Tchad : la plateforme syndicale donne un ultimatum au gouvernement

Celle-ci donne jusqu’au 30 novembre au gouvernement pour réhabiliter toutes les primes coupées et le dégel des effets financiers des avancements.

Les membres de la plateforme syndicale se sont réunis le 02 novembre dernier, à la bourse de travail. Il était question au cours de cette rencontre, de trouver comment formuler leurs préoccupations. La plateforme syndicale donne jusqu’au 30 novembre prochain au Gouvernement (délai de rigueur) pour réhabiliter toutes les primes coupées injustement ainsi que le dégel des effets financiers des avancements et reclassements des fonctionnaires.

Passé ce délai, le gouvernement assumera les conséquences, indique la plateforme qui laisse planer le risque d’une inévitable grève en décembre prochain si le Gouvernement s’entête.

Université de N’Djamena : des enseignants vacataires réclament leurs honoraires

Les enseignants vacataires de l’université de N’Djamena donnent un délai de 72 h au président de ladite université pour le paiement de leurs honoraires. Sinon ils vont se faire prisonniers.

« Nous avons fait des prestations et il y a de cela  deux ou trois ans pour certaines personnes qui n’ont pas reçu de l’argent pour leur prestation. Nous avons mené des démarches et  depuis deux mois le gouvernement a ordonné le décaissement de 120.000 000 de francs CFA partiellement par rapport à notre revendication », a fait savoir Bolnan Eric, le porte-parole des enseignants vacataires à nos confrères de la radio Fm Liberté.

Depuis lors c’est un langage confus que tient le président de l’université de N’Djamena, accuse Bolnan Eric. D’après lui, le recteur leur a fait savoir que l’ordre de virement a été déjà signé depuis deux mois et qu’il ne reste que le décaissement. Par la suite, le recteur avance comme explication que le rectorat est en congé donc c’est après la reprise que le comptable ira pour le décaissement. Alors que Bolnan Eric affirme que selon leur investigation, l’argent est déjà placé sur le compte du rectorat. Même après la reprise, rien n’est fait.

En somme, ces enseignants donnent un ultimatum de 72h pour le paiement de leurs honoraires. Passé ce délai, ils vont se constituent en prisonnier dans le bureau du président de l’université de N’Djamena. « Nous avons fini tous nos voies de recours. Qu’est ce qui reste encore à faire ? si on est prisonnier c’est mieux que de rester dehors et sortir prendre un sac pensant qu’on va rentrer avec quelque chose pour les enfants », déclare Bolnan Eric, le porte-parole des enseignants vacataires.

Tchad : le M12R lance un ultimatum au gouvernement

Dans une déclaration faite mercredi 04 septembre, par son porte-parole, Natoi-Allah, le mouvement donne douze jours au gouvernement pour l’application de ses revendications.

Le « Mouvement des 12 revendications » (M12R) a lancé une pétition qui a déjà récoltée 12000 signatures. Ce groupe exige du gouvernement l’application de ses revendications. Comme l’indique le nom du mouvement, ce sont au total 12 réclamations.

Il s’agit entre autres de la récupération des deniers détournés par les cadres et certains commerçants du MPS ; l’éradication immédiate de la cherté de vie au Tchad ; le rétablissement de bourses des étudiants tchadiens ; la construction des centres de santé et l’intégration sans discrimination des jeunes diplômés à la fonction publique.

Le mouvement demande également la restitution des sociétés tchadiennes acquises au Franc symbolique ; le paiement de tous les coupons des retraités tchadiens ; le dédommagement des victimes du régime d’Hissein Habré et la démission des députés illégitimes et illégaux de l’assemblée nationale.

Le M12R donne 12 jours au gouvernement pour respecter ses doléances. « Nous sommes 12.000 tchadiens signataires de ladite pétition. Nous sommes fidèles aux présentes revendications et attendons une réponse favorable du gouvernement dans un délai de 12 jours. Passé ce délai, nous userons de nos droits légaux par des actions citoyennes (marche pacifique et sit-in) sur le plan national en tant que mouvement des 12 revendications », a déclaré le Natoi-Allah.

Natoi-Allah a demandé à toutes les représentations diplomatiques du Tchad de « ne pas financer le processus » et de ne  » plus croire à la présente CENI ni au CNDP ».