestations qui ont emporté le régime du président IBK, renversé en août 2020 par un coup d’Etat dirigé par le colonel Assimi Goïta et ses hommes. Face au public du Forum de Bamako, l’imam Mahmoud Dicko n’a pas mis de gants pour s’indigner aujourd’hui de la gestion de la crise politique malienne.

« L’arrogance de nos dirigeants, je le dis ici, je vais sortir et ils vont m’interpeller, mais je le dirai, leur arrogance, et l’orgueil de la communauté internationale, c’est le peuple malien qui est en train de payer ça. C’est extrêmement grave », a-t-il déclaré.

Mahmoud Dicko n’a pas raté aussi la classe politique locale, qu’il trouve « moribonde », et « une société civile qui a cessé d’exister, il faut le dire ». Par conséquent, « aujourd’hui, le peuple est trimbalé entre des gens qui veulent une transition indéfinie, des gens qui ont des principes tuent au nom de ces principes », a poursuivi l’imam.

Pour lui, les acteurs doivent se départir de « l’arrogance » et de « l’orgueil » pour changer le cours des choses. « Le peuple malien, l’Afrique entière doit assister à sa destruction, à son effondrement sans lever le petit doigt ? Je crois que l’histoire retiendra cela », a-t-il dit. Il promet de reprendre la parole plus souvent pour parler de la situation du pays et « défendre les populations » malmenées par les sanctions économiques des pays voisins du Mali.

En outre, les tractations vont bon train pour la levée de ces sanctions asphyxiantes. Plusieurs observateurs ont appelé à leur levée après que la junte militaire a accepté de réduire ses prétentions de se maintenir au pouvoir jusqu’à cinq ans à vingt-quatre mois pour le moment. Dans cet élan, les chefs d’Etat de la Cedeao prévoient de tenir un sommet, le 4 juin à Accra, pour discuter du Mali et d’autres sujets d’ordre régional.

Tchad : les manifestations des 28, 29 et 30 mai interdites (gouvernement)

Le ministre de la sécurité publique, Idriss Dokony Adiker, interdit les marches prévues les 28, 29 et 30 mai 2022. D’après lui, elles sont susceptibles de causer des troubles à l’ordre public.

A travers un communiqué de presse du 27 mai, le ministre de la sécurité publique, interdit les marches prévues ce week-end. Idriss Dokony Adiker pense que ces manifestations sont susceptibles de causer des troubles à l’ordre Public.

Ladite marche est organisée par Wakit Tamma, la plateforme de revendication citoyenne et certains partis politiques.

Le refus des manifestations par le ministère de la Sécurité publique fait suite aux incidents survenus à l’issue des marches précédentes. Les leaders de la société civile ont d’ailleurs été arrêtés et transférés en prison à cet effet.

Pour rappel, en marge des marches autorisées le 14 mai dernier, plusieurs dégâts ont été enregistrés. Notamment, le saccage d’une dizaine de stations d’essence de la compagnie française Total. Il s’agissait en effet, des manifestations contre la politique française au Tchad.

Suite à cela, 5 leaders de la société civile, parmi lesquels le coordonnateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar ont été arrêtés à N’Djaména et transférés à la prison de haute sécurité de Moussoro.

Plusieurs acteurs de la société de la civile et de défense des droits de l’Homme ont exigé la libération de ces derniers. L’UST a d’ailleurs ordonné un mot d’ordre de grève sèche et illimitée.

Malgré l’interdiction, la coalition d’action citoyenne Wakit Tamma entend maintenir sa marche.

Tchad : Wakit Tamma appelle à une troisième marche de contestation le 21 août

Tchad : les médecins refusent d’observer la grève initiée par l’UST

L’ordre national des médecins du Tchad (ONMT), à travers un communiqué de presse, se désolidarise du mot d’ordre de grève lancé par l’Union des syndicats du Tchad (UST).

Le président de l’ordre national des médecins du Tchad fait savoir que sa corporation n’observe pas la grève initiée dans tout le pays.  Dr Mbaïnguinam Dionadji explique que, l’ONMT n’est pas affilié à l’Union des syndicats du Tchad. Or c’est l’UST qui a donné le mot d’ordre de grève.

Pour l’ordre des médecins, la grève des paramédicaux a un impact négatif sur les activités médicales. Ainsi, il appelle à la continuité des soins avec respect du service minimum dans toutes les structures sanitaires.  Le président de l’ordre national des médecins du Tchad appelle au dialogue entre le gouvernement et l’UST, pour un apaisement social nécessaire au bien-être collectif.

L’ordre appelle à la continuité des soins avec respect du service minimum dans toutes les structures sanitaires et au dialogue pour un apaisement.

Tchad : affrontements sanglants de Kouri Bougoudi, le gouvernement réagit

Des vidéos choquantes font le tour de la toile depuis le 22 mai 2022. On aperçoit de ces images, les corps sans vie de dizaines de personnes alignés les uns après les autres et un autre groupe brulant dans un feu vif.

Plusieurs médias et réseaux sociaux ont relayé ces contenus choquants. Il s’agirait selon ces sources, des vidéos des affrontements meurtrières entre les communautés Tamas et Arabes. Lesdits affrontements ont commencé dans la nuit du 22 mai dernier, sur le site d’orpaillage de Kouri Bougoudi, dans le Tibesti.

Selon plusieurs médias, les militaires sont à instigateurs de ce drame. Les mêmes sources parlent également d’au moins 200 morts et des centaines de blessés.

Le gouvernement par le biais du ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah, rejette en bloc toutes les informations qui y circulent. Il s’agit selon lui, d’une désinformation.

Ainsi qu’une : « mission a été dépêché sur le terrain aux fins d’évaluer la situation et ramener le calme dans cette zone frontalière de la Libye. Afin de ne pas céder à la désinformation.» C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre de la communication. Jusqu’ici aucun bilan officiel sur le drame n’a encore été donné.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement indique, que c’est un conflit opposant des groupes d’orpailleurs entre eux et qui se serait soldé par des pertes en vies humaines et plusieurs blessés.

 « La mission dirigée par le ministre de la Défense fera le point sur la situation exacte. » Ce n’est qu’à l’issue de cette mission, que le gouvernement pourra donner la bonne information sur le déroulement de ces événements.

Quant à l’implication des militaires, le ministre de la Communication est ferme : « les forces de défense et de sécurité ne sont, en aucun cas, concernées par ces conflits qui n’opposent que des bandes d’orpailleurs entre elles. »

Le directeur de cabinet civil adjoint de la présidence de la république, dénonce une tentative de récupération. « Des groupuscules en débande depuis des lustres essayent de récupérer cette tragédie purement communautaire, en donnant des chiffres farfelus, et des informations erronées. », écrit Abdelnasser Garboa sur sa page Facebook.

Tchad : affrontements dans le massif du Tibesti

Protection des données : un accord entre le Tchad et le Maroc

L’accord a été signé le 12 mai 2022, en marge de l’Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP).

Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.

La Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consœurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l’Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.

Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.

La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.

Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international.

Tchad : le concours d’intégration à la Fonction publique annulé

Annoncé avec vigueur depuis fin mars 2022, le concours d’intégration à la Fonction public est annulé. La résolution a été prise le mardi 24 mai 2022.

Il n’y aura pas de concours d’intégration à la Fonction publique. On revient à la méthode ancienne. C’est-à-dire, le recrutement s’effectue sur études de dossiers, et en fonction l’ancienneté des dossiers déposés. L’accord a été trouvé à l’issue d’une réunion entre le premier ministre et le ministre de la Fonction publique. Quelques leaders d’organisations de jeunes et du collectif des diplômés en instance d’intégration ont également pris part aux travaux.

Tchad : la présidence ordonne le recrutement de 5000 jeunes à la fonction publique

Le ministre de la fonction publique a été instruit à l’effet de se mettre à l’œuvre pour sortir les premiers actes de recrutement au début du mois de juin prochain. D’ores et déjà, Brah Mahamat, déclare : « Il s’avère que le concours n’est pas la formule la mieux indiquée ». Il fait savoir qu’après avoir exemptés, les lauréats professionnels, il est honnête d’entendre le cri de détresse des autres diplômés. D’où la décision d’annuler le recrutement par voie de concours à la Fonction publique.

Tchad : les lauréats professionnels de l’Education s’opposent à l’intégration à la fonction publique par concours

Pour mémoire, en mars dernier, le cabinet civil de la présidence de la république a annoncé que désormais, les recrutements à la Fonction publique s’effectueront dans des conditions irréprochables de transparence et de justice. Cette décision a entrainé une vague de manifestations en guise de protestation.

Après de vives manifestations et requêtes, il a été décidé que les professionnels de l’éducation ne sont pas concernés par ledit concours. Car, les concours qu’ils ont passés pour être admis et formés à l’école professionnelle, sont suffisants pour leurs intégrations à la Fonction Publique.

Tchad : Les lauréats des écoles professionnelles publiques exemptés du concours d’entrée à la Fonction publique

Tchad : l’union des syndicats démarrent une grève sèche et illimitée

Réunie en assemblée générale extraordinaire ce mardi 24 mai, l’Union des Syndicats du Tchad décide d’observer une grève sèche et illimitée avec un service minimum dans les hôpitaux.

Suite à l’expiration du préavis de grève lancé par 1’Union des Syndicats du Tchad (UST) en date du 21 Mai 2022 demandant la libération immédiate et sans condition des leaders des manifestants placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Klessoum puis déportes a Moussoro, l’UST entre en grève sèche et illimitée.

Tchad : l’UST se retrouve en assemblée générale extraordinaire

La cessation de travail démarre le mercredi 25 mai 2022, sur l’ensemble du territoire avec un service minimum dans les hôpitaux. « Par contre, les centres de sante seront hermétiquement fermés». Cette grève vise à exiger, la libération des leaders de la société civile, arrêtés à l’issue des manifestations contre la politique française au Tchad du 14 mai 2022.

L’UST appelle toutes les travailleuses et travailleurs à observer strictement le mot d’ordre de grève pour exiger leur libération.

Tchad : probable retrait de l’UST du pacte social triennal

Tchad : les épreuves du baccalauréat 2022 démarrent le 20 juin

L’annonce a été faite ce mardi 24 mai 2022 par les départements ministériels en charge de l’éducation. Dès le 20 juin prochain, les candidats au baccalauréat démarrent l’examen.

A travers un arrêté conjoint, les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale ont rendu public, le calendrier des examens du Baccalauréat session 2022. Les dates ont été arrêtées, sur proposition du directeur général de l’Office national des examens et concours (ONECS).

Ainsi, dès le 20 au 25 juin 2022, les candidats composeront les épreuves écrites et pratiques. Elles concernent toutes les séries.

La correction se déroulera du 27 juin au 2 juillet 2022.

Les résultats de la première série des épreuves écrites seront prononcés le 20 juillet 2022.

Tchad : N’Djamena abrite les travaux des experts juristes de la CEN-SAD

Pour donner suite aux directives de la 21ème session ordinaire du Conseil exécutif de la CEN-SAD tenue du 29 au 30 mars 2022, les experts juristes ont débuté les travaux le 23 mai 2022.

Cet atelier qui se déroule à N’Djamena, dans la capitale du Tchad, a été précédé par la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante de l’institution panafricaine. Notamment la présidence, la vice-présidence et le poste de rapporteur de la Communauté des États Sahélo Sahariens. Qui reviennent respectivement au Tchad, à la Lybie et au Mali.

Dans un premier temps, les experts juristes de la CEN-SAD, présents à N’Djamena, doivent donner suite aux directives de la 21ème Session ordinaires du Conseil exécutif de la CEN-SAD. Ils examineront ensuite, 06 avant projets de textes relatifs à la question de la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme. A l’issue des travaux, la CEN-SAD de contenir tous les maux auxquels elle est confrontée.

D’après Brigi Rafini, secrétaire exécutif de la communauté : « Le présent atelier constitue un creuset d’échanges entre spécialistes qui doit permettre un examen approfondi de tous les aspects devant concourir à disposer de projet de textes consensuels mais surtout adéquats, en vue d’assurer la viabilité et l’efficience des structures et organes concernés.»

Le représentant du président de la CEN-SAD, admet que l’institution est existentielle depuis sa réforme actée au sommet extraordinaire de Ndjamena, en 2013. Toutefois, Mogombaye Apollinaire assure que, CEN-SAD est en pleine renaissance et s’attèle, grâce aux efforts de tous, à sa redynamisation et à sa consolidation. Ainsi, il fait savoir que, la finalisation indispensable des textes juridiques viendra couronner tous les efforts consentis pour mettre définitivement la CEN-SAD sur les meilleures voies.

Tchad : plus de 280 cas de fistules obstétricales opérés à Abéché en 2021

Au cours de l’année 2021, le centre de prise en charge de la fistule obstétricale d’Abéché a opéré plus de 280 cas de fistules. L’information est donnée par le ministère de la Santé.

La première pierre de la réhabilitation du centre de prise en charge de la fistule obstétricale d’Abéché s’est tenue le 23 mai 2022. La pose a été faite par le secrétaire général de la province du Ouaddaï. En présence du secrétaire général adjoint du ministère de la Santé Publique Dr Mahamat Hamit Ahmat venu pour la circonstance.

A l’issue de cette cérémonie, les spécialistes de santé ont confié que, l’année dernière plus de 280 patientes ont été opérées de la fistule obstétricale. Ce qui, selon eux, qui constitue plus de 80% de cas de fistule de tout le Tchad.

La réhabilitation du centre de prise en charge de la fistule d’Abéché, construit en 2008 avec la construction d’un bloc opératoire autonome desservira toutes les provinces de l’Est, du centre et du nord du Tchad. Ce qui contribuera à désengorger celui du N’Djamena et améliorer la qualité de soins des femmes et filles victimes de la fistule obstétricale.

La fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité.