Tchad : les victimes de l’affaire «Arche de Zoé» demandent réparation

Mineurs à l’époque au moment des faits (2007), les victimes de l’affaire «Arche de Zoé» se sont réunis, pour revendiquer  des dédommagements de la part du gouvernement tchadien.

Ce qui est appelé depuis plus de 15 ans affaire «Arche de Zoé», est un fiasco humanitaire qui a tenu en haleine, la sphère publique internationale en octobre 2007. Une association française, portant la dénomination éponyme à ladite affaire, tentait  d’exfiltrer du Tchad vers la France 103 enfants tchadiens, présentés comme orphelins du Darfour. Cette opération illégale a échoué et les enfants ont regagné leurs familles respectives après le dénouement.

Suite à une entente entre la France et l’ancien président tchadien, Idriss Deby Itno, il a été convenu qu’un montant de 6,3 millions d’euros de dommages et intérêts soit versé «solidairement» aux familles des enfants. Non sans inculpés membres de l’association Arche de Zoé, à Paris du 3 au 12 décembre 2012 pour «escroquerie», «exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption» et «aide au séjour irrégulier». Au Tchad, six français impliquées dans l’affaire avaient été reconnues coupables de : «tentative d’enlèvement» par la Cour criminelle de N’Djamena. Et les sept espagnols à bord de l’avion qui devait transporter les enfants pour «complicité »

Des dédommagements

Dans un premier temps, le feu président tchadien,  a débloqué entre 1,5 et 2 milliards de francs CFA (2 et 3 millions d’euros) pour les familles en 2009. Bien qu’une une partie a été utilisée pour payer les honoraires des avocats. Le montant restant n’a pas été versé jusqu’à ce jour.

Majeurs à ce jour, les victimes se sont regroupés pour revendiquer les « dédommagements de la part du gouvernement tchadien. »

Dans la lettre adressée au président de transition, ces victimes devenus adultes revendiquaient le paiement de leur dédommagement de 2 milliards de francs CFA, arrêté par le président défunt Idriss Déby Itno.

Il est à préciser que sont pour toutes les familles qui revendiquent.

Tchad : les victimes d’Hissène Habré attendent toujours d’être indemnisées

Quatre ans après la condamnation de l’ancien président de la république du Tchad, les victimes attendent encore un début d’indemnisation.

Le 30 mai 2016, Habré a été condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, notamment pour des faits de violences sexuelles et viol, par les Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. À l’issue d’un procès distinct au Tchad, le 25 mars 2015, une Cour criminelle a condamné 20 agents du régime Habré pour des faits de torture et assassinats. Les deux tribunaux ont ordonné le paiement de millions d’euros d’indemnisation au profit des victimes. L’Union africaine et le gouvernement du Tchad devraient respecter leurs obligations vis-à-vis des victimes découlant de ces décisions de justice.

« Les victimes de Habré se sont battues sans relâche pendant 25 ans pour traduire en justice leur dictateur et ses sbires, et se sont vu accorder des millions d’euros d’indemnisation, mais à ce jour elles n’ont pas reçu un seul centime de ces réparations », a déclaré Reed Brody, conseiller juridique de Human Rights Watch, qui travaille avec les victimes de Habré depuis 1999. « Beaucoup de victimes qui ont remporté ces victoires historiques sont dans une situation désespérée et dans le plus grand besoin ».

Le procès de Hissène Habré est le seul au monde dans lequel les tribunaux d’un État ont condamné un ancien dirigeant d’un autre État pour des violations des droits humains, et a été considéré par de nombreux observateurs comme « un tournant pour la justice en Afrique ».

Lorsqu’une Chambre d’appel a confirmé la condamnation de Habré en avril 2017, et octroyé 82 milliards de francs CFA (environ 125 millions d’euros) à 7 396 victimes identifiées, elle a mandaté un fonds fiduciaire de l’Union africaine pour lever de l’argent en recherchant les avoirs de Habré et en sollicitant des contributions volontaires. Bien que l’Union africaine ait alloué 5 millions de dollars au fonds fiduciaire, ce dernier n’est toujours pas opérationnel trois ans plus tard. En février 2020, Moussa Faki Mahamat, President de la Commission de L’UA a promis

Habré, qui est accusé d’avoir volé des dizaines de millions d’euros du Trésor tchadien, n’a versé aucune indemnisation.

Dans le procès tchadien des sbires de Habré, la Cour criminelle de N’Djaména a également octroyé 75 milliards de francs CFA (environ 114 millions d’euros) d’indemnisation pour les 7 000 victimes, à charge pour l’Etat tchadien d’en payer la moitié et les condamnés l’autre moitié. La cour a également enjoint le gouvernement d’ériger un monument « dans un délai n’excédant pas un an » en hommage aux personnes tuées sous le régime Habré, et de créer un musée au sein du quartier général de l’ancienne police politique (Direction de la Documentation et de la Sécurité – DDS), où les détenus étaient torturés. Le gouvernement n’a exécuté aucune de ces décisions à ce jour.

« L’Union africaine et le gouvernement tchadien doivent mettre en œuvre ces décisions de justice afin que les victimes puissent enfin recevoir des réparations pour ce que nous avons souffert », a déclaré Clément Abaifouta, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH), qui a été forcé de creuser des tombes pour beaucoup de ses codétenus lorsqu’il était prisonnier sous le régime Habré. « Nous nous sommes battus pendant des décennies pour obtenir ces jugements, et maintenant l’Union africaine et notre propre gouvernement nous forcent à nous battre encore pour que ces jugements soient enfin appliqués ».

Le régime à parti unique de Hissène Habré (1982-1990) a été marqué par des atrocités massives et généralisées, dont des répressions ethniques ciblées. Les documents de la DDS retrouvés par Human Rights Watch en 2001 ont révélé les noms de 1 208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12 321 victimes de violations des droits humains. Habré a été renversé en 1990 par l’actuel président Idriss Déby Itno, et s’est réfugié au Sénégal.

Habré purgeait sa peine de prison à perpétuité dans une prison sénégalaise, mais le 6 avril, il lui a été accordé une permission de sortie pour regagner son domicile pendant 60 jours, une mesure visant à le protéger du Covid-19. Le 17 avril, le président sénégalais, Macky Sall, a déclaré que Habré « est toujours en prison » et qu’il « devra rejoindre sa cellule » après que la crise soit passée. Le ministre de la Justice sénégalais, Malick Sall, a annoncé le 20 mai que la permission pourrait être renouvelée après 60 jours. Le Ministre Sall avait reconnu que comme Habré « n’était pas un détenu du Sénégal, mais celui de la communauté internationale », le Sénégal ne pouvait pas le gracier.

« Nous serons prêts à rappeler au gouvernement sénégalais ses engagement quant au fait que la détention de Habré à domicile est une mesure sanitaire temporaire, et non pas un pardon déguisé pour des crimes d’homicides de masse, de torture et de viol », a déclaré Jacqueline Moudeïna, coordinatrice du collectif des avocats des victimes et présidente de l’Association tchadienne pour la défense et la protection des droits de l’homme (ATPDH). « Nous surveillons la situation de très près. »

Les victimes sont inquiètes car les avocats et les partisans de Habré ont fait campagne pour sa libération, ce qui a poussé le Comité des Nations Unies contre la torture, le 23 décembre 2019, à écrire au Sénégal pour l’avertir que « la libération prématurée des auteurs des crimes internationaux les plus graves n’est pas conforme aux obligations » découlant de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont l’obligation de punir les actes de torture par des sanctions qui tiennent compte de leur gravité.

Le 30 avril 2020, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, Fabián Salvioli, a exhorté les États à ne pas accorder de grâces, d’amnisties ou d’avantages dans l’exécution des peines de personnes condamnées pour crimes contre l’humanité ou crimes de guerre.

En novembre 2017, Jacqueline Moudeïna et d’autres avocats de victimes, accompagnés de l’ONG REDRESS, ont déposé auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples une plainte concernant la non-exécution par le Tchad de la décision de réparations prononcée en 2015, et cette plainte est actuellement en instance. En août 2017, une équipe d’experts des Nations Unies a exprimé son inquiétude quant au non-respect par le gouvernement de l’exécution des réparations.

« En ne donnant pas réparation aux victimes de Habré, le Tchad cause délibérément davantage de souffrances aux victimes et les empêche de faire valoir leurs droits en les privant de voies de recours judiciaires effectives », a déclaré Rupert Skilbeck, Directeur de REDRESS.

Procès Hissène Habré : « le gouvernement tchadien, en cinq ans, n’a pas fait le moindre geste »

Depuis presque quatre années, les victimes de Hissène Habré attendent réparation suite à son procès et à celui de ses complices qui se sont tenus à Ndjamena en 2015 et à Dakar en 2017. Depuis, rien n’a bougé et Reed Brody, le conseiller juridique de Human Rights Watch, était cette semaine au Sommet de l’Union africaine pour tenter de débloquer ce dossier.

Vous êtes venu à Addis-Abeba au sommet de l’Union africaine pour évoquer le dossier de l’indemnisation des victimes d’Hissène Habré. Où en est actuellement la procédure ?

Vous savez que les victimes d’Hissène Habré ont lutté pendant vingt-cinq ans pour traduire en justice et faire condamner Hissène Habré à Dakar et ses complices au Tchad. Ces victimes se sont vues accorder presque 200 millions d’euros par les deux tribunaux. Jusqu’à ce jour, elles n’ont pas reçu un centime de réparation. Donc, nous sommes là avec Clément Abaïfouta, le président de l’Association des victimes, qui vient ce soir pour demander que cela avance plus vite des deux côtés.

Deux cents millions d’euros, c’est pour toutes les victimes sur les deux procédures ?

Pour être exact, le verdict du Tchad, c’est 75 milliards de francs CFA. La moitié, payée par des personnes condamnées, et l’autre moitié par l’État. Le verdict des Chambres africaines extraordinaires à Dakar, c’est 82 milliards de francs CFA contre Hissène Habré. Avec la mise en place d’un fonds de l’Union africaine qui est mandaté, à la fois pour chercher, identifier et saisir les biens d’Hissène Habré, et pour trouver des sources, des contributions volontaires de financements. Donc, en théorie, les victimes sont milliardaires, en pratique, elles sont dans le désarroi et la pauvreté totale.

Et comment peut-on expliquer que deux procédures, dans deux pays différents, gérées par des organismes différents n’avancent pas ?

C’est une question de volonté politique. Je pense que maintenant l’Union africaine – et le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, l’a annoncé juste avant le début du sommet – pousse à ce que ce fonds soit opérationnel dans les mois qui viennent. Cela ne veut pas dire qu’il y aura de l’argent pour les victimes tout de suite.

Mais ce fonds va pouvoir commencer ses activités ?

Il commencera à travailler et nous sommes très encouragés. Nous voyons dans les faits des missions qui commencent à se faire entre Addis-Abeba et le Tchad. Maintenant, tout va dépendre de la mise en place et de la fiabilité, la transparence et aussi l’imagination de chacun. Parce que, les fonds ne vont pas arriver, il faut aller les chercher, soit en traçant les avoirs, soit en frappant à toutes les portes.

Par contre, le gouvernement tchadien, en cinq ans, n’a pas fait le moindre geste. Le gouvernement a organisé à son crédit, en son honneur, un procès. Vingt-et-un complices de Hissène Habré ont été condamnés et où l’État, lui-même, a été déclaré civilement responsable. L’État a été sommé d’ériger un monument aux morts, de créer un musée à la mémoire des victimes, et surtout, de mettre en place un système pour les réparations. Mais en cinq ans : il n’y a rien eu.

Que ce soit l’argent de l’État ou l’argent des complices ? Rien n’a été fait ?

Rien n’a été fait. Le procureur général n’a pas saisi les biens. Tous les complices sont déjà dehors. Je ne pense pas que l’État ait besoin de donner les 75 milliards ou la moitié, mais au moins quelque chose pour ces victimes ! Vous imaginez des femmes, violées par Hissène Habré, envoyées comme esclaves sexuelles aux soldats d’Hissène Habré, qui ont osé briser le silence, venir à Dakar, témoigner à la télévision et qui sont jetées en pâture, comme ça, sans la moindre récompense ! Je pense que le gouvernement tchadien doit faire au moins un geste pour indemniser ces victimes.

Et vous avez l’impression, par exemple avec les discussions que vous avez ici, que cela peut avancer ?

On est là pour rappeler tout cela au gouvernement, à l’échelle internationale, et on le fera autant qu’il faudra. Le gouvernement tchadien n’aura pas de répit, tant qu’il n’aura pas commencé à indemniser les victimes.

Qu’est-ce que vous dites aujourd’hui aux victimes, qui, depuis des dizaines d’années, se battent pour faire reconnaître, pour se faire indemniser ?

Mais c’est difficile ! Ce sont des personnes que j’ai côtoyées, des amis, et c’est écœurant pour moi de voir leur situation. Toutes les semaines, le dimanche soir, elles dorment dans le local de l’Association des victimes pour se réveiller le matin et aller faire des manifestations. Depuis un an, elles battent le pavé. Ce sont des héros. Imaginez que c’est grâce à leur action que deux choses historiques ont été faites. Un dictateur a été jugé. C’est la première fois dans l’histoire que les victimes s’organisent et font juger un dictateur dans un pays, autre que le sien. Le procès au Tchad est tout aussi historique. Que vingt-et-un agents de l’ancien gouvernement soient condamnés pour torture et assassinat, cela n’arrive pas tous les jours, dans des pays comme le Tchad. C’est grâce à leur ténacité, leur persévérance. On peut dire qu’elles ont fait le boulot de la justice internationale.

Tchad : les victimes d’Hissène Habré demandent toujours réparation

Au Tchad, cela fait cinq ans que l’ancien président Hissène Habré et plusieurs responsables de la police politique de son régime ont été condamnés à diverses peines pour des crimes commis entre 1982 et 1990.

Depuis un an, les victimes, lasses d’attendre, manifestent chaque semaine pour obtenir le versement des réparations de la part du Tchad et de la communauté internationale. Mardi, 04 février, les avocats étrangers ayant participé à la procédure ont rencontré les victimes pour échanger sur la non exécutions des décisions de justice.

Depuis la condamnation de Hissène Habré à Dakar et de ses complices à Ndjamena, 125 plaignants qui attendaient l’exécution des jugements, qui leur donnent droit à des indemnisations, sont décédés.

Incompréhensible pour le président de l’Association des victimes des crimes du régime Habré. Clément Dokhot Abaïfouta dénonce le fait que le gouvernement Tchadien agite l’imminence des indemnisations par la communauté internationale, sans assurer sa part. « Nos avocats nous disent que ce sont deux procédures bien différentes et qui ne peuvent jamais être unies. C’est bien dommage que le Tchad se cache derrière les réparations de l’Union africaine. Dans ce pays il y a de l’argent, on ne peut pas nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent ».

Pour l’avocat américain des victimes, Reed Broody, la prochaine bataille, c’est de pister les biens de l’ancien président Hissène Habré et aussi de pousser les autorités à saisir les biens de ses complices. « Lorsqu’il a quitté le Tchad, Hissène Habré a emporté avec lui tout ce qui restait dans le Trésor. Donc il faut un travail de tracé des avoirs qu’Hissène Habré a eu trente ans pour mettre à l’abri. Les complices d’Hissène Habré ont été aussi condamnés à payer des indemnités. Le jugement de Ndjamena mandate le procureur général pour saisir les biens. Cela n’a pas été fait jusqu’ici… »

Le président de l’Association des victimes du régime de Hissène Habré ajoute que les manifestations dans la rue vont continuer, tant que les indemnisations ne seront pas versées.

Tchad: les victimes d’Hissène Habré réclament des indemnisations

Ça fait plus de six mois que les victimes de Hissène Habré font un sit-in pour réclamer l’application de la décision de justice tchadienne de mars 2015 prévoyant des dommages et intérêts.

Ce lundi 14 octobre 2019, les victimes d’Hissène Habré ont bloqué une route très fréquentée de la capitale, pour se faire entendre. Dans un silence de plomb, c’est assis sur le goudron du quartier Chagoua et les mains sur la tête que près de 300 victimes du régime d’Hissène Habré ont bloqué la route. Parmi elles, Awa Toumlé, 55 ans : « Le gouvernement ne dit rien. On est fatiguées. C’est pour cela qu’aujourd’hui on est sorties nombreuses, pour barrer la route aux passagers. J’ai été une victime, j’ai passée 12 mois en prison en 1986-87. J’ai été attachée et on m’a torturée. Nous revendiquons notre droit. »

En mars 2015, la justice a condamné à perpétuité sept ex-agents des anciens services de renseignements, qui doivent aussi verser, avec l’État tchadien, 75 milliards de CFA de dommages et intérêts. Mais aucun franc n’a encore été versé alors Jacqueline Moudeina, avocate des victimes, a lancé des procédures.

« Nous avons saisi la Cour africaine, en observant la procédure évidemment, en passant par la commission africaine des droits de l’homme. Donc nous attendons la suite. Si cette indemnisation n’est pas réelle, pour moi c’est un travail inachevé. La justice n’est pas complètement rendue à ces victimes-là », explique l’avocate.

De son côté, le ministre de la Justice affirme que faute de moyens, l’indemnisation ne pourra se faire qu’en se greffant au fonds d’indemnisation mise en place par l’Union africaine dans la cadre du procès de Dakar, qui a condamné à la prison à vie l’ancien chef d’État Hissène Habré.

Tchad : 20 victimes de Boko Haram bénéficient de bourses d’étude

Au Tchad, une vingtaine de jeunes élèves de la province du Lac Tchad bacheliers 2019, bénéficient de bourses pour étudier à N’Djaména.

La région du Lac Tchad qui est sérieusement affectée par les attaques des insurgés islamistes a vu de nombreux jeunes abandonner le chemin de l’école. L’octroi des bourses à ces jeunes serait une réponse efficace à la destruction des infrastructures scolaires dans cette région où Boko Haram interdit aux populations d’aller à l’école.

Pour Mobdou, l’un des 20 bénéficiaires des bourses, c’est une chance de faire des études supérieures pendant que la situation sécuritaire rend très incertaines les études dans sa région d’origine.

Cette opportunité a été donnée à ces jeunes par le président du Conseil d’administration de l’université Emikoussi, Allah Ridy Koné. Pour lui, c’est un impératif pour son université.

Pour le gouverneur de la province du Lac Tchad, Adam Noucki Charfadine, donner l’opportunité aux élèves de la zone d’étudier, est une réponse aux exactions commises par Boko Haram.

Rappelons que plusieurs centaines d’écoles ont fermé dans cette région du Lac, par crainte des attaques des groupes armés qui sont contre l’enseignement moderne.

Accident de Loumia : Idriss Deby présente ses condoléances aux familles des victimes

C’est dans un communiqué de presse que le Président de la République du Tchad a partagé la peine des familles des victimes dudit accident.

Le chef de l’Etat, chef du gouvernement Idriss Deby Itno a présenté ses condoléances aux victimes de l’accident qui s’est produit à Loumia. Il a aussi souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

« C’est avec une profonde  tristesse que le Président de la République, Chef de l’État Idriss Deby Itno a appris la nouvelle du tragique accident  de  la route survenu  ce 12 septembre  dans la localité de La Loumia qui a fait neuf (09) morts et une vingtaine de blessés », peut-on lire dans le communiqué.

« En cette douloureuse circonstance, le Président de la République Idriss Deby Itno présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et les assurent de tout son soutien  dans cette dure épreuve », indique le communiqué.

Tchad : l’hélicoptère porté disparu a été retrouvé et les membres de son équipage morts

L’hélicoptère de l’armée de l’air du Tchad disparu depuis quelques jours a été enfin retrouvé. Malheureusement les membres d’équipage sont retrouvés sans vie.

L’hélicoptère de l’armée de l’air qui a disparu des radars depuis le 13 mars 2019 aurait été localisé dans la soirée du jeudi 21 mars 2019, aux encablures des frontières tchado-nigériennes. Les quatre membres de l’équipage ont été retrouvés morts. Pour l’heure, aucun détail sur les circonstances dans lesquelles ces militaires ont retrouvé la mort.

Un avion aurait été déjà envoyé par l’armée pour rapatrier les dépouilles mortelles de ces soldats morts en mission, apprend-on des sources familiales des victimes. Mais la confirmation de la disparition de l’hélicoptère a été faite jeudi par l’armée, sans donner les circonstances de leur mort.

L’état-major général de l’armée ne donne non plus des précisions ni sur la mort des membres de l’équipage ni l’état de l’appareil. Donc, les circonstances restent encore floues.

 

Tchad : le ministre de la Santé publique rend visite aux victimes de l’accident d’Héli-Bongo

Le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, accompagné du député et président du groupe parlementaire MPS, Ali Kolotou Tchaïmi, s’est rendu mercredi 13 mars à l’hôpital de la Renaissance de N’Djaména où ont été évacuées huit victimes de l’accident survenu le 27 février dernier sur le pont Heli-Bongo, dans la province du Moyen Chari.

Le ministre a apporté son soutien moral aux victimes et a tenu à s’assurer de l’évolution de leur état de santé.  D’après Aziz Mahamat Saleh, « le président ayant eu l’information, a dépêché un avion spécial pour rapatrier les huit blessés graves qui sont arrivés hier. Ils sont pris en charge à l’hôpital et un certain nombre d’interventions sont programmées ». 

 « C’est un évènement qui touche toute la population tchadienne et nous sommes venus pour essayer de consoler et présenter notre accompagnement et notre appui à ces situations dramatiques », a-t-il relevé. Le président du groupe parlementaire MPS, Ali Kolotou Tchaïmi a adressé au nom des parlementaires sa gratitude aux autorités pour la prise en charge des blessés graves. « Le président est à l’écoute de sa population. Nous, en tant qu’élus de la République, nous ne pouvons que lui dire merci », a-t-il déclaré.  L’état de santé des huit blessés est stable et leur vie n’est pas en danger. Ils sont pris en charge gratuitement jusqu’à leur rétablissement complet, aux frais de l’Etat.

 

Tchad : les victimes de Boko Haram suivies par des psychiatres

C’est un dispositif essentiel qui a été mis en place pour les victimes de Boko haram souffrant de différents traumatismes.

Cap sur la région du Lac Tchad. Plus précisément dans le camp de réfugiés de Dar es Salaam.

En effet, l’un des plus importants de la région avec environ 15.000 personnes venues principalement du Nigéria et du Niger.

Par ailleurs, le camp est sous la responsabilité du HCR, mais c’est l’ONG américaine IRC (International Rescue Committee), qui s’occupe de l’accès aux soins. Et notamment du service de santé mentale.

Société : les victimes de l’agression de la panthère ne sont pas encore sorties de l’hôpital

Les victimes ont été admises immédiatement au pavillon des urgences de l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine pour les premiers soins. Parmi il y a des cas qui nécessitent une grande chirurgie.

 En rappel des faits, très tôt ce matin du 14 février dans le 1er arrondissement de N’Djamena précisément au quartier Amsinené, une panthère a surgi dans un établissement scolaire faisant 9 blessés. Selon les personnes présentes sur les lieux de la scène, la panthère qui a surpris tout le monde, a escaladé le mur d’une concession et a commencé à agresser les enfants présents dans la cour dont un garçon âgé d’à peu près 12 ans. Le garçon est blessé gravement à la tête. Une femme, alertée par les cris des enfants, n’a pas hésité à sortir pour les secourir. Mais elle est tombée dans la gueule de cet animal féroce. Elle a failli perdre l’une de ses oreilles et son œil droit.

Puis la bête a poursuivi son chemin pour faire d’autres victimes. Deux dames dont l’une est blessée à la main et à la cheville ; l’autre aux bras.

Selon le médecin qui a pris en charge les blessés « l’état du jeune garçon est un peu délicat mais un examen radiographique sera fait pour remédier à ses blessures. Les deux autres dames sont toujours dans à la grande chirurgie pour les soins. Par contre les deux autres dont un jeune homme et un mineur dont les blessures n’étant pas grave ont regagné leurs domiciles ». Le cadavre de l’animal, tué par les habitants, a été remis au commandement de la garde forestière.