CEMAC : Mahamat Idriss Deby fait des propositions pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté

A l’issue du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC, du 18 août 2021, le président de la transition au Tchad, Mahamat Idriss Deby a invité ses pairs à une réaction appropriée, coordonnée et solidaire

A l’effet de redessiner la situation économique et monétaire de la sous-région, les Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), se sont réunis par visioconférence, à l’appel du président camerounais, Paul Biya. Les travaux étaient placés sous le thème : « évaluation de la situation macroéconomique de la zone CEMAC en contexte de pandémie du Covid-19 et analyse des mesures de redressement ». Il était question d’évaluer et d’apporter les solutions aux maux qui empêchent l’épanouissement économique et monétaire de la sous-région. Notamment des défis sécuritaires, de la crise sanitaire liée au Covid-19 et de la baisse des cours et la production des produits pétroliers.

Nonobstant sa première participation  au Sommet des chefs d’Etat de la CEMAC, le président du Conseil militaire de transition du Tchad, fait des propositions pour le redressement de l’économie de la sous-région et la renégociation de la dette conformément au Cadre commun du G20.

Pour lui, les principaux piliers de cette seconde génération des reformes qui vise à accélérer la croissance économique et réduire la pauvreté devraient reposer :

– Primo, sur la compétitivité, l’attractivité de nos économies et leur transformation en vue d’une croissance durable, inclusive, davantage digitale, pro business et créatrice d’emplois, mettant l’accent sur l’amélioration du climat des affaires,  l’industrialisation, le développement du secteur financier et le renforcement de l’intégration régionale ;

– Secundo, sur la gouvernance du secteur et des services publics, à travers l’amélioration de la gestion des finances publiques et parapubliques, l’accroissement des investissements dans les secteurs de l’énergie verte, de l’eau, de l’agriculture et de l’élevage

– Et tertio, sur le capital humain, par l’accélération des programmes de vaccination anti-covid-19, l’ouverture des économies, le renforcement des politiques et des offres publiques en matière de santé, de formation et d’éducation.

« Les reformes structurelles dans lesquelles nous nous engageons sont difficiles. Cependant, dans un environnement mondial de plus en plus compétitif, marqué par une récurrence des crises plus sévères les unes que les autres, nous, Etats membres de la CEMAC, n’avons d’autre choix que de bâtir une résilience fondée sur la transformation de nos économies », propose Mahamat Idriss Deby.

Les résolutions du 5ème Sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel

Par visio-conférence, les 5 chefs d’Etat du G5 Sahel et le président français ont participé le 09 juillet 2021, au 5ème sommet extraordinaire consacré à la stabilité dans la région

 

Les travaux ont  mis l’accent sur les cas les plus pressants. Notamment, l’aggravation de l’activisme potentiel dans l’espace sahélien, du retrait demandé par l’ONU des mercenaires armés étrangers opérant en Libye et la perspective de reconfiguration de la force française au sahel annoncée par le président Emmanuel Macron. A ce titre, les chefs d’Etat ont demandé : « qu’un plan ordonné du retrait  des mercenaires étrangers de la Libye soit communiqué et que les nations-Unies et la Libye contribuent pour la sécurisation des frontières des pays membres du  G5 Sahel durant cette phase de retrait ».

Quant à la reconfiguration du dispositif militaire français au Sahel, le Président français, Emmanuel Macron a tenu à préciser qu’elle sera basée sur : « l’approche coopération-partenariat-réassurance », laquelle s’inscrit dans la logique des décisions du Sommet de Pau  en janvier 2020 et celui de N’Djamena en février 2021.  Il s’agit du suivi des engagements pris lors du sommet de N’Djamena notamment : « l’importance de la poursuite des efforts collectifs dans le cadre de la Coalition sahel et la mise en œuvre de la feuille de route de la Présidence tchadienne du G5 Sahel. »

Au sujet de la transition au Tchad et au Mali, les chefs d’Etat du G5 Sahel ont pris acte de la volonté de transition dans ces deux pays, à respecter leurs engagements par : « la mise en place de nouvelles constitutions et l’organisation des élections libres crédibles, transparentes et inclusives aux échéances prévues. »

 

La CBLT entend créer un Fonds Spécial pour accompagner le Tchad dans le cadre de la transition

A l’issue du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du bassin (CBLT) du lac Tchad le 25 mai 2021, plusieurs résolutions pour accompagner la transition au Tchad ont été adoptées

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CBLT entendent désigner un Envoyé Spécial au Tchad, pour suivre l’évolution de la situation et de travailler avec des partenaires ayant des initiatives similaires pour soutenir le processus de transition. Ils invitent également : « les groupes de mercenaires tchadiens à éviter la violence et à s’engager sur la voie du dialogue ».

Ils se sont penchés sur les conséquences sur la paix, la sécurité et le développement au Tchad en particulier, et dans la région du Lac Tchad et au Sahel en général. Au terme des travaux du Sommet extraordinaire convoqué par le président nigérian, les leaders du CBLT

  • Ont salué les immenses efforts déployés par le défunt Président du Tchad, le Maréchal Idriss Déby Itno, dans la lutte contre le terrorisme et les autres activités criminelles transfrontalières dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel ;
  • Ont fermement condamné l’attaque des mercenaires contre l’intégrité territoriale d’un pays membre, ayant entraîné la mort du Président de la République du Tchad, le Maréchal Idriss Déby Itno.
  • Ont présenté leurs condoléances les plus émues au Gouvernement et au Peuple de la République du Tchad pour la perte irremplaçable du Maréchal Idriss Déby Itno et ont observé une minute de silence en sa mémoire ;
  • Ont pris note de la gravité de la menace que représentent de telles attaques pour la stabilité du Tchad et pour la paix, la sécurité et la stabilité régionales, telle que présentée par le Secrétaire exécutif de la CBLT, dans son exposé de la situation au Tchad, et développé par la suite par le Général de Corps d’Armée Mahamat Idriss Déby, Président du Conseil Militaire de Transition.
  • Ont également félicité le Président du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CBLT pour sa pertinente intervention sur la situation politique et sécuritaire au Tchad, dans le Bassin du Lac Tchad et au Sahel en général ;
  • Ont pris note par ailleurs de la mise en place, par le Conseil Militaire de Transition (CMT), d’un gouvernement civil inclusif de 40 membres dirigé par un Premier Ministre, Chef du Gouvernement issu de l’opposition ;
  • Ont pris note de la durée de dix-huit mois de transition annoncée et exhorté le Conseil Militaire de Transition à s’engager activement dans le processus de réconciliation nationale et de dialogue en impliquant l’ensemble des parties prenantes tchadiennes en vue de la tenue d’élections libres et équitables dans les meilleurs délais ;

Ils invitent la communauté internationale à soutenir le processus de transition au Tchad en vue d’un retour à la normalité constitutionnelle dans le délai de dix-huit mois annoncés. et : « souligné la nécessité de la création d’un Fonds Spécial pour accompagner le Tchad dans le cadre de la transition en cours et pour le renforcement des institutions démocratiques et de la bonne gouvernance en vue de la promotion du contrat social et du développement du pays ».