Le ministre des Affaires étrangères représente le Tchad au Sommet Russie-Afrique

Il a quitté N’Djaména le 25 juillet 2023, pour Saint-Pétersbourg. L’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif prend part au Sommet Russie-Afrique  qui se tiendra du 27 au 28.

 

Accompagné d’une délégation, le ministre d’État représentera le Tchad lors de cet événement de grande envergure qui rassemblera des dirigeants africains et russes. Ce sommet offre une plateforme pour renforcer les relations bilatérales entre le Tchad et la Russie, ainsi que pour explorer de nouvelles opportunités de coopération.

Au cours de sa participation au Sommet Russie-Afrique, le chef de la diplomatie tchadienne aura des discussions avec ses homologues et d’autres représentants de haut niveau, afin de promouvoir les intérêts du Tchad et de renforcer les liens politiques, économiques et culturels entre les deux pays.

L’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, saisira également cette occasion pour échanger avec d’autres représentants africains et russes sur des questions d’intérêt commun, telles que la sécurité, le commerce, les investissements et la collaboration dans divers secteurs clés.

Sommet Russie-Afrique : « une nouvelle page s’ouvre » entre les deux parties

L’évènement qui s’est achevé ce jeudi 24 octobre à Sotchi, a vu la participation de plusieurs chefs d’Etats et gouvernements d’Afrique.

Deux jours ont suffi pour mobiliser l’intégralité les représentants des 54 pays d’Afrique. Au travers de cette rencontre,  Moscou entendait marquer son retour sur le continent et pérenniser ce type de rendez-vous.

Vladimir Poutine a estimé que le sommet de Sotchi a « ouvert une nouvelle page » des relations entre la Russie et l’Afrique. Pour autant, aucun contrat majeur n’a été annoncé au cours de ces deux jours.

Même si les échanges étaient encore faibles, le président russe s’est tout de même félicité d’avoir posé les bases qui devraient permettre dans le futur à son pays d’intensifier ses échanges commerciaux avec le continent.

Le président Vladimir Poutine a annoncé la création d’un nouveau mécanisme de dialogue. Il prévoit que des sommets comme celui-ci auront désormais lieu tous les trois ans, tour à tour en Russie et dans un pays d’Afrique.

Et que chaque année, des consultations seront organisées au niveau des ministres des Affaires étrangères entre la Russie, d’une part, et trois États africains qui changeront chaque année, en fonction des rotations à la tête de l’Union africaine.

Plusieurs déclarations ont meublé cette rencontre.

« Les peuples africains ne remercieront jamais assez le peuple russe pour l’appui déterminant qu’il a apporté aux mouvements de libération de leur continent et à sa décolonisation complète. Au moment où s’ouvre cette nouvelle page entre la Russie et l’Afrique, une espérance très forte s’empare du milliard 300 millions d’Africains qui accueillent ce nouvel élan de coopération avec optimisme et ferveur. », a insisté Vladimir Poutine

Côté Afrique, plusieurs dirigeants ont posé leurs conditions, à cet éventuel rapprochement avec Moscou : que la Russie les soutienne dans leur ambition d’obtenir un poste de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Dans une déclaration commune, signée en conclusion de ce sommet, la Russie et l’Union africaine ont d’ailleurs dénoncé « les diktats politiques et le chantage monétaire » et appelé à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour que l’Afrique y soit mieux représentée.