Tchad : Les chefs traditionnels veulent une meilleure considération

La deuxième session ordinaire 2020 du Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT) s’est ouverte le 15 juillet sous le thème : « « chefferie traditionnelle au Tchad, rôle et problématique »

L’ouverture a été lancée par le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet. Les chefs de cantons et sultans ont fait savoir que les chefs traditionnels sont les garants de la stabilité. Traditionnels depuis la nuit des temps joué et continue de jouer un rôle majeur à chaque étape décisif de l’évolution politique du Tchad. Tantôt adulés, tantôt honnis suivant les périodes et les régimes, les chefs traditionnels demeurent incontestablement les piliers de l’administration du territoire, parce qu’ils connaissent mieux que quiconque les populations dans leurs vies profonde. Ils en veulent pour preuve, les événements douloureux que le Tchad a connus en 1980. « Les institutions de l’Etat, ont toutes disparues, à l’exception de la chefferie traditionnelle qui a tenu la dragée haute à la situation, au péril de ses dirigeants ».

ils ajoutent que : « confinés au rang de simples auxiliaires chargés d’aider les colonisateurs, puis les administrateurs tchadiens à faire à asseoir leur administration »

Tchad : la décentralisation sur la table des hauts conseillés

La première session du haut conseil des collectivités est axée sur la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation au Tchad.

La première session ordinaire 2020 du Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT) s’est ouverte mercredi à N’Djamena, en présence du ministre de l’Administration du territoire et des Collectivités territoriales décentralisées, Mahamat Ismael Chaïbo, de membres du Gouvernement, et de plusieurs officiels.

La session est axée sur la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation au Tchad. Elle prendra fin le 29 janvier prochain.

« Plusieurs décennies après l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, les tchadiens se sont rendus compte que le système de l’administration territoriale décentralisée hérité de la colonisation ne répond plus à leurs attentes. Fort de ce constat, les forces vives du Tchad ont, lors de la Conférence nationale souveraine tenue à N’Djamena du 15 janvier au 7 avril 1993, opté pour la décentralisation comme système d’administration territoriale au Tchad », a indiqué Tamita Djidingar, président du HCACT.

Il a ajouté « qu’étant tous des acteurs privilégiés de la décentralisation », les membres du HCACT sont « mieux placés que quiconque pour apprécier la situation. »

Tamita Djidingar s’est également salué de l’accord conclu la semaine dernière entre le Gouvernement et la plateforme syndicale revendicative. « Le Haut conseil par ma voix, salue l’implication personnelle du chef de l’Etat dans le désamorcèrent de la crise sociale qui se profilait à l’horizon », a-t-il dit.

Le Haut conseil a la possibilité de rendre des avis motivés, notamment sur les politiques d’aménagement du territoire, et de décentralisation. Il est également chargé du règlement non juridictionnel des conflits, et des questions de chefferies traditionnelles.