Tchad : la société civile dénonce l’accaparement des terres

Le sujet concerne l’accaparement des terres et le non-respect des principes fondamentaux pour la protection de l’environnement.

 

La plateforme citoyenne composée des ONG et organisations Ngaoubourandi, la coopérative agrosylvopastorale et halieutique, l’alliance des coopératives et mutuelles du Tchad et d’autres partenaires appellent le gouvernement à renoncer à cette manière de faire tout en effectuant une étude d’impact environnementale et de mettre la population au cœur de tout le processus avant qu’il ne soit trop tard.

La plateforme entend mener un combat sans merci contre OLAM/ARISE et ses acolytes en s’inspirant d’autres mouvements citoyens africains qui ont porté plainte contre les entreprises comme Glencore, Dangutler, Gupta devant les juridictions internationales pour pratique de corruption avérée et dont ils ont réussi à leur faire payer des dommages et intérêts.

« On ne peut pas se lever à cause de l’autorité de l’Etat et attribuer des terres appartenant aux paysans à une multinationale car ce sont les actifs dont disposent ces populations et celles-ci ne seront pas prêts à céder leurs portions », dénonce la plateforme citoyenne.

« Plus de 30 mille hectares de terre seront pris des producteurs alors qu’il est nécessaire d’organiser ces derniers en coopératives afin d’augmenter leurs revenus et partant améliorer leurs conditions de vie malheureusement, l’Etat, avec la complicité de certaines personnes tapis dans l’ombre, veulent accaparer aux pauvres producteurs leurs parcelles sans que ceux-ci ne soient informés de quoique ce soit », dénonce Madjidongarti Dominique, secrétaire général de la coopérative agrosylvopastorale et halieutique de Moundou.