Politique, économie et religion au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue, ce lundi à APA, traite de l’actualité marquée par plusieurs sujets, de la religion avec la manifestation de samedi dernier à Dakar, contre l’islamophobie et de l’économie.« Boubacar Camara reçu en audience au Palais-Macky explose la coalition de Sonko (leader de Pastef) et Cie », titre La Tribune, expliquant que c’est le journaliste Adama Gaye qui a vendu la mèche.

« Boubacar Camara essaie de se rattraper. Sonko était au courant. Bruno d’Erneville brûle Boubacar Camara », poursuivent nos confrères.

Parlant de cette audience Macky-Boubacar Camara, Le Quotidien note que « la vérité Jotna (en référence au nom de la coalition Jotna) ».

Mais selon le journal, Bruno d’Erneville, président de cette coalition n’était pas informé, tout le contraire d’Ousmane Sonko qui a été prévenu.

Dans Vox Populi, Ousmane Sonko parle de sa séparation avec Boubacar Camara qui, selon lui, « n’est ni une déchirure ni une rupture, mais seulement des options indépendantes ».

Pendant ce temps, L’As affiche un « Me Moussa Diop ivre de colère » contre son limogeage à la tête de Dakar Dem Dikk (société de transport public), le troisième mandat et le rapprochement entre Idrissa Seck et Macky Sall.

« Si je savais que Macky Sall allait donner tout le fruit de notre travail à Idrissa Seck et autres, je ne l’aurais pas soutenu. Il a fallu que je récite un verset interdit (allusion à sa sortie médiatique contre un 3è mandat de Macky Sall) pour que je sois limogé », regrette Me Diop dans L’AS.

« Politique-Khalifa tisse sa toile », titre EnQuête, soulignant que l’ex maire de Dakar ira aux élections locales sous la bannière de GLB (Guédiawaye La Bokk). Pour ce faire, Khalifa Sall était entouré, ce week-end à Guédiawaye, de six maires socialistes.

Ce journal poursuit le récent remaniement ministériel et informe que « Dagana (nord, est) mécontent du départ de Makhtar Cissé (ex ministre de l’Energie et du Pétrole) ».

« Nomination d’Oumar Sarr (maire de Dagana, nouvel allié de Macky Sall, au poste de ministre des Mines et de la Géologie) et éviction de Makhtar Cissé-Benno (coalition présidentielle) de Dagana exprime son amertume », renchérit L’AS.

« Front républicain-Large coalition en perspective : Le nouveau schéma politique de Macky Sall », titre L’Observateur.

Nos confrères font état d’un plan pour contrer les éventuelles défections du Parti socialiste et de l’Alliance des forces du progrès (Afp) et d’un renforcement de l’axe sud pour écraser Ousmane Sonko.

Analysant la crise économique, Walf Quotidien écrit que « ça fleure bon l’ajustement ». « La crise économique actuelle fait craindre un retour aux années 80. En effet, d’après le syndicaliste Mody Guiro, lors d’une assemblée générale d’informations des acteurs du comité d’Initiative pour l’annulation de la dette africaine (Iada), la situation actuelle peut conduire aux Plans d’ajustement structurels (Pas) », explique ce journal.

« Annulation de la dette publique africaine-L’Iada appelle ç une mobilisation massive du continent », rapporte L’AS.

Sud Quotidien revient sur la marche contre les caricatures du Prophète et propos « islamophobes » de Macron et lance « la fatwa de Dakar ».

« Manifestation contre les caricatures du Prophète-Des milliers de musulmans dans la rue. Dakar marche pour Mohamed, contre l’islamophobie de Macron. Macky fustigé, Macron fusillé, la France brûlée », détaille Vox Populi à sa Une.

Les quotidiens traitent également de l’élection de Joe Biden, comme 46è président des Etats-Unis d’Amérique. Sur ce sujet, le quotidien national Le Soleil titre : « Joe Biden, sacre d’un persévérant ».

Pour Vox Populi, « l’Amérique vire Trump qui refuse de partir », là où Le Quotidien note que « l’Amérique se dé-Trump ».

Mimi Touré en taille patron à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent, pour l’essentiel, du départ mouvementé de Aminata Mimi Touré de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese).« Mimi s’en va sans remercier Macky », informe Le Quotidien, qualifiant cette attitude de l’ex présidente du Cese d’« Une défiance sans cese » envers le président de la République qui l’avait nommé à la tête de cette institution. 

« A part Dieu et ses collaborateurs au Cese, Mimi Touré, malgré une déclaration de plus de 9 minutes, n’a prononcé ni le nom du président de la République qui l’avait nommé, encore moins celui de son successeur à la tête du Cese, Idrissa Seck », font remarquer nos confrères.

Pour L’AS quotidien, « Mimi snobe Macky et accélère la cadence de la rébellion ». WalfQuotidien enfonce le clou et titre : « Ça sent le divorce » entre Mimi et Macky. 

« Elle a des ambitions nationales et elle ne les cache pas. Hier, lors de sa passation de service, Aminata Touré,(…), a déclaré qu’elle va poursuivre son engagement pour le Sénégal et sa jeunesse », souligne le même journal.

Cela pousse EnQuête à s’interroger, sur l’avenir politique de l’ancienne Première ministre en ces termes : « Les germes d’une opposante ?»

Sous le titre « Les 4 bandes d’un billard politique », L’Observateur estime qu’« entre le président Macky Sall et ses ex-collaborateurs – Aminata Touré, Amadou Ba, Makhtar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye – (…), la confrontation est inévitable. Éjectés de la gestion des affaires, ces 4 ex-pontes du régime de Macky Sall devront s’affirmer pour espérer occuper le fauteuil présidentiel ».

Vox Populi relate de son côté « les vérités d’Amadou Ba, Aly Ngouille et Mimi Touré » après la formation du nouveau gouvernement. Dans les colonnes du journal, Amadou Ba déclare ainsi que « le pouvoir de décision, c’est Dieu qui l’a mis entre les mains du président Macky Sall ». Aly Ngouille Ndiaye y affirme que son départ du gouvernement « (…) ne vaut pas la peine de bruit, je suis sorti la tête haute ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil s’intéresse à la restitution des biens culturels au Sénégal et informe que « le Sénat français donne son feu vert ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur ce qu’il qualifie de choc de titans en Premier League anglaise et arbore cette Une : « Sadio et Reds prêts à assommer City ».

Covid-19: le Sénégal invité à augmenter les budgets des secteurs sociaux

Pour une bonne prise en charge des enfants les plus vulnérables dans cette période de pandémie, le Gouvernement sénégalais doit augment les budgets des secteurs sociaux comme la santé et l’éducation, plaident le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’ONG Save the Children dans une note conjointe parvenue vendredi à APA.Dans leur document, les deux structures demandent à l’Etat sénégalais d’augmenter les budgets des secteurs sociaux afin de se rapprocher des normes internationales, particulièrement ceux des secteurs de la Santé pour atteindre les 15 % fixée par la Déclaration d’Abuja et de la Protection de l’enfant jusqu’aux 3% fixée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Elles plaident également pour le renforcement de la continuité des services de santé pour éviter de mettre en danger les progrès enregistrés, par exemple, en matière d’utilisation des services de vaccination ou de baisse de la mortalité néonatale, infanto-juvénile et maternelle.

Justifiant leur plaidoyer, Kenneth Rhodes, Directeur pays de Save the Children a indiqué « les enfants sont surtout touchés par les effets cachés de la pandémie », expliquant que « la perturbation du mode de vie, la perte de revenus et la fermeture prolongée des écoles ont des répercussions qui risquent de ramener en arrière les progrès réalisés depuis plusieurs années, surtout pour les filles. Il est évident que personne ne dispose de toutes les réponses pour la gestion de cette crise mondiale et de ses conséquences. Il en va donc de notre responsabilité collective de concilier relance économique et développement social ».

De son côté, Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF au Sénégal a affirmé que « l’impact de la Covid-19 constitue une réelle menace sur les progrès réalisés au Sénégal en faveur des droits des enfants ». « Nous saluons les efforts de l’Etat du Sénégal et de tous les acteurs œuvrant pour l’assistance et la protection des enfants les plus vulnérables. Nous espérons que nos analyses et initiatives pourront contribuer à soutenir la mise en œuvre des actions déjà identifiées dans le cadre du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) », a-t-elle affirmé.

Suffisant pour que l’UNICEF et Save the Children demandent un soutien pédagogique renforcé pour les élèves, en particulier les filles, qui n’ont pas pu bénéficier des dispositifs d’apprentissage à distance et une attention particulière pour les élèves en difficulté scolaire et le renforcement de la prise en charge des enfants et jeunes non scolarisés ou déscolarisés sont aussi demandés par les deux organisations.

Pour mieux prendre charge les nouveaux groupes vulnérables composés en majorité d’enfants, il est suggéré l’extension du Registre National Unique pour développer des mesures de protection sociale.

Relance post-Covid-19 : la nutrition reléguée au second plan (ONG)

La prise en charge de la malnutrition reste absente de la majorité des budgets mobilisés pour la réponse contre le Covid-19, alerte l’ONG Action Contre la Faim (ACF), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA.La crise consécutive à la pandémie de la Covid-19 ne devrait pas faire oublier les autres maux dont souffre le continent africain, notamment celui de la malnutrition. En effet, selon une analyse conjointe Unicef/Pam sur les impacts combinés de l’insécurité alimentaire et de la Covid-19, le nombre d’enfants en situation de malnutrition aigüe pourrait augmenter de 20%, pour atteindre 15,4 millions en 2020 dans la région. 

Pour pallier une telle éventualité, Action Contre la Faim et ses partenaires ont organisé une rencontre de haut niveau par visioconférence pour mobiliser des parlementaires afin de maintenir la nutrition comme priorité pendant la Covid-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Et pour cause, souligne ACF, certains financements des gouvernements et des bailleurs, préalablement destinés à la prise en charge de la sous-nutrition, ont été utilisés pour financer les réponses immédiates à la crise sanitaire.

Partant de ce constat, les experts techniques conviés à cette rencontre ont insisté sur la nécessité urgente de prioriser et d’intégrer la nutrition dans les plans de réponse Covid-19 et budgets associés, afin de garantir l’accès à des aliments sains et nutritifs, en particulier pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les autres groupes à risque. 

De leur côté, les parlementaires ont recommandé aux Etats d’investir dans des solutions durables pour la prévention et la prise en charge de la malnutrition, notamment en favorisant la disponibilité, l’accès et l’utilisation d’aliments nutritifs, sûrs et abordables. 

Par ailleurs, ils se sont engagés, à travers une déclaration signée, à renforcer la sensibilisation sur l’impact de la Covid-19 et la nécessité d’augmenter ou au moins maintenir le niveau de financement alloué à la nutrition, à améliorer la sensibilité des budgets nationaux mobilisés pour la COVID 19 aux questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en assurant la redevabilité du gouvernement sur ces enjeux.

« Le relais doit se faire au niveau de chaque hémicycle, de chaque pays de la région. Leur mobilisation, dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, est plus que jamais indispensable pour un engagement fort des gouvernements envers la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire, fléau de la région Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré, pour sa part, le Représentant Régional d’Action Contre la Faim en Afrique de l’ouest et du centre, Mamadou Diop.

Affaire Charlie Hebdo : l’Afrique se désolidarise de la France

La republication de caricatures du Prophète de l’Islam, dans le journal satirique français Charlie Hebdo, a provoqué une levée de boucliers en Afrique.Dans son discours d’hommage au professeur d’Histoire Samuel Paty, décapité pour avoir montré à ses élèves des dessins du Prophète Mohamet, le président Emmanuel Macron a réaffirmé que la France ne renoncerait pas aux caricatures religieuses.

Mais le choix éditorial de Charlie Hebdo a heurté les sensibilités des musulmans du monde entier. Partant, le ministère marocain des Affaires étrangères l’a « vigoureusement » condamné. En effet, le Royaume chérifien a fustigé « l’immaturité » des auteurs de ces actes avant de réaffirmer que « la liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres ».

Le Maroc est convaincu que « la liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde ».

Dans le même ordre d’idée, le Haut Conseil Islamique (HCI) de l’Algérie s’est désolé de l’utilisation de ce principe comme « prétexte » pour porter atteinte « à l’Islam et à son Prophète ».

Au Burkina Faso, la Fédération des associations islamiques soutient que le fait d’insulter « une conviction religieuse » ne peut être assimilé à la liberté d’expression. Dès lors, le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) a en conclu que « les Français ont dépassé les bornes ».

En tout cas, pour le ministère mauritanien des Affaires étrangères, « l’acharnement » dont fait l’objet la religion musulmane « attise la haine et le racisme ». L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a martelé que si les caricatures de Charlie Hebdo constituent « une guerre contre l’Islam », elle est alors « perdue d’avance pour ceux qui comptent s’y engager ».

Enfin, le Rassemblement des Sénégalais contre l’Islamophobie (RSI) invite, ce samedi 7 novembre, les musulmans à la Place de la Nation de Dakar. Histoire de faire entendre leur voix.

« On ne peut pas vouloir la paix et attiser ce qui suscite la guerre » (chercheur)

Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB), considère que les caricatures du Prophète de l’Islam, que s’obstine à défendre Emmanuel Macron, sont tout simplement « inacceptables ».Peut-on tout dire et rire de tout ? Assurément que non ! De manière générale, on dit dans la sagesse wolof (l’une des principales langues nationales du Sénégal) : « Fu jamm am suba bo ngoon nit a fa xam lu mu waxul » (Partout où il y a la paix du matin au soir, c’est parce que quelqu’un a su taire quelque chose qu’il sait). Il faut donc qu’on revienne à une éthique de la discursion et de la discussion.

Pour les caricatures du Prophète (PSL), spécifiquement, la liberté d’expression est une liberté constitutionnelle au même titre que la liberté de conscience et de culte. Donc le déploiement de la liberté d’expression ne doit pas porter atteinte à la jouissance de la liberté de conscience et de culte.

À cela s’ajoute que les deux libertés ne s’épanouissent pas totalement dans les mêmes domaines. Le domaine de prédilection de la liberté d’expression, c’est celui de la raison ; mais dans la religion qui certes se fonde aussi sur la raison (Connaissez-moi avant de M’adorer ; Dieu parle à travers des signes à ceux qui sont doués d’intelligence), il y a aussi des aspects qui échappent à la raison, notamment les dogmes ou le sentiment de la foi vécue comme expérience intérieure.

En plus, on ne peut pas vouloir la paix et attiser ce qui suscite la guerre. Au surplus, le terrorisme ne saurait être combattu que par la force. Il faut en sus, travailler sur la culture, les mentalités et les représentations ; et sous cet angle donc manier avec délicatesse et prudence la religion et ses symboles.

Dans la lutte contre le terrorisme, j’ai publié un article où je distingue la puissance coercitive basée sur la contrainte physique et la violence militaire qui s’avèrent inadaptées, en raison même de la conflictualité terroriste, comme guerre asymétrique ; et à quoi j’oppose la puissance compréhensive, basée sur le dialogue des cultures et des civilisations, dans la tolérance pour la paix. En définitive, les caricatures du Prophète (PSL) sont inacceptables.

Car, autant on est libre de croire ou de ne pas croire (Point de contrainte en religion) ; autant on est libre de s’exprimer, autant on doit respecter la foi des autres. Sinon on tombe dans la dévalorisation et la stigmatisation, qui ne facilitent pas le vivre-ensemble. Le président de la République française doit être le premier à veiller à la paix sociale et à la concorde de la Nation, dans toutes ses composantes. Que l’Esprit de Dieu descende sur le monde et guide les pensées et les actes des humains !

Les États-Unis équipent la police sénégalaise

Cet appui en matériel d’un montant d’environ 29 millions de FCfa est destiné à la formation des forces de police, en vue de leur déploiement pour les opérations de maintien de la paix au Mali en 2021.Le matériel et la formation complémentaire qui sera fournie par une équipe du département d’État permettront de contribuer à une meilleure préparation des 270 policiers sénégalais en matière de sécurité régionale, rapporte le communiqué de l’Ambassade américaine à Dakar, parvenu ce vendredi à APA.

A travers cet appui, le Bureau de Lutte contre le Trafic international des Stupéfiants (INL) du département d’État américain, en charge de la mise en œuvre du programme international de soutien aux opérations policières de maintien de la paix (IPPOS), poursuit ainsi sa collaboration étroite avec la police nationale sénégalaise, poursuit la note.

Cette dernière informe par ailleurs que la remise de ce matériel coïncide avec la réalisation d’un volet complet de formation et de conseil à la police nationale sénégalaise. Celui-ci comprend un cours de commandement d’état-major, un cours de formation des formateurs, et un programme de formation préalable au déploiement mandaté par les Nations Unies pour encadrer les instructeurs professionnels de l’académie de formation du groupe d’intervention mobile.

Pour la représentation diplomatique américaine, ces cours témoignent de l’engagement du Sénégal et des États-Unis à envoyer, dans le cadre des opérations des Nations Unies de maintien de la paix, des soldats bien formés et bien équipés.

Ce partenariat entre les États-Unis et la République du Sénégal à travers la police continue de jouer un rôle essentiel dans la formation de policiers performants, pour soutenir les missions des Nations Unies dans toute l’Afrique, ajoute le communiqué.

L’Ambassadeur des États-Unis, Dr. Tulinabo Mushingi, a, lors de la remise du matériel le 28 octobre 2020, salué ce partenariat et déclarait que « les forces sénégalaises jouent un grand rôle dans la sécurité régionale, et nous sommes fiers de les aider dans cet effort important ».

Les sujets politiques à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, accordent la part belle aux sujets politiques sans oublier l’actualité judiciaire et sociale.« Le ralliement du parti Rewmi et de son président, Idrissa Seck, au camp du pouvoir pourrait avoir de graves conséquences sur l’avenir du Front de résistance nationale », informe Sud Quotidien. « Depuis la publication, le 1ernovembre dernier, de la liste du nouveau gouvernement et le décret portant nomination du président du Conseil économique, social et environnemental, de plus en plus de partis membres du front font des sorties aux allures des appels en vue de la formation d’un nouveau cadre », poursuit le même journal, d’où ce titre qui barre sa Une : « Idy dope l’opposition ».   

En se ralliant à la mouvance présidentielle, « Idy porte atteinte à l’image de la classe politique », estime, cependant, la coalition « JOTNA » dirigée par l’opposant Ousmane Sonko, dans les colonnes de Vox Populi.

Sous le titre « Gakou, en route vers le Macky », WalfQuotidien informe qu’« après Idrissa Seck, Malick Gakou justifie son désir de rejoindre la mouvance présidentielle par la nécessité de faire face aux effets de la crise sanitaire. Ironie de l’histoire, le président du Grand Parti a l’aval du parti pour rejoindre la coalition Benno Bokk Yaakaar et retrouver Moustapha Niasse qu’il avait quitté ».

L’AS quotidien s’intéresse au lendemain de remaniement du gouvernement et parle d’un « vent de révolte » des exclus de la nouvelle équipe. Le journal donne la parole notamment à l’ancien ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé qui déclare : « L’Etat est ingrat, on ne se souvient pas souvent des grands actes que vous posez ».

Il est également ce matin « une retentissante déclaration de Mimi Touré », présidente sortante du Conseil économique, social et environnemental, informe L’AS.

L’Observateur revient sur cette reconfiguration de la vie politique et titre : « Karim Wade, le hors-jeu politique ». Dans ses colonnes, le journal écrit : « En exil à Doha depuis 2016, Karim Wade semble aujourd’hui exclu des nouvelles retrouvailles entre le Président Sall et la famille libérale. Le candidat du Pds à la présidentielle de 2019 est le grand absent de la reconfiguration politique du pays ».

En justice, Le Quotidien signale que « La Kane s’abat sur Ousmane ». « Le magistrat Ousmane Kane, qui avait porté plainte contre son collègue Yaya Amadou Dia, s’est finalement retrouvé comme la personne poursuivie. Le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature lui a servi hier un blâme. On lui reproche d’avoir tenu une conférence de presse après les accusations du juge Yaya Amadou Dia à son encontre », écrivent nos confrères.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi évoque l’impact de la malnutrition au Sénégal et soutient que « plus de 70% des enfants de moins de 5 ans sont anémiés ».

Le Soleil consacre sa parution du jour au programme spécial présidentiel de modernisation des sites et cités religieux et parle d’« une œuvre d’exception ».

Sénégal: l’Administrateur de GAINDE 2000 vante les avantages de la dématérialisation

Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur général de GAINDE 2000, a vanté les avantages de la dématérialisation qui, à son avis, peut être appliquée à tous les secteurs d’activités, y compris les services de l’administration publique.Invité de l’émission digitale « Les Après-midis de la Tech », M. Diagne a échangé est intervenu sur les enjeux et les défis actuels du secteur numérique au Sénégal.

Il est revenu sur les opportunités qu’offre la dématérialisation en donnant l’exemple de la création de guichets uniques, rappelant que GAINDE 2000 a opté pour un guichet unique transactionnel qui a permis de réunir une vingtaine de formulaires en un seul.

« Depuis 2002, a indiqué Ibrahima Nour Eddine Diagne, nous sommes entrés dans l’ère où nous avons la possibilité de disposer d’un formulaire électronique répondant à toutes les exigences de toutes les administrations qui sont concernées par une formalité ».

Poursuivant, il a souligné que GAINDE 2000 a construit ce guichet unique transactionnel au niveau du commerce extérieur et de l’environnement de création d’entreprises. Ce guichet apparaît comme une fonction essentielle pour permettre, à la fois, aux entreprises et aux citoyens de façon rapide de pouvoir disposer des documents qu’il leur faut.

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, la construction de guichet est un élément accélérateur de la dématérialisation dans nos pays. Pour lui, « nous devons construire de façon solide quelques guichets uniques fondamentaux qui permettent de régler tous les problèmes, d’une part, entre les administrations et les particuliers, et d’autre part, entre les administrations et les entreprises ».

« La dématérialisation touche à tout ; il n’y a pas un seul espace de l’administration qui ne puisse être mis dans la dématérialisation. Je suis partisan du fait qu’il faut rattraper le retard que nous avons sur le plan économique à travers ces genres d’innovation comme la dématérialisation », a soutenu Ibrahima Nour Eddine Diagne.

Il a insisté en indiquant qu’il n’y a aucun territoire sur lequel la dématérialisation n’est pas applicable, mais pour ce faire, il faut une politique volontariste, coordonnée et cohérente à l’échelle nationale.

Sur un autre registre, l’Administrateur général de GAINDE 2000 a évoqué la signature électronique qui, a-t-il précisé, n’est pas une activité rentable au Sénégal pour l’instant. Cela du fait qu’il y a très peu de dématérialisation effective.

« On assiste plutôt à une discontinuité numérique et le marché est très étriqué. Nous avons été obligés de développer la signature électronique parce que nous avons une communauté qui fonctionne avec des acteurs du commerce extérieur. Il était impératif pour nous d’investir et d’avoir une signature électronique répondant aux caractéristiques légales », a dit M. Diagne.

Il a ajouté que la loi avait imposé à ce que les certificats soient produits au Sénégal. GAINDE 2000 est dans le métier de signature électronique par obligation. Car, l’entreprise ne pouvait pas faire de la dématérialisation sans faire de la signature électronique. La signature qu’offre GAINDE 2000 à sa communauté est valable pour tous les acteurs nationaux (les banques, les assurances, les notaires, les personnes individuelles…).

Sénégal: Macky Sall dit impulser un gouvernement «d’attaque»

Le président Macky Sall a assuré, mercredi 4 novembre, que le nouveau gouvernement est une « équipe d’attaque » qui doit incarner sa vision et sa doctrine du « Fast Track ».Quatre jours après la nomination de 33 ministres et quatre Secrétaires d’Etat, le chef de l’Etat sénégalais a présidé le premier Conseil des ministres du deuxième gouvernement de son second mandat. Il a rappelé à ses nouveaux collaborateurs les grandes lignes de leurs missions, soulignant que chaque membre « est un pilier déterminant de l’action gouvernementale, un socle indispensable de l’excellence du travail gouvernemental ».

Macky Sall a dès lors invité l’équipe à « asseoir en permanence, son accessibilité, l’écoute et la prise en charge optimale des aspirations des populations ». Elle doit, selon lui, « maintenir à un haut niveau » les performances sectorielles et interministérielles dans la mise en œuvre des politiques publiques, à la satisfaction des concitoyens.

Pour ce gouvernement qualifié d’ouverture suite à la cooptation de certains opposants, le chef de l’Etat souhaite qu’il œuvre pour « une gestion axée sur les résultats ». Il entend mettre pleinement en œuvre le concept du « Fast Track », né après sa réélection en 2019 et dont l’objectif est de donner plus de rapidité à la réalisation des projets et programmes publics.

« Nous sommes, alors, plus que jamais dans le temps de la transformation et des réformes pour impulser et intensifier, dans tous les secteurs, la relance économique, et assurer la stabilité sociale durable », a soutenu le président Sall. Ainsi, il faudra plus que jamais « agir avec détermination, méthode, courage et résilience pour faire face aux défis complexes nés des incertitudes liées à la pandémie de la Covid-19 ».

Dans la perspective de la continuité de l’action gouvernementale, il a demandé en outre aux nouveaux ministres de « former sans délais leurs cabinets » qui doivent répondre aux critères de « l’assiduité, la réactivité et l’efficacité ».

Sur la gestion des affaires de l’Etat, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres « l’impératif de veiller » à l’impulsion régulière, à la supervision permanente des activités gouvernementales et à la gestion vertueuse et transparente des ressources des administrations, établissements publics, agences et sociétés placés sous leurs tutelles ou sous leurs contrôles. A cet effet, il a souligné qu’ils ont reçu des instructions pour signer des contrats de performance avec les structures relevant de leur responsabilité.

A 39 mois de la fin de son mandat, le président Sall insiste particulièrement sur plusieurs priorités. Il s’agit, entre autres, de la sécurité, la souveraineté alimentaire, la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi.

Politique, sport et santé au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique à la santé, en passant par la lutte traditionnelle.WalfQuotidien revient sur l’élargissement de la mouvance présidentielle suite au récent remaniement et se met « dans la tête de Macky ». Le quotidien, analysant « les vraies visées » du chef de l’Etat, estime qu’à travers ce « gouvernement très politique », le président Sall « chercherait à diversifier les possibilités et les combinaisons, eu égard à la présidentielle de 2024 et par rapport à l’épineuse question de sa succession ».

Dans les colonnes du même journal, l’enseignant-chercheur en Science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione, déclacre que « Macky Sall essaie de fidéliser ses partisans et alliés de Bby (Benno Bokk Yaakar, coalition au pouvoir) d’une part et d’autre part de s’ouvrir à l’opposition notamment aux forces libérales ».

Sud Quotidien revient sur les conséquences de cette ouverture du gouvernement aux partis de l’opposition et informe que « (…) les Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars) de Dr Babacar Diop et le Front pour le socailisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj) du député Cheikh Bamba Dièye ont annoncé hier, (…), la fin de leur compagnonnage avec Idrissa Seck, promu nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ».

Selon Vox Populi, « le FNR (Front de résistance nationale) enregistre l’auto-exclusion par la démission de fait de la part de ses membres qui se sont engagés, à son insu, dans ce processus d’intégration de la majorité présidentielle ». Le Quotidien en conclut que « le Frn constate l’auto-exclusion de Idy et Cie ».  

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien accorde un entretien au désormais ex président du Comité national de gestion de la lutte communément appelé CNG et titre : « Les derniers coups de poing de Alioune Sarr ».

En sous-titres, le journal reprend ces déclarations du médecin-gynécologue : « Tous ceux qui me critiquaient n’ont jamais eu le courage de m’affronter. C’était plutôt des coups de poignard dans le dos. En 2018, Matar Ba et moi avions arrêté que c’était le dernier mandat du CNG ».

Dans un autre entretien accordé à Vox Populi, l’ancien président du CNG fait l’éloge de ses 26 ans à la tête de cette institution mis en place en 1994 et déclare : « Nous partons sans regret ; soulagés et tranquille ».

En santé, L’Observateur effectue une « immersion au cœur de la mafia des soins » dans les cabinets d’imagerie médicale et soutient que « la santé des Sénégalais (est) sous la menace » de ces structures médicales. Dans ses colonnes, le journal démontre « comment des rabatteurs utilisent les réseaux sociaux pour attirer les clients et se partager les gains ».

Le Soleil consacre sa parution du jour aux travaux d’achèvement de la Grande mosquée de Tivaouane (ouest) et informe que « Macky contribue pour un milliard ».

« Macky Sall a réalisé une grande prouesse politique » (analyste)

L’enseignant et analyste politique sénégalais, Maurice Soudieck Dione, explique dans un entretien avec APA que le président Macky Sall est le grand gagnant dans la nouvelle configuration politique du pays.Plusieurs journaux continuent de titrer sur l’entrée dans le gouvernement de plusieurs cadres du défunt régime. Peut-on parler de retrouvailles de la famille libérale ?

Il y a en effet une entrée de forces politiques libérales. Je pense à Rewmi d’Idrissa Seck. Je pense également à Oumar Sarr qui est un transfuge du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dont il a été le Coordonnateur (avant d’en être exclu en 2019). Donc quelque part, il y a tentative de regrouper la famille libérale initiée par le président Macky Sall, en plus de la fidélisation de sa coalition traditionnelle qui est Benno Bokk Yakaar (s’unir pour un même espoir).

Mais peut-on justement parler de retrouvailles de la famille libérale en l’absence du PDS de Wade ?

En réalité, il n’y a pas de retrouvailles de la famille libérale. Parce que, comme vous le savez, elle est éclatée entre Pape Diop de Bokk Guis Guis (même vision, en langue wolof), le PDS traditionnel, Rewmi (le pays, en langue wolof) d’Idrissa Seck, l’APR du président Macky Sall, Alliance Suxali Sopi (redresser le PDS, en langue wolof) d’Oumar Sarr et ses camarades. Donc tout cela montre une certaine dispersion de la famille libérale. Le président Sall a essayé de récupérer ceux-là qu’il pouvait prendre à ses côtés, notamment Rewmi d’Idrissa Seck et Oumar Sarr qui sont transfuges du Parti Démocratique Sénégalais.

Quel est l’enjeu de la nomination d’Idrissa Seck à la tête du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et l’entrée de ses proches dans le gouvernement ?

Je pense que le président Sall, dans sa perspective de capter et capturer Idrissa Seck au CESE, a réalisé une grande prouesse politique. Et cette prouesse politique ne semble pas être à la faveur d’Idrissa Seck. Parce que d’abord, il est neutralisé par le président Sall puisqu’il est nommé par décret. Le président Sall peut à tout moment le démettre de ses fonctions. En plus, il avait décrié cette institution comme étant budgétivore. Et que cet argent aurait pu être utilisé plus judicieusement et plus utilement dans des secteurs comme la santé et l’éducation. Il avait dit dans son programme (de campagne) en 2019 qu’il allait supprimer le CESE. Aujourd’hui, il revient pour en être le président. C’est quand même curieux. Il est entré dans un silence assouplissant et lourd de suspicions pendant un an, bien avant la Covid-19. Donc on ne peut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. Il était en négociations et en tractations depuis très longtemps avec le président Macky Sall. Il parle également d’opposition radicale, mais c’est un abus de langage. Parce que l’opposition radicale supposerait que l’on utilise des moyens autres que démocratiques. C’est possible. L’opposition est un rouage essentiel et fondamental dans le fonctionnement d’une démocratie. C’est cela qui fait qu’Idrissa Seck peine à convaincre. Sa crédibilité est déjà mise à mal là où son image était déjà écornée. On se souvient aussi de cette attitude similaire qu’il a eue en 2007 en rejoignant au dernier moment Abdoulaye Wade avec les audiences de midi.

Il faut dire également que le président Sall semble vouloir utiliser Idrissa Seck comme une carte par rapport à 2024. Mais il n’a pas totalement exclu, de mon point de vue, la troisième candidature (à la présidentielle). Étant donné que tous ceux qui, dans son camp, étaient désignés à tort ou à raison comme susceptibles de lui succéder ont été écartés. C’est comme s’il disait ‘’il ne peut y avoir d’autre candidat en dehors de moi dans l’APR et Benno Bokk Yakaar ». C’est peut-être un signal fort qu’il donne, en tout cas une perspective qu’il ouvre par rapport à la troisième candidature éventuelle de 2024.

Mais qu’est-ce qui pourrait justifier alors le ralliement d’Idrissa Seck ?

Certains parlent d’arrangement financier, d’autres de pressions d’autorités religieuses qui ont eu à faciliter le rapprochement entre les deux hommes. Mais quoi qu’il en soit, il est le seul responsable de ce revirement spectaculaire qu’il a fait. Il lui appartiendra d’en subir toutes les conséquences politiques.

Comment peut-on interpréter l’éviction du gouvernement de plusieurs figures de l’APR comme Amadou Bâ ou Aly Ngouille Ndiaye ?

Je le disais tantôt. C’est-à-dire que l’APR comme Benno Bokk Yakaar sont des instruments de réalisation des ambitions de pouvoir du président Macky Sall. Dès l’instant qu’il y a cette idée qui est claire chez le président Sall, il a refusé toute forme de dualité dans le parti, dans l’Etat ou dans la coalition. C’est ce qui fait que tous ceux qui ont tenté d’émerger ont été écartés, dans les partis forts qui l’ont soutenu comme le PS (Parti Socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces de Progrès). Il a tout fait pour qu’au sein de ces partis il ne puisse pas émerger un leadership susceptible de le concurrencer. C’est ce qui a provoqué des scissions au sein du PS mais également au sein de l’AFP. Il a aussi combattu l’émergence de toute personnalité dans l’APR ayant la compétence, la légitimité historique et charismatique. On voit que la constante chez lui est qu’il est le seul maître à bord à l’APR et dans Benno Bokk Yakaar. En écartant tous ceux qui étaient pressentis comme présidentiables, cela rend encore plus plausible cette hypothèse de la troisième candidature.

Avec cette nouvelle configuration, quel est l’avenir de l’opposition dans la perspective de la Présidentielle de 2024 ?

Il appartiendra à l’opposition de définir et construire son avenir. Aujourd’hui, elle semble être très réduite. Le président Sall disait qu’il allait « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Il a toujours été dans cette logique par la répression et la cooptation. Il est toujours dans cette dynamique, mais il est encore dans des combinaisonsd’appareil. Elles font qu’on peut être un excellent maître du jeu politicien mais il est difficile d’être le maître du jeu démocratique. Parce qu’en dernier lieu, ce sont les Sénégalais qui vont se prononcer. Et de ce point de vue-là, tout ce qui se passe actuellement est perçu comme des tractations, des arrangements politiciens qui sont étrangers aux intérêts du peuple. (…) Toute cette situation difficile, en plus des conséquences de la pandémie, va certainement peser sur la balance. Et donc, il n’est pas garanti que ce gros appareil politique soit une représentativité qui ne va s’étioler, qui ne va pas se fondre d’ici 2024.

Êtes-vous d’accord avec ceux qui disent qu’Ousmane Sonko est désormais le nouveau chef de l’opposition ?

En réalité, si on prend l’élection de 2019 comme instrument de mesure, elle est très particulière. Et je pense  qu’on ne peut pas l’utiliser comme baromètre parce qu’il y a beaucoup de candidats qui avaient été écartés. Mais ce qu’on peut dire à l’endroit d’Ousmane Sonko est qu’il a une cohérence certaine dans sa démarche et un ancrage certain dans l’opposition. Il ne fait pas partie de cette opposition de compromission et de cette opposition collaborationniste.

Politique, éducation et immigration clandestine à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, commentent les réactions des exclus du récent remaniement ministériel, sans oublier la rentrée scolaire et l’immigration clandestine qui a repris de plus belles ces derniers temps.« Le temps du dénigrement », barre à sa Une Sud Quotidien avant de souligner que « La méthode du dénigrement, après une défenestration à des postes de responsabilités, est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaise gestion, après leur évincement ».

Sud Quotidien fait allusion aux informations parues dans la presse et évoquant des fautes de gestion dont se serait rendue coupable Aminata Touré à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour justifier son limogeage de la tête de cette institution.

A la Une de Vox Populi, l’ancienne Première ministre bat en brèche ces accusations et déclare : « J’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental pendant 16 mois en stricte conformité avec les règles et standards de bonne de gestion ».  

« Je me réserve d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation, (…) car, nul ne saurait, à cette étape de ma vie, ternir ma réputation et mon intégrité », poursuit Mimi Touré.

Le même journal donne ensuite la parole à l’ancien ministre d’Etat et ex secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne qui affirme : « Ce qui me lie au président transcende des fonctions ». « Ce qui nous lie, c’est le Sénégal, l’amitié et la foi. Nous avons toujours cru en lui », ajoute le dernier Premier ministre de Macky Sall.    

A travers ces réactions qui s’ajoutent à celles d’autres ministres non reconduits, WalfQuotidien voit le « début des hostilités contre les barons exclus ». A sa page 3, le journal soutient que « (…) cette opération d’enfumage contre les barons de l’Apr (parti au pouvoir) limogés n’est, selon nos sources, que le début du dérèglement de comptes  que les officines de complots et de coups tordus du château mitonnent en perspective de la guerre du trône en 2024 ».

EnQuête consacre aussi sa parution du jour à ce récent remaniement ministériel et analyse la relation entre Macky Sall et ses collaborateurs pour aboutir à cette conclusion : « Sans état d’âme, quand il s’agit de se débarrasser de ses collaborateurs même les plus proches, la stratégie du président Sall est difficilement déchiffrable pour les analystes. Tous les actes semblent, cependant, être résolument orientés vers la bataille présidentielle de 2024 ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur revient sur l’ouverture de l’année scolaire 2020 – 2021 et note que « l’Etat avance masqué ». Dans ses colonnes, le journal fait des révélations sur le nouveau protocole sanitaire et informe qu’il est prévu un mois de révision avant le début des cours. Le même journal dénonce par ailleurs « le chantage financiers des écoles privées aux parents d’élèves ».

Sous le titre « vague déferlante », Le Quotidien revient sur l’afflux de migrants aux Iles Canaries (Espagne). Le journal y a constaté « 228 arrivées en 2 jours », avant de signaler que « les centres de rétention (sont) débordés ».

Sénégal : l’Université de Thiès baptisée Professeur Iba Der Thiam

Le président Macky Sall a annoncé cette décision ce mardi quand il est allé présenter les condoléances de la nation à la famille de l’illustre disparu.C’est un bel hommage au Professeur Iba Der Thiam. Le célèbre historien sénégalais est mort, samedi dernier, à l’âge de 83 ans.

Le chef de l’État avait confié au natif de Kaffrine (centre) la coordination du projet d’écriture de l’Histoire Générale du Sénégal (HGS).

Macky Sall a profité de l’occasion pour affirmer que ce travail « va se poursuivre avec notamment le financement des recherches à hauteur de 150 millions F CFA ».

Le défunt était un Maître de conférences en Histoire moderne et contemporaine à la retraite. Et la rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal lui tenait à coeur.

Engagé en politique, notamment sous la bannière de son parti la Convention des Démocrates et des Patriotes (CDP/Garap-Gui), Iba Der Thiam a été ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur durant le magistère d’Abdou Diouf.

Aliou Cissé convoque 25 Lions dont 2 nouveaux contre la Guinée-Bissau

Les milieux Franck Kanouté et Moustapha Name vivront leur baptême du feu en équipe nationale du Sénégal de football lors de la double confrontation contre la Guinée-Bissau en novembre, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022.Après des retrouvailles difficiles en octobre avec ses protégés, Aliou Cissé a décidé de repartir du bon pied. Le technicien a procédé à un remue-ménage dans la liste rendue publique ce mardi. Hormis les retours de certains cadres, deux nouveaux joueurs vont venir sécuriser le milieu de terrain.

Les Lions ont pêché sur ce secteur le 9 octobre dernier à Rabat, en amical, contre leurs homologues du Maroc (3-1). Ils n’ont pas pu rectifier le tir, quatre jours après à Thiès, face aux Mourabitounes. Des cas de Covid-19 venaient d’être découverts dans la délégation mauritanienne, contraignant les deux parties à annuler in extremis le match amical.

Elimane Franck Kanouté, 21 ans, né au Sénégal, a fait sa formation en Italie et évolue présentement au Cercle Bruges. Il a été transféré cet été dans le club de l’élite du football belge où il s’est imposé au poste de milieu central. Moustapha Name, 25 ans, est un milieu récupérateur, ancien sociétaire de la Ligue 1 sénégalaise. Il évolue depuis juillet dernier à Paris FC, équipe de Ligue 2 française, où il a signé après une saison réussie à Pau FC.

Par ailleurs, le néo défenseur de Servette (D1 suisse), Arial Mendy, 25 ans, signe son retour dans la Tanière après un premier passage en 2016 où il s’était contenté d’observer ses ainés depuis le banc de touche. Mais cette expérience a aidé le polyvalent joueur, formé à Diambars et passé par Orléans et Lens (France), dans sa progression.

Plusieurs joueurs cadres qui ont manqué le dernier appel, à cause soit d’une blessure, soit d’une contamination à la Covid-19, soit d’une méforme, reprennent également leurs places dans la liste. C’est le cas des gardiens Edouard Mendy et Alfred Gomis de même que le jeune strasbourgeois Bingourou Kamara qui a gardé la cage des Lions contre le Maroc.

Moussa Wagué et Kalidou Koulibaly signent également leur retour. Au milieu, c’est Pape Alioune Ndiaye qui revient là où Sadio Mané et Keita Baldé Diao seront présents en attaque.

Par ailleurs, Racine Coly, Lamine Gassama (latéraux), Sidy Sarr, Joseph Lopy (milieux), Mame Baba Thiam et Sada Thioub (attaquants), présents lors du précédent rendez-vous, ne sont pas rappelés.

Le Sénégal est leader du groupe I de qualification pour la CAN 2022 avec six points, après des victoires en novembre 2019 contre le Congo (2-0) et l’Eswatini (4-1). Les Djurtus de la Guinée-Bissau sont pour leur part troisième de la poule avec trois points au compteur. Ils ont eux-aussi battu l’Eswatini 3-0 avant de s’écrouler sur le même score face aux Diables rouges du Congo.

La prochaine Coupe d’Afrique des nations, prévue en 2022 au Cameroun, devait initialement se tenir en janvier 2021. Elle est reportée par la Confédération africaine de football (CAF) en raison de la pandémie de Covid-19.

Voici la liste des Lions appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Moussa Wagué (PAOK Salonique, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abou Cissé (Olympiakos, Grèce), Arial Benabent Mendy (Servette FC, Suisse), Salif Sané (Schalke 04, Allemagne).

Milieux : Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Moustapha Name (Paris FC, France), Franck Kanouté (Cercle Bruges KSV, Belgique), Papa Alioune Ndiaye (Fatih Karagumruk, Turquie).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Keita Baldé Dialde (Sampdoria de Gènes, Italie), Opa Nguette (Metz, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

Les retrouvailles Macky-Idy commentées par la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les retrouvailles d’une partie de la famille libérale, avec le point d’orgue matérialisé par Macky Sall et Idrissa Seck.EnQuête aperçoit « Macky sur les traces de Wade », l’ex-chef d’Etat et père du libéralisme au Sénégal qui a longtemps exprimé sa volonté de voir les libéraux régner au pouvoir pendant 50 ans. Pour le journal, son successeur « fait le vide autour de lui et s’entoure de nouveaux collaborateurs ».

Toutefois, précise L’AS sur l’entrée des libéraux dans le gouvernement, « Macky reconstitue le PDS sans Wade ». Sur cet état de fait, le président Sall « rebat les cartes », note Sud Quotidien qui reprend en même temps l’analyste politique Maurice Soudieck Dione : « le président Sall diversifie les possibilités de combinaison en vue de l’échéance électorale cruciale de 2024 ».

Quoi qu’il en soit, Macky Sall dispose désormais d’une « majorité taille XXL », note Le Soleil. L’AS va plus loin et pense qu’on va « vers une opa sur les collectivités territoriales » avec les entrées d’Idrissa Seck, Oumar Sarr, Aissata Tall Sall et Abdoulaye Baldé.

L’Observateur livre « les secrets d’un coup tordu » à ou par Idrissa Seck dans ses négociations avec Macky Sall. L’opposant arrivé deuxième de la dernière présidentielle a rallié le régime, devenant du coup président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Selon le journal, il récolte « les grimaces de dégoût de ses alliés à la Présidentielle de 2019 » après sa volte-face.

Dans cette nouvelle alliance par ailleurs, Le Quotidien voit des « lueurs de frictions », soulignant que des « divergences » sont déjà notées au sein du Grand Parti là où le député APR Abdou Mbow se porte en « défenseur de Idy ».

Dans le nouveau gouvernement, Walf Quotidien souligne qu’un « client de la Crei (cour de répression de l’enrichissement illicite) est blanchi en Conseil des ministres ». Il s’agit de Oumar Sarr, ex-baron du régime de Wade, qui sera désormais « au même banquet » que le procureur spécial Antoine Félix Diome, nouveau ministre de l’Intérieur qui a joué un rôle puissant dans la traque des biens mal acquis de dignitaires du défunt régime.

En outre, Vox Populi souligne qu’Antoine Félix Diome est « récusé par les Khalifistes ». Comprenez les partisans de l’ancien maire de Dakar condamné en 2018 pour malversations. Pour Moussa Taye, le magistrat « a été dans tous les sales coups de Macky ». Ainsi, « nous réclamons sa démission ».

En sport, Record et Stades titrent sur les affiches de Ligue des champions européenne de ce jour, avec un « sulfureux Real / Inter » et un « électrique Atalanta / Liverpool ».

Le préparateur des gardiens des Lions, Tony Sylva,  interrogé sur le duel d’Edouard Mendy et Alfred Gomis, affirme qu’il ne peut « pas pronostiquer ». En MMA, Record rapporte en même temps que le lutteur Reug Reug « se tue au camp Leclerc de Dakar » pour s’imposer devant son adversaire du 4 décembre, Ivan Romanov.

La nouvelle équipe gouvernementale à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, accordent la part belle au remaniement ministériel opéré, ce week-end, par le président Macky Sall.« L’audace et le pragmatisme », barre à sa Une Le Soleil avant de souligner que la particularité de de cette nouvelle équipe gouvernementale de 33 ministres et quatre secrétaires d’Etat « est qu’elle compte plus de jeunes et est ouverte à l’opposition, principalement le parti Rewmi d’Idrissa Seck et le mouvement « And Suxali Sopi » d’Oumar Sarr ».

A travers la formation de ce nouveau gouvernement, Vox Populi voit « les coups politiques du président » car « Macky acte le +deal+ avec Idy et liquide les +ambitieux+ ».

« C’est l’IDYlle ! », s’exclame Libération, faisant remarquer que « le leader de Rewmi (a été) nommé à la tête du CESE (Conseil économique, social et environnemental) qu’il promettait de supprimer une fois élu (président de la République) ».

Sous le titre « ère Sall et Seck », Le Quotidien s’adonne à un jeu de mots avec les patronymes des « deux nouveaux +amis+, +ennemis+ d’hier » et soutient qu’« en politique, il ne faut jamais dire jamais ! Et c’est la leçon qu’offrent Macky Sall et Idrissa Seck dans ce grand chamboulement du 1er novembre ».

Mais pour WalfQuotidien, cette entrée du parti Rewmi au gouvernement n’est rien d’autre qu’une « alliance Mackyavélique ». Le journal se demande d’ailleurs « Qui va tuer l’autre ? ». « Après avoir fait en sorte qu’il n’y a plus de prétention à sa succession dans son propre camp, écrit Walfquotidien, Macky Sall a décidé de faire entrer un grand loup (…) dans la bergerie », à savoir Idrissa Seck.

« Mais ce new deal avec Idy sonne comme un jeu de dupes dans lequel chacun a des arrière-pensées », poursuit le journal. Il concède toutefois que l’arrivée de M. Seck consacre « une redistribution des cartes avec d’une part la famille libérale qui se reconstitue et, d’autre part, une opposition radicale désormais pilotée par le leader de PASTEF/Les Patriotes ».

L’Observateur parle d’une « collusion politique (…) qui cache un protocole de dauphinat à dérouler d’ici à la présidentielle de 2024 ». Il revient ainsi sur des « rencontres nocturnes entre Mermoz et Point E », quartiers de domiciliation du président Sall et de l’ancien Premier ministre.

Cela fait dire à L’AS que « Macky écrase +ses hommes+ et lance Idy ». Une assertion non partagée par EnQuête qui estime que « Macky brouille les pistes ». Sud Quotidien fait fi de toutes ces interprétations politiques et soutient que « Macky engage le combat » de la relance économique en intégrant certains opposants dans ce nouveau gouvernement.

Les quotidiens sénégalais sont par ailleurs revenus sur la disparition de l’historien Iba Der Thiam. A l’unanimité, ils ont salué la mémoire d’« un grand intellectuel (qui) s’en est allé » (L’AS), samedi à Dakar, à l’âge de 83 ans.

Vox Populi estime qu’avec cette disparition, « la bibliothèque a brûlé ». Sud Quotidien et EnQuête s’inspirent pour dire que « le Sénégal perd un monument de son histoire » et « son historien général ».

Sénégal : Idrissa Seck se rapproche de Macky Sall par « devoir »

L’opposant Idrissa Seck, nouveau président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), justifie sa nomination comme un « devoir au service de (son) pays » économiquement touché par la Covid-19.Au terme d’un troublant mutisme, Idrissa Seck, 61 ans, a rencontré ce dimanche la presse, peu après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de Macky Sall. Histoire d’expliquer son surprenant rapprochement avec le chef de l’État. Cette union est officialisée ce 1er novembre par sa nomination à la tête de l’une des institutions de la République.

« J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous pour redresser la situation de notre pays », a dit le président du parti Rewmi (Le pays, en langue wolof), arrivé deuxième à la dernière présidentielle avec 20,51%.

Cette décision « difficile », l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade (2000-2012) dit l’avoir prise à la suite d’une « analyse lucide et sereine du contexte national ».

Ainsi son silence, qui a un moment inquiété l’opinion, est dû aux « longs échanges dans le cadre du dialogue national comme au cours de plusieurs rencontres en tête-à-tête avec le président de la République ». En tout cas, certains observateurs soutiennent déjà qu’il n’a jamais été en désaccord avec Macky Sall.

Pourtant, l’opposant affirmait qu’il n’était pas disposé à accepter un poste nominatif. De plus, dans son programme de campagne en 2019, il promettait de supprimer des institutions « budgétivores » comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) ou le CESE qu’il va dorénavant diriger.

« La nécessité nous est apparue de répondre à l’appel du président la République pour une union de l’ensemble des forces pour faire face aux défis du moment », a-t-il invoqué.

Toutefois, plusieurs de ses proches n’étaient pas d’accord avec sa décision de rejoindre Macky Sall. Mais le « devoir » patriotique, poussant le soldat à combattre pour son pays, lui a fait faire cette volte-face, a-t-il déclaré.

En outre, il est conscient du « risque » politique qu’il prend, mais se dit prêt à l’«endurer». Par le passé, de nombreux analystes ont annoncé sa « mort politique » après un rapprochement avec l’ex-président Wade alors qu’il était son principal opposant.

« Face à l’ensemble de ces défis, nous avons fait le choix de répondre positivement à l’appel du président de la République », a argumenté l’ancien maire de Thiès (ouest).

Pour Idrissa Seck, décrit comme une bête politique, « la classe politique seule ne suffira pas (…) pour redresser le pays » de la conjoncture difficile imposée par la pandémie de Covid-19. Au-delà du Sénégal, « les plus grandes économies et nos plus grands partenaires ont souffert de la Covid-19 », a-t-il souligné, appelant tous les « tous les fils du pays » à s’unir.

Par ailleurs, le chef de file de Rewmi compte deux de ses proches dans le nouveau gouvernement de Macky Sall dans lequel plusieurs caciques comme Amadou Bâ et Aly Ngouille Ndiaye ont été débarqués.

Aussitôt après sa nomination, certains spécialistes ont émis l’hypothèse selon laquelle Idrissa Seck peut être le potentiel dauphin de Macky Sall en 2024 même si ce dernier refuse actuellement de se prononcer sur la question d’un éventuel troisième mandat.

Sénégal : un gouvernement «de combat et de résultats» pour relever les défis de l’heure

L’intégration d’anciens opposants dans l’attelage gouvernemental constitue un virage pour le président Macky Sall, réélu en février 2019 pour un second mandat de cinq ans.A défaut d’un gouvernement d’union nationale, le chef de l’Etat a mis sur pied une équipe marquée « par l’ouverture politique », explique Seydou Guèye, le porte-parole de la Présidence de la République.

En effet, la nomination comme ministres d’Oumar Sarr, ex-membre du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade et de Yankhoba Diattara de la formation politique Rewmi (Le pays, en langue wolof) s’inscrit, à en croire M. Guèye, « dans la dynamique des consensus issus du dialogue national élargi et inclusif ».
 Il s’y ajoute que l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, est nommé président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) en remplacement d’Aminata Touré, l’un des caciques de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir).

Aux 33 ministres et 4 Secrétaires d’Etat, Macky Sall a confié « une mission spéciale d’intérêt général ». Celle-ci se décline sur deux dimensions complémentaires : « La première (consiste) à propulser la relance de l’économie nationale. La seconde (est) d’assurer une protection plus soutenue de toutes les forces vives de la nation », souligne Seydou Guèye. 

En fait, le président espère que ce gouvernement puisse imprimer, « sur le terrain et au quotidien, une dynamique constructive d’innovation, de transformation, de réalisation et de changement nécessaire à l’accélération de l’émergence du Sénégal dans la paix, la sécurité, la stabilité, la prospérité, l’équité sociale et territoriale » dans le contexte de la Covid-19.

Pour l’atteinte de ces objectifs, le Coordonnateur de la Communication de la Présidence de la République signale que le travail des différents ministres « sera articulé aux principes directeurs (que sont) l’anticipation, le pragmatisme, la cohérence, la résilience et la performance ».

Outre la formation du nouveau gouvernement, Macky Sall a signé plusieurs décrets. Oumar Samba Bâ est nommé ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Abdou Latif Coulibaly, ministre d’Etat, Secrétaire Général du gouvernement et Seydou Guèye, ministre, Porte-parole et Coordonnateur de la Communication de la Présidence de la République. 

Enfin, Mahmoud Saleh devient ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République, Augustin Tine, ministre d’Etat, Directeur de cabinet politique du président de la République, Cheikh Kanté, Envoyé spécial du président de la République et Abdou Karim Fofana, ministre auprès du président de la République, chargé du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Sénégal : formation d’un nouveau gouvernement

Cinq jours après la dissolution de son gouvernement, le président de la République Macky Sall a signé, ce dimanche 1er novembre, le décret de nomination de 33 ministres, deux ministres d’Etat et quatre Secrétaires d’Etat.Globalement, le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance à de nombreux ministres de l’ancienne équipe. Toutefois, le patron de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) a éjecté Augustin Tine, Amadou Bâ, Abdou Karim Fofana ou encore Oumar Youm.

Mais le principal enseignement est l’entrée dans le gouvernement d’anciens opposants au régime en place. Il s’agit d’Oumar Sarr et de Yankhoba Diattara. Le premier nommé  était l’un des plus proches collaborateurs du président Abdoulaye Wade (2000-2012) et le second est un fidèle lieutenant d’Idrissa Seck classé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2019.

 Voici la liste du nouveau gouvernement :

Oumar Samba Bâ, ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République

Abdou Latif Coulibaly, ministre d’Etat, Secrétaire Général du gouvernement

Sidiki Kaba, ministre des Forces Armées

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget

Malick Sall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice

Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur

Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l’Intérieur

Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement

Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération

Mariama Sarr, ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public

Abdoulaye Diouf  Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale

Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants

Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie

Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural

Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement

Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens

Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Porte-parole du gouvernement

Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale

Cheikh Oumar Hann, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

Sophie Gladima Siby
, ministre du Pétrole et des Energies

Samba Ndiobène Kâ, ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale

Moustapha Diop, ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries

Alioune Ndoye, ministre des Pêches et de l’Economie maritime

Samba  Sy, ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions

Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable

Matar Bâ, ministre des Sports

Abdoulaye Seydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique

Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises

Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication

Aly Sallé Diop
, ministre de l’Elevage et des Productions animales

Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse

Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire

Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion

Pape Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel

Yankhoba Diattara, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications

Moïse Diégane Sène, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur chargé des Sénégalais de l’extérieur

Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice chargé de la Promotion des Droits humains et de la Bonne gouvernance

Mayacine Camara, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement chargé du Réseau ferroviaire

Victorine Ndèye, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique chargée du Logement 

Sénégal : décès du Professeur Iba Der Thiam

L’historien sénégalais est mort, à l’âge de 83 ans, ce samedi 31 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar (HPD).Un baobab s’est effondré. Et sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, les internautes saluent la mémoire d’un Professeur émérite.

Né à Kaffrine (centre) en 1937, Iba Der Thiam fut un homme politique. Car il est le fondateur du parti CDP/Garap-Gui (Convention des Démocrates et des Patriotes). Il a également été à la tête du Syndicat unique de l’enseignement laïc du Sénégal (Suel) et du Syndicat des enseignants du Sénégal (Ses).

Sous la présidence d’Abdou Diouf, il a occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Maître de conférences en Histoire moderne et contemporaine à la retraite, Iba Der Thiam était une sommité dans son domaine.

D’ailleurs, il faisait partie du Comité scientifique de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en charge de la rédaction de l’histoire de l’Afrique.

Une expertise et une expérience qui ont fait de lui le premier choix aux yeux du président Macky Sall pour piloter le projet de rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal : des origines à nos jours.

La dissolution du gouvernement au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement des changements en perspective au plus haut sommet de l’Etat suite à la série de décisions prises par le président de la République.Le Soleil indique que « Macky Sall dissout le gouvernement ». En effet, rapporte le quotidien national, le chef de l’Etat a signé hier quatre décrets mettant fin aux fonctions des membres du gouvernement, d’Aminata Touré, présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), du ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, et du Secrétaire Général du gouvernement, Maxime Jean Simon Ndiaye.

Désormais, « Macky Sall (est) seul à bord », relève Sud Quotidien. Cette situation, explique ce journal, laisse encore place à des supputations. Qui reste ? Qui part ? Qui migre vers un autre ministère ? Mystère et boule de gomme !.

Pour sa part, L’Observateur nous plonge « dans les coulisses du remaniement ». Ce journal informe qu’en l’absence de Premier ministre, « le chef de l’Etat a profité de la solennité de la réunion du Conseil des ministres d’hier mercredi, qui a débuté à 10h13, pour informer le gouvernement » car, dit-il, « après 18 mois de course, il fallait s’arrêter pour jeter un œil sur la courbe de progression de son équipe ».

Dans les colonnes de L’Observateur, Cheikh Diallo, Docteur en Sciences politiques renseigne qu’ « en 8 ans d’exercice du pouvoir, le chef de l’Etat a opéré 10 remaniements ministériels et réaménagements techniques. Soit un turn-over d’environ 100 ministres ».

« C’est le grand chamboulement », note Le Quotidien. En tout cas, « Macky (Sall) fait tourner le moulin à décrets », souligne ce journal. Avant d’ajouter que « tous ceux dont la carrière dépend du décret devraient se poser beaucoup de questions durant cette longue période des fêtes ».

De son côté, L’AS constate que « Macky (Sall) brandit son sabre ». Ce journal cite le président de la République qui dit avoir « pris le temps d’évaluer et d’apprécier le travail et les hommes ». Selon L’AS, la composition « du nouveau gouvernement devrait être (connue) aujourd’hui ou demain ».

EnQuête en déduit que le chef de l’Etat « veut reprendre la main ». Poursuivant, ce journal fait savoir qu’ « avec la récession économique, la crise sanitaire et la reprise de l’émigration (clandestine) et ses drames, Macky Sall a décidé de prendre un nouveau chemin ».

Et il « rebat les cartes » à en croire Vox Populi. En attendant, la formation du nouveau gouvernement, précise ce quotidien, « les ministres sortants expédient les affaires courantes ». Enfin, mentionne WalfQuotidien, le poste de Premier ministre « qui avait disparu de l’architecture (gouvernementale) au lendemain de la réélection (en 2019) du président Sall fait son come-back ».

Le Sénégal se dote d’une plateforme de télé-déclaration des activités minières

Cet toutil de recensement des activités minières devrait permettre aux populations et aux acteurs du milieu de savoir, « au quotidien », les différentes opérations en cours dans le secteur des mines.Le Sénégal fait un pas de plus pour la gestion transparente des ressources minières et minérales. En effet, le pays vient de se doter d’une plateforme numérique où seront publiés tous les contrats liant l’Etat du Sénégal et les industries extractives. De même, toutes les transactions financières, les recettes fiscales, les impôts…qui seront perçues par les services des différents ministères y seront partagés. 

« Chaque année, nous publions un rapport où il y a tout ce que les industries publient comme ressources qui vont vers l’État  et ce que ce dernier reçoit exactement. Cela nous permet de faire une conciliation pour voir si ce que les industries donnent, c’est ce que l’État reçoit. Et jusqu’à présent, on s’est rendu compte que ça se passait très bien. Mais ça se fait annuellement », a expliqué la Présidente du Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CNITIE), Professeur Awa Marie Coll-Seck. 

« Avec la Télé-déclaration, ce travail va se faire au jour le jour », poursuit Mme Seck, précisant que « si (par exemple) une industrie nouvelle ou ancienne met un avenant sur un contrat, cela est immédiatement mis sur la plateforme » afin de permettre aux uns et aux autres d’être sur le même niveau d’information. 

L’ancienne Directrice exécutive du Partenariat Roll Back Malaria s’exprimait à l’occasion d’un atelier de formation des journalistes portant sur « Lecture, suivi et compréhension des obligations contractuelles et leurs implications » pour les entreprises extractives.

Hébergée par le ministère des Finances, la plateforme de télé-déclaration devrait par ailleurs permettre un recensement immédiat de toute taxe payée au niveau des services fiscaux au lieu d’attendre un an ou plusieurs mois pour que cela soit fait.

« L’avenir pour nous est de permettre aux populations et à tout le monde de pouvoir savoir ce qui se passe dans le secteur au jour le jour au lieu d’attendre un rapport annuel », a martelé l’ancienne ministre de la Santé. 

A en croire Professeur Awa Marie Coll-Seck, la plateforme, qui se veut plus tard interactive, est déjà opérationnelle et elle a montré son efficacité. Elle en veut pour preuve le fait que le rapport ITIE 2019, qui sera rendu public à la fin de l’année, prend en charge des données qui y sont publiées. 

La norme ITIE 2019 stipule que les pays mettant en œuvre l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives sont tenus, à compter du 1er janvier 2021, de divulguer tous les contrats et licences qui sont octroyés, conclus ou modifiés. En outre, les pays sont encouragés à divulguer publiquement tous les contrats et licences qui fixent les conditions d’exploitation du pétrole, du gaz et des minéraux.   

« Nous avons commencé à publier les contrats bien avant la mise en œuvre de l’exigence. Cette dernière est fixée pour 2021, mais déjà au niveau du Sénégal, les contrats ont été pratiquement tous publiés et mis sur le site, soit de l’entreprise ou de l’ITIE, ou des ministères concernés », a indiqué la présidente du CNITIE. 

Partant de ce constat, elle estime que le Sénégal « est sur une voie qui nous permettra de mettre en œuvre, sans problème, cette exigence »

Macky Sall limoge son gouvernement et d’autres personnalités

Le président Macky Sall a mis fin mercredi 28 octobre aux fonctions de plusieurs de ses collaborateurs, vingt mois après sa réélection à la tête du Sénégal.Le remaniement gouvernemental qui était annoncé depuis plusieurs mois vient d’être officialisé. Suite à la signature de quatre décrets ce jour, le chef de l’Etat sénégalais a mis fin aux fonctions des ministres et secrétaires d’Etat, membres du gouvernement. 

La surprise porte toutefois sur le limogeage de la Présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese), en la personne de l’ancienne Premier ministre Aminata Touré. 

Le secrétaire général de la présidence de la République et le secrétaire général du gouvernement, en l’occurrence l’ex-Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et Maxime Jean Simon Ndiaye, sont également licenciés par Macky Sall. 

« Le président de la République réitère ses remerciements à la Présidente du Conseil économique social et environnemental, au ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, secrétaire général du gouvernement, aux ministres et secrétaires d’Etat sortants, pour leur collaboration au service de la République », selon le communiqué parvenu mercredi soir à APA et signé par le porte-parole de la présidence de la République, Abdou Latif Coulibaly.

« En attendant la mise en place d’un nouveau gouvernement, les ministres et secrétaires d’Etat sortants sont chargés d’expédier les affaires courantes », ajoute le document.

Par ailleurs, le poste de Premier ministre n’existe plus au Sénégal suite à une réforme controversée voulue par le président dès le début de son second mandat. Elle était promulguée en mai 2019 et renforçait le caractère présidentiel du régime sénégalais.

Sénégal: naissance d’un organe de médiation du net et des télécoms

Médiation Net Télécoms, une nouvelle organisation consumériste sénégalaise des TIC, se veut un cadre de concertation et d’entente entre les parties prenantes du secteur.La nouvelle association se définit comme « un organe de médiation, d’assistance, de concertation, de facilitation et d’entente ». Elle est née de « l’initiative de l’Association des Victimes du Net, des Réseaux Sociaux et des Télécoms qui dispose de la reconnaissance légale de l’Etat du Sénégal », explique un communiqué reçu mercredi à APA.

Elle s’inspire par ailleurs des organisations avant-gardistes comme l’Association des utilisateurs des TIC (Asutic) qui lutte pour la protection des droits et la promotion de l’économie et l’écologie numériques.

Dans le cas de Médiation Net Télécoms, l’objectif principal est de « réunir, dans un cadre consultatif, les consommateurs, les opérateurs téléphoniques, les Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI), le Réseau Mobile Virtuel (MVNO) et les abonnés ».

Elle promet ainsi d’agir dans le sens « d’accompagner » l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). A cet effet, elle « souhaite que les parties prenantes disposent d’un cadre qui facilite les échanges, et qui privilégie les voies de la médiation, du dialogue et la concertation dans toutes divergences qui pourraient survenir entre les partenaires ».

Depuis quelques semaines au Sénégal, un mouvement de boycott s’est levé après que l’opérateur leader Orange a revu certains de ses tarifs internet à la hausse. Si la structure française s’était défendue de cette accusation, elle avait été rappelée à l’ordre par l’ARTP qui exigeait un rétablissement des anciennes offres. L’opérateur ne s’était pas pour autant plié, mais a présenté à la place des « offres alternatives » qui ne parviennent toujours pas à satisfaire une partie des usagers.

Face à ce type de situation, « Médiation Net Télécoms invite toutes les Associations de consommateurs du Sénégal à se joindre à ce cadre qui va dans le sens de disposer d’une instance qui permette à tous les consommateurs d’échanger, de dialoguer, de se rapprocher et d’harmoniser leurs positions sur les questions liées exclusivement à la protection, et aux intérêts des consommateurs ».

Le débat sur l’émigration clandestine nourrit la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement des réactions suscitées par les voyages périlleux vers l’Europe de jeunes en quête d’un mieux-être.A ce propos, l’opposant Ousmane Sonko « charge l’Etat » dans Sud Quotidien. Le leader de Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) estime qu’ « on ne dirige pas un pays dans la tromperie et (avec) des promesses impossibles à réaliser ».

Dans L’AS, Ousmane Sonko met Macky Sall devant ses responsabilités : « (Le président) avait promis en 2012, une fois élu, de créer 100 à 150 mille emplois chaque année. Ce qui fait 500 à 750 mille emplois au bout de 5 ans. Alors qu’il n’a pas tenu sa promesse de 2012, le chef de l’Etat dit vouloir créer 1 million d’emplois ».

S’exprimant sur la criminalisation de l’émigration clandestine qui fait débat ces derniers jours, Aly Ngouille Ndiaye déclare, dans Le Quotidien, que « nous avons aujourd’hui un arsenal (juridique) qui existe pour condamner de façon très ferme, notamment les convoyeurs ».  En outre, le ministre de l’Intérieur explique que « les voyageurs sont considérés comme des victimes. C’est plutôt ceux qui vivent de ça qu’il faut poursuivre. (Mais) on n’a pas besoin de criminaliser le système pour les condamner ».

En tout cas, note Vox Populi, il y a une « dissonance au sein du gouvernement » puisque Mansour Faye et Néné Fatoumata Tall, respectivement ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale et ministre de la Jeunesse avaient plaidé pour la criminalisation du phénomène migratoire.

Pendant ce temps, EnQuête renseigne que « la Gendarmerie de Saint-Louis (nord) a interpellé huit personnes qui sont actuellement en garde à vue (dans le cadre) de l’enquête sur un autre cas d’émigration irrégulière. Elles (étaient à bord) d’une embarcation qui s’est perdue en mer ».

En politique, L’Observateur s’intéresse aux « démons de minuit » qui hantent le Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle). Ce journal souligne qu’ « après la longue traversée du désert engendrée par (la) cuisante défaite (à la présidentielle de 2000) et l’absence de candidature (à celle de 2019), les Verts sont encore au cœur d’une nouvelle secousse politique. Une rébellion qui risque d’engager le pronostic vital d’une formation qui serait déjà à l’agonie ».

Dans les colonnes de ce journal, l’analyste politique Momar Diongue soutient que « le PS n’a plus d’avenir. Il représente la compromission. Il faudra un énorme concours de circonstances pour qu’il puisse revenir au pouvoir ».

Pour WalfQuotidien, il y a « le cas Serigne Mbaye Thiam » dans le Parti Socialiste. En effet, rapporte ce journal, l’ambition de leadership affichée par l’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement « divise l’union départementale des coordinations de Nioro (centre) », sa base politique.

Enfin, Le Soleil informe qu’ « à travers le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2A) pour la relance de l’économie, l’Etat du Sénégal ambitionne de réaliser un taux de croissance de 5,2 % en 2021 ».

La presse sénégalaise se fait l’écho de la résurgence de l’émigration clandestine

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la vague de départs clandestins des jeunes vers l’Europe toujours considérée comme l’eldorado.Vox Populi informe que « 388 migrants (ont été) secourus en 20 jours, 28 convoyeurs arrêtés et 5 pirogues interceptées ». Poursuivant, ce journal signale qu’ « hier encore, le patrouilleur Sangomar de la Marine nationale a repêché 39 migrants après être entré en collision » avec l’embarcation. 

L’Observateur renseigne que la « pirogue (est) partie de la plage de Soumbédioune (célèbre quai de pêche de Dakar) », non sans préciser que l’accident s’est déroulé à « 5 km des côtes » sénégalaises. Tout compte fait, ce quotidien souligne que les jeunes « continuent de défier le grand bleu à la recherche d’un ailleurs meilleur ».

En tout cas, le débat est posé sur le champ politique. Le président Macky Sall, cité par EnQuête, « a lancé un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes tentés par l’émigration clandestine ».

Le parti d’opposition Rewmi (Le pays en wolof) d’Idrissa Seck fait savoir, dans WalfQuotidien, que « la recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime est un drame social qui (le) préoccupe au plus haut point ».

De son côté, l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye s’est adressé, dans Sud Quotidien, aux tenants du pouvoir : « De grâce, ne les laissez pas partir vers le mirage et souvent la mort. De grâce, retenez-les par l’emploi et l’espoir ».

Pourtant, dans les colonnes de ce journal, Néné Fatoumata Tall, la ministre de la Jeunesse, relève qu’ « il y a des mécanismes qui incitent les jeunes à rester et à réussir » dans leur pays. Toutefois, Dame Diop, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat soutient que « le Sénégal n’a pas un problème d’emplois mais d’employabilité ».

Mansour Faye, le ministre du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale, par ailleurs maire de Saint-Louis (nord) d’où sont partis de nombreux candidats à l’émigration, plaide dans L’AS, pour « la criminalisation » du trafic de migrants. Dans le même journal, des spécialistes de la question migratoire affirment que « le meilleur moyen (pour) lutter efficacement contre ce phénomène est de régler la question de l’employabilité ».

Sur ce point, Seydi Gassama, le Secrétaire exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international martèle d’emblée, dans Le Quotidien, que « l’eldorado n’existe nulle part dans ce monde ». Pour lui, l’emploi n’est pas l’unique solution « parce que nous avons vu des jeunes qui avaient une bonne situation prendre la pirogue ».

Enfin, à deux jours de la célébration de la naissance du Prophète de l’Islam, Le Soleil note que Touba (centre) et Tivaouane (ouest) ont « deux démarches (mais le) même gouvernail » par rapport à la gestion du coronavirus. Selon le quotidien national, les Khalifes généraux des confréries Mouride et Tidiane « ont orienté les fidèles par des actes empreints de patriotisme avec des approches différentes, mais toutes adossées à la foi ».

Sénégal : la mort de migrants clandestins crée l’émoi

L’explosion, au large des côtes sénégalaises, du moteur d’une pirogue transportant vendredi près de 200 migrants vers l’Espagne, a causé de nombreux morts.Le mystère pèse encore sur le nombre exact de jeunes ayant succombé à l’explosion d’une des deux pirogues interceptées vendredi par la Marine nationale au large de Dakar et de Mbour (ouest). Selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), la première pirogue contenait « 111 migrants clandestins (…), tous des hommes dont plusieurs mineurs, qui ont été débarqués à la Base navale puis remis à la Police nationale ».

La seconde, sur laquelle portent les craintes, a été découverte vers 9h30 par un patrouilleur espagnol qui se trouvait dans la zone, à 80 km au large de Mbour, suite à un incendie qui s’est déclaré à bord de la pirogue ». Selon les médias locaux, elle transportait 200 personnes. L’accident aurait fait au moins une vingtaine de morts. Les victimes sont principalement des habitants du quartier Pikine de la ville de Saint-Louis (nord).

Dans son communiqué, la Dirpa souligne que « 51 personnes » ont pu être secourues et amenées à la Base navale Amiral Faye Gassama de Dakar. D’autres rescapés ont été également récupérés et transportés par des pirogues présentes sur les lieux, mais « leur nombre n’est pas encore connu », affirme-t-elle. Les patrouilleurs de la Marine nationale ont toutefois poursuivi les recherches sur la zone, « mais n’ont pas trouvé de corps sans vie ». En revanche, le site Dakaractu note que sept cadavres étaient identifiés.

Plusieurs journaux comme EnQuête ont titré ce lundi sur cette « hécatombe ». Sud Quotidien pointe la « résurgence de Barça ou Barsakh » (Barcelone ou la mort). Prenant le contre-pied de ceux qui « pensent à une recrudescence du phénomène », des analystes soutiennent dans ce journal que le tragique « voyage n’a jamais connu de répit malgré la Covid-19 ».

Dimanche, dans la soirée, le chef de l’Etat Macky Sall a exprimé dans les réseaux sociaux son « émotion » suite à cette tragédie, non sans déplorer « la perte de plus d’une dizaine de jeunes ».

Après avoir présenté ses « condoléances émues aux familles éplorées », le président de la République a assuré que « toutes les dispositions seront prises par le gouvernement pour les aider à surmonter cette dure épreuve ». Toutefois, il n’a pas convaincu beaucoup d’internautes qui se sont attaqués à sa politique d’emploi pour les jeunes.

Candidat à l’élection présidentielle en 2012, Macky Sall s’était engagé à créer 500.000 emplois s’il est élu. Mais plusieurs opposants affirment qu’il a échoué depuis son accession à la magistrature suprême. Certains de ses proches, comme le ministre conseiller Mor Ngom, comptabilisaient jusqu’en 2018 la création de « 336.000 emplois » sur le nombre initial promis.

En outre, ce nouvel accident maritime a fait réagir l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. En visite à Kaolack, au centre du pays, il s’est dit choqué par le retour des vagues de migrants tentant d’aller en Europe au péril de leur vie.

« C’est toujours terrible de retrouver cette jeunesse au fond de la mer. (…) Oui à l’immigration régulière. Parce que celle-là elle est une richesse pour nos deux pays. Mais non à l’immigration irrégulière parce que celle-là, elle est une calamité pour nos deux pays. Donc, non au trafic, non à la fraude, non à ces pirogues qui partent n’importe comment. Et qui sont, en fait, l’exploitation à la fois d’une misère et d’une envie », a affirmé le diplomate.

L’émigration clandestine, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement de l’explosion en pleine mer d’une pirogue transportant des jeunes Saint-Louisiens (nordistes) qui voulaient partir en Espagne.EnQuête souligne que c’est « une hécatombe ». En effet, rapporte ce journal, « même si le nombre exact des victimes n’est pas encore connu, on craint le pire. Car les premiers éléments laissent à penser que la pirogue était remplie. Le chiffre pourrait largement dépasser la centaine ».

Pour l’heure, renseigne Vox Populi, la Marine nationale a récupéré « une vingtaine de corps » et repêché « 51 survivants ». Selon Libération, le drame s’est produit « vendredi dernier au large de Mbour (ouest) ».

Le quartier de Pikine à Saint-Louis, d’où sont originaires de nombreux victimes, « est plongé dans l’émoi et la consternation » d’après L’AS. Ce quotidien indique que les familles endeuillées considèrent « cette catastrophe (comme) un signal fort adressé aux autorités étatiques ».

Sud Quotidien en déduit que c’est la « résurgence de Barça ou Barsakh » (comprenez Barcelone ou la mort). Toutefois, note ce journal, « si certains pensent à une recrudescence du phénomène, des analystes (font savoir que ce) voyage n’a jamais connu de répit malgré la Covid-19 ».

En tout cas, signale Sud Quotidien, « la Police a mis fin, durant ce week-end, aux agissements d’un groupe de présumés passeurs et de courtiers pour des candidats à l’émigration clandestine ». Pour démanteler le réseau de trafiquants de migrants, « la Police a mis en branle un dispositif de surveillance », ajoute Le Quotidien.

Sur un tout autre sujet, WalfQuotidien soutient que « Serigne Mbaye Thiam perd ses appuis (dans) la bataille pour le contrôle du Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle) ». A en croire ce journal, « le ministre de l’Eau et de l’Assainissement continue à recevoir des critiques de ses camarades de parti. Son tort est d’avoir lorgné le fauteuil d’Aminata Mbengue Ndiaye, la Secrétaire Générale par intérim du PS ».

Dans les colonnes de Vox Populi, Mamoudou Wane, le Secrétaire national à la vie politique du PS déclare : « Chacun peut légitimement avoir des aspirations. On ne peut pas freiner les camarades dans leur ambition. Ce serait antidémocratique ».

Pour sa part, Le Soleil s’est entretenu avec Roch Marc Christian Kaboré, le président du Burkina Faso en perspective de l’élection présidentielle du 22 novembre prochain. Dans le quotidien national, le chef de l’Etat burkinabè affirme ne pas exclure « de négocier avec les terroristes » qui sévissent dans son pays.

En sports, Joseph Mendes, attaquant de l’équipe nationale de foot de la Guinée Bissau, promet que les Djurtus feront « le nécessaire pour embêter le Sénégal ». Le mois prochain, les deux pays voisins doivent s’affronter en aller et retour dans le cadre des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2022.

Politique et faits de sociétés au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue samedi à APA traite d’une diversité de sujets, dominés par la politique et les faits de société« Tournée nationale, structuration de son mouvement, Khalifa Sall retrouve la voix » titre Walf Quotidien. L’ex maire de Dakar de justifier son mutisme : « je ne peux pas rester silencieux pendant 40 mois et revenir parler du prix du riz qui a baissé ou de l’électricité. Khalifa Sall semble sortir de son silence et dope ses jeunes ajoute le journal : « Que ceux qui savent parler ; que ceux qui savent écrire le fassent »

Le journal L’AS donne la parole à Souty Touré, qu’il décrit comme le « père de l’Acte 2 de la Décentralisation ». Dans cet entretien, Souty Toure passe en revue toutes les questions allant de la « l’Acte 3 de Décentralisation, le foncier et la fiscalité dans les collectivités territoriales ». 

Le journal Le Quotidien évoque la bataille de succession qui mine le Parti socialistes en ouvrant ses colonnes à Gorgui Ciss, chargé des Relations internationales au PS. Le responsable socialiste affirme sans détours que « Serigne Mbaye Thiam n’est pas le meilleur candidat ». Mieux, Gorgui Ciss ajoute que les « textes du parti n’ont jamais parlé de délai pour l’intérim ». Dans cette bataille de succession, Gorgui Ciss est « sans masque »:« nous sommes avec Aminata Mbengue Ndiaye » soutient-il dans le journal.

Sud Quotidien fait le bilan des inondations un mois après et barre à sa une que le « (plan) Orsec patauge dans les eaux ». Citant les localités de Keur Massar, Saint Louis, Ziguinchor et Diourbel, le journal indique « plusieurs maisons sont toujours englouties par les eaux.

Libération fait un focus sur le phénomène de l’émigration clandestine et renseigne que «  234 candidats [ont été] interceptés en l’espace 72h ». Le canard parle même d’un « drame » en informant que « l’une des pirogues a pris feu à Mbour avec 51 rescapés mais le nombre de morts reste mystère ».

L’Observateur donne plus de détails sur ce qui pourrait être un drame et renseigne que « l’embarcation avait à bord environ 200 personnes, dont 20 mineurs ». Le journal fait état seulement de 59 rescapés.

Dans la même lancée, EnQuête annonce l’arrestation d’un « trio de convoyeurs » en informant qu’un « ancien émigré est le cerveau de la bande ». Le journal ajoute que le trio de (convoyeurs) avait prévu de faire voyager « 200 candidats à bord d’une pirogue le jour du Maouloud ».

Le journal Le Soleil annonce une « reprise progressive du culte à partir du 1er novembre » après une décision rendue publique vendredi par Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’archevêque de Dakar. « Après plusieurs mois de suspension à cause de la pandémie de Covid-19, l’Eglise catholique du Sénégal annonce la reprise du culte… » rapporte le même journal.

Vox Populi s’arrête sur les tensions postélectorales en Guinée et indique que le « sang coule ». Pendant ce temps,  c’est la guerre des chiffres sur le nombre de morts  entre pouvoir et opposition. Le camp de Cellou Dalein Diallo dénombre 27 morts, tandis que le pouvoir annonce 14 décès. « L’ONU et les États-Unis condamnent les violences, la CPI (Cour Pénale Internationale) menace » ajoute le journal

En sport, Stades titre sur le Clasico à 14h entre Barcelone et le Real Madrid au Camp Nou. Le journal parle d’un choc sous « haute tension ».