Agression d’un avocat : le Syamat réclame justice

Réuni au sein du syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT), les magistrats se sont réunis en Assemblée générale le 29 mai dernier.

 

Le syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT) est clair. Les auteurs, coauteurs et complices de l’agression d’un avocat dans une ville au Sud du pays  (Doba) par les forces de l’ordre doivent répondre de leur acte devant la loi. Au terme de l’Assemblée générale qu’ils ont tenu hier à N’Djamena, les magistrats ont décidé de demander au Procureur général près la Cour d’appel de Moundou d’interpeller immédiatement ces derniers.

En protestation à cette agression, les magistrats tchadiens avaient entamé le 28 Mai dernier une grève de trois jours. Cette agression était portée sur le véhicule de Me Doumra Manassé, qui après ce forfait a quitté son lieu de service à Doba pour N’Djamena. S’exprimant au micro de nos confrères de l’Afp il déclare, « nous avons décidé de protester contre le tir effectué sur mon véhicule alors que je transportais des prisonniers libérés »

D’après Me Doumra Manassé, cette attaque a été perpétrée au moment où il transportait ces trois clients relaxés. Ces derniers ont d’ailleurs été bastonnés et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Doba. « Nous exigeons que le commandant de la légion de la gendarmerie (de Doba) et que le gouverneur (de Doba) puissent être destitués et mis à la disposition de la justice », a déclaré Me Manassé.

Une équipe d’instruction dont les magistrats, et le Directeur des renseignements de la gendarmerie, a été envoyé par le ministre de la justice Djimet Arabi, afin de tirer au clair cette histoire. Joint au téléphone, il dit : « Il faudra attendre la fin de la mission pour tirer les responsabilités de cet incident et que les sanctions tombent ».