L’Union européenne octroie une aide humanitaire de plus de 29 milliards au Tchad

L’annonce a été faite par, Janez Lenarčič, Commissaire chargé de la Gestion des Crises de l’Union européenne, actuellement en visite au Tchad pour constater la situation humanitaire.

 

 

L’Union européenne annonce l’octroi, en 2024, d’une aide de 45 millions d’euros au Tchad, soit plus de 29 milliards de FCFA. Ce financement vise à répondre aux besoins humanitaires les plus pressants. Notamment ceux des réfugiés, des rapatriés et des populations hôtes touchés par le conflit Soudanais dans l’Est du pays, ceux des personnes déplacées internes touchées par le conflit du bassin du lac Tchad dans l’Ouest du pays.Ainsi que les besoins des membres les plus vulnérables de la population souffrant des crises alimentaires et nutritionnelles.

« Ce nouveau financement d’aide humanitaire de l’UE permettra de répondre aux besoins les plus urgents en matière de protection et d’aide humanitaire ». Notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de la nutrition, de l’eau, assainissement et hygiène, de l’abri et de l’éducation des enfants en contexte d’urgence.

D’après l’U.E, la situation humanitaire au Tchad est complexe, les besoins sont importants et davantage de fonds sont nécessaires pour y répondre. Le nombre initial de personnes dans le besoin en 2023 était de 6,9 millions et le nombre mis à jour est de 7,6 millions. L’aide humanitaire de l’UE fournit, entre autres, une protection et une assistance multisectorielle aux personnes déplacées de force, des traitements vitaux pour les enfants sous-alimentés, une assistance alimentaire et une aide pour faire face aux risques environnementaux.

En collaboration avec les autorités locales, l’UE a également réhabilité une piste d’atterrissage dans la ville d’Adré – l’un des principaux points d’entrée pour les personnes fuyant le Soudan – afin de faciliter l’arrivée d’avions transportant du personnel et du fret humanitaires, ainsi que des évacuations médicales.

Visite au Tchad

Au cours de sa visite au Tchad, le Commissaire rencontrera le président, le premier ministre, des ministres et des représentants d’organisations humanitaires internationales, de pays de l’UE, de la Banque mondiale et d’agences des Nations unies. Il rencontrera également les partenaires humanitaires impliqués dans la fourniture d’une aide vitale au Darfour, au Soudan, par le biais d’opérations transfrontalières depuis le Tchad.

Tchad : le président de transition fait le point de la situation du 20 octobre à l’UE

La représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel, a été édifiée sur les évènements du 20 octobre, par le président de transition Mahamat Idriss Deby.

Au cours d’une audience du 15 novembre 2022, La représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel Emmanuela Del Re et le président de transition, Mahamat Idriss Deby ont discuté des évènements tragiques du 20 octobre 2022. Ils ont notamment parlé des morts, des nombreux blessés et des atteintes aux biens publics et privés.

La diplomate européenne Emmanuela Del RE  donne son avis sur la coopération Tchad-Union Européenne. Pour elle, « c’est une coopération très fructueuse et au beau fixe, appelée à se raffermir pour la réussite de la transition ».  La représentante spéciale de l’Union Européenne pour le Sahel dit avoir eu des échanges très fructueux au Tchad et va retourner à Bruxelles avec un message très clair.

Tchad : l’U.E entend bloquer son aide à la transition pour non-respect des clauses

L’Union européenne demande au Tchad de fixer des accords concluants avec les politico-militaires avant le versement de la somme de 100 millions d’euros pour accompagner la transition.

 

En novembre 2022, une délégation tchadienne conduite par le Premier ministre, Pahimi Padacké Albert  a rencontré des responsables de l’Union européenne à Bruxelles au sujet de la transition au Tchad. Ainsi l’UE a décidé d’allouer 100 millions de FCFA pour l’organisation du dialogue national inclusif, la participation des politico-militaires et des corporations sociales du Tchad entre autres.

A l’issue d’une conférence de presse du 26 juillet 2022, l’ambassadeur de l’Union européenne, Kurt Cornelis a fait savoir que : « la première tranche de 6 millions d’euros vient d’être décaissée ». Il indique également que les autres tranches seront versées en fonction de l’évolution des préparatifs du dialogue national inclusif prévu le 20 août 2022. La première tranche a été décaissé parce qu’elle a respecté les phases de l’accord.

La prochaine étape est l’organisation du dialogue avec les mouvements armés et les autres corporations. Le retour à l’ordre constitutionnel l’organisation des élections transparentes, la sécurité et le développement humain.

L’UE menace de suspendre son appui en cas de non-respect de ces engagements. Ça concerne également l’appui à la crise alimentaire dont plus de 37 millions d’euros d’aide ont été déjà été alloués au Tchad.

Tchad : la mission Pahimi recolte des financements à Bruxelles

Tchad : l’Union européenne a condamné la répression sur les manifestants

Dans une déclaration du 27 avril 2021, le représentant et vice/président de l’Union européenne Joseph Borell a condamné les répressions exercées sur les manifestants à N’Djamena et à Moundou

Dans sa déclaration, le représentant de l’U.E indique la manifestation doit être garantie et condamne l’usage de la force et des armes par les forces de l’ordre: « l’Union européenne condamne fermement la répression des manifestations au Tchad. La liberté d’expression et de manifestation doit être garantie et l’action des forces de sécurité proportionnée. »

«  La cessation de toute forme de violence est l’une des conditions essentielles pour faciliter un environnement propice au dialogue national, première étape indispensable pour définir les bases d’un contrat social renouvelé. », estime Joseph Borell

L’Union européenne réitère l’importance d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’une transition civile d’une durée limitée qui doit garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et aboutir à des élections crédibles et inclusives. L’Union européenne rappelle son attachement à la stabilité et l’intégrité territoriale du Tchad

Cette réaction fait suite aux répressions de manifestations d’hier qui a causé la mort de plusieurs personnes et de nombreux blessés.

Coronavirus : le Tchad reçoit plus de 8 milliards de l’Union européenne

Ce don intervient dans le cadre du programme d’appui budgétaire ACET-3 au titre de l’année 2020.

La Délégation de l’Union européenne en République du Tchad informe l’opinion tchadienne, de l’abondement du budget national de la République du Tchad d’un montant de 8 527 441 000 XAF (13 millions EUR). Ce don intervient dans le cadre du programme d’appui budgétaire ACET-3 au titre de l’année 2020.

Selon un communiqué publié ce 1er juin 2020, l’Union européenne annonce le décaissement de 8,5 milliards FCFA pour le Tchad. Ce montant aurait dû intervenir plus tard dans l’année mais a été avancé d’un commun accord entre le Tchad et l’UE, pour répondre le plus rapidement possible à la crise aigüe qui touche le pays.

Les dons faits par l’Union européenne au Trésor Public tchadien dans le cadre de l’appui budgétaire ACET 3 visent à soutenir les réformes dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé publique et de la gestion des finances publiques. Ils ont désormais également vocation à contribuer à la réponse macroéconomique aux effets de la crise du Covid-19.

L’Union européenne va concentrer son appui sur le pilier socio-économique de la crise, sous la forme d’un appui budgétaire à décaisser en trois tranches fixes successives d’ici fin 2020. C’est en accord avec le Tchad et en cohérence et complémentarité de la réponse d’ensemble apportée par l’UE et ses Etats membres.

« Le présent décaissement constitue la première de ces tranches. Les suivantes interviendront si le Tchad demeure sur la bonne voie en termes de stabilité macroéconomique, de politiques publiques et notamment sociales, de gestion des finances publiques et de transparence budgétaire » précise le communiqué. Il s’agit en effet des critères qui seront évalués lors de dialogues réguliers avec les autorités tout au long de l’année.

G5 Sahel: le Tchad prendra part aux assises de Bruxelles

Le 26 mars prochains, les pays membres du G5 sahel et l’Union européenne, seront autour d’une table ronde. En sa qualité de pays membre, le Tchad a été officiellement invité.

Le 09 mars, le président tchadien,Idriss Deby a accordé une audience Bertrand Cochery, ambassadeur de France au Tchad. Au centre des échanges, les assises qui se tiendront à Bruxelles entre les pays du G5 sahel et l’Union européenne. Assises qui permettront d’accélérer le processus de l’opérationnalisation des pays du G5 sahel dans la zone des trois frontières, Niger Burkina Faso et Mali

Le déploiement du contingent tchadien dans le Liptako-Gourma après réorganisation du Sommet de Pau tenu en France en janvier dernier, était l’un des points sur lesquelles les deux hommes se sont appesantis.

Selon le chef de la diplomatie française accrédité au Tchad, la table ronde de Bruxelle sera une réunion importante qui servira à la coalition sahel, au lancement du partenariat et la stratégie pour la sécurité au Sahel

D’après Bertrand Cochery: « Il était important d’échanger sur un certain nombre d’éléments et de noter une convergence de vue entre les deux pays. Et d’autres parts faire un point sur l’état de préparation dans la perspective du déploiement tchadien dans le cadre le cadre du Liptako-Gourma, toujours au titre des opérations militaires qui ont lieu dans la zone sahélienne »

Notons que le Tchad devra déployer à nouveau des contingents dans la zone des trois frontières.

N’Djamena a ces toilettes publiques

Un réseau d’adduction d’eau potable et des toilettes publiques a été inauguré ce mercredi 27 novembre par la mairie de N’Djamena et ses partenaires.

La capitale tchadienne vient d’être dotée des toilettes publiques et d’un point d’adduction d’eau potable. C’est précisément dans la zone nord-est de N’Djamena que les infrastructures ont été construites. C’est un financement de l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE).

Ces installations s’inscrivent dans le cadre du projet de renforcement de l’accès à l’eau et à l’assainissement de N’Djamena. Selon les termes de référence, dans cette zone, la population a encore recours pour une large part à des forages privés et des puits traditionnels. Dans le rapport d’étude présenté par l’Institut national des statistiques, des études économiques et démographiques (INSEED), les indicateurs à l’eau et l’assainissement restent plus faibles que partout ailleurs dans la capitale. Ce qui explique le choix du site, commune du 8e arrondissement.

Le projet comprend deux composantes avec trois volets. Dans le volet adduction d’eau potable, 20,27Km de conduites secondaires d’eau potable posées en extension du réseau de la société tchadienne des Eaux (STE), 25 bornes fontaines et 11 poteaux incendie sont réalisés avec la connexion de six écoles et un centre de santé.

Dans le volet toilettes publiques et familiales, 16 écoles, un marché et deux centres de santé bénéficient de 37 blocs de toilettes avec 170 cabines construites. 923 toilettes familiales sont également construites.

Ce sont ces réalisations que le maire de la ville de N’Djamena Saleh Abel Aziz Damane et l’ambassadeur de la France au Tchad, Bertrand Cochery ont inauguré ce mercredi 27 novembre 2019 en présence des représentants de l’UE et de l’AFD.

Le projet de renforcement de l’accès à l’eau et à l’assainissement de N’Djamena a pour finalité de lutter contre la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie et de santé des populations. En tout, près de 200 000 personnes profiteront de l’adduction d’eau, 80 000 pour les toilettes publiques et familiales.

Tchad : révision en vue pour la loi sur le terrorisme

Le ministre de la Justice, Djimet Arabi a confirmé la rumeur sur une prochaine révision de la loi sur la répression des actes de terrorisme. Cette révision se fera avec l’aide de l’Union Européenne et l’ONU.

 

C’est en juillet 2015 que la loi sur répression des actes de terrorisme appliquée actuellement est entrée en vigueur. Celle-ci prévoit la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme. Sous cette loi, la durée de la détention préventive est passée de 48 heures à 30 jours pour les personnes soupçonnées d’actes terroristes.

Des dispositions qui semblent ne pas avoir un écho favorable auprès de la communauté internationale. En effet, à plusieurs reprises celle-ci a appelé le Tchad u travers de son Président à abolir totalement la peine de mort dans le pays.

Il sera donc question très prochainement de revoir certains aspects de cette loi. Avec l’aide de l’Union Européenne et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Tchad prévoit de réviser sa loi sur le terrorisme.

Selon le ministre de la Justice, Djimet Arabi, « La nouvelle loi recadrera la définition du terrorisme conformément aux standards internationaux et fixera les modalités de son application en respectant strictement les droits de tous à un procès équitable »,

Bien que les modifications envisagées dans le cadre de cette révision n’aient pas été divulguées, il serait possible que la nouvelle loi annule la peine de mort. Cette pensée se justifie, au regard des nombreux appels à la suppression de la peine de mort dans le pays.

En septembre dernier, dans un communiqué, l’Union Européenne invitait «  le Tchad à joindre la majorité des Etats de l’Union africaine qui, à ce jour, a aboli la peine de mort ou applique de facto un moratoire sur les exécutions, à titre de première étape vers l’abolition ».

 

 

 

 

 

 

Darussalam: les travaux de construction des canaux de rétention d’eau ont débuté

La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 13 novembre en présence du ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Mahamat Brémé.

 

Bientôt les inondations ne seront plus qu’un lointain souvenir pour les populations du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena. En effet, depuis hier, les travaux de construction de canaux de drainage et des bassins de rétention d’eau ont été lancés à Darussalam.

Ce projet financé par l’Agence française pour le développement (AFD) et l’Union Européenne est estimé à  9,38 milliards de Fcfa. Les ingénieurs affectés à la réalisation de cet ouvrage auront 25 mois pour finir les travaux.

Concrètement, il sera question pour ces travaux inscrits entrant dans le « projet eau et assainissement à N’Djaména (PEAN) » d’aménager deux bassins de rétention visant à stocker provisoirement les eaux pluviales et de réaliser deux canaux de drainage.

S’agissant des Canaux de drainage, l’un mesurera environ 5 km vise et permettra l’acheminement les eaux refoulées entre les bassins sud et nord de la capitale. Et l’autre de 1,7 km servira à acheminer les eaux refoulées depuis le bassin nord vers le canal existant à N’Djari.

A côté de ça, il sera aussi question de construire et d’équiper une station de pompage au niveau de chaque bassin de rétention et le renforcement de l’actuelle station de Lamadji constituent le troisième objectif du projet.

Pour l’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, à l’issue de ces travaux les impacts attendus pour la population sont multiples. « Les 200 habitants, des 7ème et 8ème arrondissements ciblés par le projet auront un environnement plus sain durant les saisons pluvieuses », précise-t-il.

Précisons que ce projet qui prend en compte la question sanitaire de la population. « Ces réalisations permettront de baisser les maladies hydriques, infectieuses et vectorielles grâce à la réduction des eaux stagnantes mais aussi d’atténuer les conséquences matérielles et financières des inondations au niveau des commerces. Les réalisations vont accroitre l’attractivité économique dans cette zone », annonce-t-il.

Selon le ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Ahmat Brémé, « le plan est élaboré conforment aux normes internationales en matière de déplacement involontaire d’une tranche de la population. Des dispositions sont prises pour dédommager les personnes qui ont réalisé des investissements sur leurs terrains mais procéder à la réinstallation de tous ceux qui ont été impactés par les travaux sur des nouvelles parcelles à Adinew dans la commune du 7ème arrondissement », clarifie-t-elle.

 

 

G5 Sahel: les ministres De la force en conclave au Niger

Les pays membres du G5 Sahel, sont réunis ce 31 octobre à Niamey dans le cadre de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres du G5 Sahel.

 

Comment stabiliser et développer les régions à risque dans les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) ? Experts, ministres et partenaires au développement se sont penchés sur cette question lors d’une rencontre dans la capitale du Niger Niamey. Des projets de plusieurs milliards de francs CFA verront bientôt le jour dans ces zones.

La réunion de Niamey a permis aux participants de mieux découvrir l’Alliance Sahel, un groupe de partenaires dédié au développement et composé de 12 membres. « La réunion de ce matin a abouti, affirme Mikailou Sidibé, expert en infrastructures du G5 Sahel. Les ministres ont positivement accueilli le document qui est accepté pour qu’on voit les résultats avant la fin de l’année. »

Pour stabiliser et développer les zones à risque du G5 Sahel, une quarantaine de projets d’une valeur de 90 millions d’euros ont été identifiés. « Il s’agit très concrètement de redonner en quelque sorte aux populations à travers ces projets espoir en l’avenir, explique Jean-Marc Gravellini, le responsable l’Unité de coordination de l’Alliance Sahel. Donc la mission que nous avons avec le G5, c’est de faire en sorte que, d’une manière générale, ces projets puissent s’exécuter rapidement ».

Principal bailleur de fonds, l’Union européenne travaille activement avec le G5 Sahel dans le cadre de la préparation de la conférence de Nouakchott. « Nous travaillons ensemble pour que la conférence du 6 décembre, qui va avoir lieu en Mauritanie à Nouakchott, soit toute en succès, et à laquelle des projets importants doivent être approuvés pour le besoin des populations, pour la stabilité », assure Angel Losada, envoyé spécial de l’Union européenne au Sahel.

Au terme de la rencontre, le Conseil des ministres du G5 Sahel a salué les progrès réalisés par le secrétariat permanent dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations des sessions précédentes, et a réitéré ses remerciements à la communauté internationale pour son soutien constant.

Il a lancé un appel à l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux à prendre part à la Conférence de coordination des bailleurs et partenaires pour le financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP), prévue le 6 décembre à Nouakchott, en Mauritanie.

La réunion a également permis d’adopter des textes, notamment la résolution portant sur la suppression des frais d’itinérance au sein du G5 Sahel, faisant suite aux instructions des chefs d’Etat pour renforcer l’intégration régionale dans l’espace G5 Sahel, et la décision fixant les missions des Comités nationaux de coordination (CNC) et régissant leurs relations fonctionnelles avec le secrétariat permanent du G5 Sahel.

Afrique : L’UE et l’ONU forment des migrants

Cette formation concerne 60 migrants qui ont choisi de retourner au Somaliland depuis la Libye et sera dispensée par une agence des Nations unies dédiée aux migrations et l’Union européenne.

 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait savoir que les migrants bénéficieraient désormais d’un accès à la formation « Démarrer votre entreprise » grâce à l’Initiative conjointe de l’UE et de l’OIM pour la protection et la réintégration des migrants dans la Corne de l’Afrique.

Jessamy Garver-Affeldt, qui dirige le bureau secondaire de l’OIM à Hargeisa (nord-ouest de Somalie), a indiqué que cette formation apporterait aux migrants des compétences de planification, d’achat, de commercialisation et de finance.

« Avec ces compétences, les migrants devraient pouvoir ouvrir leur propre entreprise, et la rendre plus profitable et durable. Pour la plupart des candidats au retour, c’est l’étape suivante du processus de réintégration. Mais s’ils choisissent de travailler pour quelqu’un d’autre, ils seront aussi plus employables », a fait valoir M. Garver-Affeldt.

En février, des photos et vidéos explicites de Somaliens torturés dans des camps de trafiquants en Libye ont soulevé l’indignation en Somalie, amenant le président Mohamed Abdullahi Farmajo à ordonner l’évacuation des migrants somaliens présumés réduits en esclavage en Libye.

Cette formation de cinq jours s’inscrit dans le cadre d’une initiative conjointe plus vaste de l’OIM et de l’UE pour la protection et la réintégration des migrants, représentant un budget total de 25 millions d’euros et déployée dans 26 pays des régions de la Corne de l’Afrique, du Sahel, du lac Tchad et de l’Afrique du Nord.

Cette initiative soutient la réintégration des migrants de retour dans leur pays d’origine.

Le premier groupe de bénéficiaires de la formation étaient pour la plupart des hommes dans la vingtaine ou la trentaine d’années, la plupart d’entre eux étant revenus au Somaliland en mai et juin avec l’aide de l’OIM.

Une fois que ces migrants ont achevé leur formation, leurs plans d’affaires sont soumis à validation et ils peuvent alors recevoir des fournitures pour la création de leur entreprise ainsi qu’un suivi et un mentorat plus poussés pour assurer la viabilté à terme de leur activité.

« Cette formation d’entrepreneur fait partie de ce que nous appelons la réintégration économique », explique Julia Hartlieb, coordinateur régional senior du programme au sein de l’Initiative conjointe dans la Corne de l’Afrique.

« Nous conseillons les migrants une fois retournés dans leur pays pour comprendre leurs centres d’intérêt et leurs capacités. Nous travaillons également à comprendre les besoins des communautés dans lesquelles ils vivent », a dit M. Hartlieb. « Nous les formons alors, ou nous les renvoyons à l’école, au lycée ou à l’université qui leur convient pour veiller à ce qu’ils disposent des compétences pour développer leur propre autosuffisance économique et contribuer à leur communauté ».

Afrique : 125 milliards FCFA d’aide humanitaire de l’Union européenne

La commission de l’Union Européenne a décidé de débloquer la somme de 191 millions d’euros envers des pays du continent touchés par une crise humanitaire.

 

La commission de l’Union européenne a annoncé qu’elle va mettre à la disposition des pays du Sahel en Afrique, 191 millions d’euros, soit plus de 125,2 milliards FCFA  pour appuyer l’action humanitaire dans ces pays.

Ce soutien financier est une mesure prise par l’institution pour aider la région du Sahel qui selon elle, est confrontée à la plus grave crise alimentaire et nutritionnelle de ces cinq dernières années ainsi qu’à une insécurité persistante.

« Vu les nombreuses personnes touchées par la crise alimentaire qui s’aggrave au Sahel, il n’y a pas de temps à perdre. L’aide de l’UE consistera en une assistance vitale pour les personnes les plus vulnérables.», a déclaré dans un communiqué, Christos Stylianides, commissaire à l’aide humanitaire et la gestion des crises. Et « les nouveaux montants débloqués visent à porter secours à plus de 1,1 million de personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, tout en finançant le traitement de plus de 650 000 enfants souffrant de malnutrition sévère», poursuit-il.

Ces fonds soutiendront également des initiatives de réduction des risques de catastrophes pouvant aider les populations à mieux se préparer aux catastrophes naturelles.

Cet appui va bénéficier à huit pays des sous-régions Afrique centrale et Afrique de l’Ouest. Notamment, le Niger (32,2 millions d’euro), le Burkina Faso (11,1 millions d’euro), le Mali (35,3 millions d’euro), la Mauritanie (11,4 millions d’euro), le Nigéria (35,3 millions d’euro), le Sénégal (1 million d’euro), le Tchad (40,2 millions d’euro), et le Cameroun (13,9 millions d’euro). En outre, des fonds régionaux d’un montant de 10,8 millions € seront débloqués.

L’UE est l’un des partenaires financiers majeurs des pays du Sahel. En 2017, elle a alloué 240,8 millions d’euro d’aide humanitaire aux populations de cette région.

 

G5 Sahel : Pas assez de moyen pour lutter contre les passeurs

Les financements promis par les bailleurs de fonds tardent à venir, et la force a du mal à atteindre ses objectifs par manque d’équipement.

 

La force militaire constituée par cinq pays du Sahel pour lutter contre les jihadistes et le crime organisé a porté des coups aux passeurs de migrants, mais les financements promis tardent à être débloqués, a déploré lundi à Bruxelles le ministre nigérien des Affaires étrangères.

« La force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) est devenue une réalité même si tous les financements n’ont pas été versés », a déclaré Kalla Ankourao lors d’un point presse avec la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

« L’Union européenne a déboursé sa participation de 100 millions d’euros sur les 414 promis » lors d’une conférence des donateurs à Bruxelles le 23 février, a souligné Mme Mogherini, en regrettant que les autres bailleurs de fonds tardent à concrétiser leurs engagements.

Les financements européens ont permis de démarrer des opérations. « La force a déjà eu des accrochages avec des groupes jihadistes en train de développer leur implantation dans la zone », a précisé le ministre nigérien au nom de ses quatre homologues également présents à Bruxelles. La force du G5 Sahel doit à terme compter 5.000 militaires issus des contingents des cinq pays.

Les militaires de cette force conjointe ont également renforcé les contrôles sur les routes empruntées dans le désert par les passeurs de migrants vers la Libye, leur portant des coups sévères, à tel point que depuis quelques mois une nouvelle route se développe vers l’Algérie et l’Espagne, a-t-on appris de source européenne.

« Le Niger est le premier pays de la région à agir contre les passeurs », a affirmé un responsable européen. Les migrants interceptés sont ramenés dans un centre à Agadez (nord du Niger) où transitent également des migrants revenus de Libye, a indiqué cette même source.

La plupart des migrants interceptés sont originaires du Nigeria, de Côte d’Ivoire, de Gambie et de Guinée. Le Burkina Faso et le Niger sont des pays de transit. Mais les populations du nord du Niger sont impliquées dans le trafic.

« Nous devons aider les populations de la région d’Agadez (grande ville aux portes du désert) qui n’ont pas voulu aller vers le terrorisme ou les activités migratoires à trouver des revenus », a insisté le ministre nigérien. « Les gens qui ont faim sont prêts à tout », a insisté Federica Mogherini. « L’Union européenne travaille sur une double approche: la lutte contre les organisations criminelles et le développement d’activités économiques », a insisté la cheffe de la diplomatie européenne. L’UE a budgétisé 8,5 milliards d’euros sur la période 2014-2020 pour des actions d’aide au développement dans la région et propose d’allouer 32 milliards d’euros pour la coopération avec l’Afrique subsaharienne sur la période 2021-2027.