Mohamed Ould Cheikh Ghazouani prend les rênes de l’UA

Il a été désigné à l’issue des travaux du 37è sommet des chefs d’Etat  et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est déroulé le weekend dernier à Addis- Abeba en Ethiopie.

 

Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, de la Mauritanie est le nouveau président en exercice de l’Union africaine. Il a été désigné à la présidence tournante le 17 février 2024. Il succède ainsi au président comorien Azali Assoumani,  pour un mandat d’un an. Au cours de ce sommet les chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont rassemblés autour du thème « Éducation africaine pour le XXIe siècle : construction de systèmes éducatifs résilients pour accroître l’accès à une éducation inclusive, continue, de qualité et adaptée en Afrique ».

Il était également question pour ces dirigeants africains de délibérer sur des questions continentales, allant de la paix, la sécurité régionale,  au développement, et à la réforme de l’UA. Les échanges ont également porté sur la présence accrue de l’Afrique sur la scène internationale. Dans sa prise de parole, le nouveau président a appelé les dirigeants africains à « adopter leurs propres mécanismes de résolution des conflits et à donner la priorité à la consultation pour surmonter nos difficultés et apporter des solutions appropriées à nos différends, à l’abri de toute ingérence extérieure, conformément au principe selon lequel les problèmes de l’Afrique sont résolus par les Africains eux-mêmes ». 

Notons que, la présidence de l’Union africaine est assurée à tour de rôle par les cinq régions de l’union africaine (Nord, Sud, Est, Ouest et Centre), les Comores occupant la présidence pour l’année 2023 pour la région de l’Est. C’est au tour de la région Afrique du Nord qui comprend : l’Algérie, l’Égypte, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et le Sahara occidental.

 

Le Tchad promet de respecter le retour à l’ordre Constitutionnel

Le Tchad a présenté à l’Union africaine, les actions réalisées afin de respecter ses engagements pris devant permettre notamment un retour à l’ordre Constitutionnel dans un délai raisonnable.

Suite à la décision du Conseil de paix et de Sécurité de l’Union Africaine de ne pas sanctionner le Tchad, après la réunion du 11 Novembre 2022, le pays réitère sa promesse de respecter le retour à l’ordre Constitutionnel dans un délai raisonnable. C’est du moins ce qu’on peut lire dans le communiqué de presse du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh.

« Le Tchad en sa qualité de membre fondateur de l’Union Africaine, respecte les institutions et les décisions de l’Union Africaine et a présenté lors de cette réunion, l’évolution de la transition et les actions réalisées afin de respecter ses engagements pris devant permettre notamment un retour à l’ordre Constitutionnel dans un délai raisonnable. »

Il se réjouit du fait que le Conseil de paix de l’UA ait apprécié favorablement l’évolution de la transition au Tchad et n’a pas endossé les propositions soutenues et présentées par le président de la Commission de l’Union africaine tendant : « coûte que coûte à sanctionner le Tchad et les Tchadiens. »

Pour rappel, le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine avait, lors de sa session du 14 mai 2021, décidé suite à une mission de l’Union Africaine, que la situation exceptionnelle du Tchad, suite à l’assassinat d’un Chef d’Etat élu au champ de bataille et eu égard au vide juridique créé et n’avait donc pas assimilé ce changement à un coup d’Etat et n’a pas suspendu le Tchad de ses instances.

Discours de Moussa Faki Mahamat au Sommet des donateurs de Malabo

Ci-dessous, l’intégralité du discours de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, au Sommet extraordinaire et Conférence des donateurs de Malabo.

Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président de l’Union africaine,

Excellence Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée Equatoriale,

Excellences Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,

Mesdames et Messieurs,

Après plusieurs reports, voici enfin que se tient cette importante session extraordinaire du Sommet humanitaire de l’Union africaine, couplée à la conférence des donateurs.

 C’est un moment d’intense émotion eu égard à la fragilité existentielle de nos frères et sœurs pris au piège des déplacements forcés, de l’exil et de l’apatridie pour diverses raisons. Ils attendent avec anxiété et impatience que notre générosité et notre devoir d’humanité viennent apaiser leurs multiples souffrances.

Je voudrais remercier le Président de la République de Guinée Equatoriale, S.E. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, pour la chaleur de l’accueil et pour la qualité des conditions dans lesquelles se déroulent nos réunions depuis notre arrivée à Malabo.

 Je voudrais solennellement saluer le bilan élogieux des activités humanitaires qu’il a menées depuis 2019, année au cours de laquelle ses pairs l’ont investi de la lourde charge de Champion du thème de l’année, consacré aux réfugiés, aux rapatriés, aux personnes déplacées et à la recherche des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique.

 Je me réjouis et me félicite de la présence de nos chefs d’Etat et de gouvernement au premier rang desquelles, celle du président en exercice de l’UA. Ceci constitue assurément un témoignage éloquent du niveau d’attention accordée à la problématique humanitaire en Afrique.

Je salue la participation effective de Monsieur le secrétaire général des Nations unies à travers son représentant, Monsieur Martin Griffins.

A tous nos partenaires, traditionnels et nouveaux, à l’ensemble des participants, j’exprime ma gratitude pour leur présence et leur engagement actif que viendront bientôt attester leurs contributions financières.

Monsieur le Président de l’Union africaine,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Les urgences humanitaires en Afrique, nombreuses, diversifiées et géographiquement dispersées, constituent un sujet permanent de préoccupation. Elles sont illustrées par des chiffres et des données statistiques élaborés et compilés par les agences spécialisées des Nations unies. Je vais me limiter aux tendances générales qui se dégagent dans les cinq régions du continent.

Dans les 15 Etats membres les plus affectés, 113 millions de personnes sont en attente d’assistance d’urgence en 2022.

L’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique abritent actuellement 4,5 millions de réfugiés dont plus de 75% ont été affectés par la réduction de rations alimentaires en 2021. Ces deux dernières années, dans cette même région, les besoins alimentaires ont augmenté de 70%, et plus de 25 millions de personnes y sont en situation d’insécurité alimentaire.

En Afrique de l’Ouest et centrale, on compte 58 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. Il s’agit là du niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé depuis 2016. On dénombre deux millions de personnes déplacées internes en Afrique centrale. Ce chiffre représente une augmentation de 30% par rapport à l’année 2020, et ne prend pas en compte les cinq millions de déplacés du Bassin du Lac Tchad.

En Afrique du Nord, plus de 14 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire.

Le tableau n’est pas reluisant. Loin s’en faut. Il est davantage assombri par deux facteurs: d’une part, l’anéantissement des efforts d’autonomisation des réfugiés par l’impact de la pandémie de la Covid-19, et d’autre part, la pression exercée sur la planète au nom de la quête de la croissance économique et dont les effets se traduisent en changements climatiques se manifestant par une sécheresse prolongée et des inondations incontrôlables.

Monsieur le Président de l’Union africaine,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Face à ce nœud de difficultés, l’Union africaine a développé des instruments normatifs et opérationnels à l’effet d’améliorer les conditions de vie des réfugiés et des personnes déplacées internes sur le continent. Au niveau normatif, il faut mentionner, entre autres et principalement, la Convention de Kampala adoptée en 2009 et la Déclaration y relative qui précisent les objectifs et les modalités d’action en faveur des réfugiés et autres personnes forcées au déplacement. Au plan opérationnel, des plans régionaux pour gérer les crises liées aux réfugiés ont été mis en place. Depuis cinq ans, les fonds requis pour leur fonctionnement n’ont pu franchir la barre de 50%. La première conférence des donateurs, faut-il le rappeler, s’est tenue il y a 11 ans, en 2011.

Le paradoxe de l’humanitaire réside dans la divergence entre le caractère d’urgence lié aux situations de détresse humaine à prendre en charge et la poignante nécessité de différer cette prise en charge pour cause d’absence ou d’insuffisance de ressources financières.

Comment réduire au minimum ce douloureux écart ?

En organisant ce Sommet humanitaire extraordinaire suivi par la conférence des donateurs, l’Union africaine marque sa ferme détermination à poursuivre ses efforts en faveur de la réduction des souffrances dont sont victimes les réfugiés et les personnes déplacées internes sur le continent.

Je me félicite de ce que notre appel aux donateurs soit en phase avec les préoccupations exprimées par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations unies, Monsieur Antonio Guterres. Dans son Rapport publié en septembre 2021 intitulé Notre programme commun, celui-ci insiste, entre autres, sur la nécessité de ne laisser personne de côté.

Excellences, Mesdames Messieurs,

L’actualité a retenu, l’histoire retiendra, qu’en ce jour, dans cette belle cité de Malabo, les Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique ont, au cours de ce Sommet humanitaire extraordinaire de l’Union africaine, réaffirmé et confirmé, leur constante détermination à ne laisser de côté aucun réfugié ni aucun déplacé interne sur notre continent.

C’est sur cet engagement solennel que je voudrais vous souhaiter de fructueuses délibérations.

Je vous remercie de votre bienveillante attention.

Tchad : une délégation de l’Union africaine accueillie à N’Djamena

Le Ministre des Affaires Étrangères Ambassadeur Chérif Mahamat Zène a reçu ce jeudi 08 juillet 2021, une délégation de l’Union Africaine. Conduite par le Président de la Commission Justice, Paix et Sécurité, le nigérian Bankole Adeoye

 

Une forte délégation de l’Union dirigée par le Président de la Commission Justice, Paix et Sécurité de l’Union Africaine, le nigerian Bankole Adeoye, a été reçue en audience, dans la matinée par, Chérif Mahamat Zène, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Étranger. Les échanges ont porté essentiellement sur les mécanismes du soutien et d’accompagnement de l’Union Africaine au processus de la transition en cours.

La mission de l’UA, attendue depuis quelques jours, essaye de mettre fin à la crise née de la décision du Tchad d’accueillir, Ibrahima Fall, nommé Haut représentant de l’UA au Tchad. Il avait été par l’union après la décision après l’adoption de la résolution de ne pas suspendre le Tchad.

Rappelons que le Sénégalais Ibrahima Fall avait programmé une visite de prise de contact le 25 juin 2021 à N’Djamena, mais le gouvernement tchadien qui conteste les conditions de sa nomination lui a finalement opposé « un non ferme et définitif » quelques jours avant son arrivée. L’ambassadeur du Tchad à Addis-Abeba avait été instruit de ne pas délivrer les documents à ce dernier

Le gouvernement de transition avait indiqué que la Commission de l’Union africaine n’a : « ni consulté ni officiellement notifié de sa nomination ».

Le Président de la Commission Justice, Paix et Sécurité de l’Union Africaine essaye d’apaiser les tensions.

Tchad: tension entre le pouvoir de transition et la Commission de l’Union africaine

C’est une information RFI, le torchon brûle entre le pouvoir de transition et la Commission de l’UA depuis la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall au poste de haut représentant de l’Union africaine pour accompagner la transition.

Une nomination dont le Conseil militaire de transition, installé le 20 avril, ne veut pas entendre parler. Cette crise qui couvait depuis sa nomination en juin vient d’éclater au grand jour avec l’annonce d’une visite à N’Djamena rejetée par les autorités de transition.

Ibrahima Fall faisait le pied de grue à Addis-Abeba depuis plusieurs jours. Ses propositions de dates pour une visite de prise de contact avaient été courtoisement écartées par N’Djamena qui avait prétexté à chaque fois un calendrier chargé. Jusqu’à il y a une dizaine de jours lorsqu’on lui a opposé un « non ferme et définitif » alors qu’il avait programmé son arrivée pour vendredi dernier, le 25 juin.

Motif invoqué : « Le Tchad ne supporte pas les méthodes cavalières de la présidence de l’Union africaine », a justifié un haut responsable de ce pays, qui explique que le gouvernement n’a jamais reçu une notification en ce sens de la part de l’organisation africaine. « Nous avons immédiatement demandé à notre ambassade à Addis-Abeba de lui dire qu’il n’était pas le bienvenu », précise notre source. Une information confirmée à l’Union africaine.

Mais le malaise semble plus profond, car N’Djamena remet en cause très clairement sa nomination. « On n’est pas contre la personne de Ibrahima Fall, mais on n’accepte pas la méthode utilisée pour le désigner », nuance le haut responsable tchadien, en fustigeant « les méthodes contraires aux usages diplomatiques de la Commission de l’Union africaine lors de sa désignation. »

Principaux reproches selon lui, elle n’a pas consulté le Conseil miliaire de transition et encore moins son président, Mahamat Idriss Deby, lorsqu’il a porté son choix sur le Sénégalais Ibrahima Fall et elle n’a pas pris « la peine de nous notifier officiellement de cette nomination ». « Nous l’avons appris en consultant Facebook, s’est-il étranglé, avant de trancher : le Tchad n’est pas sous tutelle de l’UA. »

Aucun responsable de l’Union africaine n’a souhaité réagir pour le moment, mais l’ambassadeur nigérian à Addis-Abeba, à la tête du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine pour juillet, est attendu à N’Djamena ce vendredi 2 juillet. Son objectif est de tenter de ramener le pouvoir tchadien à de meilleurs sentiments. Pas sûr qu’il y arrive selon notre source, d’autant que cette crise serait exacerbée par « les relations tendues » entre le clan Deby et le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Source: RFI

Covid-19 : la Banque mondiale et l’Union africaine soutiennent la vaccination rapide de 400 millions de personnes en Afrique

L’information est contenue dans un communiqué de la Banque mondiale, rendu public le mardi 22 juin 2021. Cette initiative des deux banques nait d’une collaboration avec les pays partenaires pour assurer un accès rapide et équitable aux vaccins

 

Les ministres africains des Finances et le Groupe de la Banque mondiale se sont réunis aujourd’hui pour accélérer l’acquisition de vaccins anti-COVID sur le continent et éviter une troisième vague épidémique. La Banque mondiale et l’Union africaine (UA) ont annoncé qu’elles s’associaient afin de soutenir l’Équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVATT), à l’aide de ressources qui permettront aux pays d’acheter et de déployer des vaccins au profit de 400 millions de personnes, avec en ligne de mire l’objectif de l’UA de vacciner 60 % de la population du continent d’ici 2022. Cet effort régional exceptionnel viendra compléter le mécanisme COVAX et intervient à un moment où l’Afrique connaît une hausse des cas de COVID-19. Les financements de la Banque mondiale pourront ainsi faciliter l’achat et le déploiement des doses obtenues dans le cadre de l’AVATT.

 

« La Banque mondiale est très heureuse d’aider les pays africains grâce à ce partenariat avec l’Union africaine qui permettra de fournir rapidement des centaines de millions de doses, indique le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass. En œuvrant ensemble, nous pouvons accélérer l’envoi de doses aux pays et soutenir leur déploiement. Les pays ont un besoin urgent d’accéder aux vaccins à travers un plus grand nombre de canaux d’achat qui correspondent à leurs besoins et garantissent des calendriers de livraison plus rapides. »

 

« Grâce à cette initiative conjointe entre la Banque mondiale et des institutions africaines telles que la Banque africaine d’import-export (’Afreximbank) et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), nous avons maintenant la capacité de vacciner au moins 400 millions de personnes, soit 30 % des 1,3 milliard d’habitants que compte notre région, déclare Strive Masiyiwa, envoyé spécial de l’Union africaine et coordinateur de l’AVATTNous saluons la collaboration extraordinaire nouée autour de cette initiative entre le champion de l’UA pour l’accès aux vaccins, le président Cyril Ramaphosa, et David Malpass, le président de la Banque mondiale. »

 

La Banque mondiale a mis à disposition 12 milliards de dollars de financements afin d’aider les pays à acheter et à distribuer des vaccins, ainsi qu’à se préparer à la réalisation des campagnes vaccinales. La Banque mondiale a déjà donné son feu vert à des opérations visant à soutenir les efforts de vaccination dans 36 pays. D’ici fin juin, elle prévoit de porter ce chiffre à 50 pays, dont les deux tiers se trouvent en Afrique. La Banque mondiale collabore étroitement avec des institutions régionales telles que les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et la Commission de l’Union africaine afin d’améliorer la collaboration transfrontalière en matière de veille, de préparation et d’intervention d’urgence en cas d’épidémie.

Pour Félix Tshisekedi : « ce qui s’est passé au Tchad n’est pas un coup d’Etat »

Le président de la RDC, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a fait cette déclaration le 18 mai 2021 en France, en marge sommet sur le financement des économies africaines

Une fois de plus, le président de l’Union africaine s’est prononcé sur la situation politico-sécuritaire au Tchad. Félix Tshisekedi a souligné que ce qui s’est passé au Tchad n’est pas un coup d’Etat, mais un assassinat d’un chef d’Etat. « À sa disparition brutale, cela ne peut qu’entrainer certaines déconvenues. Heureusement que la reprise en main a été rapide. Dans une situation pareille de désordre, il vaut mieux une reprise en main musclée. Mais cela ne veut pas dire que le gouvernement actuel ou le Conseil militaire de transition a un blanc-seing de l’Union africaine et de la communauté internationale tout entière », a laissé entendre le président congolais au micro d’un journaliste

« Nous avons compris la situation qui était précaire. Il ne faut pas oublier que le Tchad est menacé par des hordes de rebelles et quelque part aussi par des menaces terroristes. Le décès brutal du Maréchal du Tchad aurait pu donner occasion à ces individus de chercher à déstabiliser ce pays en essayant de reprendre la main. Il fallait une réponse militaire, elle a été donnée. Maintenant, ça ne veut pas dire que les droits et libertés doivent être passés par pertes et profits », poursuit le président de l’Union africaine

Toutefois, il met les nouveaux hommes forts en garde : « Il faut absolument que le pouvoir actuel, le Conseil militaire de transition, fasse régner l’ordre mais également continue à faire respecter les droits et libertés, et surtout le plus important c’est qu’il observe cette période de 18 mois de transition au cours de laquelle nous souhaitons d’ailleurs qu’il y ait une inclusivité, c’est-à-dire que toutes les forces politiques et au-delà même qui en émettent le vœu, puissent être représentées dans ce gouvernement. C’est très important parce qu’à ce moment-là, il y a une sorte d’union nationale, une sorte d’accord pour aller ensemble vers les élections. Après 18 mois, lorsque les élections auront eu lieu, je crois que le pays va s’inscrire dans un début de stabilité à long terme ».

Il est à noter que l’Union africaine a décidé de ne pas sanctionner le Tchad. Néanmoins, un mécanisme de contrôle a été mis sur pied pour suivre la junte au pouvoir.

Tchad : Succès Masra souhaite que les rebelles participent au dialogue inclusif

A l’issue de sa rencontre le 03 mai 2021, avec la mission d’enquête de l’Union africaine au sujet de la transition au Tchad, Succès Masra a présenté les conditions pour une meilleure transition

Le président des Transformateurs insiste sur la nécessité de procéder à la mise sur pied d’une Transition Civilo-militaire. Composée d’un : « Président Civil, Un Vice-président chargé de la sécurité, un Premier ministre consensuel et moins marqué à la tête d’un gouvernement Inclusif et les trois personnalités s’engageant à ne briguer aucun mandat à l’issue de la transition ».

A côté de cela, le leader des Transformateur a fait savoir à la mission d’enquête de l’Union africaine qu’il est nécessaire si non impérieux d’organiser dialogue inclusif ou un tout le monde doit  prendre part : « y compris les rebelles, y compris les gens de la diaspora », précise Masra. Il estime que : « Ceux qui ont pris les armes sont aussi nos frères, il faut qu’on se dise la vérité ! ».

Pour lui, le dialogue national inclusif dont il est question devrait se tenir sur le modèle de la Conférence nationale souveraine (CNS) de 1993. Pour la présidence de la transition, il propose Goukouni Wedeye, un homme de carrure et de sagesse qui a l’expérience nécessaire afin de bien mener cette période de transition.

Au sujet des rebelles, Succès Masra note que : « c’est parce qu’ils se sentent exclus dans leur propre pays qu’ils ont pris les armes pour s’exprimer », Les exclure serait une grave erreur qui pourrait coûter la paix et la stabilité dans ce pays et dans la sous-région, chose qu’on pourrait éviter certainement.

Situation au Tchad : une mission d’enquête de l’Union africaine est à N’Djamena

Arrivée le 29 avril 2021 au Tchad, la mission de l’Union africaine s’est donnée 7 jours pour mener des enquêtes et sur la mort de l’ancien président Idriss Deby Itno et vérifier les efforts visant à restaurer le constitutionnalisme

La Commission de l’Union africaine, avec la participation de cinq  membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), ainsi que la République démocratique du Congo en sa qualité de Président de l’UA, sont arrivés aujourd’hui à N’Djamena, au Tchad, pour une mission d’enquête de sept jours, du 29 avril au 6 mai 2021.

La Mission est dirigée par le Commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, l’Ambassadeur Bankole Adeoye, ainsi que par le Président du CPS pour le mois d’avril 2021, l’Ambassadeur Idriss Farah de la République de Djibouti.

Préoccupée par la situation sociopolitique au Tchad depuis le décès du président Idriss Deby, la mission de l’UA va interagir avec les autorités tchadiennes sur toutes les questions y relatives, en particulier pour soutenir l’enquête sur l’assassinat du défunt président Idriss Deby Itno, vérifier les efforts visant à restaurer le constitutionnalisme, et faire rapport au CPS, dans le délai de 15 jours.

La Mission d’enquête cherchera à obtenir des informations de première main auprès des autorités tchadiennes et des parties prenantes, sur l’évolution de la situation politique et sécuritaire, et examinera les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique, tout en préservant la sécurité et l’intégrité territoriale du Tchad.

En outre, la Mission d’enquête devrait réaffirmer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple tchadien, ainsi que son engagement indéfectible à soutenir le processus de transition.

Dans le cadre de son engagement avec les parties prenantes concernées, la Mission examinera les questions essentielles liées à la paix et à la stabilité durables du Tchad, notamment la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la rébellion armée et la criminalité transnationale organisée.

La Mission d’enquête doit tenir des consultations avec les acteurs régionaux et internationaux que sont, notamment, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le G-5 Sahel et les Nations unies (NU), sur l’impact potentiel des événements actuels au Tchad sur les régions du Sahel et du Bassin du Lac Tchad.

La Mission devrait soumettre ses conclusions au Conseil de paix et de sécurité de l’UA au plus tard le 8 mai 2021, pour examen et décision sur la situation au Tchad.

Tchad : les victimes d’Hissène Habré attendent toujours d’être indemnisées

Quatre ans après la condamnation de l’ancien président de la république du Tchad, les victimes attendent encore un début d’indemnisation.

Le 30 mai 2016, Habré a été condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, notamment pour des faits de violences sexuelles et viol, par les Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. À l’issue d’un procès distinct au Tchad, le 25 mars 2015, une Cour criminelle a condamné 20 agents du régime Habré pour des faits de torture et assassinats. Les deux tribunaux ont ordonné le paiement de millions d’euros d’indemnisation au profit des victimes. L’Union africaine et le gouvernement du Tchad devraient respecter leurs obligations vis-à-vis des victimes découlant de ces décisions de justice.

« Les victimes de Habré se sont battues sans relâche pendant 25 ans pour traduire en justice leur dictateur et ses sbires, et se sont vu accorder des millions d’euros d’indemnisation, mais à ce jour elles n’ont pas reçu un seul centime de ces réparations », a déclaré Reed Brody, conseiller juridique de Human Rights Watch, qui travaille avec les victimes de Habré depuis 1999. « Beaucoup de victimes qui ont remporté ces victoires historiques sont dans une situation désespérée et dans le plus grand besoin ».

Le procès de Hissène Habré est le seul au monde dans lequel les tribunaux d’un État ont condamné un ancien dirigeant d’un autre État pour des violations des droits humains, et a été considéré par de nombreux observateurs comme « un tournant pour la justice en Afrique ».

Lorsqu’une Chambre d’appel a confirmé la condamnation de Habré en avril 2017, et octroyé 82 milliards de francs CFA (environ 125 millions d’euros) à 7 396 victimes identifiées, elle a mandaté un fonds fiduciaire de l’Union africaine pour lever de l’argent en recherchant les avoirs de Habré et en sollicitant des contributions volontaires. Bien que l’Union africaine ait alloué 5 millions de dollars au fonds fiduciaire, ce dernier n’est toujours pas opérationnel trois ans plus tard. En février 2020, Moussa Faki Mahamat, President de la Commission de L’UA a promis

Habré, qui est accusé d’avoir volé des dizaines de millions d’euros du Trésor tchadien, n’a versé aucune indemnisation.

Dans le procès tchadien des sbires de Habré, la Cour criminelle de N’Djaména a également octroyé 75 milliards de francs CFA (environ 114 millions d’euros) d’indemnisation pour les 7 000 victimes, à charge pour l’Etat tchadien d’en payer la moitié et les condamnés l’autre moitié. La cour a également enjoint le gouvernement d’ériger un monument « dans un délai n’excédant pas un an » en hommage aux personnes tuées sous le régime Habré, et de créer un musée au sein du quartier général de l’ancienne police politique (Direction de la Documentation et de la Sécurité – DDS), où les détenus étaient torturés. Le gouvernement n’a exécuté aucune de ces décisions à ce jour.

« L’Union africaine et le gouvernement tchadien doivent mettre en œuvre ces décisions de justice afin que les victimes puissent enfin recevoir des réparations pour ce que nous avons souffert », a déclaré Clément Abaifouta, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH), qui a été forcé de creuser des tombes pour beaucoup de ses codétenus lorsqu’il était prisonnier sous le régime Habré. « Nous nous sommes battus pendant des décennies pour obtenir ces jugements, et maintenant l’Union africaine et notre propre gouvernement nous forcent à nous battre encore pour que ces jugements soient enfin appliqués ».

Le régime à parti unique de Hissène Habré (1982-1990) a été marqué par des atrocités massives et généralisées, dont des répressions ethniques ciblées. Les documents de la DDS retrouvés par Human Rights Watch en 2001 ont révélé les noms de 1 208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12 321 victimes de violations des droits humains. Habré a été renversé en 1990 par l’actuel président Idriss Déby Itno, et s’est réfugié au Sénégal.

Habré purgeait sa peine de prison à perpétuité dans une prison sénégalaise, mais le 6 avril, il lui a été accordé une permission de sortie pour regagner son domicile pendant 60 jours, une mesure visant à le protéger du Covid-19. Le 17 avril, le président sénégalais, Macky Sall, a déclaré que Habré « est toujours en prison » et qu’il « devra rejoindre sa cellule » après que la crise soit passée. Le ministre de la Justice sénégalais, Malick Sall, a annoncé le 20 mai que la permission pourrait être renouvelée après 60 jours. Le Ministre Sall avait reconnu que comme Habré « n’était pas un détenu du Sénégal, mais celui de la communauté internationale », le Sénégal ne pouvait pas le gracier.

« Nous serons prêts à rappeler au gouvernement sénégalais ses engagement quant au fait que la détention de Habré à domicile est une mesure sanitaire temporaire, et non pas un pardon déguisé pour des crimes d’homicides de masse, de torture et de viol », a déclaré Jacqueline Moudeïna, coordinatrice du collectif des avocats des victimes et présidente de l’Association tchadienne pour la défense et la protection des droits de l’homme (ATPDH). « Nous surveillons la situation de très près. »

Les victimes sont inquiètes car les avocats et les partisans de Habré ont fait campagne pour sa libération, ce qui a poussé le Comité des Nations Unies contre la torture, le 23 décembre 2019, à écrire au Sénégal pour l’avertir que « la libération prématurée des auteurs des crimes internationaux les plus graves n’est pas conforme aux obligations » découlant de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont l’obligation de punir les actes de torture par des sanctions qui tiennent compte de leur gravité.

Le 30 avril 2020, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, Fabián Salvioli, a exhorté les États à ne pas accorder de grâces, d’amnisties ou d’avantages dans l’exécution des peines de personnes condamnées pour crimes contre l’humanité ou crimes de guerre.

En novembre 2017, Jacqueline Moudeïna et d’autres avocats de victimes, accompagnés de l’ONG REDRESS, ont déposé auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples une plainte concernant la non-exécution par le Tchad de la décision de réparations prononcée en 2015, et cette plainte est actuellement en instance. En août 2017, une équipe d’experts des Nations Unies a exprimé son inquiétude quant au non-respect par le gouvernement de l’exécution des réparations.

« En ne donnant pas réparation aux victimes de Habré, le Tchad cause délibérément davantage de souffrances aux victimes et les empêche de faire valoir leurs droits en les privant de voies de recours judiciaires effectives », a déclaré Rupert Skilbeck, Directeur de REDRESS.

La santé d’Hissène Habré inquiète

Depuis la prison du Cap Manuel, au Sénégal où il est emprisonné, l’ancien chef de l’Etat tchadien, serait gravement malade.

Les responsables de l’administration pénitentiaire s’inquiètent de l’état de santé fragile d’Hissène Habré. Un proche de la famille de cet ex chef de l’Etat, a confirmé dans les colonnes du quotidien « Vox populi », que la santé d’Hissène Habré s’est considérablement dégradé.

« Depuis le début du mois de novembre, le président Habré a été vu plusieurs fois dans un cabinet médical. Son état de santé est incompatible avec la détention, car il avait fait une crise cardiaque », a confirmé ladite source.

Condamné aux travaux forcés à perpétuité par les chambres africaines extraordinaires. Hissène Habré purge sa peine à Dakar au Sénégal. Il est détenu dans un endroit qui lui est réservé. C’est un compartiment qui a été construit sur financement de l’Union africaine. Il avait été jugé au Sénégal sur mandat donné par l’Union africaine.

Diplomatie: l’ambassadeur du Tchad en France élevé à la Dignité d’ambassadeur

Par un acte du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno rendu public ce mercredi, Amine Abba Sidick, ambassadeur du Tchad en France est élevé à la Dignité d’Ambassadeur.

Cette distinction intervient au lendemain du saccage de l’Ambassade du Tchad à Paris.

L’actuel président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, reçoit également la même distinction.

Tchad : Idriss Deby a reçu un émissaire de l’Union Africaine

Le conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine, Pr. Mohammed el Hacen Lebatt est venu porter un message au Chef de l’Etat.

 

Le Président de la République, Idriss Deby Itno, a reçu le conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine Pr. Mohammed el Hacen Lebatt. Il est porteur d’un message.

Dans le cadre d’échanges entre les chefs d’Etat et le président de la commission de l’Union africaine, un émissaire de l’organisation continentale est dépêché à N’Djaména.

Pr. Mohammed el Hacen Lebatt, conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine, transmet  un message au chef d’Etat Idriss Deby Itno. L’émissaire et le président de la République, ont fait le point sur différents dossiers africains.

La commission de  l’Union africaine sollicite l’avis et l’expertise du chef de l’Etat dans la résolution de différents foyers de tensions en Afrique.

Ancien président de l’Union africaine et  plusieurs autres organisations du continent noir, le Président de la République, Idriss Deby Itno, est un acteur incontournable dans la sécurité internationale. Le conseiller stratégique principal du président de la commission de  l’Union africaine quitte le palais présidentiel, satisfait des informations et analyses émises par le chef de l’Etat.

G5 Sahel : les premiers élevés du collège de défense prennent le chemin de l’école

La rentrée collège de défense G5 Sahel a eu lieu hier 15 octobre en Mauritanie. Elle a accueilli des élèves issus des différents pays de la force.

 

Le collège de défense de l’organisation régionale G5 Sahel à Nouakchott a ouvert lundi, ses portes à sa première promotion d’officiers supérieurs issus des cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).

La première promotion du collège rassemble 35 officiers supérieurs qui « reçoivent des cours d’état-major et de guerre qui les préparent au passage au grade supérieur», celui de général, au terme d’une formation de huit mois, a expliqué à la presse un responsable militaire mauritanien sous couvert de l’anonymat.

Le nouveau chef de la force conjointe, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, a programmé trois nouvelles opérations dans les prochaines semaines, avait annoncé la semaine dernière la ministre française des Armées Florence Parly.

L’officier mauritanien a succédé en juillet au général malien Didier Dacko. Ce remplacement a été décidé lors d’un sommet du G5, le 2 juillet à Nouakchott, en présence du président français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu au siège du nouveau collège de défense.

Le projet de collège de défense du G5 Sahel est soutenu par plusieurs pays, dont la France, qui fournit notamment un coopérant inséré, des missions d’appui pédagogique et des équipements, ou encore l’Allemagne.

Les États-Unis qui avaient promis un appui financier de 60 millions de dollars à cette nouvelle force, sous forme d’aide bilatérale pour chaque pays, ont de leur côté décidé d’augmenter «très significativement» leur contribution au budget de cette force régionale, a affirmé début octobre la ministre française des Armées Florence Parly lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Jim Mattis qui était en visite à Paris.

«Nous soutenons les efforts conduits par la France auprès des troupes africaines et nous n’avons aucune intention de réduire ce soutien», avait auparavant commenté Mattis.

La force conjointe a été lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avec l’appui de la France, pour lutter contre les groupes terroristes qui essaiment dans le Sahel. Elle s’est vu promettre quelques 420 millions d’euros par des donateurs internationaux qui traînent encore à les débourser en totalité.

Afrique : sommet conjoint CEDEAO-CEEAC à Lomé

La rencontre réunissant les deux communautés économique s’est ouverte ce lundi 30 juillet au Togo en présence de plusieurs Chefs d’Etats.

 

Le Sommet conjoint Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté Economique de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’est ouvert lundi matin 30 juillet 2018 à Lomé, au Togo, sous la présidence du Président togolais, Président en exercice de la CEDEAO, SEM Faure Essozimna Gnassingbé et du Président du Gabon, M. Ali Bongo Ondimba, Président en exercice de la CEEAC.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours du Président en exercice des deux organisations régionales.

On note également l’allocution du Secrétaire Général des Nations Unies prononcée par son  Représentant Spécial et Chef de bureau pour l’Afrique de l’Ouest, M. Mohamed Ibn Chambas et l’intervention du Président de la Commission de l’Union Africaine M. Moussa Faki Mahamat.

Lors d’une session à huis clos, peu après la cérémonie d’ouverture, les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale vont examiner le rapport des ministres des Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme ainsi que l’extrémisme violent.

Ils vont également adopter la Déclaration définissant une approche commune sur ces problématiques.

La mise en œuvre efficiente des recommandations issues de cette conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement devrait permettre de mieux lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale.

La conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO et de la  CEEAC qui prendra fin cet après-midi, sera sanctionnée par un communiqué final.

Le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, et le Secrétaire Général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi prennent part également à cette rencontre.

La CEDEAO compte 15 Etats membres : le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.

Quant à La CEEAC, elle regroupe 11 pays : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la république démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad, Sao-Tomé et Principe et le Rwanda.

 

Tchad : Faki Mahamat dément être en froid avec Idriss Deby

Le président de la commission de l’Union Africaine est actuellement en séjour au Tchad. Il a rencontré le président de la république le 18 juillet 2018.

 

Le mercredi 18 juillet 2018, Idriss Déby Itno a accordé une audience au président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat. Les deux hommes ont parlé des conclusions du 31e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine.

Cependant le dirigeant de la commission de l’UA a tenu a apporté certaines éclaircissements quant aux rumeurs qui le disent en « brouille » avec le Chef de l’Etat tchadien.  « Je suis un homme  très proche du président Deby » martèle-t-il. Celui qui a été chef de la diplomatie tchadienne rappelle que c’est le chef de l’Etat qui l’a « envoyé en mission » et qu’il a été choisi président de la commission de l’UA. Moussa Faki déplore que de telle rumeur soit véhiculée par voie de presse. « Je crois que ces genres de rumeurs, il faut les laisser mourir de leur propre mort. Mais je le regrette, on abuse de l’opinion tchadienne avec des histoires rocambolesques qui n’ont aucun sens et aucun degré de véracité » affirme-t-il.

Au cours de l’audience, Moussa Faki Mahamat et Idriss Déby Itno ont échangé sur les grands points sur le devenir de l’Afrique notamment, les conclusions du dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine. « C’est un honneur pour moi également, que mon pays soit parmi les 6 premiers Etats africains, qui ont déposé les instruments de ratification de l’accord sur la zone de libre-échange continentale.  J’ai également constaté que le Tchad a ratifié un bon nombre d’instruments africains notamment sur le fond monétaire africain, sur la banque africaine d’investissement, sur la banque centrale. Je crois que cela dénote une fois de plus de l’engagement panafricain du président Deby et de l’engament du Tchad pour la construction de l’intégration du continent africain » précise Moussa Faki Mahamat.

Tchad : visite d’une mission conjointe de l’ONU de l’UA et de la Suède

Les trois délégations ont séjourné dans la capitale tchadienne du 4 au 6 juillet 2018. Leur visite s’inscrit dans le cadre la lutte pour le développement de la femme.

 

Une mission conjointe de haut niveau des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de la Suède s’est rendue au Tchad du 4 au 6 juillet 2018 dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions relatives à la thématique « Femmes-Paix-Sécurité-Développement ».

Dirigée par la Vice-secrétaire générale des Nations-Unies Madame Amina J. Mohamed, la délégation était composée de Margot Wallström, Ministre des Affaires étrangères suédoise qui préside le Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mois de juillet, de François Louceny Fall, Représentant spécial des Nations-Unies pour l’Afrique centrale, d’Ibrahim Thiaw, Conseiller spécial des Nations-Unies pour le Sahel, de Bineta Diop, Envoyée de l’Union Africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, et de Phumzile Mlambo-Ngcuka Directrice exécutive d’ONU Femmes.

Consacrée à la participation et au leadership des femmes dans la prévention des conflits, cette mission a été ponctuée de rencontres avec les autorités tchadiennes, la société civile et le corps diplomatique.

Une visite de terrain dans la région du Lac Tchad a également permis à la délégation d’aborder la problématique du changement climatique et de son impact sur la stabilité régionale.

 

 

Tchad : vers la mise en œuvre du MAEP

La cérémonie de présentation du rapport du Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP a eu lieu le 21 juin à N’Djaména.

 

Le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno, par ailleurs Président du forum des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP) a présidé hier à N’Djaména, la cérémonie de présentation publique du rapport du MAEP sur le Tchad et lancé officiellement la phase de mise en œuvre du plan national d’action.

Le MAEP est un instrument auquel les Etats membres de l’Union Africaine (UA) adhèrent volontairement en tant que mécanisme d’auto-évaluation de la bonne gouvernance. La présentation publique du rapport du MAEP sur le Tchad et le lancement de la phase de mise en œuvre du plan national d’action font suite à la réunion statutaire de cette institution panafricaine qui se tient ici à N’Djaména.

Plantant le décor de la cérémonie, le président de la Commission nationale de gouvernance, M. Bannaneh Ehnenk a remercié le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno pour son appui constant à l’endroit du MAEP. Il a ensuite remercié les 37 pays membres qui ont fait le déplacement du Tchad pour contribuer au développement du MAEP.

Le point focal du MAEP-Tchad, M. Khayar Oumar Deffalah, a, pour sa part  remercié le Chef de l’Etat de l’avoir confié cette noble mission et salué la présence des panélistes, membres du gouvernement, commissaires et secrétaires exécutifs nationaux de gouvernance des pays membres du MAEP.

Le Directeur Général du secrétariat du MAEP continental, Pr.  Edward Maloka, a, dans son speech exprimé sa gratitude au Président de la République Idriss Deby Itno avant de préciser que sous sa présidence, le MAEP vient de boucler son rapport.

Pour Pr. Abou Manga, membre du panel en charge d’évaluation du Tchad,  les conclusions du rapport prennent en compte les différentes questions d’ordre politique, démocratique, économique, sociale et de promotion du genre. Il a salué ensuite l’engagement du Chef de l’Etat en faveur du MAEP et sa volonté d’inscrire la bonne gouvernance au cœur  des affaires de son pays. Pr. Abou Manga note également la faiblesse dans le processus électoral et la violence faite aux femmes et salue la révision de la constitution du Tchad au profit de la femme et de la jeunesse et la réforme institutionnelle pour une gestion saine des finances publiques. Il a par la suite procédé à la remise du rapport du MAEP sur le Tchad au Président de la République Idriss Deby Itno.

Le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno, par ailleurs Président du forum des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du MAEP a au nom du peuple et du gouvernement tchadiens, souhaité la bienvenue aux illustres invités qui ont fait le déplacement de N’Djamena.

Pour le Président de la République, la présentation du rapport du MAEP sur le Tchad suivi du lancement de la phase de mise en œuvre du Plan National d’Action est une heureuse perspective pour notre pays qui vit les premiers mois de la 4ème République.

En ce qui concerne la pleine participation des femmes dans la prise des décisions, le Chef de l’Etat souligne qu’en matière de genre, notre nation a franchi un palier de taille avec la signature de l’ordonnance instituant la parité progressive dans les fonctions électives et nominatives. « Ce postulat nous a aussi conduit à inscrire la question de la jeunesse, au centre de notre politique de valorisation du capital humain » a-t-il déclaré.

Le Président de la République Idriss Deby Itno a lancé solennellement la phase de mise en œuvre du Plan National d’Action contenu dans le Rapport du MAEP sur le Tchad avant de clore la cérémonie.