Tchad : la nouvelle secrétaire d’Etat à la Santé prend fonction

Nommé le 04 avril 2022, en remplacement du Dr Djiddi Ali Sougoudi, la nouvelle secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Mbaidji Dikenji Francine a été installé ce mercredi 06 avril 2022.

Le ministre Secrétaire Général du Gouvernement, chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil National de Transition Haliki Choua a installé la nouvelle Secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale Dr Mbaidedji Dekandji Francine. La cérémonie s’est déroulée dans la salle multimédia du ministère.

Le Ministre Haliki Choua a expliqué que cette cérémonie intervient suite au décret rendu public le 04 avril 2022 où les charges du secrétariat d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale sont confiées désormais au Dr Mbaidedji Dekandji Francine en remplacement du Dr Djiddi Ali Sougoudi.

Le secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale sortant ? Dr Djiddi Ali Sougoudi a rappelé les œuvres auxquelles il a participé à la conception et les chantiers en cours pour plus de dynamisme dans le secteur de la santé.

Dr Djiddi Ali Sougoudi a ensuite indiqué que le Ministre et la secrétaire d’Etat sont deux personnalités, capables de relever les défis dont fait face le système de santé.

La nouvelle secrétaire d’Etat à la santé publique et à la solidarité nationale a adressé toutes ses reconnaissances aux plus hautes autorités du pays pour la confiance placée en sa modeste personne en lui confiant cette responsabilité qui dit-elle l’implique encore davantage dans la gestion du ministère.

Tchad : limogé du poste de Secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi réagit

Dr Mbaidedji Dekandji Francine a rassuré également de son engagement sans faille à accomplir avec dévouement ses nouvelles fonctions conformément aux principes de la loyauté et de la franche collaboration.

Tchad : le personnel du ministère de l’environnement outillé sur les dangers des changements climatiques

Le ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, organise du 5 au 6 avril 2022 à la maison de la Femme, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de lutte contre les changements climatiques, sur la collecte et la gestion des données.

L’objectif fixé en organisant cet atelier est de renforcer les capacités des acteurs de la lutte contre les changements climatiques sur la collecte de données et la gestion de base des données, mais aussi de présenter aux acteurs les fiches de collecte de données et la base des données ; d’informer et sensibiliser les participants sur l’importance de la base des données ; de présenter aux acteurs le dispositif de Suivi/Evaluation de l’adaptation ; de présenter la charte pour gestion de la base de données et enfin de rédiger un rapport de l’atelier.

Pour les organisateurs de cet atelier, la mise en place de la Base de données (BDD) sur l’adaptation au changement climatique vise à favoriser la mobilisation et la mutualisation des données des différents acteurs de façon à les rendre facilement accessibles et de permettre une veille nationale sur l’adaptation au changement climatique.

Il vise aussi la valorisation de l’information et le développement des synergies entre acteurs ainsi que la mutualisation des outils permettant la lisibilité, la transparence et la traçabilité des données sur l’adaptation au changement climatique au Tchad.

C’est pour cette raison que le Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable à travers la Direction de Lutte contre les Changements Climatiques, dans le cadre d’un protocole d’accord signé avec le projet de Renforcement de la Productivité des Exploitations agropastorales familiales et Résilience (RePER) à organiser cet atelier de renforcement de capacités des cadres de son département.

Tchad : le maire de N’Djamena lève la mesure portant fermeture des marchés à 17h 30

La décision portant fermeture des marchés à 17h 30, prise pour prévenir les incendies enregistrés ce dernier temps dans la capitale, est levée ce 5 avril 2022.

L’annonce a été faite par le maire de la ville Ali Haroun, au cours d’une réunion qu’il a tenu avec les délégués des commerçants et commerçantes de différents marchés, en présence de ses Adjoints, du Secrétaire Général, des Maires des Communes, du Directeur de la Sécurité Publique et du représentant de la chambre de commerce.

C’est suite à une correspondance adressée au Maire de la ville par les délégués des commerçants, lui demandant d’alléger cette décision pour leur permettre d’exercer normalement en cette période de ramadan que cette décision a été levée.

Toutefois, au cours de cette réunion, Ali Haroun a attiré l’attention des commerçants sur la vigilance car des personnes mal intentionnées pourraient s’infiltrer, surtout la nuit, pour agir contre leurs intérêts. Il les a également rappelé la nécessité de voir chaque boutiquier se doter d’un extincteur pour faire face aux éventuels cas d’incendie.

Pour la sécurité des biens et des personnes, des instructions fermes ont été données par le Maire aux techniciens de rallumer les lampadaires installés dans les marchés. Aussi, à la demande du Maire Ali Haroun, les différentes forces de l’ordre viendront en appui aux policiers municipaux pour renforcer la sécurité autour des marchés.

Tchad : un étudiant grièvement blessé par un conducteur de bus

Dans la matinée du lundi 04 avril 2022, un étudiant a été blessé par couteau à l’université de N’Djamena par un conducteur de bus. La victime a été conduite dans un centre hospitalier.

Un autre incident qui a défrayé la chronique à l’université d’Ardep Djoumal. Cette fois, il ne s’agit pas de grève d’étudiants, moins encore d’une confrontation entre apprenants et enseignants. Mais de chauffeur à étudiant. D’après ce qui est parvenu à la rédaction de Journal du Tchad, les étudiants ont décidé d’empêcher les bus de circuler en guise de protestation. Car un seul bus, fait le tronçon N’Djari-Farcha. Laquelle situation fait les étudiants arrivés aux cours en retard.

C’est alors que le chauffeur de l’un des bus encerclés a essayé de foncer droit sur les étudiants. Bloqué, il a sorti le couteau et a grièvement blessé un étudiant au front. La victime a été admise aux urgences.

Un des pensionnaires de l’université a déploré l’acte du conducteur. «Aujourd’hui, on a barricadé tous les bus et on a demandé aux chauffeurs de descendre. Certains ont accepté. Un seul a fait la tête dur et a failli écraser des étudiants », a déclaré l’étudiant. Le chauffeur a été arrêté avant d’être relaxé le même jour.

Tchad : trois coupeurs de route dont un gendarme tuent un père et son fils

Les faits se sont déroulés sur l’axe Ableley-Goz Beîda, dans la province du Sila. Un chef de sa famille et son fils ont été attaqués et tués par trois coupeurs de route à bord de deux motos.

En possession de deux armes à feu, les coupeurs de route qui ont tué un père et son fils dans la province du Sila ont été arrêtés par les éléments de force de sécurité. L’un des coupeurs de route, un gendarme, a succombé aux blessures infligées par les deux victimes. Il serait, d’après certaines sources, chef de poste de Dogdoré.

Les éléments de force et de sécurité ont pu capturer  les deux autres coupeurs de route, grâce aux traces de sang laissées par leur complice décédé. Car le coupeur de route n’a pas succombé au même lieu que le père et son fils.

Il nous revient que les deux autres ont été contraints de sortir de la grotte dans laquelle ils étaient cachés. Leurs motos et les armes qu’ils détenaient ont été saisies. Ils sont en garde à vue à Goz Beîda.

Tchad : limogé du poste de Secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi réagit

Au terme d’un décret du président du Conseil militaire de transition, Dr Ali Sougoudji a été muté de ses fonctions de, secrétaire d’Etat à la Santé. Il est remplacé par Dr Baidedji Kandji Francine.

Le président du Conseil militaire de transition Mahamat Idriss Deby a démis le Dr Djiddi Ali Sougoudi de ses fonctions de secrétaire d’Etat à la Santé. Cette mesure fait suite à ses prises de position sur les réseaux sociaux. Le premier ministre avait d’ores et déjà mis les membres de son gouvernement en garde contre des prises de positions sur la toile.

Quelques heures après son remplacement, Dr Sougoudi a de nouveau réagit sur la toile. «Je quitte le gouvernement en gardant mon honnêteté, ma franchise et surtout ma conviction inébranlable pour l’équité et la transparence dans les ressources publiques dédiées à la santé. Servir, c’est aussi partir sans casseroles! », Peut-on lire sur sa page Facebook.

Il est donc clair que c’est la liberté de parole de Djiddi Ali Sougoudi, ses prises de position et sa dénonciation des personnes corrompus qui lui ont valu le limogeage.

Son ancien patron et actuel ministre de la Santé apporte son soutien au désormais ex, secrétaire d’Etat à la Santé. L’ancien ministre de la Santé, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul écrit : « Bien sûr, on n’était pas d’accord sur tout, car chacun avait sa manière d’apprécier, de juger et de s’exprimer sur le cours des choses. Tu as irrité beaucoup de nos compatriotes par ta franchise mais tu en a séduit beaucoup d’autres par ta liberté de penser.

Je peux humblement témoigner de ton professionnalisme qui frise l’idéalisme, de ta passion exigeante pour la Santé et de ta rectitude morale. Tu es une chance incomprise. Heureusement que tu n’es pas perdu pour nos structures sanitaires.».

Tchad : Laoukein Médard prêt à se remettre au service de la ville qui l’a vu naitre

L’ancien maire de la ville de Moundou, Laoukein Médard a laissé entendre qu’il est prêt à se remettre au service de la commune. Pour lui la capitale économique doit être redressée.

Depuis plus de cinq ans, la mairie de Moundou, dans le chef-lieu de la province du Logone occidental est à l’origine de plusieurs polémiques. Laquelle situation ne favorise pas l’épanouissement sur le plan sociétal, économique et culturel. Interpellé sur la question, l’ancien maire, par ailleurs président du parti Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement, se dit prêt à reprendre la tête de la municipalité. Lui dont la gestion a été apprécié entre 2016-2017.

«Aujourd’hui, si on met dit va à la mairie redresse ta ville, je vais y aller. Je vais y aller mais pour combien de temps ? Car quand je vais serrer les boulons, ils seront peut-être avec un marteau derrière pour me taper encore sur la tête. Mais si aujourd’hui on me demande, je vais y aller. C’est ma ville natale, je ne peux pas l’abandonner », a déclaré Laoukein Médard.

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, lance qu’il n’est ni influençable, ni manipulable. «Je suis né dans cette ville, je ne peux pas accepter de voir cette ville sombrer. La mairie de Moundou est devenue une vache à lait pour certaines autorités de N’Djamena. Pour tirer profit de cette commune, ils choisissent des gens qu’ils peuvent maitriser. C’est pour cette raison que j’ai fait 4 mois et 16 jours gratuitement à la maison d’arrêt », déclare l’homme politique et ancien maire de Moundou.

Tchad : l’ex capitaine des Saos Mahamat Labbo annonce la fin de sa carrière

Mahamat Labbo dit Zagal, n’apparaitra plus de manière officielle sous les couleurs des Saos. L’ancien capitaine de l’équipe nationale de football a officiellement annoncé la fin de sa carrière.

Après avoir défendu les couleurs du pays pendant 16 ans, Mahamat Labbo entend céder la place aux plus jeunes. Le footballeur de 32 ans a annoncé la fin de sa carrière le 03 avril 2022. Toutefois, il promet se mettre au travail pour l’épanouissement du football au Tchad.

« Pour ma part l’aventure s’arrête là, je laisse la place aux jeunes. J’ai porté pendant 16 ans les maillots de l’équipe nationale avec fierté, amour et détermination. Mais je resterai Sao », a déclaré l’ancien capitaine.

« Je tiens à remercier tous les supporters des Sao. J’aurais aimé terminé mon aventure avec l’équipe nationale par une qualification, mais hélas le destin du football en a décidé autrement. » a-t-il poursuivi.

Le vainqueur de la Coupe CEMAC 2014, entend poursuivre son combat hors du rectangle vert. « Pour ma part l’aventure s’arrête là, je laisse la place aux jeunes. J’ai porté pendant 16 ans les maillots de l’équipe nationale avec fierté, amour et détermination. Mais je resterai Sao. »

Pré-dialogue tchadien : le gouvernement regrette le départ du CCMSR

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR) a suspendu sa participation aux discussions préparatoires du dialogue national devant débuter en mai dans la capitale tchadienne.« Nous regrettons la décision du CCMSR de suspendre sa participation au pré-dialogue », a écrit sur Twitter le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, ajoutant qu’« il est tôt de tirer des conclusions du processus avant même d’avoir une synthèse du médiateur ».

Ce désistement à moins d’un mois du début du dialogue national n’impactera pas le calendrier déjà établi. « Le pré-dialogue va suivre son cours (au Qatar) et les portes restent ouvertes à tous et à tout moment », a assuré M. Zene.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le CCMSR accuse la junte au pouvoir d’entreprendre « des actions qui laissent présager d’un agenda caché, animé de mauvaises intentions ». Le mouvement rebelle en veut pour preuve l’invitation à Doha (Qatar) « de faux opposants qui sont en réalité des éléments du régime, afin de noyer la voix des vrais groupes militaires et d’imposer un accord à leur avantage ».

Le groupe armée impute également au pouvoir la violation de la trêve sur le terrain et lui reproche sa position floue sur la non-participation des membres du gouvernement de transition aux prochaines élections.

Pour le CCMSR, cela traduit « la fourberie » des hommes forts de N’djaména qui chercheraient « à les piéger ». Il exige désormais des éclaircissements et des garanties pour retourner à la table des négociations.

Le Conseil du Commandement Militaire pour le Salut de la République est la deuxième rébellion à se retirer des pourparlers de Doha après le départ, au tout début des négociations, du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Tchad : le débat sur la forme de l’Etat abordé par les mouvements armés à Doha

D’après le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) , les travaux de restitution des cinq rapports des différents groupes thématiques ont pris fin.

Commencés le mardi 29 mars 2022, les différents groupes thématiques se sont succédé pour la présentation de leurs rapports aux membres du CODNI. Après la restitution des quatre premiers rapports, le premier et deuxième jour, la journée du 31 mars était consacrée à l’analyse du rapport du groupe thématique N° 2. Ce groupe a travaillé sur le thème « Refonder l’Etat, restaurer et renforcer la Démocratie ». Ainsi ils ont passé en revue la forme de l’Etat, la Constitution, la Reforme institutionnelles et le processus électoral.

Lire : Tchad : pré-dialogue de Doha, les exigences des politico-militaires sont connus

Au cours des deux premières plénières, les membres du CODNI ont eu droit à la présentation du sous-comité thématique n°1 qui a travaillé sur le thème « Quel dialogue pour le Tchad ?» avec en ligne de mire la question relative à la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

Ensuite, le sous-comité thématique n°4 a présenté son rapport final portant sur « les sous-thèmes des politiques publiques sectorielles. » Le rapport du groupe thématique n° 5 qui porte sur les questions liées à l’éthique, aux comportements et aux valeurs a été également analysé et discuté lors des deux premières journées.

Il est précisé que, l’analyse de ces différents rapport ont a été fait sous la président du Comité d’organisation du dialogue national inclusif Acheikh Ibn Oumar.*

Lire aussi : Tchad : les rebelles du CCMSR se retirent du pré-dialogue de Doha

Tchad : les rebelles du CCMSR se retirent du pré-dialogue de Doha

Le Conseil du commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), annonce son retrait des pourparlers en cours entre politico-militaires et gouvernement à Doha.

Le communiqué publié le 31 mars 2022, fait suite à une concertation des membres du groupe rebelle. « Après concertation avec tous les membres des organes du haut commandement du mouvement, cette lourde décision a été prise afin d’éviter de donner le sceau d’approbation au dialogue national avec une junte militaire au pouvoir qui parallèlement entreprend des actions qui laissent présager un agenda caché animé des mauvaises intentions », peut-on lire dans la note.

Les raisons évoquées par ce mouvement armé sont entre autres :

  1. La junte militaire au pouvoir a invité un grand nombre de groupes de faux-opposants fictifs qui sont en réalité des éléments de l’actuel régime au Tchad et dont on n’a appris l’existence qu’à l’inauguration du sommet de Doha. Le but de cette manœuvre étant de noyer la voix des vrais groupes politico-militaires libérateurs du Tchad avec une présence armée réelle sur le terrain afin que la junte au pouvoir puisse imposer un accord à leur avantage.
  2. L’absence d’agenda pour le dialogue préliminaire constitue une défaillance organisationnelle grave. En effet, l’absence de calendrier défini ou de programme clair établi pourra faire perdurer indéfiniment le pré-dialogue sans atteindre l’objectif escompté.
  3. Le refus de la junte militaire au pouvoir de revoir les dispositions de la charte de transition qui accorde trop de pouvoir au chef de ladite junte militaire.
  4. La violation de la trêve durant la période de pourparlers de paix. Nous avons constaté des mouvements suspects près des emplacements de nos troupes dans les zones de Kouribougri et de Tanoua et le déploiement des forces supplémentaires dans des zones stratégiques le long de la frontière.
  5. Le refus de la junte militaire de clarifier sa position en esquivant la question essentielle sur la non-participation de certaines personnes aux premières élections après la transition. En effet, la non-participation aux membres des institutions affiliées à l’autorité de transition (le CMT ou le gouvernement de transition) aux élections après la transition est la condition sine qua non pour assurer une élection libre, transparente et crédible. Or la procrastination de ce point fondamental par la junte témoigne leur mauvaise foi dans la résolution des conflits au Tchad.

Tchad : une figure du Fact se rallie à Mahamat Idriss Deby

C’est un ralliement peu ordinaire qui fait grand bruit à N’Djamena. Le chef d’état-major adjoint des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) Nigue Kross (59 ans) a rallié le Conseil militaire de transition (CMT) dirigé par Mahamat Idriss Deby.

Cette figure marquante de la rébellion tchadienne depuis plusieurs décennies, rejoint le nouvel homme fort de N’Djamena, Mahamat Idriss Deby. Selon des sources militaires, Nigue Kross avait mené l’offensive du Fact le 11 avril 2021 depuis la Libye, qui avait débouché dix jours plus tard, à la mort de l’ancien président tchadien Idriss Deby Itno, le 21 avril 2021.

Ce vieux routier de la rébellion a livré plusieurs batailles contre le pouvoir tchadien. Et l’un de ses faits d’armes a été son intervention décisive qui avait sauvé la vie  à Mahamat Mahdi Ali, le chef du Fact, d’une capture de l’armée tchadienne lors des violents combats d’avril 2021.

Par la suite, Nigue Kross va prendre du galon au sein du mouvement politico-militaire du Fact, où il passe de chef d’état-major adjoint à chef d’état-major par intérim après la mort au front de son supérieur immédiat, Mahamat Oumar Choukou.

Passé par l’armée tchadienne, il a intégré tour à tour plusieurs groupes rebelles comme le Frolinat en 1979 avant d’atterrir à l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) de Mahamat Nouri, ancien ministre de la Défense d’Idriss Deby. Mais le mouvement va se fissurer donnant naissance au Fact de Mahamat Mahdi Ali en avril 2016.

Très vite des dissensions entraînent son départ au sein du groupe rebelle composé des officiers dissidents et des combattants de l’ethnie gorane, à laquelle appartient l’ancien président tchadien Hissène Habré décédé en exil à Dakar le 24 août 2021.

Après l’offensive ratée des Fact aux portes du Kanem en mai dernier, Nigue Kross décide de prendre ses distances avec Mahamat Mahdi Ali, avec qui, les relations se seraient fortement dégradées. Il justifie son choix de rejoindre le Conseil militaire de transition par « l’appel au dialogue de la junte tchadienne ». Avant lui, une vingtaine d’ex-rebelles de l’Union des forces et de la résistance (UFR) s’étaient ralliés en septembre dernier au régime de la transition.

Tchad : la gendarmerie nationale a capturé une cinquantaine de présumés malfrats

Dans le cadre de ses opérations, la gendarmerie nationale a mis en déroute une cinquantaine de personnes. Des armes et pièces à conviction divers ont également été saisies.

Le porte-parole de la Gendarmerie Nationale, le colonel Abakar Abderrahmane Haggar a présenté ce 31 mars 2022, des présumés trafiquants. Parmi lesquels, des démarcheurs, des et des trafiquants de drogue et leurs complices, des consommateurs de drogues, et voleurs de planches

Plusieurs armes et des produits frelatés ont également été récupérés.  Entre autres, 32 têtes de moutons, des bœufs, 51 motos de différentes marques, 14 armes à feu de divers calibres, 109 plaquettes de tramadole, une boîte de 500 Exol, 8 sacs de boissons frelatés, et 7 armes de fabrication locale ont été saisis.

Ce résultat est également l’œuvre d’une nouvelle unité spéciale formée par l’Union Européenne. Cette unité a été formé dans l’objectif de renforcer les équipes existantes, informe, le porte-parole de la gendarmerie nationale. En seulement 15 jours, l’unité spéciale a récupéré 2 véhicules et plusieurs délinquants. Particulièrement les clans impliqués dans les enlèvements contre rançons.

Le porte-parole de la gendarmerie, a regretté que la cinquantaine de jeunes appréhendés soit âgé d’environ trente ans.

Tchad : les lauréats professionnels de l’Education s’opposent à l’intégration à la fonction publique par concours

Ils l’ont fait savoir à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Education national. Pour ces diplômés en attente d’intégration, les concours qui ont donné accès à  l’école professionnelle sont suffisants.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, M. Mog-nan Djimounta, a rencontré, ce mercredi 30 mars 2022, les responsables du Collectif des lauréats professionnels de l’Education en instance d’intégration à la Fonction Publique. Ces derniers ont expliqué leur situation au ministre et lui ont demandé de s’investir pour qu’ils soient satisfaits dans un meilleur délai. Ils ont signifié qu’ils sont contre la décision de recrutement par la voie de concours et demandent tout simplement son annulation.

 Le coordonnateur du Collectif, M. Nanga Thierry, affirme que les professionnels de l’éducation ne passeront un autre concours pour être intégrés à la Fonction Publique. Car, les concours qu’ils ont passés pour être admis et formés à l’école professionnelle, sont suffisants pour leur intégration à la Fonction Publique, justifie-t-il. Pour lui, le concours dont on parle ne pourrait concerner que les généralistes et non ceux formés dans des écoles professionnelles.

Répondant à leurs préoccupations, le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, leur demande, de se calmer. Car, explique le ministre, pour l’instant, il n’est mentionné nulle part que les professionnels de l’éducation doivent passer le concours pour être recrutés. Pour le ministre, ils doivent attendre la mise en place de la commission technique chargée d’organiser ce concours, avant de réagir. C’est la commission technique qui va définir la faisabilité de ce concours, conclut le chef de département de l’Education et de la Promotion Civique.

Pour rappel, le 28 mars dernier, le président du Conseil militaire de transition a demandé de recruter 5000 diplômes à la Fonction publique. La consigne est que l’intégration se fasse spécifiquement par voie de concours.

Tchad : la France octroie une subvention de 44 millions de Fcfa aux architectes

L’ambassade de France au Tchad décide d’accompagner l’Ordre national des architectes du Tchad (ONAT). C’est dans ce cadre qu’un site et une subvention directe de 44 millions de Fcfa a été accordée aux architectes.

Le 30 mars 2022, l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et la présidente de l’Ordre national du Tchad ont procédé à une signature de partenariat en faveur de l’habitat durable au Tchad. Un fonds de 44 millions de Francs CFA a directement été mis à disposition de l’ONAT. Le partenaire français entend fait venir des experts des autres pays de l’Afrique centrale et de l’ouest pour confronter les expériences.

La présidente de l’ONAT, Hayatte Abderahim Ndiaye a laissé entendre que, quelques tentatives d’habitat planifié ont été initiées par le passé, mais aucune n’était destinée aux populations défavorisées, pourtant la plus importante. Elle évoque entre autre autres, la question du changement climatique, à l’origine des inondations en milieu urbain, la forte chaleur, feu de forêt et la tempête de sable.

la France octroie une subvention de 44 millions de Fcfa aux architectes

En plus de la subvention de 44 millions de FCFA et le financement de la venue des experts d’ailleurs, l’ambassadeur de France attribue un site à l’ordre. Ce cadre permettra aux de confronter leurs idées, expérimenter des solutions et exprimer leur savoir-faire à la mesure des défis des villes tchadiennes et des attentes de leurs populations.

Ainsi, l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, indique que, l’étude sur le financement de l’habitat de 2005, 95% des logements de l’habitat, sont construits en briques en terre crue ou en briques cuites produites essentiellement avec du bois comme combustible. « C’est pourquoi le lancement d’un partenariat innovant qui consiste, à partir d’une intervention sur le bâtiment de la cité du Lac, propriété de la France, à replacer le métier d’architecte, dans une approche expérimentale parait important. »

 

Le Tchad et le FMI évaluent la première revue du programme appuyé par l’accord FEC

Le chef de mission du Fonds monétaire international, Édouard Martin et le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin ont conjointement animé une conférence de presse, relative à la première revue du programme appuyé par l’accord FEC 2021-2024, approuvé le 10 décembre.

Il en ressort des discussions que, la situation économique et financière du Tchad a été plus faible que prévu en 2021. La production pétrolière a été nettement inférieure aux prévisions, tandis que l’insuffisance des précipitations a entraîné une mauvaise production agricole et des pressions sur les prix des céréales. Ces pressions devraient être amplifiées par la guerre en Ukraine et accroître sensiblement l’insécurité alimentaire.

Les perspectives pour 2022 restent globalement favorables, avec un taux de croissance prévue de 2.3 %, mais sujettes à une forte incertitude. La hausse des prix du pétrole, si elle se maintenait, créerait des opportunités pour reconstituer des réserves et améliorer la composition du financement du déficit non pétrolier, tandis que la montée de l’insécurité alimentaire nécessite une coordination renforcée avec la communauté des donateurs sur des programmes de soutien.

« Les perspectives pour 2022 restent globalement favorables mais soumises à des risques importants. Après s’être contractée au cours des deux dernières années, l’activité économique devrait croître de 2,3 % en 2022, tirée par une reprise des productions pétrolière et non pétrolière. Poussée par les prix alimentaires, l’inflation devrait atteindre environ 4 % en moyenne. Les risques pesant sur les perspectives comprennent : une éventuelle résurgence de la pandémie et de nouveaux retards dans la vaccination ; les problèmes de sécurité; les risques de refinancement de la dette intérieure ; et les retards éventuels dans la mise en œuvre des réformes.»

Pour le ministre des Finances : « l’État tchadien s’est débrouillé lui-même et a emprunté sur les marchés locaux, sans aucun financement extérieur. En 2019, il a remboursé les banques locales à la valeur de 60 milliards Fcfa. Et en 2021, le gouvernement a fait des dépenses supplémentaires dans la masse salariale et dans le cadre militaire ». Tahir Hamid Nguilin ajoute qu’il n y a pas à trop s’inquiéter car l’année dernière, le déficit était de 70.000 tonnes réservées à l’ONASA.

Tchad : le PSF pense que les violences sur magistrats sont orchestrées par le pouvoir en place

Dans un communiqué de presse du 29 mars, le Parti socialiste sans frontières (PSF), s’indigne contre les agressions sur magistrats. Pour le parti politique de Yaya Dillo c’est une stratégie des pouvoirs en place pour museler les garants de la justice.

Des violences sur le les acteurs de justice sont récurrents sur l’ensemble du territoire depuis quelques mois. Les magistrats sont la cible de menaces, violences physiques et psychologique. Malgré les multiples plaintes, la situation va de mal en pis. En guise de compassion suite à la vague d’agressions qui déferle sur les magistrats, le PSF monte au créneau.

Cette formation politique pense que c’est une : « stratégie savamment orchestrée au plus haut niveau pour intimider le corps judiciaire et le mettre aux ordres afin de prouver que la force militaire est l’unique pouvoir dans la République ». Cet acharnement a commencé par la déclaration outrancière du PCMT à Sarh à l’égard des magistrats. Ensuite, ses bras armés ont pris le relais en molestant les magistrats à N’Djaména, Mao et Kelo, rappelle le communiqué.

Le Parti Socialiste sans Frontières dit condamner cette machination violente à l’égard des magistrats et réaffirme sa solidarité de leur lutte pour la préservation de leur intégrité physique. Le parti invite également, le peuple tchadien à soutenir les magistrats, car ce qui se passe actuellement risque de mettre à mal : « le principe de séparation entre les pouvoirs d’État qui est le gage de la stabilité des institutions et de la paix sociale. »

Enfin, le PSF appelle les partenaires du Tchad qui soutiennent la transition actuelle d’exiger le respect du magistrat et de la séparation claire et nette entre les pouvoirs d’État.

Tchad : Mahamat Idriss Deby concerte les chefs traditionnelles à Moundou

Au cours de son séjour à Moundou, le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby, a eu une réunion de travail avec les chefs traditionnels, le 29 mars 2022.

Arrivé à Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental, le chef de la junte a eu une réunion de travail avec les autorités traditionnelles. Une cinquantaine de chefs de terre du Logone occidental ont pris part à la rencontre d’échange qui a permis d’aborder diverses thématiques.

« J’ai reçu en fin de soirée à Moundou une cinquantaine des chefs traditionnels du Logone Occidental. La rencontre nous a permis d’échanger sur un large éventail des questions relatives à la cohabitation pacifique, au développement et à l’amélioration des conditions de vie de la population de la Province. » Ce message a été posté sur les différentes plateformes du PCMT, en marge des concertations.

Les concertations se poursuivent avec d’autres leaders dans la capitale économique du pays.

Tchad : le président du Conseil militaire de transition est à Moundou

Tchad : Makaïla N’guebla, un destin avec les Déby

Mahamat Idriss Deby Itno, président du Conseil Militaire de la Transition (CMT), a nommé l’activiste et farouche opposant de son défunt père au poste de Conseiller aux Droits humains.Après des années d’exil, Makaïla N’guebla nourrissait le rêve de revenir un jour dans son Tchad natal. Il y a juste quatre mois, le célèbre journaliste et blogueur voyait ce souhait être exaucé.

Ce retour découle de la politique de la main tendue de l’actuel homme fort de N’djamena, Mahamat Idriss Deby Itno, intronisé à la tête du pays suite à la mort au front de son père.

Malgré l’opposition radicale, le président tchadien de la transition n’a pas hésité à lui confier des postes de responsabilité. Auparavant Conseiller Chargé de mission, Makaïla N’guebla occupe maintenant une fonction qui colle mieux à son expertise. Il a consacré presque toute sa vie à la défense des droits de l’Homme.

Durant son exil, M. N’guebla n’a en effet jamais manqué de dénoncer les violations des droits humains perpétrées au Tchad. C’est d’ailleurs ses tribunes au vitriol contre le régime de Déby père qui lui ont valu ses expulsions de la Tunisie en 2005 et du Sénégal en 2013. Après un bref séjour en Guinée, il rejoint la France pour y résider jusqu’à sa nomination.

Makaïla N’guebla n’a pas caché sa fierté en apprenant la mesure prise par le président de la transition qu’il qualifie de « ferme volonté de rupture ». Ainsi, « nous lui exprimons ici nos sincères remerciements ainsi qu’à tous les collaborateurs qui œuvrent à ses côtés. Nous devons cette confiance aussi à nos partenaires locaux et internationaux avec lesquels, nous avons collaboré depuis plus d’une décennie sur la thématique des droits humains et des libertés », a-t-il déclaré dans un communiqué reçu mardi à APA.

En outre, le désormais Conseiller aux Droits humains espère avoir les coudées franches pour mener à bien sa nouvelle mission : « Que les autorités (mettent) à notre disposition les moyens nécessaires pour améliorer cette situation préoccupante qui n’est pas insurmontable ».

Tchad : le président du Conseil militaire de transition est à Moundou

 

Le président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno est arrivé à Moundou, dans la province du Logone occidental, ce mardi 29 mars 2022.

L’avion qui avait à bord le chef de la junte a foulé le tarmac de l’aéroport international de Moundou cet après-midi. Il a été accueilli à la descente de l’appareil, par le gouverneur de la province du Logone occidental, Bachar Ali Souleymane. Des autorités administratives, militaires et traditionnelles ont également effectué le déplacement.

Le cortège de Mahamat Idriss Deby Itno s’est ensuite dirigé vers la villa des hôtes.
« Mon séjour éclair dans la cosmopolite et capitale économique de notre cher et beau pays, sera marqué par des rencontres avec les autorités, leaders, notables et couches représentatives de la population de la Province », a laissé entendre le PCMT.

Précisons que certains habitants de la capitale économique se sont opposés à l’exposition des effigies du PCMT dans les rues de la ville. Ainsi que les drapeaux et gadgets du MPS, l’ancien parti au pouvoir.  Pour ces derniers, seuls les couleurs du pays doivent être visibles.

Tchad : des conseillers techniques et des secrétaires nommés à la présidence de la république

Deux décrets signés ce lundi 28 mars 2022, nomment des conseillers techniques à la présidence de la république et également au secrétariat général.

Par Décret N°0782/PR/2022 du 28 mars 2022, les personnalités dont les noms suivent sont nommées Conseillers Techniques à la Présidence:

  • Conseiller aux Affaires Juridiques et à l’Éthique: Monsieur MAHAMAT EL-HADJ ABBA NANA
  • Conseiller à l’Administration du Territoire et à la Gouvernance Locale: Monsieur TAHIR OLOY HASSAN
  • Conseiller à l’Économie, aux Finances et au Commerce: Monsieur MOUTEDE DJIM-HYNGAR
  • Conseiller aux Infrastructures et aux Transports: Monsieur YOUSSOUF DJOUMA ISSA
  • Conseiller Chargé de Suivi des Projets et Programmes de Développement: Dr ISSA DOUBRAGNE
  • Conseiller aux Droits Humains: Monsieur MAKAILA NGUEBLA
  • Conseiller au Pétrole: Monsieur HOUNO SOUGAR KOUA
  • Conseiller à l’Énergie: Dr ALI ROZI SOUGUI
  • Conseillère aux Affaires Foncières et à l’Aménagement du Territoire: Madame DANIBE ALINE

Conseillère à la Culture, au Tourisme et à l’Artisanat: Madame GOIDJE BERAMBAYE

  • Conseillère à la Jeunesse, aux Sports et à l’Entrepreneuriat: Madame FATIMÉ BOUKAR KOSSEI

Conseillère à la Promotion du Genre, à la Protection de la Famille et de l’Enfance: Madame FATIMÉ SOUCKAR DJIBRINE TERAB.

Et le décret N°0781/PR/2022, nomme aux postes de responsabilité ci-après au Secrétariat Général de la Présidence de la République.

  • Chef de Bureau: Monsieur NADJIOUNOUM THIERRY en remplacement de ADOUM DJAFI.
  • Chargé des Relations Publiques: Monsieur ABDOULAYE KASSOUM en remplacement de IDRISS FADOUL ATILOGO.
  • Assistants auprès du Secrétaire Général:

-Madame NOUDJINGAR BRIGITTE en remplacement de KHIDIR MAHAMAT IDJEMI

-MADAME ACHTA AMIRA HASSABALLAH en remplacement de AICHA RADIÉ CHOUEB

-Monsieur MAHAMAT OUME ARIM en remplacement de MAHAMAT ABOUBAKR HISSEIN

  • Secrétaires Assistants au Secrétariat Général:

-Madame SARINGARTI née TIKAM SOUDO HENRIETTE, (maintenue)

-Madame ZOUIRA ZARA MAHAMAT (maintenue)

-Monsieur KHALID ADAM AHMAT en remplacement de IMRANE MAHAMAT MOUSSA MOUHARIP

  • Secrétaires de Direction au Secrétariat Général:

-Madame SOLKAM NDOLYAM (maintenue)

-Madame MBAITIDJIM ODILE(maintenue)

Tchad : les violences sur magistrats scandalisent la CTDDH

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), se dit scandalisée par la recrudescence des violences exercées sur des magistrats par des militaires proches du Conseil Militaire de Transition.

D’après la CTDDH, le dimanche 27 mars 2022, des militaires proches du pouvoir ont violemment torturé le Procureur de la République, Hissein Saleh Arabi et le juge d’instruction, Galia Dogo Hassaballah, tous deux près le Tribunal de Grandes Instances de Kelo, ainsi que l’épouse dudit Procureur enceinte de 7 mois. Les agresseurs ont débarqué de façon impromptue, et se sont mis à perquisitionner le domicile du Procureur de fond en comble prétextant une opération de désarmement.

Malgré que celui-ci leur ait préalablement déclaré qu’il est magistrat et possède une arme de pointe, ces militaires n’ont pas hésité une seconde à le passer à tabac devant les membres de sa famille. Le juge d’instruction qui s’était présenté à son secours avait subi sans ménagement le même sort. En dépit de leurs permis de port d’arme de pointe, les magistrats sont sévèrement soumis à des tortures et humiliations insupportables de la part des militaires en mission de désarmement.

La CTDDH rappelle qu’un magistrat jouit d’un statut qui lui confère le droit au respect et l’inviolabilité de sa personne et de son domicile .Cette agression barbare est d’autant plus grave que ce phénomène est devenu récurent dans notre pays.

Cependant, en début de semaine, plusieurs cas d’agression physique sur des magistrats avaient été enregistrés notamment le juge Abakar Ibrahim Djay qui avait été torturé par des militaires à l’entrée de la ville de N’Djamena ainsi qu’un autre magistrat en exercice à Mao a été longuement brutalisé.

Cette énième agression intervient après la grève sèche des magistrats déclenchée le 21 dernier en protestation contre les violences faites à leur égard.

La Convention Tchadienne de Défense de Droits de l’Homme (CTDDH), s’indigne contre cette atteinte physique et corporelle des magistrats exposés à une insécurité grandissante dans l’exercice de leurs fonctions.

La CTDDH, déclare que cette violence faite aux acteurs judiciaires viole les dispositions de textes tant nationaux qu’internationaux protégeant l’inviolabilité de domiciles privés et la sacralité de la personne humaine.

La CTDDH, estime que la recrudescence de ces agressions physiques sur des magistrats est le résultat de l’impunité dont jouissent certains officiers du Conseil Militaire de Transition qui se considèrent supérieurs aux lois de la République.

Cette insécurité juridique prouve à suffisance que l’Etat de droit est en vacances prolongé au Tchad.

La CTDDH, interpelle le président du Conseil Militaire de Transition en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature de prendre ses responsabilités avant que cette situation ne devienne incontrôlable.

La CTDDH, exige l’arrestation et la traduction des auteurs d’agressions devant les Tribunaux compétents.

Tchad : la présidence ordonne le recrutement de 5000 jeunes à la fonction publique

Le président du Conseil militaire de transition, demande au premier ministre d’initier un concours d’intégration de 5000 diplômés à la fonction publique.

Dans une correspondance du 28 mars 2022, le directeur du cabinet civil de la présidence, au nom du PCMT demande, d’accélérer le processus de recrutement de 5000 jeunes à la fonction publique. L’opération doit tenir compte des : « besoins réels des différents départements ministériels. »

La correspondance précise que, l’intégration doit se faire obligatoirement par voie de concours. Sans outrepasser les conditions irréprochables de transparence et de justice. « Il est temps que s’applique l’égalité des chances en matière d’accès à l’emploi public. Que les meilleurs gagnent pour une administration plus performante et un sentiment de justice largement partagé », indique Abdoulaye Sabre Fadoul.

Il est également demandé de mettre en place une commission spéciale incluant deux représentants des organisations syndicales et deux représentants de la plate-forme des diplômés en instance d’intégration.

Le directeur du cabinet civil fait savoir que, les modalités du concours seront précisées à travers un comité qui sera mis en place.

Tchad : lancement de la campagne de vaccination de masse contre la covid-19

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a lancé le jeudi 24 mars 2022, dans la sous-préfecture de Koundoul 3, la campagne de vaccination de masse contre la covid-19.

Cette opération dont le coup d’envoi a été donné couvre 73 districts sanitaires répartis dans 10 provinces qui composent le bloc 1.

Occasion pour le Gouverneur du Chari Baguirmi Ahmat Abdallah Fadoul de se réjouir du choix porté sur son entité administrative qui a notifié 67 cas de covid-19 depuis le début de la pandémie d’accueillir le lancement de la campagne. Il a souhaité que la stratégie puisse être renforcée pour vacciner massivement les populations nomades et réfugiées qui échappent souvent au dispositif de couverture vaccinale. Il a aussi invité toute la population et les leaders d’opinion d’adhérer à la vaccination pour contribuer à limiter la propagation du virus.

Le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé Dr Diallo Amadou Mouctar s’est appesanti sur les avantages de la vaccination et l’engagement des partenaires à soutenir le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale à mener à bien les campagnes de vaccination de masse pour toucher toute la population cible.

Seule la vaccination peut circonscrire la circulation du virus et permettre au Tchad de lutter efficacement contre la pandémie a renchéri Dr Dillo Amadou Mouctar.

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale a dans son allocution de lancement expliqué que l’objectif visé par cette campagne est de vacciner d’ici fin 2022 au moins 48% de la population cible âgée de 18 ans et plus, estimée à plus de 8 millions des personnes. De manière spécifique a dit Dr Abdel-madjid Abderahim il s’agit de vacciner 16% de cette cible à travers la vaccination de routine et 32% pendant les campagnes de masse.

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale a rassuré l’assistance de l’importance qu’accorde le Président du Conseil Militaire de Transition Mahamat Idriss Deby à la santé de la population et à la lutte contre les pandémies et les épidémies. Le Tchad est soutenu dans ce combat par les partenaires techniques et financiers auxquels Dr Abdel -madjid Abderahim a adressé les reconnaissances des plus hautes autorités de la République.

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale a salué le courage du personnel soignant et l’a invité au courage et à l’abnégation pour atteindre les objectifs escomptés.

Il a demandé aux responsables et leaders d’opinion de se joindre aux équipes pour assurer une large couverture vaccinale afin de limiter la propagation de la pandémie.

Tchad : plus de 175 milliards de Fcfa pour augmenter l’accès à l’électricité

La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 295 millions de dollars (soit 175 milliards 967 millions 500 milles Fcfa)  de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour soutenir le Tchad dans son extension d’accès à l’énergie.

Le Projet d’Accroissement de l’Accès à l’Energie au Tchad (PAAET) vise à augmenter l’accès à l’électricité et aux solutions de cuisson propre grâce à l’électrification via l’extension du réseau principal et des mini-réseaux, les systèmes solaires autonomes, le déploiement de foyers améliorés et la gestion des ressources naturelles. Il permettra l’expansion de l’électrification de la capitale N’Djamena et de 12 villes secondaires dans lesquelles la Société Nationale d’Electricité (SNE) exploite des mini-réseaux, ainsi que l’accès à l’électricité dans d’autres villes secondaires et villages, y compris ceux situés à proximité des camps de réfugiés. Des investissements publics et privés permettront de renforcer les capacités de production, de stockage et de distribution d’électricité du pays.  

« La stratégie de soutien de la Banque pour l’accès à l’énergie au Tchad se fait sur une approche à deux volets : d’une part, l’électrification hors réseau menée par le secteur privé pour stimuler rapidement l’accès et d’autre part, l’électrification nationale basée sur le réseau par la SNE qui est stratégiquement importante », souligne Clara de Sousa, directrice des opérations pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et Tchad.

« Ce projet ambitionne, avec la participation du secteur privé, un accès à l’énergie passant d’environ 6 % aujourd’hui, à 30 % d’ici 2027 pour environ un million de ménages concernés, », ajoute Rasit Pertev, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad.

Grâce au PAAET, plus de 6 millions de personnes bénéficieront des services d’électricité, dont 400 000 réfugiés et environ 740 000 personnes issues des communautés hôtes. Le projet permettra également l’électrification d’environ 850 centres médicaux et 700 écoles, principalement dans les zones rurales, dont 150 centres médicaux et 200 écoles au profit des réfugiés et des communautés hôtes

Malgré d’importantes ressources en combustibles fossiles et un excellent ensoleillement, le taux d’accès à l’électricité du Tchad est l’un des plus bas au monde à 6,4 % contre une moyenne de 48 % en Afrique subsaharienne. En juillet 2020, un Plan d’Urgence d’Accès à l’Electricité (PUAE) a été mis en place par le Gouvernement avec pour objectif d’atteindre un taux d’accès de 53 % d’ici 2030. Le PAAET, le Projet d’Interconnexion des Réseaux Electriques du Cameroun et du Tchad (PIRECT) en cours de mise en œuvre, ainsi que les actions de réformes du secteur de l’énergie financées par la Banque mondiale devraient permettre d’atteindre les objectifs du PUAE.

Tchad : suspension des activités au Lycée-collège évangélique après la mort d’un élève

Un élève de la classe de troisième a été poignardé à mort le 24 mars 2022, au Lycée-collège évangélique de N’Djamena, à l’issue d’une bagarre rangée. Tout serait parti d’une histoire de rivalité.

A l’issue d’une bagarre opposant deux camps d’élèves, un élève a perdu la vie. Tout serait lié à une affaire de mœurs, témoignent les camarades de la victime. Après les cours de la journée du 24 mars, une bagarre entre élèves déclenche autour de 13 heures. La bagarre qui opposait deux jeunes filles s’est transformée à un combat de groupe.

Un clan du Lycée-collège évangélique et l’autre groupe venu d’un autre établissement. Une bagarre rangée à l’issue de laquelle des armes blanches sont sorties. L’un des élèves a été poignardé au ventre. Bien qu’il ait été rapidement conduit aux urgences, ce dernier a rendu l’âme. C’était un élève de la classe de troisième. Il devait se présenter à l’examen du BEF cette année. L’élève à l’origine du meurtre a pris la poudre d’escampette. Il est introuvable. L’établissement a été quadrillé et une enquête a été diligentée pour définir les responsabilités.

Dans l’immédiat, l’établissement a décidé de mettre les clés sur le paillasson et de suspendre toutes activités. Le proviseur du Lycée-collège évangélique, Kouptchang Wodegué regrette qu’un élève de la classe de 3ème arrive à perdre la vie dans pareilles circonstances.

Tchad : le ministre de la Fonction publique s’est adressé aux diplômés en instance d’intégration à la fonction publique

Le ministre de la Fonction Publique, de l’Emploi et de la Concertation Sociale, Brah Mahamat s’est adressé ce jeudi 24 mars 2022 à un groupe de diplômés en instance d’intégration à la fonction publique venu manifester son mécontentement dans la lenteur des recrutements.

 A cet effet, il a déploré la méthode de revendication de ces jeunes qui ne les honore pas. Il a souligné que le recrutement de 5000 jeunes diplômés à la Fonction Publique tel qu’annoncé par les Plus Hautes Autorités sera tenu mais ne peut se faire dans l’anarchie et la pression. Séance tenante, le Ministre Brah Mahamat a instruit l’Inspecteur Général des Services de rencontrer les représentants de ce groupe pour recueillir leurs doléances. Ce qui fut fait au grand soulagement des concernés qui ont salué le sens d’humanisme et la promptitude du Ministre.

Tchad : le ministre des Sports annonce la création des écoles de football

Suite au spectacle produit par les Saos le 23 mars 2022 à Yaoundé, le Tchad réitère sa volonté de créer de les écoles de foot. le ministre en charge des Sports annonce entend accélérer    le processus.

« À défaut de jubiler, je tiens tout de même à encourager nos SAO qui n’ont pas démérité malgré qu’ils se sont inclinés par le plus petit score face à la Gambie, quart-de-finaliste de la dernière CAN, au match aller des qualifications pour la prochaine CAN 2023. », conforte Mahmoud Ali Seid, ministre de la Jeunesse des Sports.

Cette réaction fait suite à la défaite des Saos vs Gambie (1-0). Pour le ministre, cette défaite ne doit pas démotiver. Il invite joueurs, supporters et autorités, à maintenir cet élan pour accompagner : « nos héros au match retour pour une éventuelle remontada. » Une mention spéciale est adressée à tous les supporters tchadiens qui, sur le terrain et les réseaux sociaux, ont soutenu très fièrement leur équipe.

« Nous devons capitaliser sur cette ferveur pour construire une équipe solide et digne de représenter les 16 millions de tchadiens. D’ores et déjà, les instructions sont données pour ce travail de construction avec l’appui de tout le monde. » fait savoir le membre du gouvernement.

« Comme l’a instruit le Président de la République, des écoles de foot verront le jour très prochainement et InchaAllah dans les années à venir tous les talents seront détectés dès le plus bas âge, formés et polis pour produire d’autres Ndoram et une équipe à même de nous ramener un jour pourquoi pas la Coupe d’Afrique des Nations. », conclu Mahmoud Ali Seid.

Préliminaire CAN 2023 : le Tchad optimiste malgré la défaite contre la Gambie

Tchad : les lauréats professionnels de l’éducation nationale stoppent le sit-in après une médiation

Les lauréats professionnels de l’éducation nationale ont initié un sit-in le 22 mars 2022, le ministère de l’Education nationale, pour exiger leur intégration à la fonction publique.

Après plusieurs marches et manifestations dans les rues de N’Djaména et du pays, lauréats professionnels de l’éducation nationale ont pris d’assaut le ministère en charge de l’Education le 22 mars. La manifestation vise à réclamer, l’intégration sans délai à la fonction publique, après une longue période d’attente. Les manifestants qui entendaient quitter l’immeuble réservé à leur département de tutelle, sont partis plutôt que prévu.

En effet, une équipe de médiation a été constituée pour la cause, explique, Emmanuel Neuzilka, le porte-parole du collectif. L’équipe de médiation fait la promesse d’en discuter de la situation  des lauréats professionnels de l’Education nationale avec le ministre de tutelle. « Ils nous ont demandé de leur accorder 72 heures », confie le porte-parole du collectif.

Toutefois, Neuzilka met en garde contre non-respect du délai de 72 heures. « Nous demandons que l’équipe de médiation nous revienne avec des réponses concrètes. Au cas contraire, nous reprendrons nos actions », martèle-t-il.

Les lauréats professionnels de l’éducation nationale estiment qu’ils ont été trop tournés en bourrique par le gouvernement.

Tchad : le ministre de l’Education inspecte les directions techniques de son département

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Mog-nan Djimounta, a fait une descente dans quelques directions techniques de son département, le mardi 22 mars 2022.

Il s’est rendu précisément à la Direction de l’Enseignement Fondamental I, à la Direction de la Formation des Enseignants, à la Direction de l’Enseignement Secondaire Général, à la Direction de l’Alimentation, de la Nutrition et de la Santé Scolaire, au service de magasin et à la Direction Nationale des Examens et Concours. Il a sillonné presque tous les services de ces directions. Le ministre a expliqué que sa descente sur le terrain a double objectif. Le premier objectif est de s’imprégner des conditions de travail des agents de son département, de les galvaniser et de les encourager. Le second objectif, relève-t-il, est de réveiller les esprits de certains agents qui viennent au travail comme bon leur semble ou qui ne viennent pas du tout.