Tchad-covid19 : un cas positif et un guéri

Les autorités sanitaires ont annoncés 1 nouveau cas et un guéri, dans le cadre la mise au point de la situation épidémiologique de la maladie à coronavirus de ce mercredi 15 juillet 2020.

La situation de la covid-19 de ce jour n’a pas connu un grand chamboulement, 11 malades sont encore hospitalisés. Sur 15 tests réalisés par les agents de santé, la coordination nationale de riposte sanitaire signale un cas positif. Un patient a également obtenu sa lettre de sortie d’hôpital. Aucun cas de décès n’a été déploré.

Le nombre de cas signalé depuis le début de la pandémie s’élève à 885 dont 229 femmes. La coordination nationale de riposte sanitaire appelle la population à plus de discipline et un sens de responsabilité afin de mettre fin à la propagation de cette maladie au Tchad

Quinze provinces sont touchées par la maladie sur l’ensemble du territoire national

Le Tchad a lancé l’atelier du Plan stratégique de développement numérique et des postes 2020-2030

Ce mercredi 15 juillet, l’atelier national de validation du Plan stratégique de développement numérique et des postes a officiellement été lancé à N’Djamena pour la décennie 2020-2030

La cérémonie était présidée par le ministre des postes et de l’Economie numérique, Idris Saleh Bachar. Les objectifs visés par cet atelier sont la technique, politique, économie, culturel, et social. Il envisage doté le pays d’un document de référence pour faire de l’économie numérique, un moteur de croissance pour promouvoir l’entrepreneuriat numérique, faciliter l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans l’administration et dans tous les secteurs socio-économique. Une ligne qui permettra au pays d’avoir une économie diversifiée et résiliente à l’horizon 2030

Plusieurs thèmes meubleront les discussions. L’économie numérique, la cyber sécurité, les cadres juridique et institutionnelle du secteur, la monnaie électronique, le financement et l’accompagnement des startups, les postes et l’épargne entre autres. A cet effet, il est prévu l’exécution de 30 programmes subdivisés en 79 projets et 277 sous projets.

Une cinquantaine d’officiels de rang distingués sont à pieds d’œuvre pour valider la stratégie de développement numérique et des postes décennale.

« sur la base des orientations connues dans la déclaration sectorielle et dans le souci de vulgariser les TIC, le gouvernement a adopté en avril 2008, la stratégie de développement des technologies de l’information et de la communication au Tchad qui définit le cadre des activités de promotion et de développement du numérique», explique Idris Saleh Bachar, ministres des postes et de l’Economie numérique

Tchad : les journalistes peuvent désormais se procurer la carte professionnelle d’identité

A travers un point de presse, le processus de délivrance de la carte de presse a officiellement été lancé ce mercredi 15 juillet  à la maison des médias par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama).

La Commission nationale de la carte nationale d’identité du journaliste professionnel (CNCIJP), ouvre officiellement ses portes aux journalistes qui veulent se procurer la carte de presse. Néanmoins, l’acquisition de ladite pièce est conditionnée par un certain nombre de préalables a fait savoir le président de la commission, Abdéramane Barka

D’après lui, pour tout candidat à l’obtention de la carte d’identité professionnelle du journaliste adresser sa demande à la commission avec les pièces suivantes, une copie de son contrat de travail, une copie recto verso de sa carte d’identité nationale ou de son passeport, une copie de ses trois derniers bulletins de salaire, un certificat de l’employeur spécifiant exactement la fonction exercée et le montant des appointements, un curriculum vitae, un certificat de l’employeur certifiant que le journalisme est bien la formation principale et régulière , un certificat de l’employeur précisant, outre la qualification exacte le montant des perçus sur une période pour les collaborateurs rémunérés à la pige, un extrait du casier judiciaire datant de moins de trois mois, un certificat de nationalité , une copie du titre de séjour et de la carte de résidence pour les journalistes étrangers, deux photos d’identité et enfin 3000Fcfa de frais de dossiers

Abdéramane Barka, président de la  CNCIJP a précisé que, la carte identité du journaliste  professionnel est délivrée aux journalistes professionnels et aux journalistes assimilés. A l’exclusion des agents de publicité et tous ceux qui ont en apporte à un titre quelconque une collaboration occasionnelle. Aux journalistes pigistes, enfin aux journalistes correspondants de presse

Tchad-coronavirus : le ministère de la santé met en garde contre l’utilisation de TDR

A travers une circulaire rendue publique ce 15 juillet, le ministre (sortant) de la santé publique interdit les tests de diagnostic rapide sur l’ensemble du territoire tchadien au profit du PCR

« Il est strictement interdit d’utiliser les tests de diagnostic rapide pour la détection de la Covid-19 sur l’ensemble du territoire national. », a indiqué le Pr Mahamoud Youssouf Khayal. Ceci dans le souci d’éviter toute interprétation des résultats qui favoriserait la propagation du virus dans la communauté, explique le ministre.

Il fait savoir que la mesure d’interdiction fait suite à la constatation de la circulation et l’utilisation des tests de diagnostic rapide de la Covid-19 dans certaines structures privées et ONG. « Je tiens à rappeler à la population tchadienne qu’au stade actuel de la pandémie, l’utilisation de test de diagnostic rapide n’est pas conseillé par l’OMS», met en garde le communiqué. Il ajoute que, vu le caractère aigue de l’infection à coronavirus, aucun test rapide sur la détection des antigènes ou anticorps ne saurait être fiable.

Tout contrevenant à des sanctions graves, avertit Mahamoud Youssouf Khayal.

 

 

 

Tchad : quelques points saillants du nouveau gouvernement

Plusieurs points marquant ont attiré l’attention des tchadiens sur le remaniement ministériel du 14 juillet dernier. La reconduction d’anciens ministres, le nom respect du quota des femmes et la mise à l’écart de certaines hautes personnalités

Ahmat Bachir est de retour, l’ancien ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance a été rappelé par son patron. Deby le nomme au ministère de l’élevage et de la production animale. Il était pourtant attendu à la défense et la sécurité. Plusieurs internautes ont revendiqué le retour d’Ahmat Bachir après les multiples cas d’insécurité enregistrés en début d’année 2020. Bien que son retour enchante plus d’un, la majorité souhaite le voir à la sécurité pour mettre fin aux enlèvements contre rançons dans les provinces du Mayo-kebbi.

L’autre point saillant de ce remaniement est le détachement du ministère de la sécurité publique, et de l’immigration et le ministère chargé des armées. Ils ne sont plus rattachés au ministère de la défense. Le patron du premier ministère est Mahamat Tahir Orozi, ancien ministre de l’Aviation civile et de la météorologie nationale. Mahamat Abali Sali n’a pas bougé, il conserve son portefeuille. Seule différence, la nouvelle dénomination est ministère chargé des armées, des anciens combattants et des victimes de guerre

Une fois de plus, le quota des femmes n’a pas été respecté. Les textes en vigueur prévoit la présence de 30% de la gente féminine dans le gouvernement. Dans le remaniement du 14 juillet, les femmes occupent 9 postes contre 8 autrefois. Le chef de l’Etat a accordé 6 ministères aux femmes, les trois autres sont au secrétariat d’Etat. Le nouveau pourcentage est de 25,7% contre 25% dans l’ancien gouvernement.

Deux surprises, l’absence du Pr Mahamoud Youssouf Khayal et de Kassiré Koumakoye

Le 1er, désormais ancien ministre de la santé publique. Il est au front depuis le début de la pandémie de la Covid-19. Il n’a pas été reconduit dans le nouveau gouvernement. Le second enfin, une personnalité qui pèse sur la scène politique. Delwa Kassiré Koumakoye, ministre d’Etat, ministre conseiller à la présidence de la République est absent de la nouvelle équipe. Ni lui, ni son poste n’a été cité dans le nouveau gouvernement de 35 ministres. D’aucuns estiment que le poids de la l’âge et sa santé instable sont à l’origine de sa mise à l’écart.

Tchad : voici le nouveau gouvernement d’Idriss Deby Itno

Dans la soirée du mardi 14 juillet 2020, le Chef de l’Etat Idriss Deby a procédé au remaniement du gouvernement. Des nouveaux ministres ont intégrés l’équipe, d’autres sont sortis, Deby a également fait appel à des anciens ministres

Par décret n°1572/PR/2020 portant remaniement du gouvernement tchadien, le président de République a réorganisé son équipe de 35.

Ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République : Kalzeubé Payimi Deubet

Ministère des Affaires étrangères : Amine Abba Sidick

Ministre de la sécurité publique et de l’immigration : Mahamat Tahir Orozi

Ministre de l’Administration du territoire et des Collectivités autonomes : Mahamat Ismael Chaibo

Ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement : Mahamat Zene Cherif

Ministre délégué à la Présidence, chargé des armées, des anciens combattants et des victimes de guerre : Mahamat Abali Salah

Ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre Fadoul

Ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Djimet Arabi

Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : David Houdeingar Ngarimaden

Ministre de l’Economie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Dr. Issa Doubragne

Ministre des Finances et du Budget : Tahir Hamid Nguilin

Ministre des Postes et de l’Economie numérique : Dr. Idriss Saleh Bachar

Ministre des Infrastructures et des Transports : Ahmat Abakar Aguid

Ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique : Aboubakar Assidick Tchoroma

Ministre de l’Energie : Mme. Ramadou Mahamat Outoin

Ministre de la Fonction publique, du Dialogue et de l’Emploi social : Ali Mbodou Mbodoumi

Ministre de la Formation professionnelle et des Métiers : Mme. Achta Ahmat Breme

Ministre du Développement industriel, Commercial et de la Promotion du secteur privé : Lamine Moustapha

Ministre de l’Hydraulique urbaine et rurale : Mme. Tahani Mahamat Hassan

Ministre de la Jeunesse et des Sports : Outoin Mohammed Dounga Christian

Ministre du Pétrole et des Mines : Oumar Torbo Djarma

Ministre de l’Aménagement du territoire, du développement de l’Habitat et de l’Urbanisme : Mme. Amina Ehemir Torna

Ministre de l’Agriculture : Abdoulaye Diar

Ministre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Selgué Nandé

Ministre de l’élevage et des Productions animales : Ahmat Mahamat Béchir

Ministre de l’Environnement et de la Pêche : Brahim Mahamat Djamaladine

Ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat : Patalet Geon

Ministre de la Femme et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscile Longoh

Ministre secrétaire générale du gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale et de la Promotion du bilinguisme dans l’administration : Mme. Mariam Mahamat Nour

Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères : Mme. Eveline Fakir

Secrétaire d’Etat à la Santé et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali Sougoudi

Secrétaire d’Etat à l’Education nationale et à l’Education civique : Moustapha Mahamat Talgo

Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget : Alix Naimbaye

Secrétaire d’Etat à l’Economie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous

Secrétaire générale adjointe du Gouvernement : Mme. Lucie Beassemda

Tchad : la gestion des fonds de lutte contre la covid-19 divise les artistes

Ce mardi, un collectif d’artistes « artistes lésés » a au cours d’une conférence de presse demandé qu’il ait plus de transparence dans la gestion des fonds octroyés aux artistes dans le cadre de la lutte contre la Covid-19

Ce groupe d’artistes estime que la prime octroyée aux artistes par le gouvernement pour la lutte contre la maladie n’est pas géré à bon escient. Ils disent avoir fait des productions pour sensibiliser les populations sur les mesures barrières de lutte contre la pandémie. Au cours de leur rencontre avec la presse ils ont présentés trois revendications et donne 48h à la coordination nationale des artistes tchadiens (Conat) et à l’union nationale des organisations culturelles et artistiques tchadiennes (Unocat) pour accusés réception.

Les revendications sont entre autres, le compte rendu des 2 millions et des kits reçus que l’ONAJES a remis au Conat. Des éclaircissements sur les 5 millions reçus par la Conat et l’Unocat du ministère de l’Administration du territoire pour tous les artistes qui ont été impliqués dans la sensibilisation de la population. Enfin l’implication totale de tous les artistes en cas de geste à leur endroit.

Les « artistes lésés », ont précisé qu’ils ne veulent pas de l’argent mais juste savoir sur quel critère ces sommes ont été reparties

Tchad : régie financière, Kalzeubé donne des instructions pour éviter la réduction des recettes

Ce mardi 14 juillet, s’est tenu la réunion hebdomadaire consacrée aux régies financières. La séance a été présidée par le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet

La réunion hebdomadaire des régies financières de ce jour a fait le point des recettes et dépenses des 6 derniers mois. Notamment la période allant du 1er janvier au 10 juillet 2020. Étaient présents aux assises pour évoquer les indices en matière de recettes publiques 8 membres du gouvernement directement concernés par la question. Ainsi que les directeurs généraux et des directeurs en charge des régies financières.

Il a été constaté que les recettes et dépenses n’ont pas connues une grande régression malgré la pandémie de la Covid-19. D’après le ministre des finances et du budget, Tahir Hamid Nguilin « des efforts doivent être maintenus surtout que nous avons eu les conséquences de la pandémie et nous avons la saison des pluies qui se pointe ». Il a également précisé qu’ils ont aussi examiné les dépenses. « Nous avons une situation de dépenses qui a été exécutée avec l’orthodoxie avec minutie avec beaucoup de sérieux », ajoute-il

Le ministre d’Etat a mis en garde les différents responsables contre les réductions des recettes de l’Etat.

 

 

Diplomatie : échange de tirs entre les gendarmes français et l’armée tchadienne, l’explication des deux parties

Suite à l’incident de ce 13 juillet à N’Djamena entre l’armée française et les militaires tchadiens, le ministère des affaires étrangères et l’ambassade de France au Tchad ont fait un communiqué conjoint

Le communiqué est rendu public et publié sur le site web Tchad diplomatie, plateforme du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora est le suivant:

Le Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora, et l’Ambassade de France au Tchad informent le public que ce lundi 13 juillet après-midi, un véhicule de la Force Barkhane, ayant à son bord des gendarmes français s’est arrêté devant un site sensible, situé non loin de l’aéroport, pour photographier une mosquée en face de ce site sans qu’ils n’aient conscience de la sensibilité de l’endroit. Les militaires tchadiens chargés de la sécurité du site en question ont procédé à des tirs d’intimidation contre le véhicule de la Force Barkhane.

Ces tirs n’ont occasionné que des dégâts sur les pneus du véhicule. Le procureur de la République en lien avec les autorités militaires compétentes et l’Attaché de Défense près l’ambassade de France au Tchad ont immédiatement ouvert une enquête pour établir les faits et situer les responsabilités.

La note porte la signature de Bechir Issa Hamidi, porte-parole du ministre

 

Tchad : échange de tirs entre la garde présidentielle et l’armée française devant la résidence d’Idriss Deby

Un échange de coup de feu entre les éléments de la sécurité présidentielle et les soldats de l’opération Barkhane s’est produit près la résidence privée du Chef de l’Etat le 13 juillet 2020.

Une source rapporte bien infiltrée que le véhicule blindé de Barkhane s’est arrêté devant la résidence du Chef de l’Etat. Cela aurait suscité le mécontentement de la garde présidentielle qui a ouvert le feu. Essuyant les tirs, les militaires français à bord du véhicule de type Hillux 4X4, ont ouvert le feu en retour.

Les militaires tchadiens auraient essayé de neutraliser le véhicule en tirant sur les pneus, mais l’engin a pu s’éloigner de l’endroit de l’incident. Il a été encerclé par d’autres véhicules blindés venus en renfort. L’engin touché a été encerclé loin de la résidence. Les occupants ont été évacués par les renforts, le véhicule banalisé n’a pas été fouillé.

Le 09 juin dernier, un véhicule similaire de l’opération Barkhane avait essuyé les tirs près du palais présidentiel.

Sahel: «La guerre continue malgré la Covid-19» (CICR)

Le cessez-le-feu mondial lancé après l’apparition de la pandémie de Covid-19 n’a pas permis de taire les armes au Sahel, selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).« Malgré le cessez-le-feu mondial lancé à la suite de l’apparition de la pandémie de Covid-19, la guerre continue au Sahel. Au cours des derniers mois, les conditions de sécurité et la crise humanitaire se sont fortement dégradées dans la région du Liptako-Gourma, à cheval sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger », déclare l’organisation dans un communiqué parvenu mercredi à APA.

Pour le CICR, « le Sahel est le théâtre d’un conflit sans frontières ». Les lignes de front ne cessent de bouger et avec elles des populations en quête de refuge.  En plus du conflit, les effets du changement climatique et de la pandémie du coronavirus continuent de peser davantage sur le quotidien de millions de personnes, ajoute-t-il.

Dans la région, la violence armée, la pénurie alimentaire, l’absence ou la « faible présence des autorités publiques » ainsi que la crise économique ont entraîné le déplacement de « plus d’un million de personnes, alors que d’autres ont fait le choix de rejoindre des groupes armés ».

Par ailleurs, Patrick Youssef, directeur régional pour l’Afrique au CICR, souligne « l’urgence » de répondre à la détresse de la population et de créer un espace propice au développement.

En effet, la réponse sécuritaire « ne peut se suffire à elle-même » dans le Sahel qui est « en proie au manque de solutions politiques pour apaiser les tensions et créer un espace propice au développement de l’humain ».

Ainsi, fait savoir le CICR, l’action humanitaire reste « pour l’instant la seule action concrète » pour pallier les conséquences des mouvements de population. « Nous ne pourrons cependant pas répondre seuls à tous les besoins à court terme comme à long terme », a précisé l’organisation.

Tchad : recrutement de 20 000 jeunes, le dossier a été ouvert ce jour au palais présidentiel

La Commission spécial chargée du recrutement de 20 000 diplômés à la fonction publique s’est réuni ce 8 juillet à la présidence. Elle a évoqué les questions relatives à la conduite de l’opération de recrutement instruit par le Maréchal du Tchad

Les travaux ont été conduits par le secrétaire général à la présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, par ailleurs président de la commission. « Elle dispose de tout sauf du temps ! », fait-il savoir.

La commission spéciale de recrutement de 20 000 jeunes diplômés à la fonction publique est tenue de boucler les opérations avant la fin de l’année 2020. Délai fixé par le maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. Le ministre a réitéré la volonté du numéro 1 tchadien de voir les choses avancées le plus rapidement possible. Le président de la commission de préciser que « célérité  ne veut pas dire désordre ».

Le ministre de la Fonction publique, du travail et de l’Emploi, Ali Mbodou Mboudomi a précisé que la mission est encadrée par plusieurs orientations claires, données par le chef de l’Etat.

 

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Tchad : l’élection présidentielle se tiendra le 11 avril et les législatives le 24 octobre 2021

Le nouveau calendrier des élections a été présenté ce 02 juillet par la Ceni et le CNDP. Les deux organes se sont accordés sur un chronogramme définitif, le 11 avril 2021 et le 24 de la même année

A l’issu d’une rencontre avec le président de la République Idriss Deby Itno ce jour, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le Cadre national du dialogue politique (CNDP) ont rend officiel le calendrier des prochaines élections. . Les grandes lignes du chronogramme ont été présentées séance tenante. Les scrutins seront précédés des opérations de révision du fichier électoral et de la distribution des cartes d’électeur.

Le Chef de l’Etat, Idriss Deby a instruit aux deux organes le respect des délais et des dispositions constitutionnelles. Il recommande la cohésion et la responsabilité de tous les membres. Quant aux difficultés que pourraient rencontrer les équipes d’enrôlement de la Ceni dans les provinces et villages, le président indique que les facilités nécessaires seront accordées par le cabinet civil.

Il s’est réjoui de la collaboration entre les deux organes qui, malgré le contexte sanitaire ont pu se mettre d’accord et adopter un calendrier électoral.

https://twitter.com/IdrissDebyI/status/1278651761528455168

Rappelons que le 23 juin, Idriss Deby avait instruit au CNDP et à la Ceni de présenter le chronogramme des élections dans une semaine.

Tchad : un institut national de la santé sera créé

Le pays de Toumaï disposera bientôt d’un institut de la santé publique. Un projet de loi y relatif a été adopté à l’Assemblée nationale au cours de la plénière du mercredi 1er juillet

Par 148 voix, zéro abstention et zéro contre, le projet de loi portant création d’un institut national de la santé a été adopté au Palais de la démocratie. Le projet de loi a été défendu par le ministre de la Santé Publique, Pr Mahamoud Youssouf Khayal. Il a expliqué à la représentation nationale que la création de cet établissement sanitaire vient répondre au besoin urgent de lutte contre les épidémies, également assurer une surveillance épidémiologique accrue.

Le ministre de la santé a fait savoir que la sécurité des médicaments, des vaccins et de transfusion sanguine dans le cadre de la lutte contre toutes les formes d’épidémies et la surveillance épidémiologique de la maladie demeure un problème véritable dans la santé publique au Tchad.

L’institut national de la santé vient également résoudre le problème de dysfonctionnement du système de santé, a précisé le ministre de la santé.

 

 

 

Covid-19 : le Tchad s’achemine vers l’assouplissement des mesures barrières

Le Comité de gestion de la crise sanitaire (CGCS) envisage la reprise des activités aérienne, la levée du couvre-feu et la réouverture des lieux de commerces encore fermés. La question a été évoquée à la réunion du 1er juillet

Hier mercredi 1er juillet 2020, le Comité de gestion de la crise sanitaire s’est réuni une fois de plus pour sa rencontre hebdomadaire. Après avoir fait l’évaluation de la situation épidémiologique de la covid-19, ils ont débattu de la question ayant trait à l’assouplissement des mesures barrières, compte tenu de la tendance baissière de l’épidémie.

Toutefois, l’assouplissement de ces mesures doit être précédé par l’acquisition du matériel sanitaire et la formation du personnel soignant, a instruit Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président du CGCS. Il a indiqué que le pays doit s’apprêter à faire face aux éventualités.

L’ouverture du ciel tchadien, la levée du couvre-feu et la réouverture des bars et des autres espaces commerciaux encore fermés se feront dans le respect strict des mesures barrières, a fait savoir le Comité de gestion de la crise sanitaire.

 

Sommet de Nouakchott : le G5 Sahel s’engage à combattre «avec détermination» le terrorisme

Les pays du G5 Sahel, réunis hier mardi dans la capitale mauritanienne, ont affiché leur ferme volonté de ne pas céder du terrain aux groupes jihadistes opérant dans leur région.C’est l’une des déclarations fortes issues du communiqué final du Sommet de Nouakchott. La Mauritanie, le Tchad, le Niger, le Maliet le Burkina Faso veulent restaurer à tout prix la paix dans le Sahel où sévissent des extrémistes.

« La lutte contre le terrorisme se poursuit avec détermination et une meilleure cohérence d’ensemble », lit-on dans le document.Face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région, les chefs d’Etat sahéliens ont souligné « l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer ». 

Tout en se félicitant de « la dynamique positive enclenchée », ils ont indiqué le besoin d’intensification du combat sur tous les fronts des forces nationales et internationales contre les groupes terroristes et ont appelé à la poursuite de la mise en oeuvre de la Feuille de route de Pau et du Plan d’action de la Force conjointe du G5 Sahel. 

A cet égard, les présidents ont renouvelé leur engagement « à ne tolérer aucune violation des droits de l’Homme, et au respect du droit international humanitaire ». C’est pourquoi, ils se sont engagés à renforcer la judiciarisation des champs des opérations, notamment en poursuivant la montée en puissance de la composante prévôtale des armées nationales et de la Force conjointe, et l’adhésion de l’ensemble des forces de défense et de sécurité au cadre de conformité en matière des Droits de l’Homme.

Pour triompher du jihadisme, le G5 Sahel a plaidé pour « un engagement militaire accru de la Communauté internationale dans la lutte globale contre le terrorisme au Sahel » et exprimé sa reconnaissance à la France, aux Etats-Unis, ainsi qu’à la Minusma pour « l’appui crucial » apporté à la Force conjointe du G5 Sahel.

Dans leurs discussions, les chefs d’Etat ont salué le renouvellement et le renforcement du mandat de la Minusma, les perspectives de déploiement des premiers soldats de la Force Takuba à l’été 2020, d’une brigade de la Grande Bretagne en appui à la Minusma en 2020, et d’un contingent de 3000 hommes de l’Union Africaine (UA). 

La situation sécuritaire au Mali a été au cœur des discussions lors du Sommet de Nouakchott durant lequel les présidents sahéliens ont réitéré « leur soutien à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ». 

De plus, ils se sont félicités de « la reprise du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), et du retour des premières unités des Forces armées maliennes reconstituées (Famar) au nord, qui reste cependant à finaliser à Kidal ». 

Ces dernières semaines, une vague contestataire exige la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Pour apaiser les esprits, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a dépêché une mission ministérielle au Mali. Le G5 Sahel a condamné « toute violence et exhorte les parties au dialogue (et) encourage la Cedeao à poursuivre les efforts en vue d’aboutir à un apaisement social indispensable à la mise en oeuvre des réformes et à la lutte contre le terrorisme ».

Les chefs d’Etat ont salué « l’engagement des effectifs supplémentaires de la Force Barkhane au cours du dernier semestre et l’opérationnalisation du Mécanisme de Commandement conjoint facilitant la coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Barkhane ».

En outre, le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani et ses hôtes se sont félicités de « la reprise d’opérations soutenues dans la zone des Trois frontières, des succès enregistrés par les forces nationales, la Force conjointe et les forces internationales. Ils ont (aussi) salué la neutralisation du chef d’Aqmi (Abdelmalek Droukdel) le 3 juin 2020 dans la région de Tessalit par la Force Barkhane et ses alliés ».

Les présidents sahéliens ont également apprécié « le succès de l’opération éclair Colère de Boma dans la région du Lac Tchad au mois d’avril 2020 contre les factions de Boko Haram qui imposent un autre front au Tchad et au Niger ».

Dans l’évaluation de leurs forces, les chefs d’Etat se réjouissentde « l’adoption par la Cedeao d’un plan d’actions prioritaires 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme (dans l’espace communautaire), encouragent sa mise en oeuvre effective et saluent les concertations avec les parties prenantes ». 

Justement, dans le cadre de ce plan d’actions, ils ont magnifié « la mise à disposition du Mali, du Burkina Faso et du Niger, d’un soutien en vue de participer à la sécurisation des trois frontières de la Zone Liptako ».

Toutefois, les présidents sahéliens ont noté « la persistance d’un second front dans la zone du Lac-Tchad au Niger et au Nigeria et un renforcement des capacités terroristes locales dans ces zones, remettant en cause les résultats obtenus lors de l’opération Colère de Boma », non sans signaler « l’extension de la menace terroriste en direction de la Côte d’Ivoire suite à l’attaque récente de la garnison ivoirienne de Kafolo ». 

Pour plus d’efficacité sur le terrain, le G5 Sahel compte poursuivre le renforcement des capacités militaires des Etats membres. Partant de là, les Chefs d’Etat ont remercié l’Union Européenne (UE) pour « (son) engagement et (son) rôle déterminant en matière de conseil, de formation, d’équipement et d’infrastructures. Ces efforts sont valorisés et mis en cohérence dans le cadre du Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel (P3S) ».

Dans le même ordre d’idées, ces pays du Sahel ont salué« l’engagement et les apports des autres partenaires, notamment des Etats-Unis », tout en insistant sur la nécessité de poursuivre et de renforcer l’appui en équipements des Forces de défense et de sécurité des États membres du G5 Sahel et de la Force conjointe. 

Toujours sur ce volet, les présidents sahéliens ont encouragé l’élargissement et la diversification des activités de soutien de tous les partenaires à tous les pays membres du G5 Sahel, y compris en matière de formation, en fonction des besoins et spécificités de chacun.

Conscient que le retour de l’Etat et des administrations dans les zones fragiles est un acte majeur dans la guerre contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel a pris note du « redéploiement progressif des administrations et du retour de certains déplacés dans leurs localités d’origine à la faveur des opérations de sécurisation ».

Néanmoins, ont reconnu les chefs d’Etat, des efforts restent à faire, non seulement pour le retour effectif des populations, mais aussi pour la mise en oeuvre de programmes de développement entravée ou retardée avec la survenue de la pandémie du coronavirus.  

Par ailleurs, ils ont souligné « l’importance de mener à bien, dès que possible, des initiatives à l’échelle régionale, nationale et locale, en faveur du dialogue intercommunautaire, de la réconciliation et du traitement des questions de fond sur le partage des ressources ou les litiges fonciers ».

Pour nombre de spécialistes du jihadisme au Sahel, la pauvreté d’une importante frange de la population est un facteur qui facilite le recrutement des groupes jihadistes. C’est la raison pour laquelle, « la mobilisation des ressources pour le développement de (cet) espace se poursuit ».

Ainsi, les chefs d’Etat ont rappelé « l’importance du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) pour les populations du Sahel et pour la lutte contre le terrorisme et (ont invité) la Communauté internationale à libérer l’ensemble des fonds promis lors du Sommet de Nouakchott du 6 décembre 2018 ». 

Ces dirigeants sont satisfaits de la mise en place d’une approche territoriale intégrée en cohérence avec le Cadre d’Actions Prioritaires Intégré (Capi) du G5 Sahel, adopté lors du Sommet de février 2020 à Nouakchott, avant d’appeller à sa mise en oeuvre diligente.

La crise au Sahel, étant aussi une question de développement, les présidents de cette immense zone ont salué la tenue, le 16 juin 2020, de la réunion des ministres en charge du développement des pays membres du G5 Sahel qui s’est penchée sur l’exécution du PIP. Mais, ils ont instruit lesdits ministres d’accélérer « la mise en oeuvre des programmes de développement, en coordination avec les partenaires du G5 Sahel ». 

Sur invitation de Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, les chefs d’État des pays membres de cette organisation et le président de la France, Emmanuel Macron se sont réunis ce 30 juin 2020 à Nouakchott. 

L’objectif était de faire le point sur la mise en oeuvre de la feuille de route convenue lors du Sommet de Pau (France), tenu le 13 janvier 2020 et aussi d’évaluer la situation au Sahel. 

Les présidents Idriss Déby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et le chef du gouvernement de l’Espagne,Pedro Sanchez ont pris part à la rencontre.

En sa qualité de président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat était également convié, de même que Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Par visioconférence et par vidéo enregistrée, Charles Michel, le président du Conseil européen, Angela Merkel, la Chancelière allemande, Giuseppe Conte, le président du Conseil des ministres de l’Italie et Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) ont participé à ces moments d’échanges. Le prochain sommet se tiendra courant 2021 dans un pays du G5 Sahel. 

 

Tchad-Covid19 : 4 nouveaux guéris et 00 nouveau cas

La courbe de la maladie à coronavirus descend une fois de plus. Sur 7 échantillons analysés, aucun cas n’a été détecté ce mercredi 1er juillet. Par contre 4 nouveaux cas sont confirmés

L’information a été donnée par le coordonnateur de la riposte sanitaire, Pr Choua Ouchemi, à travers un communiqué signé ce jour. Le communiqué n° 76 sur la mise au point de la situation épidémiologique de la covid-19 indique également qu’aucun décès n’a été déploré.

Sur 866 cas signalés depuis le début de la pandémie, le Tchad enregistre à présent 7 malades sous traitement. 785 personnes ont recouvré la guérison et 74 ont succombé au virus.

Toutefois les autorités sanitaires appellent la population à plus de discipline et un sens accru de responsabilité en vue de mettre fin à la propagation de la maladie.

Tchad-coronavirus : 70 échantillons analysés, aucun cas détecté

La balance de la situation épidémiologique de la covid-19 au Tchad est restée stable après 24h. Aucun nouveau cas, 00 décès et 00 guérison, ainsi se comporte la mise au point de la maladie ce 30 juin

Dans la mise à jour de la situation épidémiologique de la maladie à coronavirus de ce mardi, les données de la coordination de riposte sanitaire sanitaires sont restés statiques. Sur 70 échantillons testés, les autorités sanitaires n’ont détecté 00 cas, 00 guéris constaté et 00 décès déploré.

Le nombre total de guéris est maintenu, soit 781. 11 malades sont sous traitement. Le nombre de décès est de 74. 866 cas dont 277 femmes ont été déclarés depuis le début de la pandémie au Tchad

Les provinces touchées par la pandémie de la maladie à coronavirus  sont ;  N’Djaména 761, Batha 6, Chari Baguirmi 1, Ennedi-Est (1), Guéra 19, Kanem 18, Lac 5, Logone Occidental 13, Logone oriental 11, Mandoul 1, Mayo-Kebbi-Est 3, Moyen Chari 11, Sila 2, Ouaddai 8 et Wadi-Fira 6.

La coordination nationale de riposte sanitaire appelle la population à plus de discipline et au sens de la responsabilité afin de mettre fin à la propagation de cette maladie. Aussi, l’observance stricte des mesures barrières reste de rigueur.

Sommet G5 Sahel : Macron en vedette à Nouakchott

Le président français se rend ce mardi 30 juin dans la capitale mauritanienne pour faire le bilan de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel avec ses homologues de la région. Les succès militaires enregistrés ces derniers mois sur le terrain sont menacés par les abus des armées locales et la fragilité des pouvoirs locaux. Éclairage.Emmanuel Macron a bonne mémoire, dit-on. Si cela est vrai, dans l’avion qui le conduira mardi 30 juin à Nouakchott, pour une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali,Burkina Faso, Niger et Tchad), le président français se souviendra sans doute que son dernier séjour en Mauritanie ne s’était pas franchement bien passé. 

C’était du 1er au 2 juillet 2018. A l’époque, invité par Mohamed Ould Abdelaziz, alors au pouvoir en Mauritanie, le chef de l’Etat français devait assister au sommet annuel de l’Union Africaine (UA) que son hôte organisait. Mais accueilli sans enthousiasme par nombre de ses pairs africains, le président français avait vu sa présence jugée « inopportune » par une partie d’entre eux. Macron qui devait surtout prendre part à une « importante » rencontre de haut niveau consacrée au Sahel et à la menace jihadiste dans la région, avait aussi été contraint de voir le dossier, objet majeur de sa visite, traité de manière expéditive et marginale lors d’une discrète session dont rien n’était d’ailleurs sorti d’important.

En retournant à Nouakchott deux ans après ce fameux sommet, Emmanuel Macron risque t-il un déplacement pour rien ?

« Ce sommet est important pour tout le monde. Macron, les Sahéliens mais aussi leurs partenaires étrangers. Il s’agit de faire le bilan des opérations menées sur le terrain depuis les décisions prises lors du sommet franco-sahélien tenu début janvier dernier à Pau, en France. En raison des succès militaires importants réalisés depuis cette rencontre sur le terrain, ce sommet de Nouakchott sera justement l’occasion de se réjouir des résultats importants obtenus ces derniers mois face aux groupes jihadistes », explique Ibrahim Yahaya, chercheur spécialisé sur le Sahel au bureau ouest-africain de l’ONG International Crisis Group (ICG). 

Lors de leur dernière rencontre à Pau, Macron et les présidents sahéliens avaient décidé de renforcer et d’accélérer le rythme de la guerre lancée depuis 2013 contre les groupes jihadistes qui semble alors s’enliser. A l’époque, en dépit de quelques coups portés aux groupes jihadistes, parmi lesquels l’élimination de certains chefs, l’armée française et ses alliés africains paraissent en grande difficulté. Les armées locales et les 4500 éléments français de l’opération « Barkhane » lancée durant l’été 2014 pour succéder à « Serval » qui avait réussi en 2013 à chasser les islamistes des villes du nord du Mali qu’ils occupaient, collectionnent les revers. Les critiques fusent. Les capitales de la région sont le théâtre de manifestations publiques régulières réclamant le départ des militaires tricolores, pourtant accueillis avec une grande ferveur quelques années avant. Paris voit aussi ses soldats subir des pertes parfois importantes, comme en novembre dernier où 13 militaires de Barkhane sont tués lors d’un accident d’hélicoptère. 

Censées progresser et monter en puissance pour remplacer à terme les soldats français, après avoir théoriquement subies des restructurations et mises à niveau, les armées locales font preuve d’une pitoyable incapacité à tenir le moindre rôle, surtout au Mali et au Burkina. 

Dans ces deux pays, maillons faibles dans la crise sahélienne, mais aussi au Niger voisin, les armées locales essuient régulièrement de lourdes défaites, parfois sans même combattre, avec souvent des dizaines de morts lors de chaque attaque jihadiste. Selon des statistiques américaines, entre 2018 et 2019, les attaques jihadistes ont augmenté dans le Sahel de plus de 250 %. 

Au nord et au centre du Mali, mais aussi au Burkina-Faso, ce sont surtout des groupes liés à Al-Qaïda à travers sa filiale locale du GSIM ( Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans) qui sont à l’œuvre. Dans la zone des « trois frontières », qui réunit des portions des territoires malien, burkinabè et nigérien, c’est l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui donne du fil à retordre aux Français et à leurs alliés locaux. Alors en pleine montée en puissance, l’EIGS se montre si dangereux qu’il paraît imposer son propre agenda à ses adversaires dont la supériorité technologique est pourtant évidente. 

A défaut d’admettre publiquement ce qui est aux yeux de nombre d’observateurs comme un enlisement manifeste, l’état-major des armées françaises est brusquement contraint de revoir ses plans. Les groupes armés touaregs locaux sur lesquels Barkhane s’appuient jusqu’à alors dans certaines zones sont mis à l’écart. Une réflexion est menée à Paris et des discussions avec les plus hautes autorités militaires de la région sont conduites au pas de course, parfois, par le chef d’état-major français en personne. 

Le résultat est sans appel : la France et ses alliés sahéliens doivent changer de méthode et…vite. 

Le sommet de Pau, « convoqué » par Macron le 13 janvier 2020, est l’occasion d’entériner la nouvelle stratégie. 

Ce jour-là, le président français et ses homologues sahéliens décident de réorganiser l’ensemble du dispositif militaire en regroupant Barkhane et la force militaire du G5 Sahel sous un commandement conjoint basé à Niamey, au Niger. Un renfort de quelques 220 soldats français est aussi immédiatement annoncé, avant d’être relevé dès février à 600 hommes pour porter les effectifs de la force Barkhane à un total de près de 5100 éléments. 

A Pau, Macron et les cinq chefs d’Etat du Sahel décident aussi de concentrer les efforts militaires sur les « trois frontières » que les combattants de l’Etat islamique ont transformé en bastion après en avoir chassé les armées locales à l’issue d’opérations souvent aussi audacieuses que meurtrières. 

Encouragés par les premiers résultats obtenus par le nouveau dispositif sur le terrain, les français et leurs alliés s’engagent dans une course contre la montre pour inverser le rapport de force avec les jihadistes. 

L’État islamique, qui doit aussi se battre contre ses anciens alliés liés à Al-Qaïda avec lequel il est depuis peu en guerre ouverte, essuie ses premiers revers. Des zones entières sont arrachées à son emprise. Dans le nord et le centre du Mali, terrain d’action privilégié du GSIM, la filiale locale d’Al-Qaïda, la nouvelle stratégie arrêtée à Pau porte aussi ses fruits. 

Plusieurs chefs islamistes de premier rang sont éliminés. Parmi eux un des hommes les plus recherchés au monde : Abdelmalek Droukdel. Ce vétéran algérien du jihad afghan contre les Soviétiques dans les années 1980, puis de la guerre civile déclenchée au début des années 1990 en Algérie, était l’émir général d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A ce titre, il fait figure de chef suprême de tous les groupes jihadistes maghrébins et sahéliens affiliés à l’organisation fondée par Oussama Ben Laden.

Officiellement réfugié depuis le début des années 2000 dans les montagnes de Kabylie, dans le nord de l’Algérie, Droukdel est surpris début juin par un commando des forces spéciales françaises dans le désert malien, non loin de la frontière algérienne. 

« Sa mort est un succès indéniable dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Mais elle ne peut justifier que le sommet de Nouakchott se termine par un jet de fleur entre chefs d’Etat », avertit Ibrahim Yahaya en allusion aux nombreux « ratés » qui ont accompagné la montée en puissance epuis le sommet de Pau dans la lutte contre les groupes jihadistes. 

En janvier dernier, Macron et ses hôtes avaient annoncé la création d’une Coalition pour le Sahel censée rassembler tous les pays, organisations internationales et institutions engagées dans lutte contre l’insécurité dans cette région parmi les plus démunis du monde. En dehors d’un lancement officiel en avril et une première conférence ministérielle par vidéoconférence le 12 juin, la nouvelle entité n’a pas à ce jour réalisé grand chose. 

L’accélération promise à Pau de la mise en place de la task force Takuba (sabre en langue touarègue), annoncée par Paris depuis juin 2019 et qui doit être composée d’éléments d’élite des armées européennes, n’a pas non plus eu lieu. 

L’atmosphère générale dans les différents pays du Sahel ne s’est pas améliorée aussi. Au Mali, l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les principaux groupes armés non jihadistes du nord du pays traîne. Abus, exactions et exécutions extrajudiciaires attribués aux forces armées et de sécurité locales ou à des milices pro-gouvernementales, y sont régulièrement recensés. Plus de 200 civils auraient été tués illégalement dans le centre du pays par l’armée ou ses milices alliées selon l’Organisation des Nations Unies (Onu). 

Pire, le président Ibrahim Boubacar Keïta fait face à un large mouvement de contestation qui exige son départ. 

Au Burkina, où l’Etat a perdu depuis longtemps le contrôle d’une grande partie du territoire, les violences contre les civils attribuées par les organisations des droits humains aux forces régulières se poursuivent aussi. Au Niger, où l’armée est pourtant réputée plus professionnelle que chez les voisins malien et burkinabè, les mêmes forfaits sont dénoncés alors que « la crédibilité du pouvoir est désormais sapée par un scandale de corruption dans l’achat de matériels et équipements militaires », rappelle Ibrahim Yahaya. 

Autant d’écarts sur lesquels le président français est aussi attendu à Nouakchott, mais que ses pairs sahéliens concernés voudraient sans doute bien passer sous silence.

« La France continue à marcher sur des œufs » au Sahel (chercheur)

Ibrahim Maïga est chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) chargé du G5 Sahel. Il analyse pour APA les enjeux du sommet de l’organisation sahélienne qui se tient ce mardi 30 juin en présence du président français à Nouakchott.Quel est l’enjeu du sommet du G5 Sahel qui se tient à présence de Macron à Nouakchott ce mardi ?

Cette rencontre est avant tout symbolique. Son principal objectif est de montrer que le sommet de Pau, dans le sud-ouest de la France, qui s’est tenu en janvier 2020, n’était pas juste un moment comme un autre. Ce n’était pas une petite parenthèse. C’est un moment qui peut presque s’apparenter à un nouveau départ. Je crois que c’est le message que les dirigeants du G5 Sahel et surtout la France veulent faire passer.

Il s’agit d’un nouveau départ notamment dans la façon dont on conçoit et on intervient dans le Sahel. Et d’ailleurs, les présidents français et sahéliens qui étaient à Pau ont voulu, et l’ont bien signifié dans le communiqué final de la rencontre, très rapidement des résultats forts, démontrables et vérifiables. 

Ils voulaient non seulement éviter cette image d’enlisement qui commence à leur coller à la peau, mais aussi faire taire les critiques lancées notamment contre la France par une partie de la population sahélienne.

C’est un point extrêmement important pour les dirigeants du G5 Sahel et la France pour montrer que le sommet de Pau n’était pas juste un moment dans le processus mais une véritable étape fondatrice des relations et de la façon dont on intervient dans le Sahel. 

Quel est le climat qui prévaut dans la région à la veille de ce sommet ?

Le sommet de Nouakchott intervient six mois après celui de Pau. C’est donc un sommet de suivi des engagements de Pau parce que l’une des critiques, qui est régulièrement faite aux chefs d’Etat du G5 Sahel et à d’autres, c’est souvent d’organiser des sommets internationaux sans qu’il y ait de suivi des recommandations prises. 

C’est une façon de rompre avec cette habitude de grands sommets sans lendemain. Le contexte actuel est particulier. Il est caractérisé par la persistance de l’insécurité, par l’intensification des opérations militaires dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il y a aussi la mort du chef historique d’Aqmi (Al-Qaïda au maghreb islamique), Abdelmalek Droukdel, tué début juin par l’armée française près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. C’est un fait majeur qui va sans doute être mis en avant dans le communiqué final. Il y aura au moins une référence à ce coup d’éclat de la force Barkhane.

Il y a aussi des éléments qui n’étaient pas prévisibles comme la crise du coronavirus. Il ne faut pas oublier qu’au moment où se tient le sommet à Pau, on ne parlait pas de la Covid-19 ou en tout cas très peu. Quand on n’en parlait, c’était pour faire référence à la Chine. C’était donc très loin.

La Covid-19 n’a pas, à mon avis, eu un impact. Certains l’affirment mais les officiers sont clairs : il n’y a pas eu d’impact sur la façon dont ils mènent les opérations sur le terrain. Quand on regarde les statistiques des attaques perpétrées par les groupes armés, il n’y a pas non plus d’effet Covid pour l’instant.

Mais en termes de mobilisation des énergies et des ressources humaines, le coronavirus a eu un impact certain sur les finances publiques des pays du G5 Sahel. Plus précisément, je pense qu’à l’issue de ce sommet, on va davantage faire le bilan de ces six derniers mois en prenant soin de mettre en avant dans le communiqué final les succès pour se rassurer et dégager des perspectives. 

Quelles sont les mesures éventuellement attendues ? 

Je ne pense pas qu’on doit nécessairement s’attendre à des annonces chocs. Je crois qu’il y aura un certain nombre de rappels comme le déploiement prochain de la Task-force européenne Takouba, la nouvelle force de l’Union Africaine (UA) et peut être quelques annonces sur le volet développement de l’action de la Coalition pour le Sahel.

Le sommet sera aussi une occasion pour aborder certains sujets qui ont quand même aussi beaucoup marqué l’actualité au cours de ces six derniers mois. Le premier, ce sont les exactions contre les populations civiles qui, malgré les rapports et les alertes, continuent à s’intensifier. Je pense qu’il y a près de 500 morts dont une partie attribuée aux forces de défense et sécurité et près de la moitié à des milices. C’est un véritable problème.

On sait, sur la base des études de certains instituts dont l’ISS où je travaille, que ces exactions contribuent davantage à grossir les rangs des groupes extrémistes. A un moment ou à un autre, il faut en discuter. Il faut que les Français sentent qu’ils sont pressés de toutes parts pour au moins aborder le sujet. Je crois que c’est un sujet qui va revenir sur la table dans le communiqué final. Reste à savoir quelle formule il faut employer pour éviter de froisser les Sahéliens.

Le sommet intervient au moment où au Mali une large coalition d’associations et de partis politiques demande le départ du président. Est-ce qu’une initiative pour aider les Maliens à sortir de cette crise est possible ? 

Il est clair que la situation au Mali sera en partie au cœur des échanges entre les chefs d’Etat. Il est normal que l’extrême gravité de la situation dans ce pays inquiète et suscite aussi des réactions au-delà des frontières maliennes. Un Mali à nouveau déstabilisé comporte d’énormes risques pour les pays voisins mais aussi pour toute la région ouest-africaine.

La récente attaque à la frontière ivoirienne montre que les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest ne sont absolument pas à l’abri d’éventuelles incursions de ces groupes et même d’un risque d’expansion de cette menace dans cette partie de l’Afrique.

Le Mali inquiète, et cette question sera sans doute à l’ordre du jour en plénière ou en coulisses pour tenter de voir comment appuyer les autorités afin d’apaiser le climat politique dans le pays. Les succès militaires, mêmes importantes, ne sont visibles que dans un contexte politique apaisé, favorable aux réformes qui permettent de les bonifier ou de les mettre en exergue.

A la veille du sommet de Pau en janvier dernier, un vaste mouvement avait gagné certaines capitales de la région réclamant la fin de la présence militaire française. Ce mouvement existe-t-il encore ? 

Je crois qu’il y a surtout d’autres urgences comme le coronavirus et son impact sur le quotidien des populations qui ont supplanté la question de la présence française dans le Sahel. Cela ne veut pas dire que tout est réglé. Au contraire, les choses peuvent à nouveau dérailler à la faveur d’un geste de la France, d’une phrase de la France qui pourraient être perçus comme intrusifs ou attentatoires à la souveraineté des pays sahéliens. La France continue à marcher sur des œufs. Je ne pense pas que la page soit définitivement tournée.

Sahel : « Il faut laisser l’initiative aux Sahéliens » (expert)

En raison de sa pertinence, nous rééditons cet entretien, avec le Général à la retraite, Bruno Clément-Bollée, ancien Directeur de la Coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères, initialement publié le 15 janvier dernier. Il y estime qu’« il ne faut pas essayer de trouver une solution » au Sahel sans les Sahéliens.L’armée française s’est initialement engagée contre les groupes jihadistes au Sahel le 11 janvier 2013. Sept ans plus tard, le président Macron reçoit ce lundi 13 janvier 2020 à Pau, les cinq chefs d’Etat des pays sahéliens où l’armée française est engagée. Est-ce la preuve d’un engagement grandissant de Paris au Sahel ?

La France est dans l’impasse au Sahel et elle a besoin de trouver une solution urgente pour éviter un échec total de l’opération Barkhane qui depuis 2014 a pris le relais de Serval. Cette opération au Mali avait inauguré en 2013 l’engagement militaire français actuellement en cours dans cette région. Serval puis Barkhane ont permis d’obtenir des succès indéniables sur le terrain : la libération des villes du nord du Mali qui, jusqu’en janvier 2013, étaient occupées par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’élimination de certains chefs importants de ces groupes. Mais à mesure que cette présence se prolonge, les groupes jihadistes se sont reconstitués, adaptés et arrivent même aujourd’hui à imposer leur agenda aux soldats français et à leurs alliés africains sur le terrain. La plupart des grandes attaques les plus spectaculaires et meurtrières leur reviennent. Désormais, ce sont les jihadistes qui décident de quand, où et comment frapper sur les armées engagées au Sahel.

Quand l’armée française était arrivée au Mali en 2013, les Maliens et les opinions sahéliennes de manière générale avaient largement apprécié et soutenu ce déploiement des militaires français. L’incapacité de Barkhane et de ses alliés africains à venir à bout des groupes jihadistes et l’extension de la menace jihadiste un peu partout dans la région a conduit à un changement dans la perception des opinions locales sur cette présence militaire étrangère. D’une armée de libération en quelque sorte, les soldats français au Sahel sont de plus en plus considérés comme une armée d’occupation.

Comment interprétez-vous ces critiques de plus en plus hostiles à la présence française et étrangère dans le Sahel ?

Quand on se met à la place de populations qui chaque jour voient la violence s’amplifier et s’étendre dans toute la région où des milliers de soldats étrangers et locaux sont engagés sur le terrain, il est normal qu’on se pose des questions. Les Sahéliens ont largement approuvé l’intervention française au Mali en 2013 pour chasser les groupes jihadistes qui avaient occupé la moitié nord du pays et qui menaçaient les pays voisins. Sept ans plus tard, ces mêmes Sahéliens voient leur sécurité menacée quotidiennement. Or, cette présence massive de militaires étrangers parmi les meilleurs du monde ne parvient pas à prévenir ou empêcher les attentats, les assassinats, les massacres de civils et les attaques de garnisons. Comment ne pas comprendre ce changement de perception chez les populations locales ? Si une amélioration notable n’est pas enregistrée rapidement sur le terrain, il ne faut pas s’étonner que ces critiques actuellement limitées, se transforment en une pression populaire massive réclamant le départ des forces étrangères, françaises en tête.

Le sommet de Pau organisé lundi 13 et mardi 14 janvier par le président français autour des cinq chefs d’Etat du Sahel peut-il être l’occasion de calmer les opinions africaines critiques à l’égard de la présence militaire française au Sahel ?

La manière avec laquelle ce sommet a été décidé est maladroite. Cette rencontre a été programmée au lendemain de la mort de treize soldats français au Mali en décembre dernier. En l’annonçant, le président français, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait obtenir des chefs d’Etat du Sahel une clarification de leur position sur la présence française dans la région alors que les critiques se multiplient dans ces pays contre Barkhane. Le ton utilisé par Macron a donné à ses propos des allures de convocation qui passe très mal au sein des opinions africaines. Il fallait certes rendre hommage aux militaires français qui ont perdu la vie en décembre au Mali. Mais il fallait adopter un ton moins arrogant que celui avec lequel avait parlé le président Macron, dont les propos ont été ressentis comme très arrogants au Sahel où les populations civiles et les militaires locaux sont les premières victimes des groupes jihadistes.

Tenir ce sommet à Pau est aussi une erreur. La guerre contre les groupes jihadistes se déroule au Sahel et pas en France. Le sommet devait donc avoir lieu dans un des pays du Sahel.

Le contexte international actuel ne plaide pas non plus pour la tenue de cette rencontre en France. S’il y a un message à adresser à l’opinion française ou internationale, la date n’est pas la bonne. Le monde entier est aujourd’hui préoccupé par la situation au Moyen-Orient où un risque de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran est perceptible. Il y aussi l’Australie où les incendies gigantesques menacent de ravager ce pays-continent et enfin les grèves qui paralysent la vie des Français sans qu’une solution en soit visible pour le moment.

Le sommet de Pau risque donc de passer inaperçu en France alors qu’en Afrique, il est très suivi, commenté et surtout très critiqué.

Que faut-il faire alors ?

La situation au Sahel concerne avant tout les Sahéliens. Il ne faut pas essayer de trouver une solution sans eux. Les concepts élaborés à New-York, Paris ou Bruxelles ne peuvent pas être appliqués au Sahel sans que les Sahéliens eux-mêmes aient leur mot à dire. Ils connaissent mieux l’environnement local, les problèmes et les populations.

L’idée d’une force conjointe sous-régionale imaginée dans le cadre du G5 Sahel constitue un dispositif sur lequel la France et ses alliés peuvent s’appuyer quitte à pousser à un remodelage du concept originel. Au lieu de bataillons qui patrouillent le long des frontières entre deux des cinq pays, il faudrait envisager des unités sahéliennes composées de soldats des différents pays, intégrées et opérationnelles sur le terrain. Le mode actuel qui est essentiellement bilatéral a prouvé ses limites.

Mais cela ne peut marcher sans certains prérequis : faire confiance aux Africains, les aider sérieusement à élever le niveau de leurs armées pour qu’elles puissent être aussi professionnelles que les armées étrangères, cesser de leur imposer des solutions conçues ailleurs, et enfin donner le temps à ces armées pour se mettre à niveau et être opérationnelles. La situation s’est tellement dégradée au Sahel, qu’il faut au moins une génération pour que la stabilité y revienne. Croire qu’une solution rapide est possible, est illusoire.

Comment faire confiance à des pays dont les gouvernements sont presque tous considérés par leurs propres populations comme peu vertueux ?

Le déficit de confiance qui existe entre certains régimes et leurs populations est un problème urgent à résoudre. Comment faire confiance à un gouvernement dont le pays est amputé de sa moitié, avec une armée en cours de reconstruction, qui se permet d’acheter un avion présidentiel et en plus dans des conditions jugées obscures par tous ?

Le silence sur ce genre de pratiques des partenaires internationaux, dont la France, crée une situation très gênante. En se taisant sur ce genre d’actes, la France paraît aujourd’hui aux yeux de certains Africains comme complice, ne serait-ce que selon l’adage « qui ne dit mot consent ».

Il faut absolument que la France et ses alliés au Sahel se montrent plus regardants sur la qualité de la gouvernance et le respect des lois. La France n’a pas intérêt à être accusée une nouvelle fois d’avoir failli à son devoir moral comme elle l’a été au Rwanda en 1994 lors de l’opération Turquoise.

Des initiatives locales émanant d’Africains sont en cours dans la région. Elles méritent d’être appuyées par la communauté internationale. Au Mali, la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage du professeur Clément Dembélé fait un excellent travail qui doit être soutenu. Au Sénégal, la société Transvie qui propose des couvertures médicales très adaptées aux pratiquants des petits métiers en Afrique de l’ouest est à encourager. Au Tchad et en Mauritanie, les forces de défense et de sécurité ont montré qu’elles sont capables d’inventer des solutions adaptées aux réalités sahéliennes en matière militaire. Ces deux pays disposent aujourd’hui d’outils sécuritaires qui ont fait leur preuve avec les unités méharistes mobiles dotées de dromadaires et de véhicules légers très efficaces pour la collecte du renseignement sur le terrain et même le combat. Ce genre d’initiatives locales montre que les Sahéliens sont capables de proposer des solutions adaptées au terrain. Il suffit de les encourager et de leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent être plus performants. Ce qui n’est pas le cas, hélas. C’est scandaleux aujourd’hui, sept ans après le début de la guerre contre les jihadistes au Sahel de voir les chefs d’états-majors des armées sahéliennes obligés de mendier auprès de la communauté internationale du matériel et des armes.

Tchad-Cameroun : l’accord de financement du projet d’interconnexion en énergie électrique entre les deux pays a été signé

Le projet est financé à hauteur de 54 milliards de FCFA par la Banque mondiale. Il a été paraphé hier lundi 29 juin par le ministre de l’économie et le représentant de la Banque mondiale au Tchad

Le projet d’interconnexion Tchad Cameroun vise à relier les réseaux électriques entre les deux pays afin de permettre les échanges en énergie électrique. Il permettra d’élargir le champ d’accès à l’électricité dans tout le pays. L’accord de financement du projet régional d’interconnexion a été signé par le ministre de l’Economie et de la planification du développement Issa Doubragne et le représentant de la Banque mondiale au Tchad, François Nankobogo

Le transfert d’énergie hydraulique se fera du Cameroun vers le Tchad, Par le biais d’une d’ouvrages de transport d’énergie électrique de haute tension de 225 kilovolts, d’une longueur 124 kilimotrères. Les villes par lesquelles le dispositif va transiter sont Ngaoundéré, Garoua Maroua, Kousseri, N’Djamena, Bongor, Ngueldeng, Yagoua et Maroua. Cette initiative permettra également de réduire les couts d’accès à l’électricité au Tchad et ravitailler plusieurs ménages.

Selon le représentant de la Banque mondiale, François Nankobogo, les ouvrages financés sur le territoire tchadien seront structurants pour le développement du service électrique moderne, fiable et durable dans le pays et permettront en effet d’étendre massivement l’accès au service d’électricité à N’Djamena et dans les localités secondaires du pays par l’extension de réseau et maillages successifs à partir de la ligne de haute tension. Il permettra aussi de développer les ressources alternatives en énergie renouvelable dont le Tchad est doté.

Le ministre en charge de l’Energie Hamid Koua explique que « le projet d’interconnexion Tchad-Cameroun vient à point nommé».Il fait savoir que le projet est un facteur essentiel pour la mutualisation des investissements publics au niveau du continent afin de soulager la souffrance des populations. Il ajoute que les initiatives d’interconnexions ont permis à plusieurs pays moins équipés de soulager leurs populations à travers la mutualisation des efforts

D’après le ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne fait savoir que le projet interconnexion électrique Tchad-Cameroun permettra au pays de bénéficier de l’apport direct de l’énergie électrique à partir du Cameroun de transférer au Cameroun ce que le Tchad a de particulier « l’énergie solaire ». Le membre du gouvernement a déclaré que l’énergie électrique « desservir toutes les villes, tous les villages » et permettra d’amorcer la diversification à travers le plan directeur d’industrialisation et de la diversification économique.

 

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

Tchad : le général Idriss Deby élevé au titre de maréchal par les députés tchadiens

Au cours de la plénière de ce vendredi 26 juin 2020, les parlementaires ont adopté la proposition de résolution qui élève Idriss Deby au titre honorifique de maréchal du Tchad

Le texte de loi a été voté et adopté par 146 voix, 00 contre et 00 abstention. Les élus du peuple présents à l’Assemblée nationale ce jour, ont unanimement donné leur approbation. Le chef suprême des armées Idriss Deby Itno est dès lors élevé à la dignité de maréchal. Ce sont les « nombreuses victoires militaires remportées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays » qui lui ont valu ce titre a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi. Il a précisé que le titre honorifique est prévu par l’article 1er de la résolution. Il ajoute que : « le grand chancelier prend toutes les dispositions nécessaires pour l’organisation de la cérémonie d’élévation à la dignité de maréchal du Tchad ».

Le président de l’Assemblée nationale estime qu’il est important de reconnaître les valeurs du général Deby dès son vivant. Il a poursuivi « ce titre nécessite qu’une loi détermine les privilèges pour lui et les membres de sa famille ».

Toute chose qui n’a pas été apprécié par Saleh Kebzabo. Le président de l’UNDR dénonce l’adoption prématurée de cette résolution. « Ce n’est par normal que la majorité puisse écraser de la sorte la minorité », a-t-il clamé d’un ton aigu. Sa demande de report sur la résolution  du titre a été rejeté par le président de la chambre des représentants. Haroun Kabadi déclare avoir procédé au vote conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

 

Tchad : des trafiquants de drogue face à la justice

Six mois d’enquête, et les services de renseignements ont finalement réussi à mettre la main sur un vaste réseau de trafiquants de drogue en provenance du Tchad qui alimentait la Libye.

Les services de renseignements ont démantelé un réseau de trafiquants de drogue. Ces malfaiteurs sont face à la justice tchadienne ce vendredi 26 juin 2020. Ils sont constitués, de hauts gradés, des agents de renseignement et autres petites mains. Ils sont inculpés de trafic de drogue, complicité de trafic et tentative de corruption.

Il faut relever que c’est début le mois de janvier 2020 que, les douanes tchadiennes saisissent plus de deux cents cartons de Tramadol dédouanés au Cameroun comme des produits pharmaceutiques. Cette marchandise qui devrait être livrée en Libye est estimée à plusieurs dizaines de milliards de FCFA.

Depuis la Libye où ils se trouvent, les barons du trafic tentent d’intimider ou de corrompre dans toute la chaîne judiciaire par l’entremise des officiers proches du pouvoir impliqués dans le trafic. Le procureur de la République de Ndjamena par exemple a été démarché pour faciliter la tâche aux mis en cause en échange de un milliards de FCFA.

Coronavirus : l’OCI soutien financièrement 21 pays dont le Tchad pour atténuer les effets de la maladie

La déclaration a été faite ce 25 juin, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a décidé de soutenir ses pays membres afin de permettre à ces derniers de faire face aux effets négatifs de la pandémie

Dans le souci d’implémenter l’initiative d’assistance aux Etats membres de l’OCI les moins avancés, l’organisation a décidé financièrement 21 pays. l’argent est issu des  fonds de solidarité islamique à ses pays membres. La subvention permettra aux pays bénéficiaires de renforcer leur potentiel de lutte contre l’impact de la pandémie de la covid-19.

Les pays bénéficiaires sont le Tchad, le Yémen, la Mauritanie, le Sénégal, l Mali, le Soudan, les Comores les Maldives. L’aide financière accordée à ces pays permettra d’amortir les incidents causés par la pandémie à coronavirus. Les 21 pourront dès lors renforcer l’approvisionnement en matériels médicaux.

Le montant de la subvention n’a pas été spécifié par le donateur.

Tchad : Le réseau panafricain des femmes a installé les coordinatrices nationale du Fifef/Jifa

Le Forum international des femmes de l’espace francophone et la journée des initiatives des femmes africaines (Fifef/Jifa) a installé les coordinatrices nationales et provinciales du Tchad le 24 juin

La coordinatrice régionale du forum international des femmes de l’espace francophone et la journée des initiatives des femmes africaines (Fifef/Jifa) section Cemac, Banata Tchalé a établi la coordinatrice nationale. Elle explique que  le Fifef s’est donné comme mission, la prise de fonction de la valorisation et l’engagement des femmes et des jeunes filles pour l’introduction d’une paix durable dans l’espace géographique de l’Afrique central. Elle a exhorté la coordination nationale à « xer ses actions sur l’autonomie de la femme africaine et l’accès à l’éducation des enfants conformément à la décennie de la femme 20/20, 20/30 proclamée par l’Union africaine ».

Après son installation, la coordinatrice nationale du Fifef/jifa , Fatimé ASSARA Abdoulaziz a installé ses collaboratrices de toutes les provinces du pays.  Elle promet œuvrer pour la femme et la jeune fille.

Le représentant du ministère de la femme a exhorté les membres de la coordination à travailler  en collaboration avec le ministère de la femme afin de porter haut, le flambeau des femmes tchadiennes au niveau national et international

Tchad : un nouveau calendrier pour l’année académique 2019-2020

Celui-ci a été modifié pour des raisons de crise sanitaire que le monde en général et la république tchadienne en particulier traverse depuis plusieurs mois.

Le Tchad adopte un nouveau calendrier scolaire de l’année 2019-2020. Cette modification est l’une des conséquences de la pandémie de coronavirus. Cette maladie qui ne cesse de progresser, a contribué à ce que le ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique du Tchad a modifié le calendrier scolaire de l’année académique.

Il faut tout de même dire que cette modification du calendrier a un impact sur celui de l’année académique prochaine, selon l’arrêté 167 du ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique.

L’arrêté signé par le ministre Aboubakar Assidick Tchoroma, le 19 juin, fixe le calendrier scolaire comme suit :

  • Jeudi 25 juin 2020 : reprise des cours pour les classes d’examen (Terminale et Troisième);
  • Vendredi 31 Juillet 2020 à la dernière heure : fin d’exécution des programmes scolaires pour les classes d’examen ;
  • Mardi 1er Septembre 2020 : rentrée administrative pour l’année scolaire 2020-2021 ;
  • Mardi 15 septembre 2020 : rentrée des classes pour l’année scolaire 2020-2021 (un mois de cours de rattrapage pour les classes intermédiaires en vue d’achever les heures de cours restants de l’année scolaire 2019-2020) ;
  • Mardi l5 juin 2021 à la dernière heure des cours : fin de l’exécution des programmes scolaires ;
  • Mercredi 16 juin au Samedi 31 août 2021 : les grandes vacances.