Le Tchad enregistre près de 2000 nouveaux réfugiés soudanais

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé le 13 février 2021, l’entrée de 1860 réfugiés soudanais sur le sol tchadien. La déclaration a été au cours d’un point de presse

Ces réfugiés ont fui les conflits sanglants en cours dans le Darfour. Ils ont traversé la frontière pour se retrouver au Tchad. Notamment dans la province du Ouaddaï. Le porte-parole du HCR, Babar Baloch a tenu à préciser que ces affrontements intercommunautaires ont déjà causé 144 morts et 230 blessés.

Le HCR indique que ces personnes ayant trouvé refuge au Tchad, sont majoritairement, des femmes, des enfants et des personnes âgées. L’organisation onusienne confie que certains de ces réfugiés ont été déplacés à plusieurs reprises pendant les affrontements de l’année dernière et en janvier 2021.

Les équipes du HCR déplorent les conditions désastreuses. Elles font savoir que Les familles déplacées vivent en plein air ou ont trouvé abri à l’ombre sous des arbres ou dans des abris de fortune. Elles n’ont quasiment aucune protection contre les éléments dans une région où la température peut atteindre 40 degrés Celsius durant la journée. Les besoins en nourriture et en eau sont également pressants.

La priorité est de relocaliser les réfugiés dans un endroit plus sûr où ils peuvent bénéficier d’une assistance vitale et de l’accès aux soins de santé, et où des mesures de quarantaine contre le Covid-19 peuvent être mises en œuvre, note le HCR qui précise que : «  la province du Ouaddaï accueille déjà 145 000 réfugiés soudanais », et qu’il faudrait s’attendre à ce que l’afflux se poursuive si « la sécurité n’est pas rapidement rétablie au Darfour ».

Les Etats-Unis se prononce sur la présidentielle au Tchad

L’ambassade des États-Unis à N’Djamena au Tchad invite le gouvernement à respecter le droit des citoyens tchadiens à exprimer ouvertement leurs griefs. Cette sortie fait suite à la présidentielle du 11 avril dernier

 

L’information est contenue dans un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad. Il est mentionné dans la note que : « Les États-Unis soutiennent les aspirations du peuple tchadien à un avenir démocratique, prospère et pacifique ».

L’ambassade des États-Unis à N’Djamena a souligné son engagement envers le processus démocratique en déployant des observateurs électoraux accrédités pour assister au processus de l’élection présidentielle du 11 avril au Tchad.

« Alors que les institutions électorales compilent les résultats, l’Ambassade appelle les autorités à conduire le processus de manière transparente et équitable. », indique le communiqué. Les Etats-Unis dont savoir qu’ils encouragent : « toutes les parties à traiter leurs griefs de manière pacifique, conformément à la Constitution et aux lois du Tchad, dès maintenant et jusqu’à la certification des résultats finaux par la Cour suprême le 15 mai. »  « Nous appelons le gouvernement à respecter le droit des citoyens tchadiens à exprimer ouvertement leurs griefs, notamment par des manifestations pacifiques, comme le garantissent la Constitution tchadienne et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance », poursuit le communiqué

Les Etats-Unis confient qu’en tant que partenaire démocratique du Tchad, ils travaillent ensemble pour atteindre les objectifs mutuels de paix, de sécurité et d’amélioration de la vie de nos citoyens

 

Tchad : les observateurs de l’UA, la CEEAC et l’OCI présentent le rapport de la présidentielle

Ces trois observateurs internationaux ont présenté lors d’une conférence de presse, organisé le 13 avril 2021, leur rapport de la campagne électorale et du déroulement du vote le 11 avril 2021

 

Les missions d’observation de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont rendu public, le rapport du travail effectué pendant l’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Tchad. Ces institutions ont également fait des recommandations au gouvernement tchadien et à l’organe en charge des élections au Tchad.

Les observateurs ont reconnu que, la campagne électorale a été entachée par le déséquilibre entre les candidats. Les moyens de communications et l’occupation de l’espace public n’étaient pas proportionnels. Le rapport a également fait mention des tensions politiques enregistrées durant le processus. Ils présentent d’une part, les acteurs politiques qui sans cesse, ont appelé au boycott du scrutin et d’autre part ceux qui insistaient sur l’organisation de la présidentielle. Toutefois, l’UA, la CEEAC et l’OCI, admettent que le vote s’est déroulé dans un climat de paix et de sécurité. Bien que la société civile était divisée sur la question du boycott ou de l’organisation de l’élection.

Les missions d’observation de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC), font savoir que  certains bureaux de vote n’ont pas respecté des horaires d’ouverture et de fermeture à cause des soucis logistiques et des ressources humaines.

Les recommandations formulées par ces observateurs internationaux sont entre autres :

  • Au gouvernement : maintenir et renforcer le dialogue politique
  • A la CENI : améliorer l’organisation du vote des forces de défense et de sécurité ; la procédure de vote des nomades, faciliter et améliorer l’observation du vote des forces de défense et de sécurité, renforcer les capacités des agents électoraux dans la maîtrise des procédures électorales, impliquer suffisamment les organisations de la société civile nationale dans le processus électoral, intensifier les actions d’éducation civique et électorale, renforcer la participation des femmes à toutes les phases du processus électoral
  • Aux candidats : veiller au bon déroulement de la suite du processus, notamment au respect du verdict des urnes et de la voie légale en cas des contestations
  • A la société civile : continuer la mobilisation de la population dans l’appropriation de la vie politique du pays
  • Aux partenaires techniques : d’appuyer les acteurs impliqués dans le processus électoral pour renforcer la participation électorale et l’organisation matérielle des élections.

 

Tchad : l’UNDR se dit fière des tchadiens qui ont boycotté l’élection présidentielle

L’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), estime que le boycott de la présidentielle du 11 avril 2021 a atteint le résultat escompté. Le parti exhorte les populations à rester souder pour les prochaines échéances

 

 

Dans le communiqué de presse signé le 13 avril 2021 par Laring Baou, secrétaire nationale à la communication de l’UNDR, le parti se réjoui du : « boycott massif de la pseudo-élection présidentielle par les Tchadiens. Le peuple tchadien a répondu de façon éloquente à Deby qui a répété pendant la campagne qu’il est venu au pouvoir par les armes et qu’il ne va pas quitter par les urnes ». Le parti se félicite d’avoir contribué à la réussite du boycott, avec les autres forces vives de la Nation

Deux semaines avant le vote, le Bureau exécutif dudit parti a déployé ses équipes dans les provinces du pays, pour sensibiliser la population afin de ne pas voter. Cette formation politique regrette que : « les ténors du régime et de la CENI se mentent à eux-mêmes en déclarant honteusement la réussite du scrutin alors que le monde entier a observé le rejet total de tour le  processus électoral »

«  Nous ne serons pas surpris par de faux résultats concoctés par la Ceni et la Cour Suprême, chargées d’amplifier et de valider la fraude », déclare le secrétaire à la communication et aux nouvelles technologies de l’UNDR. Pour lui, le peuple tchadien s’est exprimé, le reste n’est que balivernes. « Deby devrait tirer les conséquences de ce rejet total de sa personne et de son parti », laisse-t-il entendre

L’UNDR réclame : « la libération pure et simple des personnes arrêtées le jour du vote », révèle le communiqué. Le parti invite également les forces vives, à poursuivre la lutte dans la cohésion et la détermination pour : « mettre fin à un régime antisocial, honni et vomi par le peuple ».

Covid-19 : l’Afrique atteint quatre millions de cas (CDC)

Le Centre africain de contrôle des maladies (CDC) a déclaré que le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Afrique a atteint 4.350.512 à la date du lundi 12 avril.Le nombre de décès dus à la pandémie s’élève quant à lui 115.765, tandis que 3.906.408 patients à travers le continent se sont rétablis de la maladie.

L’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie et l’Égypte figurent parmi les pays africains les plus touchés par la pandémie, indique le CDC.

L’Afrique du Sud a enregistré 1.558.458 cas de Covid-19, soit le plus grand nombre de cas parmi les pays africains, suivie du Maroc avec 502.102 cas et de la Tunisie avec 271.861 cas, note-t-on.

Les pays africains ont reçu jusqu’à présent plus de 33,8 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 provenant de différentes sources, principalement de l’initiative Covax et d’accords bilatéraux extérieurs.

Le CDC est une institution technique spécialisée de l’Union africaine qui soutient les États membres dans leurs efforts pour renforcer les systèmes de santé et améliorer la surveillance, la réponse aux urgences, la prévention et le contrôle des maladies.

Tchad : les rebelles détruisent trois hélicoptères de l’armée et mettent la France en garde contre l’ingérence

Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad (FACT) ont fait savoir ce 13 avril 2021, dans un communiqué,  qu’ils ont détruit un troisième hélicoptère de l’armée tchadienne dans la soirée d’hier

 

Le FACT indique également qu’il a fait battre en retrait les équipes de l’armée tchadienne dans la région du Tibesti. Il invite la France à : « respecter sa neutralité axiologique afin de ne pas mettre nos relations dans l’embarras. »

Ces activistes estiment que, la république française, pays des droits de l’Homme et à l’origine de la déclaration universelle des droits de l’Homme, doit soutenir la lutte pour l’alternance et la concorde au Tchad qui est un droit fondamental pour les tchadiens, devrait les accompagner dans leur lutte.

Le FACT met également en garde la France : « nous ne pouvons plus tolérer ces manœuvres qui pourraient être très lourde de conséquences ». « Nous rappelons que le survol de nos positions par l’aviation française, même s’il ne s’agit pas des vols de reconnaissance, pourrait être interprété comme un soutien au dictateur en difficulté », poursuit le communiqué.

Le coordonnateur politique chargé de la communication, laisse entendre que l’ingérence de la France nuirait gravement aux : « relations déjà très mises à mal ces dernières décennies ». Il regrette qu’après chaque passage de l’aviation française : « l’armée de l’air bombarde la population.

Le FACT invite les soldats, officiers qui sont encore dans l’armée à déposer les armes conformément au serment qui les engage à protéger leurs compatriotes contre : « cette dictature implacable ».

Tchad : incursion dans le Tibesti, le gouvernement assure que tout est sous contrôle

Le ministre de la communication fait savoir que l’armée tchadienne a entièrement repris le contrôle Zourké dans le Tibesti,  des mains des forces armées en provenance de la Libye

Le porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zene indique dans un communiqué que, les rebelles tchadiens en provenance de la Libye sont mis en déroute par l’armée de l’air tchadien. « Ils sont en débandade et pourchassés par nos vaillants forces de défense et de sécurité », confirme la note.

Il attire l’attention de la communauté internationale sur le fait que : « plusieurs colonnes de véhicules, lourdement armés, en provenance de la Libye, ont fait une incursion à l’intérieur du Tchad pour attaquer le 11avril aux environs de 18 heures le poste frontalier de douane de Zouarké. »

Le ministre note que c’est : « suite à la pression de la communauté internationale exigeant le départ de tous les mercenaires étrangers à la solde des fractions libyennes pour stabiliser la Libye, une grande partie de mercenaires tchadiens s’est aventurée à rentrer en profondeur, en contournant toutes les garnisons militaires du Tibesti. »

« Depuis ce matin, ils sont fixés et traités par l’aviation de l’armée de l’air tchadienne. Ils sont en débandade et pourchassés par nos vaillantes forces de défense et de sécurité. Un bilan exhaustif des opérations militaires sera communiqué », affirme le communiqué.

Le  gouvernement du Tchad condamne, une fois de plus, « cette énième tentative de déstabilisation du Tchad à partir de la Libye, après celle de l’ensemble du Sahel enclenchée en 2011 dans le sillage de la chute du régime de Kadhafi ».

Tchad : la CASAC condamne l’incursion armée au nord du Tchad

Dans un communiqué de presse du mardi 13 la Coalition des associations de la société civile pour l’action citoyenne (CASAC) a condamné énergiquement l’incursion « terroriste » au nord du Tchad

Pour Mahmou Ali Seid coordonnateur de la Casac : « cette incursion est consécutive au renvoi par le peuple libyen de tous les terroristes étrangers qui prennent part dans le conflit inter-libyen ». Le terrorisme ne réussira jamais à l’intérieur du territoire national du Tchad, martèle-t-il.

Dans les communiqué, la coalition a demandé à la communauté internationale de condamner : « cette énième incursion terroriste et demande également à la population de vaquer sans aucune inquiétude à ses occupations »

La CASAC fait savoir qu’elle apporte son soutien indéfectible aux forces armées tchadiennes qui luttent courageusement contre le terrorisme au sahel, dans le Lac Tchad et aux lisières de la frontière tchado-lybienne.

Tchad : la Cascidoh fait le point de sa mission d’observation de l’élection présidentiel du 11 avril 21

La Coordination des Associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme (Cascidoh) a relevé les points positifs et le dysfonctionnement dans le déroulement de l’élection présidentielle du 11 avril dernier

 

La mission d’observation de l’élection présidentielle rapporte qu’elle a déployé plus de 1000 observateurs dans l’ensemble du pays. La Cascidoh rapporte qu’un engouement a été observé du côté des électeurs dans le pays avec un taux de participation élevé au scrutin. Pour cette coordination, les opérations de vote se sont Sdéroulées dans la sérénité et le calme.

Dans le rapport qu’il présente, le chef de mission de Coordination des Associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme, Mahamat Digadimbaye note comme points positifs, l’ implantation des bureaux de vote à des endroits accessibles aux électeurs, un bon dispositif du matériel électoral, liste d’émargement, enveloppes, bulletins, urnes, isoloirs. La coordination a également relevé la forte participation des femmes et des observateurs des missions nationales et internationale.

La Cascidoh se félicite que, les opérations publiques de dépouillement effectuées conformément aux dispositions du code électoral.

Parmi les dysfonctionnements, le chef de mission de la CASCIDOH note entre autre, l’absence des délégués de certains partis politiques dans certains bureaux de vote, la présence dans les bureaux de vote des cartes électeurs non distribuées et la non mise à disposition des cartes électeurs à temps et en nombre, la non prise en compte des réclamations des certains électeurs relatifs aux affichages des listes et la proximité des bureaux de vote

La Cascidoh exhorte les partis politiques impliqués dans l’échéance à se rendre dans les bureaux de la CENI prendre toutes les dispositions nécessaires pour corriger les imperfections constatées dans l’émission des cartes d’électeurs.

Tchad : 79 manifestants ont été arrêtés le jour de l’élection présidentielle

Elles ont été présentées ce 12 avril 2021 par les responsables de ma police nationale. Ces manifestants sont sortis le jour de la présidentielle pour riposter contre un 6ème mandat du président Idriss Deby

La police accusent les manifestants du 11 avril 2021, jour de la présidentielle de plusieurs infractions. Tous ont été arrêtés à N’Djamena, capitale du Tchad.

D’après le commissaire Paul Manga, porte-parole de la police, ces 79 personnes sont interpellées pour les faits de : « incendie volontaire et destruction des urnes, détention de cocktail Molotov, distribution de tracts et tee-shirts portant des inscriptions incitant à la haine et au soulèvement populaire, et menaces avec armes blanches ». Ces manifestants étaient vêtus des t-shirts sur lesquels il était écrit, « Deby dégage »

Le porte-parole de la police a laissé entendre que, les auteurs, co-auteurs et complices sont des personnes fichées par les services de la police nationale. Il fait savoir que ces derniers seront remis à la justice.

Alioune Tine : « Pourquoi il faut libérer Habré »

Dans un entretien avec APA, le défenseur sénégalais des droits humains, Alioune Tine, plaide pour la libération provisoire pour raisons de santé de l’ex-président tchadien Hisseïn Habré. Ce dernier est emprisonné à Dakar depuis sa condamnation en 2017 pour « crimes contre l’humanité » par un tribunal spécial créé en vertu d’un accord entre l’Union africaine et le Sénégal.Vous avez été un farouche militant pour le jugement d’Hisseïn Habré. Vous êtes aujourd’hui favorable à la demande de libération pour six mois introduite par ses avocats. Pourquoi ce changement d’attitude à son égard ? 

Je continue d’être farouche militant contre l’impunité, je reste cohérent pour faire la distinction entre une libération et une autorisation provisoire accordée à un détenu qui, aussi, a des droits même s’il s’appelle Hisseïn Habré. J’étais d’accord avec la première autorisation et également avec la deuxième autorisation pour les raisons suivantes. Hisseïn Habré a 78 ans, il a les maladies de son âge, dans le contexte de Covid-19, dans un univers carcéral, il fait partie des personnes vulnérables. Il a droit à la protection de sa santé et de sa vie. Il ne faut pas oublier aussi qu’il a déjà purgé huit ans de prison. Enfin j’ai été aussi sensibilisé sur son état de santé. J’ai toujours défendu aussi les droits humains des détenus.

Sa courte libération il y a un an en raison du coronavirus avait provoqué une vive polémique. Ne craignez-vous pas que celle-ci soit relancée par cette nouvelle demande de libération ?

La question de fond, ce ne sont pas les autorisations ponctuelles qu’on peut accorder à un détenu, car la détention est une exception et après huit ans de prise, on peut prétendre à certains droits. Le problème de fond, c’est l’indemnisation des victimes décidées par les Chambres africaines extraordinaires et qui doit être mise en œuvre concrètement par l’Union Africaine et soutenue par les présidents sénégalais Macky Sall et tchadien Idriss Deby. Les victimes doivent être soutenues par l’opinion africaine sur cette question. Les frustrations qu’elles expriment chaque fois qu’on accorde des autorisations à Hisseïn Habré on peut les comprendre parce qu’elles se considèrent comme les oubliées de ce procès. Qu’elles fassent entendre leur voix dans ce contexte, je le comprends parfaitement.

Le verdict condamnant l’ancien président tchadien à la prison à perpétuité avait prévu d’indemniser les victimes d’environ 82 milliards FCFA. Cet argent n’a pas encore été intégralement versé aux 7396
bénéficiaires désignés. Comment expliquer cette lenteur ? 

La lenteur dans le versement s’explique par le fait que les États font comme si mettre en prison Hisseïn Habré consiste à régler tous les problèmes. Il ne faut pas oublier qu’il a fallu une bataille qui a duré plus de 20 ans pour y arriver.

Les victimes et les ONG qui se sont battues ont eu à peu près la même attitude. Ce n’est pas en protestant contre les autorisations temporelles d’Habré seulement qu’on règle la question des indemnisations. Il faut une stratégie et une volonté collective de sensibilisation, de plaidoyer et de communication pour la question de l’indemnisation des victimes. On a commencé la discussion là-dessus avec les victimes. Bientôt des initiatives dans ce sens vont être prises.

Tchad : l’Etat-major assure que les dispositions sont prises pour neutraliser le FACT

Quelles heures après la fermeture des bureaux de vote de la présidentielle du 11 avril 2021, la présence des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) a été confirmé dans le Tibesti.

Dans un communiqué de presse du porte-parole de l’armée, général de Brigade, Azem Bermandoua Agouna dont nous avons eu copie, informe que : « depuis hier 11 avril 2021, une bande des terroristes a été repéré dans la zone de Zouarké dans la province du Tibesti ». L’Etat-major note que : « jusqu’ici ces terroristes adoptent la stratégie d’évitement avec les forces de défense et de sécurité. »

Toutefois, le général de Brigade, Azem Bermandoua Agouna rassure la population tchadienne que les : « dispositions ont été prises pour neutraliser ces terroristes »

Par conséquent l’état-major général des armées invite les tchadiennes et tchadiens à vaquer à leurs occupations dans la sérénité et la quiétude.

Tchad : les rebelles du FACT mettent en garde les amis du Tchad contre l’ingérence dans les affaires tchado-tchadiennes

Dans un communiqué de presse publié le 11 avril 2021, Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), s’offusque contre les opérations militaires menées à Tanoua, dans la région du Tibesti

D’après le FACT, les différentes garnisons sur les itinéraires de Wour et Zouaké sont : « tombées sans résistance aux mains de nos vaillants combattants ».

Le président du FACT, Mahamat Mahdi Ali fait savoir qu’il : « relance son appel aux forces armées encore sous le contrôle du régime de déposer les armes et suivre la posture de leurs collègues du Tibesti. Ceux de nos frères qui se sont assurés d’être traités conformément à la convention de Genève et jouiront des droits de visite de la Croix rouge et du Croissant rouge international »

Il lance également  un appel vibrant à l’opposition démocratique, à la société civile et au peuple tchadien dans son ensemble qui traverse des heures difficiles, de maintenir la dynamique de la pression sur la dictature et d’aider les vaillants combattants du FACT à libérer notre patrie

« Enfin, nous assurons les partenaires historiques de notre pays, qui ont vu à travers la mascarade électorale et le boycott massif qui s’en est suivi, que le FACT s’inscrit dans une dynamique d’alternance réelle et véritable accompagnée d’une concorde nécessaire entre tchadiens pour que notre pays puisse continuer à jouer son rôle dans la sous-région. Surtout l’occasion est unique pour les amis du Tchad de garder une posture de stricte neutralité dans les affaires tchado-tchadiens. », Conclut le communiqué.

Dans un communiqué précédent, précisément le 12 mars 2021 le FACT  avait exigé l’arrêt imminent et total de la mascarade électorale au Tchad. Le mouvement avait estimé que cette élection avait pour objectif de consacrer un sixième mandat à Idriss Deby

Tchad: les tchadiens ont voté pour élire leur président, le maréchal-président Idriss Déby archi-favori

Les électeurs tchadiens étaient appelés, dimanche, à participer à un scrutin sans surprise où le maréchal-président Idriss Déby Itno, au pouvoir sans partage depuis 30 ans, brigue un 6e mandat qu’il est assuré de remporter.

C’est sans conviction que les électeurs tchadiens se sont rendus dans les bureaux de vote, dimanche 11 avril, pour une élection présidentielle sans suspense. Dans ce pays du Sahel, le maréchal-président Idriss Déby Itno, au pouvoir sans partage depuis 30 ans, brigue un 6e mandat qu’il est assuré de remporter face à six candidats sans envergure.

Les rares ténors d’une opposition divisée qui pouvaient lui faire un peu d’ombre ont été écartés.

Le véritable enjeu de ce scrutin reste la participation des quelque 7,3 millions d’électeurs, sur 15 millions d’habitants. Les deux camps crient déjà victoire : l’opposition la plus dure, qui considère que son appel au boycott du scrutin a été suivi, et le pouvoir, qui assure que les Tchadiens se sont massivement déplacés pour voter.

Un bureau de vote à Mardjadanfac, un quartier pro-Déby de la capitale, vient de fermer et les bulletins de vote sont dépouillés. Quelque 141 personnes ont voté, sur les 393 inscrits, et ont donné une majorité écrasante à Idriss Déby Itno, candidat du Mouvement patriotique du salut (MPS), a constaté un journaliste de l’AFP.

Le vote s’est déroulé dans le calme à N’Djamena et dans le reste du pays, à l’exception d’une urne qui a été brûlée dans un arrondissement de la capitale par un groupe d’individus, a rapporté à l’AFP la présidente du bureau de vote.

« Paix et sécurité »

« C’est important de voter car j’aime mon pays et je vote pour le Maréchal car grâce à lui, je suis libre de me promener où je veux, jour et nuit, en toute sécurité », a déclaré à l’AFP Bernadette, une commerçante de 25 ans devant un bureau de vote.

De nombreux soldats d’élite de la Garde républicaine ont été déployés devant le bureau de vote Carré 3 Hassan Ibrahim dans le centre-ville de N’Djamena, où le chef de l’État est venu voter, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le maréchal Déby a fait campagne principalement sur la « paix et la sécurité » dont il dit être l’artisan, dans son pays mais aussi dans une région tourmentée : le Tchad, enclavé entre la Libye, le Soudan, la Centrafrique entre autres, est un contributeur de poids au combat contre les jihadistes au Sahel, en projetant des troupes aguerries jusqu’au Mali et parfois au Nigeria.

Un scrutin « joué d’avance »

La majorité des habitants semble cependant se désintéresser d’un scrutin « joué d’avance » et tente péniblement de joindre les deux bouts, entre deux coupures d’eau et d’électricité, parfois plusieurs jours d’affilée.

Le Tchad est classé au 187e rang sur 189 au classement selon l’Indice de Développement Humain (IDH) du programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en 2020. En 2018, 42 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

Depuis plusieurs mois, le régime interdit systématiquement les « marches pacifiques pour l’alternance » que tentent d’organiser chaque samedi les partis d’opposition les plus virulents. Et la redoutable police anti-émeute disperse manu militari chaque début de rassemblement, lesquels n’attirent pas plus que quelques dizaines de convaincus ou téméraires. L’ONG Human Rights Watch a qualifié jeudi de « répression implacable » cet usage de la force.

Tchad- élection présidentielle : le candidat Pahimi a voté dans son village

Le candidat à la présidentielle tchadienne de ce 11 avril 2021, Pahimi Padacké Albert a voté dans un bureau de vote à Gouin, Sous-préfecture de Torrock, sa circonscription d’origine

Le candidat Pahimi Padacké Albert a déposé son bulletin de vote, à la suite du chef de canton, qui était la première personne à voter. Le président du parti de l’opposition RNDT-LE Réveil était accompagné de quelques militants et sympathisants et de ses proches

L’ancien premier se ministre, a invité l’organe en charge de l’organisation des élections au respect du choix du peuple. « En temps que démocrates, nous sommes aujourd’hui très conscients et restons à l’écoute du résultat qui tombera d’ici peu », laisse entendre le président du parti RNDT-LE Réveil

Toutefois, la mobilisation demeure timide dans cette localité. Les candidats à cette élection sont répartis dans plusieurs localités

Tchad-présidentielle : Idriss Deby Itno vient de voter au bureau de Djambal Ngato

Le président candidat, Idriss Deby Itno a voté ce matin du 11 avril 2021, dans le bureau de vote de Djambal Ngato, dans la commune du deuxième arrondissement de N’Djamena

Il s’est rendu dans ce bureau de vote accompagné de son équipe. Après avoir jeté le bulletin dans l’urne, le candidat du consensus a déclaré : « Cela dit c’est une élection présidentielle qui se déroule dans le délai constitutionnelle. Nous sommes venus accomplir notre devoir citoyen, nous sommes venus accomplir notre droit de citoyen tchadien, pour voter librement »

Il a également appelé les citoyens tchadiens à voter massivement pour effectuer leur devoir et droit.

Le candidat Idriss Deby Itno exhorte les électeurs à choisir librement : « le candidat qu’il pense être le meilleur pour eux et qui présidera à la destinée du Tchad les six années avenir ».  « Nous avons fini nous allons rentrer attendre que les urnes parlent », confie Idriss Deby. Le Maréchal a assuré que tout se passe : « dans le calme et la sérénité dans un pays en paix ».

Cette élection se déroule en présence des observateurs nationaux et internationaux.  Les bureaux de vote sont ouverts dans toutes les provinces du pays.

Les militaires et les gardes nomades ont également voté hier. Les dépouillements de leurs bureaux de vote ont commencé dans la soirée du 10 avril. Les délégués des différents partis politiques en lice n’ont pas pris part à cette étape.

Tchad-Bénin-Djibouti, ces présidentielles jouées d’avance (décryptage)

Après Djibouti, vendredi 9 avril, des élections présidentielles sans rivaux majeurs pour les présidents sortants, sont organisées ce dimanche 11 avril au Bénin et au Tchad. Chercheur au très dynamique think tank Wathi, basé à Dakar, Babacar Ndiaye décrypte les enjeux de ces scrutinsLes
trois élections présidentielles organisées à Djibouti, au Bénin et au Tchad, entre vendredi et dimanche, ont en commun l’absence de challenger de taille face à chacun des trois présidents sortants. Qu’est-ce qui explique cette situation ? 

La situation actuelle de ces trois pays et le déroulement de la séquence électorale, ne laisse presque pas de doute sur une victoire de chacun de ces trois présidents sortants. Le Tchad et Djibouti ont des points communs.  Dans ces deux pays, nous avons des présidents qui sont candidats à leur propre succession et qui sont en fonction depuis plus de deux décennies au moins. Idriss Déby est candidat à un sixième mandat présidentiel à la tête du Tchad. 

L’absence de challengers réels à ces différentes présidentielles est dû à plusieurs facteurs. Pour le Tchad et Djibouti, il y a le fait que ces dirigeants, présents depuis des années à la tête de ces pays, ont mis en place des mécanismes ou systèmes qui renforcent toujours leur pouvoir. Il y a un contrôle quasi absolu de tous les secteurs de la vie politique et institutionnelle du pays. L’opposition n’a pas beaucoup d’espace pour se faire entendre. La justice est souvent perçue comme un « instrument » du pouvoir.

Dans ces deux pays comme au Bénin, il  y a une pratique qui est de plus en plus courante un peu partout en Afrique, il s’agit de l’exclusion d’une partie de la classe politique du champ politique ou simplement de la compétition électorale. Cette exclusion se fait de plusieurs manières. Il s’agit de règles que l’on édicte sans un consensus de la classe politique. Au Bénin, nous avons eu le parrainage comme l’un des critères de validation des candidatures à la présidentielle. Les candidats devaient réunir au moins 16 parrainages.  

 La quasi-totalité de ceux qui peuvent transmettre ce parrainage qui sont les députés et les maires appartiennent au camp présidentiel. Au final au Bénin, les candidats les plus sérieux ne sont pas présents à cette élection. L’opposition parle même d’une « élection présidentielle avec Patrice Talon contre Patrice Talon ».

 La capacité du pouvoir à édicter les règles du jeu politique, le contrôle quasi absolu des institutions supposées démocratiques et la perception d’un manque d’intégrité du processus électoral ne jouent pas en faveur des opposants politiques. Le débat n’est pas forcément celui des idées et des offres programmatiques mais celui de personnes.

 Il y a une autre donne: l’opposition va souvent en rang dispersé aux élections présidentielles.  Au Tchad, 15 partis d’opposition souhaitaient avoir un « candidat unique » face au président Idriss Déby Itno, mais cela n’a pas pu se concrétiser du fait des ambitions personnelles. La Cour suprême a invalidé sept candidatures et l’opposant « historique » Saleh Kebzabo a décidé de se retirer de la course pour protester contre les violences et appelle au boycott du scrutin. Au fond, l’enjeu de ces trois scrutins présidentiels sera le taux de participation pour légitimer la victoire du président sortant.  

 Les différentes mobilisations ou initiatives pour empêcher ou troubler ces trois scrutins ne semblent pas porter leurs fruits. Est-ce à dire que les oppositions africaines sont faibles ?

 La faiblesse de l’opposition même une réalité dans beaucoup de pays africains. Il est clair qu’elle peine souvent à mobiliser les populations. Il faut d’ailleurs poser la question de la pertinence des partis politiques telle que nous la concevons. Il semblerait qu’il y ait un essoufflement quant à leurs capacités à renouveler leur discours. Nous avons souvent les mêmes visages au sein de l’opposition et qui sont candidats élections après élections. A Djibouti, il est reproché au président Ismaël Guelleh d’avoir favorisé la candidature d’un homme indépendant et inconnu du champ politique pour tenter de donner du sang neuf à son opposition.

 Il faudrait une nouvelle génération de politiques capables de remobiliser les populations autour de nouvelles idées et idéaux.

 Il y a aussi la crédibilité dans le discours et la cohérence dans les postures. Au Tchad, le général Bala Ladé, qui se plaçait comme un opposant dur à Deby, le soutient finalement.  Les populations peuvent être déroutées par le positionnement des acteurs politiques. La grande majorité des populations semblent se désintéresser de ces scrutins qu’on dit joués d’avance. Il faut rappeler aussi que les populations sont plus préoccupées par leur situation au quotidien.

 Quand vous avez un appareil sécuritaire qui interpelle et réprime les manifestants et que les marches mêmes pacifiques sont interdites. Il est difficile de mobiliser les populations. A Djibouti, les réseaux sociaux sont devenus un moyen d’expression privilégié pour la population car dans ce pays, 73 % de la population a moins de 35 ans.  Il est clair que les formes actuelles de l’opposition à travers des partis politiques peinent à trouver un discours réceptif auprès des populations surtout lorsque tout converge vers une victoire du président sortant.

 La communauté internationale, y compris l’Union africaine, semble s’accommoder de cette situation. Comment expliquer cela ?

 La situation du Tchad et de Djibouti est intéressante à observer au regard de ce que ces 2 pays représentent sur le plan sécuritaire en Afrique. Le Tchad est devenu est quelques années un allié incontournable dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Le président Deby a projeté son armée comme une force sûre contre le terrorisme. Son pays a connu de lourdes pertes dans le domaine militaire.  L’efficacité de l’armée tchadienne est reconnue et surtout sa capacité à se projeter avec des troupes très mobiles avec très peu de logistique dans des terrains très difficiles.

 Le Tchad a démontré au sein du G5 Sahel qu’elle dispose de l’armée la plus outillée pour faire face aux groupes terroristes. Il est évident que le rôle joué par le Tchad dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme au Sahel le place en position intéressante. Il semble difficile pour les pays engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et notamment la France de formuler des critiques sur la présence de Déby.

 Le président tchadien a su se rendre indispensable et donc il bénéficie d’une sorte « d’immunité » face aux critiques qui peuvent être formulées.  Finalement, cette situation renforce l’adage que les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. L’intérêt de l’heure est de lutter contre le terrorisme au Sahel et le Tchad y joue un rôle majeur.

 Djibouti également reconnu sur le plan sécuritaire pour son emplacement stratégique. Le pays accueille des bases militaires de la France, des États-Unis, du Japon et de la Chine depuis 2017. Il faut se rappeler qu’en 2008, l’Union européenne y avait installé une base navale pour lutter contre la piraterie dans les eaux somaliennes.

 La position géographique et stratégique de Djibouti en fait un pays prisé par les grandes puissances étrangères qui doivent à intervalle régulier la présence de leurs bases militaires. Ce positionnement stratégique de Djibouti ne laisse guère la place à des critiques et les grandes puissances s’accommodent des victoires successives du président Guelleh.

Tchad : la CNDH félicite les acteurs politiques pour le bon déroulement de la campagne électorale

Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 09 avril 2021, La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), s’est félicité du déroulement de la campagne électoral sans heurts majeurs, dans le calme et la sérénité

La commission demande aux candidats et à leurs partisans d’observer le même comportement responsable pendant les périodes du scrutin et post-électorales.

Le président Djidda Oumar Mahamat indique qu’il manifeste sa plus vive indignation contre le comportement rapporté : « d’un groupe d’individus circulant à bord des véhicules sans plaques d’immatriculation dans les quartiers de la capitale en achetant, contre espèces sonnantes et trébuchantes, la conscience de jeunes afin que ces derniers brûlent des bureaux de vote, le dimanche 11 avril 2021 »

« Plus grave, un autre groupe d’individus se serait organisé pour assassiner certains responsables des partis politiques  de l’opposition démocratique et de la majorité, ainsi que des responsables de la société civile dans le but de semer la terreur et le chaos dans le pays »

« la CNDH  demande-t-elle à la population d’être grandement vigilante lors de l’exercice de droit de vote, et de dénoncer systématiquement toute personne appartenant à ces groupuscules qui n’ont d’autre intention que de miner la paix la paix et la stabilité du pays »

 

Tchad-présidentielle : les électeurs peuvent voter avec les récépissés de 2020 et les cartes de 2015

C’est une information de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), contenue dans un communiqué de presse du jeudi 08 avril 2021

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Dr Kodi Mahamat Bam, a porté à la connaissance des électeurs tchadiens à la présidentielle du 11 avril 2021 que, des dispositions sont prises pour permettre à tous les électeurs qui n’auront pas retirer leur carte d’électeur de 2020, de voter avec les anciennes cartes de 2015 ou le récépissé de l’enrôlement de 2020 le jour du scrutin.

Le patron de l’organe tchadien en charge de l’organisation des élections, fait savoir que cette disposition est prise, conformément aux dispositions de la Directive n° 06 relative au vote des 10 et 11 avril 2021 avec les anciennes cartes d’électeur ou le récépissé d’enrôlement.

Présidentielle tchadienne : Amnesty dénonce la coupure d’internet

A deux jours de l’élection présidentielle au Tchad, Amnesty International a dénoncé les longues coupures d’Internet, entre autres « entraves à la liberté d’expression ».Selon l’ONG des droits humains, les autorités tchadiennes ont accentué les restrictions dans l’espace d’expression civique ces derniers mois, à travers de longues coupures d’Internet, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés de manifestation et de réunion pacifique.

« Depuis plusieurs années, elles procèdent à des restrictions volontaires d’Internet lors de mobilisations de voix critiques. Cumulées, celles-ci correspondraient, selon les chiffres avancés par différentes organisations, à deux ans et demi de coupures ou perturbations de l’Internet depuis 2016 », a-t-elle souligné dans le communiqué parvenu vendredi à APA.

Selon Amnesty, des organisations comme Netblocks, Internet Sans Frontières et Access Now, ont comptabilisé un chiffre cumulé de 911 jours de perturbations intentionnelles d’Internet entre 2016, année de la dernière élection présidentielle au Tchad, et 2021. Ces chiffres comprennent les ruptures totales d’accès à Internet et les restrictions concernant certains réseaux sociaux.

« Au cours des cinq dernières années, on a pu constater une concomitance entre les ruptures d’accès à Internet et les moments de contestation politique au Tchad. Ces perturbations qui touchent l’ensemble des usagers portent atteinte à la liberté d’expression », a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Entre février et mars 2021, l’accès à Internet, les appels téléphoniques et les messages textes envoyés d’un téléphone à un autre ont été perturbés durant une quinzaine de jours. Internet avait été perturbé pendant 192 jours en 2020, a également noté Amnesty. « Dans le contexte politique, économique et social actuel, les autorités tchadiennes doivent s’abstenir de couper Internet et assurer la liberté d’opinion et d’expression avant, pendant et après l’élection », a estimé M. Diarra.

« L’accès à Internet est indissociable de la liberté d’expression. Les autorités doivent garantir les droits de tous à jouir de leurs libertés conformément au droit international et aux lois du pays », a ajouté le chercheur.

En outre, Amnesty International a documenté au cours de l’année dernière et en début de celle en cours de nombreuses atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation et de réunion pacifique au Tchad.

Un exemple récent est l’arrestation le 6 février et la condamnation à des peines de prison ferme ou avec sursis de plusieurs membres d’une coalition d’associations de jeunes chômeurs, de partis politiques et de défenseurs des droits humains. Ces derniers voulaient organiser une manifestation, « interdite par les autorités », pour protester contre la situation économique, sociale et politique du pays, a-t-elle souligné.

L’élection présidentielle du 11 avril du Tchad reçoit dix candidats dont le président sortant Idriss Déby, 68 ans. Trois parmi ses adversaires ont déjà annoncé leur retrait, ramenant la liste publiée le 3 mars par la Cour suprême à sept candidats désormais.

Dirigeant d’une main de fer le pays depuis 1990, Déby s’est autoproclamé « Maréchal » et brigue un sixième mandat.

Tchad : des présumés terroristes arrêtés avec des armes et à bord des véhicules à vitres fumées

Le ministre de la Sécurité publique et e l’Immigration fait savoir qu’en date du 06 et 08 avril 2021, projeté l’assassinat ciblé des leaders des partis politiques de l’opposition démocratique et des Associations de la société civile

L’information est contenue dans le communiqué de presse du 08 avril 2021. D’après le ministre, ces présumés terroristes ont : « projeté l’assassinat ciblé des leaders des partis politiques de l’opposition démocratique et des Associations de la société civile pour faire porter la responsabilité au gouvernement ». La note précise que parmi ces personnes, figurent des responsables politiques, « qui ont planifié des actes terroristes, notamment l’attaque du siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et le saccage des bureaux de vote »

Le membre du gouvernement informe que, ces faits sont   tentatives d’actes terroristes, d’assassinat, des atteintes graves à l’ordre public et à la sureté de l’Etat. Par conséquent, toutes ces personnes appréhendées comme auteurs, co-auteurs ou complices seront mises à la disposition de la justice

Le ministre assure que ce groupe interpellé avec des fausses plaques d’immatriculation et en possession des armes de guerre a été complètement démantelé et mis à la disposition de la justice.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

La FIFA suspend les fédérations tchadienne et pakistanaise

Les sélections et clubs du Tchad et du Pakistan sont provisoirement interdits de toute compétition internationale, à cause «d’ingérences politiques»

 

La FIFA a suspendu les fédérations tchadienne et pakistanaise de football en raison d’ingérences politiques, privant provisoirement les sélections et clubs des deux pays de toute compétition internationale, a-t-elle annoncé mercredi.

Concernant le Tchad, l’instance a sanctionné la récente dissolution inexpliquée de la fédération (FTFA) par le ministre des Sports, qui avait déjà valu au Tchad d’être disqualifié le 22 mars, des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations.

Les autorités de N’Djaména ont «définitivement retiré» à la FTFA sa délégation de pouvoirs, se sont emparées de ses locaux et ont établi «un comité national chargé de gérer temporairement le football tchadien», énumère la FIFA.

L’instance lèvera sa suspension «dès que les décisions gouvernementales seront annulées et que la direction de la FTFA, avec à sa tête le président Moctar Mahamoud Hamid, aura pu confirmer à la FIFA qu’elle a repris possession de ses locaux», précise-t-elle.

«Ingérence de tiers»

La Fédération pakistanaise de football (PFF) est-elle suspendue «en raison d’ingérence de tiers», après la récente prise de contrôle de son siège par l’ancien président de la fédération, Syed Ashfaq Hussain Shah, et ses partisans.

Le Bureau du Conseil de l’instance a fustigé «une prétendue décision de certains individus» visant «à destituer le comité de normalisation désigné par la FIFA» et chargé d’organiser des élections régulières, afin de réinstaller au pouvoir Syed Ashfaq Hussain Shah.

«Cette suspension ne sera levée qu’une fois que le comité de normalisation de la PFF aura confirmé à la FIFA avoir repris le contrôle des locaux de la fédération, de ses comptes, de son administration et de ses canaux de communication», précise la FIFA.

Source : lematch.ch

Tchad : flambée des prix des denrées alimentaires à l’approche du ramadan

Les prix des denrées alimentaires ont commencé à augmenter sur les étals et dans certaines boutiques de N’Djamena et dans les provinces. La majorité des produits de grande consommation commencent à être impactés

 

Les usagers de N’Djamena ont commencé à se plaindre de la flambée des prix des produits sur le marché. Cette attitude des commerçants qui est devenu coutume, tend à s’éterniser sous le regard des pouvoirs publics. Une dame que nous avons rencontrée au marché d’Abena regrette que le prix des prix des produits de premières nécessités grimpe. Elle explique que : « le mais de 1000 francs est monté jusqu’à 1500 FCFA, le litre d’huile qui coutait 800 coute déjà 1000 francs ».

« Même le prix des fruits ont augmenté », regrette Denenodji Philomene. Ceci, alors que la pandémie à coronavirus d’un côté, freine le développement des activités. Comme plusieurs autres, cette femme souhaite que le gouvernement intervienne avant que le phénomène ne s’amplifie. Les acheteurs pensent que ce sont les commerçants qui essayent de faire de la surenchère en période du mois sacré de ramadan qui se pointe.

Les commerçants quant à eux pointent du doigt les fournisseurs et vice versa. Au marché Dembé, un boutiquier explique qu’il prend le sac de farine à 21 500 Fcfa, voire plus. Le prix du sac de sucre est passé de 32 000 à 33 500 Fcfa. Les plus nantis ont commencé à se procurer les vivres en quantité pour éviter qu’il y ait pénurie.

Les gendarmes tchadiens s’édifient sur le respect des droits humains en période électorale

Ce mardi 06 avril 2021, le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a organisé en faveur des gendarmes tchadiens, une séance de travail sur la protection des hommes en période électorale

 

Les travaux ont porté sur la définition de l’élection, les questions liées aux droits de l’Homme pendant les élections, le droit à la vie, l’interdiction de la torture et des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants, le droit de participer à la vie publique, le droit à la liberté d’opinion et d’expression, le droit à la liberté de réunion, le droit à la liberté d’association, le droit à la liberté de circulation, l’interdiction de procéder à des arrestations et détentions arbitraires ou illégales.

La session de travail s’est tenue à la direction de la gendarmerie à N’Djamena, capitale du Tchad. Le HCDH a exhorté les forces de l’ordre aux respects des droits humains pendant la période des élections.

Un accent a été mis sur, le respect scrupuleux de l’égalité entre citoyens, l’usage de la force sauf en cas de  nécessité et enfin au cas où il y’a des manifestations, la réponse de la gendarmerie doit être proportionnel aux troubles. Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a également invité les bénéficiaires au respect du principe de responsabilité, qui exige des rapports si l’usage des armes et de la violence ont été constatés pendant les troubles. Lequel rapport est présenté aux supérieurs hiérarchiques. Le HCDH a insisté sur le recours à la force seulement pour maintenir légalement l’ordre et cas de nécessité absolue.

Tchad : le ministre des sports rencontre le comité de gestion provisoire du football

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian s’est entretenu ce 06 avril 2021, avec le comité gestion provisoire du football au Tchad, piloté par Japhet Ndoram et le comité technique

Il était question pour le ministre de situer ce dernier sur leurs responsabilités respectives. C’est la première rencontre officielle depuis le retrait des pouvoirs la fédération de football. Routouang Mohamed Christian a également attiré l’attention de l’ancienne gloire du football tchadien, Japhet Ndoram, sur les attentes du gouvernement et de la population.

Le ministre en charge des sports a précisé que, la mise en place de ce Comité : « marque le départ de la réforme des textes et de l’organe de gestion du football tchadien ». Il exhorte les personnes auxquelles les responsabilités ont été confiées à œuvrer du football afin le football suscite l’espoir auprès des jeunes. Il rassure que les ressources nécessaires seront affectées pour un meilleur fonctionnement.

L’ancien footballeur tchadien, Japhet Ndoram, en sa qualité de président du Comité de gestion provisoire du football au Tchad confie qu’il : « réalisera le rêve du peuple tchadien de voir l’équipe nationale à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations ». Il compte toutefois sur les membres du Comité qui connaissent bien le football tchadien, afin d’inventorier les maux qui entravent son développement et proposer des solutions idoines et durables.

Diplomatie : la réaction du Tchad surprend l’ambassade de Russie en RCA

Un communiqué de presse de l’ambassade de Russie en RCA publié ce 6 avril 2021, remet en cause les accusations du Tchad, selon lesquelles, la Russie outrepasse ses prérogatives de diplomatie en RCA et s’arroge le droit de gérer les relations entre le Tchad et la Centrafrique

 

L’ambassade de la Fédération de Russie en République centrafricaine note qu’elle est surprise du communiqué de presse, publié par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des tchadiens de l’étranger le 03 avril 2021

« L’ambassadeur de Russie en RCA n’a jamais accusé le gouvernement tchadien de quelque ce soit. En revanche, l’ambassade de Russie en RCA compte sur le soutien du Tchad dans la stabilisation de la situation en RCA et considère ce pays comme un acteur clé dans le développement de la région », poursuit la note.

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 29 mars 2021 et à laquelle ni les représentants de l’ambassade du Tchad, ni les journalistes tchadiens n’ont été présents, l’ambassadeur a appelé tous les pays voisins de la RCA à : «  sécuriser la frontière afin de mettre fin à la circulation illégale des armes et des hommes au nom de la paix et de la stabilité », indique le diplomate

L’ambassade de Russie prie les autorités tchadiens de vérifier les informations pour ne pas défigurer la réalité. Elle informe que ce n’est pas la première fois que les journalistes falsifient les paroles de l’ambassadeur de Russie en RCA.
« Il est regrettable que le Tchad, l’un des pays qui entretient des bonnes relations de longue date avec la Russie, condamne les propos que Monsieur l’ambassadeur n’a jamais prononcés tout en croyant aveuglement aux fausses nouvelles »

Fmi -Dette : des mesures en faveur de 22 pays africains

En raison de son intérêt, nous reproduisons cet article de notre partenaire Financialafrik.com.(Financialafrik.com) Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi 5 avril avoir approuvé le 1er avril, une troisième tranche de subventions pour l’allégement du service de la dette de 28 pays membres dits pauvres dans le cadre du Catastrophe Containment and Relief Trust (CCRT). Parmi eux, 22 sont africains.

Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, de la Centrafrique, des Comores, de la RD Congo, de Djibouti, de l’Éthiopie, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de Haïti, du Libéria, de Madagascar, du Malawi, du Mozambique, du Népal, du Niger, du Rwanda, de Sao Tomé-et-Principe, de la Sierra Leone, de la Tanzanie, du Tchad et du Togo. A eux s’ajoutent l’Afghanistan, Haïti, le Népal, les Îles Salomon, le Tadjikistan et le Yémen.

Selon le FMI, cette nouvelle approbation fait suite à deux tranches antérieures approuvées respectivement le 13 avril 2020 et le 2 octobre 2020. Elle permet le décaissement de dons du CCRT pour le paiement de tous les services de la dette éligibles dus au Fonds par ses membres les plus pauvres et les plus vulnérables du 14 avril 2021 au 15 octobre 2021, estimés à 238 millions USD.

« Cette tranche de subventions pour l’allégement du service de la dette continuera à aider à libérer des ressources financières limitées pour un soutien sanitaire, social et économique d’urgence vital afin d’atténuer l’impact de la pandémie de Covid-19 », indique l’institution dans un communiqué. D’ailleurs, elle ajoute qu’un allégement du service de la dette pourrait être accordé pour la période restante allant du 16 octobre 2021 au 13 avril 2022.

Tchad : qui est Alladoum Djarma Baltazar, candidat du parti ASTRE à la présidentielle

Depuis l’annonce de sa candidature pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021, le candidat Alladoum Djarma Baltazar est fortement contrarié sur les réseaux sociaux par les tchadiens de tout bord

 

Les internautes estiment que le candidat investi par le Parti Action socialiste tchadienne pour le renouveau (ASTRE) a été fabriqué par le régime en place pour jouer les marionnettes. Accusation que le mis en cause rejette de toute pièces en présentant un programme politique ‘’solide’’.

Cet homme politique, par ailleurs enseignant de mathématique au Lycée Félix Eboué de N’Djamena est engagé dans la campagne présidentielle depuis le 11 comme tous les autres candidats. Il a décidé d’aller conquérir l’électorat de la partie méridionale du pays. De passage à Kélo, dans la province de la Tandjilé, dans le cadre de la campagne électorale, déclare qu’il va dissoudre la Constitution et la restituera la primature par voie référendaire. Il a également annoncé la dissolution du Centre national des œuvres universitaires pour procéder à des réformes au ministère de l’Enseignement supérieur.

Après la création de son parti, Action socialiste tchadienne pour le renouveau (ASTRE), Alladoum Djarma Balthazar est depuis 2015 rapporteur du Cadre national du dialogue politique.

Bien qu’au centre des railleries sur la toile, l’homme politique poursuit sa mission. Il avait annoncé un grand meeting dans le Tchad profond, et cela se réalise. Dans la province du Logone oriental, il a déclaré qu’il est : « l’homme providentiel qui ne sort de nulle part pour les sauver ». Le président du parti ASTRE a laissé entendre qu’il est le seul candidat en lice, à n’avoir pas mangé à la table du Maréchal.

Tchad : Saleh Kebzabo sensibilise sur le boycott de la présidentielle

A moins cinq jours de l’élection présidentielle prévue le 11 avril 2021, certains partis politiques de l’opposition dont l’UNDR sensibilisent au boycott alors que la campagne bat son plein dans les provinces du pays

 

« Je continue la campagne pour sensibiliser au boycott actif du scrutin du 11 avril », a laissé entendre Saleh Kebzabo, président du parti, Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR). Il insiste sur le départ du président du Consensus, Idriss Deby Itno et la volonté d’un nouveau système de gouvernance. « Nous ferons de 2021 une année d’alternance », clame Saleh Kebzabo. Cet homme politique considéré comme le principal adversaire d’Idriss Deby, mène depuis quelques semaines des marches de protestations contre un sixième mandant du Maréchal.

Le député à l’Assemblée nationale a décidé de se retirer de la course à la présidentielle du 11 avril 2021, suite à l’attaque orchestrée chez l’opposant Yaya Dillo. Laquelle avait entrainé la mort de deux personnes, sa maman et son neveu. Le leader de l’UNDR, a accusé le chef de l’Etat de recourir à la violence pour intimider ses adversaires. Le député a indiqué que son parti ne participera à une mascarade dont les résultats sont connus d’avance.

L’opposant Saleh Kebzabo a été quatre fois candidat malheureux face à Idriss Deby Itno. Il est venu en deuxième position à la dernière présidentielle de 2016, avec moins de 13% de suffrages.

Certaines personnes s’interrogent sur l’effet que peut avoir ce boycott très concentré dans la capitale, alors que les candidats en lice gagnent du terrain dans les campagnes. En dehors d’Idriss Deby et Pahimi Padacké Albert qui essayent de mobiliser à N’Djamena, les autres candidats sont en quête des suffrages dans les provinces.