RCA : les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui suspendent leurs activités

Le transport des marchandises vers Bangui a été suspendu par le collectif des camionneurs du corridor Garoua- Boulaï-Bangui le 15 juillet dernier, du fait des « prix exorbitants » que proposent les services publics centrafricains durant le transit des marchandises.

Les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui ont exprimé leur ras-le-bol face aux nombreuses tracasseries qu’ils subissent sur les routes. En effet, ils expliquent que malgré les 50.000 Fcfa versés comme frais d’escorte sur le territoire centrafricain, ils ne sont pas sécurisés. Car durant le transit des marchandises, « les agents des impôts, du commerce et autres passent leur temps à les  extorquer », indique un communiqué. Ce qui, selon eux, est contraire aux clauses établies. Ces derniers  dénoncent également le payement des frais de pesage qui n’existent pas.

Le collectif des camionneurs du  corridor Garoua-Boulaï–Bangui composé,  des Tchadiens, des camerounais et des centrafricains,  déplore également : « le fait que certains conducteurs, dont les camions tombent en panne technique, sont souvent abandonnés à leur triste sort le long du voyage ». Cette suspension d’activités sera observée  jusqu’à nouvel ordre, peut-on lire dans la note. En attendant,  les  négociations se poursuivent entre les agents des services déconcentrés de l’Etat, présents à Baboua, Béloko et les délégués des transporteurs.

Rappelons que, cette situation paralyse déjà le trafic et les activités économiques sur le principal corridor de ravitaillement de la capitale centrafricaine,  car, elle se ravitaille en produits de consommation depuis le Cameroun.  

 

Tchad : suspension de grève des transporteurs après concertation avec le gouvernement

Les organisations professionnelles des transporteurs et leur ministère de tutelle ont eu un échange de travail, relatif à la grève enclenchée le 08 mai 2022.

Un communiqué du ministère des Transports et de la Sécurité routière du 09 mai 2022, indique que des mesures ont été prises pour une levée de grève des transporteurs. Les mesures ont été adoptées à l’issue de différentes rencontres avec les organisations professionnelles des transporteurs.

Ces mesures sont entre autres :

  • Instructions données au Bureau National de Fret Terrestre (BNFT) l’effet de rendre Opérationnel le Bon de Chargement (BC) au profit de tous les transporteurs tchadiens sans exception et en ayant un droit de regard sur sa mise en œuvre. Toutefois, 1l reste attendu que l’édition et la gestion du Bon de Chargement relève exclusivement de la compétence des transporteurs.
  • Le rappel au BNFT et autres administrations déconcentrées compétentes de veiller a l’application de l’Arrêté N°002/MTPHTSEDG/DTS97 interdisant le transport de marchandises d’un point à un autre du territoire national au moyen de véhicules immatriculés á l’étranger.

D’après le ministère : « l’affaire relative å la jouissance du siège du Syndicat Unifie des Chauffeurs et Conducteurs du Tchad (SUCCT) est en cours de solution auprès des autorités compétentes ».

« Suite donc à ces mesures, les transporteurs ont décidé de suspendre le mot d’ordre de grève enclenchée le 08 mai 2022 sur l’ensemble du territoire. », fait savoir, Fatma Goukouni Weddeye, ministre des Transports et de la Sécurité routière.

Lire aussi : L’Union nationale des transporteurs du Tchad est en grève

Elle assure également que, les autres points de revendications, les deux (2) parties se sont convenues de les examiner dans le cadre d’une commission Adhoc prévue à cet effet.

De l’autre côté, l’Union nationale des transporteurs du Tchad a été désavoué par trois syndicats. Notamment, le Syndicat national des transporteurs libres du Tchad (SNTLT), la Confédération nationale des transporteurs du Tchad (CONATRANST) et le Syndicat national des transporteurs routiers du Tchad (SNTRT). Ces derniers ont rejeté le mot d’ordre de rêve de l’Union. Ils estiment qu’il est : « non fondé et basé sur une raison égoïste. »

Les transporteurs tchadiens en colère contre la hausse des tarifs sur le corridor Douala-N’Djamena

Les membres du Conseil national des importateurs, transitaires et exportateurs du Tchad (Conite) dénoncent une augmentation de 50%, depuis novembre 2020, des tarifs de transport sur le corridor Douala-N’Djamena.

Dans une lettre adressée le 23 décembre 2020 au président de l’Union nationale des transporteurs routiers du Tchad, avec ampliation à son homologue camerounais, ces derniers dénoncent la hausse des tarifs du transport sur le corridor Douala-Ndjamena, qui permet d’approvisionner la capitale tchadienne, à partir du port de Douala, la capitale économique du Cameroun

Au cours d’une rencontre des transporteurs centrafricains, tchadiens et camerounais, tenue le 18 novembre 2020 à Douala, ceux-ci ont décidé de revaloriser les tarifs du transport des marchandises sur le corridor Douala-Ndjamena.

Le tarif est passé de 2,2 millions de FCFA à 3,3 millions de FCFA par camion, ce qui correspond à une hausse de 1,1 million de FCFA, soit 50% en valeur relative. « Cette décision est, à notre avis, un sabotage du commerce inter-étatique », tranche Ali Abdallah Youssouf, « le président de la commission du Conite » et signataire de la lettre susmentionnée.

« L’on est en droit de se poser la question de savoir pourquoi une augmentation du prix du transport par véhicule ne peut concerner que les axes Douala-Ndjamena et Ngaoundéré-Ndjamena, alors que l’axe Douala-Kousseri reste inchangé. N’y a-t-il pas du deux poids deux mesures ? », s’interroge Ali Abdallah Youssouf.

Tchad : les transporteurs boycottent la reprise exceptionnelle de transport fixée par Deby

Aucun bus n’a été mis en circulation pour favoriser le retour des enseignants à leurs postes de travail et les élèves et étudiants à leurs lieux d’études respectifs. Les propriétaires d’agences de voyages craignent les pertes financières

Dans l’optique de relancer les activités scolaires et académiques fixé au 25 juin, le président de la République Idriss Deby Itno a autorisé la mise en circulation des moyens de transports pour une période de 5 jours, précisément du 21 au 25 juin. La mesure n’enchante pas les transporteurs. Ceux-ci estiment que le délai n’est pas favorable à l’épanouissement de leur activité. Toutefois certains conducteurs ont tiré profit des circonstances

Les patrons d’agences ayant interdits de mettre les bus en circulations. Certains conducteurs ont mis à la disposition des voyageurs pick-up. Ces engins sont installé à l’entrée des agences de voyages et propose le triple du tarif normal. Au lieu de 10.000Fcfa de frais de transport, les transporteurs de circonstance exigent 25 000 voir 30.000Fcfa pour la ligne N’Djamena-Moundou. Tout prolongement du voyage nécessite des frais supplémentaires. Certains passagers ont été obligés d’annuler le voyage pour faute de moyens. Cela vaut pour toutes les autres destinations

Le président du syndicat des transporteurs urbains et interurbains, Issa  indique que sa fédération n’a  pas été informée de la mesure visant autorisation du transport du 21 au 25 juin. D’après lui aucun acte officiel ne notifie ladite dérogation. Il a ajouté que mettre les bus en circulation pour cinq jours pourraient entraîner des pertes financières significatives. Il demande au gouvernement de procéder à une autorisation plus large ou définitive.