Sénégal: décès de Cheikh Ahmed Tidiane Niass, Khalife général de Médina Baye

Le Khalife général de Médina Baye à Kaolack (centre), Cheikh Ahmed Tidiane Niass est décédé, dimanche soir à l’hôpital général de Grand-Yoff de Dakar.Le 4e Khalife de Médina Baye était âgé de 88 ans. Il est succédé par Cheikh Mouhammadou Mahi Niass.

C’est « une triste nouvelle », a réagi sur son compte Twitter, le président de la République, Macky Sall, saluant la mémoire d' »un saint homme, d’un bâtisseur et d’une grande figure de la Fayda Tijania. »

Les décès de Mansour Kama et du Khalife de Médina Baye à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent en priorité des décès survenus hier de Mansour Kama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) et de Cheikh Ahmed Tidjane Niass, Khalife de Médina Baye à Kaolack (centre). »Cheikh Ahmed Tidjane Niass tire sa révérence à l’âge de 88 ans. Mansour Kama, capital décès », écrit L’Observateur à sa Une.

Faisant état de « week-end de Tabaski macabre », Les Échos note que « la mort frappe en plein coeur de la religion et de l’économie ». Selon nos confrères, les Khalifes généraux de Médina Baye et de Mbeuleukhé (nord) sont rappelés à Dieu, tout comme « Mansour Kama et Gora Ngom de Khelcom bâches qui laissent le secteur privé orphelin ».

À propos de tous ces décès, La Tribune parle de « Tabaski noire » au Sénégal, là où Wafl Quotidien se focalise sur le décès de Mansour Kama et note que « le patronat perd un seigneur ».

Emboîtant le pas à Walf Quotidien, nos confrères du Quotidien estiment qu’avec la mort de Mansour Kama, c’est « un patriote économique (qui) s’en va ».

« La communauté musulmane en deuil: Le Khalife général de Médina Baye n’est plus ! », s’exclame Sud Quotidien à sa Une, qualifiant Mansour Kama d’icône économique.

« Rappel à Dieu hier du 4e Khalife de Cheikh Al Islam-Médina Baye perd son +Papeu Cheikh », renchérit Vox Populi, expliquant que Cheikh Ahmed Tidiane Niasse s’est éteint à l’hôpital général de Grand-Yoff à 88 ans.

De l’avis de Vox Populi, le défunt Khalife doit être succédé par  Cheikh Mouhammadou Mahi Niasse. « Décès de Mansour Kama-Le secteur privé perd un capitaine-défenseur », rapporte le journal, citant Macky Sall qui affirme: »Le Sénégal perd une icône du patronat ».

« Décès de six icônes dont Mansour Kama, le Khalife général de Médina Baye et (la journaliste) Reine Marie Faye-VSD de Tabaski macabre au Sénégal », titre L’As, faisant dire à EnQuête que « la faucheuse s’enhardit ».

« Décès de Mansour Kama: Une grande figure du patronat est partie. La Cnes orpheline de son président. Les hommages de Macky Sall et du monde du travail », titre Rewmi Quotidien.

Lors de la célébration de la Tabaski, le 31 juillet dernier, ce journal renseigne que les prêches des imams et des hommes politiques ont porté sur la Covid-19, pour laquelle Libération informe qu’au Sénégal, « le bilan passe à 209 morts » dont neuf nouveaux décès enregistrés entre jeudi et samedi.

Les journaux traitent également de la démolition du marché Sandaga, situé à Plateau, centre administratif et des affaires de Dakar.  « Sandaga refuse sa démolition: Trois des quatre bulldozers tombent en panne », informe Lii Quotidien.

Quoi qu’il en soit, Vox Populi écrit qu’après 75 ans au coeur de Dakar, « Sandaga, un pan de l’histoire du Sénégal à terre ». « Démolition du marché Sandaga: La fin d’une histoire. La reconstruction coûtera 70 milliards, pour 24 mois de travaux », détaille Le Quotidien à sa Une.

Revenant sur l’ouverture des frontières aériennes, Les Échos révèle que « le Sénégal (est) toujours black-listé par l’UE » qui a retiré de sa liste l’Algérie.

Sénégal : Mansour Kama n’est plus

Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) est décédé ce dimanche à l’hôpital Le Dantec de Dakar où il était hospitalisé.Mansour Kama, membre actif du patronat sénégalais, a aussi été le président du Conseil d’administration de la Sénégalaise des Eaux (SDE).

Entre 2014 et 2018, cet homme d’affaires a dirigé la Fondation du Secteur privé pour l’Education (FSPE).

Mansour Kama a également été à la tête du collège des Directeurs de la Banque régionale de marchés (BRM).

Sénégal: un projet d’assistance de la FAO cible 3000 éleveurs transhumants

Pour faire face à la situation d’insécurité alimentaire et socio-économique, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé le projet «Assistance d’urgence pour renforcer la résilience des éleveurs pastoraux (sénégalais) impactés par la pandémie de la Covid-19», rapporte un communiqué reçu samedi à APA.Lancé officiellement le 27 juillet 2020, le projet d’assistance aux ménages pastoraux, d’un budget de 400 000 dollars US (230 464 000 FCFA), vise à améliorer le pouvoir d’achat, les moyens de subsistance et les conditions nutritionnelles des éleveurs vulnérables grâce à un transfert monétaire, explique l’agence onusienne.

«Cet appui de la FAO qui concerne 3 000 éleveurs, qui recevront chacun 500.000 FCFA pour un kit alimentaire, vient s’ajouter à une longue liste d’actions initiées par cette institution pour soutenir le secteur de l’élevage du Sénégal», a souligné le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Ka cité par le communiqué.

Cette initiative, qui entre dans le cadre de la contribution de la FAO au Programme de résilience économique et sociale du Gouvernement sénégalais, est aussi une réponse à une requête du ministère de l’Elevage et des productions animales (MEPA) pour soutenir les ménages pastoraux fortement impactés par la pandémie. En mars 2020, le MEPA avait émis une note sur les effets de la Covid-19 au niveau des principales filières animales et des propositions d’appui aux acteurs.

Selon la FAO, la situation pastorale 2019-2020, est particulièrement difficile au Sénégal notamment dans la zone septentrionale du fait du déficit de pâturage. Un départ précoce et massif des éleveurs en transhumance vers les zones d’accueil des régions du centre et du sud-est a été constaté.

Dans les zones de productions agro-pastorales, elle fait remarquer que les produits agricoles et d’élevage ne pouvaient plus atteindre les marchés en raison des mesures de restrictions de mouvements qui ont été prises par le Gouvernement pour freiner la propagation du virus de la Covid-19.

La fermeture des marchés hebdomadaires a également occasionné des difficultés pour la commercialisation du bétail, principale source de revenus des éleveurs, pour acheter des denrées alimentaires et de l’aliment pour leur bétail.

« La FAO compte apporter un soutien aux filières pastorales face aux contraintes engendrées par la pandémie de Covid-19. C’est pourquoi, dans la phase d’assistance d’urgence, 5 000 tonnes d’aliments de bétail vont être mis à la disposition de 10 000 ménages pastoraux vulnérables, soit environ 80 000 éleveurs localisés dans les départements les plus touchés par le déficit fourrager. La phase d’appui consistera à renforcer et à redynamiser le mécanisme de sauvegarde du bétail pour améliorer la résilience des exploitations pastorales face aux crises et aux chocs », poursuit le communiqué.

Le revenu de l’Afrique pourrait accroître de 7% avec la Zlecaf (BM)

La mise en œuvre pleine de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait accroître le revenu régional de 7 %, soit 450 milliards de dollars, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale.« La Zlecaf représente une véritable occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique dans cette région. En effet, s’il est pleinement mis en œuvre, cet accord commercial pourrait accroître le revenu régional de 7 % (soit 450 milliards de dollars), accélérer l’augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035 », explique le document.

Le rapport indique en outre que l’obtention de tels résultats sera particulièrement importante au regard des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 qui devrait entraîner jusqu’à 79 milliards de dollars de pertes de production en Afrique en 2020.

Selon l’institution de Bretton Woods, la pandémie a déjà provoqué des perturbations majeures dans les échanges commerciaux sur le continent, notamment pour des biens essentiels comme les fournitures médicales et les denrées alimentaires.

Les mesures de réduction des freins bureaucratiques et de simplification des procédures douanières au sein de la Zlecaf devraient être à l’origine de la plus grande part de la hausse des revenus, note la Banque mondiale.

Elle ajoute que la libéralisation des tarifs douaniers, de même que la réduction des barrières non tarifaires comme les quotas et les règles d’origine, permettrait d’augmenter les revenus de 2,4 %, soit environ 153 milliards de dollars. Les 292 milliards de dollars restants proviendraient de mesures de facilitation du commerce qui limitent les formalités administratives, abaissent les coûts de mise en conformité pour les sociétés commerciales et facilitent l’intégration des entreprises africaines dans les chaînes logistiques mondiales.

« La mise en œuvre réussie de la Zlecaf contribuerait, selon notre source, à amortir les effets négatifs du coronavirus sur la croissance économique, en soutenant le commerce régional et les chaînes de valeur grâce à la réduction du coût des échanges. À plus long terme, l’accord continental ouvrirait aux pays africains des possibilités d’intégration et de réformes favorables à la croissance ».

En remplaçant la mosaïque d’accords régionaux, le rapport souligne qu’en rationalisant les procédures aux frontières et en donnant la priorité aux réformes commerciales, la Zlecaf pourrait aider les pays africains à renforcer leur résilience face à de futurs chocs économiques.

Tabaski : « tank djëké », gigot casse-tête des épouses sénégalaises

Cette pratique, consistant pour les femmes à offrir aux demi-sœurs paternelles de leur époux lors de la Tabaski ce gigot, est aujourd’hui diversement appréciée.Le jour de la célébration de la fête de Tabaski au Sénégal, beaucoup d’épouses vivant selon la culture sénégalaise ont dans un coin de la tête ce gigot de mouton, communément appelé ‘’tank djëké, en langue wolof », qu’elles doivent offrir aux demi-sœurs paternelles de leur époux.

Cette pratique ancestrale, visant à raffermir les liens entre la conjointe et sa belle-famille le temps de la fête de l’Aïd el-Kébir, est maintenant devenue « un fardeau » pour les femmes sénégalaises.

Prétexte pour la jeune mariée de magnifier et confirmer son amour et son respect, elle consiste pour elle à offrir le gigot du mouton sacrifié par son époux à la demi-sœur paternelle, à qui est d’ailleurs promise, selon la coutume sénégalaise, le nom de la première fille de l’épouse du demi-frère, d’où le terme ‘’djëké » en wolof.

Trouvée au marché de Ouakam, à Dakar, Seynabou Guèye, la soixantaine, nous explique que « l’origine est plus liée à l’esprit d’entente, de cohésion sociale et de solidarité envers sa belle-famille ».

Voilà « pourquoi les ancêtres le pratiquaient, car dans la culture sénégalaise le mariage crée des liens entre les deux familles. Il y a une parenté qui naît entre les deux conjoints, donc chacun fait de son mieux pour fortifier les liens sociaux », a poursuivi la dame, ajoutant pour sa part que quand elle était plus jeune, elle avait l’habitude d’adjoindre au gigot à remettre à sa belle-sœur « une bouteille de boisson ou un billet de 1000 F CFA ».

Mais aujourd’hui, le ‘’tank djëké » a perdu son sens de partage et de solidarité. Cette pratique est dénaturée par des jeunes mariées qui en font un acte d’émulation pour mieux asseoir leur rivalité et afficher du coup leur aisance matérielle, souligne Dr Aminata Diop, sociologue et psychologue conseillère.

« Les femmes, par souci de rivalité et pour avoir la reconnaissance de la belle-famille, exagèrent. Elles ne se limitent plus à donner un gigot de mouton à la belle-sœur mais elles veulent y ajouter toutes sortes de cadeaux, allant des bijoux en or aux billets de banque, en passant par les tissus de classe, etc. », a déploré la sociologue.

Cette tendance, selon elle, divise aujourd’hui les familles, « car tu peux voir dans une famille deux femmes mariées qui n’ont pas les même moyens. Et si l’une des belles-sœurs donne des cadeaux très coûteux en plus du gigot et que l’autre ne les a pas, cela devient un véritable fardeau pour cette dernière. Et souvent la demi-sœur du mari préfère ou met plus en valeur celle qui donne les cadeaux, d’où surgissent les problèmes », a-t-elle souligné, estimant que certaines femmes en sont réduites à s’endetter auprès des banques ou à s’engager dans d’autres folies pour laver ‘’l’affront ».

Rencontrée au marché de Rufisque, en banlieue dakaroise, Adja Fall est une infirmière de 42 ans qui vient de boucler sept années de mariage. Pour elle, cette situation n’est parfois pas facile pour les jeunes mariées. Pour sa part, elle soutient qu’elle n’a jamais donné de gigot à sa belle-sœur pour commodités personnelles.

« Si je le fais cette année et que l’année prochaine je n’ai pas les moyens, cela risque d’amener des problèmes. C’est pourquoi, je préfère juste lui envoyer un bon repas le jour de la Tabaski ».

Ce gigot, Adja préfère le remettre à son voisin démuni qui n’a pas sacrifié de mouton au lieu de le donner à sa belle-sœur qui en a déjà.

Contrairement à Adja Fall, Salimata Diop, une dame qui rentre dans sa troisième année de mariage, a l’habitude de donner annuellement à sa belle-sœur un ‘’tank djëké », un tissu de classe et un billet de 10.000 F CFA.

« Ma belle-sœur est très adorable avec moi. Depuis mon mariage, elle me traite comme sa petite sœur c’est pourquoi moi aussi à chaque Tabaski, je fais tout pour qu’elle soit contente de moi », a-t-elle a argué, ajoutant qu’elle arrive à supporter ces frais grâce à la tontine des jeunes femmes mariées de son quartier.

Toutefois, l’Imam Mamadou Aïdara trouve exagérée cette façon de faire, au motif que le ‘’tank djeké » « n’a rien avoir avec l’islam ».

« Ce n’est pas une obligation religieuse… même si tout ce qui permet la solidarité entre musulmans, l’Islam n’y voit pas d’inconvénient », a-t-il soutenu.

Les femmes, conseille le religieux, doivent se limiter à donner le gigot comme le faisaient les ancêtres « car les temps sont durs et la plupart ne font que fatiguer leurs maris ».

Tabaski : la Covid-19 malmène le petit commerce au Sénégal

A quelques heures de la célébration de la fête de Tabaski, commerçants et tailleurs peinent à écouler leurs articles. Tous pointent du doigt la pandémie de nouveau coronavirus.Le marché Tilène, en plein de Dakar, refuse du monde en cette veille de célébration de la fête de l’Aid El Kabir. Sur fond de musique traditionnel, les vendeurs rivalisent d’ardeur pour attirer les clients. En vain. Derrière sa table, garni de robes traditionnelles prêt-à-porter pour enfant de 2 ans à 15 ans, le vieux Cheikhouna Same guette les clients. «  Je vends des robes pour enfants depuis 2003, mais pour cette Tabaski, les clients sont un peu rare, il m’est très difficile de vendre 15 robes par jour » ? lâche-t-il derrière son masque de protection.

Pas au bout de sa peine, il ajoute : « Cette situation est certainement due au Coronavirus. Les gens n’ont pas beaucoup d’argent et d’autres dépenses les attendent ailleurs ».

A quelques encablures de là,  Assane Mbow, un jeune cordonnier, essaie en vain d’apostropher les passants. « Comme vous le voyez, les gens ne prennent même pas la peine de regarder nos articles », se plaint-il, l’air fatigué. A l’en croire, le coronavirus a beaucoup impacté sur la vente des chaussures locales qu’ils fabriquent « depuis plusieurs années ».

« D’habitudes nos clients viennent de la sous-région (Guinée Conakry, Gambie…) mais avec la fermeture des frontières terrestres, on n’a pas encore fabriqué 200 paires de chaussures, alors que d’habitude on en écoule au minimum  3000 paires», se désole le jeune cordonnier.

Au-delà des conséquences économiques de la pandémie, Assane Mbow déplore « la forte présence des chaussures importées de la Chine » qui inondent le marché sénégalais.  

Chez Babacar, tatoueur à henné au marché HLM, l’on ne se bouscule pas non plus. Seules quelques-unes de ses clientes habituelles ont fait cette année le déplacement pour se faire de faux ongles, de faux cils ou se tatouer les mains et les pieds.

« Elles étaient plus nombreuses les années passées et je me faisais beaucoup d’argent. Mais cette année, peu d’entre elles viennent se faire belle à cause du virus qui circule », soutient-il.    

Ce constat d’une activité morose est le même chez les vendeurs de tissu. Ici l’affluence n’est pas au rendez-vous.

« Nous avions une forte clientèle étrangère qui venait acheter des tissus ou des boubous déjà confectionnés. Mais cette fois-ci avec la pandémie la conjoncture est un peu difficile, les sénégalais ont juste acheté des tissu +Bazin riche+ qui ne sont pas très chers. Cette année les tissus de luxe sont zappés », se désole Moussa Gueye vendeur de tissu et de boubou africain prêt-à-porter.

Tout compte fait, les Sénégalais comptent bien fêter l’Aid El Kabir et ce, malgré la circulation active  du virus.

La presse sénégalaise craint le pire avec la Tabaski au temps de la Covid-19

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement du risque de dissémination du coronavirus dans le pays à la veille de la plus grande fête musulmane, l’Eid el-Kébir communément appelé Tabaski.Le Quotidien constate que « la Tabaski fait oublier les gestes barrières » aux Sénégalais et les invite à revenir « à nos moutons ». Poursuivant, ce journal explique que « le voyage de milliers de personnes à l’intérieur du pays risque de propager le coronavirus sur toute l’étendue du territoire national ».

Sud Quotidien en déduit que c’est une « Tabaski à risques ». Dans les colonnes de ce journal, le sociologue Djiby Diakhaté déclare : « Je crois que dans ce contexte de Covid-19, il fallait prendre un certain nombre de dispositifs palliatifs pour éviter la propagation liée au déplacement massif des populations ».

En tout cas, signale L’AS, le Sénégal « a atteint (hier mercredi) la barre des 200 décès » liés au nouveau coronavirus. Ce quotidien rappelle que « nous en sommes à quatre mois depuis l’apparition du (virus dans le pays mais) le nombre de morts n’a cessé de grimper. En un mois, le Sénégal a enregistré plus de 90 décès ».

Pour sa part, L’Observateur revient sur l’agression dont a été victime Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar). Ce journal informe que, « tard dans la soirée d’avant-hier (mardi),  le Professeur Seydi a été confronté avec son agresseur Amadou Guèye qui sera déféré, quelques instants après son audition, par la Sûreté urbaine ».

Devant les enquêteurs, révèle L’Observateur, l’accusé s’est lavé à grande eau : « Je n’ai jamais dit qu’il a caché des morts ou qu’il serait complice de l’Etat dans le refus de rapatrier les corps des Sénégalais décédés du (coronavirus) à l’étranger ». Moussa Seydi a, quant à lui, fustigé le comportement de cet ingénieur automobile parce que cela « a coûté la vie à des médecins au cours de certaines épidémies en Afrique ».

Pour Libération, c’est le « sale temps pour Amadou Guèye » mis à la disposition du Procureur de la République puisque accusé de « menaces de mort, violence et voies de fait ». Dans son édition d’hier, ce quotidien rapporte qu’après « un enterrement au cimetière de Yoff (ouest), Pr Seydi a été interpellé par un individu conduisant un scooter. A la suite d’un court échange, (la personne) s’est mise à le taxer de criminel et à l’accuser de cacher le nombre de décès liés au coronavirus (au Sénégal). (Ensuite), elle a poursuivi (le médecin), qui se trouvait dans sa voiture, en tapant sur les vitres ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que le président « Macky Sall a demandé à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs ».

Selon EnQuête, « c’est comme s’il avait entendu le cri du cœur de certains usagers » suite à l’annonce, par le plus grand opérateur téléphonique du pays, du changement de ses forfaits.

Enfin, Vox Populi renseigne que « Balla Sidibé, le lead vocal du mythique Orchestra Baobab n’est plus. Il est décédé dans la nuit du mardi au mercredi chez lui à Thiaroye (banlieue dakaroise) ».

Tabaski 2020: les Sénégalais se ruent vers le mouton, malgré la crise de la Covid-19

Après une fête de l’Aїd el-Fitr célébrée dans la plus grande sobriété à cause de la pandémie du coronavirus, les Sénégalais sont bien décidés à fêter de la plus belle manière l’Aïd al-Adha ou « fête du sacrifice », malgré l’aggravation de la situation sanitaire et les prix exorbitants des moutons.La crise économique et sociale consécutive à la Covid-19 n’y pourra rien. Les Sénégalais fêteront comme à l’accoutumée la Tabaski. L’envie apparait en tout cas dans toutes les discussions et dans les actes posés en prélude de l’événement. Les tailleurs ont fait le plein de commandes. Et désormais, c’est autour des vendeurs de moutons de se frotter les mains.

« Tous les béliers que vous voyez ici ont été vendus. Seuls quelques-uns ne le sont pas encore. Mais ils trouveront bien preneur d’ici le jour-j », informe Malick Ciss, qui vend ses bêtes à la place publique de Ngor, un petit village du district ouest de Dakar.

Assis confortablement sous sa tente de camping, M. Cissé découpe des cartons destinés à l’alimentation de ses nombreux moutons. L’on croirait qu’il manque de preneurs pour sa marchandise.  Mais tel n’est pas le cas. C’est juste qu’« après avoir  payé leurs béliers, certains clients me les confient  faut d’avoir où les garder jusqu’au jour de la fête ». 

« La Tabaski est bien antérieure à la Covid-19. Et quelle que soit la situation, les gens célébreront cette fête. Vous imaginez un Sénégal sans Tabaski ? Cela n’arrivera probablement jamais, sinon ça serait la fin du monde », ironise-t-il, tout souriant.

A quelques encablures de là, Badara Samb réajuste la tente abritant ses moutons pour se protéger de la chaleur de plomb qui se dégage à ce moment de la journée. La trentaine révolue, le jeune homme affirme ne pas ressentir les effets du coronavirus sur son business. 

« Cela fait une quinzaine d’années que j’évolue dans le secteur, mais je n’ai pas noté de changement comparé aux années précédentes. Les gens achètent les moutons comme d’habitude. On ne se plaint pas vraiment », dit-il.

Ce sentiment de satisfaction se lit également sur le visage des éleveurs peuls qui ont élu domicile aux alentours du Stade Léopold Sédar Senghor. Moins nombreux que d’habitude, ces hommes, reconnaissables à travers leur accoutrement et leurs bâtons placés entre les épaules, affirment tirer leur épingle du jeu malgré le contexte actuel du coronavirus.

« Les gens viennent petit à petit. Et s’ils continuent à ce rythme-là, j’espère bien pouvoir vendre tous mes moutons », confie le jeune Oumar Hanne, venu de Podor (nord), il y a de cela deux jours.

Même si « les clients se déplacent à compte-goutte », Abou Diallo, tout comme Oumar Hanne, pense bien pouvoir vendre la totalité des têtes qu’il a convoyées depuis Ourossogui (nord).

Des prix exorbitants

Pour juguler la circulation du coronavirus à travers les cas importés, l’Etat du Sénégal avait décidé de fermer toutes ses frontières, celles terrestres comprises. Même si cette mesure ne concerne pas les importations de moutons, elle a rendu difficile le déplacement des éleveurs maliens et mauritaniens qui d’habitude approvisionnaient le marché sénégalais.

De même, nombre de Sénégalais qui importaient les bovidés à partir de ces pays limitrophes n’ont pas effectué le déplacement pour diverses raisons dont le coût élevé du transport. 

Ainsi, plusieurs endroits de Dakar, autrefois transformés en marchés de moutons en cette période, sont déserts. Se dirige-t-on vers une pénurie de l’animal tant prisé par les Sénégalais ? Le Ministre de l’Élevage et des Productions Animales, Samba Ndiobène Kâ, répond par la négative.

En visite  samedi dernier dans certains points de vente de moutons dans le cadre de l’opération Tabaski 2020, M. Ka s’est dit « très satisfait » quant à la situation du marché où il a noté « un surplus de plus de 1000 têtes contrairement à l’année passée à la même période ».

Le ministre a par ailleurs invité les Sénégalais à prendre toutes leurs dispositions pour se procurer leurs moutons à temps et éviter les rassemblements et bousculades de dernière minute.

L’appel de trop, selon l’éleveur Cheikh Ndiaye pour qui cette invite du ministre est à l’origine de l’augmentation des prix. « En tant que premier responsable du secteur, il n’aurait pas dû tenir ces propos », fustige-t-il avant de s’interroger : « Si un Thiogghal (mouton issu de l’élevage extensif) ne peut pas coûter moins de 100 000 FCfa, à combien devons-nous vendre nos moutons dont l’élevage coûte une fortune ? »

Même s’il reconnait que la rareté du produit en est pour quelque chose, il insiste sur le fait que le ministre aurait dû jouer la carte de l’assurance à la place de l’alerte.

Au point de vente situé aux abords du Stade Léopold Sédar Senghor, les personnes désireuses de se procurer une bête sont visibles partout. Cheikh Diop lui en est à sa deuxième visite. La première s’étant soldée par un échec, le jeune homme garde un maigre espoir pour la seconde.

« Un petit bélier qui coûte normalement 75 000 voire 80 000  F CFA est vendu à 125 000 F CFA ou plus. À ce rythme-là, beaucoup de personnes comme moi risquent de ne pas immoler un mouton », lâche-t-il, la mine renfrognée.

« Les vendeurs auraient dû prendre en compte la situation de la pandémie pour revoir leur prix. Mais ils ne le font pas. Les gens n’ont pas d’argent. Tout le monde vit la crise », peste-t-il, avant de s’empresser vers un autre enclos pour tenter d’y trouver une bête.

« Les prix sont vraiment chers. Même avec 100 000 F CFA, nous n’arrivons pas à avoir un mouton. Alors que les années précédentes, avec moins de cette somme-là, on pouvait avoir de quoi passer une bonne fête », se désole de son côté Ahmed Thiam, accompagné de sa maman.

Pour l’éleveur Harouna Deddi Sow les béliers méritent bien leurs prix. A l’en croire, tout dépend du prix des produits destinés à l’alimentation du bétail. « Comme vous le voyez, ces moutons sont bien nourris et bien entretenus. Et cela a un coût. Evidemment, il faut que nous puissions au moins amortir nos investissements, à défaut d’avoir des bénéfices », dit-il, du haut de ses 55 ans d’expérience dans le secteur.

Selon M. Sow, le contexte du coronavirus convoqué par certains clients ne peut prospérer vu que les produits alimentaires non pas diminué pour autant.

Nécrologie, coronavirus et politique au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement de l’hommage rendu à Babacar Touré, l’un des fondateurs du groupe de presse Sud Communication, de l’évolution de la Covid-19 et de l’affaire Cissé Lô.Désormais, informe Le Soleil, « la Maison de la presse portera le nom de Babacar Touré ». Le quotidien national souligne que « le président Macky Sall, qui était hier à Ngaparou (ouest), pour présenter ses condoléances à la famille (éplorée), a fait cette annonce afin d’honorer la mémoire de ce pionnier de la presse privée ».

Le chef de l’Etat soutient, dans Le Quotidien, qu’ « avec sa disparition, le Sénégal et l’Afrique sont plongés dans la tristesse parce que sa dimension dépassait les frontières du pays ». Selon L’AS, le président sénégalais « immortalise » Babacar Touré qu’il considère comme « un homme particulier qui avait noué de bonnes relations avec tous les Sénégalais ».  

Poursuivant dans Sud Quotidien, Macky Sall justifie son choix : « A travers son parcours, j’ai décidé de lui donner le nom de la Maison de la presse. On m’a proposé (plusieurs) noms mais je ne savais pas que ça allait se passer comme ça. Sa mort nous a surpris. On va entériner la décision (aujourd’hui) en Conseil des ministres ».

Dans les colonnes de ce journal que Babacar Touré a marqué de son empreinte, le quatrième président du Sénégal a expliqué les relations particulières qu’il entretenait avec le défunt : « Quand j’ai accédé à la tête du Sénégal, je l’ai appelé. Je lui ai dit : Babacar, vous êtes mon grand frère. Je pense qu’il est temps de vous engager pour le développement du Sénégal. Il me dit : je n’ai jamais travaillé pour l’Etat mais vous êtes mon petit frère. Je vais accepter ce que (j’ai refusé) à vos prédécesseurs (Abdou Diouf et Abdoulaye Wade) ».

Dans un tweet repris par Vox Populi, le chef de l’Etat fait savoir que sa décision est « une marque de reconnaissance du combat que le défunt a toujours porté pour une presse indépendante ».

Sur un tout autre sujet, Vox Populi indique que « les cas de coronavirus (sont) en hausse de 30% depuis l’allègement des mesures anti-Covid ». Cité par ce quotidien, l’épidémiologiste Massamba Diouf rappelle que « le président de la République a demandé aux Sénégalais d’apprendre à vivre avec le virus. (Mais cela veut tout simplement dire) qu’il faut essayer d’épouser les gestes barrières. On devrait inviter davantage les populations à ne pas oublier que la maladie est encore là ».

En plus, note Le Témoin, les « cas graves ne cessent de préoccuper ». Dans un entretien avec ce journal, le psychiatre Souleymane Loucar déclare que le personnel soignant, en première ligne dans la riposte, a besoin « d’un soutien psychologique ».

Pour sa part, Libération se fait l’écho de l’agression du Professeur Moussa Seydi. A en croire ce journal, l’agresseur du chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar) est, « depuis hier (mardi), en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar ».

Libération rapporte qu’après « un enterrement au cimetière de Yoff (ouest), le Professeur Seydi a été interpellé par un individu conduisant un scooter. A la suite d’un court échange, (la personne) s’est mise à le taxer de criminel et à l’accuser de cacher le nombre de décès liés au coronavirus (au Sénégal). (Ensuite), elle a poursuivi (le médecin), qui se trouvait dans sa voiture, en tapant sur les vitres ».

En politique, L’Observateur annonce, à propos de l’affaire Moustapha Cissé Lô, qu’il y a des « risques d’un retour de flammes » puisqu’une « probable réintégration d’el pistolero » dans l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) est envisagée.

Le député a été exclu, le 6 juillet dernier, de cette formation politique après la publication d’audios dans lesquels il a insulté des membres de l’APR. Contacté par L’Observateur, Yakham Mbaye, l’une des cibles de Moustapha Cissé, dit avoir « saisi la justice pour réparation », non sans souhaiter que « chacun prenne ses responsabilités ».

Covid-19 : le tourisme mondial a perdu 320 milliards de dollars

La pandémie de coronavirus a provoqué 320 milliards de dollars de pertes pour le tourisme international entre janvier et mai, selon le baromètre publié, ce mardi, par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).« C’est plus du triple des pertes au niveau des recettes du tourisme international enregistrées pendant la crise économique mondiale de 2009 », fait remarquer l’OMT. 

Cette dernière révèle par ailleurs que le coronavirus a fait chuter de 56% le nombre de touristes entre janvier et mai, ce qui représente 300 millions de visiteurs en moins par rapport à la même période de 2019.

Même si  le tourisme reprend lentement dans certaines destinations comme l’Europe, « l’indice de confiance établi par l’OMT affiche des plus bas historiques, à la fois pour le bilan de la période janvier-avril 2020 et pour les perspectives pour mai-août », lit-on sur le portail d’information de l’OMT. 

L’organisation dépendant des Nations unies et dont le siège est à Madrid (Espagne) signale en outre une série de risques baissiers tels que la recrudescence du virus et le risque de nouveaux confinements ou de couvre-feux qui pourraient affecter la reprise des activités touristiques.

L’OMT  pointe du doigt également la situation « au point mort » entre les États-Unis d’Amérique et la Chine, de grands marchés pourvoyeurs de touristes. 

Covid-19 : le Japon accompagne la riposte du Sénégal

Le Japon a fait un don d’un montant de cinq cent millions de Yens, soit environ deux milliards cinq cent millions de FCFA, au Sénégal pour soutenir les efforts du gouvernement dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.Cet appui est destiné à la fourniture d’équipements médicaux ; d’équipements et/ou de matériels relatifs à l’utilisation et à la maintenance de ces équipements ; de tout équipement et/ou matériel nécessaire aux structures sanitaires de destination ; de services nécessaires pour l’acquisition et le transport des produits ; de services de formation et autres services nécessaires pour l’utilisation et la maintenance des équipements ; et, enfin, de services de consultants. 

Cette assistance intervient en cette année 2020 où le Sénégal et le Japon commémoreront le 60e anniversaire de leurs relations diplomatiques, et le 40e anniversaire de l’envoi de volontaires japonais au Sénégal, « deux événements très représentatifs de la solide amitié qui lie les deux peuples », rappelle le communiqué du ministère de l’Économie parvenu ce mardi à APA. 

La presse sénégalaise accompagne Babacar Touré dans sa dernière demeure

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement des obsèques du fondateur du groupe de presse Sud Communication.Sud Quotidien, sous le titre « BT, à jamais », rend un vibrant hommage au Président Directeur Général du premier groupe médiatique privé au Sénégal. Pour Alassane Samba Diop, le Directeur d’iRadio et d’ITV, « si beaucoup de gens osent aujourd’hui entreprendre dans le journalisme, c’est grâce à Babacar Touré ».

Dans un tweet repris par ce journal, le président Macky Sall a déclaré que le défunt est un « journaliste chevronné et un pionnier dans l’entreprise de presse. Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie ».

A en croire Le Quotidien, les « témoignages (sont) unanimes sur le fondateur du Groupe Sud (Communication) ». Ce journal indique que l’ancien président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) était un « homme respecté partout, (un) conseiller avisé de chefs d’Etat ».  

Poursuivant, Le Quotidien informe qu’ « après une vie bien remplie, il a été inhumé hier (lundi) à Touba (centre) ». Dans les colonnes de ce journal, l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, Abdou Latif Coulibaly soutient que « la couverture par Sud FM des élections de 1996 a abouti à l’annulation d’une partie du scrutin à Dakar ».

C’est la raison pour laquelle, il a reçu « les hommages des différents pans de la République lors de la levée du corps à l’Hôpital Principal de Dakar (HPD) », rapporte Le Soleil. Dans le quotidien national, Abdoulaye Diop, l’actuel ministre de la Culture et de la Communication souligne que Babacar Touré « est resté jusqu’à la fin de ses jours un infatigable défenseur de la liberté de la presse et de la promotion des idéaux démocratiques ».

Ce fut un « hommage à un géant », fait savoir EnQuête, non sans mentionner que le célèbre prêcheur Ouztaz Alioune Sall a pleuré « à chaudes larmes » après l’inhumation. Selon ce quotidien, Babacar Touré a été « discret dans la vie comme dans la mort. (Son) œuvre a parlé pour lui, hier, de l’Hôpital Principal de Dakar à la (cité religieuse) de Touba où il repose à jamais ».

Pour sa part, L’Observateur s’intéresse à « la face cachée » de ce monument de la presse sénégalaise voire africaine. Après que ce journal a affirmé qu’il était « un médiateur de l’ombre », Maître Ousmane Sèye, avocat a rappelé que « pendant la crise ivoirienne, il a eu à jouer les bons offices entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. De même qu’en Guinée, il a eu à faire la médiation entre Alpha Condé et Cellou Dallein Diallo ».

Tout compte fait, note L’AS, « la classe politique regrette la perte d’un précurseur et fervent défenseur de la presse » là où, dans Libération, Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps) assure que « l’action de Babacar Touré et celle de ses confrères ont permis (le pluralisme) dans les médias au Sénégal. Ce sont ces germes de la pluralité qui ont ensuite (contribué) aux alternances politiques en 2000 et 2012 ».

Enfin, Vox Populi se fait l’écho d’un discours prononcé par Babacar Touré lors du décès de son ami et photographe à Sud Quotidien, Thiémokho Coulibaly : « Le cercueil qui est là, n’est rien d’autre qu’une caisse en bois. Ce n’est pas ça qui est important. Ce qui est essentiel, c’est que vous montriez, dans vos journaux et télévisions, le visage du défunt de son vivant pour que les gens se souviennent de lui et retiennent cette image ».

Sénégal : Cairn Energy cède la totalité de ses actifs dans les blocs pétroliers RSSD à Lukoil

La compagnie britannique Cairn Energy a cédé à la bourse de Londres, la totalité de ses intérêts et obligations (40 %) dans les blocs Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD) à la compagnie pétrolière russe Lukoil, annonce un communiqué du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies, parvenu lundi soir à APA.Cette annonce intervient à la suite des discussions initiées depuis plusieurs mois après la publication par Cairn Energy de son intention de céder tout (farm out) ou partie (farm down) de ses parts dans les blocs RSSD, explique le document. 

Le montant de la transaction s’élève à 400 millions de dollars, soit environ 225 milliards de FCFA. Et selon le terme de l’accord, 300 millions de dollars seront versés en numéraire à Cairn Energy, en plus d’une prime allant jusqu’ à 100 millions de dollars après la première livraison des barils de pétrole. 

Au Sénégal, les processus de cession sont encadrés par des lois et règlements dont le Code pétrolier et ses textes d’application. Ainsi, dans le cadre de l’approbation de ladite cession, l’Etat du Sénégal veillera au respect des dispositions légales et réglementaires en la matière. En particulier, le Ministère du Pétrole et des Energies surveillera « de très près » les capacités techniques ainsi que la robustesse financière du futur partenaire à mener à bien les opérations pétrolières, signale le communiqué. 

L’Association RSSD est composée de Woodside Energy (35 %, Opérateur), Cairn Energy (40 %), FAR RSSD (15 %) et Petrosen (10 %). La décision finale d’investissement a été prise en janvier 2020 et le projet se trouve actuellement en pleine phase d’exécution pour un début de production prévu en 2023.

Afrique : 300 personnes décèdent chaque jour des complications liées à l’hépatite B et C (responsable)

Sur les 71 millions d’Africains atteints d’hépatite virale chronique, « 300 personnes perdent la vie chaque jour » des suites du cancer du foie et d’autres complications liées à l’hépatite B et à l’hépatite C, affirme, dans un communiqué parvenu à APA ce lundi, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Docteur Matshidiso Moeti.« L’hépatite B représente 85 % de la charge de morbidité due à l’hépatite dans la région africaine de l’OMS. La période d’infection la plus vulnérable se situe au cours du premier mois de vie et peut être prévenue par la vaccination contre l’hépatite B, précisément par l’administration d’une dose de naissance au cours des premières 24 heures de vie », explique Mme Moeti.

A en croire la responsable de l’OMS, le fait d’atteindre une couverture d’au moins 90 % dans la région devrait largement contribuer à la prévention de plus de 1,5 million de nouvelles infections et de 1,2 million de décès par cancer du foie d’ici à 2035. 

Malgré le faible coût de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, « seuls 13 pays africains l’ont introduit », ce qui est bien en-deçà de l’objectif de 25 pays fixé pour 2020. Jusqu’à présent, poursuit-elle, 15 pays ont lancé des plans nationaux de lutte contre l’hépatite. Le Rwanda et l’Ouganda étant les deux pays qui ont mis sur pied des programmes nationaux de dépistage et de traitement de cette maladie.

L’OMS collabore avec les pays et les partenaires pour accélérer les actions visant à réduire de 90 % les nouvelles infections par les hépatites B et C et à réduire de 65 % le nombre de décès liés à l’hépatite d’ici à 2030, rappelle la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

 En vue d’atteindre ces objectifs, souligne Mme Moeti, il est urgent d’introduire et de généraliser l’administration de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, de tirer le meilleur parti des infrastructures destinées à la lutte contre le VIH et la syphilis pour prévenir la transmission mère-enfant de l’hépatite et de veiller à ce que les mères aient accès aux services de dépistage et de traitement. 

« Au moment où nous luttons contre la COVID-19, une menace se profile à l’horizon : celle d’assister à de nouveaux retards à la fois dans l’administration généralisée de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B et dans la prestation d’autres services essentiels de lutte contre l’hépatite », alerte la responsable sanitaire.

« Les personnes qui présentent des complications liées à l’hépatite courent un plus grand risque de développer une forme grave de la COVID-19 et doivent continuer de bénéficier des services essentiels de prévention et de traitement de l’hépatite pendant la pandémie et au-delà » conclut Dr Moeti.

Le 28 juillet de chaque année, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) célèbre la Journée mondiale contre l’hépatite afin de mieux faire connaître cette maladie qui « représente une menace » pour la santé publique. Le thème retenu pour cette année est : « Un avenir sans hépatite ». 

USA : le penseur sénégalais Felwine Sarr rejoint l’Université de Duke

Le penseur sénégalais Felwine Sarr, 47 ans, a annoncé lundi poursuivre sa carrière d’enseignant-chercheur à l’Université américaine de Duke, « après 13 ans de bons et loyaux services » à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord).« Depuis quelques jours, je suis arrivé à Durham en Caroline du Nord. Je rejoins l’Université de Duke où j’ai obtenu un poste de Distinguished Professor of Humanities dans le département de Romance Studies. J’y occupe la chaire Anne-Marie Bryan. C’est un département d’humanités dites writ large », écrit sur sa page Facebook M. Sarr qui est à la fois écrivain, économiste, universitaire et musicien.

A Duke, il va enseigner dès cet automne la philosophie africaine contemporaine et diasporique. Au printemps, il donnera un cours intitulé music history and politics. Ce sera l’occasion d’explorer les dynamiques politiques et sociales des nations africaines depuis les indépendances à travers l’archive musicale. Il dispensera un troisième cours sur le soin et la guérison dans le roman contemporain africain.

« Le programme de recherche que je conduis à Duke et sur lequel je vais travailler ces prochaines années, s’intitule Ecologies of Knowledge. J’y repose la question de ce qu’est un savoir, j’y explore les épistémologies du non-logos, les savoirs inscrits dans les textes oraux, les arts, les corps, et toute la topographie du discours social », a-t-il expliqué. 

Il souligne en outre que son intérêt « se porte désormais dans l’élaboration des fondements d’une économie du vivant » pour ce qui est de cette discipline.

Pour cet intellectuel africain de renom, il est important non seulement « d’élargir la géographie des savoirs, mais pour les sociétés africaines de réinvestir des archives cognitives et des pratiques discursives à travers lesquelles elles ont transmis et enrichi un capital culturel dans le temps. Ma conviction est que ces archives réinvesties, enrichiront notre connaissance et sont fécondes pour les temps à venir. Mon terrain de recherche de prédilection sera l’Afrique de l’Ouest ».

Des cours « en ligne » pour l’UGB

Ainsi, « j’élargis mon champ disciplinaire aux humanités et continue à construire une expérience à la croisée des sciences humaines et sociales. Je me déplace et change de lieu à partir duquel je fais l’expérience du monde ».

En revanche, les chantiers entrepris sur le continent « se poursuivront, notamment les Ateliers de la pensée et l’école doctorale des Ateliers qu’Achille (Mbembé, écrivain camerounais) et moi organisons », a-t-il précisé.

Le lien ne sera pas totalement coupé avec la deuxième plus grande université du Sénégal. « Je continuerai à donner mon cours d’épistémologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, que je ferai en ligne, et le travail d’encadrement des doctorants de l’UGB se poursuivra », a ajouté Felwine Sarr.

Au département de Romance Studies de Duke University, il retrouvera l’historien Laurent Dubois, le sémioticien argentin Walter Mignolo, Deborah Jenson, Esther Gabara, Ranji Khanna, Anne Gaelle Saliot, Richard Rosa « et tant d’autres, qui m’ont chaleureusement accueilli ». 

Né en 1972 à Niodior dans le Sine-Saloum (centre), Felwine Sarr a fait ses études supérieures à l’université d’Orléans, en France, où il obtient un doctorat en économie en 2006. 

Agrégé des universités et professeur titulaire du CAMES, il est lauréat du Prix Abdoulaye Fadiga pour la Recherche Économique en 2010. Il devient l’année suivante le Doyen de la Faculté d’économie et de gestion de l’UGB où il enseigne depuis 2007, et Directeur de l’UFR des Civilisations, Religions, Art et Communication (CRAC) de la même université située au nord du Sénégal.

En mars 2018, il se voit confier par la présidence de la République française une mission d’étude, avec l’universitaire et historienne de l’art Bénédicte Savoy, sur la restitution du patrimoine africain. Ils présenteront en novembre de la même année un rapport faisant des propositions dans ce sens.

Sénégal : le Pr Seydi « agressé » dans la rue pour la gestion de la Covid-19

Le coordonnateur de la prise en charge des malades de la Covid-19 au Sénégal, professeur Moussa Seydi, déclare avoir été pris à partie par un homme qui n’arrive toujours pas à digérer la décision de l’Etat de ne pas rapatrier les compatriotes décédés de la pandémie à l’étranger.« J’ai été très violemment pris à partie par un monsieur au niveau du parking du cimetière de Yoff entre 18h et 19h, alors que je venais d’enterrer un ami. Il (l’agresseur) s’est comporté d’une rare violence, avec une insolence et une impolitesse qui dépassent tout entendement. En sus d’avoir proféré des propos injurieux, alors que je m’étais gentiment arrêté pour écouter ses doléances, il m’a bloqué à plusieurs reprises le passage pour m’insulter », raconte l’infectiologue dans une livraison lundi du quotidien L’Observateur.

« Selon lui, je suis le complice de l’État du Sénégal dans sa décision d’interdiction transitoire du rapatriement des corps des patients sénégalais décédés de la Covid 19 à l’étranger », a poursuivi le chef du service des maladies infectieuses et tropicales du centre hospitalo-universitaire de Fann.

Début avril, alors que le Sénégal comptait près de 1900 cas de coronavirus dont 19 décès, le gouvernement avait jugé nécessaire de suspendre les rapatriements de dépouilles par crainte de contaminations durant l’acheminement.

Les proches des expatriés morts de la maladie et des organisations sénégalaises de défense des droits de l’homme avaient fustigé cette décision avant de l’attaquer devant la Cour suprême. Elle rejettera leur requête. Ils comptaient ainsi saisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies, mais n’en n’arriveront pas là. Courant mai en effet, ils obtiennent gain de cause.

« Tenant compte de la forte demande de rapatriements de corps de nos compatriotes décédés du Covid-19 à l’étranger (…), il sera désormais possible de procéder à ces rapatriements », annonçait le président Macky Sall lors d’une adresse à la nation.

En outre, certains parmi les proches des expatriés décédés de la Covid-19 semblent garder encore une rancune envers l’Etat et au personnel sanitaire. Pour sa part, le professeur Seydi dit avoir « donné toutes les informations qui étaient en ma possession au ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye, concernant cet agresseur. Ensuite, j’ai contacté mon avocat qui fera le nécessaire. J’ai fait ce que je devais faire ».

Depuis l’apparition du coronavirus en mars au Sénégal, 9764 cas ont été recensés dont 6477 guéris et 194 décès.

L’hommage unanime de la presse sénégalaise à Babacar Touré

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de la mort du fondateur du groupe de presse Sud Communication.Babacar Touré « est décédé hier soir (dimanche) à Dakar », informe Le Soleil. Le quotidien national affirme que « la presse africaine, en particulier sénégalaise, perd l’un de ses monuments qui a gravé son nom dans les annales du pluralisme médiatique »

Cela fait dire à L’AS qu’ « un géant s’est effondré ». Et ce journal renseigne que l’ancien président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) « s’est éteint à l’Hôpital Principal de Dakar (HPD) des suites d’une maladie ».

Avec le calembour « Le Touré joué », lisez le tour est joué, Le Quotidien indique « la fin d’une histoire ». Poursuivant, ce journal souligne que le défunt était « un architecte, un référent de qualité de la presse. Babacar Touré, plus connu sous la signature BT, c’est un fabuleux destin qui vient de s’interrompre. A 69 ans ».

Pour Lii Quotidien, c’est « un pan de la presse indépendante (qui) s’affaisse », non sans mentionner que Babacar Touré est « diplômé en Sociologie, en Sciences politiques, en Journalisme et Communication, et titulaire d’un Certificat de maîtrise d’anglais ».

Dans les colonnes de Lii Quotidien, Mamadou Koumé, ancien directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) lui rend un vibrant hommage : « C’est au Cesti (Centre d’études des sciences et techniques de l’information, Dakar) que nous nous sommes connus en 1976. (Nous) sommes restés des amis. Mbaye, comme je l’appelais, était un homme courageux, sincère et généreux. Un seigneur s’en est allé ».

A en croire Vox Populi, « la presse perd un modèle et une icône ». EnQuête en conclut que les professionnels des médias sont « touchés au cœur ». Dans ce journal, M. Koumé, qui fut aussi le président de l’Association Nationale de la Presse Sportive (ANPS), soutient que « quand il lançait Sud avec (entre autres) Abdoulaye Ndiaga Sylla, il fallait beaucoup de courage pour relever ce défi. C’était un éclaireur, un visionnaire. C’est un exemple pour tous les journalistes, surtout pour la jeune génération ».

De son côté, L’Observateur fait noter que « la mauvaise nouvelle, à la vitesse de la lumière, a assombri les cœurs, éteint les pensées évanescentes. C’est que Babacar Touré, grand manitou de la presse n’était pas qu’un patron. C’était, selon beaucoup de témoignages, un contemporain capital. Quelqu’un qui se lève par l’érudition, mais surtout par l’humilité ».

Enfin, Tribune rappelle que Babacar Touré, né en 1951 à Fatick (centre), est « membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Unpics) devenue plus tard le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) ».

Société, coronavirus et Mali au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA abordent principalement les préparatifs de la fête de l’Eid el Kébir, la propagation inquiétante de la pandémie de Covid-19 et la crise sociopolitique au Mali.Vox Populi informe que « l’oignon et la pomme de terre (sont) hors de portée » à six jours de la Tabaski. Les prix qui s’établissent à 500 et 600 francs CFA, sont passés « du simple au double ».

Mais au-delà de cette conjoncture, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr fait son vœu dans L’AS : « Que chaque Sénégalais fête la Tabaski là où il est ».

Cet appel vise à limiter la propagation du nouveau coronavirus selon Le Quotidien qui parait aujourd’hui sous le titre : « Diouf Sarr confine les Sénégalais ». Selon le ministre, la pandémie est « en train de faire un yoyo ».

Sa propagation est « inquiétante », d’après Libération qui rapporte que 301 nouveaux cas ont été enregistrés dans les dernières 48 heures. Quatre nouveaux décès portent par ailleurs le bilan macabre du virus à 182 morts.

Pendant ce temps, les cas graves admis en réanimation sont passés de 39 à 49, souligne L’AS là où le quotidien national Le Soleil recense près de 3000 patients sous traitement.

Directeur des Opérations d’urgences sanitaires (Cous) au ministère de la Santé, Dr Abdoulaye Bousso demande dans Vox Populi « qu’on évite de faire de la cotisation s’il y a une épidémie ».

Sur un autre sujet, EnQuête indique que l’impasse sociopolitique au Mali est « une poudrière aux portes du Sénégal ». L’Etat malien est « au bord de l’effondrement, car presque aucune institution ne marche plus », justifie le journal dans lequel un docteur en Sciences politiques estime qu’il « faudrait arriver à faire comprendre à IBK qu’il est devenu un facteur bloquant ».

En revanche, Le Soleil souligne que « la France salue la médiation ouest-africaine » avec cinq chefs d’Etat de la Cedeao qui se sont rendus jeudi à Bamako.

Dans Les Echos, Alioune Tine, militant des droits humains, dit « pourquoi (il était) dans la délégation du président Macky Sall au Mali » pour la médiation entre le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita et le M5 de l’imam Mahmoud Dicko.  « J’ai collaboré sérieusement avec le chef de l’Etat sur ce dossier. Je fais de l’alerte au niveau du président de la République depuis longtemps », déclare l’ancien directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le Soleil traite également du foncier et interroge le président de la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), Benoit Sambou. Ce dernier estime que « la contractualisation est la solution ».

L’Observateur aborde les conséquences d’une situation financière « catastrophique » de la Société africaine de raffinage (SAR) qui est « à l’arrêt ». Le journal estime que la Senelec est à « moins d’une semaine de réserves » et seuls « 120 mégawatts sauvent Dakar du noir » pour le moment.

En football, Le Soleil informe que « Kalidou Koulibaly chauffe le mercato ». Parlant de son avenir dans Record, le défenseur sénégalais de Naples note qu’il ne peut « pas faire de promesse ».

Ce journal rapporte également que Watford d’Ismaila Sarr est obligé de réaliser « l’exploit » cet après-midi devant Arsenal pour éviter l’alternative du « purgatoire ».

Pendant ce temps, le milieu sénégalais du Paris Saint-Germain, Idrissa Gana Guèye, a remporté la Coupe de France, son deuxième trophée de la saison après le championnat de la Ligue 1. Il « succède » ainsi à Mbaye Niang et Edouard Mendy, joueurs de Rennes.

Toutefois avec le PSG, Guèye fonde une « inquiétude pour Mbappé », le jeune prodige français sorti hier sur blessure à moins de trois semaines du quart de finale de la Ligue des champions face aux surprenants italiens de l’Atalanta Bergame.

Sénégal: pour un appui financier au centre des opérations d’urgence sanitaire

Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) doit être doté de ressources financières conséquentes lui permettant de mieux organiser la riposte contre les épidémies, plaide son Directeur, Dr Abdoulaye Bousso.« Si on n’avait pas l’appui des partenaires, on allait fermer le COUS. Les 50 millions f cfa qui lui sont alloués, c’est pour le fonctionnement. On ne peut absolument rien faire sans des ressources. Il y a vraiment urgence à pouvoir disposer de fonds nécessaires. Aujourd’hui nous sommes capables de nous déployer un peu partout dans le pays parce qu’il y a des partenaires », a dit Dr Bousso.

Il prenait part à un webinaire organisé par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV), en partenariat avec Enda Santé et « Open Society Initiative for West Africa » (OSIWA) sur le thème : « Financement pérenne de la santé face à une crise sanitaire ».

Poursuivant, le Directeur du COUS a estimé qu’il est important de disposer de ressources financières capables de riposter contre toutes les épidémies. Car, a-t-il dit, « nous devons être en mesure d’avoir ces fonds. Donc, j’insiste sur le financement de la prévention. Parce que cela nous permet d’être plus efficace et plus performant au moment de la riposte ».

Il a rappelé que les ressources du COUS sont passées de 75 millions à 51 millions entre 2017 et 2020.

Pour le Dr Youssoupha Ndiaye, Directeur de la Planification de la recherche et des statistiques (DPRS) du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), il y aura toujours des urgences sanitaires, d’où la nécessité, à son avis, « d’avoir une planification et des ressources financières », de « prioriser les ressources de l’État » et de mettre en place « une ligne budgétaire » permettant de mener des « ripostes rapides contre les épidémies ».

Suffisant pour qu’il plaide pour « un fonds d’urgence dans la Loi de finances initiale (LFI) ».

La médiation de la crise malienne au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par la médiation de chefs d’Etat de la Cedeao à Bamako pour le règlement de la crise sociopolitique malienne.Le Quotidien parle d’«échec » de la médiation entre  IBK et Imam Dicko parce que « chacun fait le malien ». Vox Populi précise que la médiation « bute » sur les exigences du M5 de l’imam Dicko.

Ainsi un sommet extraordinaire est « prévu lundi » après la médiation des chefs d’Etat de la Cedeao au Mali, fait savoir le quotidien national Le Soleil.

Macky Sall était à Bamako jeudi avec quatre homologues pour « faire en sorte que la stabilité revienne au Mali et dans toute la sous-région ». « La Cedeao existe pour protéger tous les peuples de la communauté », soutient le Ghanéen Nana Akufo Addo.

Par ailleurs, le chef d’Etat sénégalais précise dans Le Quotidien que « nous ne sommes pas au Mali pour imposer une voie ».

Sur un autre sujet, Vox Populi soutient que « 38,7% des Sénégalais sont pauvres », citant une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sur l’incidence de pauvreté individuelle entre 2018 et 2019.

Dans un langage terre à terre, EnQuête note que « 38 Sénégalais sur 100 vivent avec moins de 1000 FCFA par jour ».

Face aux rumeurs de remaniement ministériel, le journal note que le gouvernement d’union nationale est « une mauvaise idée », reprenant par là les idées de politologues et observateurs qui estiment que la situation actuelle « ne nécessite » pas un gouvernement élargi. Ce serait d’ailleurs « politiquement suicidaire pour l’opposition », selon Dr Maurice Dione.

L’AS donne « les raisons d’une reculade de l’Etat » dans le non-respect des accords signés avec le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) qui poursuit sa grève.

A une semaine de la fête de Tabaski, le journal fait savoir aussi que « les prix des denrées flambent » même si Le Soleil note que « 151.000 moutons (sont) déjà recensés à Dakar ».

Sur le coronavirus, L’Observateur rapporte des « témoignages inédits » de soignants qui font « face à la cruauté de la mort ». Si la sage-femme Tacko Basse a « sombré dans la dépression », le médecin Ibrahima Fall était « dévasté » tandis que son collègue Oumar Samb a « pleuré comme un môme ».

Pendant ce temps, L’AS rapporte une « explosion des cas communautaires (qui) fait peur à Kédougou », dans le Sénégal oriental.

L’Observateur revient sur le litige foncier opposant Ndingler à l’hommes d’affaires Babacar Ngom, avec un focus sur la trajectoire d’Abdoulaye Galgor Dione, « symbole de la résistance » de ce village. Il fut lutteur et soutien de Macky Sall, a trouvé le journal dans son « histoire jamais racontée ».

Par ailleurs la « vraie bataille » de Ndingler est aujourd’hui « la restitution définitive des terres », estime Dr Robane Faye, coordonnateur du comité de suivi.

Libération titre sur « ce que dit le tribunal arbitral » sous l’égide de la CNUDCI à propos de l’affaire Bibo Bourgi et l’Etat du Sénégal. En effet, le Sénégal est « condamné à verser 148 milliards mais le paiement ne sera exigible qu’en cas d’exécution forcée de l’arrêt de la CREI qui réclamait le même montant à Bibo ».

En football, Stades et Record titrent sur la finale de la Coupe de France opposant ce soir le PSG à Saint-Etienne. Les quotidiens sportifs s’attendent à un deuxième doublé coupe-championnat du milieu sénégalais de Paris, Idrissa Gana Guèye. En 2011, il avait réalisé la même performance avec Lille avant de s’envoler en Angleterre.

Dans ce pays, son compatriote Famara Diédhiou se sent « heureux et fier » en Championship où son club Bristol City l’a élu meilleur joueur de la saison, selon Stades.

Covid-19 : l’Union européenne appuie le secteur privé sénégalais

La Banque européenne d’investissement (BEI), dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, annonce avoir alloué un prêt concessionnel de 49 milliards de FCFA à la République du Sénégal pour soutenir son secteur privé lourdement affecté par la pandémie du coronavirus.Ce financement, officialisé ce jour par M. Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et M. Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement chargé des opérations en Afrique, représenté par Mme Irène Mingasson, Ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, vient en appui au mécanisme de financement de 200 milliards de FCFA mis en place par le Président Macky Sall, dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale (Pres), souligne la note.

Cet appui soutiendra l’octroi de prêts par des institutions bancaires aux entreprises les plus touchées par la Covid-19. Il permettra, en outre, de mobiliser plus d’investissements du secteur privé, précise le document, ajoutant que ce financement bénéficiera d’une bonification d’intérêt apportée par l’Union européenne.

A travers cette action, note le communiqué, la BEI cible les entreprises les plus exposées à la pandémie notamment dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture, du tourisme, de l’industrie manufacturière et du commerce de détail. L’institution financière contribue ainsi, selon les signataires du communiqué, à l’effort du Gouvernement du Sénégal dans sa stratégie d’appui au secteur privé pour faire face aux incertitudes et aux chocs résultants de la Covid-19.
Le Sénégal est le premier pays d’Afrique à bénéficier du dispositif de réponse accélérée à l’appui de la résilience économique mis en place par la BEI pour faire face à la pandémie de Covid-19, informe la note.

De nouveaux projets d’investissement dans la santé, y compris la chaîne d’approvisionnement et le soutien au secteur privé devraient être approuvés dans toute l’Afrique dans les semaines et mois à venir.
La BEI a promis plus de 6,7 milliards d’euros pour soutenir les investissements de la Covid-19 en dehors de l’UE. Cela comprend un soutien accéléré pour aider les partenaires publics et privés à réagir immédiatement à l’impact sanitaire, social et économique de la Covid-19.

Afrique subsaharienne: 4,6 milliards de dollars de l’IFC pour le secteur privé

La Société financière internationale (IFC) a investi, entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020, 4,6 milliards de dollars en faveur d’entreprises privées en Afrique subsaharienne, rapporte un communiqué de l’institution parvenu ce jeudi à APA.Ce montant est supérieur aux engagements atteints au cours de l’exercice 2019, qui étaient ressortis à 4,1 milliards de dollars, et ce, malgré les difficultés opérationnelles causées par la pandémie, souligne la note, ajoutant que ces investissements ont porté sur les secteurs de la santé, de l’agro-industrie, de l’énergie solaire, du financement du logement et des infrastructures, ainsi que sur le financement des PME.

Les pays en situation de fragilité et de conflit ont été les principaux bénéficiaires de ces fonds. L’IFC y ayant engagé plus de 1,2 milliard de dollars du montant total.

Cet appui de la Société financière internationale s’inscrit dans le cadre global d’un investissement de 5,6 milliards de dollars en soutien au développement du secteur privé en Afrique et au Moyen-Orient.

Ainsi, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où la pandémie a provoqué une baisse de la production pétrolière, des recettes touristiques et des transferts d’argents, IFC a investi plus d’un milliard de dollars pour soutenir la construction d’hôpitaux et de cliniques en Iraq, en Jordanie, en Égypte et au Maroc.

En plus de ces investissements, poursuit la note, l’appui de l’IFC au Moyen-Orient et en Afrique a pris la forme de services-conseil, dont le montant s’est chiffré à plus de 590 millions de dollars répartis sur quelque 376 projets destinés à améliorer l’environnement des affaires et les politiques d’investissement, tout en mettant en avant et en créant de nouveaux marchés dans des secteurs prioritaires. Sur l’ensemble de ces projets, 45 % se sont évertués à améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes.

Plus généralement, les activités d’investissement et de conseil aux entreprises de IFC au Moyen-Orient et en Afrique ont notamment permis d’étendre l’accès des petites entreprises aux financements, de mieux relier les petits agriculteurs aux marchés, de remédier aux perturbations des chaînes d’approvisionnement causées par la pandémie et d’accroître l’accès à l’électricité et à des sources d’énergie renouvelable, conclut le document.

Afrique de l’ouest : l’Uemoa au chevet de l’agriculture et de l’élevage

Le Programme de recherche sur les secteurs agricoles prioritaires (PreFAP) de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) a permis d’améliorer la productivité et la compétitivité de cinq (05) filières agricoles stratégiques pour la sécurité alimentaire dans les huit pays de l’union douanière, souligne un rapport de l’institution rendu public mercredi.Grâce au PreFAP, « les secteurs ouest-africains du coton, du maïs, de l’élevage, de l’aquaculture et de la volaille sont plus compétitifs et offrent aux petits exploitants agricoles des revenus plus élevés aujourd’hui qu’il y a quelques années », note le document.

Financé à hauteur de 1,5 milliard de FCFA, le PreFAP a été mis en œuvre par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) sur une période de cinq ans (2014-2019). Il a permis à quelque « 8 546 ménages, dont vingt-trois pour cent de femmes, d’améliorer leur situation grâce à l’adoption d’innovations éprouvées diffusées par le CORAF et les partenaires nationaux des instituts de recherche ».

Le projet a par ailleurs permis la mise en place de « quinze plateformes d’innovation » dans les huit pays de la zone monétaire. Ces espaces virtuels sont des « lieux d’échange, d’apprentissage, de partage et d’adoption informels de technologies, d’innovations et de meilleures pratiques agricoles entre les principaux acteurs de la chaîne alimentaire d’une communauté donnée ».

« La plupart des technologies générées tout au long du projet y ont été diffusées », informe le document. 

Outre l’amélioration des revenus, le projet a permis de renforcer les liens sociaux entre des tribus auparavant antagonistes, souligne le document, avant d’ajouter que 25 étudiants, dont 36 % de femmes, ont également obtenu des masters et des doctorats grâce au PreFAP.

Ce dernier est structuré en trois grandes composantes que sont l’amélioration de l’accès au financement des acteurs du maillon commercialisation de la filière maïs (AMAFINE) ; la valorisation des tiges de coton en panneaux de particules (VATICOPP) et la valorisation des ressources génétiques animales et de l’aquaculture locale (PROGEVAL). 

Le premier programme a été mis en œuvre au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Le Bénin, le Mali et le Togo ont bénéficié du projet VATICOPP. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Niger et le Sénégal pour le projet PROGEVAL.

Tous les huit pays de l’UEMOA ont bénéficié de ce projet qui vise à contribuer à la mise en œuvre de la Politique Agricole de l’Union (PAU). 

«Cet investissement a considérablement renforcé la résilience et les moyens de subsistance des bénéficiaires dans la communauté de l’UEMOA», s’est félicité le Directeur Exécutif du CORAF, Dr Abdou Tenkouano.

« Pour nous, ces résultats répondent de manière significative aux attentes qui étaient les nôtres lorsque nous signions cette convention avec le CORAF, en 2014, en collaboration avec l’ensemble des Systèmes Nationaux de Recherches Agricoles (SNRA) des Etats membres de notre Union », s’est réjoui de son côté le Président de la Commission de l’Uemoa, Abdallah Boureima.

Crise malienne: arrivée à Bamako du président ivoirien Alassane Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara est arrivé, jeudi fin de matinée à Bamako où il tentera avec plusieurs de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de trouver une solution à la crise malienne.A sa descente d’avion dans la capitale malienne, le président ivoirien a été accueilli par son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK.

Selon la présidence ivoirienne, le chef de l’Etat Alassane Ouattara prendra part, aux côtés de plusieurs de ses pairs, à une mission des Chefs d’Etat de la CEDEAO conduite par le Président en exercice de cette organisation, Mahamadou Issoufou, en vue de la résolution de la crise au Mali.

Depuis quelques semaines, le Mali est confronté à une grave crise politique qui oppose le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses opposants. Ces derniers réclament son départ immédiat.

La délégation présidentielle, composée notamment de l’Ivoirien Alassane Ouattara, du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Ghanéen Nana Akufo-Addo et du Sénégalais Macky Sall, se déplace au Mali suite à l’échec d’une première tentative de médiation de la CEDEAO dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a achevé dimanche une visite débutée le mercredi 15 juillet dernier.

M. Ouattara regagnera Abidjan en fin de journée, ajoute la même source.

Coronavirus, politique et société au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dont les principaux portent sur les conséquences de la Covid-19, l’actualité politique et les faits sociétaux.Face au rebond de la pandémie de Covid-19, Le Soleil souligne que le président « Macky Sall appelle à accentuer la sensibilisation ».

EnQuête, informé par des virologues, infectiologues et épidémiologistes « mécontents », épingle la gestion de la pandémie à cause des « péchés de l’Etat ». Ces spécialistes, « inquiets » de la flambée des cas, invitent l’Etat à « être ferme sur les masques ».

Aujourd’hui, le Sénégal a dépassé le cap des 9000 cas, d’après Vox Populi.

Le coronavirus impacte par ailleurs « le milieu du travail », selon L’AS qui note que « le chômage technique touche 11.901 salariés », citant un rapport de la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale (DGTSS).

Le Quotidien embouche la même trompette et souligne que « le virus étouffe l’informel ». En effet, les mesures restrictives « ont bloqué le secteur de la pêche et freiné les transports ».

L’Observateur fait des « révélations sur le labo politique de Macky Sall ». Le journal met des noms sur « les visages du réseau présidentiel » qui travaille sur les « stratégies ».

En revanche, l’ancien ministre d’Etat Habib Sy (sous Wade) propose dans Vox Populi « une présidentielle anticipée en 2022 sans Macky » Sall pour éviter une « instabilité » au Sénégal. « Notre pays ne sera pas exempt d’une contagion du virus d’instabilité dans la sous-région », analyse-t-il dans une tribune, soulignant que « les pouvoirs à l’origine de crises n’ont aucune chance de survie ».

Comme déçu du successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012), Dr Cheikh Tidiane Dièye note dans EnQuête que « Macky Sall avait tous les atouts pour changer le système ».

Sur l’affaire des armes saisies dans la cité religieuse de Touba, Libération rapporte « les aveux explosifs de Saliou Thiam et Cheikh Lô », parmi les mis en cause. Ce dernier « cachait des munitions de guerre dans les toilettes de son domicile ». Il renseigne aussi que ses fournisseurs sont « basés à Dakar ». A l’inverse, le premier a révélé aux policiers que « des dignitaires religieux » lui remettaient des armes destinées « à la vente ou à la réparation ».

Face à toutes ces révélations, EnQuête trouve ce « dossier complexe ».

En société, Le Soleil renseigne qu’un chauffeur perd le contrôle de son camion et tue trois personnes à Dakar. Cet accident qui s’est produit à Yoff-Apecsy a « écrasé un homme et tué deux enfants », précise L’AS.

Agés de 3 et 7 ans, ils ont été « écrasés dans un taxi » alors que la troisième victime est un marchand ambulant, informe Vox Populi. « Depuis l’arrivée des premières pluies, il y a eu beaucoup d’accidents à Dakar », explique le lieutenant-colonel Pape Ange Michel Diatta de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).

En football, Stades note que Liverpool de Sadio Mané, brillant vainqueur hier soir de Chelsea (5-3), « termine en beauté » en soulevant le trophée de champion de Premier League anglaise. Dans leur stade d’Anfield, les Reds ont gagné 18 fois et fait un mlatch nul cette saison.

Record revient aussi sur la « soirée de gala pour Sadio et les Reds », avec « le trophée étrenné » et « Chelsea étrillé ».

Pendant ce temps, l’entraineur de Marseille André Villas-Boas « met une croix » sur le recrutement du Rennais Mbaye Niang : « Ni les moyens ni l’intérêt pour faire venir » l’attaquant international sénégalais, a-t-il expliqué dans le journal.

Comptes et mécomptes du coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA font la part belle à la pandémie de Covid-19, dans sa gestion par les autorités et les conséquences sociales entraînées.« Dakar dans l’œil du cyclone », titre Vox Populi, soulignant que 6000 cas de coronavirus sont recensés dans la région dont 56% dans les 19 communes du département de Dakar.

Le Quotidien épingle la gestion de la pandémie qui est d’une « opacité maladive », illustrant la formule par l’image du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Le journal note en effet une « absence de données sur les malades et les cas de décès ».

Traitant un autre angle, L’Observateur dévoile « les incroyables secrets des internés du coronavirus » dont les balades amoureuses et le projet de mariage de deux malades rencontrés au centre de traitement de Diamniadio.

Pendant ce temps, des femmes enceintes voient leurs « vies en danger » avec l’abandon des visites médicales à cause de la Covid-19, constate le journal.

Dans le quotidien national Le Soleil, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye donne des « propositions » pour la relance de l’après-Covid-19 là où le ministre Mansour Faye se livre à un « exercice de transparence » dans la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.

En effet « sur 146.000 tonnes de denrées expédiées, aucun kilogramme n’a été déclaré perdu ou détourné », souligne dans Vox Populi le colonel Moussa Bayo de la Direction du matériel des Armées.

Autre conséquence du coronavirus : l’île de Gorée se trouve « au bord du gouffre », selon EnQuête. Le site historique est « coupée du monde depuis 4 mois », le privant ainsi de 95% de ses ressources avec l’arrêt du tourisme. « Si l’Etat ne nous aide pas, on aura des problèmes », alerte le maire Augustin Senghor.

Sur les rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE), L’AS rapporte les observations du Forum Civil qui se défausse sur l’organe de contrôle de la bonne gouvernance des affaires publiques. « Dans les trois rapports, il n’y a aucune information sur le Pracas, le PUDC, le Prodac, les bourses familiales, Ila Touba, le building. Elle est restée muette sur les question essentielles », dénonce Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil.

Poursuivant dans L’Observateur, il déclare qu’il « y a une volonté de protéger des agents de l’administration centrale ».

En fait divers, Vox Populi et Le Quotidien rapportent que Ousseynou Diop encoure 20 ans de prison pour le meurtre du taximan Ibrahima Samb, il y a quatre ans. Suite à une banale histoire dans une station d’essence, le présumé aurait sorti son pistolet avant de lui viser une balle dans la tête. A la barre, la maman du taximan a dit à celui-ci : « Tu as tué mon unique fils, mais tu m’as tuée aussi, je suis un cadavre qui erre ».

En football, Record revient sur le sacre du club de l’international Demba Ba dans le championnat turc. « Il y a 4 ans, tout le monde me croyait fini », dit-il revanchard.

En lutte avec frappe, le journal s’attend à ce que Pikine réédite « l’exploit de 2018 » vu que Eumeu Sène, Ama Baldé et Boy Niang sont « en Nguimb » (pagne que nouent les lutteurs).

Société, fait divers et justice alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent particulièrement de trois sujets allant de l’affaire Ndingler à celle d’une femme accusée de vol et tripotée, en passant par le malaise dans la famille judicaire.Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent particulièrement de trois sujets allant de l’affaire Ndingler à celle d’une femme accusée de vol et tripotée, en passant par le malaise dans la famille judicaire.

« Les paysans retrouvent leurs champs aujourd’hui », titre le quotidien national Le Soleil, soulignant qu’une « solution définitive » est envisagée après l’hivernage.

Vox Populi et Le Quotidien s’accordent à dire que le président Macky Sall « rend » aux paysans leurs terres, même si c’est « en attendant la solution définitive ». Mais d’ici là, « c’est une issue heureuse pour les populations », se réjouit le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui a mené la médiation étatique en compagnie de son collègue de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana.

Sur « instruction présidentielles », l’homme d’affaires Babacar Ngom, patron de l’entreprise avicole Sedima, va arrêter ses travaux sur la partie concernée, selon Le Soleil. Mais il n’a pas tout perdu puisque que c’est une décision momentanée, précise EnQuête.

Par ailleurs, L’AS retient que « l’Etat abdique et diffère la confrontation ».

Le journal titre en outre sur un autre sujet qui a ému l’opinion : « Le destin tragique de F N », une dame accusée de vol, filmée, ses seins tripotés par des hommes dans un quartier de Dakar. Elle ne serait pas voleuse comme le prétendent ses bourreaux.

Cadre formée au Cesag, un institut supérieur de gestion, elle est âgée de 29 ans et vivait à Thiès (70 km de Dakar). Mais « c’est le jour de son recrutement qu’elle a commencé à avoir des problèmes mentaux », raconte L’AS qui informe que ses accusateurs ont été « arrêtés ».

Libération donne une version presque similaire de l’affaire. Hormis son statut de cadre dans l’administration, elle a séjourné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye (banlieue dakaroise). Mais elle « a piqué une crise alors qu’elle faisait des achats dans une boutique prêt-à-porter ». C’est ainsi, selon le journal, qu’elle a été ligotée et conduite à l’arrière-cour où elle a « subi plusieurs sévices ».

Un des bourreaux actuellement recherché « a assouvi hors caméra tous ses fantasmes sur la victime ». Mais ils sont tous visés pour « agression sexuelle, coups et blessures volontaires, atteinte à la dignité humaine et collecte illicite de données », fait part Libération.

Sur la crise au temple de Thémis, EnQuête explique dans un large dossier ses « dessous ». En effet, la justice « est paralysée depuis quelques semaines et la situation s’enlise ». Elle est en partie liée à la grève du Syndicat des travailleurs (Sytjust).

Sur le protocole entre ce syndicat et l’Etat, Le Quotidien dévoile « les niches de l’extorsion » avec une hausse « vertigineuse » des frais de procédure. En bref, on va « vers une justice censitaire », résume le journal.

L’Observateur, sur un autre sujet, donne « les chiffres de l’effondrement de l’économie ». Tous les comptes « sont au rouge » avec « une dette considérable aussi bien intérieure qu’extérieure », note le journal.

Pour l’économiste Elhadj Mansour Sambe, dans EnQuête, « on a un secteur privé incapable d’accompagner le PSE », le Plan Sénégal émergent du président Macky Sall.

En sport, le lutteur Boy Niang 2 recadre dans Record certains observateurs. Après avoir signé avec la structure Leewto pour affronter Tapha Tine, un autre ténor de la lutte avec frappe, il précise que sa « carrière ne se résume pas à un lutteur », en l’occurrence l’ex-roi des arènes Balla Gaye 2. Leur combat était pressenti en effet.

En football, l’ancien international français Nicolas Anelka déconseille à Sadio Mané d’aller au Réal et donne les raisons dans le journal.

Il souligne toutefois dans Stades que la star sénégalaise de Liverpool, club dans lequel il a évolué, fait partie avec son coéquipier égyptien Mohamed Salah, « parmi les 5 meilleurs joueurs du monde ».

Société, gouvernance et justice au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par l’affaire Ndingler et le trafic d’armes à Touba.Le nouveau quotidien Lii titre sur l’affaire foncière qui oppose les paysans du village de Ndingler à l’homme d’affaires Babacar Ngom. « Nous allons reprendre nos terres cette semaine », lance en Une Abdoulaye Dione, visage du combat que porte cette localité située dans le département de Mbour, à quelque 80 km de Dakar.

EnQuête s’intéresse au litige et note que « Ndingler refuse la proposition de Babacar Ngom », propriétaire du groupe avicole Sedima. Le village « s’oppose » aussi à la proposition du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, consistant à réoccuper les hectares de terres le temps de l’hivernage vu que M. Ngom dispose d’un « titre foncier ».

Sur un autre sujet, Vox Populi et Le Quotidien font part d’un trafic d’armes de gros calibres dans la cité religieuse de Touba (centre). Il s’agit d’un « arsenal de plus de 110 armes à feu » dont des fusils et pistolets artisanaux et près de 1000 munitions trouvées dans le véhicule d’un trafiquant placé « en garde à vue ». Pour EnQuête, ce sont « 110 armes de divers calibres » sur lesquelles la police a mis la main.

Vox Populi souligne par ailleurs que 11 kilos de drogue ont également été saisis dans la même localité.

Le même journal rapporte, en outre, la mise en vente par l’Etat des biens de Karim Wade et Bibo Bourgi. Saisis par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), ce sont « sept appartements de luxe » qui sont fixés à 650 millions FCFA l’unité.

Le quotidien national Le Soleil fait un « éclairage » sur la déclaration de patrimoine, soulignant en revanche que « le président (Macky Sall) et certains ministres (ne sont) pas concernés ». Interrogeant un conseiller du chef de l’Etat, ce dernier explique que Macky Sall et les ministres ne sont « pas soumis au même régime » et que les membres du gouvernement qui ont rempilé « n’ont pas à faire une nouvelle déclaration ».

Dans la poursuite des révélations des rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE), Libération souligne que l’institution de contrôle « accable » le militant écologiste Aly Haidar dans un « conflit d’intérêts ». Alors qu’il était ministre de l’Environnement, « 150 millions de FCFA ont été remis à l’Océanium dont il assurait la présidence avant sa nomination ».

L’Observateur fait « des révélations sur les milliards FCFA du coronavirus ». Le journal se demande « où sont passés les 444,544 milliards FCFA décaissés depuis le début de la pandémie ».

Sur l’actualité de la famille judiciaire, EnQuête décèle « un règlement de comptes » lors de l’Assemblée générale des notaires. Pendant ce temps, magistrats et greffiers sont « à couteaux tirés », selon L’AS.

En sport, l’ancien président de la fédération sénégalaise de basketball, Baba Tandian, dans EnQuête, « exige la réponse » du ministre de tutelle Matar Ba dans le recours pour sa suspension. En conflit ouvert avec l’actuel patron du basket national, Babacar Ndiaye, il déclare dans Vox Populi : « S’il pense me clouer la bouche, il se trompe ».

En football, Stades rapporte qu’Ismaila Sarr est « au cœur du derby d’Angleterre ». L’ailier sénégalais est en effet « sollicité par Liverpool et Manchester United ».

Economie, société et politique font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent de diverses actualités allant de l’économie à la politique, en passant par des sujets de société.« Le Fmi approuve le programme économique et financier du Sénégal » pour la période triennale 2021-2023, affiche le quotidien national Le Soleil, avant d’ajouter que « le Fonds (qui s’est félicité des résultats économique de notre pays) a aussi bien apprécié le Programme de résilience économique et sociale (Pres) initié par le président de la République Macky Sall pour atténuer l’impact de la Covid-19 ».

Sous le titre « le Fmi approuve », Le Quotidien revient sur cette même actualité et informe que « le Sénégal obtient l’onction du Fmi ». Le Conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods a en effet « approuvé, hier, le programme économique du Sénégal mis en place à la suite de l’éruption de la Covid-19, malgré des perspectives assez difficiles », précise Le Quotidien.

Ce même journal revient par ailleurs sur l’insécurité alimentaire qui guetterait le pays et arbore ce titre : « Le Sénégal, un cas grave ».

« La famine diminue au Sénégal, mais le dernier rapport conjoint de la Fao et d’autres structures des Nations unies souligne que la prévalence et le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans ce pays restent encore très importants. Un paradoxe, au regard des nombreux programmes destinés à réaliser l’autosuffisance alimentaire dans ce pays », commentent nos confrères.

Sur un tout autre sujet, Libération revient sur ce qu’il appelle « le protocole +Kilim+ » en rapport avec le transfert de gazelles Oryx vers la ferme du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et signale que « ce sont trois gazelles Oryx qui ont été mises à la disposition de la réserve Kilim qui appartient au ministre de l’Intérieur ».

« Le protocole signé dans ce sens entre Aly Ngouille Ndiaye et le directeur des parcs nationaux, le colonel Boucar Ndiaye, a été approuvé le 2 février dernier par le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall », précise Libération. Ce journal informe que « des transferts ont aussi été effectués vers la réserve de Bandia où les visiteurs payent pour voir ces animaux ».

Walf Quotidien s’intéresse à cette même actualité et signale que « la liste des ministres bénéficiaires (des gazelles Oryx) s’allonge ». Car, « après Abdou Karim Sall et Aly Ngouille Ndiaye, le ministre Mansour (est également) cité parmi les bénéficiaires de transfert +frauduleux+ de ces gazelles Oryx ».

Parlant de la fermeture des frontières de l’Union européenne à certains pays africains dont le Sénégal, EnQuête estime que celle-ci n’est que le résultat de « la loi des intérêts ». Et en ce concerne le pays de la Teranga, le journal soutient que « l’UE renvoie le Sénégal à sa condition de nain économique ».

En politique, le quotidien L’Observateur revient sur « l’intrigant silence de l’opposition » et note que cette dernière brandit « l’alibi du coronavirus face aux accusations de deal » avec le pouvoir.

Le quotidien spécialisé Stades consacre sa Une à l’attaquant sénégalais Ismaïla Sarr qui parle de son choix de rejoindre l’Angleterre. A ce propos, l’ancien pensionnaire de Rennes (Ligue1 française) affirme n’avoir « aucun regret d’avoir signé à Watford (Premier League) ».