Tchad : vers un renforcement des services électroniques en Afrique

Des experts de l’UIT venus de 193 pays en partenariat avec l’ARCEP sont en atelier dans la ville N’Djaména.

Le groupe 12 de l’Union International des Télécommunications (UIT) en partenariat avec l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes au Tchad ont ouvert les travaux ce 2 mars.

La capitale tchadienne a servi de cadre à un atelier du groupe 12 de l’Union International des Télécommunications (UIT) en partenariat avec l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes au Tchad. Pendant deux jours, il s’est agi de faire une évaluation sur la performance du réseau, la qualité des services et la qualité d’expérience.

La tenue de cet atelier est liée à la « croissance vertigineuse » des consommateurs du numérique et de l’avance de la technologie. Pour le Conseiller des commissions d’étude à l’UIT Martin Adolphe, une analyse comparative sera faite entre différents les réseaux mobiles. Il sera également question de comparer la qualité des services et la qualité d’expérience dans le contexte de l’agent mobile et les cadres relatifs à la qualité de service.

Tchad : la Banque mondiale invite à plus concurrence dans les télécommunications

Selon l’institution, de cette manière ce secteur pourrait exploser dans ce pays où très peu de personne possède un téléphone portable.

 

Le secteur des télécommunications du Tchad, sous-développé à ce jour, pourrait s’améliorer avec l’introduction de la concurrence, selon un rapport récemment publié par la Banque mondiale.

Le pays compte un faible nombre d’abonnés à la téléphonie mobile et un faible taux de pénétration d’Internet. A l’échelle mondiale, seules la République centrafricaine et l’Erythrée obtiennent les résultats les plus bas du classement établi par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Les prix élevés contribuent largement à cette mauvaise performance du secteur. Pour les 20% de Tchadiens aux revenus les plus bas, un forfait voix et SMS coûte l’équivalent de 87% du revenu mensuel. Or, les taxes qui représentaient près de 50% des revenus des opérateurs en 2015 pourraient atteindre 60% aujourd’hui.

« Il apparaît donc que le gouvernement a privilégié la génération de revenus à court terme par rapport au développement d’un secteur privé dynamique fournissant à long terme un apport essentiel à l’économie », indique le rapport.

Selon celui-ci, un manque de concurrence pourrait être un autre facteur important. Au Tchad, le secteur des services mobiles est dominé par deux acteurs, Airtel (Bharti Airtel) et Tigo (Millicom), qui ont représenté 96% de toutes les connexions mobiles en 2017. Au niveau de la connectivité à la dorsale internationale, le Tchad dépend d’une passerelle unique, à savoir un monopole public légal.

Il n’existe actuellement aucune réglementation favorisant la concurrence dans le secteur des services mobiles, ni de réglementation sur le partage de l’infrastructure nationale, relève la Banque mondiale, qui propose donc au Tchad l’introduction de la concurrence.

Cette dernière augmente le taux de pénétration, améliore la qualité et diminue les prix. Au vu de l’importance de ce secteur dans l’économie nationale, cela devrait accroître la productivité et la croissance globale, indique le rapport.