Tchad : le CTVC appelle à un sit-in contre les sociétés de téléphonie mobile

Le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) appelle à un sit-in de 24 h, le 21 septembre 2019, contre les sociétés de téléphonie mobile.

Communications interrompues, difficultés de numérotation sont entre autres les problèmes dont font face les consommateurs tchadiens au quotidien. Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) appelle à un sit-in contre les sociétés de téléphonie mobile.

« Il ne se passe pas un seul jour sans que les abonnés ne soient déçus de la mauvaise prestation des opérateurs de téléphonie mobile au Tchad », s’insurge Dingamnayal Nely Versinis, le président du CTVC.

En ce qui concerne les appels illimités, le président du CTVC parle d’un système d’arnaque.

« Ces forfaits imposés ne sont bénéfiques ni aux consommateurs ni au gouvernement puisque nous n’arrivons pas à épuiser nos souscriptions et ils reprennent nos reliquats pour leur compte », explique Dingamnayal Nely Versinis.

Au vues de toutes les plaintes des consommateurs, le CTVC a décidé de prendre les choses à mains.

Téléphonie : le Tchad cherche un nouvel opérateur

Le gouvernement vient de lancer un appel d’offres international afin de trouver un nouvel opérateur de téléphonie pour le pays.

 

Le Ministère des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication appelle  « les candidats ayant acquis une expérience dans l’exploitation des réseaux de Télécommunications, possédant des capacités techniques et financières appropriées et pouvant démontrer leur maîtrise du système à présenter une offre », peut-on lire dans l’appel d’offres.

En effet, le gouvernement veut recruter quatrième opérateur de téléphonie mobile. Celui-ci se verra octroyer « une licence d’établissement et d’exploitation de réseaux de téléphonie mobile de deuxième, troisième et quatrième génération ». Une démarche qui entre dans « le cadre de la mise en œuvre du Plan Tchad Numérique 2017-2021 ».

« Les candidats intéressés peuvent acheter un jeu complet du document d’Appel d’Offres moyennant le paiement d’un montant non remboursable de 1 000 000 de francs CFA ». Et bien entendu le « processus se déroulera conformément aux procédures d’Appel d’Offres International décrites dans le Dossier d’Appel d’Offres. Tous les Candidats satisfaisant aux critères d’éligibilité énoncés sont admis à soumissionner ».

Les offres doivent parvenir au plus tard le 13 Septembre 2018 à 10H00. Elles doivent être accompagnées d’un cautionnement de soumission d’un montant de Cent millions de francs CFA. Cliquez ici pour ouvrir l’appel d’offres

 

 

 

Téléphonie mobile : vers la baisse des tarifs en Afrique centrale

Réuni au Cameroun le 25 mai dernier, Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) veut mettre sur pied des mesures de réduction des tarifs des réseaux de téléphonie mobile

 

L’Afrique subsaharienne reste pour l’instant le continent le moins connecté au monde avec 49% de connexions 2G et 45% pour la 3G. Mais la tendance est au changement : elle comptera bientôt un milliard d’abonnés à la téléphonie mobile d’après le dernier rapport de Ericsson sur les évolutions du secteur de la téléphonie mobile dans le monde. Si l’Afrique de l’Ouest caracole en tête du dynamisme numérique, la sous-région Afrique centrale ne sera pas en reste, avec la dernière décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Lors de la première conférence de l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur le développement de l’économie numérique en Afrique centrale, tenue à Yaoundé, les dirigeants d’Afrique centrale ont convenu de directives applicables à ses pays membres pour la réduction des tarifs, puis des accords d’itinérance sur les réseaux mobiles. L’objectif de cette décision est de mettre en place « des points d’échange internet et leur mutualisation, afin de créer un écosystème sous-régional et de réduire les coûts de trafic d’internet entre les Etats membres ».

Et pour cause : les tarifs de communications et les coûts de trafic d’internet sont parfois encore prohibitifs pour les plus défavorisés, alors qu’ils constituent un levier de création d’activité et de richesse majeur. « Par exemple, si vous êtes au Tchad et vous voulez appeler au Cameroun, c’est 6 000 francs CFA la minute », a ainsi observé D’Aronco Giuseppe Renzo, économiste spécialiste des TIC au bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Une situation qui devrait être rapidement révolue.