Diplomatie : l’UE juge hostile l’expulsion de l’ambassadeur d’Allemagne du Tchad

La porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne a exprimé son mécontentement suite à l’expulsion de l’ambassadeur d’Allemagne au Tchad par les autorités de transition.

Dans une déclaration du mercredi  12 avril 2023, Nabila Massrali, s’offusque : « c’est un geste particulièrement hostile eu égard au partenariat et à l’engagement de longue date de l’UE et de ses États membres au Tchad, y compris dans le cadre de la transition en cours. »

La porte-parole du service diplomatique de l’UE indique que : « « L’Union européenne réitère l’importance d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’une transition d’une durée limitée qui garantisse le respect des droits humains et des libertés fondamentales. Un processus inclusif et soutenu par tous les acteurs civils et politiques est essentiel afin de garantir la crédibilité et la légitimité du processus en cours et par là-même la réussite de la transition.»

En guise de rappel, vendredi dernier, le Tchad a expulsé, l’ambassadeur allemand, Jan Christian Gordon Kricke « pour attitude discourtoise » et « non-respect des usages diplomatiques« . En réaction à ce qu’elle qualifie d’ ‘’ expulsion infondée’’ de son représentant, la République fédérale d’Allemegne a également expulsé l’ambassadrice du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa.

Diplomatie : l’Allemagne expulse l’ambassadrice du Tchad à Berlin

Tchad : la création d’une plateforme des partis politiques oppose des avis

Les partis politiques de l’opposition et de la majorité ont créé une plateforme pour lutter contre la covid-19. Appréciée par les uns et rejetée par les autres, l’initiative crée la polémique dans la sphère politique

La plateforme des partis politiques à pour slogan : « ensemble contre la covid-19 ». L’initiative a pour objectif d’unir les partis politiques pour combattre le coronavirus. Le président du parti des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution, Natoï-Allah Ringar voit en ce projet, une manœuvre du pouvoir en place pour détourner l’opposition de ses objectifs. D’après lui, faire une union avec la majorité présidentielle c’est faire un retour au parti unique. « Nous sommes jaloux du titre d’opposant, nous le sommes, nous demeurons opposants et nous faisons le travail en tant que opposants » a-t-il clamé.

Natoï-Allah Ringar explique qu’un plan se cache derrière l’idée de création d’une plateforme unissant les partis politiques. « Ne soyez pas surpris qu’on dise un jour qu’il y’a un parti unique au Tchad », il se soucie qu’un jour tous les partis ayant adhéré à la plateforme soient déclarés comme parti de la majorité présidentielle. Cet homme politique regrette qu’aucune réunion des partis d’opposition n’ait été convoquée avant la création de cette plateforme. « Si un vrai opposant y entre, c’est qu’il est de la majorité », ajoute le président des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution.

Le président du mouvement pour la paix, la liberté et le changement, Oumarou Kaou Abderamane, par ailleurs membre de la majorité présidentielle loue l’initiative. Selon lui, l’idée d’unir les partis politiques pour faire face à la crise sanitaire, devait interpeller tous les partis depuis l’entrée du virus au Tchad. Il appelle à l’union des hommes politiques « Nous ne sommes pas là pour se tirailler pour des petits postes », pense-t-il.

Toutefois, il fustige les chefs de fils des partis qui prennent les décisions de manière unilatérale. Il regrette que ces derniers n’aient pas consulté les présidents des différents partis politiques avant la création de ladite plateforme. Selon lui, deux personnes ne devraient pas parler au nom de 208 partis politiques sans consultation préalable.  Il explique qu’il aurait aimé que des propositions pour adhérer aux commissions de lutte contre la pandémie soient faites à chaque leader de parti

Contrairement à Natoï-Allah Ringar qui pense que l’ « union sacrée » des partis politiques est un leurre, le président du mouvement pour la paix, la liberté et le changement souhaite que les partis s’unissent avec un objectif honnête et sincère pour faire face à la crise sanitaire.

Le Tchad favorable à un dialogue inclusif en Libye après la pandémie de la Covid-19

Le groupe de contacts de l’union africaine sur la Libye s’est réuni ce 19 mai par visioconférence. Ils se sont intéressés aux conséquences néfastes de la crise politico-militaire

Le groupe de l’union africaine veut trouver des solutions pour stopper l’effusion de sang et la restitution de la paix en Libye. La majorité des patients se sont accordés sur l’organisation d’un dialogue inclusif qui se tiendra à Brazzaville après l’urgence sanitaire liée à la pandémie de la covid-19.

La réunion a été présidée par le président congolais Denis Sassou Nguesso, par ailleurs président du groupe. C’est le ministre des affaires étrangères Cherif Mahamat qui a représenté le président tchadien. Après les échanges, le chef de la diplomatie tchadienne a confié que le Tchad est favorable à un retour rapide de la paix en Libye. Cette crise a des conséquences énormes sur le Tchad. Elle affecte la sécurité, la stabilité et la situation humanitaire. À ce titre le Tchad devient le pays le plus intéressé pour le retour de la paix en Lybie, explique le ministre des affaires étrangères. .

La rencontre fait suite à la violation du cessez-le-feu émis et l’ingérence des puissances étrangères dans le conflit en Libye. Le chef de la diplomatie tchadienne réitère la position ferme du Tchad de soutenir un dialogue inclusif en Libye et la non-ingérence des mercenaires impliqués dans les combats et les puissances étrangères qui s’ingèrent dans le conflit. « Le Tchad condamne fermement les ingérences extérieures sous toutes ses formes », ajoute le ministre des affaires étrangères.

Il déplore le fait que les combattants étrangers sont présents dans l’affrontement militaire en Libye. Aussi, le fait que les partis qui s’affrontent continuent à  recevoir les armes de l’extérieur malgré l’embargo émis par le conseil de sécurité des nations unis.

L’organisation du forum inclusif est confiée au Comité de haut niveau de l’union africaine, confie le ministre tchadien des affaires étrangères.