Sénégal: le Cadre de concertation des ruraux s’inquiète des effets de la Covid-19

Le Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) du Sénégal a exprimé, ce mercredi, ses inquiétudes par rapport aux effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 sur les activités agro-sylvo-pastorales. » (…) nous notons que la crise de la Covid-19 est venue ajouter aux effets d’une campagne agricole 2019-2020 dont les résultats ont été mitigés, en dépit de l’engagement de nos membres et des efforts du gouvernement. Aujourd’hui, l’essentiel de nos membres déclarent l’épuisement du stock vivrier familial et ont recours aux marchés pour acheter leur nourriture jusqu’aux prochaines récoltes. Or, la fermeture des loumas hebdomadaires où nous écoulions nos poules, moutons, chèvres, fruits, légumes, céréales, etc., pour maintenir une trésorerie familiale durant la saison sèche, a aggravé la situation alimentaire des familles », a affirmé Nadjirou Sall, président du CNCR, au cours d’un point de presse tenu à Podor (nord).

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Sall ajoute que « nos exploitations horticoles dont la vente de leurs productions a coïncidé avec l’arrivée de la Covid-19,  traversent une situation très difficile avec la restriction du transport interurbain qui entrave l’écoulement de la forte production de légumes et de fruits vers les grandes villes ».

Selon lui, en zones irriguées, la campagne de contre-saison est préoccupante, la commercialisation et le remboursement des crédits aux banques dans ces conditions de quasi-confinement et de stricte limitation des contacts et des échanges, sont compromises. « En ce qui concerne l’élevage, poursuit-il, les transhumants sont encore présents dans les zones de repli du bétail au Sénégal oriental et au sud du pays. Avec les restrictions dans les déplacements, la mobilité des communautés pastorales et agropastorales est très difficile voire impossible, ce qui complique l’accès du bétail aux pâturages et aux points d’eau. Concernant l’aviculture, l’annulation de grands événements religieux, les restrictions sur la mobilité, la fermeture d’hôtels, de restaurants et de certains marchés ou de consommation de masse ont causé de réelles difficultés dans l’écoulement des produits avicoles. Le secteur de la pêche est aussi fortement impacté par la fermeture ou la réduction du temps d’ouverture des quais de pêche. Nos membres constatent une baisse des débarquements entrainant une réduction significative des revenus des pêcheurs. Avec la fermeture des aéroports, les usines d’exportation qui prenaient 80% des captures ne s’approvisionnent plus auprès de nous ».

Partant de ces constats, le Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) invite l’Etat à procéder dans les meilleurs délais à la distribution des vivres pour soulager les exploitations familiales affectées par la mauvaise campagne agricole de l’année dernière et atténuer les conséquences de la période de soudure dans le monde rural. 

Il lui demande également d’acheter ou de faciliter la commercialisation de la production maraîchère et avicole et l’ajouter dans les kits à distribuer aux ménages vulnérables, de sécuriser la production de riz de la contre-saison dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le bassin de l’Anambé. Pour éviter une perte d’une partie de la production de riz avec l’arrivée des pluies, la récolte et le stockage devront se faire très rapidement. Le CNCR veut aussi que l’on éponge tout ou une partie des dettes dues par les paysans aux industriels et à la Banque agricole (LBA) afin de préserver le système de contractualisation prometteuse et sécuriser la prochaine campagne agricole. Enfin, le Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux plaide pour la relance de la pêche artisanale à travers la mise en place d’un fonds qui permettra aux pêcheurs et aux femmes transformatrices de redémarrer leurs activités.

Presse numérique ivoirienne: le REPPRELCI lance un site de Fact-cheking dédié à la Covid-19

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) a lancé mardi un site de Fact-checking dénommé ivoirecovid19check.com, avec le soutien institutionnel et financier de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le contrat de financement de ce projet a été signé entre les deux parties le 15 avril 2020 au siège pays de l’agence onusienne à Abidjan, indique une note du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).   

Il s’agira pour le REPPRELCI, faîtière des acteurs et médias numériques de Côte d’Ivoire, de « vérifier les informations qui circulent à longueur de journée (notamment sur les réseaux sociaux)  et de diffuser les bonnes informations, à décrypter et mettre à jour les informations, mais également à mener des campagnes de sensibilisation sur la Covid-19 ». 

Ce site devrait également permettre au REPPRELCI, à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), de faire régulièrement le monitoring des médias numériques et de publier des rapports sur des manquements constatés.   

« Nous exprimons notre gratitude à l’UNESCO pour cet appui important, qui vient apporter une plus-value au combat contre les fake news sur le Coronavirus, que nous avons lancé en Côte d’Ivoire depuis le 16 mars 2020. déclaré le président du REEPPRELCI, Lassina Sermé. 

Selon le président du REPPRELCI, Lassina Sermé, signataire de ce contrat de financement pour le compte de son organisation « les fake news qui pullulent de partout tuent plus que la maladie, et ce site est un moyen idéal pour contrer ce mal ». 

M. Lassina Sermé a par ailleurs promis que son organisation intensifiera la sensibilisation contre les fausses informations sur la Covid-19 auprès des acteurs des médias numériques ivoiriens et des consommateurs des productions numériques. 

Pour l’UNESCO, l’«autre virus contre lequel il convient de lutter convenablement, c’est les fake news. Il est important d’appuyer les professionnels de l’information pour lutter efficacement contre les fake news».  

L’institution entend ainsi « apporter une solution à cette situation qui crée la confusion et qui rajoute à la détresse des populations ». Et ce, pour permettre aux populations d’avoir des vraies informations sur la pandémie et adopter les réflexes pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.  

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire. 

Covid-19: la « ruse » du virus insaisissable (rescapé)

Un jeune dakarois, faisant partie des 782 patients qui ont échappé à la Covid-19 au Sénégal, raconte son histoire avec le virus.A l’échelle de la planète, les répliques du séisme causé par le nouveau coronavirus sont de plus en plus intenses. Au Sénégal, les cas positifs s’égrènent et vingt-et-un malades ont déjà succombé au virus dans des hôpitaux qui redoutent la saturation.

Matar (prénom d’emprunt) a eu plus de chance : « J’ai passé une semaine à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise ». Ce jeune homme dégourdi est certain d’avoir contracté le virus dans son lieu de travail.

« Un de mes collègues a été testé positif. On ne savait pas s’il était le patient zéro de l’entreprise. J’ai alors décidé de ne plus aller au boulot. J’ai préféré rester chez moi jusqu’à ce que les employeurs déclinent son identité. Ce n’était plus sûr parce que les employés interagissent », explique-t-il.

Quelques jours plus tard, Matar perçoit une première alerte : « Je me suis senti subitement mal à l’aise au point de m’en ouvrir à une personne qui était à côté de moi ». Les craintes étaient fondées puisque le virus circulait dans son organisme.

« J’avais des frissons, perdu le goût et je ressentais une fatigue générale. Je pensais que c’était le paludisme. J’ai ainsi acheté un antipaludéen. Après avoir pris ce médicament, je me suis senti mieux. Mais 48 heures après, j’ai perdu l’odorat », relate Matar.

A l’évidence, quelque chose ne tournait pas rond. Pour en avoir le cœur net, il a contacté les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, mais ils croyaient qu’il avait simplement les symptômes de la « psychose ».

Grâce à l’entremise de sa mère, des agents d’une structure sanitaire de la capitale sont finalement venus chez lui pour procéder au test. « C’était le 22 avril. Je suis resté zen quand on m’a dit le lendemain que j’étais positif. Le plus important pour moi, c’était de ne pas avoir contaminé les membres de ma famille. J’ai été évacué le 24 avril à l’hôpital Dalal Jamm », narre Matar.

Ce jour-là, le Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), chargé du transport des cas confirmés, l’a appelé durant le couvre-feu en lui demandant « de préparer (ses) affaires et de porter un masque ».

Poursuivant, il met la contagiosité de la Covid-19 sur le compte de la « ruse » d’un virus insaisissable. « Notre société a pris des mesures afin de protéger ses employés. Il y avait des thermoflash et du gel hydroalcoolique. La distanciation sociale était respectée avec plusieurs postes de travail mis hors service. Mais dans tout système, il peut y avoir une faille », admet-il.

Pour protéger à tout prix les siens avant son évacuation à l’hôpital, il a dû adopter une méthode radicale. « Je me suis automatiquement isolé. J’étais enfermé dans ma chambre et je portais un masque. J’éternuais rarement et quand cela m’arrivait, je le faisais sur le creux du coude. Avec moi, il y avait peu de risque que le virus se propage », assure-t-il.

Contrairement aux premiers enseignements de la pandémie, la Covid-19 ne se manifeste pas toujours de la même façon. « Je n’ai jamais eu de fièvre. Ma toux n’était pas persistante. Je pouvais continuer de travailler sans que personne ne le sache. Dans ce pays, plusieurs personnes marchent avec le virus sans le savoir. C’est pourquoi, il faut toujours respecter les gestes barrières », conseille ce rescapé.

Pendant les six jours d’hospitalisation, Matar prenait « trois fois quotidiennement l’hydroxychloroquine et l’azithromycine tous les trois jours ». Etant donné que « le traitement devait durer dix jours, à ma sortie de l’hôpital, on m’a donné le restant des médicaments que je devais prendre à la maison », précise-t-il.

Ce protocole de traitement a été mis au point par le Professeur Didier Raoult de l’Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille (France). Son homologue sénégalais, Moussa Seydi du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar, l’a reproduit avec des « résultats encourageants ».

Débarrassé rapidement du virus, Matar qui ne souffre d’aucune pathologie chronique à risque, attribue une palme au personnel soignant de l’hôpital Dalal Jamm. « Ils ont bien fait leur travail. L’assistante sociale, les médecins et les infirmiers prenaient soin de nous. On nous demandait si on avait mal, si on voulait manger quelque chose. Un traiteur livrait les repas et on pouvait commander les plats de nos choix. Nous étions vraiment des privilégiés », apprécie-t-il.

Alité dans « une chambre pour deux malades », Matar trouve normal que « les gens aient peur » du nouveau coronavirus. Pour autant, ce n’est pas « une maladie de la honte » car, selon lui, tout le monde peut en souffrir.

Covid-19: la BM alloue 90 milliards f cfa à l’agriculture sénégalaise

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, hier mardi, un crédit de 150 millions de dollars (90 milliards fcfa) de l’Association internationale de développement (IDA) pour améliorer la compétitivité de l’agriculture et de l’élevage sénégalais, rapporte un communiqué reçu mercredi à APA.Le Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage du Sénégal axé sur les résultats contribuera à accroître les exportations de cultures à haute valeur ajoutée telles que l’arachide décortiquée et les produits horticoles, ainsi que la productivité de l’élevage laitier. Il permettra également de réduire le taux de mortalité des petits ruminants.

« Aligné sur le Plan Sénégal émergent, ce programme contribuera à atténuer les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 en stimulant la productivité de l’agriculture et de l’élevage tout en garantissant des pratiques de production résilientes et en améliorant les revenus des agriculteurs et des éleveurs », a indiqué Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque au Sénégal.

Le programme va aider les petits producteurs et les éleveurs à investir dans des cultures et des chaînes de valeur de l’élevage plus productives et plus résistantes. Il fournira aussi aux producteurs du Bassin arachidier étendu et des zones agro-pastorales un accès à des financements et assurances. Enfin, il devrait permettre au gouvernement de mettre en place des politiques plus efficientes de prix, de quotas et de subventions.

Il contribuera à stimuler la compétitivité et la création d’emplois grâce à une croissance tirée par le secteur privé dans le Cadre du partenariat entre le Sénégal et le Banque mondiale. Il soutiendra également les activités et les réformes inscrites dans Programme d’accélération de la cadence de l’Agriculture (PRACAS II) et le Plan national de développement de l’élevage (PNDE).

Côte d’Ivoire: le gouvernement offre 25 000 masques de protection aux journalistes contre la Covid-19

Le ministère ivoirien de la Communication et des médias a fait mardi à Abidjan, un don de masques de protection à la presse nationale et internationale exerçant en Côte d’Ivoire pour aider cette corporation à lutter contre la maladie à Covid-19.Ce don d’une valeur de 6 344 000 FCFA est composé de 25 000 masques de protection contre la Covid-19. Pour les journalistes nationaux, ce sont les détenteurs de la Carte de journaliste professionnel (CIJP) délivrée par la Commission paritaire qui en sont bénéficiaires. Ils sont invités à se rendre dans les locaux de la Commission paritaire à la Tour C au Plateau où se fait la distribution grandeur nature.

 «Le gouvernement a pensé au monde de la presse parce que c’est elle qui est chargée de relayer la parole du gouvernement et de toutes les autorités dans cette crise sanitaire», a indiqué M. Adou Jean-Martial,  le directeur de cabinet du ministre de la communication et des médias.

Le représentant du ministre Sidi Touré qui a promis que d’autres dons seront fait aux médias, a salué le « travail formidable » de la presse dans cette crise sanitaire.

En retour, les journalistes Lassina Sermé et Pierre-Ephèse ont exprimé la gratitude des bénéficiaires au gouvernement ivoirien « pour avoir pensé aux journalistes qui sont en première ligne dans la lutte contre la maladie à Covid-19 à l’instar du corps médical et des forces de l’ordre».  

La Côte d’Ivoire qui compte plus de 800 journalistes professionnels enregistre à ce jour 1730 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 818 guéris et 21 décès.

En repos médical à Paris, Gon Coulibaly s’est entretenu par visioconférence avec Ouattara (Officiel)

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est entretenu mardi par visioconférence avec Amadou Gon Coulibaly, son premier ministre qui est en repos médical à Paris en France après un examen de Coronarographie, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Ce mardi j’ai eu un entretien par visioconférence avec le premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui se trouve actuellement à Paris. Nous avons fait un point de la mise en oeuvre du plan de riposte sanitaire et du plan de soutien économique, social et humanitaire mis en place par le gouvernement pour faire face à la pandémie du Covid-19 dans notre pays », a écrit M. Ouattara sur son compte officiel facebook. L’information est rapportée également par le présidence ivoirienne. 

Depuis le 02 mai dernier, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly s’est rendu à Paris en France pour un «contrôle médical ». Le 04 mai dernier, il a effectué un examen de coronarographie à l’issue duquel son médecin traitant lui prescrit un « suivi médical et une période de repos» . 

Selon le gouvernement ivoirien,  M. Gon Coulibaly poursuivra son séjour en France pour « quelques semaines » avant de regagner la Côte d’Ivoire. Depuis le départ à Paris du chef du gouvernement ivoirien pour ce « contrôle médical », la rumeur enfle sur son état de santé.

Sénégal: les mesures anti Covid-19 haussent les prix à la consommation

L’impact des mesures de lutte contre la propagation du Covid-19 a fait remonter les prix à la consommation à 1,1% au mois d’avril 2020 contre 0,1% au mois de mars 2020, a appris APA mardi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).« Cette évolution résulte principalement d’un accroissement des prix des services de  transports  (+2,3%) et des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées  (+1,8%), dû à l’impact des mesures de lutte contre la propagation du COVID-19 », a notamment expliqué l’ ANSD. 

Pour lutter contre la propagation du coronavirus, les autorités gouvernementale ont dû interdire le transport inter-urbain, réduire le nombre de passagers transportés dans les transports publics. Pour s’en sortir, certains chauffeurs véreux ont, soit sectionner le trajet, soit augmenter illégalement les tarifs. Ce qui a renchéri les coûts du transport. Dans le domaine des produits alimentaire également, l’interdiction des transports inter-urbains a entrainé, la hausse des prix.

En variation annuelle, l’ ANSD signale que les prix à la consommation ont progressé de 3,3%.

Quant à l’inflation sous-jacente, elle a progressé de 0,4% en rythme mensuel et 1,9% en variation annuelle.

Les prix des produits locaux ont augmenté de 1,7% tandis que ceux des produits importés ont reculé de 0,3% au mois d’avril 2020 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,5% et 2,3%. 

Covid-19: le gouvernement ivoirien procède au suivi des transferts monétaires au profit des ménages vulnérables

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, s’est assurée lundi de l’effectivité des transferts monétaires au profit des ménages vulnérables à Koumassi (Sud d’Abidjan), dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.Au quartier Koumassi campement Félix Houphouët-Boigny, Mme Mariatou Koné, a expliqué que l’opération du transfert monétaire aux populations impactées par les mesures sanitaires imposées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, obéit à un « ciblage communautaire ». 

Ce ciblage communautaire, dira-t-elle, montre ceux qui peuvent bénéficier de cette aide financière, fixée à 25 000 Fcfa  par mois et sur une période de trois mois. Un soutien qui vise à travers le pays 177 198 ménages identifiés pour un fonds global de 13,3 milliards de F CFA. 

Dogbo Boni, qui vit à Koumassi campement, un quartier précaire, avec ses cinq enfants et sa femme, témoigne avoir effectivement reçu via son téléphone un transfert de 25 000 Fcfa. Ce dernier qui prenait cela pour une « arnaque » au départ, a reçu un message attestant d’une aide de l’Etat.  

Cette somme de 25 000 Fcfa « m’a vraiment soulagé », lance-t-il, rapportant avoir acheté un petit sac de riz et rechargé sa bouteille de gaz, puis le reste de l’argent, injecté cela dans l’achat d’un crédit d’énergie.   

« Ca nous a fait du bien moi et ma petite famille, et je remercie l’Etat de Côte d’Ivoire », a affirmé M. Dogbo, un ex-agent d’une entreprise industrielle en Zone 4, dans le Sud d’Abidjan, qui a été licencié en 2015 et jusqu’à ce jour ne travaille pas.  

Pour apporter de la clarté à cette opération, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a fait savoir que selon les critères de vulnérabilité, M. Dogbo Boni, avant 2015, n’était pas considéré comme vulnérable mais aujourd’hui, en 2020, il fait partie des vulnérables au regard de sa situation sociale. 

Le suivi des transferts monétaires a conduit Mme Mariatou Koné à « vérifier » que les bénéficiaires de la commune de Koumassi ont bien reçu pour ce mois cet appui de l’Etat. Avant cette étape, elle s’était rendue à Abobo (nord) et à Yopougon (ouest). 

« Partout, nous avons constaté que les transferts sont effectifs et les bénéficiaires sont des personnes qui sont heureuses d’avoir reçu ces transferts monétaires », a poursuivi la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Un Fonds national de solidarité et de soutien humanitaire Covid-19 dédié aux personnes vulnérables est opérationnel, depuis fin avril 2020, dans le Grand Abidjan pour s’étendre à l’intérieur du pays à partir de ce mois de mai.

Covid-19 : don de masques du Compendium à Attinguié, au Nord-Ouest d’Abidjan

La BASE, une initiative du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, visant à soutenir les populations vulnérables face à la pandémie du Covid-19, a été lancée samedi à Attinguié, village situé au PK30 sur l’Autoroute du Nord, au Nord-ouest d’Abidjan.Le lancement de cette initiative de solidarité a été fait par la conseillère spéciale du président de la République, chargée du Genre, Euphrasie Kouassi Yao, qui conduisait une forte délégation, à l’occasion d’une journée de don de masques. 

Cette première action de la BASE (Banque d’Amour et de Solidarité Efficace) a visé les femmes et les hommes du marché d’Attinguié. Elle intervient deux semaines après la présentation du projet dans les locaux de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » à Abidjan. 

Au cours de cette journée de don de masques, précédée par une cérémonie traditionnelle d’ouverture des portes par les autorités coutumières, la BASE a été présentée aux femmes et hommes du marché, frange de la population souvent guidée par la recherche du mieux-être de leur modeste famille. 

La BASE est un mouvement citoyen, un investissement dans le capital humain fondé sur le leadership des femmes, des hommes et des jeunes en vue d’apporter une contribution à l’effort national afin de faire face à la vulnérabilité des populations exacerbées par la pandémie du coronavirus.  

Dans un langage en français facile, traduit en Attié (langue locale) et en Malinké, les messages de sensibilisation pour l’adhésion à la BASE ont tourné autour du triple rôle de la femme dans la société (Reproductif, Productif et Communautaire), et de son pouvoir en tant qu’actrice et non victime dans la lutte contre la propagation du Covid-19. 

Mme Euphrasie Yao a insisté sur la nécessité de se protéger, de protéger sa famille et par ricochet sa communauté, et mis un point d’honneur sur la dynamique d’une solidarité efficace  pour subvenir aux besoins vitaux des populations vulnérables impactées par les restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la maladie.  

L’adhésion à l’initiative de la BASE, ouverte à tout citoyen, est soumis au paiement d’un droit d’au moins 1000 F CFA via l’un des trois opérateurs mobiles en Côte d’Ivoire, et selon la position sociale  du contributeur.

Le port du masque étant désormais obligatoire dans le Grand Abidjan, encore isolé de l’intérieur du pays parce que représentant l’épicentre de la pandémie dans le pays, la délégation a sensibilisé les populations aux respects des mesures barrières.  

Des masques de protection offerts par une adhérente vivant aux Etats-Unis, répondant aux standards internationaux, ont été en outre distribués aux commerçants du marché, à la chefferie, aux guides religieux, à l’organisation de la jeunesse et à celle des femmes. 

Les populations, très enthousiastes, ont par la voix du député de la circonscription remercié Mme Euphrasie Yao pour l’initiative ingénieuse de la BASE qui constitue un instrument d’espérance et de développement pour ces populations.

Ces populations,  dira-t-il, veulent au travers de cette action se mobiliser autour de nouveaux modèles de développement durable et équitable basé sur l’investissement dans le capital humain, encadrés par les valeurs d’excellence, d’amour, de solidarité et d’audace.

La mission a été confiée à la présidente des femmes aux fins de veiller à ce que le message porté par la délégation de la BASE ne reste pas sous le boisseau mais atteigne toute la population d’Attinguié et produise le résultat escompté qui est celui de l’adhésion à l’initiative de solidarité.  

A la suite de Mme Euphrasie Yao, sont intervenues mesdames Attia Kassi Eugénie, responsable chargée de la confection et production des masques,  Guéi-Ecaré Pascale, responsable de la composante « Levée de fonds et transferts monétaires » Alice Loba, présidente de l’ONG Impact’Ell d’Attinguié.   

Zimbabwe: le Covid-19 entraîne le retour des évadés de prison

La pandémie du Covid-19 a entraîné un retour massif au Zimbabwe de prisonniers qui s’étaient évadés pour aller vivre dans les pays voisins.Des dizaines de criminels qui avaient traversé les frontières pour se rendre au Botswana ou en Afrique du Sud sont revenues au bercail en grand nombre, facilitant leur arrestation par les agents des forces de l’ordre.

Le porte-parole de la police, Paul Nyathi, a déclaré que les agents des forces de l’ordre ont établi une liste de criminels qui s’étaient enfuis vers d’autres pays, après avoir commis leurs forfaits au Zimbabwe.

A ce jour, le pays a accueilli des centaines parmi eux revenus des pays voisins, d’Asie, d’Europe et des Etats-Unis.

Il a déclaré que la police a identifié un certain nombre de criminels recherchés parmi ceux rapatriés chez eux par d’autres pays, ajoutant que ces fugitifs seraient arrêtés dès leur sortie des différents centres où ils sont mis en quarantaine obligatoire de 21 jours.

Un chauffeur de taxi de la station balnéaire de Victoria Falls a été arrêté la semaine dernière, peu après sa libération du centre de quarantaine après son retour du Botswana. Prosper Dziwanyika s’était enfui au Botswana en février avant même d’avoir terminé ses travaux d’intérêt général à la suite de sa condamnation pour vol et dégâts matériel.

Il a depuis comparu devant un magistrat de Victoria Falls qui a annulé une décision antérieure de commuer une peine de 12 mois en service communautaire et restitution des biens volés. Le fugitif a été condamné à purger la totalité des 12 mois de prison après sa fuite en février.

Selon la police, le Zimbabwe compte plus de 4500 évadés de prison, dont la plupart se cachent dans les pays voisins.

La Zambie ferme sa frontière avec la Tanzanie

Le président zambien, Edgar Lungu, a ordonné la fermeture temporaire de la frontière avec la Tanzanie pour contenir la propagation du coronavirus dans la ville frontalière de Nakonde.Selon le ministre de la Santé, Chitalu Chilufya, le chef de l’Etat ordonné que le poste frontalier de Nakonde soit fermé au trafic entrant et sortant à partir du 11 mai, à la suite de la flambée des cas de Covid-19 dans la région.

Nakonde a enregistré 76 cas de Covid-19 pour la seule journée de samedi dernier, incitant le gouvernement à fermer la frontière dans le cadre de ses mesures de gestion des catastrophes.

« A partir de lundi, aucun trafic ne sera autorisé à l’entrée et à la sortie de Nakonde », a déclaré Chilufya, indiquant que les autorités vont procéder au dépistage de masse et à la recherche des contacts dans cette ville frontalière.

Le pic des cas de Nakonde a porté le nombre total de cas de Covid-19 en Zambie à 267 à la date du 10 mai.

La fermeture de la frontière va impacter les activités de centaines de commerçants transfrontaliers de pays d’Afrique australe enclavés, comme que le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe.

Grand Abidjan/Covid-19: des propriétaires de restaurants plaident pour la réouverture de leurs espaces

Le président de la Plateforme des propriétaires de maquis, bars et restaurants de Côte d’Ivoire (PPMBRCI), Josué Gnawa, a dévoilé samedi un protocole visant à éviter la propagation du Covid-19, invitant l’Etat ivoirien à rouvrir les buvettes et espaces gastronomiques.M. Gnawa qui a salué la décision de réouverture des maquis, bars et restaurants à l’intérieur du pays, où l’on a enregistré aucun cas de Covid-19 depuis le 21 avril 2020, a félicité le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour cette option, encourageant le gouvernement à en faire de même pour le Grand Abidjan.

Selon lui, même si Abidjan constitue l’épicentre de la pandémie du Covid-19 dans le pays, « c’est possible » de rouvrir les maquis, bars et restaurants, en suivant un protocole sanitaire visant à empêcher la propagation du virus. 

Après deux mois de réflexion, des experts commis par l’organisation, ont produit un document qui montre que les espaces des maquis, bars et restaurants peuvent rouvrir dans le respect des mesures sanitaires, a-t-il fait savoir.   

Ce protocole dénommé « ML2D », dira-t-il, est « le port obligatoire du masque, le lavage des mains, la distanciation de deux mètres (contre un mètre édicté par l’Etat) et la désinfection ». Il a été soumis au préfet du District d’Abidjan afin d’en être le porte-parole de la PPMBRCI auprès du gouvernement. 

Pour M. Josué Gnawa, si ce protocole de sécurité sanitaire est strictement appliqué, il peut permettre d’éviter que les maquis, bars et restaurants soient des vecteurs de la pandémie à Coronavirus. Le pays enregistre à ce jour, 1 667 cas confirmés dont 769 personnes guéries et 21 décès.  

Les experts ont implémenté ce protocole dans tous les types d’espace, a soutenu M. Gnawa, qui a assuré que l’organisation s’engage à sensibiliser tous les acteurs du secteur pour son respect scrupuleux, et à faire la police pour dénoncer tous les contrevenants.  

Le client, de façon pratique, élève son masque pour manger, mais est tenu de le porter avant tout déplacement. Pour M. Gnawa, ce dispositif vise pour les acteurs du secteur à « faire ce sacrifice pour ne pas mourir », en dépit de quelques pertes pouvant impacter leurs activités.    

Le président de la PPMBRCI estime que si les clients se relaient, cela minimiserait ces pertes. Il a fait observer que les prix ne seront pas toutefois revus à la hausse bien que cette situation affecte le chiffre d’Affaires des acteurs du secteur.  

L’organisation dénombre 43 000 maquis, bas et restaurants dans le Grand Abidjan. Le Covid-19 a été un prétexte pour les acteurs du secteur de se rassembler ; et en deux semaines, quelque 500 opérateurs ont adhéré à cette cause contre 2 000 attendus.  

Pour freiner la propagation du Covid-19, le gouvernement ivoirien a décidé le 24 mars 2020 de la fermeture des maquis, bars et restaurants, et imposé un couvre-feu. Ces mesures ont été levées pour l’intérieur du pays qui ne compte plus de cas, cependant elles demeurent dans le Grand Abidjan. 

Dans le Grand Abidjan, le couvre-feu a été réaménagé de 23h à 4h du matin, alors qu’il était fixé auparavant de 21h à 5h du matin. Pour les propriétaires de maquis, bars et restaurants, deux mois de fermeture est « énorme» en termes de perte de chiffres d’Affaires. 

Covid-19: la Côte d’Ivoire enregistre 1667 cas confirmés, 769 guéris et 21 décès (officiel)

La pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire, qui évolue à un rythme soutenu, a enregistré samedi 65 nouveaux cas, portant le nombre de cas confirmés à 1 667 dont 769 personnes guéries et 21 décès, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour samedi 9 mai 2020, 65 nouveaux cas de Covid-19 sur 573 échantillons prélevés soit 11,3 de cas positifs, 15 guéris et 1 décès », indique une note officielle. 

La Côte d’Ivoire compte, à ce jour, 1 667 cas confirmés dont 769 personnes guéries, 21 décès et 877 cas actifs, précise le document qui relève que « le nombre total d’échantillons à la date du 9 mai 2020 est 13 341 ». Le Grand Abidjan constitue aujourd’hui le foyer de la pandémie dans le pays.

Depuis le 21 avril 2020, aucun cas de Covid 19 n’a été notifié à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Selon les statistiques, tous les nouveaux cas positifs le sont dans le Grand Abidjan, qui circonscrit la capitale économique et ses banlieues. 

De ce fait, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de lever le couvre-feu à l’intérieur du pays et autorisé la réouverture des écoles dans cette partie du pays. Cette mesure vient alléger les mesures de restrictions sanitaires imposées pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.  

Cependant, les mesures barrières édictées par le gouvernement restent en vigueur dans le Grand Abidjan, où les écoles pourraient rouvrir dès le 15 mai selon l’évolution de la pandémie. En outre, toute sortie ou entrée d’Abidjan est soumise à la délivrance d’une attestation de non infection au Covid-19. 

Dans le Grand Abidjan, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique juge indispensable pour les populations d’intégrer dans leurs habitudes quotidiennes les mesures barrières et de porter un masque lors des déplacements, pour se protéger et protéger les autres.

Côte d’Ivoire/Covid-19: entre 15 et 20 000 familles visées par une caravane de solidarité

Entre 15 et 20 000 familles sont visées par une caravane de solidarité en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, impliquant les Fondations Magic System et Didier Drogba avec l’appui de l’Union Européenne (UE) et d’autres partenaires.Cette caravane de solidarité Covid-19, ciblant les quartiers précaires d’Abidjan et de l’intérieur du pays, a fait des heureux samedi à Alépé, dans le Sud ivoirien. Le préfet du département, Benjamin Nanou, s’est réjoui de cette chaîne de solidarité, tout en remerciant les donateurs.

Alépé, à l’instar de plusieurs villes du pays, a été touchée par les mesures sanitaires visant à freiner l’impact de la pandémie. Au cours de cette caravane, l’on a enregistré la présence de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire Michaël Grau, celui de l’UE, A’Salfo pour la Fondation Magic System,  Mariam Breka de la Fondation Didier Drogba et IHS, un partenaire.

L’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a fait savoir que cette cérémonie de remise de vivres et de non-vivres à Alépé coïncide avec la Journée de l’Europe qui repose sur les fondements de l’UE, entre autres, la paix, le développement, la protection de l’environnement,  l’éducation et la solidarité.

L’UE, dira-t-il, veut être solidaire avec la Côte d’Ivoire dans cette situation de crise et ces moments très difficiles pour le pays. Il a relevé que le soutien aux populations les plus démunies, traduit la volonté de l’Union à être aux côtés de ceux qui ont le plus besoin d’aide et de solidarité. 

M. Michaël Grau, ambassadeur de l’Allemagne, a relaté la longue tradition de solidarité avec la Côte d’Ivoire. Une coopération qui a commencé en 1962, et qui actuellement vise à mettre cette coopération au profit de la réponse du gouvernement contre la crise du Covid-19.

 « On travaille au rétablissement du tissu économique du pays », a-t-il rassuré, avant d’ajouter « nous sommes en train de préparer avec le ministère des Finances des projets pour rétablir ce tissu économique, ensemble avec l’UE ».

Pour sa part A’Salfo s’est dit « content » d’être à la troisième phase de cette caravane qui commence par Alépé et qui va s’étendre sur d’autres communes, notamment dans les quartiers démunis, parce que la spécificité de cette phase est d’être dans la proximité avec les populations.

« Nous allons parcourir des quartiers avec des ONG et des personnes qui viendront nous aider à toucher des familles vulnérables », a-t-il indiqué,  expliquant que le téléthon qui avait été annoncé pour venir en aide aux gens démunis, allait être fait après cette caravane.

« Aujourd’hui, on voit que la priorité est de pouvoir aller au bout de nos actions avec ce que nous avons entrepris avant de mettre en place ce téléthon », a précisé A’Salfo, soulignant que cela sera «lancé à une date ultérieure ».

C’est « entre 15 et 20 000 familles qui sont dans des quartiers précaires à Abidjan et à l’intérieur du pays » qui seront touchées par ces dons, a-t-il poursuivi. La priorité reste aux populations du Grand Abidjan, encore isolé, toutefois, les villes de l’intérieur programmées seront toutefois visitées.

Mme Mariam Breka, directrice exécutive de la Fondation Didier Drogba, dont l’organisation a intégré cette chaîne de solidarité depuis avril aux côtés de la Fondation Magic System, de l’UE et de l’ambassade de l’Allemagne, s’est félicitée de cette initiative visant à soutenir les gens démunis.  

« Dès que nous avons intégré la chaîne, nous avons fait un apport de 5 000 kits en vivres et non vivres qui ont été ajoutés aux 5 000 que Magic System et l’UE avaient déjà en stock et les autres partenaires se sont joints à nous », a-t-elle dit. 

Ces kits offerts aux populations vulnérables en Côte d’Ivoire comprennent entre autres du sucre, du riz, du savon, de l’huile et des gels hydro-alcooliques. L’objectif étant de soutenir le maximum de familles impactées par la crise liée à la pandémie du Covid-19.  

Côte d’Ivoire: reprise progressive de l’école à l’intérieur du pays à partir du 18 mai prochain (Ministre)

Les cours reprendront progressivement dans les établissements primaires et secondaires de l’enseignement général et technique de l’intérieur de la Côte d’Ivoire à partir du 18 mai prochain avec un réaménagement du calendrier scolaire jusqu’au 14 août prochain, a annoncé samedi Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Cette décision intervient après les mesures d’allègement des restrictions liées à la maladie à Coronavirus à l’intérieur du pays annoncées jeudi dernier par le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Au niveau de l’enseignement primaire, le démarrage effectif des cours dans les écoles primaires publiques et privées sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi du 18 mai 2020 à l’exception des directions régionales d’Abidjan, de Dabou, d’Aboisso et de Grand-Bassam.  Au titre de l’enseignement général et technique, dans les établissements à faibles effectifs, les cours reprennent normalement dès le 18 mai 2020», a fait savoir Mme Camara à la conférence de presse du gouvernement sur la situation du Covid-19.

Dans les établissements secondaires à gros effectif,  a cependant précisé la ministre, l’option d’une rentrée progressive est prise en commençant par les classes d’examen.

Il s’agit notamment de «la répartition spatiale des élèves dans les salles de classe en tenant compte des mesures et gestes barrières. L’observation méthodique de cette option sur une période de deux semaines avant d’envisager la rentrée des classes intermédiaires».

 S’agissant de l’enseignement préscolaire, la première responsable de l’éducation nationale en Côte d’Ivoire, a annoncé la mise en vacances des élèves de la maternelle « dont le programme était presque achevé» lorsque la fermeture des écoles est intervenue.

Au nombre des mesures prises par son département ministériel, Mme Camara a également annoncé l’organisation du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) « dans les meilleurs délais » et l’ouverture de ces institutions de formation des enseignants sauf celles d’Abidjan, de Dabou, de Bassam et d’Aboisso.

« Le calendrier général des examens à grand tirage et les opérations d’affectation en sixième et d’orientation en seconde fera l’objet d’un aménagement dès la semaine prochaine », a-t-elle en outre, souligné précisant que le calendrier scolaire est lui-aussi réaménagé du 18 mai au 14 août 2020.

 Jeudi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé l’allègement des restrictions liées à la maladie à Covid-19 à l’intérieur du pays dont la réouverture des écoles. C’est depuis le 16 mars dernier  que les autorités ivoiriennes ont décidé de fermer les établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays. A la date du 08 mai 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 1602 cas de maladie à Covid-19 dont 754 guéris et 20  décès.

Côte d’Ivoire/Covid-19: réouverture des mosquées à l’intérieur du pays

Le Comité de veille de la communauté musulmane ivoirienne dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a annoncé samedi dans un communiqué, la réouverture des mosquées à l’intérieur du pays avec l’exigence du « strict respect » des gestes barrières contre cette maladie.Cette décision intervient après l’adresse du président ivoirien Alassane Ouattara annonçant un allègement des restrictions contre cette pandémie à l’intérieur du pays.

Ainsi, concernant les mosquées, ce  Comité de veille a pris six mesures dont l’autorisation d’effectuer les cinq prières obligataires dans les mosquées à l’intérieur du pays, l’organisation des tafsirs (commentaires du Coran), prêches, ruptures collectives du jeûne, des prières de Tarawih et de Tahadjoud qui doivent se faire en respectant les mesures barrières et de distanciation sociale et le nombre de personnes présents dans la mosquée ne devra pas excéder 200 personnes.

Quant aux fidèles musulmans, chacun devra venir à la mosquée muni de son cache-nez et de son tapis de prière et se laver les mains avant d’y accéder. Par ailleurs, le respect de la distanciation physique devra être observé.

« Les imams et les comités de gestion des mosquées sont responsables du respect des mesures énoncées. Ils devront par conséquent prendre toutes les dispositions nécessaires à leur stricte application en mettant en place un service d’ordre pour y veiller », a précisé l’imam Bachir Ouattara dans ce communiqué insistant que « le Grand Abidjan n’est pas concerné » par cette mesure de réouverture des mosquées.

Jeudi dernier, dans une adresse à la Nation relative à l’évolution de la maladie à Covid-19 en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé l’allègement des restrictions contre cette maladie à l’intérieur du pays, estimant que depuis le 21 avril dernier aucun cas positif de maladie à Covid-19 n’a été enregistré hors d’Abidjan.

Au nombre de ces mesures d’allègement à l’intérieur du pays, M. Ouattara a indiqué entre autres, la levée du couvre-feu, la réouverture des écoles, la réouverture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit… et la mesure de restriction du nombre de personnes lors des rassemblement qui passe de 50 à 200.

C’est depuis le 18 mars dernier que les dignitaires religieux musulmans ivoiriens ont annoncé la fermeture des mosquées en Côte d’Ivoire pour casser la chaîne de transmission de la maladie à Coronavirus (Covid-19). A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1602 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 754 guéris et 20 décès.

Covid-19: Polytechnique de Dakar à l’avant-garde du combat

Une des écoles d’ingénieurs les plus importantes du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest s’illustre dans la lutte contre le nouveau coronavirus avec la mise en œuvre de solutions innovantes.En cette matinée de fin avril, les étudiants de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP) accueillent le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Ibrahima Thioub.

Entouré des responsables de la prestigieuse école d’ingénieurs, cet historien réputé, masque et lunettes bien ajustés, se dirige vers un bâtiment de l’établissement. Dans une ambiance décontractée, l’illustre hôte de l’ESP entame alors une visite guidée du laboratoire d’innovation. Dans cette salle, les étudiants ont entre autres à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.

C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.

Un robot en première ligne

Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.

En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture. Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.

A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.

« Pour le moment, on est capables de tout conditionner au niveau de notre laboratoire. Mais avec la commande qu’on a reçue du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), on est obligés d’importer de Chine des composants électroniques », souligne l’apprenti ingénieur, déplorant au passage la dépendance du monde à l’égard de l’Empire du milieu dans tous les domaines.

Après cette étape, cap sur le laboratoire de fabrication. Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.

« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.

Made in Sénégal

« On a remarqué que dans les banques et autres institutions financières, il y a des vigiles qui distribuent les gels. Pour éviter les contacts, nous avons pensé à mettre à leur disposition cette machine », poursuit Momar.

Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.

Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.

« Depuis l’avènement de la pandémie, nous nous sommes mobilisés sur plusieurs fronts », fait remarquer le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye. L’une des missions assignées à l’Université de Dakar est de servir la communauté. Et l’ESP s’évertue à la remplir.

« Avec l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons offert notre première production de gel au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Nous avons ensuite fait la même chose pour la population de Dakar-Plateau (centre-ville de la capitale). Nous allons offrir des gels à la mairie de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Nous allons continuer sur cette lancée pour fournir le maximum de gel à l’ensemble du pays », promet M. Ndiaye.

Selon lui, le rôle de son établissement est de créer des prototypes qui, plus tard, pourront être reproduits à grande échelle par des sociétés qui le souhaitent. Toutefois, la direction de l’ESP a signé, ces derniers jours, une convention avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour offrir la possibilité à ses étudiants de mettre sur pied leurs entreprises.

A la fin de cette visite qui a duré près de trois heures, M. Thioub, tout en invitant les étudiants à « rester très lucides », n’a pas manqué de renouveler ses félicitations et encouragements « pour ce travail dans l’ombre ».

« Vous êtes jeunes, vous aurez beaucoup de lumière sur vous ces temps-ci. Que cela ne vous grise pas. Ne vous prenez pas la tête. Restez au service de votre pays, de votre continent et soyez conscients des enjeux. Les enjeux, ce n’est pas nous en tant qu’individu. C’est d’être au service de l’humain, de son pays et des communautés. Parce que ce sont ces communautés, qui par leur travail, vous ont fait. Ne l’oubliez jamais », a exhorté le recteur.

En plus des inventions des polytechniciens de Dakar, quatre enseignants-chercheurs de l’École Polytechnique de Thiès (EPT), à 70 kilomètres de la capitale, ont récemment mis au point un respirateur artificiel. Certains étudiants de cette école d’excellence ont également apporté leur pierre à l’édifice en créant un lavabo automatisé en mesure de fournir de l’eau et du savon, en plus du dispositif de séchage des mains.

Covid-19: 121 milliards f cfa des Nations Unies pour le Sénégal

Le Système des Nations Unies a dégagé 200 millions de dollars US (environ 121 milliards f cfa) pour appuyer la lutte contre le Covid-19 au Sénégal, a appris APA samedi auprès du ministère de l’Economie.L’annonce a été faite au terme d’une séance de travail par vidéo conférence, hier vendredi, entre Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Léna Savelli, Coordonnatrice Résidente des Nations Unies au Sénégal, entourée des Chefs d’Agences onusiennes.

L’enveloppe est offerte sous forme de don à travers le Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) coordonné par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

« Cette contribution traduit la vision commune de toutes les agences du Système des Nations Unies confondues et symbolisée à travers le Plan Cadre d’assistance commune des Nations Unies (PNUAD) par le +ONE UN+», explique un communiqué du ministère de l’Economie.

Elle s’articule autour des quatre piliers du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES), à savoir: le renforcement du système de santé ; le renforcement de la résilience sociale des populations; la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois; et l’approvisionnement régulier en denrées de première nécessité, en hydrocarbures et en produits médicaux et pharmaceutiques.

Cet appui financier des Nations Unies vient s’ajouter aux 298 milliards 618 millions 285 mille 771 f cfa déjà remis sous forme de dons, à la date du 23 avril, au fonds Force Covid-19 du Sénégal. Le pays compte, à la date du 09 mai, 1634 cas positifs dont 643 guéris, 15 décès, 1 évacué et 975 encore sous traitement.

Un test négatif au Covid-19 désormais exigé pour sortir ou entrer dans le Grand Abidjan

Un test négatif au Covid-19 est désormais exigé à toute personne désireuse de sortir ou entrer dans le Grand Abidjan, épicentre de la maladie à Coronavirus en Côte d’Ivoire, a annoncé vendredi le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.Ceux qui sont à l’intérieur peuvent venir à Abidjan « sous réserve d’être un porteur saint parce que le Grand Abidjan est isolé », a dit M. Diomandé, indiquant que pour « rentrer dans le Grand Abidjan, il faut une autorisation et être saint », lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Pour ceux qui veulent se déplacer pour leurs activités, ils doivent prouver qu’ils ne sont pas porteur, de la même manière que ceux qui sont à Abidjan et qui veulent sortir d’Abidjan, il faut qu’ ils prouvent qu’ ils ne sont pas porteurs de la maladie à Coronavirus », a-t-il précisé.  

Le général Vagondo Diomandé a relevé que « les laissez-passer continueront d’être délivrés » mais selon cette nouvelle condition qui est instaurée. « Tous ceux qui demanderont des laissez-passer devront prouver par un test négatif leur état de santé dans le cadre du Covid-19 ».   

« Il faut que cela soit très clair, vous pouvez obtenir des laissez-passer mais à condition que vous fournissez un document de dépistage du Covid-19 », a martelé le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.   

Concernant le Grand Abidjan, toutes les interdictions pour éviter la propagation du Covid-19 continuent d’avoir cours, même si le couvre-feu est assoupli, a-t-il poursuivi. Les horaires du couvre-feu s’étendent désormais de 23h à 4h du matin, à compter du 8 mai 2020.  

L’intérieur du pays n’a pas connu de nouveaux cas de Covid-19 depuis plus d’une semaine, tu te chose qui a conduit les autorités ivoiriennes à la levée des restrictions sanitaires. Les bars, restaurants, boîtes de nuit et les lieux de spectacles peuvent désormais reprendre leurs activités. 

Covid-19 : l’Etat ivoirien insiste sur les mesures barrières lors des cultes

Les mesures barrières visant à casser la propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire, restent en vigueur dans les lieux de culte et autres, suite à l’extension des rassemblements de personnes à l’intérieur du pays, de 50 à 200 au maximum, selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile , Vagondo Diomandé.Vu l’absence de nouveaux cas de Covid-19 à l’intérieur du pays depuis plus d’une semaine, les autorités ivoiriennes y ont élargi les rassemblements de personnes. La limitation du nombre de personnes qui peuvent désormais se rassembler est de 200 personnes au maximum.   

« Je voudrais que les responsables des cultes puissent s’en inspirer pour conduire leur office parce que je ne pourrais pas dire ici à la place d’un imam ou d’un prêtre ce qu’il y a lieu de faire », a dit le général Vagondo Diomandé , lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Non seulement le nombre de personnes autorisées à se rassembler ne doit pas dépasser 200, mais il y a la mesure de distanciation sociale à respecter », a-t-il fait savoir, insistant qu’il faut qu’entre chaque individu, il y ait un minimum d’un mètre, l’organisation étant laissée à l’appréciation des exploitants des cultes.  

Dans un message à la nation le chef de l’Etat a déclaré jeudi qu’à l’intérieur du pays les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes. Toutefois, les mesures de distanciation physique et de protection devront être scrupuleusement respectées. 

Concernant le Grand Abidjan les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur, a-t-il souligné.  

Le port du masque dans le Grand Abidjan,  rendu obligatoire, fait l’objet d’un contrôle systématique dans les lieux publics, notamment les marchés et centres commerciaux ainsi que les véhicules de transports en commun terrestres et fluvio-lagunaires, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.  

Côte d’Ivoire/Covid-19: les personnes handicapées reçoivent des kits hygiéniques et des vivres

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert vendredi à Abidjan, des vivres et des kits hygiéniques aux personnes aveugles et handicapées physiques dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).A l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (INIPA) de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, les pensionnaires de cet institut et l’ONG Aube Nouvelle en charge des personnes aveugles, ont reçu  des vivres et non vivres ainsi que des kits hygiéniques.

Le directeur de l’INIPA, Pokou Komenan et le président de l’ONG Aube Nouvelle, Yao Kouassi, ont tour à tour salué cette «marque de solidarité» du gouvernement ivoirien en faveur des populations vulnérables.

La Mutuelle des handicapées de Côte d’Ivoire a également reçu des dons similaires pour aider ses membres à lutter contre le Covid-19.

« Ce sont des personnes qui sont très vulnérables et qui pour la plupart exercent dans le secteur informel. L’arrêt des activités leur créé beaucoup de désagréments. Alors nous avons apporté également des kits alimentaires pour les aider à la subsistance », a expliqué la ministre Mariatou Koné lors d’une cérémonie de remise.

Poursuivant, elle a indiqué à cette occasion que les personnes handicapées seront bénéficiaires de deux fonds sur les quatre mis en place par le gouvernement ivoirien contre la pandémie du Covid-19.

A savoir, le fonds de soutien au secteur informel et le fonds de la solidarité. « On  ne peut pas vous oublier. On est ensemble pour vous relever. On est ensemble pour votre dignité», a assuré Mme Koné appelant les personnes handicapées à se protéger et à faire respecter les mesures barrières contre cette maladie.

Avant elle, Jean-Pascal Néné, le président de cette mutuelle qui revendique près de 310 personnes  handicapées en Côte d’Ivoire,  a exprimé la gratitude des siens au gouvernement ivoirien, exhortant à son tour les membres de son organisation au «respect rigoureux» des gestes barrières pour faire reculer la pandémie.

« On n’est pas sans savoir que 80% des personnes en situation de handicap exercent dans le secteur informel. Depuis le début de la pandémie,  toutes les activités se sont arrêtées», a regretté M. Néné estimant que ce don fait aux handicapées est  un « début de grand espoir».

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, environ 453 000 personnes en situation de handicap ont été dénombrées en Côte d’Ivoire avec 90% d’handicapés physiques et 10% d’handicapés psychiques.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les premiers soutiens aux entités socio-économiques attendus le 15 mai

Le gouvernement ivoirien a décaissé, à ce jour, 190 milliards Fcfa pour le compte des différents mécanismes de soutien, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a indiqué jeudi le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message à la Nation, annonçant que les premiers soutiens sont attendus le 15 mai 2020.« A ce jour, le gouvernement a décaissé, pour le compte des différents mécanismes de soutien, un montant cumulé de 190 milliards de F CFA comprenant 50 milliards de FCFA pour le fonds de solidarité et 40 milliards de FCFA pour le fonds de soutien aux PME », a dit M. Alassane Ouattara. 

Pour le fonds de soutien aux grandes entreprises, ce sont 30 milliards Fcfa  qui ont été décaissés, contre 20 milliards de FCFA pour le fonds d’appui au secteur informel, 50 milliards de F CFA en soutien au secteur agricole, dont 10 milliards de F CFA pour le vivrier, a-t-il ajouté. 

« J’ai donné des instructions fermes afin que la gouvernance des fonds s’inscrive sous le sceau de la transparence et du respect des standards internationaux en la matière », a-t-il déclaré. Jusque-là aucun bilan officiel des dons n’a été rendu public. 

Il a annoncé le recrutement des cabinets privés de renommée internationale pour accompagner les organes de gestion des différents fonds. Un second plan, dénommé Plan de Soutien Economique, Social et Humanitaire, vise à aider les entreprises et les familles à faire face aux baisses de revenus. 

Ceux-ci devraient définir les critères de sélection et le mode opératoire, en accord avec le secteur privé. Compte tenu de l’urgence des besoins, des dispositions transitoires vont être adoptées, en vue de la matérialisation des premiers soutiens à compter du vendredi 15 mai 2020, a-t-il poursuivi. 

Le gouvernement ivoirien, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production économique et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

Dans cet élan, l’Etat ivoirien a mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards F CFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire doté de 170 milliards FCFA.

Maintien de l’isolement d’Abidjan pour lutter contre la propagation du Covid-19 (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir le maintien de l’isolement du « Grand Abidjan» ( Abidjan et banlieues) pour réduire la propagation de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire.Cette mesure mise en oeuvre depuis le 29 mars dernier interdit toute entrée ou sortie du Grand Abidjan, isolant la capitale économique  ivoirienne du reste du pays et du monde. 

« L’isolement du Grand Abidjan est maintenu et sera renforcé avec des contrôles de sécurité et des contrôles sanitaires systématiques afin de veiller au respect du transport des marchandises et des déplacements des personnes autorisées», a fait savoir M. Ouattara dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI,service public). 

De son avis, le maintien de l’isolement du Grand Abidjan est  un « facteur déterminant»  de réduction de la propagation de la pandémie.  « Les contrôles aux points d’entrée et de sortie seront accentués. De même, la délivrance des autorisations de sortie sera plus restrictive», a assuré M. Ouattara. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis le 29 mars dernier toute entrée ou sortie du  Grand Abidjan. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1571 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Le couvre-feu levé à l’intérieur du pays et maintenu à Abidjan avec des réaménagements

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, la levée du couvre-feu à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et son maintien avec des réaménagements dans le Grand Abidjan, l’épicentre de la maladie à Covid-19 dans le pays.« Au regard du constat qu’aucun cas positif ( de Covid-19) n’a été détecté depuis le 21 avril 2020 à l’intérieur du pays, le couvre-feu est levé à compter du vendredi 8 mai 2020. Néanmoins, il sera immédiatement rétabli dans les localités qui pourraient connaître des cas positifs du Covid-19», a indiqué le président ivoirien dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

« Concernant le Grand Abidjan, le couvre-feu est maintenu jusqu’au vendredi 15 mai 2020. Les horaires sont réaménagés de 23 heures à 4 heures du matin à compter du vendredi 8 mai 2020», a ajouté M. Ouattara. 

Par ailleurs, a poursuivi le numéro un ivoirien,   les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle sont levées  à l’intérieur de la Côte d’Ivoire à compter du vendredi  8 mai 2020.  En outre, les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes à l’intérieur du pays. 

«Les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur dans le Grand Abidjan », a toutefois fait savoir M. Ouattara, soulignant que ces mesures de restrictions seront levées le 15 mai prochain dans la capitale économique ivoirienne et ses banlieues si les indicateurs d’évolution de la pandémie continuent de s’améliorer. 

C’est depuis le 24 mars dernier que le chef de l’État ivoirien avait décrété l’état d’urgence et instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national de 21h à 05h du matin pour lutter contre la propagation du Covi-19d. A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1571 cas de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Côte d’Ivoire: des dons en vivres offerts à 50 mosquées et ONG pour le Ramadan

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a offert jeudi à Abidjan des vivres d’une valeur de plus de 50 millions de FCFA à 50 ONG, associations et mosquées dans le cadre de sa campagne dénommée «Solidarité Ramadan ».«La présente opération de solidarité Ramadan, à l’instar des autres éditions,  vise à apporter un soutien aux familles à faible revenu et fortement impactées par les conséquences de la pandémie a Coronavirus…Pour cette quatrième édition, il s’agit d’apporter plus de gaieté, plus de joie, plus de dignité dans la vie des familles vulnérables», a expliqué Mme Koné dans une cérémonie à la mosquée Salam du Plateau, le quartier administratif d’Abidjan.

Ce don est composé entre autres de 25 tonnes de riz,  04 tonnes de pâtes alimentaires et 03 tonnes de vivres alimentaires.

Auparavant, elle a estimé que l’appel des guides religieux au respect des mesures barrières contre le Covid-19, notamment les mesures de distanciation sociale est salutaire. «  Votre appel a sans nul doute contribué à freiner la propagation du virus et éviter une contagion la grande échelle», s’est-elle félicitée. 

Au nom des bénéficiaires, l’Imam Abdoulaye Cissé a dit sa gratitude à la ministre Mariatou Koné ainsi qu’à l’exécutif ivoirien. Jeudi dernier, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a lancé une opération baptisée Solidarité Ramadan qui vise à distribuer des kits alimentaires à environ 2000 victimes vulnérables de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: «entre 7 et 10 milliards Fcfa» pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages au tarif social

L’Etat de Côte d’Ivoire a alloué une enveloppe « entre 7 et 10 milliards Fcfa » pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages abonnés au tarif social domestique, a indiqué lundi le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé.« Nous avons alloué une enveloppe entre 7 et 10 milliards Fcfa pour prendre en charge les factures des ménages qui sont au tarif social domestique » dans l’optique de faire face au Covid-19, a dit M. Abdourahamane Cissé, lors de la mise sous tension du village d’Ono 14, dans le Sud-Est ivoirien.

Cette prise en charge varie selon le type d’abonnement, a fait observer M. Abdourahamane Cissé. Il devrait permettre à ces ménages considérés comme vulnérables de pouvoir gérer leur trésorerie en cette période difficile.    

Concernant le secteur de l’énergie, deux principales mesures ont été prises pour atténuer l’impact du Covid-19 sur les ménages. La première est relative au report, pour une période de trois mois, du paiement des factures d’eau et d’électricité pour l’ensemble des ménages.  

De ce fait, la facture d’avril devrait être honorée au mois de juillet, tandis que celle de mai devrait être payée en août 2020. En outre tous les ménages ont la possibilité de payer leur facture de façon fractionnée.

La deuxième mesure, elle, vise les ménages vulnérables abonnés aux tarifs social domestique, représentant 40% des abonnés aux réseaux électrique en Côte d’Ivoire, soit environ 1 million de ménages. L’Etat a décidé de prendre en charge leurs factures qui devraient être initialement payées en avril et en mai.

Cette mesure a été appliquée, a assuré M. Abdourahamane Cissé, avant d’ajouter qu’ « à la date d’aujourd’hui, nous avons 576 000 ménages sur les 670 000 qui sont (en mode) prépayés qui ont effectivement bénéficié de crédits d’énergie ». 

« Pour le reste, nous les invitons à aller recharger leur crédit d’énergie soit par mobile money ou en agence CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité) » pour pouvoir bénéficier de cette mesure, a-t-il poursuivi sans évoquer de délai pour en être toujours bénéficiaire.    

Il a fait savoir que pour le tarif social domestique, l’on compte environ 1 million de ménages dans le pays, contre environ 670 000 ménages abonnés au tarif prépayés et 380 000 qui sont en post payed. Pour ceux en post payed, « leurs factures sont (d’ailleurs) prises en charges et cela est en cours ». 

Poursuivant, M. Abdourahamane Cissé a relevé qu’il y a certains dont les factures devraient être payées au mois de mai, toutefois « celles qui devraient être payées en avril (…) ont été prises en charge » par l’Etat.   

Les entreprises, elle, soulignera-t-il, bénéficient de mesures fiscales et de fonds mis en place par le gouvernement ivoirien. L’Etat a institué un fonds de 100 milliards Fcfa pour soutenir les grandes entreprises, 150 milliards Fcfa pour les PME et 100 milliards pour accompagner le secteur informel.

La crise sanitaire du Covid-19 a un impact sur la zone de l’Union économique et monétaire (Uemoa). Elle devrait faire perdre à l’union monétaire environ 4 points de son Produit intérieur brut (PIB), qui devrait passer de 6,6 à un ordre de 2,7%, et fléchir encore si la pandémie dure plus longtemps,  a conclu M. Abdourahamane Cissé.   

Côte d’Ivoire/Covid-19: le ministère de la jeunesse équipé d’un Centre d’appel pour lutter contre la désinformation

Le ministère ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a été équipé d’un centre d’appel ( Call Center) d’un coût total de 300 millions FCFA et d’une capacité de traitement de 5000 appels gratuits par jour fonctionnel 24h sur 24h pour l’aider à lutter contre les fausses croyances et les rumeurs qui entourent la pandémie du Covid-19, indique un communiqué transmis jeudi à APA.Ce don qui  est un appui technique de la compagnie de téléphonie MTN Côte d’Ivoire vise  à accompagner ce département ministériel  dans sa campagne de communication dénommée « Le Bon Son» contre les fausses informations sur la pandémie du Covid-19.

« Notre engagement, loin de se limiter aux équipements médicaux, s’étend aussi et à juste titre au domaine de la sensibilisation et de l’information, capital au changement et à l’adoption des bonnes pratiques à même de faire véritablement reculer la pandémie », a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de cette compagnie de téléphonie.

Après lui, les ministres Mamadou Touré et Aka Aouélé, respectivement ministre de la promotion de la jeunesse et ministre de la Santé et de l’hygiène publique ont exprimé tour à tour leur gratitude au donateur estimant que cet outil «renforcera significativement» l’information et la sensibilisation contre le Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1516 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 721 guéris et 18 décès.

Covid-19: plaidoyer pour une réponse juste et durable en Afrique (Tribune)

« Les principes de justice sociale, de durabilité et d’autonomisation des communautés doivent être au coeur des réponses » à l’épidémie de coronavirus en Afrique, plaident deux activistes du continent.Au lendemain de l’apparition en Afrique des premiers cas de coronavirus, les États, craignant les périlleux risques liés à une rapide transmission communautaire de la maladie, ont institué différentes stratégies : confinement total ou partiel de certaines métropoles, couvre-feu, restriction des déplacements et rassemblements publics, etc.

Même si désormais un bon nombre d’Etats commencent progressivement à passer au déconfinement ou l’envisagent, tous demeurent vigilants et s’activent dans la recherche des fonds et la mise en oeuvre des plans de riposte à l’épidémie et de relance des économies fortement touchées par l’apparition de la maladie et des mesures prises pour y répondre.

Face à ce qui apparaît comme la plus grande crise sanitaire de l’histoire contemporaine, de nombreux analystes redoutent ses effets socio-économiques sur la vie des populations. Les organisations tant régionales qu’internationales ne cessent de sonner l’alarme sur les risques d’insécurité alimentaire et de malnutrition qui pèsent sur des millions d’Africains. En Afrique occidentale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) estime qu’entre 17 et 50 millions de personnes risquent d’être confrontés à l’insécurité alimentaire suite aux impacts de la pandémie. Une situation aggravée par les conflits armés intra et transfrontaliers, particulièrement dans la région du Sahel et combiné à la saison de soudure qui s’annonce. Même son de cloche en Afrique de l’Est dont une partie est confrontée au phénomène d’invasion de criquets depuis le début de l’année. Selon les projections du Programme alimentaire pondial (Pam), le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire devrait passer à plus de 40 millions dans neuf pays de la sous-région à savoir : Burundi, Djibouti, Ethiopie, Erythrée, Kenya, Rwanda, Somalie, Soudan du Sud et Ouganda.

Face à la pandémie, la société civile se mobilise

La vitesse vertigineuse de la propagation de l’épidémie vient rappeler les ravages de la crise climatique qui ne cesse d’endeuiller le continent. Les chocs liés au changement climatique, touchent déjà nos sociétés et risquent d’être plus violents si rien n’est fait. Notre capacité, et plus précisément notre système socio-économique et sanitaire n’est pas suffisamment équipé pour faire face à la virulence, à la propagation et aux divers impacts de la pandémie sur nos populations, mettant ainsi le continent au bord d’un nouveau désastre humanitaire. Cette crise sanitaire met en exergue la vulnérabilité de nos sociétés et leur manque de résilience face aux chocs.

Aujourd’hui, le virus sévit dans les villes et villages, frappant sans distinction de race, de religion, de genre ou de compétence. Toutefois, les populations aux faibles revenus et celles en bas de l’échelle sociale paient le plus lourd tribut. De Dakar à Cotonou, du Caire au Cap en passant par Kinshasa, Nairobi et Harare, la réponse communautaire s’organise. Les efforts pour venir en aide aux plus vulnérables sont en cours, à commencer par la sensibilisation communautaire pour couper court aux multiples rumeurs véhiculées sur la pandémie. La société civile, le secteur privé et les organisations communautaires sont déjà sur terrain pour barrer la route au Covid-19. Production accélérée de masques, distribution de kits hygiéniques et de nourriture, plaidoyer et levée de fonds en faveur des plus démunis, diffusion de messages sur les mesures barrières dans les médias traditionnels et en ligne, rien n’est laissé au hasard pour limiter les effets de la pandémie.

Opportunité de solidarité, de fédération de luttes…

L’extraordinaire élan de solidarité et de réponse rapide observé est louable. Mais il ne devrait pas s’arrêter avec le Covid-19. Les organisations militantes – paysannes, féminines, écologiques, de jeunes – doivent également utiliser leur forces, nombres, compétences et expertise pour lutter contre les autres fléaux d’injustice sociale auxquelles l’Afrique est confrontée.

En ce moment, nous sommes tous inquiets pour notre survie et notre avenir proche. Nous vivons dans l’incertitude et la peine causée par les souffrances de nos proches. Le coronavirus va passer, mais les autres grands fléaux et maux restent bel et bien là.

Cependant, au lieu de nous laisser emporter par le désespoir, c’est le moment de faire appel à nos valeurs et principes qui nous ont toujours guidés dans les pires tragédies que notre continent a traversées dans le passé lointain et proche. Aujourd’hui, plus que jamais, nous réalisons que nous sommes dans un même bateau et que nous devons soit lutter, soit périr ensemble. Nous devons nous battre en même temps en tant qu’humanité, non seulement contre la pandémie, mais également contre tous les systèmes d’oppression, d’exploitation, de corruption, de pillage et de néocolonialisme qui maintiennent une bonne partie de nos populations dans la précarité et l’extrême vulnérabilité. Nous devons également nous battre, pour que la justice sociale et climatique et les solutions portées par les communautés, puissent être au centre de toute action gouvernementale pour faire face au deux crises.

Et de vigilance

Au moment où les gouvernements mettent en application des mesures certes drastiques mais nécessaires contre le virus, nous devons aussi redoubler de vigilance pour s’assurer que les efforts de relance et de stimulus économique proposent des réponses durables aux crises sociale et environnementale en cours. Les principes de justice sociale, de durabilité et d’autonomisation des communautés doivent être au coeur des plans de réponse pour prioriser les plus vulnérables et non les entreprises encore moins les investisseurs. La société civile, les organisations religieuses, les syndicats et les autres collectivités locales doivent redoubler de vigilance et veiller à ce que les décisions en train d’être prises placent l’humain et l’environnement au centre et que les milliards de dollars en train d’être injectés dans les économies contribuent effectivement à sauver l’humanité.

Aissatou Diouf est chargée de plaidoyer climatique à Enda Energie Sénégal

Landry Ninteretse est directeur Afrique à 350.org

Rwanda: 2900 personnes arrêtées pour violation du confinement

Au total, 2900 personnes ont été arrêtées par la police nationale du Rwanda au cours des deux dernières semaines pour avoir violé le confinement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, selon une source policière.Depuis lundi dernier, les 2900 contrevenants ont été temporairement détenus avant d’être libérés, selon le porte-parole de la police, le commissaire John Bosco Kabera.

Le confinement national a été imposé au Rwanda le 21 mars dernier, avant d’être assoupli en début de semaine.

Alors que le pays commence à lever les mesures du confinement pour éviter certaines conséquences économiques, divers services des secteurs public et privé ont été autorisés à reprendre leurs activités, mais les gens ne devraient aller à leur travail « essentiel » qui ne peut pas être effectué à domicile.

Les grandes entreprises devraient introduire le travail posté pour veiller à la distanciation physique, selon les nouvelles instructions officielles.

La plupart des hôtels et restaurants seront autorisés à rouvrir pendant des heures limitées, mais les bars resteront fermés et tous les moyens de transport, notamment les véhicules individuels ou les bus publics et les motos, ne sont pas autorisés, en particulier dans la ville de Kigali.

Les lieux de culte et tous les rassemblements sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Toutes les activités scolaires resteront suspendues jusqu’en septembre.

Le Rwanda a confirmé sept nouveaux cas de coronavirus, portant le total à 268, avec un nouveau patient guéri hier mercredi.

La période de deux semaines d’assouplissement du confinement, qui a commencé en début de semaine, permettra aux responsables de la santé de déterminer si le processus va se poursuivre ou non.

Le Sénégal entame un essai clinique du Covid-Organics

Le ministère sénégalais de la Santé a confirmé jeudi la réception d’échantillons du Covid-Organics, le remède malgache contre le nouveau coronavirus, avant d’annoncer le début d’un essai clinique sur ses composantes, dont l’Artemisia.« Le travail va commencer aujourd’hui », a annoncé le docteur Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, interrogé dans la matinale de la radio privée RFM.

Il a souligné que des échantillons ont été reçus de Madagascar comme l’avait d’ailleurs annoncé le président Macky Sall après un entretien fin avril avec son homologue Andry Rajoelina.

Par ailleurs, a indiqué pour sa part le professeur Daouda Ndiaye, coordonnateur du comité scientifique pour la rédaction du protocole de recherche sur le Covid-Organics, « nous allons travailler sur un protocole pour voir comment le donner aux Sénégalais ».

Ce protocole sénégalais aura pour but d’être « préventif et curatif », a précisé l’épidémiologiste, par ailleurs chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ajoutant que son équipe est « en train d’accélérer les procédures ».

Traitement qualifié de « miracle », le Covid-Organics est une tisane à base de plantes médicinales comme l’Artemisia (connue dans le traitement du paludisme) préparée par des chercheurs de l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA).

L’OMS a déconseillé son utilisation pour absence de preuve. Cependant, le professeur Ndiaye a rétorqué que son élaboration repose sur « une base sérieuse », précisant que les Malgaches leur « ont fourni toutes les informations nécessaires ».

Après un lancement en grande pompe le 20 avril, le président Andry Rajoelina a continué l’opération de charme auprès de plusieurs de ses homologues africains, insistant sur les vertus curatives du Covid-Organics contre le coronavirus.

Certains pays comme la Guinée-Bissau, la Guinée-équatoriale, le Niger et le Congo-Brazzaville ont déjà réceptionné leur commande, selon RFI.

Au Congo, la cargaison est arrivée mardi dernier et réceptionnée par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Florent Ntsiba.

Les produits sont contenus dans des sachets prêts à être « administrés sous la forme d’infusion pour l’équivalent de 900 traitements, pour la prise en charge d’au moins 900 malades », a expliqué sur RFI le ministre nigérien de la Santé publique, le docteur Idi Illiassou Mainassara. Il a assuré qu’une documentation est remise au comité scientifique qui dira « la conduite à tenir ».