Projet Parka : une mission de la Banque mondiale en visite à l’Est

La présence de la mission à l’Est du Tchad s’inscrit entre dans le cadre du projet d’appui aux réfugiés et communautés d’accueil (Parka), lancé en décembre dernier à Abéché.

Une mission de la Banque mondiale composée d’experts, conduite par le directeur chargé de la protection sociale en Afrique de l’Ouest et Centrale, Jehan Arulpragasam, est arrivée mardi 14 janvier à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï. La mission est accompagnée d’une équipe de l’UNHCR.

La délégation a été accueilli à l’aéroport d’Abéché par le gouverneur de la province du Ouaddaï.

La mission entre dans le cadre du projet d’appui aux réfugiés et communautés d’accueil (Parka), lancé en décembre dernier à Abéché. Le Parka est un projet gouvernemental, financé par la Banque mondiale, au profit de plusieurs provinces de l’Est du Tchad.

Selon le coordonnateur national du projet, Japhet Doudou Beindjila, depuis le lancement du projet, plusieurs activités ont été réalisées concernant les zones d’intervention et le choix des sites.

« Cette forte délégation va se rendre dans le Wadi Fira et à Amdjarass », dans des camps de réfugiés, a précisé le coordonnateur national du projet.

Le chef de projet Parka, Eric Zapatero, a souligné que le projet vise à appuyer les personnes vulnérables afin de lutter contre la pauvreté. Il a ajouté que la mission va travailler pour une extension du champ d’action du projet Parka à d’autres provinces du Tchad.

Le projet va non seulement appuyer les populations vulnérables mais permettre un renforcement des capacités des autorités provinciales. « On croit vraiment que le Gouvernement a la capacité de prendre en charge les activités de lutte contre la pauvreté mais on comprend aussi qu’il faut renforcer les capacités dans plusieurs domaines pour que le projet Parka et d’autres projets puissent être un succès et réussir », a déclaré le chef de projet.

Il a ajouté que « les activités de Parka vont démarrer bientôt » sachant que l’enregistrement des bénéficiaires, l’évaluation des besoins internes en infrastructures à construire au Ouaddaï ont déjà été entamées. « Dans quelques mois, on pourra effectivement commencer à appuyer les populations d’une façon un peu plus spécifique », a-t-il relevé.

Le chef de mission, chargé de la protection sociale et de l’emploi en Afrique de l’Ouest et Centrale à la Banque mondiale, Jehan Arulpragasam, a sollicité l’implication des autorités locales pour la réussite du projet. Il a expliqué que c’est un important projet de protection sociale visant à soutenir les ménages, que ce soit les autochtones ou réfugiés.

Selon lui, le lancement du projet dans les trois à quatre prochains mois est souhaitable pour commencer sa mise en oeuvre.

Le gouverneur Ramadan Erdebou a réitéré sa disponibilité afin d’apporter l’appui nécessaire pour la bonne conduite des actions du projet.

CFTP : les formateurs se recyclent

Soixante-cinq (65) formateurs des centres de formation technique et professionnelle sont en recyclage pour 10 jours à N’Djamena.

Selon les termes de référence justifiant le contexte de la formation, le Tchad fera face à 7 746 000 demandeurs en 2020 contre 11 414 000 en 2030. D’où la nécessité de créer, 2,5 millions d’emplois entre 2020 et 2030 pour éviter de provoquer une instabilité sociale. Parmi ces demandeurs d’emploi, figurent aussi les réfugiés et demandeurs d’asile.

De cette situation, le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) s’est investi auprès du gouvernement tchadien en créant neuf centres de formation technique et professionnelle dans les camps des réfugiés. Ces centres pourront à termes relever ces défis et amoindrir ces risques tout en permettant à ces jeunes et adultes d’avoir un métier pour un emploi salarié ou pour un meilleur auto-emploi, justifié le document de référence.

Sous l’initiative du ministre de la Formation professionnelle et des Petits métiers, un séminaire de recyclage des formateurs de ces centres financé par l’UNHCR est organisé du 27 août au 6 septembre à N’Djamena. 65 formateurs sont concernés.

L’objectif global visé par ce séminaire est de « renforcer les faire-savoirs  par les faire-faire pour l’acquisition des savoir-faire plus conséquents et des savoir-faire-savoir adéquats des formateurs de ces centres. »

Au programme de ce recyclage, des formations de requalification et de perfectionnement des formateurs et de formation à la carte pour ceux qui utiliseraient encore des équipements obsolètes et des méthodes pédagogiques archaïques dans leurs pratiques.

Le représentant de l’UNHCR au Tchad, Mbili Ambaoumba, dans son intervention a salué l’engagement du gouvernement tchadien en faveur de l’éducation et de la formation professionnelle des réfugiés au Tchad notamment en adhérant au Cadre d’action global pour les réfugiés en 2018 et en organisant le séminaire sur la redynamisation du système éducatif en 2014. En ouvrant les travaux, la ministre de la Formation professionnelle et des Petits métiers Chamssal-Houda Abakar Kadadé a exhorté les bénéficiaires de ce séminaire à suivre avec grand intérêt toutes les thématiques afin de les transmettre aux autres.