G5 Sahel : les chefs d’Etat de l’espace sahélien en quête d’une solution définitive anti-terroriste

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se sont retrouvés ce 15 février 2021 à N’Djamena pour faire le point sur la lutte anti-djihadiste. Ces travaux interviennent un an après le sommet de Pau.

Dans son allocution, à l’ouverture de ce 7ème sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel, le président tchadien, Idriss Deby Itno a noté que le succès de la lutte contre le terrorisme est conditionné par les actions concrètes de développement. Il invite ses pairs à créer conditions favorables au bien-être socio-économique des jeunes. « Le financement des programmes et projets de développement est un impératif de premier ordre », déclare Idriss Deby, qui estime que la misère et la précarité matérielle alimentent et fertilisent le terreau du terrorisme et du radicalisme violent. Pour Idriss Deby, le programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel est une condition sine qua non dans la lutte contre le terrorisme.

La lutte contre le terrorisme nécessite la mise à jour continue des stratégies de lutte et de protection, estime le Maréchal du Tchad. « Les nébuleuses terroristes qui affinent sans cesse leurs stratégies criminelles en faisant montre d’une rare résilience continuent à mettre nos efforts à rude épreuve », se plaint le Maréchal du Tchad. Il sollicite le renfort de la communauté internationale et la volonté des pays membres de l’espace pour mettre à déroute les groupes terroristes.

La pandémie à coronavirus compromet également fortement la lutte contre le terrorisme dans le sahel souligne le numéro 1 tchadien : « cette pandémie a fortement compromis les immenses sacrifices consentis sur le terrain de la sécurité et du développement dans l’espace sahélien ».

Sommet des chefs d’Etats du G5 Sahel : Idriss Deby s’est envolé pour Nouakchott

Le président de la République du Tchad a quitté la N’Djamena ce 30 juin à bord d’un avion. Il se rend à la capitale mauritanienne, Nouakcchott pour une rencontre avec ses homologues du G5 Sahel

L’annonce a été faite ce jour sur le site web de la présidence de la République. Le chef de l’Etat prendra part aux travaux du Sommet des chefs d’Etats du G5 Sahel et de la France consacré à la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, quelques membres du gouvernement, les membres du Cabinet civil de la présidence et le maire de la ville de N’Djamena ont accompagné le n°1 tchadien à l’aéroport Hassan Djamous de N’Djamena.

Tchad : le sommet de la Cen-Sad s’ouvre demain sous le signe de la sécurité

Un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Communauté des États sahelo-sahariens (Cen-Sad) se tiendra samedi à N’Djamena, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires.

« Ce sommet se tient dans un contexte marqué par plusieurs défis au nombre desquels les menaces à la paix, à la sécurité ainsi que ceux liés au développement durable », a déclaré le Secrétaire général par intérim de la Cen-Sad, Ibrahim Sani Abani.
« Les chefs d’États évoqueront sans nul doute la crise en Libye et les derniers événements au Soudan », deux pays frontaliers du Tchad, comme lui membres de la Cen-Sad, selon un diplomate tchadien qui a requis l’anonymat.

Intégration économique

Au Soudan, le président Omar el-Béchir a été renversé jeudi par un coup d’État de l’armée, dans le sillage d’un soulèvement populaire, et remplacé par un « conseil militaire de transition » pour deux ans.
En Libye, des combats opposent les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays, qui avancent depuis près d’une semaine vers la capitale libyenne, et celles du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale.

La Cen-Sad est l’une des huit communautés économiques régionales reconnues par l’Union africaine comme piliers de l’intégration et du développement économique et sociale du continent. Elle regroupe 24 États du pourtour du Sahel et du Sahara et a été créée le 4 février 1998 à Tripoli en Libye.

CEMAC : la situation économique de la sous-région inquiète les dirigeants

Ils se sont rencontrés le 25 octobre dernier au tour d’un sommet extraordinaire. Le seul sujet à l’ordre du jour portait sur la situation économique dans l’espace sous régionale.

 

La sonnette d’alarme est tirée. Il devient urgent d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, préconisées notamment par le FMI, pour relancer la croissance dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est d’ailleurs la raison d’être du sommet extraordinaire des pays de la sous-région qui s’est tenu hier dans la capitale tchadienne.

Au cours de cette rencontre, les représentants des différents pays de la communauté ont pris de nouveaux engagements pour accélérer la sortie de crise. D’autant que le FMI commence à s’impatienter sur les faibles résultats enregistrés.

Les effets de la crise sont en effet toujours ambiants, et les efforts pour sortir de la difficile conjoncture dans laquelle les pays de la CEMAC pataugent depuis 2014, restent loin des attentes ainsi que des engagements pris, en décembre 2016 à Yaoundé.

Le président tchadien, Idriss Deby, en sa qualité de président en exercice de l’organisation sous régionale, invite ses pairs à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes structurelles convenues notamment avec le FMI.

Les dirigeants des pays d’Afrique centrale se sont donc à nouveau engagés à poursuivre les efforts de réformes afin de relancer la machine économique régionale et ainsi de permettre à la sous-région de sortir véritablement de la conjoncture.

«Notre stratégie commune pour sortir la CEMAC de la crise exige d’être urgemment relancée par la mise en œuvre, sans faille et dans un esprit véritablement collectif et solidaire, de mesures appropriées de redressement économique et financier. Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena. Cette rencontre doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de notre communauté », a déclaré le président tchadien Idriss Déby Itno.

Stratégie d’ensemble de sortie de crise

Dans son allocution d’ouverture, le chef d’Etat tchadien, a insisté sur la nécessité de la mise en œuvre des mesures appropriées de redressement économique et financier, faisant échos à l’appel insistant du président de la commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, sur «l’impérieuse nécessité de renforcer la solidarité communautaire pour avancer ensemble dans un même rythme ».

« Au niveau de la réserve de changes, la situation n’est pas très bonne, le taux de croissance n’est pas le meilleur, au niveau de rapatriement de recettes d’exportation, ce n’est pas dans la bonne direction. Donc, nous avons déblayé le chemin et avons mis à la disposition des chefs d’Etat les différentes réflexions que nous avons à notre niveau et qui vont permettre de nourrir la conférence des chefs d’Etat», avait expliqué Daniel Ona Ondo à Idriss Deby lors de leur rencontre la veille du sommet.

Le chef de l’Etat tchadien a présenté les prévisions actualisées pour la sous-région qui devrait renouer, en 2018 avec, une relative reprise de sa croissance estimée à 1,7%. Une sortie de la récession des deux dernières années qui a été portée par une amélioration des déficits budgétaires et extérieurs courants, grâce notamment aux mesures de redressement économique et financier adoptées par la Banque des états de l’Afrique centrale (BEAC).

Sonnette d’alarme du FMI

Avant ce sommet de N’Djaména, le FMI a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur les risques auxquels s’exposent les pays de la CEMAC si les réformes prévues tardent encore à être mises en œuvre. En marge des dernières Assemblées générales annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui se sont tenues du 8 au 14 octobre à Bali en Indonésie, une équipe de l’institution a rencontré les ministres des finances de la CEMAC, en présence du président en exercice de la Communauté ainsi que de AbassToli Mahamat, le gouverneur de la BEAC. C’est à la suite de cette réunion au cours de laquelle le FMI a de nouveau insisté sur l’urgence de la situation qu’a été décidée la tenue du sommet extraordinaire.

Comme en décembre 2016, au plus fort de la crise, plusieurs analystes s’inquiétaient même d’une probable dévaluation du FCFA, comme seule alternative pour que les pays de la CEMAC puissent sortir de la crise. Le même scénario a aussi plané sur le dernier sommet des chefs d’Etat qui tiennent jusqu’à présent à écarter toute idée de dévaluation.

Ils ont en ce sens réitéré leurs engagements à poursuivre les réformes notamment l’amélioration du climat des affaires dans la sous-région, la diversification économique, l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la réalisation de projets d’intégration en préservant la sécurité, et la conduite de politiques budgétaires ciblées en matière de dépenses publiques afin de préserver les acquis sociaux et rééquilibre des finances publiques.

Le sommet de N’Djaména a enregistré la présence des présidents équato-guinéen, Theodoro Obiang Nguema, et congolais, Denis Sassou Nguesso ainsi que le Premier ministre Cameroun, Philémon Yang, alors que le Gabon et la Centrafrique, se sont fait représentés par leurs ministres des Finances.