Culture




Tchad : le collectif des artistes en colère s’exprime publiquement

Le collectif des artistes tchadiens a tenu un point de presse le 14 janvier 2022, pour manifester leur ras-le-bol. Ils…

Le collectif des artistes tchadiens a tenu un point de presse le 14 janvier 2022, pour manifester leur ras-le-bol. Ils dénoncent un manque de considération et un mauvais comportement des autorités.

Pour exprimer leur colère, le collectif des artistes tchadiens a opté pour le Centre culturel, Talino Manu. La communication a été faite par le rapporteur du collectif, Neldé Calvin alias Djigri Parterre. Il regrette que depuis 10 ans le gouvernement ne finance pas les activités des artistes. « Nous sommes en colère contre le Bureau tchadien du droit d’auteur (BUTDRA), dont l’administration gère très mal nos redevences et octroie des droits d’auteur médiocres aux artistes sociétaires », déclare Neldé Calvin alias Djigri Parterre.

Il déplore également le fait que, les multinationales financent des artistes étrangers au détriment des artistes tchadiens. « L’artiste tchadien passe pour un mendiant, un éternel assisté, incapable de produire, de nourrir ou de soigner sa famille. »

Le porte-parole du collectif des artistes en colère, souhaite la mise sur pied, d’un budget conséquent pour la promotion de l’artiste tchadien et l’accélération de la mise en place d’une politique culturelle qui met en priorité la prise en charge des artistes locaux par les multinationales exerçant sur le territoire tchadien. Il demande également, le détachement du BUTDRA, ONPTA et la révision des textes les régissant puis l’urgence que le gouvernement intervienne, afin d’accélérer le processus d’adoption du statut de l’artiste.

Le collectif des artistes réclame la mise sur pieds d’un mécanisme permettant d’accéder aux ressources disponible par le biais de la représentation nationale de l’UNESCO qui valide ou envoie le projet au siège. Le collectif exige enfin l’implication des artistes dans les instances de décision et dans le dialogue national inclusif.