Lutte contre le coronavirus : le Tchad installe les équipes de dépistages aux frontières

Après l’installation d’une unité de contrôle de température à l’aéroport de N’Djamena, des équipes de dépistages seront déployés aux frontières terrestres.

Dans le souci de prévenir toute propagation du Covid 19, le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la défense national, de la sécurité, des anciens combattants et victimes de guerre, Mahamat Abali Salah a informé le 09 mars le déploiement des équipes du ministère de la santé publique au niveau des frontières. Ces équipes procéderont au dépistage systématique des passagers, dans les postes de contrôles  ouverts aux frontières avec le Cameroun

Les frontières concernées par cette nouvelle mesure sont entre autres Mbaibikoum, Koutéré, Léré, Nguéli et Bongor. Les passagers des pays à risque seront mis en quarantaine ou en confinement pendant une période d’incubation de  14 jours, à partir de la date d’arrivée sur le territoire tchadien.

Le gouvernement instruit les responsables à divers niveaux de prendre toutes les dispositions pour faciliter l’opération de dépistages. La surveillance devrait être de mise

Rappelons que 8 pays africains sont affectés par le coronavirus notamment la Tunisie, l’Egypte, le Nigéria, l’Algérie, le Maroc le Sénégal, le Cameroun et le Togo.

Coronavirus : le Tchad renforce les mesures

Le ministre de la Santé publique Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé samedi que le laboratoire mobile recevra des kits COVID 19.

La République du Tchad recevra de la part de la coopération allemande des kits 19, qui permettront d’effectuer des tests pour confirmer ou infirmer une éventuelle présence épidémique au Tchad. Cette information a été donnée samedi dernier par le ministre de la santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal.

Lors de la participation de Mahamoud Youssouf Khayal à Addis Abeba à la réunion d’urgence sur la flambée de l’épidémie du coronavirus, le ministre de la Santé explique que depuis le 23 janvier 2020, le Tchad a mis sur pied une cellule de crise sur le coronavirus qui a immédiatement commencé à réfléchir sur la préparation et la riposte à l’épidémie.

Notons que le Tchad abrite 3000 ressortissants chinois mais aussi une trentaine d’étudiants en Chine. Avec l’appui technique de l’OMS, le Tchad a mis sur pied : un comité de gestion de l’épidémie du COVID 19 qui se réunit chaque jour ; trois équipes de surveillances qui se relaient 24/24 heures à l’aéroport ; et un dispositif de lavage des mains à l’aéroport avec port de masque pour tout le personnel médical et non médical de l’aéroport.

La prise de température des passagers à l’arrivée est systématique, et une unité spéciale avec équipement de prise en charge a été aménagée à l’aéroport pour les cas suspects. L’hôpital provincial de Farcha a été identifié comme hôpital pour accueillir des éventuels cas suspects.

Tchad : des jeunes s’opposent à la modernisation de la dot

Beaucoup pensent qu’elle vise  à enrichir les belles-familles.

La dot au Tchad répond presqu’aux mêmes critères qu’ailleurs en Afrique. Quelques mois avant la cérémonie, la famille de la fiancée adresse une liste des biens à celle du prétendant. Généralement, il s’agit  des vêtements, de l’huile, des pagnes, des savons, des foulards, du sucre, une valise remplie pour la fiancée et autres ustensiles.

Des rencontres se multiplient au sein des deux familles pour préparer la cérémonie de dot. Pareil chez les amies de la fiancée qui peuvent, elles aussi, espérer  un appui financier du fiancé.

Parmi les présents à offrir, il existe des priorités. Entre autres : le costume du père de la dulcinée et les pagnes et accessoires pour la mère. Ne doivent jamais manquer,  des vaches. Un bien incontournable. A défaut les convertir par une somme d’argent conséquente à remettre à la belle-famille. La somme varie entre 350.000 et 1.000.000 de FCA voire plus.

A noter que la fiancée, bien que concernée par la cérémonie n’y est pas admise.

Si la dot reste un évènement très couru et pratiqué dans toutes les ethnies du pays, il n’en demeure pas moins qu’il est au centre d’une polémique. En effet des voix s’élèvent, notamment dans les milieux de jeunes, pour  dénoncer  « l’affairisme » autour de cette cérémonie à la base symbolique.

Certaines familles sont accusées d’en profiter pour  imposer des sommes faramineuses aux jeunes garçons.  « La dot a perdu de sa substance symbolique au bénéfice de l’argent et des biens matériels. Certains présents demandés sont exorbitants et constituent une barrière au mariage », s’offusque un internaute sur la toile.

Il semble se développer un complexe entre les jeunes qui parviennent à collecter la somme exigée, et ceux qui n’en peuvent pas. « Le mariage devient un moyen d’asservissement. Certains hommes se sentent  au-dessus leur femme, juste parce qu’ils ont beaucoup dépensés pour les doter ».

Tchad : les législatives se tiendront le 13 décembre 2020

L’annonce a été faite par la commission électorale nationale indépendante (CENI), le 14 février 2020.

C’est officiel, les élections législatives au Tchad sont fixées au 13 décembre prochain. Repoussées depuis 2015, la commission électorale nationale indépendante a enfin arrêté une date. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a distribué vendredi 14 février, le calendrier du scrutin à la presse. Ledit calendrier prévoit que la campagne officielle débutera le 21 novembre.

« Je voudrais saluer le triomphe du consensus dégagé par la classe politique par rapport à la date du 13 décembre 2020 », a déclaré devant la presse le premier vice-président de la Ceni, Jean Luc Benoudjita.

Le calendrier prévoit la proclamation de résultats « provisoires » le 27 décembre pour les sièges des 161 députés. La liste officielle et définitive des élus doit être rendue publique plus tard par la Cour suprême.

L’actuelle Assemblée nationale, très largement dominée par la majorité présidentielle, avait été élue en 2011 pour quatre ans. Mais depuis 2015, le scrutin a été reporté à plusieurs reprises. Une des raisons invoquées était la « menace terroriste » de Boko Haram, qui multiplie depuis plusieurs années les attaques meurtrières dans la région du lac Tchad.

Les réfugiés soudanais au Tchad racontent leur calvaire enfer au Darfour

Le Tchad accueille depuis le début de l’année des milliers de réfugiés ayant fuis le Soudan suite à des affrontements intercommunautaires.

Mais quand il faut raconter le souvenir de ce qu’il a vécu il y a un mois dans le Darfour, la voix de Mahamat Ali Mahamat devient grave et surtout critique envers le gouvernement soudanais. « Le problème du Darfour est connu depuis 2003. Les Arabes viennent nous attaquer. Ils nous massacrent, massacrent nos enfants. Et comme nous avons le gouvernement contre nous, nous ne pouvons continuer à vivre chez nous au Soudan. »

Dame Fatouma Yaya se souvient de l’état de siège qu’elle a vécu dans le Darfour avant de venir au Tchad. « Dès qu’une femme vas chercher du bois on la tue, si quelqu’un va chercher de la paille on le tue. On a été obligés de fuir en contournant par des ravins. Nos enfants sont arrivés au Tchad avec pleins d’épines dans les pieds. »

C’est pour cela que le Haut-commissariat des Nations unies, en accord avec le gouvernement Tchadien, a décidé de les éloigner de la frontière, rappelle Simplice Kpandji, chargé de l’information publique de l’organisation onusienne.

« Au niveau de la frontière, ils sont parfois soumis à des tracasseries, à des situations qui ne leur permettent pas vraiment de jouir de l’asile. Nous avons décidé de les relocaliser à une distance d’environ 138 km qui leur permet effectivement de pouvoir jouir de la protection. »

En tout, 16 000 nouveaux réfugiés soudanais sont attendus dans le nouveau camp qui se met en place depuis une dizaine de jours.

La culture tchadienne sort de son silence

Les promoteurs culturels entendent rehausser se secteur à travers l’organisation de plusieurs évènements.

Au Tchad, la population a de quoi se faire plaisir en ce qui concerne la culture. Les évènements se succèdent et ont tous un objectif, la promotion de la culture tchadienne. Il y a encore peu, il était difficile de « savourer » les productions tchadiennes lors des grands rendez-vous culturels. Face à ce manquement, les promoteurs ont pris à bras le corps leurs responsabilités. Moult évènements sont organisés chaque années et chaque rendez-vous à une particularité.

Le « Ndjam Hip-hop », c’est un festival de music hip-hop, qui met en compétition les rappeurs inters-urbains tchadiens. La prochaine édition qui est en préparation, se déroulera du 11 au 13 mars 2020.  Le promoteur Nguinambaye Ndoua Manassé a tenu à préciser que la phase de réception des candidatures s’étendra jusqu’au 10 février. Un mois après un autre grand évènement culturel aura lieu dans le Logone occidental, il s’agit du festival « KOURA GOSSO »

Placé sous le Thème : « la musique au service de la citoyenneté », la 4eme édition du Koura Gosso se tiendra le 29 mars 2019 à Moundou.

« Koura Gosso » qui signifie (jeune talent), est une plateforme de rencontre des professionnels de la musique urbaine venant des différents villes de la province du Logone Occidental précisément à Moundou-Tchad » indique Ernestine Nétoua, promotrice de l’évènement. Pour elle, le festival promeut les jeunes talents, les rend visible. C’est une occasion pour ces jeunes talents de se rencontre, d’échange et de partager leurs expériences.

Dans le même ordre, on note le festival Internationales des Cultures Sahariennes (FISCA), il se déroule à Amdjarass chef-lieu du département du Wadi hawar dans la région de l’Ennedi Est. Le Tchad, le Niger, l’Algérie et le Soudan ; sont les pays qui y participent via des prestations artistiques.

Un autre évènement qui réunis professionnels et jeunes talents, c’est le N’Djam Vi. C’est une compétition musicale se tient généralement au mois de novembre, dans une ville préalablement choisie. Plusieurs catégories d’artistes y prennent part ; jeune talent, word music, hip-hop, musique arabophone. Les artistes font des prestations à tour de rôle et un jury détermine le meilleur artiste de chaque catégorie

L’on se souvient encore du « festival Dary », dont la dernière édition a réuni plus de 200 000 visiteurs. Plusieurs artistes tchadiens ont servi un spectacle riche en couleur pendant 12 jours de célébration axée, sur la danse, l’art, la musique, la gastronomie…

Tchad : des réfugiés à l’école des nouvelles techniques agricoles

A travers d’un programme qui permet à ces réfugiés de devenir autonomes et de ne pas dépendre de l’aide alimentaire.

Le République du Tchad accueille plus de 300 000 réfugiés soudanais. Ils sont pour la plus part à l’Est du pays. Pour qu’ils soient autonomes et ne dépendent pas de de l’aide alimentaire, ces réfugiés sont formés aux nouvelles techniques agricole. L’initiative a été mise en place en 2017 et mené en partenariat avec la Lutheran World Federation.

« Si la population est capable de subvenir à ses besoins, en toute probabilité, elle va rester là où elle se trouve » au lieu de chercher un autre endroit d’où repartir à zéro, explique un représentant de la Fédération

Jusqu’à présent, le programme a aidé plus de 13 500 ménages parmi les réfugiés.

Tchad : des mesures prises pour réduire les prix des billets d’avions

Le 25 novembre 2019, le chef de l’Etat Idriss Déby a annoncé des mesures visant à réduire les prix des billets d’avions, via la réduction substantielle des taxes imposées aux avions.

« Le taux en vigueur n’est pas de nature à faire de l’avion le premier choix des tchadiens comme moyen de transport », a reconnu le chef de l’Etat. Dix jours plus tard, au mois de décembre 2019, ces mesures se sont concrétisées dans deux décrets. Au moins 11 redevances sont mentionnées. Par ailleurs, la loi de finances portant budget pour 2020 a exonéré totalement de la TVA l’avitaillement des aéronefs, peu importe la destination.

Un premier décret n° 2029 institue certaines redevances aéronautiques au Tchad. En effet, les prestations fournies aux exploitants d’aéronefs et autres usagers du transport aérien donnent lieu à une rémunération sous forme de redevance aéronautique affectées au profit de l’Autorité de l’aviation civile (ADAC).

Ainsi, il a été institué sur les aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique, de redevances dues par tout passager muni d’un billet de passage à bord d’un aéronef exploité à des fins commerciales au départ des aérodromes du Tchad.

Le montant de la redevance de développement aéronautique est fixée à 12 000 FCFA pour les vols internationaux et 10 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Le montant de la redevance passager est de 17 000 FCFA pour les vols internationaux, 15 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC et de 2 400 FCFA pour les vols réguliers domestiques.

Le montant de la redevance d’embarquement est fixé à 7 500 FCFA pour les vols internationaux et à 5 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Le montant de la redevance sureté est fixé à 10 000 FCFA pour les vols internationaux et à 7 500 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Pour les vols domestiques privés, non réguliers ou charters, les redevances au titre des prestations fournies aux passagers et des services rendus aux exploitants d’aéronefs sont fixés par un arrêté conjoint du ministre en charge de l’aviation civile et de celui en charge des finances.

D’autres redevances et frais sont fixés comme suit : la redevance au titre du traitement de frais aérien est fixée à 5 FCFA/kg pour les importations et à 3 FCFA/kg pour les exportations.

Les redevances d’atterrissage dues par le transporteur sont fixées comme suit :

Que ce soit pour les atterrissages nationaux et internationaux, les nouveaux taux sont fixés en fonction du tonnage de l’avion :

Pour une masse inférieure ou égale à 75 tonnes, le prix est de 2295 FCFA/tonne.

Pour une masse comprise entre 25 tonnes et inférieure ou égale à 75 tonnes, le prix est de 4559 FCFA/tonne.

Pour une masse comprise entre 75 tonnes et inférieure ou égale à 150 tonnes, le prix est de 6420 FCFA/tonne.

Pour une masse supérieure à 150 tonnes, le prix est de 5996 FCFA/tonne.

La redevance de stationnement est fixée à 100 FCFA/tonne/heure.

Les redevances de survol, de balisage, dues par les exploitants d’aéronefs sont fixées par le Comité des ministres en charge de l’aviation civile des Etats membres de l’ASECNA.

Les redevances pour services rendus par l’ADAC, notamment au titre des études des dossiers, des audits, des inspections techniques dans le cadre de la délivrance des autorisations requises pour l’exercice des activités dans les domaines de l’Aviation civile conformément aux prescriptions de l’organisation de l’Aviation civile sont dues par les exploitants et personnels aéronautiques bénéficiaires de ces services. Les tarifs sont fixés par arrêté.

Les redevances extra-aéronautiques peuvent être instituées par le gestionnaire d’aéroport pour la rémunération de la mise à disposition à des fins commerciales, des surfaces ou locaux situés dans l’emprise aéroportuaire concernée, à condition que ces redevances accessoires ne soient pas déjà prises en compte dans le calcul des redevances prévues par le décret.

Le second décret n° 2030 fixe les frais d’assistance au sol des avions.

Masse maximale au décollage Catégories Tarif
Inférieure à 8 tonnes 1 100 000
Entre 8 et 10 tonnes 2 150 000
Entre 10 et 15 tonnes 3 250 000
Entre 15 et 20 tonnes 4 400 000
Entre 20 et 30 tonnes 5 650 000
Entre 30 et 40 tonnes 6 750 000
Entre 40 et 50 tonnes 7 900 000
Entre 50 et 65 tonnes 8 1 050 000
Entre 65 et 80 tonnes 9 1 500 000
Entre 80 et 95 tonnes 10 1 500 000
Entre 95 et 110 tonnes 11 1 600 000
Entre 110 et 135 tonnes 12 1 850 000
Entre 135 et 160 tonnes 13 2 000 000
Entre 160 et 195 tonnes 14 2 250 000
Entre 195 et 220 tonnes 15 3 000 000
Entre 220 et 250 tonnes 16 3 520 000

 

Les frais de manipulation de fret sont fixés à 75 FCFA/kg, 45 FCFA/kg, 25 FCFA/kg, respectivement pour les vols internationaux, régionaux et locaux.

Coronavirus : des mesures préventives prises au Tchad

Le ministre tchadien de la santé publique, Mahamoud Youssouf  Khayal, a annoncé lundi 27 janvier, des mesures de prévention contre cette maladie qui sévit en Chine depuis quelques semaines.

Port des masques et des gants pour le personnel de l’aéroport, prise systématique de température frontale des passagers en provenance des pays affectés, sont entre autres de mesures prises par le ministère de la santé et collaboration avec l’autorité de l’aviation civile (ADAC).

Ces mesures de prévention ont été décidées après le ministre de la santé ait reçu les informations sur les symptômes de ladite maladie. « Des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

Le ministère de la santé publique a mis à la disposition de la population un numéro vert au cas où des symptômes similaires seraient détectés chez certaines personnes.

Six morts dans une nouvelle attaque de Boko Haram

Tous des soldats tchadiens, ils ont été tués dans l’après-midi de lundi 27 janvier, dans une attaque attribué à la secte jihadiste Boko Haram dans la zone de l’île Tétawa.

Lundi 27 janvier, autour de l’île de Tétawa, le groupe Boko Haram frappe à nouveau après un accrochage avec les forces armées. Le bilan provisoire fait état de six soldats tués et il pourrait avoir des blessés.

« Nos hommes étaient en patrouille quand ils ont été attaqué par les éléments de Boko haram. Nous déplorons six morts et dix blessés. », a indiqué le général Taher Erda, chef de l’état-major des armées.

Depuis déjà plusieurs mois, dans cette région, les attaques se sont intensifiées.

Soudan : la police saisie 13 camions de carburant et de farine en direction du Tchad

Après cette saisie, les autorités soudanaises ont interdit la sortie des produits économique stratégiques.

Les forces de soutien rapide (FSR) du Darfour occidental ont annoncé mercredi la saisie à El-Geneina de « produits stratégiques » qui devaient être acheminés au Tchad, pays voisin. Il s’agit de carburant et de farine qui étaient dissimulés dans 13 véhicules.

Le commandant en chef des forces de soutien rapide, secteur Al-Geneina, le lieutenant-colonel Moussa Hamed Ambilo, a déclaré que ses forces jouent un rôle important car elles sont déployées le long de la frontière pour combattre et empêcher le crime organisé, le trafic de drogue, de carburant et de denrées alimentaires.

Selon lui, en plus de sa mission de maintien de la sécurité et de la stabilité, la FSR impose l’autorité du pays dans la région et apporte sa contribution à la sécurité économique.

Lors de sa visite d’inspection à la direction du huitième groupement dans la région frontalière de Karti, le commandant Ambilo a confirmé que les forces du soutien rapide sont déterminées à déjouer toute tentative de trafic de produits économiques stratégiques.

Pays les plus corrompus : le Tchad occupe le 162e rang du classement

Le Tchad est classé à la 162ème place sur 180 pays, dans l’Indice sur la perception de la corruption 2019, publié par Transparency International en marge du Forum de Davos.

Le classement d’indice sur la perception de la corruption 2019, a été publié jeudi 23 janvier par Transparency International en marge du forum de Davos. Il est ressort que le Tchad est classé à la 162eme, rang qu’il partage avec le Cambodge et l’Irak.

Il est suivi par des pays comme le Burundi, le Congo, la RDC, la Guinée Bissaeau, La Libye, la Corée du Nord, l’Afghanistan, la Guinée équatoriale, le Soudan, la Syrie, le Sud Soudan ou la Somalie.

Le gouvernement tchadien conscient de cette situation a pris l’engagement de renforcer les mesures nécessaires de lutte de la corruption. Lors de son message adressé à la nation le 31 décembre 2019, le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby a annoncé que « la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et la prévarication va s’intensifier, et personne ne sera épargnée. Tous les crimes économiques seront punis sans ménagement. La rigueur de la loi s’appliquera dans toute sa plénitude et de façon indistincte à l’égard de tous ceux qui défient l’État en s’enrichissant sur le dos du contribuable tchadien », a indiqué le chef de l’Etat qui a précisé que « la corruption sous toutes ses formes n’a pas droit de cité au Tchad. ».

Les pays les moins corrompus au monde sont le Danemark, la Nouvelle Zélande, la Filande, Singapour ou encore la Suède.

Tchad : plus de 6.000 nouveaux réfugiés soudanais recensés à l’Est

Ce chiffre a été donné dans un communiqué publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, lundi 20 janvier 2020.

Ils sont au total 6.326 réfugiés qui ont fui les dernières violences survenues à al-Genaïna au Soudan. Ces soudanais ont trouvé refuge dans l’est de la république du Tchad. Cette information a été confirmée dans un communiqué du bureau local du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Ledit communiqué précise que parmi ces réfugiés, plus de 90% sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Ils Ces sont arrivés au Tchad en plusieurs vagues successives et se sont éparpillés dans plusieurs villages du département tchadien d’Assoungah (est).

Le HCR a commencé les pré-enregistrements, une opération qui devrait durer quelques jours afin de garantir la fiabilité des données pour une meilleure planification des interventions humanitaires.

Il faut le dire, le Tchad compte déjà plus de 465.000 réfugiés et demandeurs d’asile dont 342.406 Soudanais installés dans l’est du pays.

Afrobasket 2021 : le Tchad s’incline devant la Guinée équatoriale

La rencontre qui comptait pour les éliminatoires de l’Afrobasket qui se tiendra au Rwanda, a eu lieu ce dimanche 19 janvier 2020, à Malabo.

Déception pour l’équipe nationale de basket du Tchad. Les SAO du Tchad n’ont pas pu maitriser les Nzalang de la Guinée équatoriale. La rencontre a été sanctionnée par un score serré de 64-66. Cette équipe tchadienne espérait prendre la tête du groupe C.

Il faut dire, au match aller jeudi dernier, l’équipe nationale de basketball du Tchad s’était inclinée face à cette même Guinée équatoriale sur le score de 81-71.

Tchad : la décentralisation sur la table des hauts conseillés

La première session du haut conseil des collectivités est axée sur la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation au Tchad.

La première session ordinaire 2020 du Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT) s’est ouverte mercredi à N’Djamena, en présence du ministre de l’Administration du territoire et des Collectivités territoriales décentralisées, Mahamat Ismael Chaïbo, de membres du Gouvernement, et de plusieurs officiels.

La session est axée sur la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation au Tchad. Elle prendra fin le 29 janvier prochain.

« Plusieurs décennies après l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, les tchadiens se sont rendus compte que le système de l’administration territoriale décentralisée hérité de la colonisation ne répond plus à leurs attentes. Fort de ce constat, les forces vives du Tchad ont, lors de la Conférence nationale souveraine tenue à N’Djamena du 15 janvier au 7 avril 1993, opté pour la décentralisation comme système d’administration territoriale au Tchad », a indiqué Tamita Djidingar, président du HCACT.

Il a ajouté « qu’étant tous des acteurs privilégiés de la décentralisation », les membres du HCACT sont « mieux placés que quiconque pour apprécier la situation. »

Tamita Djidingar s’est également salué de l’accord conclu la semaine dernière entre le Gouvernement et la plateforme syndicale revendicative. « Le Haut conseil par ma voix, salue l’implication personnelle du chef de l’Etat dans le désamorcèrent de la crise sociale qui se profilait à l’horizon », a-t-il dit.

Le Haut conseil a la possibilité de rendre des avis motivés, notamment sur les politiques d’aménagement du territoire, et de décentralisation. Il est également chargé du règlement non juridictionnel des conflits, et des questions de chefferies traditionnelles.

Afrobasket 2021 : le Tchad domine le Gabon

L’équipe tchadienne de basketball a battu celle du Gabon sur un score de 78-61, ce mercredi 15 janvier à Malabo, dans le cadre du tour éliminatoire de l’Afrobasket 2021.

Victoire du Tchad face au Gabon. L’équipe tchadienne du basket a battu celle du Gabon mercredi 15 janvier 2020. Cette rencontre comptait pour le tour préliminaire de l’Afrobasket 2021, qui aura lieu au Rwanda. Le Tchad affrontera également l’équipe de la Guinée équatoriale.

« Avec le peu de temps, on a pu ajuster le jeu sur le plan technique et tactique. Ce qui nous inquiète un peu c’est la condition physique », avait déclaré lundi dernier Nodjimadji Abdoulaye, sélectionneur national.

Construction d’une centrale solaire : le ADFD accorde un prêt de 15 millions de dollars

L’annonce a été faite à Abu Dhabi au cours des travaux de la 10ème assemblée générale de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables et du 7ème cycle de la facilité de projet IRENA/ADFD.

Le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD) a annoncé lundi l’allocation d’environ 105 millions de dollars à huit projets d’énergies renouvelables dans les pays en développement.

Au Tchad, le prêt ADFD de 15 millions de dollars contribuera à la construction d’une centrale solaire de 6 Mw. Le projet devrait bénéficier à plus de 215 000 personnes dans six villes.

Des projets vont également être financés à Antigua-et-Barbuda, au Burkina Faso, à Cuba, aux Maldives, au Népal, à Sainte-Lucie et à Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mahamat Hamid Koua et l’ambassadeur du Tchad aux Emirats Arabes Unis, Zakaria Idriss Déby ont défendu le dossier du Tchad après trois heures d’échanges.

« Le gouvernement de la République du Tchad a considérablement amélioré le cadre juridique, institutionnel et réglementaire, libéralisant ainsi complètement ce secteur afin d’attirer un grand nombre de partenaires techniques et financiers, en vue de son développement », a déclaré le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mahamat Hamid Koua, au cours des assises.

« Les nouvelles dispositions fiscales qui ont été prises au Tchad en matière d’énergies renouvelables, n’existent presque nul par ailleurs car le gouvernement a décidé d’exonérer de droits de douanes tout ce qui est énergies renouvelables. En plus de ça, des entreprises qui s’installeront et ceux qui auront des projets vont être exonérées de tout une batterie d’impôts pendant cinq ans », a ajouté le ministre.

Mohammed Saif Al Suwaidi, directeur général de l’ADFD, a déclaré que cette annonce « réaffirme les efforts majeurs des Émirats arabes unis et de l’ADFD pour lutter contre les effets du changement climatique en stimulant un développement robuste dans le secteur mondial des énergies renouvelables. L’attachement du Fonds à cette priorité a amélioré les perspectives de croissance à long terme et produit des avantages socioéconomiques pour des millions de vies, conformément aux objectifs nationaux des pays bénéficiaires. »

Plus de 1500 délégués de plus de 160 gouvernements, le secteur privé et la société civile se sont réunis du 11 au 12 janvier 2020 à Abu Dhabi pour discuter des principaux problèmes de la transition énergétique mondiale et tracer la voie à suivre pour l’Agence IRENA.

Hausse des prix de la bière : une grève de deux jours est annoncée

Le collectif tchadien contre la vie chère et les propriétaires des bars et restaurants entendent entamer ce lundi 13 janvier, une grève de deux jours.

L’annonce a été faite samedi, le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) et des responsables des débits de boissons veulent protester contre la hausse des prix de l’alcool au Tchad. La grève qui commence ce lundi 13 janvier, devra durer jusqu’à mardi 14 janvier 2020. Ils reprochent les brasseries du Tchad d’avoir pris cette décision.

« Ce n’est pas le gouvernement qui a augmenté les taxes sur les bières. La lutte ne fait que commencer contre les Brasseries du Tchad (BDT) », affirme Versinis Dingamnayel, président du Collectif tchadien contre la vie chère.

Du côté des BDT, le doigt est pointé vers le gouvernement. La structure justifie que cette hausse fait suite à une convention d’établissement signée avec l’Etat depuis le 31 décembre 2019. Cela a « contraint les Brasseries du Tchad à appliquer cette hausse afin de faire face au corpus de taxes additionnelles qui leur sont applicables à partir du 1er janvier 2020 », selon l’entreprise.

Hausse des prix des produits des BDT : les associations des consommateurs s’insurgent

C’est dans une déclaration faite le 08 janvier que le secrétaire général de l’association pour la défense des droits des consommateurs, Daouda Elhadj Adam.

Au Tchad, le prix de la bière a connu une flambée en ce début d’année. Un changement qui n’a pas laissé indifférent les consommateurs. Dans une conférence de presse organisée mercredi 08 janvier, le secrétaire général de l’association pour la défense des droits des consommateurs, Daouda Elhadj Adam, a dénoncé « la révision à la hausse de manière unilatérale des tarifs des produits des Brasseries du Tchad (BDT) ». Il s’est également insurgé contre les « agissements ignobles de cette société vis-à-vis de la population ».

Pour Daouda Elhadj, depuis la note tarifaire du 2 janvier 2020, « les BDT sont passées à une vitesse supérieure au mépris des consommateurs et en forme de chantage au pouvoir public tchadien. »

Il estime que « cette provocation des BDT, une entreprise qui a déjà assez appauvri et détruit des tchadiens, est la résultante de la situation de monopole de fait caractérisée par un abus de position dominante sur ce secteur. »

« À travers cette note tarifaire de la BDT qui augmente unilatéralement le prix, il s’agit bel et bien de la démonstration parfaite de sa position d’abus de position dominante sur le secteur », selon Daouda Elhadj Adam.

« Face à cette situation grave pour la gouvernance économique et politique de notre pays, l’ADC soutient le mot d’ordre de boycott des consommateurs et des tenanciers de boissons lancé par le Collectif contre la vie chère », ajoute-t-il.

Le Tchad accueillent plus de 3000 déplacés soudanais

Ils ont fui les violences intercommunautaires qui ont éclaté la semaine dernière à El Geneina, au Darfour occidental, près de la frontière tchadienne.

Ils sont déjà au total 3713 personnes, en majorité des femmes et des enfants, à avoir été recensées. Ces soudanais ont quitté leur pays pour se réfugier dans la ville d’Adré et ses environs, à l’Est du Tchad, dans la province du Ouaddaï. Les dits déplacés ont fui les violences intercommunautaires qui ont éclaté à El Geneina, au Darfour occidental.

Le gouverneur de la province d’Ouaddaï, Ramadan Erdebou, accompagné d’officiers des forces de défense et de sécurité, s’est rendu vendredi à Adré, dans le département d’Assoungha. Celui-ci a rencontré des responsables humanitaires du HCR et de la Croix-Rouge, en présence notamment du préfet d’Assoungha et des responsables locaux. La rencontre visait à mettre en place une opération de recensement des déplacés.

Il faut le dire, ce chiffre pourrait évoluer quand on sait que l’opération de recensement se poursuit. Une évaluation des besoins d’urgence est en cours pour une prise en charge rapide des déplacés. Notons aussi que la population locale du département d’Assoungha a apporté son assistance à ces déplacés soudanais.

Tchad : le prix de la bière a augmenté

C’est depuis hier le 1er janvier 2020 que la nouvelle est parvenue à Moundou, mais les responsables de la société ont voulu attendre ce 2 janvier pour appliquer les nouveaux tarifs.

Les prix des bières fabriquées par les brasseries du Tchad ont augmenté depuis ce matin dans le pays. A Moundou, la nouvelle est tombée comme une bombe à retardement, les consommateurs se plaignent de tout côté. Selon un agent des brasseries du Tchad, cette hausse se justifie par le fait que la nouvelle Loi de finances oblige la société à payer plus de taxes que les années antérieures.

Par le passé, les Brasseries du Tchad ont signé une convention d’exonération de taxes pour cinq ans avec l’Etat tchadien. La convention est arrivée à son terme le 31 décembre 2019. La nouvelle Loi de finances obligeant les brasseries du Tchad à payer plus des taxes que prévues, celle-ci s’est vue dans l’obligation d’augmenter les prix des bières.

Une fois encore, les consommateurs sont victimes, s’est exclamé un usager qui affirme que ce sont eux qui en subissent le plus les conséquences.

Dans les dépôts, les bars et les maquis, les nouveaux tarifs sont déjà affichés et le sujet alimente déjà tous les débats dans la ville.

, les consommateurs se plaignent de tout côté. Selon un agent des brasseries du Tchad, cette hausse se justifie par le fait que la nouvelle Loi de finances oblige la société à payer plus de taxes que les années antérieures.

Par le passé, les Brasseries du Tchad ont signé une convention d’exonération de taxes pour cinq ans avec l’Etat tchadien. La convention est arrivée à son terme le 31 décembre 2019. La nouvelle Loi de finances obligeant les brasseries du Tchad à payer plus des taxes que prévues, celle-ci s’est vue dans l’obligation d’augmenter les prix des bières.

Une fois encore, les consommateurs sont victimes, s’est exclamé un usager qui affirme que ce sont eux qui en subissent le plus les conséquences.

Dans les dépôts, les bars et les maquis, les nouveaux tarifs sont déjà affichés et le sujet alimente déjà tous les débats dans la ville.

Tchad : les enseignants lancent un préavis de grève

Dans un communiqué, le bureau exécutif national du Syndicat des enseignants du Tchad (SET) a donné un préavis de grève du 31 décembre 2019 au 6 janvier 2020.

Au Tchad, la loi des finances de l’année 2020 a été adoptée lundi 30 décembre dernier au Palais de la démocratie. Mais le SET invite les députés à se pencher minutieusement sur la Loi de finances 2020 avant son adoption.

Ledit syndicat demande au Gouvernement d’annuler le décret n° 687 pour satisfaire les revendications des travailleurs en général et des enseignants en particulier.

Tchad : Idriss Déby appelle les tchadiens à la vigilance

Il a lancé cet appel mardi 31 décembre dans son message à la Nation, à la veille de la nouvelle année 2020. Retrouvez l’intégralité de son discours.

Tchadiens tchadiennes, mes chers compatriotes.

L’année 2019 tire à sa fin, avec ses instants de peine et ses moments de réjouissance.

L’année 2020 arrive avec son train d’espoirs mais aussi son lot d’appréhensions qui peuvent habiter chacune et chacun d’entre nous.

Avant toute chose, nous devons rendre grâce à Dieu pour avoir veillé sur notre chère Patrie tout au long de l’année qui s’achève, en préservant notre territoire des ravages qui affectent d’autres peuples tout autour de nous.

En effet, malgré les pertes en vies humaines enregistrées principalement dans la Province du Lac du fait des attaques terroristes, notre pays a su préserver ce qu’il y a de plus cher pour une Nation : Je vais parler de la paix et de la stabilité !

Cette paix précieuse reste sous la menace permanente des vendeurs d’illusions qui voudraient faire imploser la concorde nationale. Elle est également sous la menace quotidienne de la multinationale terroriste qui ne cesse d’étendre sa zone d’action comme en témoignent les multiples massacres perpétrés dans les pays de l’espace sahélo-sahélien.

La paix est l’affaire de tous, car elle profite à l’ensemble de la communauté.

Nous devons redoubler de force et d’ardeur eu égard à la permanence et à l’ampleur des menaces réelles ou potentielles.

Nous sommes astreints à plus de vigilance, d’engagement et de détermination dans la lutte que nous menons contre l’obscurantisme.

Nous devons comprendre que les adeptes du mal ne cessent de développer et d’affiner les méthodes les plus criminelles pour tuer les innocents et assouvir leur infinie soif d’horreur. Les terroristes peuvent, à tout moment, surgir et frapper partout.

C’est le lieu ici, de vous exhorter à la vigilance  dans les lieux de cultes et dans les divers espaces publics.

Chers Compatriotes

Je voudrais saisir cette opportunité pour rendre un hommage appuyé à nos Forces de Défense et de Sécurité pour le sacrifice qu’elles consentent au quotidien, dans la lutte contre le terrorisme aussi bien au Sahel que dans le bassin du Lac Tchad et la frontière nord du pays.

En ce moment même où les autres tchadiens fêtent en famille l’entrée de la nouvelle année, nos forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre dans les différents théâtres d’opération pour que nous puissions mener notre vie dans la quiétude.

Au nom de tous les Tchadiens, j’adresse la profonde et éternelle reconnaissance de la Nation à ses filles et à ses fils qui, par vocation, ont choisi de sacrifier leur confort et leur vie au bénéfice de la sécurité de notre pays et celle d’autres peuples frères.

A travers la présence de nos valeureux soldats qui bravent la faim, la soif et la fatigue, loin de leurs familles, nous donnons sens à la solidarité africaine.

Il est indéniable que seule une vaste synergie d’actions à l’échelle internationale nous permettra de venir à bout du terrorisme.

A cet égard, tout en remerciant tous les partenaires qui nous appuient dans ce combat difficile, je souligne, une fois de plus, l’impérieuse nécessité d’une plus forte mobilisation de la communauté internationale dans cette guerre contre un fléau qui ignore littéralement les frontières et la couleur de la peau.

Chaque jour qui passe, l’hydre terroriste se déploie davantage dans le Sahel. Pendant ce temps, la solidarité internationale tarde à être à la hauteur des enjeux qui dépassent en réalité le seul cadre de la bande sahélienne.

Le terrorisme ne peut être vaincu qu’à la double condition que des opérations militaires d’envergure soient menées tous azimuts, et que des investissements massifs soient réalisés dans le domaine socio-économique, afin d’assécher ce terreau fertile à la propagande djihadiste.

L’usage concomitant et à grande échelle de ces deux leviers, militaire et socio-économique, demeure l’unique moyen capable d’assurer l’efficacité de la lutte antiterroriste.

Une fois de plus, je lance un appel pressant aux pays amis et aux institutions internationales de se mobiliser davantage avant qu’il ne soit trop tard.

Mes chers compatriotes,

Notre pays doit poursuivre, de manière inexorable, sa marche vers le progrès et la modernité en dépit des adversités de toutes sortes.

Dans cette optique, le renforcement de la démocratie, la consolidation de la paix et de la stabilité, la préservation des acquis sécuritaires, la transformation structurelle de notre économie et la lutte contre la pauvreté doivent toujours constituer l’essence première de nos préoccupations de tous les instants.

S’agissant du renforcement de la démocratie, l’année nouvelle devrait être marquée par la tenue des élections législatives et locales que nous appelons tous de nos vœux.

A cet égard, j’invite la CENI et le CNDP qui sont à pied d’œuvre pour la préparation de ces importantes échéances à rendre public au plus vite le chronogramme y afférent.

Nous avons perdu assez de temps à cause des tergiversations et autres palabres politiques. La recherche du consensus ne doit pas éternellement prévaloir sur l’obligation de renouvellement de l’Assemblée Nationale.

 

Mon souhait le plus ardent est de voir ce scrutin se tenir enfin au courant du premier semestre 2020, en tenant compte des nouveaux retards enregistrés par les instances techniques et politiques en charge de l’organisation de ces élections pendant cette période.

Je veillerai pour ma part, à ce que ces élections soient libres, transparentes et exemptes de toute irrégularité.

J’invite par conséquent toute la classe politique à plus de responsabilité, de maturité et de sérénité dans la préparation et la tenue de ce rendez-vous démocratique.

Mes chers compatriotes.

La consolidation de la paix,  de la stabilité   et de la cohésion fraternelle doit demeurer notre souci cardinal. C’est à juste titre que le Gouvernement veille sur tout ce qui a trait au vivre-ensemble, à la cohabitation pacifique et à l’harmonie sociale.

Comme vous le savez, l’année qui s’achève a mis à rude épreuve l’idéal de cohabitation communautaire harmonieuse qui nous anime tous. C’est pour prévenir et contenir les violences entre les communautés que le Gouvernement a adopté, lors de la 4ème édition de la Conférence des Gouverneurs tenue à Abéché, un certain nombre d’actes et de décisions.

Ces actes renforcent les acquis  louables des opérations menées dans le cadre de l’état d’urgence décrété dans trois provinces du pays.

Je me félicite que cette action ait notamment permis de récupérer un nombre important d’armes de guerre détenues par les civils et de dissuader tous les entrepreneurs de violence et de haine.

Nous avons, cependant, parfaitement conscience que les réponses aux conflits intercommunautaires ne peuvent être exclusivement militaire et sécuritaire. C’est pourquoi, j’invite chaque Tchadienne et chaque Tchadien à privilégier l’entente fraternelle qui doit être la matrice de notre vie en communauté.

À cet égard, je mets en garde contre les tentations funestes exprimées ici et là dans le dessein abject de susciter une division artificielle des Tchadiens sur des bases claniques, géographiques ou confessionnelles.

Le peuple Tchadien est Un et indivisible dans sa riche diversité socio-culturelle.

Je mets en garde cette génération des tchadiens qui n’a connu ni l’exil humanitaire, ni la guerre civile, ni la dictature, et qui n’a pas conscience de l’intérêt commun à préserver la concorde nationale.

Cette génération doit comprendre que l’expression virtuelle que permettent aujourd’hui les réseaux sociaux peut engendrer des blessures réelles susceptibles d’attenter au pacte républicain et à la cohésion sociale.

Il est de la responsabilité et de l’intérêt de tous les Tchadiens de rejeter les discours de haine et de division d’où qu’ils proviennent.

Tchadiennes, Tchadiens

En insistant sur les préoccupations en lien avec la paix, la sécurité et la stabilité, nous comprenons parfaitement qu’il s’agit effectivement là, des conditions premières de notre émergence future.

Nous devons, à cet égard, créer les conditions nécessaires favorisant le plein exercice des activités économiques qui doit suivre notre schéma de développement  axé sur  la diversification de l’économie.

Nous devons poursuivre sans relâche nos actions visant à créer les conditions propices de développement à travers des investissements robustes tant des partenaires extérieurs que des acteurs économiques nationaux.

Durant cette éprouvante période de crise, notre premier combat mené sur le plan national et dans le cadre de la CEMAC a consisté à assurer le sauvetage de tout notre système économique, financier, monétaire et bancaire.

Cet effort hors du commun a permis de stabiliser une situation macroéconomique désespérée. Après cette longue phase de stabilisation, nous devons amorcer celle de la relance.

Et c’est bien évidemment pour permettre à nos opérateurs économiques de jouer pleinement leur partition dans cette phase cruciale de la relance de l’économie que le Gouvernement va poursuivre et amplifier sa politique d’apurement progressif de la dette intérieure, avec l’appui de ses partenaires.

Des ressources seront régulièrement mobilisées à cet effet pour soulager le tissu économique et le système bancaire qui ont tant souffert des effets de la crise.

Mes chers compatriotes,

C’est par le travail et la gouvernance responsable que nous pouvons gagner le défi de l’émergence.

J’invite une fois de plus les Tchadiens à l’amour du travail et au respect de la chose publique qui sont l’expression la plus achevée du patriotisme.  Comme je ne cesse de le répéter, la corruption sous toutes ses formes n’a pas droit de cité au Tchad.

A cet égard, la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et la prévarication va s’intensifier, et personne ne sera épargnée.  Il n’y a pas une catégorie de citoyens privilégiés qui échappent à la loi et une autre plus vulnérable, exposée aux sanctions.

Tous les crimes économiques seront punis sans ménagement. La rigueur de la loi s’appliquera dans toute sa plénitude et de façon indistincte à l’égard de tous ceux qui défient l’État en s’enrichissant sur le dos du contribuable tchadien.

L’égalité devant la loi et la justice sociale serviront toujours de boussole à l’action publique dans tous les domaines.

Mes chers compatriotes,

M’adressant aux travailleuses et travailleurs du secteur public, je voudrais saluer l’esprit de patriotisme et de sacrifice dont ils ont fait montre ces trois dernières années où il a fallu nécessairement renoncer à certains avantages pour sauvegarder l’essentiel.

 

Je salue également l’ouverture d’esprit de l’ensemble des partenaires sociaux qui avaient compris que les grèves à répétition n’étaient nullement une réponse à la crise économique et sociale que nous vivions.

La grève n’a jamais produit des ressources. Elle contribue au contraire à aggraver une crise avec le risque d’obliger les pouvoirs publics à prendre des mesures encore plus douloureuses.

Le dialogue social fécond qui a permis de constituer un front patriotique pour faire face à la crise doit se poursuivre.

Aujourd’hui, grâce aux mesures d’austérité qui ont été décidées au bon moment, nous avons pu amortir le terrible choc budgétaire qui aurait pu hypothéquer durablement tous les droits acquis des agents de l’État.

Certes, les prémisses d’une reprise économique sont visibles, mais la situation globale demeure fragile et extrêmement volatile.

J’invite les partenaires sociaux et le Gouvernement à tenir compte des réalités présentes, afin de conclure au plus vite un pacte social durable.

Ce pacte social triennal doit être bâti sur un équilibre juste, c’est-à-dire sur des compromis garantissant un rétablissement graduel des droits des agents de l’État suivant un calendrier compatible avec l’obligation de soutenabilité budgétaire.

Qu’il s’agisse du gel des effets financiers des avancements, de la réduction des indemnités ou de l’AGS, du payement des frais de transport, le Gouvernement doit faire preuve d’imagination pour proposer aux partenaires sociaux un scénario crédible et réaliste autour duquel sera conclu ce pacte social triennal.

D’ores et déjà, je voudrais rassurer les agents de l’État que des orientations seront données au Gouvernement, afin de concéder dès le début de l’année 2020 une restauration partielle des primes, des indemnités et de l’AGS réduites depuis 2016.

Cette mesure sera d’application immédiate dès la conclusion d’un accord dans le cadre des discussions en cours entre le Gouvernement et les partenaires sociaux.

Tous les autres points de revendication feront également l’objet d’un examen, en vue de déboucher sur un accord global garantissant une paix sociale pluriannuelle.

Il appartient aux partenaires sociaux et au Gouvernement d’accélérer leurs discussions pour que les effets financiers de leur futur accord soient susceptibles d’être pris en compte dans le mandatement du salaire du mois de janvier 2020.

Pour être clair, j’exhorte les acteurs concernés à parvenir à un accord réaliste avant le 10 janvier prochain.

Mes chers compatriotes.

La situation des jeunes et des femmes qui représentent les principales forces productives de notre pays sera toujours au centre de nos attentions.

Le programme de valorisation du capital humain et de l’intégration des jeunes diplômés à la Fonction publique sera renforcé au cours de l’année nouvelle.

Au total, 20.000 lauréats des écoles professionnelles, d’universités et d’instituts seront intégrés à la Fonction Publique pour compter de l’année 2020.

Déjà, à la fin de cette année 2019, plus de 1800 diplômés ont été exceptionnellement admis à la Fonction Publique. Ce rythme sera accéléré au cours de l’année qui commence. Je m’y engage !

De même, le Gouvernement va accompagner de manière résolue toutes les activités en lien avec l’entreprenariat des jeunes. Toutes les initiatives allant dans le sens de la promotion de l’entreprenariat et de l’auto-emploi seront soutenues.

S’agissant des femmes et surtout celles du monde rural, nous continuerons à développer des programmes hardis  pour renforcer leur résilience et assurer leur plein épanouissement.

Comme je l’avais annoncé lors de la clôture du Forum National de la Jeunesse, le fonds de l’entreprenariat d’un montant annuel de 500 millions de nos francs sera effectif dès le mois de janvier 2020.

Conscient de l’insuffisance de l’action étatique dans l’appui aux jeunes et aux femmes, j’ai décidé d’engager une vaste réforme de la politique publique en la matière.

Ainsi, en toute urgence, les entités éparses qui sont chargées d’appuyer et de financer les projets des jeunes et des femmes, seront profondément revisitées en vue de la création d’une robuste institution exclusivement dédiée à  cet objectif.

Cette réforme structurelle s’accompagnera de l’affectation des ressources exceptionnelles et de la conclusion d’un partenariat ambitieux avec les banques.

Dès l’année 2020, une enveloppe annuelle d’au moins 30 milliards de nos francs sera consacrée à l’accompagnement des jeunes et des femmes dans leur ambition d’entreprendre et de s’autonomiser.

Il reviendra aux jeunes et aux femmes de montrer toute l’étendue de leur génie créateur en initiant des projets pertinents et porteurs.

Outre l’appui aux initiatives féminines et aux divers groupements de productrices, un accent particulier sera mis sur l’éducation des filles, l’alphabétisation fonctionnelle des femmes, la santé maternelle, l’autonomisation économiques des femmes et la lutte contre les discriminations diverses basées sur le genre.

Mes chers compatriotes

Au seuil de l’année qui commence, j’invite chacune et chacun de vous à s’armer de courage et d’abnégation pour que nous puissions ensemble, vaincre toutes les formes de résistances, afin de porter notre pays au firmament des Nations qui prospèrent.

Ayons foi en l’avenir, aimons notre pays et œuvrons pour construire un Tchad meilleur pour les générations présentes et futures.

Que l’année 2020, soit pour tous les Tchadiens de l’intérieur et de la diaspora ainsi que la communauté d’expatriés vivant dans notre pays, une année emplie de bonheur ; une année de prospérité et de succès.

Que l’année 2020 soit pour notre pays, une année de paix et de progrès.

Vive la République.

Vive le Tchad.

Je vous remercie.

 

Midaye Guérimbaye : « la Justice n’est valable que dans une partie du pays »

Lors d’un déjeuner de presse, le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, Midaye Guérimbaye est revenu sur la situation des droits de l’homme au Tchad et sur  l’affaire Ibedou.

« Notre pays court un grand risque », s’offusque Midaye Guérimbaye, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LDTH), lors d’un déjeuner de presse organisé ce week-end au sein de la radio Fm Liberté. Inviter les hommes des médias à méditer sur la situation sur des droits des humains au Tchad est l’objectif de cette rencontre.

Pour ce défenseur tchadien des droits humains, « aujourd’hui le Tchad a deux gros problèmes » qui obstruent la réalisation des droits de l’homme.

Une Justice tchadienne partielle

Si le juge est indépendant, il n’est malheureusement pas le cas au Tchad, regrette Midaye Guérimbaye. Ces jugements sont constamment influencés par les autorités du pays. Ce qui fait que « la justice la justice est valable que dans une partie du Tchad et l’autre partie est cédée aux autorités traditionnelles, militaires coutumières ».

Dans son intervention, cet acteur de la justice n’a pas manqué de revenir sur l’affaire Ibedou qui alimente les médias nationaux et internationaux depuis des semaines. « Au Tchad, tout le monde n’a pas droit au débat politique », constate-t-il. Midaye a fait remarquer que si Ibedou est aujourd’hui en prison, c’est parce qu’il informe constamment le public sur les cas des violations des droits de l’homme dans le nord du pays. « L’affaire Ibedou n’est pas une affaire de justice, c’est une affaire politique », s’indigne le président de la LTDH.

Les trois pouvoirs du pays sont en panne

Le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif qui sont les forces de la République ne tiennent pratiquement pas débout. Les députés qui sont élus pour porter la voix des populations ignorent les problèmes des localités qui leur ont élus. Le pouvoir judicaire qui doit être autonome se trouve incapable de faire entendre sa voix. Au vu de tout cela, Midaye Guérimbaye pense avec un pincement au cœur que « le pouvoir exécutif du pays est infantilisé, le pouvoir législatif a de gros problèmes et le pouvoir judicaire a démissionné ».

Le Tchad entend payer la dette des opérateurs économiques en 2020

L’Assemblée nationale a adopté le budget 2020 à hauteur de 1 210 milliards de francs CFA en recettes contre 1 326 milliards de dépenses, soit un déficit de 117 milliards.

Le texte a été élaboré sous assistance du FMI qui annonce un retour de la croissance grâce aux efforts dans la gestion des finances publiques mais aussi de la remontée des cours du pétrole. Pour l’année prochaine, l’Etat tchadien entend payer au maximum la dette des opérateurs économiques pour relancer l’économie.

La dette intérieure que le Trésor public doit au secteur privé était estimée il y a quelques mois à 1 000 milliards de francs CFA. Un montant que l’Etat Tchadien n’a pas admis. Il a commandé un audit des factures. Mais en attendant, un effort a été fait pour soulager les opérateurs économiques.

« Pour la dette intérieure, une cagnotte avait été prévue, explique Tahir Hamid Nguilign, ministre des Finances et du budget. De 30 milliards, on avait payé 12 milliards. Le travail continue pour que nous arrivions à ce montant de 30 milliards au titre des arriérés intérieurs. Mais, en même temps, la dette intérieure a fait l’objet d’un audit et d’un plan d’apurement qui a été présenté au conseil des ministres qui va l’examiner. »

Le montant de la dette examinée n’est toujours pas connu. Il sera publié après son adoption par le conseil de ministres en même temps que l’échéancier de paiement. Mais en attendant, le député d’opposition, Madtoïngué Benelngar, qui n’a pas voté pour la loi de finances, conseille au gouvernement de privilégier le secteur des bâtiments et travaux publics qui sont un bon levier pour relancer l’économie.

« Il y a un montant important concernant les entreprises dans les BTP et c’est ces entreprises qui tirent l’économie vers le haut. Il faut aussi aider les entrepreneurs à créer des emplois. Et s’il y a cette conscience et que le gouvernement est sérieux cette fois-ci, je crois que ça nous permettrait de sortir de l’ornière. »

Le paiement de la dette intérieure a été le cheval de bataille du secteur privé ces dernières années au point où le patronat tchadien en a fait le sujet principal de sa rentrée économique.

Tchad : une balade en cheval au festival des cultures nomades de Mongo

La 5ème édition du Festival des Cultures Nomades de Mongo s’est ouverte dimanche matin au village Touristique Termel, une localité située à quelques kilomètres du chef-lieu de la province du Guéra.

Danses traditionnelles (peul, arabe, Hadjarai), courses de chevaux et dromadaires, balades en chameau, cheval et âne, concours gastronomique et chants et contes, forum et débats sur le développement durable sont au programme du festival des cultures Nomades de Mongo.

Le lancement de l’évènement a eu lieu dimanche 29 décembre et a été présidé par le préfet du département du Guéra, Tom Dillo Hadjar.  Ce festival qui va durer trois jours (du 29 au 31 décembre 2019), vise à créer un moment d’échange entre les communautés tchadiennes et les touristes. C’est aussi une manière de promouvoir les valeurs des cultures tchadienne et arabe nomade.

Le Tchad entend rouvrir ses frontières avec la Centrafrique

Les travaux de la 14ème session de la commission de coopération Tchad-Centrafrique ont pris fin samedi à N’Djamena. Les deux parties ont défini de nouveaux axes visant à renforcer la coopération entre les deux pays.

Les experts des deux pays ont examiné des questions d’ordre sécuritaires, consulaires, humanitaires, judiciaires, économiques, commerciales, douanières, scientifiques et techniques, a précisé la directrice générale adjointe du ministère tchadien des affaires étrangères, Ledjima Sandra Badda Maillot.

« Nous avons initié la dynamique nouvelle et nécessaire à notre coopération bilatérale. Nous poursuivons ensemble le futur de notre histoire commune et fraternelle en faisant fi des frontières qui ont séparées injustement des familles entières », a déclaré la ministre centrafricaine des affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, lors d’une conférence de presse commune.

La question de la sécurisation de la frontière commune a été évoquée entre les experts des deux pays. Selon la ministre, « des travaux complémentaires et approfondis sont à mener dans un bref délai afin de permettre la mise en oeuvre et la mise en application des solutions idoines aux problèmes qui ternissent nos frontières ».

Pour sa part, le ministre tchadien des affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a expliqué que « le Tchad, en fonction des progrès attendus dans l’amélioration des conditions sécuritaires à la frontière, est disposé à examiner la réouverture de sa frontière ».

La délégation centrafricaine a proposé le déploiement de forces de défense et de sécurité le long de sa frontière aux points de contrôle de Ngaoundaye, Bemal, Sido et Ngarba.

La frontière entre le Tchad et la Centrafrique, longue de 1 197 kilomètres, est fermée depuis début mai 2014 pour des raisons sécuritaires. Une timide réouverture a eu lieu mi-2019 afin de faciliter les échanges commerciaux.

La 15ème session de la commission mixte Tchad-Centrafrique se tiendra à Bangui en 2021.

Tchad/Japon : les deux pays font le point sur le plan de coopération économique

C’est ce qui justifie le passage au Tchad d’une délégation conduite par la représentante adjointe résidente du bureau de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Yoshino Sawaka.

Passer en revue et analyser le plan de coopération économique entre le Japon et le Tchad. C’est de ça dont il a été question lors de la rencontre entre le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, et une délégation japonaise, ce mercredi 18 décembre à N’Djamena. Cette mission japonaise était conduite par la représentante adjointe résidente du bureau de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Yoshino Sawaka.

Au cours des échanges, il a été question de voir dans mesure la JICA pouvait revenir au Tchad, c’est à cet effet qu’une autre mission japonaise sera dépêchée dans les prochains jours.

Bientôt les voiles made in Tchad seront disponibles

La startup Sister’s Design entend concevoir localement des voiles pour faciliter la tâche aux tchadiennes.

Le Palais du 15 janvier à N’Djamena a servi de cadre à un défilé de mode féminin des voiles organisé mardi 17 décembre 2019.

« La femme tchadienne n’est-elle pas belle lorsqu’elle est habillée en voile ? Bien sûr que oui. Celui-ci fait d’elle la splendeur de la femme », s’est réjoui la coordinatrice de Sister’s Design, Macka Chérif.

Au Tchad, plus de 65% des femmes utilisent le voile. Mais, cet accessoires de beauté est souvent importé et coûte très cher. Sister’s Design a formé plusieurs femmes sur la conception du voile.

Macka Chérif a lancé un appel aux différents ministères en charge de la jeunesse et aux investisseurs afin de joindre la parole à l’acte en aidant Sister’s Design dans ses prochaines éditions.

Le Tchad et le Soudan resserrent leur coopération

Le chef du gouvernement soudanais, Abdallah Hamdok a eu une audience avec le président tchadien, Idriss Déby lundi 16 décembre 2019.

Le Tchad et le Soudan ont décidé de renforcer leur coopération dans les domaines sécuritaire et économique, selon le communiqué conjoint sur la visite effectuée lundi par le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, dans la capitale tchadienne.

A la tête d’une grande délégation, le chef du gouvernement soudanais a eu une audience avec le président tchadien, Idriss Déby. Les deux hommes se sont félicités de l’état de la coopération et ont réaffirmé leur détermination collective à renforcer leurs relations au bénéfice de leurs pays et peuples respectifs, indique le communiqué conjoint publié en arabe.

Sur le plan sécuritaire, ils ont souligné l’impérieuse nécessité de renforcer davantage le rôle de la Force mixte Tchad-Soudan en matière de sécurisation de la frontière commune et de circulation des personnes et des biens entre les deux pays.

A cet effet, les échanges d’information et de renseignements entre les services de sécurité des deux pays, ainsi que la coopération judiciaire, seront renforcés. Des actions fortes et conséquentes seront également menées pour contenir l’immigration irrégulière et le trafic d’armes.

Sur le plan économique, le Tchad et le Soudan entendent redynamiser leurs échanges économiques et commerciaux à travers Port-Soudan et conformément aux accords signés à cet effet ainsi qu’à l’esprit de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Par ailleurs, les deux pays vont concrétiser dans les plus brefs délais le projet de chemin de fer Tchad-Soudan et les infrastructures routières qui facilitent les transactions économiques et commerciales.

Enfin, le président Déby et son hôte ont également évoqué la transition en cours au Soudan, indique par ailleurs le communiqué conjoint.

Les deux dirigeants ont salué les progrès enregistrés dans le processus politique et souligné la nécessité d’une paix globale et définitive. A cet égard, ils ont lancé un appel à l’ensemble des mouvements armés à privilégier le dialogue et la réconciliation nationale.

« Le Tchad a exprimé à cet égard sa volonté à apporter son plein soutien aux négociations en cours entre les différentes parties prenantes », précise le texte.