Politique Justice, Politique




Tchad : la CTDDH dénonce le traitement inhumain infligé dans les geôles de l’ANS

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l'Homme (CTDDH) a fait une communication ce 29 octobre pour dénoncer les…

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) a fait une communication ce 29 octobre pour dénoncer les conditions insupportables auxquelles sont soumises plusieurs tchadiens de façon secrète.

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) informe l’opinion nationale et internationale que des personnes détenues au secret depuis au moins trois ans croupissent encore dans une des geôles de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS).

Cette geôle est située à proximité des locaux de la Direction de la dette.

Ces détenus au secret sans soins vivent ainsi dans des conditions indescriptibles et infrahumaines. Certains d’entre eux risquent tout simplement de perdre la vie ou porteront des séquelles irréversibles si une action urgente n’est pas menée.

Voici les noms de ces personnes :

  • Al HADJ OUMAR ABAKAR diabétique resté sans soins ; transféré de Korotoro le 01-07-2017. Demeure sans jugement.
  • ABDOU SARI SERIMI arrêté le 17- 12-2017, sans jugement, tuberculose osseuse très amaigri et a du mal à se tenir debout.
  • MAHAMAT Ali TIDJANI Ex opposant UFR rallié au régime le 21-10- 2017. Début de paralysie des membres inférieurs. Sans jugement depuis son arrestation.
  • ADAM ABBA ALI arrêté le 16-6-2019, tuberculeux. Sans jugement.
  • ABDERAMANE ABDERAHIM arrêté le 03-6-2019. Sans jugement.
  • YAHYA YOUSSOUF arrêté le 21-10-2018 jugé. Ex élément UFR.
  • MAHAMAT ABAKAR BOUBA. Soupçonné de trafic d’armes, arrêté début 2020, resté sans jugement.
  • OUSMANE TEGUEN. Ex membre de l’UFR arrêté en 2018, jugé. Il a presque perdu la vue.
  • MAHAMAT TIMAN ERDIMI, Devenu dépressif depuis une année et dont l’état nécessite des soins psychologiques.
  • MAHAMAT GREMA arrêté début 2020 mais resté sans jugement.
  • KAMOUGUE KOREIMI HASSANE. Ex membre de l’UFR, jugé en 2018. Diarrhée chroniques et faiblesse physique.

La CTDDH exige que ces personnes soient transférées dans des prisons légalement reconnues et des soins d’urgence pour ceux qui sont très malades.

Elle exige en outre que ceux Qui sont détenus sans jugement pendant longtemps soient immédiatement présentés à un juge et doivent bénéficier de l’assistance des avocats.