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Tchad : le ministre de l’éducation fait la ronde des établissements

Il est question pour Aboubakar Assidick de vérifier l’effectivité de la rentrée scolaire dans les établissements scolaires du secteur public.…

Il est question pour Aboubakar Assidick de vérifier l’effectivité de la rentrée scolaire dans les établissements scolaires du secteur public.

 

Au Tchad, le ministre de l’Education nationale menace les enseignants qui refusent de reprendre les cours alors que la rentrée a officiellement eu lieu le 1er octobre. Les enseignants tchadiens comme la plupart des travailleurs du secteur public sont en grève depuis plusieurs mois pour revendiquer le remboursement de leurs salaires coupés dans le cadre des mesures d’austérité.

Dans les sept établissements publics qu’il a visités, le ministre de l’Education nationale Aboubakar Assidick a constaté l’absence d’enseignants. Très peu d’élèves inscrits, mais la présence du personnel administratif.

Constatant la non-reprise des cours pour cause de grève, le ministre annonce qu’une liste sera dressée pour pointer les absents : « J’en appelle d’abord à leur sens des responsabilités, mais d’autre part, j’ai donné des instructions aux inspecteurs, aux délégués et aux chefs d’établissements, d’établir des listes de présence. Les enseignants qui ne seront pas là, on les considère comme des grévistes et on transmet la liste à qui de droit ».

Cela ne nous fait pas peur lui répondent les syndicats, qui estiment que le gouvernement devrait plutôt favoriser le dialogue pour le secrétaire général pour la ville de Ndjamena du Syndicat des enseignants du Tchad : « Nous sommes en grève, parce qu’on nous a coupé injustement le salaire. Cela ne nous permet plus de vivre. Cela ne nous permet même pas de mettre de l’essence dans les engins et d’aller au travail ».

Il y a deux semaines, le gouvernement a demandé aux travailleurs du secteur public de reprendre le travail en échange d’une promesse de rétablissement progressif de leur salaire amputé. Mais ceux-ci, échaudés par plusieurs promesses non tenues, ont décidé de poursuivre leur mouvement, enchaînant ainsi cinq mois d’interruption du secteur public.

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