Tchad : le rapport de Faki Mahamat pas « contesté » (UA)

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, n’a pas été suivi dans sa volonté de faire sanctionner les autorités de transition de son pays.Certains médias ont parlé de « camouflet » pour Moussa Faki Mahamat après la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA du vendredi 11 novembre. Mais il n’en est rien d’après la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Ebba Kalondo.

En effet, dans un rapport accablant sur le Tchad présenté devant les quinze membres de ce Conseil à Addis-Abeba, en Ethiopie, Moussa Faki Mahamat espérait des sanctions contre les autorités tchadiennes, sous le feu des critiques depuis le 20 octobre. Les forces de l’ordre avaient violemment réprimé les personnes qui manifestaient contre la prolongation de la transition, occasionnant officiellement une cinquantaine de décès et 300 blessés.

Le président de la Commission de l’UA, qui « a fait le serment de s’en tenir toujours aux principes et décisions », note que la junte militaire tchadienne a « violé (des) principes et décisions » en allongeant de deux ans la durée de la transition et en ouvrant la voie à une candidature du général Mahamat Idriss Déby Itno à l’élection présidentielle.

Alors que des sources affirment que seuls trois des quinze pays membres du CPS de l’UA ont soutenu la demande de sanctions de Moussa Faki Mahamat contre N’Djamena, Ebba Kalondo estime que son patron n’a pas subi de revers. « De même qu’il a été accusé d’avoir favorisé le Tchad en 2021, il est accusé aujourd’hui de vouloir le sanctionner. Aucun membre du CPS n’a contesté le rapport qu’il a présenté », a précisé la porte-parole du président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Mahamat suspendu à la prochaine décision du CPS

« Certains ont estimé qu’il faut continuer à accorder aux autorités de la transition un traitement dérogatoire, d’autres qu’il faut les sanctionner en suspendant le pays conformément aux règles invariablement suivies et mises en œuvre en matière de changement non constitutionnel de gouvernement. Le CPS n’est pas parvenu à un accord sur la question au cours de sa réunion tenue le 11 novembre. Il devra prendre une décision et le Président de la Commission de l’UA l’appliquera, sans état d’âme, quelle qu’elle soit », a ajouté Mme Kalondo.

Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal et chef de l’Etat Idriss Déby Itno, tué par des rebelles sur le front, l’armée avait proclamé son fils, Mahamat Idriss Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République du Tchad pour une période de transition de dix-huit mois devant mener à des élections.

Mais le 20 octobre 2022, soit la date programmée pour la fin de la transition, de violents heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants, faisant « une cinquantaine de morts » et « plus de trois cents blessés » à travers le pays, selon le Premier ministre Saleh Kebzaboh. Les manifestants protestaient contre la prolongation de la transition de deux ans et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby, deux décisions prises en septembre à l’issue du « Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) » boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée.

Trois semaines après les événements du 20 octobre, les autorités de la transition tchadiennes ont donné leur aval pour le déploiement d’une mission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur ce massacre, qualifié par Mahamat Idriss Déby d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées.

Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après ce bain de sang pour lequel le régime de N’Djamena continue de recevoir des condamnations internationales.

Tchad : l’ex premier ministre Pahimi Padacké Albert prend fonction à l’ARCEP

Nommé président du conseil de l’Autorité de régulation des communications Électroniques et des Postes (ARCEP), l’ex premier ministre Pahimi Padacké Albert a pris fonction le 10 novembre.

De nouveaux horizons pour Pahimi Padacké Albert, a été installé à ses fonctions de président du conseil de l’ARCEP. L’ex premier ministre a été nommé par décret n°27 du 7 novembre 2022. Il succède à Emmanuel Nadingar. La cérémonie de passation de service a été présidée par le ministre, Mahmat Allahou Taher de la Télécommunication.

Dans son allocution Pahimi Padacké Albert a indiqué, qu’il s’engage à travailler main dans main avec les membres du conseil de Régulation et le staff de l’ARCEP pour accomplir la mission qui lui est assigné. Le successeur d’Emmanuel Nadingar a fait noter que l’ARCEP est un instrument entre les mains du ministre de l’État pour lui permettre d’atteindre les objectifs du secteur. Il évoque également le sempiternel problème de la qualité de service qu’offrent les opérateurs de la téléphonie mobile en demandant à l’ARCEP d’appliquer sans complaisance les textes en vigueur. Et promet d’être disponible, qu’il est un président à l’écoute et son rôle va essentiellement porter sur le conseil et l’encadrement afin qu’ensemble le défi de la régulation soit relevé.

Emmanuel Nadingar, pense pour sa part qu’il reste assez de défis auxquels il serait judicieux que le président entrant porte une attention particulière afin que l’ARCEP soit en adéquation avec les mutations technologiques observées dans le monde pour espérer mieux contrer les dérives et abus auxquels se livrent les opérateurs des communications électroniques.

Le Tchad trouve un accord pour la restructuration de sa dette extérieure

Dans un communiqué de presse de ce 11 novembre 2022, le ministre des Finances fait savoir que, le Tchad premier pays à parvenir à un accord sur sa dette au sein du Cadre Commun du G20.

Au terme de deux années de discussions avec ses principaux créanciers extérieurs, le Tchad parvient à un accord sur le traitement de sa dette extérieure au sein du Cadre Commun avec le Comité des créanciers bilatéraux officiels d’une part, et Glencore d’autre part. L’information a été donnéee par le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin.

Le ministre des Finances de rappeler que, le Tchad avait adhéré au Cadre Commun pour les traitements de dette du G20 et du Club de Paris dans  le cadre de son programme de Facilité Élargie de Crédit (FEC) et avec le soutien de la Banque Mondiale, du Club de Paris et du Comité des créanciers bilatéraux officiels co-présidé par la France et l’Arabie Saoudite.

« Les paramètres de ce traitement de la dette sont conformes aux engagements pris par le Tchad dans le cadre de son programme FEC avec le FMI ainsi qu’aux principes du Cadre Commun, et permettent de restaurer la soutenabilité de la dette publique, tout en assurant une protection contre la volatilité des prix du pétrole grâce à l’introduction de mécanismes de traitement contingent. »

Ces accords, dans la continuité de ceux conclus avec Glencore en 2018, permettront la poursuite du programme avec le FMI, la conclusion de la prochaine revue de la Facilité Élargie de Crédit et le décaissement d’une nouvelle tranche de financement au bénéfice du Tchad d’ici fin décembre 2022, après décision du Conseil d’Administration du FMI.

Tchad : la 4ème édition du Festival Dary au Palais des arts et de la Culture

La 4ème édition du festival Dary, se déroulera du 24 décembre 2022 au 21 janvier 2023. La durée de cet évènement culturel passe de deux semaines à un mois.

Le ministre en charge de la culture présenté les innovations apportées à l’organisation du festival Dary cette année. En plus du changement de lieu pour le Palais de la culture, l’innovation la durée de l’évènement change. La quatrième édition du festival se déroulera du 24 décembre 2022 au 21 janvier 2023, soit un mois. Or les années précédentes l’évènement s’étendait sur deux semaines.

Le ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique, du tourisme et de l’artisanat, Abakar Rozzi Teguil, fait savoir qu’un accent particulier sera mis pour faire découvrir la diversité et les richesses de nos régions. Il est également prévu un : « concours où la meilleure province du festival représentera le TCHAD lors des foires et salons auxquels nous participons à l’échelle internationale. »

« Une enveloppe de quatre cent millions (400.000.000) de francs CFA pour l’acquisition des livres et ouvrages au profit de la Bibliothèque Nationale et les autres structures culturelles. », informe le ministre en charge de la culture. Abakar Rozzi Teguil  pense qu’avec les effets dévastateurs du changement climatique, il est temps de protéger notre patrimoine culturel, matériel et immatériel en mettant l’humain au centre de nos préoccupations.

Il est à noter que, le festival Dary est évènement culturel annuel qui prône la promotion et la consolidation du vivre-ensemble entre les filles et fils du Tchad.

Tchad : le ministère du Commerce valide la feuille de route sur la facilitation des échanges

Il s’est ouvert le 8 novembre 2022, un atelier de validation de la feuille de route nationale sur la facilitation des échanges du Tchad.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce, en collaboration avec la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), a organisé ce mardi 08 novembre 2022 à l’hôtel Radisson Blu de N’djamena, un atelier de validation de la feuille de route nationale sur la facilitation des échanges du Tchad. C’est le Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie et du Commerce, Monsieur Tahir Mourno Adam qui a ouvert officiellement les travaux de cette rencontre, en présence du Directeur de Marché Commun de la CEEAC Jacob Kotcho, du Représentant de la CNUCED Monsieur Alexandre Larouche-Maltais, des membres du Comité National de Facilitation des Échanges (CNFE) et d’autres illustres invités.

Pour le Directeur du Marché Commun Monsieur JACOB KOTCHO, cet atelier s’exécute dans le cadre des activités du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord de l’OMC, sur la facilitation des échanges en Afrique Centrale. Pour lui, ce programme avait pour objectif d’accompagner les États dans la mise en place et l’opérationnalisation des comités nationaux de facilitation des échanges, qui a pour ambition de doter lesdits comités des capacités techniques en termes de compréhension, de concept et des outils de facilitation des échanges.

Le Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie et du Commerce a pour sa part, vivement salué la tenue de cette rencontre qui est l’aboutissement d’un processus qui a débuté il y a plusieurs mois.

 » Doter le Tchad d’une feuille de route sur la facilitation des échanges est une suite logique de la vision 2030  » le Tchad que nous voulons » et répond promptement aux exigences de l’heure et à la vision de développement animée par la volonté  manifeste de Son Excellence, le Général d’armée Mahamat Idriss Deby Itno » a déclaré le Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie Tahir Mourno Adam.

Après une journée d’échanges, les participants ont, par acclamation, validé le document de la feuille de route nationale sur la facilitation des échanges.

Source : ministère de l’Industrie et du Commerce

Tchad : massacre du 20 octobre, Succès Masra saisit la CPI pour crimes contre l’humanité

Les avocats de l’opposant politique Succès Masra ont saisi la CPI suite à la répression sanglante des manifestations du 20 octobre. Le signalement a été fait le 9 novembre 2022.

« Le 20 octobre 2022, plus d’une cinquantaine de personnes sont décédées après des manifestations pour exiger le respect de l’engagement pris par la junte de transférer le pouvoir aux civils au terme des 18 mois de transition militaire censée prendre fin le 20 Octobre 2022. », signale les avocats de Succès Masra et du parti les Transformateurs à la Cour pénale internationale.

A ces nombreux décès, s’ajoutent des détentions arbitraires massives, l’OMCT ayant, par exemple, alerté de ce que 1000 personnes auraient été « déportées » vers un « Guantanamo tchadien », entre 50 et 150 personnes tuées, plus de 180 personnes portées disparues et les forces de sécurité ciblant particulièrement certaines communautés.

C’est dans ce Succès Masra, à travers son conseil a saisi la CPI  pour des faits présumés de crimes contre l’humanité enregistrés lors de la répression de la manifestation du jeudi noir.

Il est mentionné dans le document d’une trentaine de pages qu’ : « une répression sanglante s’abat depuis plusieurs mois contre la société civile et les Hommes politiques, alors que le fils du défunt président Idriss Déby Itno, Mahamat Idriss Deby Itno entend se maintenir au pouvoir par tous les moyens.»

Cette saisine de la CPI par le parti Les Transformateurs intervient quelques jours après que le Tchad ait accepté le principe d’une enquête internationale sur les évènements du 20 octobre.

Lancement d’un partenariat entre le projet Yale School of Public Health et le Tchad

Le projet américain, Yale School of Public Health entend apporter un appui technique à l’Institut National de Santé publique du Tchad.

Une délégation américaine du projet Yale School of Public Health conduite par le Chercheur principal Prof Sten H. Vermund a été reçue le 9 novembre 2022 par le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Tom Erdimi. Les Responsables de ce projet américain dans leur quête de coopération comptent apporter un appui technique à l’Institut National de Santé Publique du Tchad ( INSAPT); lequel Institut est créé par la loi Nº011/PR/2010 du 10 juillet 2020. De ce fait, ce partenariat sera axé sur cinq domaines notamment :

– Recherche de contact/ surveillance

– Renforcement de capacité des laboratoires

– Engagement communautaire pour l’acceptation et l’adoption des vaccins

– Renforcement des capacités universitaires en épidémiologie/ biostatistique

– Leadership et gestion des vaccins.

Le Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur Tom ERDIMI tout en remerciant les promoteurs du projet, a également déclaré que les attentes des Tchadiens en matière de la santé est énorme et qu’il souhaite que cette initiative se concrétise le plus vite possible et que la population tchadienne en bénéficie des retombées.

Il faut noter que l’Institut national de santé publique du Tchad (INSAPT) est placé sous double tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur d’une part et de celui de la Santé Publique d’autre part.

Tchad : dix projets bénéficient du Programme de promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes

Le ministre en charge de la jeunesse, Mahamat Ahma Lazina a remis dix chèques au bénéfice du Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes pour le démarrage de leurs projets.

Au cours d’une cérémonie organisée ce mercredi 09 novembre 2022, le ministre de la Jeunesse a remis à dix jeunes promoteurs, des chèques du Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat.

Au total dix jeunes promoteurs des projets ont bénéficié du financement de la CONFEJES.

 Chaque bénéficiaire a reçu un financement d’une somme allant de 1 700 000 à 2 200 000 Fcfa.  Le membre du gouvernement fait savoir qu’il a encouragé ses jeunes petits frères à utiliser rationnellement les ressources mises à leur disposition pour créer des emplois et par ricochet de la richesse.

« Comme j’ai promis, je ne vais lésiner sur aucun moyen humainement possible conformément aux orientations données par le Président de Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, pour que chaque jeune Tchadien qu’il soit scolarisé ou non trouve de l’emploi. » Mahamat Ahmat Lazina ajoute que, cette remise des chèques annonce un lendemain radieux pour la jeunesse tchadienne. : »Car dans les prochaines semaines, les postulants à l’initiative 50 000 Emplois recevront également leur financement. »

Tchad : le représentant de la compagnie aérienne Turkish Airlines interpellé

Le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile du Tchad (ADAC), invite le représentant de la compagnie Turkish Airlines à respecter le droit des passagers de voyager avec leurs bagages.

Le patron de l’ADAC Brahim Guihini Dadi, entend mettre fin aux soucis du retard des bagages des passagers. Il interpelle ainsi, le représentant de la compagnie aérienne Turkish Airlines sur le stockage en bagages en soute des passagers à destination de N’Djaména.

« L’exploitation des rapports quotidiens des services de l’Aéroport International Hassan Djamous de N’Djaména met en exergue particulièrement le fait que les passagers en provenance d’Istanbul par vos vols ne débarquent pas avec leurs bagages en soute. », signale le DG de l’ADAC.

Il rappelle au représentant de la compagnie Turque que cette façon de faire constitue un : « désagrément incompréhensible pour le passager qui pourrait transporter des effets essentiels ou des médicaments surtout pour ceux qui retournent suite à une évacuation sanitaire en Turküyé. » Il regrette que les passagers ne soient pas informés que leurs bagages ne sont pas embarqués.

Le DG l’ADAC Brahim Guihini Dadi, demande au représentant de Turkish Airlines d’acheminer dans les brefs délais les bagages des passagers déjà entrés au Tchad et de prendre les dispositions pratiques connues et qui s’imposent en pareilles circonstances afin que dorénavant les bagages en soute soient embarqués en même temps que les passagers.

Affaires : le Tchad plaide pour le réapprovisionnement en ciment auprès du Cameroun

Djiddi Bichara Hassane Ambassadeur du Tchad est allé voir Luc Magloire Atangana, ministre camerounais du Commerce le 04 novembre 2022 à cet effet.

Le Tchad demande le ciment au Cameroun. Une tête à tête a réuni le Ministre du Commerce et l’Ambassadeur du Tchad le 04 novembre année courante.

Idée. Plaidoyer du Tchad pour la reprise des approvisionnements en ciment. « Certains de nos compatriotes depuis quelques mois ont acheté 251 camions. Par la suite votre département ministériel a décidé de surseoir les exportations de ce produit sur le territoire camerounais. Nous souhaitons que cette mesure soit levée afin que nous puissions reprendre nos affaires à partir de Douala », déclaration de SE Djiddi Bichara Hassane Ambassadeur du Tchad.

Côté camerounais, il est dit que la mesure de fermeture des murs d’approvisionnements en ciment à ce pays voisin s’est faite avant la période du jeûne de Ramadan.

Pour cause, « il existe un manque de transparence entre les opérateurs économiques. On nous a parlés de quelques camions de ciment. On s’est retrouvé à la révision des prix…à la demande d’importation, d’où cette décision gouvernementale ».

Néanmoins le Mincommerce promet à l’émissaire tchadien d’échanger dans quelques jours avec un poids lourd du secteur au Cameroun afin d’avoir une vue objective de la situation et trouver une solution à sa demande.

Manifestations du 20 octobre au Tchad : vers une enquête internationale

Des enquêteurs internationaux arriveront bientôt au Tchad pour faire la lumière sur la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre dernier.Les autorités de N’Djamena ont donné leur aval. Une mission d’enquête internationale sera déployée dans les prochains jours au Tchad pour tenter d’établir la vérité sur la violente répression de manifestants opposés au maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition et fils du défunt président Idriss Déby. Ces événements qui se sont passés, il y a trois semaines, ont occasionné la mort d’une cinquantaine de personnes et 300 blessés.

Sous le feu des critiques depuis lors, le gouvernement tchadien était pressé par la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains à ouvrir une enquête internationale. Ces dernières estiment que rien ne peut justifier le recours abusif à la force sur des citoyens qui expriment leur opinion sur le fonctionnement démocratique de leur pays.

Déjà, une mission de facilitation de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) est en cours depuis le 25 octobre. Elle sera renforcée dans les prochains jours par des enquêteurs de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le projet consiste ainsi en une mission d’enquête conjointe CEEAC-UA-ONU. Si N’Djamena l’a acceptée sur le principe, les détails ne sont pas encore précisés, faisant surgir des doutes sur l’indépendance des enquêteurs.

En réaction aux manifestations violemment réprimées, le général Mahamat Idriss Déby, président de la transition du Tchad, a pris la parole le 25 octobre pour les qualifier d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées. Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après le bain de sang du 20 octobre.

Ce jour en effet, l’opposition avait appelé à manifester contre le régime du fils du défunt Idriss Déby. Il venait de prolonger de deux ans la transition, sur proposition d’un dialogue national boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée. Proclamé président après la mort de son père tué au front par des rebelles, le jeune général venait de boucler 18 mois au pouvoir.

Tchad : le regroupement des partis politique ‘’Une nation pour tous’’ dissout

Le coordonnateur du regroupement des partis politique Une nation pour tous (Unpt),  annonce la dissolution de la formation politique.

Dans une correspondance adressée au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Abdel-Salam Cherif, coordonnateur de l’Unpt annonce la dissolution du regroupement politique. Il fait savoir que la décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire.  Abdel-Salam Cherif  ajoute que, c’est après épuisement de toutes les voies de recours et de médiation auxquelles les partis politiques ont refusé de se soumettre.

« L’Unpt en tant que regroupement est dans l’incapacité de fonctionner selon ses propres règles et principes internes », regrette le désormais ex coordonnateur.

« Les divergences ont commencé quand certains partis politiques membres ont accepté d’aller au dialogue alors que d’autres se sont joints à Wakhit Tamma pour s’opposer au Conseil militaire de transition. », renchérit le courrier adressé au ministre de l’Administration du territoire.

Le Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh fait savoir que, le Gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre 2022.

Le 20 octobre 2022 marque une journée sombre au Tchad. Cette journée est d’ailleurs été surnommée ‘’jeudi noir’’. Plus de 50 personnes ont été tuées à l’issue des manifestations visant à demander le départ du président de transition, Mahamat Idriss Deby.

Le mot d’ordre de manifester avait été par certains partis politiques et des organisations de la société civile. Cette manifestation a violemment été réprimée par les forces de défense et de sécurité. Plusieurs morts et des blessés ont été signalés.

Le bilan du premier ministre de transition, Saleh Kebzabo fait état de 50 morts et 3000 blessés. Des chiffres contestés par le président du parti Les Transformateurs. D’après Succès Masra il y’aurait au moins 70 morts et 500 blessés.

Au lendemain des manifestations, plusieurs jeunes ont été enlevés et seraient gardés dans des prisons de haute sécurité.

Certaines organisations de défense des droits de l’homme, au sujet des manifestations du 20 octobre, signalent des exécutions sommaires.

L’église catholique romaine implantée au Tchad a dénoncé les tueries et demandent qu’une enquête soit ouverte. Les organisations de défense de libertés ont fait des déclarations allant dans le même sens. Ils demandent également la libération des manifestants arrêtés.

C’est suite à tout cela que le porte-parole du gouvernement déclare que : « le Gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre 2022. »

Tchad : les magistrats suspendent leur grève pour trois mois

Les deux syndicats des magistrats du Tchad, à travers un communiqué annoncent la reprise du travail dès ce mardi 8 novembre 2022. Ils suspendent leur grève pour trois mois.

La décision des magistrats de suspendre la grève pour trois a été adoptée à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire. Les travaux se sont déroulés dans la grande salle des audiences du palais de justice de N’Djamena.

Lors de cette rencontre, toutes les revendications des magistrats ont été discutées et un protocole d’accord a été enfin signé par les deux parties.

Après vifs échanges et débats sur les différents points convenus sur le protocole d’accord, l’assemblée générale est parvenue aux résolutions suivantes :

1- La suspension pour trois (03) mois de la cessation illimitée d’activités dans toutes les juridictions du pays observée depuis le 23 septembre 2022. Par conséquent, il est décidé de la reprise du travail dès ce mardi 08 novembre 2022 ;

2- Mandat a été donné aux deux bureaux exécutifs de suivre la mise en œuvre du protocole d’accord;

3- Une assemblée générale est fixée au 03 février 2023 pour évaluation.

Une association déplore la précarité des Droits de l’Homme au Tchad

L’Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT), à l’issue de sa session extraordinaire du 4 au 5 novembre 2022, déploré la précarité des Droits de l’Homme au Tchad.

Les travaux de de la session du Conseil de gouvernance associatif se sont refermés le 5 novembre 2022. Les discussions ont tourné d’une part au tour de l’institution (APLFT) et, d’autre part sur la répression des manifestants du 20 octobre 2022.

Après des discussions constructives, les membres du Conseil ont déploré la : « précarité des Droits de l’Homme au Tchad  avant d’adopter des résolutions tendant à renforcer la gouvernance au sein des différentes structures de l’APLFT et la promotion de l’Etat de droit. »

S’agissant du processus de transition, les conseillers expriment leurs préoccupations relativement au retour à l’ordre constitutionnel et, exigent la mise en œuvre sincère des résolutions du DNIS.

L’APLFT exprime par ailleurs sa vive préoccupation quant à la persistance de la grève des magistrats laissant des milieux des justiciables dans le désarroi.

L’association appelle également la communauté internationale à soutenir toutes initiatives citoyennes en lien avec la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les violations des Droits de l’Homme occasionnées par les manifestations du 20 octobre 2022.

Ils exigent enfin, la libération des personnes arrêtées et déportées ainsi que, la cessation des répressions et des persécutions. C’est le président du CGA/APLFT, Ali Mahamat Mbodou qui a clos les travaux avec la lecture de la déclaration finale.

Tchad : 50 millions FCFA de la CENSAD en faveur des victimes des inondations

L’offre a été faite par la CENSAD suite à l’appel du Tchad à l’endroit des partenaires pour une solidarité nationale face aux phénomènes climatiques que connaît le pays.

Le secrétaire exécutif de la CENSAD, Brigi Rafini a annoncé ce 7 octobre 2022, a annoncé ce 7 novembre 2022, que son institution contribuera à hauteur de 50 millions de FCFA en faveur des victimes des inondations au Tchad.

C’était suite à une audience avec le ministre tchadien des Affaires étrangères, l’Amb. Mahamat Saleh Annadif.

La rencontre entre le secrétaire exécutif de la CENSAD, et le patron de la diplomatie tchadienne s’inscrit dans le cadre des consultations régulières et permanentes avec les autorités tchadiennes autour de sujets d’intérêt commun. Notamment le renforcement de la coopération entre le Tchad et la Communauté des États sahélo-sahariens.

Il est à préciser que la crise des inondations a causé d’énormes dégâts humains et matériels et cette année.

Tchad : 104 nouveaux conseillers nationaux nommés

Ils ont désignés conformément à l’une des résolutions du Dialogue national inclusif. Les conseillers nationaux sont chargés d’assurer la fonction législative pendant la période de transition

 

Cette liste additive des conseillers nationaux a été dévoilée ce lundi 07 novembre 2022. Le nombre de conseillers passe de 93 à 197, suite à la nomination, par décret de 104 nouveaux membres.

La liste additive est composée de :

Tchad : le ministre de la Santé s’imprègne de l’installation des scanners dans les hôpitaux

Le ministre en charge de la Santé demande aux acteurs directement impliqués de livrer les travaux dans les délais.

Dans le cadre du suivi des activités de l’installation des scanners dans quelques formations sanitaires par l’entreprise Wadikondi, le chef du département de la santé publique et de la prévention a dirigé ce matin une rencontre pour s’imprégner de l’évolution des travaux.

Selon les responsables en charge de cette entreprise, les travaux de finition des salles de l’hôpital de Moundou, Abeché et Amdjarasse évoluent bien. Les matériels sont disponibles. Les scanners seront livrés le 12 novembre 2022.

Le ministre Abdelmadjid Abderahim a salué le bon début d’exécution des travaux. Il a demandé à l’entreprise le respect du délai d’exécution. Il a mis l’accent sur le travail bien se l’on la règle de l’art. Une mission d’inspection sera déployée a Amdjarass pour évaluer le niveau de travail.

Les responsables de l’entreprise wadikondi ont rassuré les autorités sanitaires de leur engagement afin de respecter le délai d’exécution de travaux.

Tchad : le Premier ministre présente son programme aux conseillers nationaux

Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo a présenté ce 3 novembre 2022, aux conseillers nationaux, les axes principaux du programme politique de son gouvernement.

Pour la seconde phase de la transition de 24 mois, le gouvernement entend refonder les assises d’une nation prospère. Ainsi, le Premier ministre de transition mise sur la sécurisation des recettes de l’Etat et une gestion performante des dépenses publiques. Mais avant tout, le chef du gouvernement veut restaurer la paix dans le cœur des Tchadiens et refonder les assises d’une nation prospère.

Pour une meilleure réforme Saleh Kebzabo, fait savoir qu’il sera rigide dans le cadre de l’action gouvernemental. « À partir d’aujourd’hui, tous ceux qui, de manière avérée se seraient rendus coupables des prévarications, de concussions et de toute autre déviance administrative et financière devront répondre de leurs actes devant la Justice», met-il en garde.

Les priorités prévues dans les axes principaux du programme politique sont entre autres, la rédaction du projet de la nouvelle Constitution ; la mise en place d’un nouveau cadre de concertation des partis politiques ; la mise en place de la nouvelle structure chargée de l’organisation des élections ; la révision du fichier électoral.

Le Premier ministre annonce également, la mise à jour du découpage territorial ; l’organisation du référendum constitutionnel ; la mise à jour des textes juridiques relatifs aux élections ; et l’organisation des élections générales au plus tard la fin de l’année 2024.

Tchad : l’UJT exhorte les journalistes à éviter les lieux dangereux pour sauver leur vie

Dans le cadre de la Journée Internationale pour la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes, célébrée le 02 novembre les journalistes tchadiens interpellent le gouvernement.

Au cours du mois d’octobre écoulé, plusieurs journalistes tchadiens ont été interpelés, pourchassés ou brutalisés dans le cadre de l’exercice de leur métier à N’Djaména que dans les provinces du pays. « Quatre d’entre nous ont été détenus arbitrairement alors que ceux d’entre nous qui portent des séquelles morales et des blessures physiques et psychologiques sont au nombre des cinq », rappelle le président de l’Union des journalistes Tchadiens (UJT) Abbas Mahmoud.

Ce triste tableau, fait-il savoir, se termine sur le cas de : « deux de nos confrères, notamment, Service Ngardjelaï de Toumaï TV porté disparu jusqu’à ce jour et, surtout, notre regretté, Narcisse Oredje qui a succombé de ses blessures le 20 octobre dernier. » Les cas de violation des hommes de médias sont légion. L’UJT rappelle également, « l’assassinat, le 9 février 2022, de notre confrère Djaï-loramadji Evariste
de la rédaction de la Radio Lotiko de Sarh, dans l’affrontement intercommunautaire de Sandana dans le Moyen-Chari ».

Le président de l’Union des journalistes tchadiens, invite l’Etat à assurer la protection des professionnels des médias tchadiens, et réclame que lumière soit faite sur la disparition de Service Ngardjelaï, sur l’assassinat de Narcisse Orédjé et sur le cas Noubadoum Sotina, journaliste à la radio nationale tchadienne, disparu au Cameroun depuis 2014.

En plus des meurtres, agressions physiques, arrestations, tortures, infractions graves qui ne sont justiciables que de la Cour d’Assise et punies de la peine de mort. Les professionnels de l’information font également face aux : « harcèlements des forces de sécurité, des autorités, c’est également l’intimidation juridique et judiciaire, les menaces de toute nature, les enlèvements, les détentions arbitraires, les violences sexistes et sexuelles.»

L’UJT exhorte les journalistes à se protéger en évitant les endroits dangereux pour sauver leur vie.

Tchad : réaction sévère de l’archevêque de N’Djamena sur les massacres du 20 octobre

Suite à la répression sanglante des manifestations du jeudi 20 octobre 2022, Mgr Edmond Djitangar  , archevêque de N’Djamena adresse un message poignant au président de transition.

« Monsieur le Président de la Transition

J’étais absent du pays pour raison de santé du 3 au 31.10.2022. C’est donc de l’extérieur que j’ai suivi les tristes évènements de cette dramatique journée du 20.10.2022.

J’ai été choqué par les nouvelles et les images insoutenables que je recevais du pays. Une seule question tournait dans ma tête… « Pourquoi tant d’acharnement sur une manifestation pacifique et une telle violence meurtrière sur les manifestants à mains nues » ?

J’ai été révolté par les réponses données par le premier ministre justifiant la répression féroce des forces publiques, sans une parole de commisération pour les nombreuses familles endeuillées ou en désarroi dans la recherche de leurs membres portés disparus.

J’ai compris que le couvre-feu et la coupure sélective de l’internet frappant les quartiers dit « des opposants » étaient des moyens mis en œuvre pour continuer la traque des opposants (présumés commanditaires de la manifestation), les perquisitions des domiciles suivies des arrestations nocturnes et pour couvrir les exécutions extra-judiciaires et éviter des témoins gênants…

Mais je n’ai toujours pas compris jusqu’à ce jour les causes de cette folie meurtrière qui a poussé des citoyens tchadiens à faire subir à d’autres concitoyens des traitements inhumains et dégradants jusqu’à des exécutions sommaires et à la déportation des personnes dans les bagnes du nord…

Comment expliquer que les parents soient empêchés de retirer les dépouilles mortelles des leurs victimes des répressions pour les ensevelir ?… Pourquoi cette traque continuelle des citoyens dont le crime est d’être dans l’opposition? Est-ce un délit d’avoir le drapeau tchadien à la maison ?…

L’image du Tchad s’est trouvée ternie par la barbarie de cette répression et ceux des partenaires habituels qui commençaient à nous manifester un peu de sympathie pour les inondations se sont trouvés bloqués dans leur générosité.

L’explication maladroite qu’a donnée le gouvernement pour justifier la conduite des forces publiques n’a convaincu personne. Cette conduite ressemble à « la solution finale » et confirme la volonté de « non-dialogue » démocratique déjà visible dans la gestion et le déroulement du « DNIS » …

Quelle leçon tirer pour notre rôle de leaders religieux ?

Nous constatons que les autorités n’ont aucune considération pour nous leaders religieux. Nos discours et nos prêches appelant les fidèles à la construction de la paix et au vivre ensemble sont continuellement contredits par les autorités de l’Etat dans leurs conduites et dans la gestion de la chose publique. Alors nous ne sommes que de simples faire valoir pour couvrir de notre autorité religieuse une politique déconsidérée par la majorité du peuple comme c’est souvent le cas lors des célébrations du 28 novembre.

Si les autorités de ce pays nous écoutaient et écoutaient davantage le peuple…. Si elles avaient accepté un vrai dialogue pour le bien de notre nation, nous n’en serions pas là aujourd’hui avec des morts sur les bras ou sur les consciences.

Toute religion tient en haute estime la valeur de la vie humaine et sa préservation. Elle considère comme criminelle toute atteinte à la vie. Alors nous avons le devoir de défendre et de promouvoir le respect de la vie, la dignité de la personne humaine et la justice sociale sous quelque régime politique que ce soit.

Nous ne pouvons donc pas, comme pasteurs, cautionner cette dérive autoritaire qui a porté atteinte à la vie et à la dignité humaine.

Que faut-il faire ?

  1. Avoir le courage de mettre fin à la chasse à l’homme dont sont victimes quelques opposants…
  2. Libérer ceux qui sont détenus et déportés suite aux manifestations du 20 octobre
  3. Relancer un dialogue direct avec les partis politiques et les associations de la société civile.
  4. Constituer un gouvernement de technocrates et procéder à la mise en place des institutions pour la rédaction de la constitution et pour préparer les consultations électorales.

Que Dieu bénisse le Tchad ! »

Tchad : 3 partis politiques exclus de la coalition Alliance 43

Les partis politiques membres de l’Alliance 43, ont rendu public ce 02 novembre 2022, une décision suspendant 3 partis politiques de l’organisation politique.

Les partis politiques membres de l’Alliance 43, PDRT/U, PRT et PDPST sont exclus du regroupement de l’alliance dès ce jour. Le motif évoqué par le porte-parole, de l’Alliance 43 MalloumYoboïdé est le non-respect de bonne conduite, faux et usage de faux (fabrication d’un cachet au nom de l’Alliance).

Il réagit en ces termes : « Les Partis Politiques membres de l’Alliance 43 dont les noms suivent sont purement et simplement exclus du Regroupement des Partis Politiques de l’Alliance 43. »

L’alliance 43 est une coalition composée de partis politiques alliés au MPS, ancien parti au pouvoir.

Tchad : bras de fer entre l’ex inspecteur général d’Etat et le président de la CIRVA

Les deux hommes ne parviennent pas à s’accorder au sujet de la réforme des véhicules de l’Inspection générale d’Etat.

L’inspection générale d’Etat étant dissoute, son patron Idriss Haliki Tideïmi a adressé une demande réforme des véhicules. L’idée a été rejetée par le président de la commission interministérielle de la réforme des véhicules administratifs (CIRVA). Ce dernier évoque deux raisons pour remettre en cause la demande. D’abord la dissolution de l’institution et l’âge de réforme fixé par la réglementation.

« En réponse à vos différentes correspondances relatives à la réforme, nous venons par la présente vous informer que la procédure de réforme des véhicules administratifs, est régie par les décrets260/2015 et 260/2019. Ces deux textes énumèrent toute une procédure à suivre en termes de réforme.» Ainsi est formulée la réponse du président du CIRVA, Mahamat Mahalloum Adam.   Il ajoute que les véhicules en demande réforme, n’ont pas atteint l’âge de réforme fixé par la réglementation en vigueur.

Réaction de l’ex inspecteur de l’IGE

Pour l’ancien inspecteur général Haliki Tideïmi , le président de la CIRVA, n’a ni la compétence, ni la qualité pour s’opposer à une telle décision. Il fait savoir que : « les demandes de réforme des véhicules administratifs faites par le personnel de l’IGE constituent de prime abord, un droit pour les détenteurs des véhicules dès lors que ceux-ci remplissent les conditions de réforme ».

Au rang des réformes, il cite l’article 1er alinéa 2 du décret N° 260/PR/SGG/2019 du 01 mars 2019. Secundo, les conditions de réforme des véhicules administratifs ne se limitent pas seulement à l’âge du véhicule comme l’indique la correspondance du Président de la CIRVA, mais également à l’état du véhicule.

L’ex inspecteur général de l’IGE, Haliki Tideîmi déclare qu’à la date de la dissolution de l’IGE, les demandes de réforme des véhicules administratifs engagées par les agents de l’IGE, se chiffrent exactement à neuf (9), loin du chiffre de 54 avancé par le Président de la CIRVA.

Tchad : le ministre de la Santé rencontre les sinistrés du 20 octobre à Moundou

Le ministre de la Santé publique et de la prévention Dr Abdelmadjid Abderahim s’est rendu à Moundou le 1er novembre 2022 pour assister les victimes des répressions du 20 octobre 2022.

Il est accompagné dans ce déplacement d’une équipe médicale et des techniciens de son département. Le ministre Dr Abdelmadjid Abderahim, s’est rendu au chevet des blessés de la manifestation du 20 octobre dernier pour une prise en charge. De dizaines de blessés ont été enregistrées à Moundou chef-lieu de la province du Logone occidental pendant les manifestations du 20 octobre.

Après diagnostic les personnes dont la pris en charge nécessite un plateau technique approprié seront évacuées dans la ville de N’Djamena, explique le ministère de la Santé publique.

Au cours de cette visite, le ministre de la santé publique et de la prévention a eu à évaluer aussi le dispositif mis en place depuis mars dernier pour gérer toutes les éventualités liées à la saison de pluies.

Tchad : Mahamat Ahmat Lazina exhorte les jeunes à cultiver la paix

Le ministre de la Jeunesse, Mahamat Lazina invite les jeunes Tchadiens cultiver l’amour de la tolérance, la paix, l’acceptation de l’autre en dépit des divergences qui en réalité est une richesse.

Il s’est exprimé ce 1 novembre 2022, à l’occasion de la Journée panafricaine de la Jeunesse. L’édition de cette année est placée sous le thème : « Briser les barrières à la participation et à l’inclusion significative des Jeunes dans le plaidoyer». Le ministre de la Jeunesse se réjoui que la thématique touche la question de la pleine implication des jeunes africains dans toutes les instances de prise de décisions engageant leur vie et leur autonomisation.

Mahamat Ahmat Lazina  explique que,  la question de l‘implication des jeunes dans les instances de prise de décisions est un problème qui se pose avec acuité, surtout lorsqu’on sait que cette catégorie représente plus de 70% de la population du Tchad.

Au rang des efforts menés pour résoudre le problème, le membre du gouvernement cite : « la forte représentation des jeunes et des femmes au Dialogue National Inclusif et Souverain ».

Il lance un appel, aux acteurs du développement de la Jeunesse : « gouvernement, organisations internationales, partenaires de développement, secteur privé, société civile et tous les jeunes africains sur le continent et dans la diaspora, à défier les obstacles à un engagement significatif des jeunes en Afrique, quelle que soit la façon dont ils peuvent se présenter. »

Le nouveau patron des jeunes, estime qu’il est impérieux de réfléchir avec cette couche sur leur engagement et responsabilité citoyens mais aussi sur les avancées et les obstacles en matière de la recherche et de la préservation de la stabilité et de la paix.

« La jeunesse est l’âge où l’on commence à s’engager et à faire des choix, c’est aussi le moment où l’on commence à se responsabiliser et c’est aussi à cette phase que l’on recherche son autonomie et l’on construit son identité. La jeunesse n’est pas homogénéisée, mais se construit avec l’environnement souvent lié aux contraintes sociales, inégalités de qualifications et aux rôles. » déclare le ministre.

Tchad : le ministre de l’Aviation civile insiste sur la sécurité des passagers

Le ministre de l’aviation civile, Hissein Tahir Sougoumi a fait le 31 octobre 2022, une communication relative à la sécurité des passagers. Une interpellation aux compagnies aériennes.

Le ministre en charge de l’aviation civile a convoqué les représentants des compagnies aériennes qui desservent le Tchad. Hissein Tahir Sougoumi a dans un premier temps, fait part des plaintes déposées par les passagers à partir ou vers le Tchad. Il s’agit notamment de l’insatisfaction en matière de sécurité, de la qualité de service et de traitement dégradable réservés aux passagers au niveau des aéroports Hub de vos compagnies.

Le ministre de l’aviation civile invite les responsables de compagnies à « prendre très rapidement des mesures correctrices afin de placer le passager au centre de votre action dans le but de créer un climat apaisé de confiance et de fidélisation de vos passagers qui sont votre raison d’être.» Hissein Tahir Sougoumi  indique qu’ : « il est impératif que la sécurité des passagers à partir ou à destination du Tchad ne souffre d’aucune négligence.» Il dénonce l’état de désuétude des appareils qui désservent le Tchad : « il nous a été donné de constater que généralement, vos aéronefs mis sur les lignes à destination du Tchad sont des vieux appareils dont le risque de défaillance est plus élevé »

Le patron de l’aviation interpelle également sur l’humiliation des passagers tchadiens à Addis-Abeba. « En effet, suite à l’embarquement à bord de l’aéronef, les passagers ont remarqué avec une certaine inquiétude l’intervention des agents de maintenance d’Ethiopian Airlines sur l’aéronef pour réparer un problème technique. Suite à leur protestation, ils ont été débarqués pour leur faire croire qu’ils seront transportés par un autre avion. En réalité, 30 mn après, ils ont été embarqués dans le même avion à leur insu. »

« Une heure après le décollage, le pilote ayant constaté un signal de défaut du système de carburant a décidé de faire demi-tour pour faire atterrir l’avion à l’aéroport d »Addis-Abeba. » La gestion de cet événement regrettable a engendré des préjudices injustifiés à certains passagers Tchadiens qui ont été maltraités sans ménagement sur la passerelle et à l’aérogare.

Le ministère condamne : « les violences infligées aux passagers par les agents des services d’escale d’Ethiopian Airlines et des forces de sécurité aéroportuaire, ainsi que l’incarcération de deux d’entre eux. Ce traitement dégradant inhumain qui est disproportionné, réservé aux passagers tchadiens en détresse dénote du manque de respect et du mépris vis-à-vis des voyageurs tchadiens dont le seul tort est d’avoir extériorisé leur émotion et frustration à l’encontre du personnel de la compagnie qui n’a pas fait preuve d’empathie à leur égard. »

Le Tchad fait rescousses aux experts français pour contenir les inondations

Le ministère tchadien de la Solidarité national, fait recours aux experts français de la sécurité civile pour lutter contre la crise des inondations dans la ville de N’Djamena.

Face à la crise des inondations qui a déjà causé beaucoup de dégâts, le Tchad à travers le ministère du Genre et de la Solidarité nationale fait recours à des experts venus de France. Ces experts français de la sécurité civile vont travailler en collaboration avec le comité de gestion de crise des inondations pour contenir la crise.

La rencontre entre la ministre de la Solidarité nationale, Amina Priscille Longoh le 31 octobre 2022, a porté sur la mutualisation des efforts pour une meilleure réponse humanitaire face à la crise actuelle.

Cette année la crue a créé beaucoup de dégâts. Les victimes se comptent en très grand nombre. De milliers de déplacés et d’énormes dégâts matériels. Notamment la destruction des maisons, des champs et l’arrêt toutes activités dans les zones touchées. Les quartiers principalement affectés sont entre autres, Toukra, Milezi, Walia, Ngueli, Koundoul, Église Walia Gore, Maradorote, Kabe, Karkadjerie.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

La France apporte son appui au Tchad dans le développement des écoles doctorales

Le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ambassadeur de France ont eu des échanges relatifs au développement de l’enseignement supérieur au Tchad.

C’est la toute première rencontre entre l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et la nouvelle équipe du ministère de l’Enseignement supérieur. Au cours des échanges, l’ambassadeur de France au Tchad Bertrand Cochery a réitéré : « l’appui du gouvernement français à l’enseignement supérieur du Tchad dans le domaine de la recherche scientifique, de l’innovation, de la formation professionnelle, de l’éducation, de la paléontologie, des TIC et des études doctorales. » Une information que rapporte le département ministériel.

Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi a pour sa part, salué l’apport de la coopération française pour la : « création des filières d’enseignement dans les universités tchadiennes ». Il demande également à l’Ambassade de France de se pencher sur formation des formateurs à travers les écoles doctorales ainsi que la formation des professeurs de rang magistral dans certaines filières. Pour Tom Erdimi, la formation des formateurs est prioritaire pour le fait que l’univers universitaire tchadien s’est agrandi avec une vingtaine d’institutions de l’enseignement supérieur public et cela nécessite de la compétence et des formateurs qualifiés.

Tchad : Ray’s Kim est vivant, il se recueille en mémoire des victimes du 20 octobre

Brutalement atteint par balles au cours des manifestations du 20 octobre 2022 et donné pour mort, Ray’s Kim donne des nouvelles. Le porte-parole des Transformateurs n’entend pas lâcher du lest.

« Je vais bien et comme tous les autres, je suis en recueillement en mémoire des centaines de nos camarades assassinés par la machine de la mort », annonce le porte-parole des Transformateurs. Ce message a été laissé sur sa page Facebook ce 31 octobre 2022. L’artiste engagé a été blessé par balles à l’issue des manifestations du 20 octobre. Il avait déjà été blessé par balle au cours des manifestations du 27 avril 2021. Ces chocs n’ont pas pu entachés la détermination de celui que les mélomanes appellent affectueusement ‘’l’artiste du peuple’’. « Je vais bien ! La lutte continue » déclare Ray’s Kim qui demeure constant.

Celui qui avait été donné pour mort se souvient des victimes des répressions du 20 octobre : « hommages et honneurs à nos camarades tombés en semences de la Démocratie, arrosées par les sangs de la résistance… bientôt, vous germerez et produirez à la NATION les fruits tant recherchés, qui sont: LA JUSTICE & L’ÉGALITÉ. »

Il souhaite du courage à tous ceux qui sont : « entassés ou déportés dans ces lugubres prisons, les portés disparus, ceux qui courent les rues, je sens vos cœurs battre encore très fort au rythme de la vie. »

Pour mémoire, l’artiste engagé Ray’s kim a été grièvement blessé au cours des répressions des manifestations du 20 octobre. Son décès a d’ailleurs été annoncé et repris par plusieurs sites web et des pages. Aujourd’hui il annonce qu’il revient plus fort et prêt à continuer la lutte. Il s’oppose auprès de son parti, à une succession dynastique au Tchad et à la confiscation du pouvoir par les militaires.