Tchad : annonce de la création d’un « groupe énergie » pour les projets de la SNE

Le ministre d’État, secrétaire général à la présidence, Dr Gali Ngoté Gatta, a présidé une réunion regroupant, le ministre des Hydrocarbures, le directeur général de la Société nationale d’électricité le 4 septembre 2023.

A l’issue de cette rencontre il a été décidé la création d’un « groupe énergie » pour mener à bien les projets de la SNE. « Tous les problèmes de l’entreprise seront analysés pour trouver des solutions efficaces, améliorer les performances de la SNE afin d’accroître graduellement la production pour répondre aux besoins de la population en matière d’énergie. » Ces informations ont été données à la presse par le secrétaire général à la présidence.

Le directeur général de la SNE, Ramadan Erdebou, note qu’ils sont conscients des problèmes de la SNE. « Les perturbations de ces derniers temps sont indépendantes de notre volonté, car les centrales des Farcha 1 et 2 qui fournissent la moitié de la production à la SNE ont besoin d’être maintenues. Cela a entraîné des pannes de quelques groupes. »

Tchad : la SNE met un terme à la prise en charge en électricité des entités étatiques

Quelques jours après sa prise de fonction, le nouveau directeur de la Société Nationale d’Électricité, prend des mesures fortes.

Dans une note rendue public le 09 mai 2023, le nouveau général de la SNE, Ramadan Erdebou Dougourou annonce que l’institution dont il a la charge, n’est plus à mesure d’assurer gratuitement la desserte des abonnés, bénéficiaires de la prise en charge en électricité.

Il s’explique que cette mesure est la conséquence de l’état actuel de la trésorerie de la Société Nationale d’Electricité (SNE). « La société n’est plus à mesure d’assurer gratuitement la desserte des abonnés, bénéficiaires de la prise en charge en électricité », peut-on lire dans la note.

Ainsi, la Société nationale d’électricité informe toutes les entités étatiques concernées par la prise en charge en électricité, qu’elle est suspendue jusqu’à nouvel ordre. « Le Directeur Commercial est tenu de veiller au strict respect de la présente note. »

Tchad : le nouveau DG de la société d’électricité prend fonction

Le général Ramadan Erdebou Dougourou a été installé à ses nouvelles fonctions de directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE), ce vendredi 5 mai 2023.

L’ancienne équipe dirigeante de la SNE a cédé la place. La passation de service a eu lieu au siège de l’institution ce vendredi. Le nouveau directeur général, Ramadan Erdebou Dougourou, a été nommé par décret n°0794 du 03 mai 2023. Il remplace Nathaniel Dolmia, appelé à d’autres fonctions. Les premiers mots prononcés par le nouveau patron de la société d’électricité sont un appel à : « servir, et non se servir ».

Le même décret nomme également un directeur général adjoint de la SNE. Il s’agit du colonel Mahamat Mahamadou Adoum. Il remplace Fatime Bourdami Kerem, appelé à d’autres fonctions.

Les deux officiers supérieurs ont pris fonction à l’issue de la cérémonie de ce jour.

Tchad : la SNE signale 5 jours de perturbation de l’électricité

La Société nationale d’électricité a produit un communiqué le 25 avril 2023 pour signaler une perturbation de l’approvisionnement en électricité.

 

L’interruption qui s’étend du 25 au 30 avril 2023 concerne les consommateurs de la ville de N’Djamena. La raison évoquée par la société nationale de production et de distribution de l’électricité est « l’entretien des équipements de la Raffinerie de Djarmaya ». Un partenaire stratégique dans la production électrique), la desserte en électricité dans la ville de N’Djamena.

« La production reprendra son cours normal dès la fin de ces travaux », peut-on lire dans le communiqué. La SNE présente ses excuses pour ce désagrément indépendant de sa volonté, et compte sur la bonne compréhension de ses abonnés.

Tchad : la SNE signale une défaillance sur l’un de ses transformateurs

Tchad : la SNE signale une défaillance sur l’un de ses transformateurs

D’après la société de production et de distribution de l’électricité, cette défaillance va affecter plusieurs quartiers de la ville de la ville de N’Djamena.

A travers un communiqué, la Société nationale d’électricité indique que, suite à la défaillance d’une bobine neutre au poste de Djamal Bahr, l’un des transformateurs est isolé desservant en électricité quelques quartiers.

Les quartiers privés d’électricté à cet effet, sont Amriguebé, Ardebdjoumal, Bololo, Darassalam, Dembé, Djamal Bahr, Gardolé, Klemat, leclair Mardjandafak, Moursal, Ndjari et Ridina.

« Les techniciens travaillent d’arrache-pied pour trouver une solution dans les meilleurs délais.

La bobine défectueuse est actuellement retirée. La nouvelle est positionnée et en phase de raccordement », assure la SNE.

Tchad : la SNE se lance aux trousses des fraudeurs d’électricité à N’Djamena

Le directeur général adjoint de la Société nationale d’électricité (SNE),  Hamid Djoumino a décrié un phénomène de fraudes d’électricités à N’Djamena. Il fait savoir que deux démarcheurs appréhendés ont d’ores et déjà été mis aux arrêts

A travers un point de presse de ce mercredi 25 août 2021, la SNE a fait le point de l’opération de recouvrement, et recensement des clients lancée du 12 juillet au 23 août 2021. Il en ressort que dans ce processus de lutte contre la fraude d’électricité, 2 démarcheurs ont été captivés et enfermés à la maison d’arrêt et les dossiers de 8 autres sont en instance traitement en attendant leur procès. Ces démarcheurs externes à la SNE : « suivent les pas des agents sur le terrain et se mettent à remettre les clients coupés ».

Le directeur général adjoint de la SNE a expliqué que l’objectif de cette opération de recouvrement et recensement de ses clients vise à lutter contre la fraude sur ses branchements en matière d’électricité. Et donc sur 98 000 abonnés, la commission a visité 14 801 pendant 40 jours. 327 clients ayant des engagements avec la SNE ont été identifiés. 77 clients qui n’avaient jamais été facturés ont été décelés, 760 ont été convoqués et 1177 compteurs ont été déposés à la direction. 38 adresses ont également été modifiées.

Tchad : le ministre de l’Energie demande à la SNE de remettre le courant au grand marché pour deux semaines

A l’issue d’une rencontre, le 27 juillet 2021, avec les représentants des commerçants du grand marché de N’Djamena et les responsables de la SNE, le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma a demandé de réalimenter le grand marché en électricité

Depuis le 23 juillet 2021, le grand marché de N’Djamena est plongé dans le noir. La Société nationale d’électricité (SNE) a coupé la ligne qui alimente, suite au cumul des factures impayées. Cette situation a entrainé des grandes pertes chez les commerçants. Des denrées alimentaires qui se décomposent, un blocus chez les vendeurs des appareils électroniques et électro-ménagers.

Face à cette situation de grandes pertes et en raison du mutisme du gouvernement, les commerçants ont menacé de fermer le marché. C’est alors que, pour apaiser les tensions, le ministre en charge de l’énergie a regroupé les deux partis, à savoir les commerçants et la SNE, autour d’une table pour trouver des solutions et s’accorder sur une résolution pacifique.

Aux commerçants, le ministre a demandé de : « se conformer aux engagements qui les lient à la SNE (payer les impayées et les factures fraîches) et de revoir leur système de gestion de consommation d’énergie en mettant en place une commission chargée de mener un recensement de toutes les boutiques impliquées dans la consommation de l’énergie électrique fournie par la SNE afin d’avoir une idée claire et nette sur le nombre des consommateurs »

Aux responsables de la Société nationale d’électricité, Oumar Torbo Djarma demande de ramener : « l’électricité pour une période de deux semaines afin de permettre aux commerçants d’entamer le recensement à bon efficient et procéder aux modalités de paiement des factures impayées ».

Il est important de préciser que ce scénario commence avec la destitution du directeur du grand marché de N’Djamena par le maire Ali Haroun. Le directeur du marché est soupçonné d’avoir détour plus de 245 millions de FCFA, destinés au payement de l’électricité.

Tchad : le ministre du Pétrole effectue une visite de travail à la SNE

Le Ministre du Pétrole et de l’Énergie Oumar Torbo Djarma s’est rendu sur les sites de la Société nationale d’électricité ce 18 mai 2021 pour prendre le pool des conditions de travail sur le terrain

Le membre du gouvernement a laissé entendre qu’il a pris connaissance des difficultés de ladite société. Durant les travaux, il a été guidé par le directeur général de la SNE. Les équipes ont fait le tour des installations électriques de Farcha 2 et de Djamalbar.

Quant à la résolution du problème d’électricité, Oumar Torbo Djarma a rassuré en ces termes : « nous allons travailler d’arrache-pied, en commun accord avec la Direction Générale, pour apporter des solutions idoines à ces problèmes ».

Il est à préciser que les populations de N’Djamena et des provinces souffrent d’un problème permanent de coupure d’électricité. Malgré les multiples chantiers annoncés dans ce sens, des solutions adéquates peinent à être trouvées.

Tchad : la SNE annonce la perturbation du électrique à N’Djamena

La Société nationale d’électricité (SNE) informe les consommateurs de certains quartiers de N’Djamena que le réseau électrique sera perturbé demain samedi 16 janvier 2021 de 08 à 15h pour causes de travaux.

A travers un communiqué publié ce 15 janvier, le Direction général de la SNE demande à tous de prendre les dispositions nécessaires face à ces perturbations du réseau électrique. Lequel sera interrompu en raison du programme de maintenance préventive annuelle des sous-stations.

Les transformateurs HTB/, HTB/HTA et HTA/HTB à Gassi desservant en électricité les quartiers Ambatta, Amtoukougne I et II, Atrone, Boutalbagra, Chadartalata, Chagoua I et II, Dembé II, Dinguessou, Gaoui, Gassi, Habena, Ndjari Blama Tom, Ndjari Darassalam, Ngueli, Toukra, Walia Gardolé Djédid, Walia Hadjaraye et Zafaye, seront mis aux arrêts des 8heures du matin.

La Société Nationale d’Électricité demande à tous ses clients de prendre les dispositions nécessaires face à ces perturbations du réseau.

Tchad-électricité : la SNE promet un avenir meilleur à ses clients

« La lumière brillera dans les foyers – KoranDja- et le délestage ne sera qu’un mauvais lointain souvenir », a déclaré Mahamat Adoum Ismael, directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE) le 30 septembre 2020

Le directeur général de la SNE, au cours de sa communication de ce mercredi a reconnu que les usagers sur l’ensemble du territoire font face aux délestages intempestifs. Ce à cause des difficultés techniques, financiers et matériel. Conscient du désagrément que cela a pu causer, il demande les excuses à ses clients.

Il informe par ailleurs pour la ville de Ndjamena, qui représente plus de 95% de l’activité de la SNE, 7 groupes sur 14 sont en arrêt. Les 7 restants et les 3 opérateurs privés produisent 70 MW soit une énergie livrée de 1680 000 KWH par jour pour des besoins de la ville estimés à 2 400 000 KWH, la ville n’est alors couverte qu’à 70%. Ce déficit  s’aggravé, quand surviennent des défauts et des pannes dus à la vétusté des lignes de distribution et à un réseau de transport surchargé, souligne Mahamat Adoum Ismael

Le patron de la SNE déplore le non-paiement des factures par les clients. «1/3 de personnes s’alimentent de façon illégale », souligne-t-il et regrette également les fraudes se généralisent au détriment de l’économie.

« Nous demandons à nos chers concitoyens de faire preuve de patience, leur calvaire sera bientôt un lointain souvenir », promet le DG. Il annonce  la réhabilitation des groupes pouvant porter la production totale à 121 MW auxquels vont s’ajouter le 32 MW de la Centrale DENALI en construction à Djarmaya soit au total 153 MW pour un pic estimé en Mai 2021 de 130 MW dégageant ainsi un excédent de 23 MW.

Le réseau de distribution sera modernisé via la création de 8 nouveaux départs allongeant l’existant de 55 MW en moyenne tension et 30 KW en basse tension, soit une couverture totale de 1400 Km desservis par 563 postes dont 25 nouveaux postes. Le dernier trimestre 2020 et l’année 2021 seront consacrés aux grands travaux des infrastructures électriques, assure le directeur général de la SNE.

Tchad : des fonds sont mis à la disposition de la SNE pour améliorer la qualité d’électricité

L’information a été donnée par la ministre de l’Energie, Ramatou Mahamat Houtouin le 27 juillet dernier au cours d’une visite d’inspection des installations de la Société nationale d’électricité

« Nous avons les fonds qui sont mis à la disposition de la SNE pour améliorer notre production », a déclaré la ministre de l’Energie lors de la visite des installations de centrales électriques 1 et 2 de Farcha, celles de Djambalbar et Bololo et celle chargée de distribuer l’énergie électrique. La visite de travail de Ramatou Mahamat Houtouin fait suite au délestage général qu’a connu la ville de N’Djamena le 26 juillet dernier.

« Nous arrivons à un moment ou l’énergie est au cœur des priorités du Tchad, au cœur des priorités du gouvernement », a indiqué la ministre. Elle demande à la direction générale de la SNE de prendre ses responsabilités pour faciliter à son département de mener ses actions de productions. Elle a également demandé à la population d’apporter son appui en dénonçant les connexions frauduleuses pour faciliter les actions de la société en charge de l’électricité. D’après elle, les connexions frauduleuses ne profitent ni à la population, ni à la SNE, moins encore au ministère. C’est la première sortie officielle de la ministre de l’Energie depuis sa nomination le 14 juillet dernier.

Coupures d’électricité au Tchad : un collectif lance un ultimatum au gouvernement

Pour dénoncer les coupures d’électricité au Tchad, le Collectif tchadien contre la vie chère a lancé jeudi 28 mai un ultimatum de 10 jours au gouvernement pour rétablir le courant.

Le Collectif tchadien contre la vie chère dénonce les coupures d’électricité dont font face la population tchadienne. Celui-ci a lancé jeudi 28 mai un ultimatum de 10 jours au gouvernement pour rétablir le courant.

Le CTVC avait mené une enquête de terrain pour comprendre les raisons qui explique ces coupures. « Sur les 11 citernes de 36.000 litres de carburant qui sortent de Djarmaya sensées approvisionner les centrales électriques par jour, quatre citernes sont détournées systématiquement par jour par un lobby bien organisé au détriment de la population », déplore le collectif.

Dans un communiqué en date du 25 mai, la SNE explique qu’une panne a endommagé un équipement important. « Cela a également suscité de sérieuses perturbations constatées sur l’ensemble du réseau », peut-on lire dans le document.

Pour le président du CTVC, Djingamnayal Versinis : « C’est plutôt le détournement des citernes, une pratique chronique qui se fait dans toutes les provinces du pays. »

Ce collectif tchadien contre la vie chère accorde dix jours au gouvernement pour mettre un terme à ce détournement des citernes de carburant et rétablir la fourniture d’électricité régulière.

« Passé ce délai, avertit le collectif, des actions citoyennes d’envergure seront entreprises pour manifester le ras-le-bol des populations désabusées. », menace le collectif.

Coupure d’électricité à N’Djamena : l’ADC fustige la SNE

L’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs (ADC) se dit préoccupée des coupures intempestives d’électricité dans la capitale tchadienne.

C’est dans un communiqué de presse, que l’ADC a exprimé son mécontentement face aux coupures « récurrentes » d’électricité N’Djamena. Pour ladite association, c’est une situation qui pénalise les populations.

Dans le même communiqué, l’ADC pointe du doigt le non-respect de la procédure de coupure. « Pour les cas de non-paiement de facture, la coupure se fait systématiquement sans aucune forme de procédure. Alors que les cas de délestages intempestifs et coupures se font sans que les consommateurs ne bénéficient d’une réparation pour les dommages subis »

L’ADC demande à la société nationale d’Electricité (SNE), de trouver des solutions pour assurer une meilleure production et une distribution régulière et équitable de l’électricité.

Dans son communiqué, l’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs rappelle que l’électricité est un service social de base et doit cesser d’être considéré comme un luxe accessible aux privilégiés.

Tchad : la SNE réclame plus de 100 milliards de FCFA à l’Etat (Enquête)

Des factures impayées de la Société nationale d’électricité (SNE) par les structures de l’Etat et ses démembrements plongent la société dans une léthargie financière. La SNE attend de son propriétaire, l’Etat, plus de 100 milliards de francs CFA. Dans le cadre du dossier consacré à cette société, voici ce qui résulte de l’enquête sur les créances de cette société.

L’Etat, l’unique actionnaire de la Société nationale d’électricité (SNE), s’avère aussi être le mauvais payeur. Fin août 2017, les impayés de l’Etat et ses démembrements s’élèvent à plus de 91 milliards Fcfa. Les 15% de ce montant sont dus à l’inaccessibilité de certains édifices publics ou l’absence de compteurs sur des points de livraison. Ce montant ne fait qu’accroître depuis lors d’un milliard de franc CFA par mois.

En plus de l’administration publique qui arrive en tête avec sa lourde consommation non honorée, ce sont les démembrements de l’Etat qui ont une autonomie de gestion qui refusent de payer leurs factures d’électricité.

LIBELLÉ SOLDE
HOPITAL MODERNE (Renaissance)  1 105 954 029 Fcfa
HOPITAL DE LA MERE ET DE L’ENFANT 1.630.998.745 Fcfa
HOPITAL GENERAL DE REFERENCE 974.726.343 Fcfa
ASSEMBLEE NATIONALE 2.165.218.913 Fcfa
COURS SUPREME 439.970.118 Fcfa
SOTEL TCHAD 1.990.741.155 Fcfa
STATIONS DE POMPAGE (STE) 11.593.745.624 Fcfa
MUSEE et BIBLIOTHEQUE NATIONALE 1.143.247.917 Fcfa
ABATTOIRS FRIGORIFIQUE DE FARCHA 645.451.900 Fcfa
LABORATOIRE DE FARCHA 831.225.094 Fcfa
TOTAL 22.521.279.838 Fcfa

L’Assemblée nationale doit 2 165 218 913 Fcfa, l’hôpital de la Renaissance 1 105 954 024 Fcfa, l’hôpital de la Mère et de l’Enfant 1 630 998 745 Fcfa, l’Hôpital général de référence nationale 974 726 343 Fcfa, la cour suprême 439 970 118 Fcfa, la Sotel Tchad 1 990 741 155 Fcfa, les stations de pompages de la société tchadienne des eaux (STE) 11 593 745 624 Fcfa, le Musée national et la Bibliothèque nationale 1 143 247 917 Fcfa, l’abattoir frigorifique de Farcha 645 451 900 Fcfa, le laboratoire de Farcha 831 225 094 Fcfa. Le total cumulé des impayés de ces institutions s’élève à 22 521 279 838 Fcfa.

L’Etat et ses démembrements, le plus gros client de la SNE, consomme environ 40% de la production électrique. Cependant, les paiements au titre du trésor public se font rares et pendant des années. Et même, en cas de paiement, le recouvrement de cette somme reste toujours un chemin de croix pour la SNE. Rien qu’au premier semestre 2017, à N’Djamena, l’État a consommé pour 5 154 618 691 Fcfa. En considérant ses consommations en provinces, l’État fait en moyenne un milliard FCFA de consommation par mois. En 2018, sur les 15 milliards consommés par l’Etat et facturé par la SNE, aucun franc n’a été payé.  Pour 2019, sur plus de 13 milliard prévus au titre de consommation d’électricité par l’Etat et ses démembrements, seulement 1,2 milliards ont été annoncés pour être versés à la société.

Rien que pour 2019, une dette de plus de 12 milliards vient s’ajouter à la créance de l’Etat. Et dans les démembrements de l’Etat, la SNE ne peut pas couper l’électricité parce que ce sont des lieux hautement stratégiques. Par exemple, il est inadmissible que le courant soit coupé dans un hôpital, car, la vie des citoyens en dépend. Il en est de même pour la STE, qui alimente à travers sa consommation d’électricité, toute la ville en eau. Tout comme les autres institutions de l’Etat notamment l’Assemblée nationale où toutes les grandes décisions pour le devenir du pays sont prises. Le seul pouvoir qui s’offre à la SNE c’est de faire de relance de paiement pour que ces démembrements de l’Etat puissent payer leurs factures d’électricité. En effet, le secteur électrique étant hautement stratégique, l’Etat doit non seulement payer ses factures, mais aussi investir sur les ouvrages de production, de transport et de distribution électrique ainsi que sur la ressource humaine. L’Etat, étant le propriétaire de l’entreprise, se doit d’assurer la couverture électrique du territoire en faisant un investissement conséquent. Or jusqu’aujourd’hui le Tchad ne dispose que d’une seule centrale de production digne des temps modernes notamment celle de Farcha. En terme de couverture de la desserte, aucune ville du Tchad n’est totalement couverte même la capitale N’Djamena.

Tchad : la Société Nationale d’Electricité se retrouve dans une mauvaise passe énergétique

L’énergie au Tchad reste encore dans un état embryonnaire. Le pays manque d’énergie électrique pour son industrialisation. Zoom sur un secteur électrique porteur d’emploi et de richesse.

L’électricité au Tchad demeure toujours un luxe. Le taux de pénétration jusque-là dans le pays est estimé entre 4 et 5% pour l’ensemble du territoire national. La société nationale d’électricité (SNE), de la scission de la société tchadienne des eaux et d’électricité (STEE), qui elle-même tire son origine de la société équatoriale d’énergie électrique (SEEE) de 1949, conçue pour une population à nombre réduit, peine à satisfaire le besoin national. A nos jours, la SNE ne couvre que 13 localités du pays dans 12 provinces sur les 23 que compte le Tchad. Au cours d’une journée porte ouverte qu’elle a organisée la semaine dernière à l’attention des députés, la société a fait état de toutes ses difficultés.

Des centrales électriques dont même le constructeur et la marque ne sont plus sur le marché. La centrale de Djambal-Bahr qui livre jusque-là à peu près 2 mégawatts est en place depuis 1963. Les montants injectés annuellement pour son entretien dépassent même ce qu’elle produit comme rendement. Un autre générateur installé sur le même site en 2000 offre plus de 4 mégawatts. Et un producteur indépendant vend à la SNE 16 mégawatts. La seule centrale qui répond aux normes internationales, construite par la SNE, est installée à Farcha. Elle a la capacité de production de 81 mégawatts, mais ne fournit actuellement que 61 mégawatts. A côté de ces centrales, la raffinerie de Djarmaya et la société Aggreko injectent plus de 60 mégawatts. Malgré tout, la société éprouve d’énormes difficultés.

Des créanciers insolvables. Des installations difficiles d’accès pour faire de prélèvement sur les compteurs qui représentent à peu près 15% de l’ensemble des abonnés. La fraude qui ruine la société l’empêchant ainsi de s’étendre correctement. Un coût de production plus cher que le prix de vente, avec une vente à perte.

 

Tchad : Abéché dispose d’un nouveau générateur pour renforcer la production électrique

Un nouveau générateur électrique de grande capacité a été livré la semaine dernière au centre d’exploitation et de production d’Abéché de la société nationale d’électricité.

Le Gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou s’est félicité de la livraison lors d’une descente au centre d’exploitation de la société nationale d’électricité.

Le matériel permettra de renforcer les besoins en énergie de la population d’Abéché qui ne bénéficie que d’une couverture électrique alternée par quartiers et sur des horaires variés.

Le chef d’exploitation du centre de la SNE d’Abéché, Rozzi Kalle, s’est réjoui de l’arrivée du générateur qui va renforcer la capacité de la ville. « D’ici une semaine, le nouveau générateur sera en marche pour réduire les délestages », a-t-il précisé.

Le Gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou, a rassuré les abéchois que d’autres efforts sont en cours pour renforcer la capacité énergétique de la ville. « La ville d’Abéché est devenue grande. Avant nous n’avions qu’un seul groupe qui n’est pas de capacité suffisante pour fournir la ville de manière générale. Aujourd’hui, le Gouvernement a envoyé un autre groupe. C’est un soulagement pour la ville », a expliqué le Gouverneur.

Ramadan Erdebou a insisté sur la gestion et l’entretien des deux générateurs électriques pour éviter des pannes. Il a par ailleurs demandé au ministère du Pétrole et de l’Energie de fournir du carburant en quantité suffisante.

 

Tchad : énergies renouvelables, la solution énergétique

Le pays espère atteindre un taux d’accès à l’électricité de 53% sur tout le territoire et de 20% à l’échelle rurale d’ici 2035.

 

À la traîne sur les questions énergétiques, le Tchad compte bien bénéficier d’un contexte favorable pour développer le secteur de l’électricité renouvelable. Il s’est, pour cela, doté d’un nouveau cadre réglementaire et d’un plan d’actions.

Avec un taux d’électrification dépassant à peine les 8%, d’après les chiffres publiés par la Banque Mondiale, le Tchad affiche de grosses carences sur les questions énergétiques. Pourtant, fort de l’accord de restructuration de sa dette extérieure obtenu en février avec la société Glencore, le pays semble avoir entamé une phase de renouveau économique dont pourrait bien profiter le secteur des énergies renouvelables.

Faire bondir l’accès à l’électricité

Au cœur du mois d’août, l’ensemble des acteurs du secteur a ainsi validé une lettre de politique énergétique qui fixe des objectifs clairs en la matière. D’ici 2030, le Tchad espère atteindre un taux d’accès à l’électricité de 53% sur tout le territoire et de 20% à l’échelle rurale. La part des énergies renouvelables devrait également être portée à 20% du mix énergétique.

Cette feuille de route s’accompagne de mesures législatives favorisant la libéralisation progressive du secteur. Jusqu’à présent, la Société Nationale d’Électricité (SNE) disposait d’un monopole d’État. Désormais, des opérateurs privés vont pouvoir bénéficier de licences d’exploitation, de transport et de distribution d’électricité afin d’investir dans le pays.

Des projets solaires sur les rails

Différents projets dans les domaines des énergies renouvelables viennent par ailleurs d’être lancés. Parmi eux, on trouve une centrale solaire de 32 MW, entièrement financée par la Banque Africaine de Développement (BAD) et installée au cœur de la capitale N’Djamena. Début 2018, le Tchad a également annoncé le déploiement d’un vaste programme de 23 millions de dollars, cofinancé avec la Banque islamique de développement (BID) et l’Office national d’électricité et d’eau du Maroc (ONEE), visant à fournir une électricité fiable aux zones rurales.

Jean-Paul Mbatna : « Je rectifie tout de suite. J’ai fait un point de presse pas pour présenter nos excuses »

Depuis quelques temps les habitants de N’Djamena ont renoué avec les délestages. Le directeur général de la SNE Jean-Paul Mbatna a accepté de s’exprimer sur le sujet.

 

Monsieur le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE), l’on assiste ce dernier temps à des délestages inhabituels à N’Djamena. Comment justifiez-vous cette situation ?

Merci de m’avoir donné l’opportunité d’expliquer pourquoi il y a délestage à N’Djamena. Lorsque nous sommes venus en responsabilité, au mois de mars, on a trouvé juste peu avant nous, la production du côté de Djermaya qui a baissé de plus de 20 mégawatts. C’était un producteur indépendant qui nous donnait 20 mégawatts, et il était arrivé à termes de son contrat. Nous avions géré la situation comme nous pouvions, tout en poursuivant la négociation avec ce producteur indépendant. Très vite après, depuis un mois, du même côté de Djermaya, ce qui restait de la production ne l’est plus. Cela est dû à une panne technique sur nos câbles. Nous effectuons actuellement des travaux pour remettre les câbles en production. Du coup, à plus de 44 à 46 mégawatts qui nous venaient de Djermaya, nous n’en avons plus. Pour le besoin de la ville, il faut plus de 96 mégawatts. Pour la couverture totale de la ville nous sommes autour de 96 à 100 mégawatts. Nos centrales de N’Djamena, nous produisent autour de 55 mégawatts. Nous sommes pratiquement à la moitié de ce qu’il nous faut pour couvrir totalement la ville.

Qu’est-ce qu’il faut faire dans cette condition ?

Les pannes techniques, nous ne les programmons pas. Ce sont des situations qui s’imposent à nous. Il faut faire en sorte que le peu de disponibilité que nous avons soit reparti équitablement pour que tout le monde puisse en bénéficier. Nous privilégions la journée, les services administratifs, commerciaux, et en soirée nous essayons d’orienter vers les familles. En résumé, la cause de délestage est due au manque de production, parce qu’il y a certains de nos producteurs indépendants qui ne sont plus dans la boucle, et les pannes techniques qui ont occasionné le départ d’une certaine production.

Les consommateurs doivent attendre encore pour combien de temps ?

Pour un travail technique, on ne prévoit jamais du temps. C’est une panne qui est arrivée. Ça peut être tout de suite, tout ça peut durer deux, trois semaines ou plus. C’est un travail hautement technique. La négociation ne peut pas non plus savoir quand est-ce que les deux parties vont se mettre d’accord. C’est une négociation qui se poursuit, nous souhaitons qu’elle soit le plus rapidement possible. Nous sommes tous mobilisés dans tous les cas, pour que cela soit décanté le plus rapidement possible. Les choses sont en train d’avancer et de façon raisonnable.

Monsieur le directeur général, suite une coupure générale, vous avez donné un point de presse pour présenter vos excuses… ?

Non ! Je rectifie tout de suite. J’ai fait un point de presse pas pour présenter nos excuses suite à une coupure ou un délestage.  J’ai dit que nous n’avons pas assisté ni à un délestage, ni à une coupure. Nous avons eu un déclenchement, qui est tout à fait autre chose. Ça n’était pas programmé. C’était toute la ville qui est tombée dans le noir suite à un arrêt total de nos machines.

Votre sortie médiatique a été assimilée par beaucoup de Tchadiens à une sorte d’excuses auprès de la Première Dame qui était en activité au Palais du 15 Janvier ce jour…

Si on peut compter le nombre de fois que je suis sorti dans les médias pour expliquer la situation depuis ma prise de fonction, je crois c’est beaucoup. Toutes les fois qu’on a un arrêt de production, j’ai toujours tenu un point de presse pour expliquer la situation. Qu’on ne vienne pas ici, et c’est le lieu de rappeler, que c’est ma toute première fois de demander des excuses à la population. Je m’inscris déjà en faux contre cela. Les situations de déclenchement qui n’ont rien avoir avec le délestage. L’arrêt total a touché toute la ville sans exception. J’ai présenté mes excuses aux plus hautes autorités si cela a touché l’appareil de l’État. S’il se trouve que la Première Dame était en activité, je ne sais pas pourquoi ce n’était pas le moment de présenter des excuses.  Nous n’étions pas dans une situation de délestage, c’était l’arrêt total de production.

Avez-vous un message particulier à l’endroit de vos abonnés ?

A la SNE, il y a encore beaucoup de travail à faire. Nous avons besoin de soutiens. Même si nous avons la maîtrise des outils qui sont mis à notre disposition, il ne faudrait surtout pas distraire les gens avec des propos qui ont tendance à vouloir nuire au fonctionnement de la société. Nous connaissons les difficultés exactes de la société, et nous avons prévu un certain nombre de solutions définitives et durables. Nous demandons surtout l’indulgence de la population.

Tchad: des Emiratis en renfort de la SNE

La société Mobil Power Systems FZC UAE vient de signer un accord avec le gouvernement tchadien, qui stipule la fourniture de 30 mégawatts à la Société Nationale d’Electricité.

 

Une société émiratie spécialisée dans l’électricité appuiera le réseau de distribution de la Société Nationale d’Electricité (SNE)  avec 30 mégawatts supplémentaires pour desservir la ville de N’Djamena et progressivement le pays.

C’est le résultat d’un accord signé entre la SNE sous la houlette du ministère en charge de l’énergie et la société émiratie Mobil Power Systems FZC UAE, le 06 avril 2018. Selon cet accord, la société émiratie fournira à la SNE, le kilowatt à 147 FCFA, les deux premières années et à environ 125 Fcfa, pendant les trois dernières années. Pour respecter le principe du partenariat gagnant-gagnant, la société émiratie tirera ses bénéfices pendant les cinq premières années, puis rendra la centrale au Tchad à une somme symbolique d’un franc, selon les conclusions du contrat.

Après l’écoulement de ces cinq  ans, la turbine de dernière génération fonctionnant au gaz et au fuel, d’une durée de vie de 25 à 30 ans sera entièrement un bien de l’Etat tchadien. Mais en attendant les cinq ans, la gestion de la centrale sera complètement assurée par la société émiratie, qui formera également des techniciens tchadiens pour la relève. Pour le fonctionnement de cette centrale, les énergies seront procurées par la société de raffinage de N’Djaména.

A savoir, le premier cargo transportant les matériels pour la mise en place du projet a atterri à l’aéroport militaire de N’Djaména, le 04 août dernier.