Tchad-Nord : trois orpailleurs torturés à mort

Abdraman Mahamat, Abdallah Ali et Mahamat Oumar auraient été attachés sur un véhicule et torturés à mort par leurs employeurs.

Dans la zone du nord au Tchad, trois orpailleurs ont trouvé la mort suite à la torture qu’ils ont subi par leur employeur. Des actes et crimes que la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a condamné samedi 30 mai, avec fermeté.

« Trois orpailleurs en l’occurrence : Abdraman Mahamat, Abdallah Ali et Mahamat Oumar ont été attachés sur un véhicule et torturés à mort par leurs employeurs pour des désaccords liés à l’exploitation de l’or dans cette zone aurifère du Tibesti où des exactions les plus atroces, attentatoires aux droits de l’Homme, y sont fréquemment signalées ; faisant de cet endroit, une zone de non droit », indique la CTDDH.

Cette convention qualifie ces traitements inhumains, cruels humiliants et dégradants subis par ces orpailleurs.

« Ces citoyens avaient été séquestrés et aspergés de gasoil sur lequel leur employeur un certain Sokoy met le feu ; ayant constaté le degré de brulure des corps des victimes, le patron de Sokoy, un certain Hassan Wardougou, sur instruction duquel cette funeste action avait été exécutée, a pris la fuite vers le territoire Libyen », révèle Enock Mberbe, secrétaire à l’information et à la communication de la CTDDH.

« Ces deux personnes qui sement la terreur dans l’extrême Nord du pays sont des grands exploitants des mines d’or qui n’en sont pas à leur premier forfait », souligne la CTDDH qui « entend faire toutes les diligences pour obtenir leur arrestation et leur jugement. »

L’organisation rappelle que le droit à la vie et à l’intégrité physique sont des droits fondamentaux qui doivent être garantis à tous. « L’État étant inexistant dans cette zone, des Tchadiens continuent malheureusement d’y subir les pires atrocités », ajoute la CTDDH qui « exige l’identification de ces Hassan Wardougou et Sokoy ainsi que leurs complices en vue de leur arrestation prochaine. »

La CTDDH exige du gouvernement Tchadien qu’il s’intéresse à cette zone, partie intégrante du territoire national, afin d’assurer la sécurité des populations civiles.