Tchad : la DG de la STE s’exprime au sujet de la rareté d’eau

Un phénomène de coupure récurrente d’eau est observé dans plusieurs localités, de plus les usagers se plaignent d’une surfacturation. La directrice générale de la Société tchadienne des eaux (STE) a fait une communication à cet effet pour lever les points d’ombre

 

En ce moment à Abéché un problème crucial de manque d’eau est observé. Les frais de consommation par mois oscillent désormais 90 000 à 150 000FCFA par ménage. S’expliquant sur cette situation, la directrice générale de la Société tchadienne des eaux (STE), Koubra Hissein Itno fait savoir que le manque d’eau à N’Djamena est dû au fait que : « que les sous-sols ont des couches d’eau qui ne permettent pas d’assouvir les problèmes des populations de ces coins reculés ». Il s’agit entre autre d’Abéché, Biltine et Amdjarass.

Entre temps, des personnes et les animaux sont déshydratés. Une image d’un enfant assis sur des bidons vides à côté  d’un âne est devenue virale sur la toile depuis quelques jours.

Au sujet de la situation à N’Djamena  la patronne de la STE indique le problème est causé par : la : « vétusté des réseaux de la STE qui datent de longtemps ». Aussi, la population a considérablement augmenté pendant que les équipements de la STE ne se sont pas adaptés aux besoins en eau qui ne cesse de croître malgré les interventions techniques, a-t-elle ajouté. Elle entend travailler en collaboration avec les populations pour remédier à ce problème.

Un avion en provenance du Tchad suspecté de transporter d’engin explosif en France

Le gouvernement français suspecte un avion ayant atterri le 03 juin 2021 à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, de transporter d’engin explosif. L’appareil a été isolé et une fouille systématique des passagers a eu lieu

 

L’information est relayée par plusieurs médias français. D’après Le Figaro : « l’appareil a été isolé à l’aéroport après avoir été escorté par un Rafale. Les passagers ont été débarqués et les levées de doute sont en cours. Une cellule interministérielle de crise a été ouverte ». Une cellule interministérielle de crise a été ouverte du fait d’une : « suspicion de présence d’un engin explosif à bord d’un avion en provenance du Tchad et à destination de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle », communique le ministère français de l’Intérieur

«L’avion s’est posé à l’aéroport de Roissy sans incident à 16H01 et a été isolé», a indiqué le ministère de l’Intérieur. «Les passagers ont été débarqués. Les levées de doute sont en cours», a-t-il précisé. Selon une source aéroportuaire, pendant le vol, un homme a réussi à se connecter à la fréquence de la radio et à diffuser une alerte à la bombe. «Le pilote a prévenu la compagnie et l’avion a été escorté par un Rafale jusqu’à Roissy», peut-on lire

D’après le Figaro, « l’avion s’est posé en  »point bombe », lieu spécial de l’aéroport pour ce genre d’événement». «Tous les occupants de l’avion ont fait l’objet de contrôle d’identité», a ajouté une source proche du dossier. «L’inspection de l’appareil et des soutes vient de débuter», selon cette source. Le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, qui avait été dépêché sur place, est «reparti» selon la même source.

Moussa Faki nomme un Haut représentant de l’UA pour accompagner la transition au Tchad

Le 02 juin 2021, président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a désigné le Pr Ibrahima Fall, comme Haut Représentant pour accompagner la transition au Tchad

 

Cette nomination est faite conformément à la décision du Conseil de paix et de sécurité suite à sa 996ème réunion tenue le 14 mai 2021.

Le professeur Fall a été ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal, ancien sous-secrétaire général des nations unies aux droits de l’homme, sous-secrétaire général des nations unies aux affaires politiques chargé de l’Afrique, sous-secrétaire général Représentant Spécial des nations unies pour la Région des Grands lacs, Envoyé Spécial de l’union africaine en Guinée, Représentant Spécial de l’union africaine pour la Région des Grands Lacs et chef du Bureau de Liaison de l’UA au Burundi.

Le Haut représentant de l’Union africaine interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad.

Le président de la Commission Moussa Faki Mahamat invite instamment tous ces acteurs à coopérer avec le Haut Représentant de l’union africaine, prof Ibrahima Fall pour le succès de sa mission

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

La Chine offre 200 000 doses de vaccins Sinopharm au Tchad

Ils seront administrés à 100 000 personnes avec en priorité, le personnel  la santé, les personnes âgées de 65 ans et plus, et les malades du diabète et de tension entre autres

 

Les kits ont été reçus dans la soirée du 02 juin 2021, par le Ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdoulaye Sabre Fadoul à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djamena. Les vaccins Sinopharm, don de la République populaire de Chine vise à prémunir contre le Covid-19.

Remettant le lot au ministre tchadien de la Santé, l’ambassadeur de la République de Chine au Tchad, Li Jinjing, a laissé entendre qu’il est : « complètement convaincu que les vaccins doivent être un bien public mondial ». « Nous soutenons également l’appel des pays Africains à lever les propriétés intellectuelles sur les vaccins. Malgré la demande domestique considérable, nous avons tenu notre promesse en offrant des vaccins à plus de 80 pays en développement. Et en exportant les vaccins dans 43 pays. Face à l’épidémie du siècle, le Tchad et la Chine se tiennent fermement ensemble », souligne le diplomate.

Le Ministre de la santé publique et de la solidarité nationale a adressé toute la reconnaissance du donateur.

Tchad : les délestages incessants perturbent le fonctionnement des radios privées

Après les radios  »Dja FM » et  »Kar Uba » à Moundou, la radio  »Vision FM » a cessé d’émettre ce mercredi 02 juin 2021. Ces médias sont confrontés à des problèmes techniques, liés aux délestages incessants

 

Au Tchad, des radios communautaires, associatives et confessionnelles arrêtent la diffusion. Leurs appareils ont subi l’impact de la mauvaise qualité d’électricité et des délestages récurrents. Après la fermeture de porte, de l’une des toutes premières radios privées du pays « Dja FM », la radio Vision FM annonce également qu’elle arrête d’émettre dès ce jour. Les patrons de ces médias expliquent que malgré les challenges, il leur est difficile de continuer à émettre dans des conditions peu favorables.

Suite à la panne technique qui a détruit des composantes de son émetteur, la plus vielle radio privée « Dja FM » a de son côté, cessé d’émettre depuis le 27 mai 2021. La coordonnatrice de ladite radio, Zara Mahamat Yakhoub explique : « cette panne est la résultante de difficultés accumulées, ces dernières années, et aggravées par le Covid-19. D’ailleurs pour y faire face, nous avons même compressé les personnels. Malgré cela, nous n’avons pas pu remonter la pente puisque les coupures intempestives d’électricité nous obligent à utiliser des générateurs». « Entre les pannes incessantes du générateur électrique et les coupures d’électricité, notre émetteur a reçu un choc qui a détruit certains composants », regrette-t-elle.

Le PDG du Groupe Média Visionnaire, Allahondoum Juda a également fait une communication  ce jour pour annoncer la triste nouvelle aux nombreux auditeurs de sa radio : « En raison des délestages récurrents dans le secteur de notre siège, et suite à la panne du générateur de 13 KVA qui alimente la Société Média Visionnaire (SOMEVI), nous vous informons que les productions sont suspendues à compter de ce jour 02 juin 2021 et ce, jusqu’à nouvel ordre. Veuillez nous en excuser du désagrément que cette suspension peut vous causer ».

A Moundou dans la province du Logone occidentale, la radio « Kar Uba » a également cessé d’émettre à cause des problèmes techniques.

Tchad : renforcement de capacités des jeunes médecins en chirurgie essentielle

La cérémonie de lancement du programme de renforcement de capacités du personnel de santé (PRCPS) et des jeunes médecins en chirurgie essentielle et management de district s’est tenue le 02 juin 2021 à N’Djamena

 

Le coup d’envoi a été donné par le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdoulaye Sabre. Cette formation des jeunes médecins en chirurgie essentielle fait suite à une enquête réalisée en 2018 par l’UNFPA. D’après les résultats de l’enquête, seulement 12% des médecins généralistes travaillant dans les hôpitaux des districts sanitaires en zones rurales disposaient des compétences en chirurgie essentielle. Cette séance d’approfondissement vise dès lors renforcer les compétences des bénéficiaires pour parvenir à des meilleures prestations.

Le coordonnateur du programme de renforcement des capacités du personnel de santé Dr Youssouf Mahamat Saleh, explique que c’est soucieux du développement du capital humain en santé, que le ministère de la Santé publique a élaboré : «  un plan stratégique de développement des ressources humaines au Tchad pour la période de 2000-2030 ». Lequel est séquencé à court, moyen et long terme a : « largement contribué à la mise en place d’une dynamique en vue de l’atteinte des objectifs fixés. »

Ouvrant ces assises, le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul exhorte les participants à s’engager solennellement pour inverser les tendances actuelles en osant s’attaquer aux différents défis et en mettant le cap vers l’excellence. Pour lui, le système de santé du Tchad repose sur le district sanitaire, représenté par les centres de santé et les hôpitaux.

Tchad : la Coalition de l’opposition démocratique fait des propositions pour une meilleure transition

La Coalition de l’opposition démocratique Alternance 21 est sans doute la première plateforme de l’opposition à légitimer le CMT. Elle a fait quelques propositions en vue d’une bonne gestion de la transition

 

Le groupement de l’opposition, Alternance 21 pense la transition dont il est question devrait réellement être précédé d’un : « dialogue national inclusif » ou d’une : « conférence de réconciliation », en lieu et place de la mise en place prématurée du gouvernement et du Conseil national de transition.

Dans son mémorandum, la coalition estime qu’il est impérieux de revoir la charte de transition et propose :

  • L’organisation dans un bref délai de la conférence nationale de réconciliation qui doit être précédée par une loi d’amnistie pour permettre à tous les fils d’y assister.
  • La mise en place d’un conseil de transition (CNT) qui sera un organe issu de la conférence nationale de réconciliation et auquel peuvent y représentées les forces vives ayant pris part.
  • La rédaction d’une nouvelle constitution qui sera soumise au référendum et enfin, l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées.

L’Alternance 21 regrette que le Conseil militaire de transition, de par ses nominations est en train de perpétuer l’ancien système. Pour la coalition ce mode de fonctionnement n’obéit pas aux normes d’apaisements inclusifs.

Accrochage de Sourou : le Tchad et la RCA confie l’enquête à une commission internationale

Les autorités centrafricaines et tchadiennes se sont retrouvées à N’Djamena le mardi 02 juin 2021, pour trouver des solutions diplomatiques et durables suite à l’attaque entre les armées des deux pays le 30 mai dernier dans un poste frontalier

 

A l’issue des échanges du 02 juin, les ministres des Affaires étrangères du Tchad et de la Centrafrique ont convenu de mettre sur pied une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale, afin d’élucider les circonstances dans lesquelles les 6 militaires tchadiens ont été tués. Les deux pays entendent confier l’enquête une commission d’enquête composée des partenaires traditionnels. Notamment, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

C’est du moins ce que ressort le communiqué conjoint des diplomates tchadiens et centrafricains. Une fois mise en place, la Commission d’enquête déploiera des experts sur : « le théâtre de l’attaque pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités ».

La délégation centrafricaine était conduite par Sylvie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères. Elle était accompagnée du ministre centrafricain de la défense et celui de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique.

Les deux parties s’engagent à mettre en application les conclusions du rapport de la commission, afin de travailler sur une nouvelle base pour le renforcement de leur sécurité à la frontière commune et éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir.

Tchad : le syndicat des Enseignants annonce une grève de trois jours

Un communiqué du  Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNYECS), dont nous avons eu copie le 01 juin 2021, signale une grève de trois jours dans tous ses démembrements

 

Le président du SYNECS, Dr. Guirayo Jérémie invite ses confrères à observer une grève d’avertissement du 02 au 04 juin 2021 dans toutes les institutions de l’enseignement supérieur, pour exiger la signature du projet de décret sur le minima horaire abrogeant l’arrêté n°327.

Le syndicaliste regrette que : « les arriérés de salaires, des primes et indemnités deviennent récurrents ».  « Toutes les institutions du supérieur accusent au moins deux mois d’arriérés de salaires, de primes et indemnités, des arriérés des heures supplémentaires depuis 2014, des frais de vacation et de mission, les frais de jury », explique Dr. Guirayo Jérémie

Dans le document de mise en garde, le SYNECS exhorte le gouvernement à faire un effort de bancarisation des primes et indemnités et le relèvement des comptables véreux par le ministère des Finances.

 

L’accrochage de Sourou fragilise les relations entre le Tchad et la RCA

Le Tchad et la RCA, deux partenaires stratégiques de nouveau engagés dans une crise sécuritaire et diplomatique depuis le 30 mai 2021. Un accrochage entre les armées des deux pays a entrainé la mort de 6 soldats tchadiens

 

Suite  à l’accrochage du 30 mai 2021, entre l’armée nationale tchadienne (ANT) et les forces centrafricaines, le Tchad a annoncé des représailles « c’est une agression des FACA avec des russes qui viennent sur notre sol pour tuer nos soldats. Cet acte ne restera pas impuni », a laissé entendre le gouverneur de la province Logone oriental, Moussa Haroun Tirgo. Celui-ci ajoute que : « C’est une situation très grave. Le Tchad ne restera pas les bras croisés. Nous allons prendre toutes nos dispositions nécessaires. Ce matin, des drones sont venus sillonner notre espace aérien. ».

Les faits se sont déroulés dans la matinée du dimanche 30 mai, au poste de Sourou, un territoire tchadien à proximité de la frontière avec la RCA « Les assaillants lourdement armés ont tué un (01) soldat tchadien et ont blessés 5, et 5 (cinq) autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés à Mbang du côté centrafricain » regrette le ministre tchadien des Affaires étrangères. Il fait savoir que c’est sur ordre du directeur général de la gendarmerie de la RCA que les autorités tchadiennes ont récupéré les dépouilles des cinq militaires enlevés et tués par l’armée centrafricaine. Le chef de la diplomatie tchadienne tient le gouvernement centrafricain entièrement responsable de cette : « agression caractérisée ».

De son côté, le gouvernement centrafricain parle d’un : « échange de tirs de part et d’autre » dans la poursuite des éléments de la CPC à la frontière centrafricano-tchadienne. La RCA souligne que ces échanges de tirs ont provoqué la mort des deux côtés.

Le ministre centrafricain de la communication Ange Maxime Kazagui, fait savoir que son pays est disposé à entamer dans un bref délai, toutes les actions de sécurisation des frontières communes avec le Tchad, dans l’intérêt des deux peuples. Il se rend disponible pour travailler avec la partie tchadienne pour préserver : « la paix et la sécurité chères aux deux gouvernements »

Bien que les deux pays entendent trouver des solutions par voie diplomatique, des dispositifs sécuritaires ont été renforcés le long de la frontière.

Tchad: Les annonces d’enquêtes sur la mort de manifestants doivent aboutir à des poursuites

Les annonces d’enquêtes par les autorités sur l’usage d’armes à feu par les forces de sécurité lors des manifestations organisées entre avril et mai derniers au Tchad, doivent se concrétiser par la poursuite des personnes suspectées d’homicides illégaux, au travers de procès équitables, a déclaré Amnesty International mardi 1er juin 2021

 

Sur la base de témoignages recueillis auprès de victimes, de leurs proches et d’associations de défense des droits humains, l’organisation confirme qu’au moins 16 personnes ont été tuées à N’Djamena la capitale et Moundou au sud, des dizaines d’autres blessées et au moins 700 autres arrêtées, certaines libérées peu après les manifestations organisées par la coalition Wakit Tama entre le 27 avril et le 19 mai. Elles avaient été interdites par les autorités et réprimées par les forces de sécurité.

Amnesty International considère que si la liberté de réunion pacifique peut connaitre des limitations dans des conditions précises, il ressort que les raisons évoquées pour l’interdiction de ces manifestations, à savoir les possibles troubles à l’ordre public, sont disproportionnées.

« Nous avons interrogé des manifestants dont certains avaient été encerclés par trois groupes de forces de défense et de sécurité constitués de gendarmes et de policiers. L’un d’eux nous a rapporté qu’un policier avait tiré sur lui, lui occasionnant des blessures au genou gauche, » a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

« Les armes à feu ne sont pas un outil de maintien de l’ordre. Elles ne doivent être utilisées qu’en dernier recours, face à un risque imminent de mort ou de blessure grave. Les autorités tchadiennes doivent pleinement respecter les lignes directrices de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois. Elles ont annoncé l’ouverture d’une enquête. Celle-ci doit être indépendante et impartiale et aboutir à l’identification et la poursuite des auteurs des homicides et des blessures sur des manifestants. »

Amnesty International s’est entretenue avec des victimes et des témoins qui ont décrit le recours à la force léthale par les forces de défense et de sécurité. Par exemple, lors de la marche du 8 mai, où un policier a tiré sur les manifestants et tué l’un deux, selon un témoin oculaire.

« Il y avait un groupe de manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous au 6ième Arrondissement (Unité administrative). Mais la police avait déjà occupé les lieux. Les policiers ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes et la scène a duré plusieurs minutes. C’est alors qu’un jeune sur sa moto a été touché par une balle », a-t-il déclaré.

Les autorités de la transition ont annoncé le 19 mai que le policier qui avait tué le jeune manifestant sur sa moto avait été radié. Elles n’ont pas précisé s’il faisait l’objet d’une procédure judiciaire.

La manifestation du 27 avril a également été le théâtre d’une intervention de policiers armés à bord de véhicule pick-up qui patrouillaient dans les rues de N’Djamena. Amnesty International a recueilli plusieurs témoignages de proches de victimes tuées lors de cette manifestation.

Elles ont été touchées par balles et sont décédées dans différentes structures de santé. L’une des victimes a reçu trois balles dont deux dans le torse. Les témoins ont indiqué que les tirs provenaient de membres des forces de sécurité et d’agents en civil depuis une voiture non immatriculée aux vitres teintées.

Une victime a déclaré à Amnesty International :

« … Le 27 avril, un policier a tiré deux coups de sommation en l’air, puis un autre a pris son arme, s’est mis à genoux et a dirigé l’arme vers moi. Je pensais qu’il s’agissait de grenades lacrymogènes…Je me suis rendu compte que mon genou gauche saignait. … J’ai compris que j’étais touché par balle. J’ai été amené à l’hôpital. Même là-bas, j’ai été recherché par les policiers. En fin de soirée, ils sont venus brutaliser ma famille et sont entrés jusqu’au salon de notre maison. Le lendemain, ils sont revenus vers 2h du matin pour m’intimider. »

Dans le 9ième Arrondissement de N’Djamena, d’autres témoins ont déclaré avoir vu le 27 avril des hommes armés à bord de véhicules aux vitres teintées tirer sur la foule sans réaction des militaires et policiers présents. Trois personnes ont été blessées et l’une d’elles, un garçon de 19 ans, a succombé à ses blessures au Centre hospitalier universitaire de Walia.

« Il était âgé de 19 ans. Ils ont été évacués au CHU. Il a reçu trois balles, dont deux sur son flanc gauche et une à la cuisse. Il est décédé juste quand nous arrivions au bloc opératoire, » a déclaré le témoin.

Les manifestations organisées par la société civile ou l’opposition étaient systématiquement interdites depuis avril. Ce qui n’est pas le cas pour les marches de soutien au Comité militaire de transition (CMT).

Un membre de la société civile l’a confirmé à Amnesty International :

« Les marches de contestation qui sont organisées depuis le mois d’avril ont été interdites et réprimées par les forces de sécurité quand celle organisée en soutien au CMT a été autorisée le 12 mai 2021. »

Cette différence de traitement confirme que les interdictions de manifestations dans la même période étaient des mesures disproportionnées et non conformes au droit international.

Dans un communiqué publié le 7 mai 2021, le ministère de la Sécurité publique et de l’immigration avait indiqué que les manifestations pacifiques étaient autorisées si elles répondaient aux critères édictés par la loi.

Le ministre de la Communication avait, quant à lui, justifié l’interdiction de la marche du 8 mai par le refus des organisateurs d’indiquer leur itinéraire et de mettre en place un service d’ordre interne.

« Depuis plusieurs mois, on constate des atteintes régulières au droit à la liberté de réunion pacifique au Tchad. Chacun doit pouvoir exercer en toute sécurité son droit à la liberté de réunion pacifique. Ce droit est garanti par les lois tchadiennes et les textes internationaux, » a déclaré Abdoulaye Diarra

Tchad : le passeport de Succès Masra a été restitué

Le leader des Transformateurs, Succès Masra est rentré en possession de son passeport le 31 mai 2021, après trois mois de confiscation par le gouvernement tchadien

 

« Ils ont restitué notre passeport », lance le jeune politicien tchadien, Succès Masra. Ce document lui avait été retiré et confisqué le 10 mars 2021. Une délégation est allée le lui rendre dans la soirée du 31 mai 2021, au quartier général du mouvement les Transformateurs dont il est président.

Pour Succès Masra, cela n’aurait jamais dû être fait : « c’est la confiscation d’un titre ordinaire de voyage auquel tout citoyen a droit », souligne-t-il.

Toutefois il rend hommage à un afficier de l’armée : « c’est l’occasion pour nous de saluer l’attitude raisonnable du Général Souleyman Abakar Adam et sans doute des anonymes qui ont convaincu l’administration chargée des passeports de revenir à la raison. »

Il lance également un appel à tous les compatriotes victimes : « que tous les Tchadiens dont les titres de voyages sont confisqués ou arbitrairement interdits de voyage », Succès Masra fait savoir qu’il a reçu une liste de plusieurs centaines de personnes.

Précisons que Succès Masra n’a pas pu participer à plusieurs rendez-vous à l’international.

 

 

Tchad : le ministère de l’Education rapproche la date des examens de fin d’année

Initialement prévus au mois d’août, les concours et examens sanctionnant l’année scolaire 2020-2021 se dérouleront plutôt au mois de juillet 2021. C’est une décision du ministre de l’Education nationale

 

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Kosmadji Merci, a organisé un point de presse le 31 mai 2021, pour donner les nouvelles directives en vue de la clôture de l’année scolaire en cours. Il a évoqué entre autres, la modification du calendrier des examens et l’arrêt des cours dans certains établissements de la ville de N’Djamena.

« Les dates des concours et examens qui ont été initialement fixées au mois d’août, sont ramenés en juillet », laisse entendre le ministre. Il explique : « cette modification de calendrier fait suite à des investigations menées, auprès des administrateurs scolaires à tous les niveaux de l’ordre d’enseignement. » Kosmadji Merci informe que : « dans la plupart des établissements scolaires, les programmes sont réalisés à plus de 70%. ».

Toutefois, un phénomène de crise pourrait empêcher d’atteindre les objectifs, regrette le  patron de l’Education : « durant une semaine aujourd’hui, certains établissements scolaires sont fermés suite à une grève de protestation lancée par un responsable départemental du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) ». A ma grande surprise, cette grève est observée dans deux à trois arrondissements, poursuit le membre du gouvernement.

Cette grève ne remplit pas critères ni dans sa forme, ni dans son application,  « je demande sa levée immédiate afin de permettre le bon accomplissement des activités scolaires au programme. », conclut le ministre de l’Education.

 

Le Tchad accuse la Centrafrique de « crime de guerre »

Les forces armées centrafricaines ont tué, selon N’Dajmena, six soldats tchadiens au poste avancé de Sourou non loin de leur frontière commune.C’est une grave accusation que N’Djamena vient de lancer à l’endroit des Forces armées centrafricaines (FACA) qui combattent les groupes armées de la « Coalition des patriotes pour le changement (CPC). »

« Les forces armées centrafricaines ont attaqué, ce dimanche 30 mai, à 5 heures du matin, le poste avancé de Sourou, en territoire tchadien, non loin de la localité de MBéré, et à proximité de la frontière centrafricaine. […] Les assaillants, lourdement armés, ont tué un soldat tchadien, en ont blessé cinq, et cinq autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés du côté centrafricain », a affirmé, dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition tchadien, Chérif Mahamat Zene.

« Le Tchad prend à témoin la communauté internationale, notamment la Minusca [la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, qui y dispose de 12 000 Casques bleus], l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de cette grave agression dont il est la cible », a-t-il ajouté.

« Le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine a saisi l’ambassade du Tchad à Bangui pour que les autorités tchadiennes récupèrent auprès du chef de village de Mbang les dépouilles des cinq soldats faits prisonniers et exécutés par l’armée centrafricaine », poursuit Chérif Mahamat Zene.

Au moment des faits, et d’après une source sécuritaire tchadienne citée par certains médias, les soldats centrafricains poursuivaient des combattants des 3R (retour, réclamation et réhabilitation) et de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), des groupes rebelles appartenant à la CPC.

Mais quoi qu’il en soit, pour N’Djamena, ce « crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain connaît les raisons, ne sauraient rester impunis. »

La relation entre ces deux pays de l’Afrique centrale n’est pas au beau fixe. Bangui accuse souvent N’Djamena d’être derrière les rebelles qui tentent de renverser le pouvoir centrafricain.

En Centrafrique, la rébellion a, finalement, échoué à renverser le président Touadéra, réélu le 27 décembre, et elle a été vaincue ou repoussée hors des agglomérations notamment grâce à l’intervention massive de centaines de paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, dépêchés par Moscou à la rescousse d’une armée centrafricaine démunie.

La région où se sont déroulés les affrontements de dimanche, aux confins du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun, est une zone de transhumance et un bastion des 3R côté centrafricain, mais ces derniers se sont dispersés dans les campagnes face à l’offensive de l’armée et des Russes. Certains se sont réfugiés vers la frontière tchadienne, selon des sources sécuritaires à Bangui.

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Tchad : phase II du Symposium national de la jeunesse sur la paix

Le Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT) organise un Symposium national sur la paix, du 27 au 28 mai 2021. Autour d’une table ronde, les jeunes tchadiens devront  débattre sans gènes de leur avenir

 

Plus de 300 jeunes venus des quatre coins du pays participent au Symposium national de la jeunesse sur la paix à N’Djamena. L’évènement est organisé par le projet la Voix des jeunes du Sahel phase II. Le symposium est placé sous le thème : « la valorisation des bonnes pratiques et partage d’expériences ». C’est pour la première fois, que le symposium se tient au Tchad, fait savoir le porte-parole du CNJT, Asdjim Bendoum

Ces travaux sont organisés dans le but de, valoriser l’intégration de la jeunesse au processus de prise de décisions politiques et socio-économiques au niveau local, national, régional et international.

Le président du (CNJT), Abakar Alamine Dangaya  note laisse entendre que : « la jeunesse tchadienne souffre d’un mal qu’on appelle le chômage. Mais je pense honnêtement que si le gouvernement est capable de trouver des solutions à des situations, il peut également trouver des solutions adoptées au chômage des jeunes dans notre pays. Ce n’est qu’une question de volonté ». Cette rencontre sera un lieu d’échange et de partage pour la jeunesse tchadienne, s’est-il réjoui.

Il pense que la jeunesse tchadienne doit prendre ses responsabilités par la voie du dialogue : « La question de la paix est fondamentale et d’actualité pour le Tchad, car nous sommes dans un climat de tension. Les jeunes sont appelés à s’asseoir autour d’une table pour en débattre»

A l’issue du symposium, des recommandations et des résolutions seront présentées.

Tchad : plusieurs armes et des produits prohibés saisis par la gendarmerie

Le porte-parole de la Gendarmerie nationale, colonel Abakar Abdramane Haggar a présenté des présumés malfrats, des armes blanches et à feu et des produits prohibés le 27 mai 2021 à N’Djamena

Les responsables de la gendarmerie ont présenté aux médias des personnes arrêtées au cours des patrouilles. Parmi ces derniers, certains détenaient des armes à feu de différents calibres, de la drogue et d’autres produits interdits à de consommation, fait savoir le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Abakar Abdramane Haggar. Des présumés coupeurs, pris en train d’attaquer des travailleurs dans la zone d’exploitation de pétrole de Koudalwa ont également été présentés.

Les armes récupérées sont entre autres, des pistolets automatique, des grenades, des lacrymogènes, des armes artisanales. Elles ont été saisies par la légion n°10 de N’Djamena, les différentes légions de Bongor, de Ati et d’Amtiman. Des produits prohibés et des stupéfiants ont également été présentés à la presse. Le porte-parole de la Gendarmerie nationale confie qu’un militaire a été capturé avec une importante quantité de drogue.

Pour avoir escroqué un commerçant, deux personnes figuraient parmi les présumés malfrats présentés ce jour. D’autres ont été arrêtés pour vol de motos et recel, des violeurs, des voleurs et des agresseurs font partie de la liste.

Tchad : quelques personnalités autorisées à rouler avec des véhicules à vitres fumées

Le porte-parole de la police, Paul Manga, a présenté la liste des personnalités autorisées à rouler avec les véhicules à vitres fumées sur le territoire tchadien. La liste a été dressée le 26 mai 2021

Cette décision fait suite à l’arrêté du ministère en charge de la sécurité publique interdisant la circulation des véhicules à vitres fumés, teintés et sans plaques d’immatriculation dans l’optique de lutter contre la criminalité.

Les personnalités suivantes sont autorisées à rouler avec les voitures à vitres fumées d’après la police :

  • les membres du gouvernement ;
  • les présidents des grandes institutions ;
  • les chefs des missions diplomatiques et représentants des organisations internationales ;
  • les commandants des grandes formations
  • les généraux de l’Armée nationale et de la Police nationale ;
  • les gouverneurs ;
  • les services spéciaux.

Néanmoins, une demande d’autorisation doit être déposée auprès du directeur général de la Police nationale avec les informations suivantes : nom et prénoms de l’intéressé ; fonction ;  numéro de téléphone ; marque et couleur du véhicule et le numéro de la plaque d’immatriculation.

Pour Paul Manga, ces véhicules ne peuvent être utilisés que par les personnalités habilitées.

Tchad : la 4ème édition du festival « Yhéni ndé » se tiendra au mois de juin

L’annonce a été faite le 26 mai 2021 par Noudjialbaye Palyo, directeur artistique du festival international « Yhéni ndé », à l’Institut Français du Tchad (IFT), au cours d’une conférence de presse

L’évènement se tiendra du 02 au 05 juin 2021 2021 à l’Espace Culturel Talino Manu (ECTM), et à l’Institut Français du Tchad (IFT), informe le directeur artistique du festival de danse « Yhéni ndé ». Le thème retenu est : « sauvegarde des patrimoines, créations artistiques contemporaines et libre circulation en Afrique centrale », la 4ème édition du Festival international d’Expressions Chorégraphiques «Yhéni ndé  Tchad 2021 »

Le festival « Yhéni ndé », explique les organisateurs, cherche à : « sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel et notamment les aspects liés à la danse pour nourrir la nouvelle création chorégraphique ». Il s’applique aussi à outiller les professionnels par la formation, sensibiliser les leaders par le plaidoyer et mobiliser les masses populaires, pour que nos cultures nous restent et nous survivent tant ici qu’ailleurs. C’est une question de démocratisation de la culture pour tous les peuples.
Il s’agit de :« fédérer les acteurs de la création artistique du Tchad et d’Afrique centrale autour des problématiques de sauvegarde des patrimoines naturels et culturels, de promotion des nouvelles créations chorégraphiques et de libre circulation des biens et des personnes. »

Tchad : échange entre l’ambassadeur des Etats-Unis et les leaders du mouvement de revendication

Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade des États-Unis, David Gilmour s’est entretenu avec les responsables du mouvement de revendication Wakit Tama le mercredi 26 avril 2021

Les discussions ont été axées sur le processus de transition politique au Tchad et l’organisation du dialogue national inclusif qui sera organisé. Le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ibédou a participé aux discussions.

 

Le diplomate américain et le mouvement de revendication Wakit Tama ont : « souligné l’importance d’organiser un dialogue national inclusif ouvert à toutes les parties prenantes et de construire des institutions fortes et indépendantes », confie l’ambassadeur des Etats-unis

Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etas-Unis également a exprimé son soutien au droit fondamental de rassemblement pacifique et a affirmé qu’il continue d’encourager tous les tchadiens à s’unir pour bâtir un gouvernement représentatif et démocratique.

La plateforme Wakit Tama s’oppose farouchement à la gestion de la transition par la junte. Elle entend organiser des manifestations jusqu’à obtenir gain de cause. Plus de 10 personnes ont perdu des vies au cours des marches précédentes ; de nombreux blessés ont également été enregistrés.

 

Tchad : un affrontement entre les éléments de la douane et des contrebandiers fait un mort

Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Journal du Tchad le 26 avril 2021, le directeur général de la douane  et droits indirects fait par d’une confrontation entre les éléments de la douane et des contrebandiers à l’Est du pays

D’après les termes du communiqué de la douane, les éléments de la brigade mobile de la circonscription provinciale du Ouaddai, Wadifira, du Sila, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des contrebandiers dans la nuit du 24 au 25 mai 2021.

La note de préciser que le malheureux incident a occasionné : « la mort d’un fraudeur, qui n’a pas obtempéré aux injonctions ». Ce dernier a menacé les agents en service à suite d’un contrôle régulier, informe le communiqué.

Le communiqué indique également que : « les insurgés ont investi et saccagé le commandement de la brigade mobile situé en dehors de la ville d’Abéché, brulé trois véhicules et blessés plusieurs agents des Douanes ».

Le calme est revenu après une descente sur les lieux des autorités administratives et militaires de la ville.

Tchad : le ministre de la communication a visité le siège en construction de l’ATPE

Le ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah s’est rendu le 25 mai 2021, sur le siège en construction de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE). Les travaux ont repris en novembre 2020 après un arrêt

Au cours de sa visite d’inspection, Abderaman Koulamallah a été édifié sur l’état d’avancement des travaux. Notamment les difficultés et autres contraintes. Il a ensuite fait le tour des bâtiments. A la suite d’une visite guidée, le ministre de la communication a noté que : « L’ATP d’avant, était notre principale source d’information ; et nous voulons la réhabiliter pour qu’elle devienne la principale source d’information gouvernementale et le principal outil de communication du gouvernement. C’est elle l’agence principale d’information de l’Etat et doit avoir la primeur de l’information. »

Il entend de ce fait, réhabiliter cette institution et lui redonner ses lettres de noblesse. Ceci passera par la dotation en moyens nécessaires  pour l’avancée des travaux. D’après les explications de l’architecte principal de l’entreprise en charge de construction du bâtiment, Loubah Kouldjim Ndem, les travaux avancent bien en dépit de quelques écueils. Le bâtiment  comprend un rez-de-chaussée et quatre niveaux et est réalisé à 35 % en ce qui concerne la construction et à 80 % pour les grosses œuvres, fait-il savoir.

« Cet édifice viendra renforcer la presse tchadienne après la tour de l’Office national des médias audiovisuels (ONAMA) et j’en suis fier », se réjouit le porte-parole du gouvernement. « Elle était notre principale source d’information avant de connaître quelques difficultés », reconnait-il. « L’ATPE doit avoir la primeur de l’information »,  déclaré Abderaman Koulamallah

Pour rappel, le chantier de construction du siège de l’ATPE a débuté en 2015, les travaux ont été interrompus avant de reprendre en novembre 2021.

La CBLT entend créer un Fonds Spécial pour accompagner le Tchad dans le cadre de la transition

A l’issue du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du bassin (CBLT) du lac Tchad le 25 mai 2021, plusieurs résolutions pour accompagner la transition au Tchad ont été adoptées

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CBLT entendent désigner un Envoyé Spécial au Tchad, pour suivre l’évolution de la situation et de travailler avec des partenaires ayant des initiatives similaires pour soutenir le processus de transition. Ils invitent également : « les groupes de mercenaires tchadiens à éviter la violence et à s’engager sur la voie du dialogue ».

Ils se sont penchés sur les conséquences sur la paix, la sécurité et le développement au Tchad en particulier, et dans la région du Lac Tchad et au Sahel en général. Au terme des travaux du Sommet extraordinaire convoqué par le président nigérian, les leaders du CBLT

  • Ont salué les immenses efforts déployés par le défunt Président du Tchad, le Maréchal Idriss Déby Itno, dans la lutte contre le terrorisme et les autres activités criminelles transfrontalières dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel ;
  • Ont fermement condamné l’attaque des mercenaires contre l’intégrité territoriale d’un pays membre, ayant entraîné la mort du Président de la République du Tchad, le Maréchal Idriss Déby Itno.
  • Ont présenté leurs condoléances les plus émues au Gouvernement et au Peuple de la République du Tchad pour la perte irremplaçable du Maréchal Idriss Déby Itno et ont observé une minute de silence en sa mémoire ;
  • Ont pris note de la gravité de la menace que représentent de telles attaques pour la stabilité du Tchad et pour la paix, la sécurité et la stabilité régionales, telle que présentée par le Secrétaire exécutif de la CBLT, dans son exposé de la situation au Tchad, et développé par la suite par le Général de Corps d’Armée Mahamat Idriss Déby, Président du Conseil Militaire de Transition.
  • Ont également félicité le Président du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CBLT pour sa pertinente intervention sur la situation politique et sécuritaire au Tchad, dans le Bassin du Lac Tchad et au Sahel en général ;
  • Ont pris note par ailleurs de la mise en place, par le Conseil Militaire de Transition (CMT), d’un gouvernement civil inclusif de 40 membres dirigé par un Premier Ministre, Chef du Gouvernement issu de l’opposition ;
  • Ont pris note de la durée de dix-huit mois de transition annoncée et exhorté le Conseil Militaire de Transition à s’engager activement dans le processus de réconciliation nationale et de dialogue en impliquant l’ensemble des parties prenantes tchadiennes en vue de la tenue d’élections libres et équitables dans les meilleurs délais ;

Ils invitent la communauté internationale à soutenir le processus de transition au Tchad en vue d’un retour à la normalité constitutionnelle dans le délai de dix-huit mois annoncés. et : « souligné la nécessité de la création d’un Fonds Spécial pour accompagner le Tchad dans le cadre de la transition en cours et pour le renforcement des institutions démocratiques et de la bonne gouvernance en vue de la promotion du contrat social et du développement du pays ».

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Tchad : plusieurs voix condamnent le viol d’une fille de 15 ans par trois fils de personnalités

Une jeune fille de 15 ans a été violée il y’a quelques jours par trois jeunes dont les parents sont des hautes personnalités du pays. Cette situation a créé une vague d’indignation dans le Tchad et au-delà

Alors que le procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena fait savoir qu’une information judiciaire est ouverte pour : « viol et violences », la ministre de la Femme et de la Protection de la petite enfance entend suivre le dossier avec la plus grande attention.

Le procureur Youssouf Tom a confirmé le mardi 25 mai 2021 que les parents  de la victime ont déposé une plainte : « Il y a de cela quelques jours, des informations ont circulé sur les réseaux faisant état d’un viol collectif commis par trois jeunes dont les parents sont des hauts responsables de ce pays. Une plainte a été déposée par les parents de la victime et orientée à la police judiciaire qui a appréhendé les trois présumés auteurs ».

Les personnes incriminées ont été déférées au parquet d’instance informe le procureur. Il admet toutefois que « des difficultés ont émaillé cette procédure depuis la police judiciaire. Malgré notre insistance pour que la victime soit auditionnée, celle-ci n’a point fait de déposition et n’a produit aucun certificat médical », cela serait dû à l’influence des parents des oppresseurs.

La ministre en charge de la femme de son côté, regrette que, la partie plaignante ne s’est pas présentée pour les enquêtes préliminaires de ce jour, alors que « les présumés auteurs étaient transférés aujourd’hui à la justice »
A cela le procureur fait savoir que : « comme la procédure judiciaire donne la possibilité à toute personne lésée de se constituer partie civile à tout stade de la procédure, celle-ci pourra se rattraper devant les juridictions d’enquête ».

L’ONG ‘’la voix de la femme’’ et plusieurs organisations de la société civile ont également condamné cet acte ignoble d’un autre âge.

Tchad : la CTDDH dénonce les sévices que subissent les prisonniers de guerre

Dans un communiqué du 23 mai 2021, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) se dit profondément atterrée par les traitements inhumains dont sont victimes les détenus du bagne de Klessoum

L’organisation de défense des droits humains, CNDH accuse les autorités tchadiennes de priver les 496 détenus du Front pour l’alternance et la Concorde au Tchad (FACT) de : « nourriture et d’eau ». « Cette pratique a entraîné la mort de 27 d’entre eux évacués nuitamment des cellules par les gardiens à un rythme d’au moins 2 par jours » regrette la CTTDH.

Le secrétaire général de la CTTDH, Mahamat Nour Ibedou regrette que les plaies de certains prisonniers blessés se soient dangereusement infectées suite à la privation de soins. « Tous ces prisonniers au vu de ces traitements sont devenus des squelettes décharnés et donc méconnaissables. », déplore le SG.

« La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) estime qu’il est urgent d’agir et n’entend pas laisser se perpétrer le scénario des 44 détenus de Boko Haram morts en prison à N’Djamena en avril 2020 par suite de mauvais traitements », poursuit le communiqué

Pour le CTTDH, le gouvernement méprise, les Conventions de Genève ratifiées par le TCHAD notamment celles relatives aux traitements à réserver aux prisonniers de guerre

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

Au Tchad il est interdit aux véhicules à vitres fumées de circuler

C’est une décision du nouveau ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam, tombé le 21 mai 2021

Dans un arrêté signé le week-end dernier, le ministre en charge de la sécurité publique, interdit la : « circulation des véhicules à vitres fumées et des véhicules et plaques sans plaques d’immatriculation », sur l’ensemble du territoire national.

D’après le document certains engins peuvent faire exception : « sauf dérogation des autorités compétentes. »

Un délai d’une semaine est accordé aux usagers pour s’y conformer à compter du 21 mai 2021 est donné aux usagers pour se conformer. « Passé ce délai, les contrevenants s’exposeront à des sanctions », avertit Souleyman Abakar Adam. Les forces de l’ordre ont été instruites quant à l’application de ladite décision.

C’est la énième fois qu’une décision en rapport à la circulation des véhicules à vitres fumées est prise au Tchad.

Tchad : le président du CMT nomme six gouverneurs

Par décret N°026/PCMT/PMT/MATD/2021 du 21 mai 2021, de nouveaux gouverneurs ont été nommés dans 6 circonscriptions administrations du pays. Le document porte la signature du président du Conseil militaire de transition

province de l’Ennedi-Est: Gouverneur : Monsieur Sidick Timane Deby ;

Province du Logone Occidental : Gouverneur : Monsieur Bachar Ali Souleymane ;

Province du Mayo – Kebbi -Est : Gouverneur : Monsieur Mahamat Zene Alhadj Yaya ;

Province du Salamat : Gouverneur : Monsieur Abdoulaye Ibrahim Siam ;

Province du Sila : Gouverneur : Monsieur Mahamat Koty Yacoub ;

Province du Tibesti : Gouverneur : Monsieur Mahamat Kochi Chidi

Les nominations ont été faites par le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby sur proposition du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation