Tchad : des avocats s’insurgent contre la privation d’internet

Les défenseurs de la loi,  Me Frédéric Nanadjingue et Me Maxwell Loalngar ont organisé un point de presse le 4…

Les défenseurs de la loi,  Me Frédéric Nanadjingue et Me Maxwell Loalngar ont organisé un point de presse le 4 août 2020, pour dénoncer la restriction d’accès aux réseaux sociaux à N’Djamena et la coupure d’internet dans le Tchad profond.

Ils font savoir que c’est une « violation de la liberté d’expression, de communication et d’information constitutionnelle consacrée ». Ainsi que des droits élémentaires du consommateur tchadien, protégé par la loi n°005/PR/2015. Les avocats estiment que l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique et (ANSICE) et l’agence nationale de sécurité (ANS) doivent user des mécanismes légaux et adaptés pour traquer les promoteur de la haine raciale, ethnique, tribale, religieuse, du terrorisme et l’usurpation de titre dans le cyber espace. « Cependant, en lieu et place de leur identification et de leur poursuite judiciaire, le gouvernement a arbitrairement décidé de ladite mesure hautement impopulaire », notamment la privation d’internet dans tout le pays, déplorent-ils.

Les protecteurs des droits de citoyens accusent les opérateurs de téléphonie mobile d’être de mèche avec le gouvernement pour priver le citoyen de son besoin élémentaire d’information.  Ils prennent à témoin, l’opinion nationale et internationale. Les défenseurs des droits regrettent que les opérateurs : « tenus à l’égard de leurs abonnés par les devoirs d’information et de loyauté », sont prompts à appliquer les mesures de restriction. « La violation de cette obligation légale les rend complices de cette injustice », ajoutent-ils

Toutefois, indiquent les avocats : « nous interpellons le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par l’entremise de l’ANSICE et de l’appareil judiciaire ; plutôt que de priver tous les citoyens quant à la jouissance de leur droit et liberté fondamentaux, en ce temps de la COVID 19 où communiquer entre les proches dispersés par les diverses mesures barrières est devenu une nécessité impérieuse ».

 

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