La peine de mort abolie au Tchad

L’Assemblée nationale tchadienne a voté ce mardi 28 avril, à l’unanimité l’abolition de la peine de mort dans ce pays sahélien où la peine capitale était encore autorisée pour faits de terrorisme.

« Les députés ont voté à l’unanimité l’abolition de la peine de mort pour les actes de terrorisme », a déclaré le ministre Djimet Arabi, à l’origine du projet de loi soumis à l’Assemblée il y a plusieurs mois.

Pour entrer en vigueur, la mesure doit encore être promulguée par le président Idriss Déby Itno. En 2016, le Tchad avait adopté une réforme du Code pénal, abrogeant la peine de mort, sauf pour les cas de terrorisme.

La mesure votée mardi a pour but « d’harmoniser notre législation contre le terrorisme avec celles de tous les pays du G5 Sahel qui ne prévoient pas la peine de mort pour les actes du terrorisme », a précisé le ministre de la Justice. Il faisait référence au G5 Sahel, organisation régionale qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Le Tchad est sous la menace du groupe jihadiste Boko Haram dans la province du lac, situé dans l’ouest du pays.

Covid 19 : la BM alloue environ 10.2 milliards de FCFA au Tchad

La Banque mondiale a approuvé un don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant d’environ 10.2 milliards de FCFA pour aider le Tchad à répondre au défi sanitaire posé par l’épidémie de COVID-19.

Le projet de prévention et de riposte au COVID-19 vise à renforcer la capacité du Tchad en matière de prévention, de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de confirmation des cas, de recherche de contacts et de traitement des patients. Cet appui va aussi favoriser l’accès rapide à des soins de santé de qualité dans les établissements sanitaires.

« C’est urgent de soutenir le Tchad car la pandémie met le système sanitaire tchadien, déjà fragile, à très rude épreuve », a déclaré Soukeyna Kane, Directrice des Opérations pour le Tchad, « La Banque mondiale reste déterminée à apporter une réponse rapide en utilisant tous ses instruments opérationnels, et en travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement et les autres partenaires ».

Ce nouveau projet d’urgence est un complément important au Projet régional d’appui aux systèmes de surveillance des maladies régionales (REDISSE IV) et permet de renforcer les capacités au niveau national et régional. Celui-ci bénéficie tant aux personnes qu’aux animaux et à l’environnement.

« La vitesse et la qualité de la mise en œuvre de ce projet, dont le financement représente 68% du coût de plan d’urgence du Gouvernement, seront essentielles pour la protection des vies contre la pandémie au Tchad », a indiqué Francois Nankobogo, Représentant Résident de la Banque mondiale au Tchad.

Le Groupe de la Banque mondiale prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider les pays en développement à renforcer leur action contre la pandémie et à améliorer la veille sanitaire et les interventions de santé publique, tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois. Il prévoit d’apporter jusqu’à 160 milliards de dollars de financements au cours des 15 prochains mois, afin d’aider les pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie.

Tchad-Covid 19 : état d’urgence sanitaire décrété

Le président tchadien Idriss Déby Itno a décrété samedi l’état d’urgence sanitaire dans tout le pays qui a enregistré à ce jour 46 cas de COVID-19.

L’état d’urgence sanitaire est effectif pour une durée de 21 jours à compter de ce samedi. Il donne pouvoir aux ministres concernés de prendre toute mesure nécessaire empêchant la propagation de la pandémie.

Il s’agit notamment de restreindre ou d’interdire la circulation des personnes et de véhicules dans les lieux et aux horaires fixés par arrêté et de mettre en quarantaine les personnes infectées ou susceptibles de l’être.

Les ministres peuvent également fermer provisoirement une ou plusieurs catégories d’établissement accueillant le public à l’exception des établissements fournissant des biens ou des services de première nécessité, ordonner la fermeture temporaire des lieux de réunions de toute nature, des salles de jeux et spectacle, limiter ou interdire les rassemblements sur la voie publique ainsi que les réunions de toute nature.

Le décret donne par ailleurs aux ministres le pouvoir de prendre des mesures pouvant assurer la permanence des pharmacies de garde, d’ordonner les réquisitions de tout bien et service nécessaire à la lutte contre la pandémie ainsi que de faire appel à toute personne nécessaire au fonctionnement de ces services.

Le décret prévoit également des sanctions allant jusqu’à un emprisonnement d’un à trois mois en cas de violation de ces mesures.

Le Tchad a détecté son premier cas du COVID-19 le 19 mars, et des mesures de distanciation sociale ont été très vite mises en place par les autorités. A ce jour, le pays totalise 46 cas, 15 patients ayant été guéris et aucun décès à déplorer.

Liberté de la presse : le Tchad occupe le 123e rang mondial

L’édition 2020 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) place le Tchad à la 123ème place, soit un recul d’une place par rapport à 2019.

RSF vient de publié son classement mondiale de la liberté de la presse. La république tchadienne est à la 123ème place. Il faut dire le pays d’Idriss Deby a reculé d’une place par rapport à l’année dernière.

Dans ledit document, RSF met un accent sur les difficultés dont font face les journalistes au Tchad. « Les reporters sont régulièrement arrêtés après la publication de certains articles. La plupart d’entre eux sont libérés assez rapidement, mais d’autres sont maintenus en détention arbitraire pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et certains subissent de mauvais traitements en prison. », RSF

Comme chaque année, Reporters sans frontière fait un classement mondial de la liberté de la presse.  L’objectif est d’évaluer tous les ans la situation du journalisme dans 180 pays et territoires. Cette organisation a démontré que les dix prochaines années seront sans doute « une décennie décisive » pour la liberté de la presse en raison de crises qui affectent l’avenir du journalisme : crise géopolitique (agressivité des modèles autoritaires), technologique (absence de garanties démocratiques), démocratique (polarisation, politiques de répression), de confiance (suspicion, voire haine envers les médias d’information) et économique (appauvrissement du journalisme de qualité).

Tchad-Covid-19 : trois ministres répondent aux parlementaires

Au cours de la plénière de ce 20 mars, trois ministres étaient devant les élus du peuple pour répondre aux questions relatives à la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus.

Le ministre de la communication porte-parole du gouvernement Oumar Yaya Hissein, le ministre des infrastructures et du désenclavement Abdéraman Moctar Mahamat et celui des finances et du budget Tahir Hamid Nguillin ont répondu aux questions en rapport avec son département ministériel

Le ministre de la communication Oumar Yaya Hissein, répondant à l’une des députés a fait ressortir le bien fondé et l’efficacité en période de crise sanitaire. Il a présenté la stratégie de communication mise sur pied, en vue de sensibiliser et conscientiser les populations. Le porte-parole du gouvernement fait savoir que 70% des programmes de l’Office Nationale des Médias Audio-visuels sont consacrés à la sensibilisation et à la conscientisation de la population. Des spots et des micros programme réalisés dans les différentes langues nationales sont diffusés dans les médias à capitaux publics et relayés sur les ondes des radios communautaires et les radios privées. Il apprend que l’intensification de ces messages a permis de toucher tout le pays.

Le ministre des infrastructures et du désenclavement sur la question relative à l’interdiction des transports urbains et interurbains, fait savoir que cette mesure vise à limiter la propagation de la maladie sur le territoire national. Le ministre des finances a fait savoir que son département s’attèle à la mise en exécution des mesures d’accompagnement.

 

Le Tchad rembourse sa dette auprès de l’Angola

L’Angola vient de recevoir une cargaison d’un millier de bovins en provenance du Tchad, troisième versement de la sorte organisé en quelques semaines dans le cadre d’un accord bilatéral.

« Ce lot comprend 1.176 têtes, elles ont été placées en quarantaine dans la ville de Quiminha, d’où elles seront ensuite acheminées vers leur destination finale après contrôle », a annoncé Ditutala Lucas Simao, chef des services vétérinaires du ministère angolais de l’Agriculture.

En difficulté financière pour cause de baisse des cours du pétrole, le Tchad a proposé en 2017 à l’Angola de lui rembourser une dette de 100 millions de dollars en bétail, une « matière première » dont il regorge.

L’élevage constitue la deuxième source de revenus à l’exportation du Tchad, après le pétrole.

Banco, ont répondu les autorités de Luanda, désireuses de relancer l’élevage dans le cadre des efforts de diversification de leur économie, elle aussi gravement mise à mal par la chute des prix du baril d’or noir.

Chaque année, le deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne dépense 350 millions de dollars pour importer la viande nécessaire à l’alimentation de 30 millions d’habitants.

L’accord signé entre les deux capitales prévoit la livraison de 75.000 têtes de bétail tchadiennes jusqu’en 2025.

Depuis la première livraison il y a un mois, l’Angola a déjà reçu, avec le dernier lot, un total de 4.500 bêtes du Tchad, a indiqué Ditutala Lucas Simao.

« Le gouvernement angolais a lancé un programme qui doit faire du plateau de Camabatela (qui s’étend sur trois provinces dans le nord du pays, NDLR) une zone d’élevage de bétail et de production de viande », a-t-il ajouté.

L’Angola traverse une grave crise économique depuis la chute en 2014 des cours de l’or noir. Son économie devrait être particulièrement affectée par la pandémie de coronavirus, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui tablent sur un recul de -1,4% de sa croissance en 2020.

 

Le FMI décaisse 115 millions de dollars pour soutenir le Tchad

Le pays qui dépend quasi totalement de la manne pétrolière fait déjà face à des difficultés budgétaires à cause des prix du pétrole qui ont diminué.

Le FMI vient de décaisser une enveloppe de 115,1 millions de dollars pour aider le Tchad à faire face aux besoins en investissements urgents découlant de la détérioration des conditions du marché pétrolier et du déclenchement de la pandémie de Covid-19. Le pays qui dépend quasi totalement de la manne pétrolière fait déjà face à des difficultés budgétaires à cause des prix du pétrole qui ont diminué de plus de 60 % depuis le début de l’année.

En raison d’une détérioration significative des perspectives macroéconomiques et de l’affaiblissement de la situation budgétaire des besoins urgents de financement externe et budgétaire sont apparus.

« La chute des prix internationaux du pétrole a eu un impact économique et social grave sur le Tchad. Le gouvernement a pris des mesures énergiques pour stopper la propagation du virus et prépare un plan économique pour atténuer l’impact de la pandémie », a indiqué un communiqué de l’institution financière.

L’apparition du Covid-19 qui affecte la demande et les prix du pétrole, pourrait mettre en péril les efforts fournis depuis 2014 pour redresser une économie en proie à la volatilité du marché pétrolier.

Tchad-Covid 19 : 943 milliards FCFA pour un accompagnement économique et social

Le chef de l’Etat tchadien s’est engagé, mercredi soir dans son adresse à la nation dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, à apporter des aides sociales et économiques aux populations et autres opérateurs économiques pour faire face à la crise.

Le président Idriss Déby a déclaré que pour un accompagnement économique et social, le gouvernement a fait un plan de riposte à hauteur de 943 milliards f cfa, dont plus de 200 milliards sont immédiatement mobilisables dans le cadre de la restructuration du budget de l’État.

Pour une solution immédiate, le gouvernement renforce les stocks de l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA), avec une enveloppe minimale de 25 milliards f cfa. Un premier décaissement de 5 milliards f cfa est mis à disposition par le Trésor Public pour permettre de lancer les premières commandes des denrées alimentaires.

Il sera mis en place un Fonds National de Solidarité et de Soutien aux populations vulnérables de 100 milliards f cfa permettant d’élargir et de renforcer les filets sociaux sur l’ensemble du territoire de manière à couvrir d’autres provinces non prises en compte par les projets et programmes actuels en cours.

Le président Idriss Déby a demandé aussi le paiement immédiat du capital-décès dus aux agents civils et militaires décédés, des indemnités et accessoires de salaires dus aux retraités, et la prise en charge des frais médicaux des agents civils et des forces de défense et de sécurité pour un montant total de 5 milliards f cfa.

Des prises en charge des factures d’eau et d’électricité sont aussi décidées pour six mois en faveur de la population et le parachèvement de la mise en place du Fonds pour l’Entrepreneuriat des Jeunes, en accord avec les banques tchadiennes pour un montant de 30 milliards f cfa.

Le gouvernement a décidé de la réduction de 50%, la contribution au titre de la patente au profit de tous les assujettis et des contributions au titre de l’Impôt Général Libératoire (IGL) sur tout le territoire national  pour l’année 2020. Il a été décidé aussi de la suspension de tous les contrôles ponctuels en matière de fisc et toutes les vérifications générales de comptabilité pour trois mois.

Dans l’immédiat, 1638 agents de santé dont les dossiers étaient en instance d’instruction à la Fonction Publique seront recrutés.

Tchad : 2000 sacs de denrées alimentaires à distribuer aux couches vulnérables

Le président de l’Union des associations nationales (UAN), Ahmat Béchir Ahmat, a lancé ce jeudi 16 avril, la distribution de dons alimentaires composés d’au moins 2000 sacs de mil et de sorgho aux couches vulnérables de la capitale.

La cérémonie de lancement de l’opération a eu lieu dans la commune du 8ème arrondissement de N’Djamena, en présence notamment d’un représentant du ministère de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale.

Le président de l’Union, Ahmat Béchir Ahmat, a déclaré que ce don a pour objectif « d’accompagner les couches vulnérables pendant cette période difficile dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ». Il vise également à soutenir les ménages à l’approche du mois de Ramadan.

« Nos actions sociales seront menées dans tous les 10 arrondissements de la capitale afin que ces couches vulnérables puissent bénéficier de la couverture alimentaire », a souligné Ahmat Béchir Ahmat.

Le directeur général technique de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Tchimdouksou Tera, représentant la ministre en charge de la Solidarité nationale, a qualifié cette action de patriotique. « Ce geste est un esprit de solidarité nationale par excellence, afin de donner un exemple aux autres de veiller sur les couches vulnérables. Cette politique de soutien aux personnes vulnérables entre dans le cadre de la vision du chef de l’État en faveur des personnes vulnérables », a dit Tchimdouksou Tera.

Dès demain, l’UAN va superviser des opérations de distribution dans les quartiers. Elle prévoit également de distribuer 1000 sacs de riz, portant à 3000 sacs la quantité du don.

Tchad-Covid 19 : couvre-feu prorogé pour deux semaines

Le couvre-feu est prolongé de quatorze jours à compter de mercredi, de 20h00 à 05h00, dans les provinces du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo Kebbi Est et du Mayo Kebbi…

Le couvre-feu instauré dans la capitale tchadienne de N’DJAMENA et dans certaines provinces du pays à cause de la pandémie du nouveau coronavirus a été prorogé de deux semaines supplémentaires, selon un décret présidentiel publié mercredi.

Ainsi, le couvre-feu est prolongé de quatorze jours à compter de mercredi, de 20h00 à 05h00 (19H00 à 04H00 GMT), dans les provinces du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo Kebbi Est et du Mayo Kebbi, dans la capitale N’Djamena, et certains de ses environs.

Toujours ce mercredi, quatre nouveaux cas de COVID-19 ont été enregistrés au Tchad, portant le nombre total des contaminations à 27, dont cinq guérisons, a annoncé le ministre tchadien de la Santé publique, Mahmoud Youssouf Khayal.

Tchad-Covid 19 : 4 nouveaux cas détectés

Le gouvernement du Tchad a annoncé mercredi 15 avril, 4 nouveaux cas de covid-19. Cette annonce porte le total des cas confirmés dans le pays à 27.

En la date du 15 avril 2020, la situation de la maladie à coronavirus se présente comme suite :
– 4 nouveaux cas confirmés ;
– 22 malades sous traitement ;
– 5 patients guéris ;
– 0 décès.

Le Tchad n’a enregistré aucun décès à ce jour.

L’état des patients pris en charge à N’Djamena et à Abéché est stable, précise le ministère de la Santé publique.

Depuis le 19 mars 2020, pour l’ensemble du pays, il a été enregistré 27 cas de Covid-19 dont 26 de sexe masculin et un de sexe féminin.

Tchad : le gouvernement entend prendre en charge l’eau et l’électricité pendant 3 mois

Le président de la république, Idriss Deby l’a annoncé dans son discours prononcé mardi 14 avril 2020.

Le président de la République Idriss Déby a annoncé mardi, dans un message adressé à la nation, la prise en charge par l’Etat des factures d’électricité de la Société Nationale d’Electricité pour les usages domestiques de la tranche sociale pendant trois mois, y compris les abonnés en prépaiement.

Il a également annoncé la prise en charge par l’Etat de toutes les consommations d’eau facturées par la Société Tchadienne des Eaux ou les Comités de Gestion aux ménages sur toute l’entendue du territoire pendant six mois, à compter du 1er avril 2020, y compris aux bornes fontaines publiques.

Idriss Déby s’est félicité des efforts d’acteurs publics et privés face à la pandémie, ajoutant que le pays reste relativement épargné comparativement à d’autres contrées. « Mais nous devons rester sur nos gardes et redoubler de vigilance pour ne laisser aucune chance au coronavirus de se répandre dans notre pays », a-t-il dit.

Il faut dire que c’était le deuxième discours d’Idriss Deby sur la situation du Covid-19 après celui du 24 mars 2020.

Tchad : vers la mise en place d’un numéro vert

Ce numéro vert pour faciliter les transports d’urgence pendant la période de couvre-feu.

La cellule de veille et de sécurité sanitaire a évoqué mardi, au cours d’une réunion, la possible mise en place d’un nouveau numéro vert pour faciliter les transports d’urgence pendant la période de couvre-feu.

Selon la Présidence, « l’idée penche à la mise à disposition d’un numéro vert pour que des ambulanciers, voire les forces de défense et de sécurité soient constamment disponibles afin de transporter les patients touchés par d’autres maladies dans les institutions sanitaires aux heures du couvre-feu. »

Au cours de la réunion, le chef de l’Etat a demandé que des dispositions soient prises concernant les impératives de santé.

Cet éventuel numéro vert permettrait aux personnes qui font face à une urgence sanitaire de pouvoir être acheminées plus facilement vers une structure médicale.

Le couvre-feu est actuellement de 19 heures à 6 heures mais il va être réaménagé de 20 heures à 5 heures suite à une demande du chef de l’Etat. Il concerne N’Djamena, les provinces du logone Occidental, Logone Oriental, Mayo-Kebbi Ouest, Mayo-Kebbi Est, et les localités de mandélia, Logone-Gana et N’Djamena-Farah à Guitté.

Tchad-Covid 19 : Idriss Déby accentue la lutte

Le chef de l’Etat tchadien s’est adressé à la nation mardi 14 avril 2020. L’intégralité de son discours sur journaldutchad.com.

Tchadiennes, Tchadiens ;
Mes chers compatriotes

La pandémie dite de COVID-19 continue de ravager le monde, avec ses millions de personnes contaminées et ses milliers de morts, sans distinction de race, de religion ou de lieu.

Dans mon adresse à la nation le 24 mars dernier, je vous appelais à faire preuve de civisme et de responsabilité en observant à la lettre les mesures barrières, d’hygiène et de distanciation sociale, qui demeurent à ce jour les seuls moyens de ralentir la propagation de ce funeste virus.

Grâce aux efforts des différents acteurs, public et privé, et avec la bénédiction de Dieu tout Puissant, notre pays reste relativement épargné comparativement à d’autres contrées.

Mais nous devons, tchadiens et étrangers résidant au Tchad, rester sur nos gardes et redoubler de vigilance pour ne laisser aucune chance au coronavirus de se répandre dans notre pays.

Tchadiennes, Tchadiens ;

La maitrise de la pandémie passe avant tout par le renforcement de notre système de santé sur toute l’étendue du territoire.

Dans cet objectif, le Gouvernement a adopté un plan de contingence d’un montant initial de 15 milliards FCFA, destiné à l’acquisition des équipements de prise en charge des éventuels malades du COVID-19, eu égard à l’urgence de la situation.

Dans le même temps, j’ai mis en place un Fonds Spécial de lutte contre le coronavirus qui sera alimenté par les ressources de l’État,  les contributions de nos partenaires et celles de toutes les autres bonnes volontés.

Mes chers compatriotes,

La cohésion, la solidarité, le sang-froid et le civisme doivent en permanence dicter nos attitudes individuelles, afin de bâtir une réponse collective efficace dans cette âpre lutte contre le coronavirus.

Cette crise sanitaire qui se double d’une crise économique et financière affecte profondément la vie sociale des milliards d’êtres humains.

Indépendamment de la dimension sanitaire de la pandémie, nos populations et tout notre tissu économique sont durement impactés par certaines mesures conjoncturelles de nature coercitive mais dictée par la force de l’épreuve et de l’adversité
.
Tout en ayant la pleine conscience de nos difficultés financières présentes et à venir, il est de la responsabilité de l’État d’apporter un soutien convenable et d’offrir un accompagnement efficient à nos populations tout comme à nos entreprises, qui traversent un moment éprouvant sur les plans social et économique.

Pour ce faire, nous entendons user de tous les leviers budgétaires à notre portée, en attendant la concrétisation de l’appui de nos partenaires.
C’est dans cette perspective que j’ai décidé de prendre une série de  mesures concrètes et réalistes à titre d’assistance aux populations  et de soutien aux acteurs économiques, afin de soulager un tant soit peu le fardeau de cette crise qui ne fait que commencer.

À ce titre, la riposte contre l’urgence sanitaire serait vouée à un échec certain si toutes les dispositions ne sont pas prises pour trouver une solution immédiate à une autre urgence tout aussi vitale, c’est à dire l’urgence alimentaire.

Aussi, dans le but de renforcer les stocks de l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA), une enveloppe minimale de 25 Milliards devra être mobilisée.

D’ores et déjà, un premier décaissement de 5 Milliards est mis à disposition par le Trésor Public pour permettre de lancer les premières commandes des denrées alimentaires.

Par ailleurs, j’instruis les ministères compétents à l’effet de mettre en place, au plus vite, un Fonds National de Solidarité et de Soutien aux populations vulnérables permettant d’élargir et de renforcer les filets sociaux sur l’ensemble du territoire de manière à couvrir d’autres provinces non prises en compte par les projets et programmes actuels en cours.

Ce Fonds de solidarité doté d’une enveloppe de 100 Milliards bénéficiera, je n’en doute point, de l’appui de l’ensemble de nos partenaires.

Dans le but d’assurer un accès aux secours alimentaires d’urgence aux plus démunis, une structure ad-hoc sera rendue opérationnelle, en associant les organisations humanitaires nationales.

Dans le même ordre d’idées, des solutions originales, impliquant l’État, les Opérateurs économiques et les banques, devront être expérimentées, afin de garantir la disponibilité des denrées de première nécessité à des prix abordables.

En tout état de cause, le Gouvernement est instruit à l’effet d’élaborer un plan d’urgence pragmatique déclinant l’ensemble des actions à entreprendre sur les court et moyen termes pour garantir la permanence des produits de première nécessité.

Dans le même souci de répondre à la détresse sociale des plus démunis, j’ai décidé des mesures suivantes :

§    la mise en paiement immédiat de tous les capital-décès dus aux agents civils et militaires décédés, des indemnités et accessoires de salaires dus aux retraités, et à la prise en charge des frais médicaux des agents civils et des forces de défense et de sécurité pour un montant total de 5 milliards FCFA ;

§    la prise en charge par l’Etat de toutes les consommations d’eau facturées par la Société Tchadienne des Eaux ou les Comités de Gestion aux ménages sur toute l’entendue du territoire pendant six (06) mois, à compter du 1er avril 2020, y compris aux bornes fontaines publiques ;

la prise en charge par l’Etat des factures d’électricité de la Société Nationale d’Electricité pour les usages domestiques de la tranche sociale pendant trois (03) mois, y compris les abonnés en prépaiement ;

§    le parachèvement de la mise en place du Fonds pour l’Entrepreneuriat des Jeunes en accord avec les banques tchadiennes pour un montant de 30 milliards.

§    La reconduction des exonérations des produits alimentaires et leur extension à d’autres produits suivant les modalités à fixer par le Gouvernement.

Mes chers compatriotes,

En sus  de ces actions qui s’inscrivent dans le temps,  le Gouvernement est instruit à l’effet de mettre en œuvre, au plus vite, une panoplie de mesures  en matière d’accompagnement de nos acteurs économiques.

À cet effet, j’instruis le Gouvernement de :

§    Réduire de 50%, la contribution au titre de la patente au profit de tous les assujettis et des contributions au titre de l’Impôt Général Libératoire (IGL) sur tout le territoire national  pour l’année 2020 ;

§    Suspendre tous les contrôles ponctuels en matière de fisc et toutes les vérifications générales de comptabilité pour trois (03) mois, pour compter d’avril 2020 ;

§    Examiner avec bienveillance, les demandes particulières et légitimes qui pourraient émaner des entreprises singulièrement impactées par les mesures prises par le Gouvernement ;

  • Faciliter les opérations de transferts au bénéfice des importateurs des produits alimentaires et sanitaires en les exemptant des déclarations préalables et autres formalités chronophages ;

    §    Exonérer des droits de douanes et taxes tous les produits et matériels médicaux qui entrent dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ;

    §    Mettre en paiement dans les meilleurs délais, les dettes dues aux fournisseurs de l’Etat conformément au plan d’apurement de la dette intérieure adopté par le Gouvernement, pour un montant de 110 milliards FCFA par la mobilisation de l’épargne des banques tchadiennes, tel que déjà discuté et arrêté avec ces dernières.

    §    Dans ce même élan, je demande aux responsables de nos différentes communes d’apporter leur soutien aux commerçants et aux tenanciers de boutiques et d’étals dans les marchés relevant de leur périmètre fiscal.

    Tchadiennes, Tchadiens ;

    La crise sanitaire qui se profile à l’horizon risque d’éprouver rudement notre système de santé pour lequel des dispositions sont prises en vue de son renforcement.

    Ainsi, en plus des équipements médicaux dont les commandes sont lancées, j’ai décidé de procéder au recrutement immédiat de 1638 agents de santé dont les dossiers étaient en instance d’instruction à la Fonction Publique.
    En outre, durant toute la période de crise, conformément au plan de contingence, des indemnités spéciales seront accordées au personnel soignant mobilisé dans la gestion de la crise.
    Tout en nous préparant pour une riposte efficace contre cette pandémie, nous devons conjointement, mettre en œuvre des actions, des projets et programmes prioritaires ayant des effets positifs immédiats sur la relance de l’économie nationale, l’emploi des jeunes et le bien-être des couches vulnérables de manière durable.

    Sans entrer dans les détails techniques, je voudrais noter que tous les projets et toutes les actions envisagés dans le cadre général des mesures de riposte sanitaire et d’accompagnement économique et social, induisent des charges importantes à hauteur de 943 milliards de F CFA, dont plus de 200 milliards sont immédiatement mobilisables dans le cadre de la restructuration du budget de l’État.

    Tout en me félicitant des bonnes dispositions annoncées par nos partenaires, notamment les institutions multilatérales, qui ont toujours été à nos côtés, j’exhorte celles-ci à accélérer la concrétisation de leurs concours sans effet d’éviction et dans des délais compatibles avec l’urgence sanitaire, sociale, économique et budgétaire.

    Bien plus, en communion avec mes Pairs, je forme le vœu d’une annulation pure et simple de ces dettes. Une telle initiative permettrait à nos Etats de réaliser des économies pour rebâtir et renforcer nos systèmes de santé et d’accroitre nos budgets sociaux au profit  de nos populations.

    Mes chers compatriotes,

    Comme vous le savez, la position géographique particulière de notre pays nous a placés au cœur de plusieurs foyers d’instabilité et d’insécurité.

    J’ai passé plus de deux semaines sur le terrain, aux côtés de nos Forces de Défense et de Sécurité qui luttent et nettoient la Province du Lac et ses alentours de toute présence des illuminés de  BOKO HARAM.

    Les premiers résultats sont là bien visibles, mais le travail n’est pas terminé car nos forces continuent de traquer les résidus de BOKO HARAM évanouis dans la nature des pays voisins.

    Je peux vous assurer, chers compatriotes, que la foudre de la « Colère de BOHOMA » a emporté tous les aventuriers terroristes présents sur notre territoire. Notre province du Lac-Tchad est redevenue ce qu’elle devrait toujours être, c’est-à-dire une zone de paix, de sécurité et de production.

    A  cet égard, je saisis cette opportunité pour féliciter, au nom de toute la République,  nos vaillantes et intrépides Forces de Défense et de Sécurité, qui, au prix de leur vie et de leur jeunesse, protègent le Tchad et les tchadiens, et bien au-delà,  nos frontières, contre les actions criminelles des groupes terroristes. La Nation sera éternellement reconnaissante à tous nos martyrs.

    À ce titre, je voudrais, au nom des militaires blessés ainsi qu’au nom des veufs et orphelins de nos martyrs, adresser mes vifs remerciements à toutes les personnes physiques et morales qui se sont manifestées pour leur apporter une assistance quels que soient sa nature ou son volume.

    Mes chers compatriotes,

    J’estime néanmoins que la manifestation de la reconnaissance de la Nation doit aller au delà de cette solidarité spontanée et ponctuelle. En d’autres termes, il est du devoir de la Communauté nationale de consentir les efforts nécessaires, afin de garantir des conditions de vie dignes aux victimes directes de la guerre contre le terrorisme en particulier.

    C’est pourquoi, je voudrais expressément exhorter la Représentation Nationale à inscrire la problématique de la prise en charge publique des victimes de guerre parmi ses priorités législatives au cours de sa Session en cours.

    Ceux de nos compatriotes qui consentent le sacrifice suprême pour la sécurité de leurs concitoyens et l’intégrité de la Nation méritent que celle-ci accorde une attention digne et constante à nos anges gardiens lorsqu’ils sont blessés ou à leurs ayant-droits lorsqu’ils ont malheureusement perdu la vie.

    Mes chers compatriotes,

    Comme vous pouvez le constater, nous faisons face à plusieurs fronts, les uns plus menaçants que les autres.

    L’engagement à toute épreuve doit être notre règle d’or collective pour mieux relever les défis qui s’imposent à nous et à notre Nation.

    À ce titre, j’encourage toutes les organisations de la société civile, les structures caritatives, les médias, les chefs traditionnels, les jeunes, les femmes, les partis politiques, les religieux, les agents de l’administration, à amplifier les actions de sensibilisation et de prévention, notamment en direction de notre monde rural. Le virus est parmi nous et il circule. Nous devons tout faire pour casser les chaines de transmission.

    J’invite, une fois de plus, chacune et chacun de nous, à respecter, avec tout le sens patriotique, l’ensemble des mesures édictées en vue de conjurer la pandémie du coronavirus qui est un défi  pour le monde entier.

    Que Dieu bénisse notre beau pays.

    Vive le Tchad.

    Je vous remercie.

Covid 19: levée de la mesure du port de masque

Cette décision est motivée par l’indisponibilité des masques en nombre suffisant sur le marché.

Le Gouvernement tchadien a décidé ce mardi 14 avril 2020, de lever la mesure relative au port obligatoire de masque. Cette décision a été motivée par l’indisponibilité des masques en nombre suffisant sur le marché, selon un communiqué du ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence, Kalzeube Payimi Deubet.

Le Gouvernement reitère à la population le respect des mesures barrières liées à la distanciation sociale d’un mètre.

Ramadan : le Tchad reçoit une aide alimentaire des Emirats arabes unis

Ce don composé d’aliments, de couvertures, d’habits et de tapis, sera distribué aux pauvres et aux démunis.

Un avion-cargo en provenance des Émirats arabes unis a atterri ce lundi 13 avril, à l’aéroport international de N’Djamena. Il a déchargé une importante cargaison de plusieurs tonnes d’aide alimentaire, destinée à soutenir les citoyens pendant la période de Ramadan qui se pointe à l’horizon.

Le don de la fondation Al Nahyane, a été réceptionné par une délégation du Conseil supérieur des affaires islamiques, en présence de son président et du chargé des affaires de l’ambassade des Émirats arabes unis au Tchad.

Tchad-Covid 19 : les forces de défense de l’ordre reçoivent des kits d’hygiène

Le conseil communal du MPS de Moundou a offert dimanche 12 avril, des kits de lavage des mains pour faire face à la pandémie de Covid-19.

Le camp de l’armée, de la Gendarmerie nationale, celui de la Garde nomade et les quatre stations radios de Moundou ont été dotés de kits.

« L’heure n’est pas aux discours et paroles. Le coronavirus est une pandémie. Dans la ville de Moundou, le MPS a pensé aux journalistes car ils sortent jour et nuit pour rechercher l’information et mobiliser la population », a déclaré le secrétaire exécutif du MPS de la ville de Moundou, Moustapha Mahamat.

« Les militaires, le GNNT et la police pensent à notre sécurité. Nuit et jour, ils ne dorment pas à cause de nous. Donc on leur donne pour qu’ils se protègent aussi », a ajouté Moustapha Mahamat.

Le conseil communal du MPS entend poursuivre l’opération de distribution dans les lieux publics et autres institutions.

Tchad-Covid 19 : 23 cas enregistrés dans le compteur

La république du Tchad a enregistré dimanche 12 avril, seize nouveaux cas positifs de COVID-19, portant ainsi le total à 23 cas.

Dimanche 12 avril, le ministère tchadien de la Santé publique a annoncé sept nouveaux cas, dont quatre sont des contacts d’un cas détecté dans la ville d’Abéché (est), deux sont les contacts d’un patient rentré du Cameroun, et le dernier un étudiant rentré clandestinement du Cameroun.

Dans la soirée, le ministère a annoncé cinq cas supplémentaires dont une femme.

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahmoud Youssouf Khayal, a ainsi exhorté ses compatriotes au respect strict des mesures barrières édictées par le gouvernement, rappelant que « la pandémie existe et gagne du terrain ».
Rappelons que le premier cas de coronavirus au Tchad a détecté le 19 mars 2020.

Le Tchad continue les opérations militaires en Afrique

Le gouvernement tchadien affirme que son armée va continuera à participer aux opérations militaires conjointes bilatérales et internationales.

C’est un communiqué du ministère des affaires étrangères de ce pays qui a fait cette annonce. L’armée tchadienne ne se retirera pas des actions entreprises contre

Les insurgés islamistes dans la région du Lac Tchad et du Sahel mais aussi de la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali.

En fin de semaine dernière le président du pays, Idriss Deby, avait promis un retrait imminent de ses troupes en déclarant que les soldats tchadiens ne seraient plus déployés en dehors des frontières du pays.

Selon un analyste, Les soldats tchadiens sont expérimentés et sont nécessaires pour contrer la menace croissante des militants islamistes dans le Sahel et au Lac Tchad.

Le président tchadien a déclaré que ses soldats avaient payé un prix trop élevé en combattant les djihadistes sur plusieurs terrains.

Idriss Deby, qui a accusé d’autres pays de ne pas jouer leur rôle, a déclaré que ses soldats ne seraient plus déployés en dehors du Tchad.

Les troupes tchadiennes – qui sont plus expérimentées que la plupart de celles de la région – ont été déployées au Niger et au Nigeria pour combattre le Boko Haram.

Elles font partie de la force G5-Sahel soutenue par la France déployée dans la région du Sahel. Elles participent également à la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali la MINUSMA.

Le Tchad annonce la fin de ces opérations contre Boko Haram

Les forces armées tchadiennes qui sont stationnées actuellement au Niger et au Niger ont toutefois reçu l’ordre de maintenir provisoirement.

Le Tchad a annoncé jeudi la fin de son opération militaire contre Boko Haram. Les forces armées tchadiennes qui sont stationnées actuellement au Niger et au Niger ont toutefois reçu l’ordre de maintenir provisoirement leur dispositif pour soutenir les pays voisins.

Le Niger et le Nigeria ont jusqu’au 24 avril 2020 pour prendre le relai des soldats tchadiens et occuper les zones libérées. Passé ce délai, les forces tchadiennes quitteront les territoires pour se redéployer à l’intérieur du Tchad.

Le chef de l’Etat Idriss Déby a déclaré jeudi, au cours d’une réunion avec des responsables militaires dans la province du Lac, qu’aucun soldat tchadien ne participera désormais à une opération militaire en dehors du Tchad. « Nous sommes capables de défendre l’intégrité de notre territoire », a ajouté Idriss Déby.

« Nous, nous sommes battus seuls au Lac Tchad, sans le soutien des pays censés nous aider », a souligné le président, précisant que les soldats tchadiens sont morts pour la cause des pays du Sahel et du bassin du Lac Tchad.

En huit jours d’opérations militaires, le Tchad a éliminé plus d’un millier de terroristes. L’armée déplore la perte de 52 soldats, tandis que 183 sont blessés.

Les cinq commandants en charge des opérations ont reçu des grades de colonel, général de brigade et général de division.

Covid-19 : cinq piroguiers en attente de jugement

Ils ont arrêtés en flagrant délit par les éléments de la gendarmerie nationale. Ils ont violé les mesures de lutte contre le coronavirus en embarquant clandestinement des passagers dans la nuit.

Les autorités estiment qu’ils sont transgressé les mesures de lutte contre le coronavirus, notamment celle portant interdiction de la traversée des fleuves. Le procureur de la république auprès du tribunal de première instance de N’Djaména Youssouf Tom, déplore le caractère irresponsable inhumain de ces présumés coupables. Il a déclaré que Leur acte est constitutif de résistance à l’autorité de l’Etat qui est réprimé par l’article 140.

Il s’offusque du fait que ces derniers ne voient pas l’intérêt général, l’intérêt de leurs concitoyens qui est la protection de leur santé mais c’est l’argent qu’ils reçoivent qui les intéresse. Le procureur de la république a invité les forces de l’ordre à agir selon les règles de l’art, car en cas d’infraction, elles ne sont pas épargnées

En plus ce des piroguiers, la gendarmerie nationale a présenté des présumés malfrats à la légion n°10. Ils sont 17 à être appréhendés par la gendarmerie. On note la présence de 4 femmes, 8 opérant à N’Djaména. Ils auraient emporté au cours des différentes opérations, des tapis, des couvertures, des ordinateurs, des valises pleines et des téléphones entre autres.

Tchad : l’armée nationale bénéficie d’un don de 1040 têtes de moutons

L’offre a été faite par l’association pour le développement et la promotion du secteur de l’élevage. En guise de reconnaissance et d’assistance sur le champ de bataille.

C’est le chef d’état-major, le général des armées premier adjoint Djimadoum Tiraina Robert qui a reçu ce don le 7 avril 2020 à N’Djamena.  Ce sont 1040 têtes de moutons qui ont été donnés à l’armée. Cette offre a été répartie comme suit, 1000 têtes destinées aux soldats blessés dans le cadre de l’opération « colère de Bohoma », et dans la lutte contre le terrorisme, 20 têtes pour les forces de l’ordre qui veillent au respect de l’état d’urgence dans la ville de N’Djaména et les 20 autres pour les personnes mises en quarantaines à l’hôpital de Farcha.

Par ce geste, l’association a manifesté sa solidarité et son attachement à la paix du pays. Le chef d’état-major, s’est réjoui de cet acte salutaire. Il a confié que cet appui est de nature à aider les soldats, pour leur permettre d’avoir de quoi se ressourcer et avoir de la force pour continuer à traquer les terroristes sur le territoire tchadien.

Tchad : 10 bandits dans les filets de la police

Ce mercredi 08 avril 2020, N’Djamena, la police nationale a présenté 10 individus interpellés pour des délits et un crime.

Parmi ces 10 individus interpellés figure le présumé voleur d’un véhicule ; un élève qui s’était déguisé en policier pour arnaquer les citoyens ; un groupe de voleurs de motos ; l’auteur d’un meurtre ; et un groupe de voleurs à l’arrachée.

« Vous avez le premier qui s’appelle Ali Touka Galma. Celui-ci a volé un véhicule Toyota Hardtop, le 5 avril 2020 à Abéché. Il l’a ramené à N’Djamena, au quartier Farcha. Il a été rattrapé par nos soins », a déclaré Paul Manga, le porte-parole de la Police nationale.

Le deuxième individu en tenue n’est en réalité pas un militaire. C’est un élève qui s’est déguisé en policier pour commettre des forfaits pendant cette période de couvre-feu. « Il a son complice qui est également arrêté par un autre service. Les deux, ensemble, commettaient des forfaits dans les quartiers, dans les concessions des particuliers, pour leur subtiliser des biens », a révélé le commissaire Paul Manga.

Le troisième groupe est composé de trois individus. Ce groupe est spécialisé dans le vol des motos. Deux d’entre eux ont eu à administrer des substances toxiques à un conducteur de moto. Ils ont réussi à emporter son bien, a expliqué le porte-parole de la Police nationale.

Le quatrième individu s’appelle Youssouf Abakar Kalla. Il est l’auteur du meurtre de M. Yamtémadji Yégopan, assassiné lâchement le 6 avril 2020 au quartier Boutalbaggar. « Il a été arrêté le même jour par nos éléments », a précisé le commissaire Paul Manga.

Le dernier groupe est composé de quatre individus. Ce groupe est spécialisé dans le vol à la tire. Ils arrachent les biens des conducteurs ou piétons (téléphones, sacs, boucles d’oreilles, etc).

Tchad-Covid 19 : 250 personnes en observation médicale

Le 3 avril, le ministère de la Santé publique en collaboration avec l’Organisation mondiale pour la Santé a rendu public le rapport de la situation épidémiologique COVID-19 au Tchad.

Ce rapport présente les chiffres clés, les dispositifs de suivi et de prise en charge des suspects et des malades, ainsi que les difficultés rencontrées par les équipes sur le terrain.  250 personnes en contact avec les personnes testées positives en observation médicales, 9 personnes contaminées, 1 guérie et 1 évacuée en France. C’est l’essentiel de la situation épidémiologique au Tchad depuis le 19 mars, date de la découverte du premier cas de contamination au Covid-19. Le rapport de la situation épidémiologique Covid-19 au Tchad informe que depuis le premier cas, 78 personnes ont été testées. Ce qui a permis la détection des 9 cas annoncés officiellement.  Dans la soirée du 03 avril, 4 autres cas suspects étaient en cours de prélèvement. Ce qui devrait porter à 82, le nombre de personnes testées au Covid-19 au Tchad.

Des besoins en ressources humaines et matérielles.

Parmi les points noirs soulevés par ce rapport, le Tchad ne dispose jusqu’à ce jour que 2 laborantins formés à la détection du Covid-19. Mais il n’y a pas que les laborantins qualifiés qui manquent actuellement. Les équipes d’investigations, de suivi des contacts ou de prise en charge de cas suspects sont toutes en sous-effectifs. C’est pour quoi, le rapport appelle au renforcement des différentes équipes sur le terrain. Il exige par ailleurs un « Approvisionnement des équipements et matériels de soins cliniques (respirateur, matériel pour oxygénothérapie, médicaments) pour équiper l’hôpital de Farcha afin de rendre fonctionnelle l’unité de réanimation ». Il ressort enfin de ce rapport que l’hôpital de Farcha est à ce jour la seule structure sanitaire dotée des moyens pour la prise en charge des patients Covid-19.

Covid-19 : le Tchad enregistre son dixième cas

Les autorités sanitaires viennent d’enregistrer ce mardi 07 mars, en plus de neuf cas déjà signalés, un cas positif suite à un test de Covid-19.

Il s’agit d’un tchadien de 31 ans, mis en auto confinement. Il a été en contact avec un tchadien diagnostiqué positif le 20 mars 2020.

Les premiers signes de la maladie sont apparus le 4 avril 2020 et il a été aussitôt prélevé. Les résultats se sont révélés positifs le 6 avril 2020.

Actuellement, le patient est pris en charge par l’équipe médicale de l’hôpital de Farcha. Son état de santé n’est pas préoccupant. Toutes les personnes ayant été en contact avec ce dernier sont en train d’être identifiées pour un confinement et un suivi médical.

Deux patients déclarés guéris ont quitté l’hôpital de Farcha suite aux tests d’évaluation concluants.

Tchad : les réfugiés sensibilisés sur le Covid 19

La Commission nationale d’accueil, de réinsertion des réfugiés et des rapatriés (CNARR), de concert avec le ministère de l’Administration du territoire, a organisé lundi 06 avril, à N’Djamena, une journée de sensibilisation dans le cadre de la prévention contre la pandémie du COVID-19.

« Réfugiés, retournés, populations hôtes, ensemble respectons les mesures prises par le Gouvernement », tel est le thème de l’évènement.

Le président des réfugies urbains, Abdelbassit Almouzamil, s’est félicité de l’engagement et de l’attention que le gouvernement de la République du Tchad porte en faveur des personnes persécutées. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cela et témoigner notre entière reconnaissance. Nous félicitons à sa juste valeur, les mesures préventives prisent très tôt, par les autorités pour stopper la propagation de ce virus mortel », a-t-il dit.

« Les dispositions prises pour lutter contre la pandémie du coronavirus sont très difficiles sur le plan économique, mais elles sont aussi nécessaires pour notre survie. Les réfugies que nous sommes, vulnérables et démunis, ne vivent que du quotidien », a indiqué Abdelbassit Almouzamil.

Il lance un appel à l’endroit du gouvernement, des partenaires, ainsi qu’à toutes personnes de bonnes volontés, afin de les soutenir durant cette période.

Le secrétaire permanent de la CNARR, Mahamout Mahamat Acyl, a relevé que « la lutte interpelle notre responsabilité à nous tous », particulièrement en leur qualité d’acteurs de la protection des réfugiés qui séjournent au Tchad.

Selon lui, « ceci constitue une des préoccupations des autorités. C’est aussi le souci constant pour toutes les organisations humanitaires, en particulier le HCR et le Gouvernement tchadien à travers les mesures sociales prises. »

Pour sa part, la directrice adjointe du ministère de l’Administration du territoire et des Collectivités territoriales décentralisées, Mme. Kodjiana Amina, a affirmé que cette journée vient à point nommé, au moment où la communauté internationale s’est engagée à barrer la route à ce fléau.

Elle a remercié le CNARR pour cette initiative prise en vue de sensibiliser les leaders des réfugies, rappelant sa forte capacité de mobilisation pouvant permettre de relayer les informations aux réfugiés et demandeurs d’asile en République du Tchad.

Covid-19 : le maire du 1er arrondissement interdit les traversés clandestines

Le 2 avril 2020, le maire de la commune du 1er arrondissement Djibril Mahamat Abdelkerim a effectué une descente sur le terrain dans cinq postes de contrôle de la police fluvial de sa circonscription administrative.

Cette visite de travail fait suite au non-respect des mesures de restrictions de lutte contre le coronavirus, fixés par le gouvernement. Le numéro un de la commune du 1er arrondissement de la ville de N’Djaména a été alerté sur la circulation clandestine des personnes entre le Tchad et le Cameroun. C’est ainsi qu’il est allé s’imprégner de la situation et donner des instructions relatives à l’application des mesures

Le responsable communale a recommandé aux chefs des cinq postes de contrôle qu’il a parcouru de, redoubler la vigilance pour empêcher les traversées clandestines du fleuve. Retirer toutes les pirogues des eaux et enfin de faire respecter le couvre-feu décrété par le président de la république.

Les passages clandestins s’opéraient aux frontières entre le Tchad et le Cameroun. Il s’agit des frontières naturelles entre les deux pays matérialisées par des cours d’eaux.

Tchad-covid 19 : les forces vives du Tchad se serrent les coudes

Les représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition, les personnels de santé, les membres du cabinet civil de la présidence et les membres du gouvernement se sont retrouvés autour d’une table.

La réunion a été convoquée par le ministre d’Etat, ministre secrétaire générale la présidence de la république Kalzeube Payimi Deubet, le 3 mars 2020. Cette rencontre avait pour objectif de trouver des solutions pour enrayer la propagation de la pandémie covid-19. Ainsi toutes les forces sacrées du pays ont répondu présent pour apporter des contributions sur des pistes de solutions.

Le ministre secrétaire générale à la présidence, par ailleurs président de séance a présenté à ses hôtes, le déroulement de activités de la cellule de veille et de la sécurité sanitaire. Il a présenté le fond spécial de lutte contre la maladie décrété par le président de la république Idriss Deby Itno et le plan de contingence.

Kalzeube Payimi Deubet a particulièrement demandé l’implication des partis politiques d’opposition dans cette lutte. Il a fait savoir que la riposte doit être individuelle et collective, en rappelant que le pays a besoin de toutes les forces sacrées pour enrayer le mal. Il a exhorté les participants à prendre conscience de la gravité de la situation.

Rappelons que le 2 avril, une journée avant ces assises, le ministre secrétaire générale à la présidence a réceptionné les contributions de certaines entreprises dans le cadre du fond spécial de lutte contre le coronavirus. Soit 50 millions de FCFA de la société de raffinage de N’Djaména et 20 millions de la banque sahélo saharienne pour l’investissement et le commerce

Tchad : un nouveau cas de coronavirus

Le ministère de la Santé publique annonce un nouveau de coronavirus détecté jeudi 02 avril 2020.

Il s’agit d’un tchadien, de 53 ans, en provenance de Dubaï via Abuja. Il est entré au Tchad par Yagoua (Cameroun). La personne est prise en charge et sa situation est stable, selon le ministère de la Santé publique qui assure que toutes les dispositions sont prises.

Le Tchad compte désormais huit cas de COVID-19. Le ministère de la Santé publique réitère son appel au respect des mesures barrières.

 

Tchad-Covid 19 : le ministère des finances monte au créneau

Après le ton donné par le gouvernement, c’est au tour du ministère des finances de prendre des mesures pour faire face au coronavirus.

Le ministère des Finances et du Budget a annoncé jeudi que la réception des dossiers et les renseignements au niveau de la direction de la solde sont suspendus. Ce décision a pour objectif d’affronter la crise sanitaire que traverse le mon en général et le Tchad en particulier.

« Ces mesures visent à contenir les risques éventuels de contraction ou de propagation de ce virus mortel », explique le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.

Un service de renseignement par mail est toutefois mis en place à cette adresse : renseignementsolde@finances.gouv.td

Par ailleurs, le ministère demande à l’ensemble de son personnel de « respecter les mesures prises en matière d’hygiène et d’assainissement, et de se munir des moyens de prévention et autres produits, notamment les caches-nez, les gants et les désinfectants. »