Tchad : un trafiquant d’être humain écope de trois ans de prison

C’est la décision de la justice du Tribunal de grande instance de Pala,  mardi 11 février 2020, contre Abraham Faimi, accusé de trafic d’être humain.

Trois ans d’emprisonnement ferme et une amende de 200 000 Francs CFA, c’est la sentence qu’écope Abraham Faimi. Cet  homme qui vit dans le Mayo Kebbi Ouest, est l’auteur de trafic de personnes.

Deux dossiers ont été examinés par le Tribunal de grande instance de Pala lors de l’audience publique en matière correctionnelle et de simple police en comparution immédiate. Le premier cas porte sur le trafic d’êtres humains et le deuxième cas est relatif à des vols aggravés.

Pour le trafic d’êtres humains, neuf personnes ont été présentées à la barre dont l’auteur principal Abraham Faimi. Ce dernier a décidé avec la complicité d’un certain Ismail, inconnu, d’envoyer huit jeunes du village Bamdi dans la sous-préfecture de Torrock le 17 janvier dernier pour l’exploitation de l’or au Nord du Tchad.

Dans le cadre de cette affaire, il a écopé d’une peine de trois ans de prison ferme et de 200 000 Francs CFA d’amende.

Huit jeunes dont deux clandomans ne seront pas retenus en détention car ils ont été déclarés non coupables et relaxés pour infraction non constituée au profit du doute.

Le deuxième dossier est relatif à une affaire de vols. Trois jeunes ont été déclarés coupables de vols aggravés. Ils ont expliqué au Tribunal comment ils procédaient au vol de motos, changeaient les pièces et les vendaient à vil prix avec des documents falsifiés. Ces derniers ont été condamnés à deux ans de prison ferme.

Les cinq motos retrouvées en leur possession ont été confisquées. Les deux receleurs quant à eux écopent d’un an d’emprisonnement ferme avec 100 000 Francs CFA d’amende.

Ces deux dossiers ont été traités minutieusement par le président du Tribunal, Fassia Emile, et le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Pala, Djouma Mahamadaine Ali, en présence de Maître Gontchomé Bel Lucien, avocat des jeunes victimes de trafic pour l’exploitation de l’or au Nord du Tchad.

Me Gontchomé Bel Lucien s’est réjoui de la sentence car la loi est dite dans toute sa rigueur. Cela a permis à ses huit clients d’être libérés par la justice.