Tchad : un présumé terroriste de Boko Haram interpellé à N’Djamena

Connu sous le nom de Ahmat Abdelwahab, le présumé membre de Boko Haram a été arrêté le lundi 18 février 2019 par les services de la police.

Il a effectivement été interpellé au cours de cette matinée-là par les policiers, qui faisait suite à l’affichage de sa photo au commissariat central de la ville de N’Djamena.

Ainsi, une source policière a confirmé son arrestation du présumé terroriste et son audition est en cours. Au cours de la présentation des présumés malfrats arrêtés à N’Djamena, la police a refusé de se prononcer sur cette affaire tout en la confirmant.

Pendant leur opération, les services secrets se sont activés en coulisse pour mettre la main sur ce présumé Ahmat Abdelwahab. Sa photo était présentée à tous les corps de la police tchadienne. “Il peut se trouver partout donc soyez prudents”,  avait prévenu un responsable de la police à ses éléments.

 

 

Tchad : l’opposition tchadienne réagit suite aux frappes françaises contre des rebelles de l’UFR

Ce mercredi 13 février, le chef de la diplomatie a expliqué aux ambassadeurs accrédités à Ndjamena le cadre de cette intervention pendant qu’une partie de l’opposition demande à Paris d’aller plus loin dans l’ingérence.

Au Tchad, la polémique continue au sujet des frappes françaises qui ont stoppé la progression des rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR), qui affirmaient vouloir descendre sur la capitale pour prendre le pouvoir.  Au corps diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a expliqué – reprenant l’argumentaire de son homologue français Jean-Yves Le Drian entendu la veille devant des députés réunis en commission – que ce que la France a fait il y a une semaine, c’est ce qu’elle a fait au Mali il y a sept ans : « La France n’a pas soutenu un régime, ni un parti, encore moins un président. Elle a aidé un Etat ami confronté à un ennemi organisé, armé et financé depuis l’étranger pour tenter de prendre le pouvoir par la force. Le Tchad était face à un danger comme l’avait été le Mali face aux colonnes djihadistes qui ont foncé en 2012 sur Bamako. »

La Coalition des partis politiques pour la défense de la Constitution, le plus vieux regroupement de l’opposition, invite Paris à faire plus que sauver le régime. « Les Français qui sont devenus par la force de l’Histoire, nos partenaires principaux, je pense qu’ils ont un bon rôle à jouer au Tchad, celui de favoriser le dialogue entre Tchadiens. Y compris ceux qui ont pris les armes qui ont droit à la parole ; mais cela doit se faire dans le cadre d’un dialogue politique inclusif », lance Poddi Djimet, porte-parole de la Coalition.

Rappelons que ce vendredi, le parti au pouvoir et ses alliés organisent un grand meeting de soutien au chef de l’Etat au grand stade de Ndjamena.