Société : des vidéos de violence créent le scandale au Tchad

Au Tchad, des vidéos montrant des personnes en train d’être maltraitées font le buzz sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.

Ce sont pour la plupart, des scènes qui ont suscité l’indignation et poussé les autorités judiciaires à agir, surtout qu’il y a quelques mois, un officier de police a déjà été condamné pour des actes de maltraitance. La scène du supplice avait aussi été filmée.

Sur la première vidéo, une femme assise à même le sol est fouettée par deux militaires. La vidéo devenue virale a suscité des commentaires indignés sur les réseaux sociaux. Un internaute a pu localiser la dame dans la région du Lac Tchad et a réussi à l’interroger.

« C’est le Com Secteur Mahamat Haroun. Il m’a fait des avances. J’ai refusé de céder et il m’a accusé de vendre de la drogue et m’a fait fouetter. Cette vidéo n’est pas la seule, il y’a une autre dans laquelle il nous met dans l’eau avant de nous fouetter », affirme la jeune femme. Sur une deuxième vidéo tournée vraisemblablement à NDjamena, plusieurs jeunes molestent un domestique dont les cris amusent ses bourreaux.

Une information judiciaire ouverte

Les associations se mobilisent. L’association Voix de la femme s’est fendue d’une lettre de protestation au procureur de la région du Lac. La convention tchadienne pour la défense des droits humains se propose d’accompagner les victimes. Pour son secrétaire général, Mahamat Nour Ibedou, il ne faut pas en rester là.

« Cela veut dire que nous sommes en train d’atteindre un seuil intolérable. La question est suffisamment grave pour nous faisions un rapport que nous allons présenter au niveau international », explique-t-il.

Le procureur de Bol, dans la région du Lac Tchad où se seraient déroulés les faits, a confirmé à RFI que les deux hommes présumés auteurs des violences auraient été identifiés comme deux militaires de la Garde nomade du Tchad. De son côté, le ministre de la Justice, Djimet Arabi, affirme qu’une information judiciaire a été ouverte pour établir clairement les responsabilités de ces deux hommes.

 

Télécommunications : le groupe Maroc Telecom veut s’installer au Tchad

Le président du Directoire du groupe Maroc Telecom, Abdelsslam Ahizoun, a été reçu dans la matinée du 19 février, par le président de la République, Idriss Deby.

Les échanges ont porté sur les possibilités d’investissements du groupe marocain au Tchad. Le secteur des télécommunications pourrait s’ajouter aux domaines de coopération liant le Tchad au Maroc. Les jalons ont été posés au cours de cette audience qui s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Royaume chérifien au Tchad, Abdellatif Erroja.

Abdelsslam Ahizoun a fait part de la forte volonté de son groupe d’accompagner le Tchad dans son développement numérique. Une démarche qui vient en réponse à l’appel du chef de l’Etat invitant les investisseurs à s’installer au Tchad, soutient le Président du Directoire du groupe Maroc Telecom.

Abdelsslam Ahizoun affirme avoir eu une oreille attentive auprès du chef de l’Etat qui lui a signifié la disponibilité du gouvernement d’accueillir à bras ouvert tout investisseur. Le groupe Maroc Telecom, dira son premier responsable, compte s’inscrire positivement dans la dynamique de stratégie de coopération Sud-Sud et sur les liens forts et historiques des peuples tchadien et marocain. Son ambition est d’être un acteur de référence dans la réduction de la fracture numérique au Tchad et dans les autres pays d’Afrique dans lesquels Maroc Telecom est présent.

Tchad : la HAMA interpelle les médias sur l’intervention française contre l’UFR

C’est à travers un communiqué rendu public le 19 février 2019, que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) met en garde les organes de presse sur certains propos en rapport avec l’intervention des armées française et tchadienne contre les rebelles de l’UFR en début du mois de février.

L’organe régulateur des médias rappelle que les organes de presse doivent faire preuve d’équilibre dans le traitement de l’information. La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) dit regretter la diffusion et la parution dans certains médias : « des propos offensants sur l’intervention des armées françaises et tchadiennes contre les mercenaires et terroristes qui ont agressé le Tchad au début du mois », fustige-t-elle.

La HAMA rappelle donc que les médias sont les acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale au Tchad. Par conséquent, ils doivent contribuer à enrichir le débat public par le traitement de l’information équilibré.

Par ailleurs, l’organe de régulation des médias rappelle dans son adresse, l’article 90 de la loi 31/PR/2018 du 3 décembre 2018 portant régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad. La HAMA invite les responsables à observer « scrupuleusement » la loi dans le traitement de l’information qui touche à la sécurité.

 

Faits divers : les bourreaux d’Achta Abakar identifiés par les autorités judiciaires

Les autorités judiciaires de la province du Lac se saisissent enfin de l’affaire « Achta Abakar », la victime présumée des violences administrées par des éléments de la garde nomade nationale du Tchad (GNNT).

Après être saisies du dossier de la femme battue, les autorités judiciaires de la province du Lac viennent d’identifier l’un des auteurs de cette violence qui a indigné plus d’un sur les réseaux sociaux. D’après des sources locales, une équipe conduite par le procureur descendrait ce mercredi 20 février 2019, dans la localité de Boma, un secteur militaire sur une île du Lac, une zone interdite aux civils pour l’écouter puis probablement le prendre.

Des sources proches du dossier renseignent qu’une information judiciaire sera aussitôt ouverte pour que les auteurs puissent répondre de leurs actes.

D’autres sources concordantes du ministère en charge de la justice renchérissent que tous les auteurs de cette barbarie seraient déjà même pris et mis aux arrêts.

Pour rappel, une vidéo d’une femme âgée de 28 ans, en train de se fouetter par des éléments de la GNNT, postée sur les réseaux sociaux a indigné le commun de mortel. Dans la vidéo, l’on voit des hommes en treillis faire subir des tortures à la dame. Contacté par notre équipe, Achta Abakar a confirmé que c’était bien elle. Elle informe qu’on l’a fouetté parce qu’elle aurait refusé de céder aux avances de l’un des hommes en tenue. Ensuite ils l’auraient accusé de vendeuse de drogues pour la maltraiter.

 

Tchad : les colonels Ingaye Djimet Barka et Abdérahim Issa Elhadj nommés Généraux de Brigade

Ces officiers ont été élevés au rang de Général de brigade par décret signé du Chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, le 18 janvier 2019.

A l’issue d’un décret du chef de l’Etat du 18 février 2019, pris sur proposition du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale, des Anciens combattants et des Victimes de guerre : les colonels Ingaye Djimet Barka et Abdérahim Issa Elhadj sont élevés au rang et appellation de Général de Brigade.

Tchad : des agitateurs de réseaux sociaux identifiés et mis aux arrêts

Le ministère de la sécurité a procédé à l’arrestation de plusieurs fauteurs de troubles, identifiés comme les auteurs de publications subversives sur les réseaux sociaux.

Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, est en visite de travail dans la province du Wadi Fira. Au menu de sa visite, il a eu des rencontres avec les responsables militaires et les chefs traditionnels de la province. Le ministre et sa délégation se sont rendus à Tiné, localité située à la frontière tchado-soudanaise. Sur place, il a appelé les autorités locales à maintenir la vigilance sécuritaire.

La lutte contre la haine sur les réseaux sociaux

Mahamat Abali Salah a également procédé à l’arrestation de plusieurs hommes « fauteurs de troubles », identifiées comme les auteurs de publications subversives et portant atteinte à la cohésion nationale sur les réseaux sociaux.  « Avec la 4ème République, le pays a connu beaucoup de réformes (…) Les autorités ont pris des dispositions sécuritaires pour sécuriser le pays, la population et ses biens. Nous avons constaté que depuis quelques temps, nous avons des cas de personnes qui ont voulu être au-dessus de la loi. Ces gens ont été arrêtés », affirme le ministre.

Des véhicules réservés à l’usage militaire saisis

Plus d’une centaine de véhicules à usage militaire, détenus illégalement par des civils ont été saisis. « Dorénavant, tout individu qui foulera au pied les textes de la République sera puni », a déclaré le ministre de la Sécurité publique. Le ministre a tenu une rencontre avec les responsables militaires, en présence du gouverneur de la province du Wadi Fira, Mahamat Delio Tangal, du commandant de la garde nationale et nomade 2ème adjoint, Ibrahim Abdallah, du commandant de la zone de défense n°2, Ali Galabaye, et de deux inspecteurs généraux du ministère, Adoum Moussa et Hamid Saleh. « L’autorité de l’Etat doit se faire sentir à Tiné », explique le ministre qui a invité les responsables militaires à prendre toutes leurs responsabilités.

Un appel au changement de mentalité

Pour leur part, les chefferies traditionnelles sont appelées à « mieux collaborer avec l’administration afin de barrer la route aux bandits de grands chemins » Selon lui, « ces individus ternissent votre image et celle de votre ville. Ayez le courage de les dénoncer (…) Conscientisez les populations pour un changement de mentalité ». Le Sultan Tahir Abderaman Haggar, a pris la parole, au nom de toutes les autorités traditionnelles de la province, pour assurer le ministre de leur détermination à collaborer et à mettre en application les orientations gouvernementales.

Téléphonie mobile : l’opérateur Tigo lance la « Promo Maxi – 90 jours de Kdo » au Tchad

A travers cette promotion étendue sur 90 jours, soit trois mois, Tigo offre la possibilité à ses abonnés de gagner quatre-vingt-dix motos et  un super lot à la fin, tout en profitant de multiples forfaits généreux.

Alors que plus de 800 abonnés Tigo viennent d’être récompensés à travers la promo Maxi des Champions, le leader de la téléphonie mobile lance une nouvelle promo dénommée « Promo Maxi – 90 jours de Kdo ».

La promotion en question s’appuie sur le succès de la précédente tout en apportant quelques nouveautés en termes de gain : des motos au lieu de smartphones ; une gamme plus élargie de forfaits Maxi Voix et Internet disponibles dans le menu *909#, etc. Une fois de plus, le tirage au sort des motos se fera par les consommateurs et pour les consommateurs, comme cela a été le cas pour le gagnant de la voiture de la précédente promotion.

Et donc pour en profiter, il suffit simplement de souscrire aux forfaits #MAXI_Appels ou #MAXI_MB sur *909#. Les achats multiples permettent de maximiser les chances de gagner. En d’autres termes, il suffit de souscrire plusieurs fois aux forfaits #MAXI_Appels ou #MAXI_MB pour augmenter ses chances de gagner par tirage au sort.

 

Tchad : Emirati Amea Power construira une centrale solaire de 120 MW près de N’Djamena

Des négociations ont débuté entre le Tchad et le développeur émirati d’énergie, Amea Power pour la construction d’une centrale solaire de 120 MW près de la capitale N’Djamena.

Les autorités nationales ont d’ailleurs annoncé que le projet qui renforcera le réseau électrique national, sera mis en place en deux phases. « Des instructions claires ont été données par le président de la République pour la réalisation du projet », a d’ailleurs affirmé à ce propos, Astria Fataki, l’un des responsable de la compagnie énergétique. Un mémorandum d’entente a été signé entre les deux parties à propos de la centrale qui sera cédée à la Société nationale d’électricité, la compagnie électrique nationale.

En juillet dernier, un accord du même genre a été signé par le gouvernement avec Almaden Emirates Fortune Power, une entité compatriote d’Amea pour la mise en place d’une centrale solaire de capacité comprise entre 200 et 400 MW.

Le pays enclavé a actuellement une production électrique de 125 MW qui lui permet d’alimenter 9,4% de ses 14,4 millions de citoyens. Il a décidé d’avoir recours aux producteurs indépendants d’énergie afin d’améliorer cette situation.

 

Transports : au Tchad les prix des voitures connaissent une baisse

La vente des voitures à N’Djamena a connu un âge d’or. Mais, les prix ont rapidement chuté à cause de la crise que traverse le pays et qui a réduit drastiquement le pouvoir d’achat des Tchadiens.

Les commerçants des voitures essayent de jongler entre la location et la vente à moindre coût. Les stations de vente des voitures appelées aussi parc sont de plus en plus nombreux, visibles sur les grands axes et avenues de la capitale. Pourtant les clients se font rares. Les amoureux des voitures et ceux qui ont l’habitude de changer de véhicules par semestre ou par an à cause des petites pannes sont asphyxiés par la crise.

Sur un terrain dégagé, clôturé et bien arrosé, les voitures de différentes marques sont placées les unes derrière les autres dans ce parc automobile  dénommé « le niveau d’excellence ».  Elles sont neuves et de seconde main. Leur prix varie en fonction de leur état. Une voiture de marque Sonata  par exemple, comme neuve coûte entre 1,5 et 2 millions au lieu de 3 millions, il y a quelques années ; les voitures de marque Corolla S neuves sont vendues à 5 millions contre 6-7 millions et celles d’occasion à 3 millions.  « Ce sont les voitures venant de la Libye qui ont cassé le prix », informe un commerçant.

Depuis la crise libyenne, beaucoup de Tchadiens se sont lancés dans le commerce des voitures. Mais la plupart échappent au contrôle douanier. « Nos voitures sont toutes dédouanées sans cela on ne peut pas les vendre », informe Hissein Kelli, gestionnaire d’un parc de vente. Les véhicules venant du Benin et de Douala ne sont pas prisés ces derniers temps parce qu’ils sont chères. Dans ces parcs, le respect de la règle est de mise. Tous les véhicules sont dédouanés et ceux de seconde main sont vendus avec la carte grise. Malgré cela, le business tourne au ralenti.

Pour faire tourner les entreprises autrement, un système est adopté : la location des voitures. Il s’agit d’une cession de l’usage de la voiture pendant un certain temps et les frais dépendent de la marque du véhicule  et de la durée. « Pour les voitures 4ˣ4, la journée est à 50 000F, et pour les petites voitures elle varie entre 25 000 à 30 000F », explique un gérant. Toutefois, les véhicules ne sont loués qu’aux personnes  connues ou présentant des garanties.

Les propriétaires des stations se plaignent sur le fait qu’ils fonctionnent en règle en respectant les procédures normales de dédouanement de leurs véhicules et en payant les taxes à la mairie mais les commandes de l’Etat ne passent pas par eux. « On fait entrer de l’argent à l’Etat mais au lieu de faire ses commandes chez nous il le fait avec des gens qui parfois ne respectent pas la règle », se plaint un propriétaire de parc.

Tchad : l’Etat augmente le budget des secteurs sociaux pour le bien-être des populations

Dans l’optique de mettre en œuvre de la politique du gouvernement qui consiste à améliorer des conditions de vie des populations d’une part et de renforcer la formation et des capacités humaines d’autre part, le budget alloué aux secteurs sociaux se voit augmenter dans la loi des finances de 2019.

 Dans cette optique, diverses actions et stratégies ont été menées. Il s’agit notamment de l’accès à une éducation de qualité et de l’accès élargi à une éducation de base et à l’enseignement supérieur et de de l’amélioration de la santé de la population. Pour répondre à cette volonté politique, les dotations budgétaires allouées aux secteurs sociaux en 2019 connaîtront une amélioration de l’ordre de 14,3 % par rapport à 2018 passant de 205 milliards à 232 milliards.

Pour le secteur de l’éducation, le budget total alloué augmente de 6% en raison de l’accroissement des dépenses de biens et services pour l’achat de fournitures et manuels scolaires et des dépenses d’investissement. Ce fonds sera aussi utilisé pour le recrutement des enseignants scientifiques.

Pour le secteur de la santé, le budget du ministère s’accroît de 9% et résulte de la hausse des dépenses de biens et services, de transferts et surtout d’investissement sur ressources intérieures. L’augmentation de ce budget permettra d’améliorer la santé de la population tchadienne. Il s’agit de : renforcement des capacités d’accueil des services d’urgence et le redéploiement du personnel en province ;  de responsabilisation des praticiens de la santé au Tchad en mettant en place un mécanisme d’identification et de sanctions des fautes médicales en collaboration avec l’Ordre des Médecins du Tchad (OMT) ; de systématisation d’un contrôle régulier sur l’étendue du territoire national en vue du respect strict de la réglementation en matière de création, gestion des établissements privés de santé.

Nécrologie : Assane Ngueadoum a été inhumé le week-end dernier

Décédé à l’âge de 54 ans, Assane Ngueadoum laisse derrière lui une veuve et un orphelin. Rappelons qu’Assane Ngueadoum est décédé à Paris en France le 12 février dernier des suites de maladie.

L’ancien ministre de la santé publique, Assane Nguedoum, a retrouvé ses ancêtres le samedi 16 février 2019 au cimetière de Lamadji. En effet, il a été accompagné à sa dernière demeure par les membres de sa famille, ses amis politiques et autres connaissances.

Assane Ngueadoum a été ministre secrétaire d’Etat à la Santé publique puis ministre dudit département. Il a occupé ces postes dans le cadre de l’accord politique passé entre le parti le RDP (Rassemblement pour la démocratie et le progrès) et le MPS (Mouvement Patriotique du Salut) parti au pouvoir lors de la dernière élection présidentielle. Pendant son séjour au ministère de la santé, il a été notamment le président du comité de suivi des recommandations de la 65ème session de l’organisation mondiale de la santé.

Cadre de hauts rangs Assane Ngueadoum a occupé des postes de responsabilité, notamment, chefs de service, directeur, coordonnateur et point focal des Nations unies sur les déminages au Tchad. Ces proches le décrivent comme un homme affable, bon vivant et sociable qui comptait des amis dans tous les milieux.

 

Tchad : François Djékombé réagit suite au meeting organisé par le MPS

C’est à travers un communiqué de presse rendu public le 16 février que le président de l’Union sacrée pour la République (USPR) a réagi suite au meeting organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir et ses alliés, le 15 février 2019.

« L’Union sacrée pour la République a noté avec stupéfaction que le MPS qui se dit le plus grand parti politique, n’a en réalité aucun militant convaincu, car pour le meeting du 15 février 2019, des moyens de l’Etat ont été mobilisés et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade » affirme d’emblée le président de l’USPR, François Djékombé. Pour lui, il aurait été préférable pour le parti au pouvoir et ses alliés d’axer leurs interventions sur « la victoire française » et remercier l’opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR.

François Djékombé déplore aussi les propos du président fondateur du MPS, Idriss Déby Itno qualifiant l’opposition politique tchadienne de « 3ème roue de la charrette ». Selon lui, « le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh.  L’USPR met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus », a-t-il déclaré.

Pour le président de l’USPR, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Etre Tchadien, ce n’est pas seulement dans la beauté des discours, être Tchadien, c’est aimer tous les Tchadiens sans discrimination et leur assurer les besoins vitaux comme l’éducation, la santé, l’eau potable, un habitat décent, des salaires décents, des infrastructures routières et ferroviaires, des transports inter et intra-urbains de qualité et au moins deux repas par jour… » relève François Djékombé à travers son communiqué de presse.

 

Faits divers : les causes du décès de l’étudiant Youssouf Abdallah survenu à Bobo-Dioulasso restent inconnues

L’étudiant retrouvé mort s’appelait YOUSSOUF ABDALLAH IRERE. L’ambassade du Tchad au Burkina-Faso qui informe l’opinion nationale de la mort de ce jeune étudiant à Ouagadougou, affirme que les raisons de son décès restent inconnues.

 A travers un communiqué de presse rendu public le 14 février 2019, l’ambassade du Tchad à Ouagadougou au Burkina-Faso a informé l’opinion nationale du décès tragique d’un étudiant tchadien de l’Université Aube Nouvelle de Bobo-Dioulasso, le 07 février 2019.

Selon le communiqué, YOUSSOUF ABDALLAH IRERE était sorti de la maison le 06 février 2019 à 09h sans donner sa position. Son corps sans vie a été découvert dans une plantation d’anacardiers à 7 kilomètres de Bobo-Dioulasso par une femme qui y menait ses activités.

Le communiqué indique que sur le document retrouvé dans ses affaires, le défunt demande pardon aux membres de sa famille et ses amis tout en faisant la situation des créances et gestion du compte de son groupe et vers la fin, il écrit que « personne n’est responsable de ce qui peut advenir. »

Toutefois, précise le document, l’enquête de la gendarmerie suit son cours pour déterminer le mobile éventuel du suicide et s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un assassinat déguisé.

 

Sécurité frontalière : le Tchad organise une rencontre sur les « zones grises », sources d’instabilité du continent africain

Les crises des pays africains surtout ceux du Sahel ont fait l’objet d’une conférence-débat le mardi 12 février 2019 à l’Institut français du Tchad (IFT), autour du thème « les zones grises : à l’origine des crises africaines ? ».

 

La conférence a été animée par Christian Bouquet, professeur émérite de Géographie politique, observateur et analyste de la politique africaine. Selon le chercheur, dans plusieurs pays africains et notamment sahéliens, la situation est alarmante. La guerre en Somalie, depuis des décennies,  a causé de milliers de morts, de déplacés, de réfugiés et c’est le pays qui abrite le plus grand camp de réfugiés au monde. Le conflit en République démocratique du Congo (RDC) est axé sur les ressources naturelles et des problèmes politiques qui ont conduit à des violences et à des crimes les plus odieux que l’humanité ait connus.

Du côté du Nigeria avec Boko Haram causant des milliers de morts et s’est étendu dans toutes les zones du Lac-Tchad donc touchant plusieurs pays ; au Mali avec les mouvements de rébellion au Nord sur fond de plusieurs revendications des Touaregs et Peuls. Le plus proche du Tchad est le conflit centrafricain opposant les frères du même pays causant depuis 2013, des dégâts humains et matériels immenses et la crise libyenne qui occasionne la circulation d’armes et des personnes douteuses à travers toute la bande sahélo-saharienne.

A ces conflits, s’ajoutent  les revendications irrédentistes un peu partout en Afrique, au Sud du Sahara, qui  sont aussi à l’origine de l’instabilité du contient. Ce sont ces foyers de tensions qui constituent des  zones grises que le conférencier définit comme des « régions situées loin de la capitale, difficile d’accès et des zones irrédentistes ». Selon le Professeurle fait est que ces tensions sont dues en grande partie à la défaillance  des Etats qui, soit, n’arrivent pas à contrôler l’ensemble de leur territoire, soit le problème de gouvernance. Le paradoxe est aussi que ces zones en conflit sont des régions très riches en ressources naturelles. Comme solution, le conférencier propose  des actions concrètes au niveau de la gouvernance  dans ces zones de conflits qui impliquent la prise en compte des problèmes de la population locale, accorder plus d’importance et de budget aux problèmes sociaux qu’aux problèmes régaliens, construire des opérations de développement multinationale et transfrontalière dans l’optique d’éviter les incursions et l’instabilité à partir des frontières des zones de conflits etc.

 

Tchad : le cabinet Kreich Avocats retenu dans le répertoire international de Chambers and Partners

Parmi les neuf meilleurs cabinets d’avocats et avocats retenus, figure Kreich Avocats de Me Abdelkerim Mahamat Kreich qui fait son entrée pour la première fois après le dévoilement de la liste de Chambers and Partners, le 14 février 2019.

C’est après un sondage auprès de certains clients et entreprises que Kreich Avocats a été retenu dans le classement de Chambers pour 2019. Il est réputé pour ses prestations de conseils et a représenté, plusieurs grands clients locaux et internationaux dans les secteurs de l’énergie et de la banque. L’on peut citer sa représentation de la Société Nationale d’Électricité dans les négociations relatives à deux contrats majeurs d’achat d’électricité.

Selon une source interviewée par Chambers and Partners, l’équipe de Kreich Avocats  a toujours fourni une prestation juridique de qualité, dans les délais impartis, et démontre une bonne compréhension de l’environnement des affaires au Tchad. Abdelkerim Mahamat Kreich « fournit une prestation de conseil de haut niveau, est réactif, dynamique et déploie toute son énergie en assistant ses clients dans le cadre de leurs dossiers transactionnels. Il est excellent », précise cette source. Aussi, l’avocat est particulièrement remarqué par ses pairs pour son travail en matière de conseils et distingué par son expérience significative en matière de conseil auprès des entreprises du secteur financier.

En rappel, au Tchad, pendant très longtemps, il y a toujours eu neuf avocats et cabinets d’avocats sur la liste de Chambers and Partners. Et, c’est pour la première fois que le cabinet Kreich Avocats est retenu, après une toute première soumission. Le cabinet, il faut le préciser, n’existe sur le marché que depuis fin 2015. Précisons que Chambers and Partners est le répertoire international qui établit tous les ans un classement permettant aux investisseurs de choisir leurs avocats parmi les meilleurs a dévoilé sa liste aujourd’hui, 14 février 2019.

Portrait : Mahamat Djamadjibeye, un as de la caricature

Le jeune caricaturiste tchadien a commencé à dessiner très tôt. Un don qui s’est transformé au fil du temps en une passion. Son art est devenu indispensable pour la presse tchadienne de nos jours.

« L’œil de Djams », c’est sous ce pseudo que Mahamat Djamadjibeye signe ses caricatures à Tchadinfos.com. En effet, la caricature ou dessin de presse est un don malheureusement négligé dans la société tchadienne. Professionnellement, le dessin de presse est une reproduction des faits. Tel que le journalisme, la caricature retranscrit tout simplement les écrits par des dessins, formant une idée et une interprétation. Bref, c’est un portrait peint ou dessiné qui amplifie certains traits caractéristiques des sujets.

Rares sont ceux qui le font avec bravoure et courage. Il existe en effet des écoles, des centres de formation pour l’apprentissage des dessins de presse et des caricatures. Nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à comprendre ce genre très codé qui est le dessin de presse. Mahamat Djamadjibeye est l’un des rares caricaturistes tchadiens.

Société : une panthère blesse grièvement six personnes à Amsinené

Dans le souci de la neutraliser, la panthère a été abattue par les habitants du quartier à plusieurs coups d’arme à feu.

Cet animal sauvage a fait une apparition au quartier Amsinéné dans le 1er arrondissement de la capitale tchadienne. La Panthère aurait blessé six personnes qui se trouvent en ce moment à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Parmi les blessés se trouvent des enfants.

Tchad: Daoussa Déby Itno remporte son procès pour diffamation

La justice a condamné mercredi le 13 février 2019, le directeur de publication d’un périodique suite à une plainte en diffamation portée par Daoussa Déby, le grand-frère du chef de l’Etat.

Le frère d’Idriss Déby a porté plainte après la parution d’un article l’accusant d’être impliqué dans le commerce frauduleux du sucre qui met à mal la société nationale de production sucrière. Tout commence en juillet 2017 après la parution d’un article intitulé « Vilgrain, Daoussa Déby et compagnie dans la guerre du sucre » dans le périodique Eclairages. L’article relate les difficultés de la Compagnie sucrière du Tchad à écouler sa production à cause de la fraude fiscale. Il suggère que le frère aîné du chef de l’Etat, un opérateur économique prospère, serait impliqué dans la fraude.

Celui-ci porte plainte en diffamation et au bout d’une année et demie de procédure, le tribunal condamne Déli Sainzoumi Nestor à six mois de prison avec sursis, 500 000 francs à verser à Daoussa Déby Itno à titre de dommages et intérêts, et 50 000 francs d’amende.

Une décision qui ne satisfait pas l’un des avocats du journaliste, Me Adolphe Bekoutou : « On ne s’attendait pas à cette décision, même si le tribunal, du moins les juges du siège, ont fait quand même preuve d’une certaine indépendance vis-à-vis des réquisitions du procureur de la République qui allait plus loin en demandant la fermeture du journal. Nous (allons) donc interjeter appel. »

La défense du journaliste entend rappeler qu’avant lui, plusieurs médias ont mis en cause Daoussa Déby dans le même dossier.

 

Tchad : la situation sécuritaire préoccupe dans la partie Nord

La situation sécuritaire dans le Nord-est du Tchad divise les acteurs politiques et la représentation nationale. Le parti au pouvoir multiplie des rencontres pour demander de sanctionner les partis politiques jugés sympathiques vis-à-vis la rébellion, faisant recours à un article de la loi sur les partis politiques.

« Tout parti politique qui contreviendrait aux dispositions de l’ordonnance 20 portant charte des partis politiques devrait répondre de tous ses actes et agissements », lance Mahamat Zen Bada, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir.

Bada fustige le comportement des partis politiques et organisations de la société civile qui, selon lui, tentent d’utiliser l’incursion rebelle dans la partie nord-est du Tchad pour se lancer dans un calcul politicien. L’ordonnance à laquelle il fait allusion donne l’autorité au ministre de l’Administration du territoire de dissoudre, à son niveau, les partis politiques qui s’attaqueraient à la gestion du pouvoir.

« Le bureau politique national du MPS, tient à remercier l’armée française et, à travers elle, la France toute entière dont l’intervention a été décisive dans l’anéantissement de ces terroristes. Aussi, le bureau politique national du MPS invite-t-il le gouvernement à appliquer les dispositions pertinentes de cette ordonnance en procédant purement et simplement à la dissolution des partis politiques subversifs », conclut Mahamat Zen Bada. Pour sa part, le président du Mouvement des Patriotes Tchadiens pour la République, Brice Mbaimong Guembaye, estime que le secrétaire général du MPS fait de la diversion. Car, dit-il, Mahamat Zen Bada, en sa qualité de président du Cadre national du dialogue politique, est conscient que l’application de cette ordonnance serait un retour au parti unique.

Tchad : « L’intervention française pour stopper les rebelles est justifiée » (Issa Abdelmamout)

Lors d’un entretien mené ce mercredi 13 février 2019, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout s’est prononcé sur la détérioration de la situation sécuritaire qui a prévalu au Nord-Est du Tchad avec l’incursion d’un mouvement rebelle en provenance de la Libye, qui finalement a été stoppé dans sa progression par un bombardement français.

« L’intervention française se justifie moralement dans un angle plus large et plus globale lié aux intérêts français dans la zone avec la détérioration de la situation et du désordre qui prévaut actuellement au Sahel, dû à la chute de Khadafi en Libye provoquée par la France », analyse l’ex-ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout.

Le fait que la France intervienne, dit-il, a permis d’éviter un second chaos au Tchad et de corriger les erreurs commises par la France avec le renversement de Kadhafi. « La France se sent responsable de la détérioration du climat sécuritaire en Lybie et veut à tout prix éviter une situation similaire à celle de la Libye qui puisse se transposer au Tchad, ce qui est incompatible aux intérêts de la France et du reste du monde. Donc il ne faut pas que les gens s’accrochent beaucoup plus sur l’aspect de la coopération bilatérale militaire que nous avons signé avec la France en 1963 », explique-t-il.  L’ancien ministre ajoute que « la France en tant que l’une des grandes puissances mondiale, doit intervenir pour sauver cette situation de chaos qui prévaut dans un pays, ami comme le Tchad, parce que le Tchad est un pays anciennement colonisé par la France et entretient des relations diplomatiques avec la France ».                            

« Je pense que cette intervention française est justifiée et normale pour sauver un pays au bord du gouffre et du chaos », estime Issa Mahamat Abdelmamout. Par ailleurs, il appelle ses compatriotes à cesser de prendre les armes dans un monde civilisé pour faire valoir leurs revendications. Il les encourage à opter pour la lutte démocratique, en usant des moyens légaux qui sont entre autres les manifestations, les écrits et la justice.

« La France est une puissance du monde qui ne peut pas accepter de voir aujourd’hui en difficulté un pays stratégique et ami important comme le Tchad, qui est parti récemment sauver d’autres pays sahéliens en proie aux menaces terroristes comme le Mali. Si aujourd’hui le Tchad bascule dans la violence armée et tombe dans le désordre, ça pourrait donner un impact négatif dans la sous-région. C’est pour cette raison que la France est soucieuse de l’avenir d’un Tchad en paix et qu’elle est intervenue pour préserver ses intérêts économiques au Sahel. Le basculement du Tchad dans la violence veut dire transposer le désordre au Sahel », explique-t-il.

Tchad: les recteurs des académies prendront fonction dans les 23 provinces bientôt

Après la nomination des 23 recteurs des académies, une première réunion de présentation a eu lieu le 12 février au CNRD (Centre national d’appui à la recherche et au développement).

 C’est au sortir des travaux pour la mise en œuvre de l’amélioration du système éducatif tchadien par le comité interministériel. En effet, la réunion qui a vu la participation de plusieurs ministres, secrétaires généraux et des recteurs des académies du Tchad fait suite à la nomination des recteurs d’académies pour respecter les dispositions de la loi portant orientation du système éducatif au Tchad. En octobre dernier un comité interministériel a été mis en place pour examiner les propositions de préoccupation des recteurs académiques.

Au menu de la réunion les textes, les contextes, l’organisation, le fonctionnement et quelques actions urgentes ont été énumérées en vue d’améliorer le système éducatif. Par la même occasion plusieurs difficultés auxquelles le système est confronté ont été évoquées. C’est le cas du dysfonctionnement, de la répartition inégale et de la déperdition des enseignants. Un planning pour la réalisation des différentes actions a été établi. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr David Houdeingar affirme, « le système éducatif est le seul secteur au Tchad qui a reçu beaucoup d’investissementsmais la qualité reste toujours basse »

Le 13 décembre dernier par un décret 1855/PR/MESRI, les recteurs d’académie ainsi que les secrétaires généraux ont été nommés sur tout le territoire national. Les recteurs académiques vont remplacer les délégués de l’éducation dans les capitales provinciales. Ces recteurs ont pour rôle, le contrôle du système éducatif, de la maternelle à l’université.

Journée internationale de la radio : l’édition 2019 met l’accent sur le dialogue, la tolérance et la paix

L’événement célébré ce mercredi 13 février est une occasion, selon l’Unesco, d’informer l’opinion publique sur l’importance de l’instrument de communication dans la poursuite d’un monde plus pacifique et plus tolérant.

« En cette journée mondiale de la radio, célébrons tous le pouvoir de la radio. Car elle favorise le dialogue, la tolérance et la paix », a déclaré le secrétaire général de l’ONU. Parlant de l’importance de la radio et de sa force, Antonio Guterres a reconnu qu’elle est un moyen de communication à faible coût, particulièrement adapté pour toucher les communautés isolées et les personnes vulnérables, notamment les analphabètes, les personnes souffrant d’un handicap, les jeunes, les pauvres. Cet instrument donne également à tous, quel que soit le niveau d’instruction, la possibilité de participer au débat public.

Par ailleurs, pour l’Unesco, la radio joue un rôle majeur, notamment en temps de conflits, en favorisant le dialogue entre les parties prenantes et sert de support pour les initiatives de paix. « La radio reste le moyen le plus dynamique, le plus réactif et le plus attractif qui existe. Là où les réseaux sociaux et la fragmentation du public peuvent nous restreindre à des cocons médiatiques où tous partagent les mêmes idées, la radio est particulièrement apte à rassembler les communautés et à stimuler un dialogue positif pour le changement », a précisé l’Unesco, en insistant sur le fait que cet instrument de communication participe activement aux systèmes de communication d’urgence et à l’organisation des secours après une catastrophe. Bien qu’à l’heure de la convergence des médias, les services radiophoniques évoluent et adoptent de nouvelles formes avec les technologies numériques, notamment l’utilisation des portables et des tablettes. Ainsi, environ un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à la radio.

La radio, un élément rassembleur

Selon l’ONU, la radio est souvent utilisée comme plate-forme de dialogue et de débat démocratique sur des questions brûlantes, telles que les migrations et la violence à l’encontre des femmes. Dans cette optique, elle contribue à sensibiliser les auditeurs et à diffuser de nouvelles perspectives positives sur ces sujets. « La radio participe également à répandre la tolérance et à surmonter les différences pour rapprocher les communautés sous des objectifs et des causes communes, comme le droit à l’éducation et la santé de tous », a encore souligné Antonio Guterres. Notons que c’est lors de la conférence générale de l’Unesco, plus précisément sa trente-sixième session, que la date du 13 février a été proclamée journée mondiale de la radio.

Tchad : la guerre civile de 1979, un souvenir à jamais marqué dans le cœur des tchadiens

Le 12 février marque la date du début de la guerre civile qui a duré neuf mois. A cette occasion, la dynamique citoyenne #NoLimit a organisé une rencontre de partage d’idées au CEFOD. Dans le but de promouvoir le vivre-ensemble et la paix.

Le Dr Ali Abderamane Haggar et  M. Bourknebe Barka ont commencé la rencontre citoyenne par des rappels sur l’histoire de la guerre  civile du 12 février 1979. D’après ces derniers, la guerre civile a laissé une haine entre la population tchadienne.

Mais la dynamique citoyenne recherche à réveiller, conscientiser et faire disparaître cette haine qui n’a pas sa place. Selon les membres du mouvement, seuls le vivre ensemble, la grandeur d’esprit, les mariages inter-ethniques vont estomper les stigmates de cette guerre civile. Dr Ali Haggar soutient qu’« il faut plutôt s’asseoir par critères objectifs, et non subjectifs. Et il faut également vivre sur la base de l’unité et la fraternité », a-t-il indiqué.

Tchad : « La France est intervenue pour éviter un coup d’Etat » (Jean-Yves Le Drian)

Le ministre français des affaires étrangères a affirmé ce mercredi 13 février 2019, la France est intervenue militairement au Tchad la semaine dernière, dans le respect du droit international en vue d’éviter un « coup d’Etat » menaçant le président Idriss Deby.

« Il y a eu une attaque d’un groupe rebelle venu du Sud libyen, qui est déstabilisé, pour prendre le pouvoir par les armes à N’Djamena, et le président Deby nous a demandé par écrit une intervention pour éviter ce coup d’Etat venu du Sud libyen et pour protéger son propre pays », a déclaré le chef de la diplomatie française au cours de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

A titre de précision, des appareils de l’opération française Barkhane ont bombardé au Tchad la semaine dernière, pendant plusieurs jours, un groupe rebelle lourdement armé venu du sud de la Libye à bord d’une cinquantaine de pick-ups. Les autorités françaises ont expliqué agir à la demande d’Idriss Deby pour éviter une « déstabilisation » du pays. L’expression « coup d’Etat » n’avait jusqu’alors pas été prononcée.

« Ceci est tout à fait conforme au droit international, le Premier ministre en a informé le président du Sénat et le président de l’Assemblée nationale », a-t-il répondu à une question d’un député du groupe Libertés et territoires qui s’interrogeait sur un éventuel « changement de doctrine » de la France.

Tchad : la HAMA se concerte avec les journalistes sur les nouveaux textes qui encadrent leur profession

Ce mardi 12 février 2019, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a organisé une journée d’échanges et d’imprégnation sur les nouveaux textes juridiques qui encadrent le secteur de la communication et des médias au Tchad, à la salle multimédia du CEFOD à N’Djamena.

La journée d’information et d’imprégnation était l’occasion pour la Hama de présenter les nouveaux textes et d’échanger avec les différents responsables et professionnels des médias ainsi que ceux  de la société civile. Le but étant de faciliter une compréhension et une appropriation des textes sur la communication pour un développement harmonieux des médias, de la liberté d’expression et de liberté de la presse.

Dr Ngatebaye Eugéne Le Yotha, consultant à la Hama, en présentant les nouveaux textes adoptés par l’Assemblée nationale, en novembre 2018, a fait une étude comparative avec les anciens. Il s’agit principalement de l’ordonnance portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, et de l’ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel. Selon le consultant, l’ancien texte portant régime de la presse ne fait pas la distinction entre la presse privée et la presse publique, ce qui est corrigé dans le nouveau avec des définitions approfondies. La nouvelle loi s’attarde aussi longuement sur la qualité du journaliste.

La grande innovation de la nouvelle loi, il faut le préciser,  est la prise en compte de la presse en ligne et du blog. Pour ce qui est de la création des organes de presse l’ancien comme le nouveau texte exige une équipe d’au moins deux journalistes professionnels  par un régime déclaratif avec les mêmes conditions que la presse écrite.  Toutefois, la nouvelle loi précise qu’en plus d’être journalistes formés, le directeur de publication et le rédacteur en chef doivent avoir au moins bac+3. Au cours des échanges, les participants à la journée ont évoqué entre autres les questions de la carte de presse, de l’aide à la presse, du prix de l’excellence en journalisme, la censure des médias privés. Le président de la Hama, Dieudonné, Djonabaye, en clôturant les travaux a relevé que, son institution n’est pas contre les entreprises de presse mais plutôt pour leur épanouissement et leur promotion.

Société : 12 février 1979 – 12 février 2019, voilà 40 ans que la guerre civile a éclaté au Tchad

Cet affrontement qui a duré neuf mois, continue d’habiter les consciences de l’ancienne génération. La nouvelle génération quant à elle vit encore les stigmates ayant entraîné sur elle, de nombreux corollaires tels que le repli identitaire, la division entre Nord et Sud, etc.

Tout est parti du lycée Félix Eboué le 12 février 1979. Peu à près la récréation de 10h30mn, un groupe d’élèves nordistes, partisans du Conseil du commandement des Forces armées du Nord (CCFAN) a fait irruption dans une salle de classe et demandé à l’enseignant d’interrompre le cours pour leur permettre de diffuser un communiqué du CCFAN. Opposition des élèves sudistes de la salle. Bagarre s’en est suivie. De l’école, la bagarre s’est généralisée dans les quartiers et a pris une dimension, chrétiens contre musulmans, le Nord contre le Sud. Civils et corps armés y compris. Et c’était parti pour 9 mois de guerre civile. Les Nordistes sont défendus par les forces du CCFAN et le FROLINAT; les sudistes par les éléments de la gendarmerie nationale dirigée par le colonel Wadal Abdelkader Kamougué.

Les conséquences de cette guerre sont désastreuses. Exactions, exécutions sommaires, pillage, viol, sont autant de crimes commis par les belligérants. Autre conséquence qui a répercussion jusque-là est le repli identitaire. Chaque communauté s’organise de sa manière à vivre dans un même quartier. Comme le cas de N’Djamena où on trouve des quartiers purement musulmans et d’autres majoritairement chrétiens. Question de se sentir en sécurité. « Les gens se sont dit là où ils peuvent vivre en paix c’est chez soi. Donc ils se sont repliés dans leurs villages », a déclaré Me Hissein Ngaro sur les ondes de la Fm Liberté.

Au vu de la violence des événements, des tentatives de réconciliation ont été engagées. La voie diplomatique avait été privilégiée. La France et le Nigéria s’étaient mis à l’œuvre. Une série de conférences s’est ouverte au Nigéria et précisément à Kano. La première rencontre a eu lieu du 10 au 14 mars 1979. Aux termes de ces assises, un accord a été trouvé. Gal Felix Malloum, président, et Hissein Habré, premier ministre ont démissionné pour faire place à un gouvernement d’union nationale de transition (GUNT). Mais le non-respect de certaines clauses de l’accord a entrainé un regain de violence entre les factions armées à N’Djamena. Une seconde conférence fut convoquée. Elle a eu lieu du 3 au 11 avril 1979. L’accord de Kano 2 fut signé. Un second GUNT a été mis sur pied dirigé par Lol Mahamat Choua.

Aujourd’hui, de plus en plus d’initiatives sont prises afin de briser les barrières ethniques et religieuses et faire place à la cohabitation pacifique. C’est le cas du concept No Limit mis en place par un groupe de jeunes au-delà de leurs différences.

 

Société : le CPRAD/T crée une maison d’insertion des jeunes pour lutter contre le chômage

Le Centre Pluridisciplinaire pour la Recherche et l’Action en matière de Développement au Tchad (CPRAD/T) a procédé à la présentation de la Maison d’insertion des jeunes, créée pour lutter contre le chômage.

La cérémonie s’est déroulée au quartier Diguel dans la commune du 8èmearrondissement en présence des autorités communales et de quelques hommes politiques du pays. Cette maison d’insertion des jeunes dont la présentation a été faite le 09 février 2019 est l’initiative du Centre Pluridisciplinaire pour la Recherche et l’Action en matière de Développement au Tchad.

Quelles solutions pour ces jeunes qui cherchent désespérément dans nos villes les meilleures conditions de vie ? Telle est l’interrogation qui a d’abord conduit à la publication d’un ouvrage intitulé « Tchad quand la pauvreté chasse, la misère accueille » par les jeunes chercheurs, créateurs dudit centre, puis à la création de la Maison d’insertion des jeunes.

« En créant cette maison d’insertion pour nos jeunes, nous voulons rappeler à travers ce geste que, le bonheur pour nos jeunes ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident », a fait savoir Dr Rititingar Apollinaire, président du CPRAD/T.

A travers cette Maison d’insertion, le centre parvient à embaucher plus de 60 jeunes filles et garçons, en leur donnant des appuis multiformes. « Nous leur fournissons des porte-tout long et court-bras, des brouettes, des chaises et glacières, à travers lesquels ils exercent leurs petites activités génératrices de revenus. Certains sont aussi logés dans ce ghetto  qui nous abrite », explique Apollinaire.

« Docteur Apo nous a vraiment aidés avec ce centre.  Certains parmi nous, quand ils sont venus ici à N’Djamena ne savaient pas où dormir et ne savaient pas aussi quoi faire pour vivre. C’est ce centre qui les a accueillis et qui les permet d’avoir un peu d’argent aujourd’hui», témoigne l’un des bénéficiaires.

Après 8 ans d’existence, la maison d’insertion des jeunes du Tchad, accueille les jeunes venus du Lac, du Kanem, de Hadjar Lamis, du Guéra, du Barh-El Ghazel, de la Tanndjilé et des 2 Logone pour ne citer que ceux-là.

Le CPRAD/T est un centre dont la vocation est de contribuer par les nouvelles initiatives à travers la recherche scientifique qui concurrent au progrès du Tchad. Depuis sa création, il y a 8 ans, le CPRAD/T assure la promotion des recherches, de campagnes de sensibilisation, de formations et d’informations. « Cette structure s’adapte à notre ambition du Tchad que nous voulons. Elle permet ainsi d’apporter des solutions aux défis qui répondent à la demande de nos concitoyens », déclare le Président-fondateur de ladite maison.

 

Santé : 4 membres d’un hôpital français en mission humanitaire au Tchad

Confronté aux manques de moyens au sein de l’hôpital dans lequel il intervient durant ses séjours au Tchad, le docteur Daniel Ngardomte, chirurgien au centre hospitalier de Denain, a créé une association dans le but d’aider cet hôpital.

L’association se nomme Lolege, qui signifie «  notre bien  » en langue sara, parlée principalement dans le sud du Tchad. En 2017, une première action humanitaire avait été mise en place. Une seconde s’est déroulée il y a quelques semaines. Ils étaient quatre représentants denaisiens sur place et avaient dans leurs bagages 80 kg de matériel médical destiné précisément à l’hôpital Baptiste de Koumra.

Tchad : les rebelles de l’UFR entre les mains de la justice, devront répondre pour « terrorisme »

Les 250 éléments de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) faits prisonniers lors de l’offensive de la semaine dernière sont confiés à la justice. C’est ce qu’annoncent les autorités qui indiquent cependant qu’ils ne seront pas jugés par un tribunal militaire, mais devront répondre pour « terrorisme ».

Selon les sources judiciaires, le parquet de Ndjamena a été saisi et une procédure judiciaire pour terrorisme sera ouverte contre les prisonniers et leurs commanditaires. En effet, les éléments du mouvement rebelle, rassemblés à Amdjarass, dans le nord-est du Tchad, ont été menottés et transportés pendant le week-end au bagne de Koro Toro, en plein désert tchadien. C’est là qu’ils attendront les enquêteurs qui viendront les interroger dans le cadre de l’enquête ouverte sur la tentative de renversement du régime, stoppée par les avions de combat tchadiens et français la semaine dernière.

Les mêmes sources révèlent que les insurgés passeront devant un tribunal civil, quand bien même ils ont été interpellés sur un théâtre d’opérations militaires. « Ce sont des terroristes et nous allons les soumettre à la législation existante », précisent nos sources.

La loi portant sur la lutte contre le terrorisme, adoptée au plus fort des attaques de Boko Haram, fait du procureur de la République du tribunal de Ndjamena l’autorité de poursuite pour tout acte de terrorisme commis sur le territoire national.

Tchad : le gouvernement instruit la couverture santé universelle

Le projet de loi sur la couverture santé universelle (CSU) au Tchad, examiné et adopté lors d’un conseil des ministres, fin janvier, est une innovation qui favorise les couches les plus vulnérables.

La mise en place de la couverture santé universelle participe d’une dynamique mondiale dans le cadre de l’atteinte des ODD en matière de santé. Aussi, ce projet est une promesse de campagne du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno. Son adoption constitue la preuve de l’engagement du pays à accélérer la marche vers la CSU. Cette dernière permettra également de rassurer les partenaires qui se sont déjà positionnés pour accompagner la mise en œuvre effective du Dispositif d’Assurance Santé.

L’Organisation du Dispositif d’Assurance Santé (DAS)

Le Dispositif d’Assurance Santé est organisé en 3 régimes qui sont :

  • Le régime des salariés publics et privés (régime1)
  • Le régime des indépendants ou secteur informel (régime2)
  • Le régime des démunis (régime3)

Le dispositif sera géré par une seule institution publique, avec possibilité de délégation de gestion à d’autres structures (CNPS, CNRT, mutuelles etc.). Un panier de soins est déjà défini pour chacun de trois régimes. La mise en œuvre sera progressive, en commençant par le régime 3 dédié aux démunis.

La couverture de santé universelle a pour objectif de mettre en place un nouveau mécanisme de protection sociale en matière de santé qui permettra l’accès à un soin de qualité ; d’améliorer le taux d’utilisation des services de santé ; de procéder à la diminution de la part de paiement directs dans le financement de la santé et la protection des populations contre le risque de basculer dans la pauvreté du fait de maladie.