Côte d’Ivoire/Covid-19: 3 200 masques de l’initiative BASE distribués aux femmes du Forum des marchés d’Adjamé

Les femmes du marché du Forum d’Adjamé, le plus grand centre commercial de Côte d’Ivoire, situé dans le Centre d’Abidjan, ont reçu jeudi, 3 200 masques offerts par la BASE, une initiative de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » et du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI), en vue de freiner la propagation de la Covid-19.« La Covid-19 tue » et « chacun d’entre vous doit avoir son masque », a lancé Mme Euphrasie Yao, conseillère Spéciale du chef de l’Etat en charge du Genre et présidente de l’Initiative BASE (Banque d’amour et de solidarité efficace), dont l’objectif est de créer une chaîne de solidarité pour soutenir les personnes vulnérables et démunies face au défi actuel.

Fort de 15 000 femmes, le Forum des marchés d’Adjamé, compte un nombre important de commerçantes. En contact permanent avec des milliers d’acheteurs et de visiteurs, l’Initiative BASE a jugé opportun de leur remettre des masques afin de les préserver de la pandémie à Covid-19.

Ces 3 200 masques de protection grand public, confectionnés minutieusement par les femmes du Compendium ont été offerts par  la famille Gnagne, une des membres de la BASE vivant à Singapour à travers Gofundme. Les responsables des faîtières ont  été chargées de relayer les informations reçues, de distribuer les cache-nez à leurs membres ainsi qu’aux petites vendeuses démunies.

Mme Euphrasie Yao, première responsable de l’initiative BASE, a souligné que sa présence au côté de ces championnes du développement qui risquent leur vie pour subvenir aux besoins élémentaires de leur famille est une réponse à des cris du cœur.

Ces cris du cœur, dira-t-elle, émanent d’un citoyen de passage dans la commune d’Adjamé et choqué par le constat d’attroupement et du non port de masques de protection. Confrontées au dilemme  «rester chez soi et mourir de faim ou braver le coronavirus pour nourrir sa famille », le choix  des commerçantes s’était vite opéré sur la deuxième option.

Guidée par ce slogan « Parce que personne ne doit mourir de par ma faute », la Banque d’Amour et de Solidarité Efficace (BASE) démultiplie depuis le jeudi 23 avril 2020 des actions directes à l’endroit des populations vulnérables et démunies.  

Ces activités visaient notamment à sensibiliser les responsables des  10 faîtières du Forum des marchés d’Adjamé afin que celles-ci servent de relais et répercutent dans leurs différentes associations ainsi qu’auprès des  petites vendeuses démunies,  l’importance de leur implication et appropriation des mesures barrières.

Avant la remise symbolique  des 3200  masques, la conseillère du chef de l’Etat en charge du Genre, a aussi présenté l’Initiative BASE qui dit-elle est un mouvement citoyen, un investissement dans le capital humain fondé sur le leadership des femmes, des hommes et des jeunes en vue d’apporter une contribution à l’effort national afin de faire face à la vulnérabilité des populations exacerbées par la pandémie du coronavirus.

Heureuses de cette initiative qui touche directement les populations bénéficiaires et laisse entrevoir les valeurs de  justice sociale, les responsables de faîtières, par la voix de Mme Tanoh, présidente de l’association des propriétaires de magasins, ont salué les actions nobles et louables posées par  la BASE.  

Pour rappel, l’Initiative BASE dans ses actions directes à l’endroit des populations vulnérables,  avait offert mi-mai un lot d’insuline à la clinique du diabète du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville,  dans le Sud d’Abidjan, en vue de soutenir les sujets diabétiques fragilisés par la pandémie de la Covid-19 et contribuer ainsi à la mise en place d’une banque d’insuline.

L’Afrique du Sud exporte des produits anti-COVID vers des pays africains

L’Afrique du Sud a exporté quelque 150 millions de litres de gel antiseptique et des millions de masques vers plusieurs pays africains pour les aider à mieux lutter contre la pandémie du coronavirus, a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ebrahim Patel. La production, la vente et l’exportation d’équipements de protection individuelle, de solution hydro-alcoolique et d’autres produits de lutte contre le coronavirus était une « belle opportunité » pour l’industrie locale, a indiqué samedi le ministre Patel.

 « Nous avons déjà commencé à exporter des EPIs vers nos voisins et vers d’autres pays du continent », a annoncé le ministre.

 Selon lui, à cause de la pénurie d’EPI constatée dans plusieurs pays africains, ceux-ci demandent à l’Afrique du Sud de les aider à s’en procurer dans le cadre de la lutte contre le virus.

« Il est important que nous le fassions parce que, en tant que pays voisin, les Sud-Africains se sentiront plus en sécurité que quand nous nous assurerons que la maladie ne traverse pas les frontières ».

 Les exportations étaient importantes pour exprimer la solidarité aux pays voisins, notamment le Botswana, l’eSwatini, le Lesotho, la Namibie et la Zambie.

 D’autres pays africains ont également importé des EPI d’Afrique du Sud. Il s’agit entre autres de l’Algérie, de l’Egypte, du Gabon, du Ghana, du Kenya, du Nigeria et de l’Ouganda.

 « A long terme, nous pensons tirer aussi des opportunités économiques. L’Afrique, en tant que continent, doit s’assurer que les pays disposent de la capacité requise pour la production de ces EPI », a souligné le ministre.

« Nous ne devons jamais revivre les pénuries notées au niveau mondial qui mettent en danger la vie des populations », a-t-il alerté.

Reprise des cours à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, mardi

Les activités académiques reprennent mardi prochain à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université de la Côte d’Ivoire, après plus de deux mois de fermeture, dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19, a appris APA samedi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Dans une note de service, Prof. Abou Karamoko, le président de cette institution a  informé les enseignants, les chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants que la reprise effective des activités académiques est fixée au mardi 02 juin 2020 à 07h30mn.

 « Dans le respect des décisions du Conseil national de sécurité et pour la protection et de tous contre la Covid-19, le port du masque est obligatoire pour l’accès à l’Université Félix Houphouët-Boigny absolument», a souligné Prof. Karamoko. 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a autorisé le 25 mai dernier la réouverture des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur dans le Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) après examen de l’évolution de la Covid-19. 

Depuis le 16 mars dernier, les autorités ivoiriennes avaient décidé de fermer les écoles dans le pays afin de casser la chaîne de transmission de la maladie à Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2750 cas confirmés de Covid-19 dont 1370 décès et 32 décès.

Covid-19: prorogation de l’isolement d’Abidjan et de fermeture des bars jusqu’au 14 juin prochain

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire a prorogé à l’issue d’une réunion, jusqu’au 14 juin prochain plusieurs mesures de restrictions liées à la Covid-19 dans le pays dont le maintien de l’isolement du Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) et le maintien de la fermeture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, a appris APA jeudi de source officielle.Selon le communiqué final de  cette réunion du CNS qui a été présidée par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, l’état d’urgence et la fermeture des frontières ivoiriennes ( terrestres, maritimes et aériennes) ont également été maintenus jusqu’au 14 juin prochain. 

Cette rencontre du CNS a ainsi  examiné la situation sécuritaire nationale en Côte d’Ivoire et a fait le point de la mise en oeuvre des diligences du plan de riposte et de soutien économique contre la Covid-19. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis mars dernier toute entrée ou sortie du Grand Abidjan isolant ainsi la capitale économique ivoirienne du reste du monde. Depuis la même période, les  bars, boîtes de nuit, cinémas et  autres lieux de spectacle sont aussi fermés. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2556 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1302 guéris et 31 décès.

Tchad-covid-19 : onze nouveaux cas et un décès ont été confirmés

Le ministère de la santé publique au cours de sa communication sur la situation épidémiologique ce 28 mai annonce 11 nouveaux cas de contamination et 1 décès

La situation épidémiologique de la covid-19 de ce jeudi 28 mai se comporte comme suit, sur 213 échantillons analysés 11 nouveaux cas positifs au covid-19 ont été confirmés, 54 cas de guérisons et 248 malades sous traitement. L’annonce est portée dans un communiqué signé par le ministre de la santé publique Mahamoud Youssouf Khayal

Le nombre total depuis le 19 mars 2020 est 726 contaminés dont 65 décès. Onze provinces sont touchées. Notamment N’Djamena, Batha, le Logone occidental, le Logone oriental, le Kanem, le Lac, le Mayo Kebi Est, le Moyen Chari, le Ouadaï et le Wadi Fira

 

Le PNUD et le Japon renforcent la mobilité de la police ivoirienne pour lutter contre la Covid-19

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA) ont offert mercredi à Abidjan, 80 motos ainsi que des produits d’hygiène, des gants et des masques de protection à la police nationale ivoirienne pour renforcer sa mobilité dans la lutte contre la Covid-19 et contre les violences basées sur la Genre (VBG) dans le pays.La cérémonie de remise de ce don s’est déroulée à l’école nationale de police à Cocody  (Est d’Abidjan) en présence du général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile.

 « A travers le monde, l’état d’urgence sanitaire et les mesures de confinement ont occasionné une recrudescence des VBG. En Côte d’Ivoire, le phénomène des VBG connaît une recrudescence particulière dans le contexte actuel du Covid-19», a fait remarquer dans une adresse à cette occasion, Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire.

Selon elle, pour que la police ivoirienne marque sa présence auprès des victimes des VBG dans le contexte de la Covid-19, « cela lui exigerait d’être plus mobile ».

Par ailleurs, elle a expliqué que ce don d’une valeur  totale de 52 250 000 francs CFA, devraient permettre aussi bien de répondre aux défis d’interventions pour les violences basées sur le Genre, la pédo-criminalité, mais aussi de coordonner plus efficacement les opérations de sécurisation des élections à venir. 

Cet appui à l’institution policière ivoirienne est le fruit d’un don de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale, dans le cadre du Projet d’appui au renforcement des capacités de la police nationale, mis en œuvre par le PNUD.  

Le Fonds des Nations unies pour la population équipe le personnel soignant contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) ou United Nations Fund for Population (UNFPA) a équipé, mercredi, le personnel soignant de Côte d’Ivoire en équipements de protection contre la Covid-19, a constaté APA sur place à Abidjan, la capitale économique du pays.D’une valeur de 88,4 millions de FCFA, ce don d’équipements de protection est composé notamment de combinaisons de protection, des lunettes de protection, des gangs, des thermomètres, des bavettes, des gels hydro-alcooliques « pour le personnel soignant qui réalise un travail remarquable ».

« UNFPA à l’instar des autres organisations des Nations Unies a développé une réponse pour accompagner le gouvernement de Côte d’Ivoire », a déclaré Caspar Peek, le  représentant du Fonds des Nations unies pour la population en Côte d’Ivoire dans une allocution lors de la remise officielle de ce don au ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé.

A cette occasion, le haut fonctionnaire onusien a souligné que pendant cette crise sanitaire, son institution travaille pour l’équipement des agents de santé et l’appui pour la qualité des soins, mais également pour la bonne information sur la Covid-19.

Avec le ministère ivoirien de la femme, de la famille et de l’enfant, cette agence des Nations unies travaille sur les violences basées sur le Genre. Elle a également conçu des spots pour une campagne de sensibilisation sur  la continuité des soins dans les différentes structures du pays.  

« Nous réitérons notre engagement à accompagner le corps médical à faire face à la maladie de Coronavirus », a promis Caspar Peek qui intervenait dans un webinaire.

 A son tour, le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique a salué cet appui de l’UNFPA, un partenaire important et stratégique pour l’Etat de Côte d’Ivoire.

« C’est la réponse de toutes les bonnes volontés au message du Président de la République qui avait demandé que l’on appuie la Côte d’Ivoire pour lui permettre de réussir le combat que nous menons contre la Covid-19 à travers le Plan de riposte sanitaire qui a été décidé », a expliqué Dr Aka Aouélé, rappelant que ce Plan a été élaboré pour un coût d’un peu plus de 95 milliards FCFA.

« C’est pour dire que la Côte d’Ivoire sait d’abord compter sur elle-même et bien évidemment avant de tendre la main aux autres. La Côte d’Ivoire a bien démarré quelque chose par ses propres moyens. Mais ce n’est pas suffisant s’agissant d’une maladie qui a envahi le monde entier », a-t-il poursuivi.

Selon lui, « c’est dans la solidarité, l’union de toutes les énergies qu’on peut réussir à contenir cette pandémie ».

« Je suis donc heureux de recevoir ces dons au nom du ministère de la Santé et de l’hygiène publique », s’est félicité Dr Eugène Aka Aouélé, traduisant la « reconnaissance du gouvernement à l’UNFPA », un « bon partenaire qui manifeste toujours sa contribution dans nos actions ».

Depuis le début de la pandémie, la Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2556 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1302 guéris et 31 décès.

Covid-19: le Trésor ivoirien organise la première cotation virtuelle à la BRVM

Le Trésor ivoirien a organisé, mardi à Abidjan, la première cérémonie virtuelle de la première cotation des emprunts obligatoires TPCI 5,80% 2020-2027 (TPCI.O41) et TPCI 5,90% 2020-2030 (TPCI.O42), à la salle de cotation de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).D’un montant indicatif de 110 milliards F CFA, cette opération de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, lancée du 12 au 25 février 2020, a été réalisée en deux tranches (A et B) pour des montants respectifs de 80 milliards F CFA et 30 milliards F CFA.

A l’issue du processus, il ressort selon une note d’information du Trésor ivoirien, la mobilisation d’un montant total de 124,2 milliards F CFA, à raison de 86,4 milliards F CFA pour la tranche A et 37,8 milliards F CFA pour la tranche B, soit un taux de réalisation ressorti à 112,91%.

En raison des contraintes liées à l’actualité sanitaire, la cérémonie de cotation, organisée en collaboration avec la BRVM et les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI), a lieu sous une forme virtuelle, mentionne le texte.

A travers la cotation en bourse, le Trésor public ivoirien entend, par le biais de la BRVM, donner la possibilité aux investisseurs qui désirent acquérir ou céder des titres, de le faire dans des meilleures conditions avec une garantie de liquidité nécessaire à la couverture de leurs besoins.

Pour cette première cotation virtuelle, 100 volumes ont été échangés au prix de 10 000 F CFA, soit une valeur nette de coupons d’un million de FCFA pour chaque tranche, contre 200 volumes échangés pour deux millions de FCFA.

A l’occasion de la cérémonie de cotation, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré, a remercié tous les acteurs du marché pour leur engagement aux côtés du Trésor public en cette période marquée par la pandémie de la Covid-19.

« Dans ce contexte de crise sanitaire mondiale, vous n’avez cessé de répondre à nos appels sur les marchés monétaire et financier. Je voudrais donc compter à nouveau sur votre engagement afin de relever les défis qui nous attendent », a-t-il dit.

« C’est ensemble que nous réaliserons les objectifs du gouvernement traduits en investissements contenus dans le Programme national de développement (PND) 2016-2020 », a ajouté le directeur général du Trésor ivoirien.  

Dans le cadre du financement du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2020, relèvera-t-il, « les ressources mobilisées au 22 mai 2020 représentent 26,56% de l’objectif de 1 494,4 milliards de FCFA contre 33,18% pour la même période en 2019 ».

Dans un contexte difficile marqué par la pandémie à la Covid-19, l’État de Côte d’Ivoire, poursuivra M. Assahoré, est pleinement attaché à adopter les mesures nécessaires permettant d’atténuer l’impact de cette crise sur les populations et sur l’activité économique du pays. 

Le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve, a réaffirmé l’engagement des structures centrales du marché financier régional à accompagner fortement les Etats de l’Union économique et monétaire (UEMOA) dans le financement de la reprise de la croissance post-crise.

Pour contenir l’impact socio-économique de la pandémie, l’Etat ivoirien a mis en place un Plan de riposte sanitaire de 95,9 milliards F CFA le 23 mars dernier, complété le 31 mars par l’annonce d’un Plan de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1700 milliards F CFA, soit environ 5% du Produit intérieur brut (PIB).

Tchad-Coronavirus : le pays atteint la barre de 700 contaminés

Dans sa mise au point quotidienne sur l’évolution épidémiologique liée à la pandémie à coronavirus, le ministère de la santé a confirmé 13 nouveaux cas diagnostiqués positifs à la covid-19

L’information a officiellement été donnée dans la soirée du 26 mai 2020. La note portant signature du ministre de la santé publique Mahamoud Youssouf Khayal fait état de ce que sur 94 échantillons soumis en test au laboratoire, 13 nouveaux cas ont été enregistrés. 53 patients ont été guéris et un malade a malheureusement succombé à la maladie.

A ce jour, 335 personnes sont sous traitement et 88 guéris. Le patient zéro a été détecté à N’Djamena le 19 mars 2020. De nos jours 10 provinces sur les 23 que compte le pays sont touchées par la crise sanitaire imposée par la covid-19.

Côte d’Ivoire: le taux de guérison de la Covid-19 en hausse, passant de 45 à 51%

Le taux de guérison de la Covid-19 en Côte d’Ivoire est passé de 45% le 06 mai dernier à 51,88% à ce jour, soit une hausse de 6,88%, a appris APA mardi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon les statistiques de cette maladie en Côte d’Ivoire à la date du 26 mai 2020 publiées par le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique,  sur 2423 cas confirmés, le nombre de guéris est de 1257 soit 51,88%, supérieur au nombre de malades en traitement qui est de 1136, soit 46,88%.

Le 06 mai dernier, le ministre ivoirien de la Communication et des médias également porte-parole du gouvernement annonçait au terme d’un Conseil des ministres que le taux de guérison de la Covid-19 en Côte d’Ivoire à cette date était de 45%, supérieur à la moyenne africaine qui était aux alentours de 30,5%.

Par ailleurs, ces statistiques de la Covid-19 révèlent qu’à ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre un taux de décès de 1,2% contre 2,2% en Afrique de l’ouest et 6,5% dans le monde.

« L’âge médian des malades de la Covid-19 en Côte d’Ivoire est de 39 ans avec des extrêmes de 1 à 85 ans», souligne le document, précisant que la répartition des cas confirmés par genre est de 65% d’hommes et de 35% de femmes.

 Sur 24 317 échantillons prélevés depuis le début de la pandémie, la Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2423 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1257 guéris et 30 décès.

Congo: Bolloré appuie le plan national de riposte contre la Covid-19

Les filiales du groupe Bolloré en République du Congo appuient le plan national de riposte contre la Covid-19, rapporte un communiqué reçu mardi à APA.Elles ont ainsi offert des kits de protection et d’hygiène constitués de 5 tonnes de masques chirurgicaux, paires de gants, masques FFP2, alcool, eau de javel, gel hydroalcoolique. « Des kits de Canal+ intégrant un abonnement annuel pour les principaux hôpitaux du pays, ont été remis à Madame Jacqueline Lydia MIKOLO, ministre de la santé et référent du Comité national de la riposte à la pandémie du Coronavirus », renseigne le texte.

Le Groupe Bolloré va en outre offrir des denrées alimentaires de première nécessité et des produits d’hygiène au profit des populations vulnérables de Pointe Noire. Près de 100 tonnes de denrées alimentaires (Riz, pâtes alimentaires, tomate, lait, sucre, farine, sardines, eau minérale, savon…) seront ainsi distribuées pour l’accompagnement des orphelinats, des centres d’hébergement de personnes du troisième âge et d’autres centres d’accueil de personnes vulnérables.

Congo Terminal, concessionnaire du Terminal à conteneurs du Port de Pointe Noire accorde aussi une priorité à la logistique des produits médicaux et de première nécessité, indispensables au bien-être des populations face à cette crise sanitaire. Il a à ce titre suspendu les frais de transfert des conteneurs vers le dépôt douane et rallonger la franchise de magasinage de 10 à 20 jours.

Cette contribution est destinée à renforcer l’efficacité opérationnelle du personnel soignant face à cette crise sanitaire. « Elle est la traduction d’un engagement constant du Groupe Bolloré au Congo qui participe à travers de nombreuses actions solidaires à l’amélioration des conditions de vie de personnes vulnérables. Parce que nous sommes un acteur économique impliqué dans le développement du Congo, nous sommes aux côtés des autorités pour faire face à cette crise sanitaire d’envergure », a déclaré Dzema AYESSA, Directeur de Bolloré Transport & Logistics à Brazzaville.

Post Covid-19: l’Afrique invitée à reconsidérer la place des jeunes

Le Sénégalais Sobel Aziz Ngom, Directeur exécutif de Social Change Factory, a invité les pays africains à reconsidérer la place des jeunes dans l’après Covid-19.« Notre grand défi post Covid-19 sera de reconsidérer la place des jeunes dans les affaires sociales, économiques et politiques de la société afin qu’ils fassent partie des solutions plutôt que d’en être seulement les bénéficiaires », a dit M. Ngom.

Il participait à un panel par visioconférence sur « Les Objectifs mondiaux pour le Développement Durable et le développement africain à la croisée des chemins », organisé ce 25 dans le cadre de la Journée mondiale de l’Afrique. A l’initiative du Groupe UBA, les débats ont vu la participation de plusieurs personnalités, dont le président libérien, George Weah, Peter Maurer, président du CICR et Achim Steiner, Directeur général du PNUD.

« Notre contexte nous impose un modèle inclusif car, la demande est trop grande et les ressources courantes trop faibles pour servir tout le monde. Nous devons capitaliser sur le leadership, la créativité et l’ambition des jeunes du continent », a poursuivi Sobel Aziz Ngom, par ailleurs membre du Comité directeur de « Generation unlimited », un regroupement qui œuvre pour de l’éducation, de la formation et l’emploi de la jeunesse.

Pour Peter Maurer, président du CICR, « nous devons voir la réponse à la crise de la Covid-19 comme une chaîne de valeur dans laquelle chacun d’entre nous doit apporter quelque chose ».

« Nous vivons un moment où il n’est plus question de se rejeter la faute les uns les autres, mais il est plutôt temps de faire des efforts et organisations pour lutter contre cette pandémie. Ce n’est pas le moment de pointer du doigt, mais plutôt celui des efforts de collaboration des gouvernements et des organisations pour lutter la pandémie à l’échelle mondiale », a dit pour sa part Tony Elumelu, PCA d’UBA Group.

Intervenant sur la fermeture des établissements scolaires à cause de la pandémie de la Covid-19, Achim Steiner, Directeur général du PNUD a estimé que « le digital pourrait être une opportunité pour connecter les écoles à travers le continent.

Sénégal : un portique de désinfection, bouclier anti-Covid

Une start-up sénégalaise a mis au point un portique de désinfection intelligent censé être un rempart contre le nouveau coronavirus.Le président de la République Macky Sall, pour sauver ce qui peut encore l’être, a récemment demandé à ses concitoyens d’« apprendre à vivre avec le virus ». Une telle approche fait appel à la responsabilité individuelle de chaque Sénégalais.

Dans cette guerre sans répit, toute arme capable de neutraliser le redoutable ennemi vaut alors son pesant d’or. Pour que la vie reprenne son cours normal, un groupe de scientifiques a ainsi conçu un portique de désinfection dénommé Box Yessal.

« Nous avons eu l’idée de le créer avec l’augmentation exponentielle des cas de coronavirus malgré l’observation des gestes barrières. On s’est demandé ce qu’on peut faire pour participer à la lutte. En moins d’une semaine, on a réfléchi et on l’a réalisé », narre Libasse Laye Thiaw, ingénieur à Heru Tech.

Cette jeune entreprise, dont le leitmotiv consiste à « apporter des solutions innovantes pour résoudre les problèmes ponctuels de la population », est principalement composée de geeks : ingénieurs, électroniciens, informaticiens et chimistes.

Les portiques sont dimensionnés sur un logiciel de dessin 3D avant de prendre forme avec un cadre en aluminium. Le dispositif, fruit du savant mélange de compétences pointues, se veut « smart » selon ses concepteurs puisque « dès qu’une personne se présente, il s’allume automatiquement et diffuse la solution désinfectante ».

En plus, précise M. Thiaw, il y a dans le Box Yessal « un distributeur de gel hydroalcoolique et une caméra pour prendre la température. Celle-ci, en même temps, vérifie si la personne porte ou non un masque ».

Que ce soit un portique de brumisation ou de pulvérisation, deux options s’offrant aux acquéreurs, « l’individu est touché par des gouttelettes de moins d’un micron pour une désinfection intégrale sans avoir l’impression d’être mouillé », explique-t-il.

Dans le mécanisme développé par Heru Tech, le liquide de désinfection est l’élément central. « Nous avons un chimiste qui se charge de sa préparation. Le désinfectant contient différents produits bio pour ne pas brûler les yeux, ni irriter la peau. Il doit être efficace à plus de 90 % sur les microbes, germes ou bactéries », fait-il savoir.

La start-up, renseigne Libasse Laye Thiaw, est entrée dans une phase de production en série : « On peut fabriquer une douzaine de portiques par jour. On songe à ouvrir un autre atelier pour doubler voire tripler notre capacité de production. Tout dépendra de notre carnet de commandes ».

Pour donner un gage de qualité aux potentiels clients, Heru Tech « travaille actuellement avec un laboratoire d’analyses de Dakar pour certifier le désinfectant utilisé » mais cela ne semble pas freiner l’entreprise qui a déjà été « contactée par des institutions sanitaires » montrant de l’intérêt pour son invention.

Parfois, ces demandes d’informations se matérialisent par des commandes fermes. « Lundi (dernier), on a livré un portique à un cabinet dentaire », se réjouit l’ingénieur.

L’existence d’Heru Tech pourrait même prendre un tout autre tournant : « Nous avons eu l’honneur de recevoir Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises. Elle a apprécié notre travail, nous a encouragés et nous a promis de l’aide. Elle est en train de tenir sa promesse », raconte M. Thiaw.

Le prix d’un portique est tributaire « des options intégrées ». Mais afin que son produit soit davantage accessible, Heru Tech se penche sur des matériaux plus abordables. La boîte, qui « prévoit d’incorporer un distributeur de masques » aux portiques destinés aux lieux recevant du public, a également l’intention de mettre sur le marché des modèles adaptés aux ménages.

Covid-19: un homme d’affaires offre des vivres et des non-vivres aux Sierra-léonais de Côte d’Ivoire

L’homme d’affaires ivoirien Anthony Kragbé a offert à Abidjan des vivres et des non-vivres à la communauté sierra-léonaise vivant en Côte d’Ivoire en guise de soutien face à la crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19), indique une note d’information transmise lundi à APA.Ce geste de M. Kragbé qui dit être « grand ami» de la Sierra-Leone marque le début d’une série d’actions de solidarité que ce dernier entend apporter aux populations vulnérables dont les activités ont été fortement impactées par la Covid-19.

Ce don fait aux sierra-léonais de Côte d’Ivoire composé de riz, de lait, de sucre, d’huile, de gels hydroalcoolique et des masques de protection a été réceptionné par M. Daniel Musa et Mme Djaka Tarawali, respectivement président et vice-présidente de l’association des sierra-léonais de Côte d’Ivoire.

Ces derniers ont exprimé la gratitude des bénéficiaires au donateur pour « son soutien constant et ses actions permanentes en faveur du renforcement des relations entre la Sierra-Leone et la Côte d’Ivoire ».

Covid-19 en Afrique: pour des mesures d’hygiène avant la reprise des cours

Toutes les mesures d’hygiène doivent être prises avant la réouverture des écoles en Afrique de l’Ouest et du Centre fermées à cause de la Covid-19, selon Save the Children.« Alors que des milliers d’enfants se préparent à retourner à l’école à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il est essentiel que les mesures d’hygiène nécessaires pour ralentir la Covid-19 soient en place », plaide Save the Children dans un communiqué reçu lundi à APA.

Selon l’ONG, environ 12 millions d’enfants ont été touchés par la fermeture des écoles au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Tout en saluant la décision des autorités de rouvrir les écoles, l’organisation avertit qu’elles doivent s »assurer de pouvoir limiter le risque de contagion de Covid-19 pour les enfants et leurs familles.

« L’équipement de protection du personnel et le fait de s’assurer que les enfants comprennent l’importance de la distanciation sociale et des mesures d’hygiène, y compris l’accès à l’eau potable, sont d’une importance capitale pour garantir la réouverture des écoles en toute sécurité », écrit Save The Children.

Citée par le communiqué, Clarice, une jeune fille de 15 ans du Burkina Faso, a fait part de ses inquiétudes depuis l’apparition du coronavirus et les restrictions sociales et la fermeture des écoles.

« Je n’imaginais plus retourner à l’école car, les gens disaient que la maladie durerait très longtemps et risquait de tuer tout le monde. Je ne peux pas vous expliquer toute la peur et l’anxiété que j’ai vécues ces deux derniers mois. Comment sera mon examen ? Mon avenir ? A la télévision c’était toujours de mauvaises nouvelles. Mes parents ni personne ne pouvait me rassurer sur quoi que ce soit. Aujourd’hui je sens l’espoir renaitre. Même si je n’ai pas pu bosser pendant plusieurs semaines, je suis prête pour me remettre au sérieux pour avoir mon BEPC », dit Clarice.

Suffisant pour que Save the Children demande que les enseignants soient formés et équipés pour reconnaître et, le cas échéant, orienter les enfants qui ont subi les effets négatifs de mesures telles que les restrictions sociales.

«Des millions d’enfants ont été à la maison pendant près de deux mois sans possibilité de poursuivre correctement leur éducation. En dehors de l’école et sans éducation, les enfants sont exposés à un risque accru d’abus, de négligence, de violence, de recrutement dans le travail et de conflits armés. Nous savons également que les filles sont plus susceptibles d’abandonner complètement l’école », dit Philippe Adapoe, Directeur Régional de Save the Children pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Covid-19: un remède en attente de validation en eSwatini

Le bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en eSwatini a déclaré avoir reçu plusieurs requêtes de guérisseurs traditionnels et phytothérapeutes proposant des décoctions qu’ils estiment efficaces contre le coronavirus.Selon le responsable des promotions de l’OMS, Kevin Makadzange, cité par le quotidien Times of Swaziland, les membres de l’OMS à Mbabane sont envahis par ces personnes qui viennent présenter des tisanes qui seraient actives contre la pandémie.

Cependant, l’OMS préfère que ces guérisseurs traditionnels et phytothérapeutes s’organisent eux-mêmes en groupes au lieu de venir individuellement.

« C’est plus facile de travailler avec des groupes et des associations qu’avec des individus. Ce sera plus difficile pour nous d’aider des personnes qui arrivent individuellement », a déclaré Makadzange.

Le plaidoyer des guérisseurs traditionnels intervient suite à une annonce faite le 14 mai dernier par le bureau-pays de l’OMS en eSwatini soulignant qu’il est prêt à effectuer des essais cliniques de la décoction pour pouvoir la valider scientifiquement.

A ce jour, 250 cas confirmés de coronavirus et deux décès ont été enregistrés dans le pays.

Covid-19: l’Afrique du Sud assouplit le confinement en juin

Le président sud-africain, Cyril Ramaphos, a annoncé un allégement des mesures de confinement, passant du niveau 4 à 3 à partir de juin.“Cette décision signifie que toutes les activités économiques devront reprendre avec quelques exceptions », a déclaré le président Ramaphosa.

« Pendant cette étape de la lutte contre la pandémie du coronavirus, la vente des boissons alcooliques serait autorisée lors des événements spéciaux pour la consommation à domicile tandis que l’interdiction du commerce des produits tabagiques reste en vigueur », a précisé le président sud-africain.

« Puisque nous entamons une nouvelle étape de notre riposte contre la pandémie, le gouvernement mettra l’accent sur un suivi prudent, notamment des zones déclarées épicentres du virus et des mesures de protection des travailleurs qui sont en première ligne, ainsi que les personnes les plus vulnérables de notre société », a-t-il expliqué.

Le président a ajouté que dans le cadre de ces nouvelles mesures, les regroupements de personnes restent interdits, sauf à l’occasion de funérailles, mais le nombre de personnes ne devrait pas dépasser 50.

Il a également confirmé que les établissements scolaires et universitaires seraient rouverts à partir du mois prochain, malgré les préoccupations persistantes de risque pour les élèves et étudiants.

A ce jour, l’Afrique du Sud a enregistré 22 583 cas confirmés de Covid-19 dont 11100 guérisons et 429 décès.

Covid-19: la vacation, mode opératoire pour respecter les mesures barrières après la réouverture des écoles à Abidjan

Les établissements scolaires et secondaires du Grand Abidjan ont rouvert lundi, avec pour mode opératoire la double vacation pour pouvoir respecter les mesures barrières visant à éviter la propagation de la Covid-19.Dès 7h30, heure locale et Gmt, plusieurs tout-petits, accompagnés par leurs parents, ont pris d’assaut les écoles après l’annonce du chef de l’Etat appelant à la reprise des cours dans le Grand Abidjan, dans «le respect scrupuleux» des mesures barrières.

A l’école privée «Baobab», dans le quartier Soweto de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan, les enseignants ont procédé à l’appel nominatif des élèves admis aux cours dans la matinée et ceux pour l’après-midi.

Dans la matinée, les cours débutent à 8h00 pour s’achever à 11h30 et dans l’après-midi la deuxième vague commence à 13h pour finir autour de 16h30. Chaque élève se lave les mains à l’entrée de l’école, où le masque est exigé.

Les élèves, en classe sont assis, chacun sur un table-banc pour respecter la distanciation physique d’un mètre. Pour cette reprise, les enseignants ont été instruits de commercer par les révisions.

Certains établissements ont privilégié les élèves en classe d’examen avant de faire le programme de ceux des classes intermédiaires. Au lycée moderne de Koumassi, les élèves de 3è et de Terminale étaient dans des dispositions confortables.

Interrogés dans la rue, des élèves rentrant chez eux ont confié qu’ils reprenaient dans deux semaines. Chaque établissement selon les réalités réajuste les recommandations du ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

A Abobo, une commune populaire  au Nord d’Abidjan, cette reprise des cours est timide car elle ne  concerne actuellement que les élèves des classes d’examen c’est-à-dire ceux des Cours moyen 2è année (CM2), Troisième et Terminale.

Selon le ministère ivoirien de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, les élèves des autres niveaux reprendront progressivement les cours après ceux des classes d’examen.

Au « Collège La belle Étoile» d’Abobo,  un établissement privé d’enseignement primaire et secondaire, les élèves des classes de CM2, Troisième et Terminale étaient dans les salles de classes avec le respect de la distanciation physique d’un mètre et l’usage obligatoire des cache-nez dans les salles de classe.

Le même constat a été fait au Groupe scolaire Sainte-Jeanne, un autre établissement primaire et secondaire   de cette commune où les élèves des classes d’examen, notamment ceux de la troisième étaient divisés en deux groupes avec un élève par table-banc et l’usage du gel hydroalcoolique.

Le 14 mai dernier, après l’examen de l’évolution de la maladie à Covid-19 en Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a décidé de la réouverture des écoles dans le « Grand Abidjan » à compter de ce 25 mai dans le respect des mesures barrières contre la Covi-19.

Les élèves des établissements scolaires et secondaires de l’intérieur du pays, eux, ont repris les cours depuis le 18 mai 2020. Pour faciliter la reprise, le ministère de l’Education a organisé le retour des enseignants et du personnel administratif bloqués dans le Grand Abidjan.

C’est depuis le 16 mars dernier que les autorités ivoiriennes ont décidé de fermer les établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs pour lutter contre la propagation de la Covid-19 dans le pays. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2376 cas confirmés de maladie à COVID-19 dont 1219 guéris et 30 décès.

Covid-19: le Rwanda déploie une solution robotique

Le Rwanda développe une solution robotique dans la lutte contre le nouveau coronavirus, en misant sur une innovation technologique de pointe pour réduire voire éradiquer le risque d’infection du personnel soignant en particulier.Cette technologie digitale vise à concevoir des robots pour se substituer au personnel médical et paramédical dans la prise en charge des patients de Covid-19 dans les structures hospitalières. Avec une capacité de dépistage de 50 à 150 personnes par minute, les robots recueillent les données audiovisuelles et les transmettent aux médecins en service qui analysent les anomalies ainsi décelées pour assurer une prise en charge adéquate des patients. 

Au début de cette semaine, un des centres de traitement de Covid-19 situé à Kanyinya, une banlieue de Kigali, a reçu cinq robots humanoïdes de pointe pour effectuer un certain nombre de tâches relatives à la gestion de la pandémie. Ces services sont notamment la prise de température de masse, la distribution de repas et de médicaments aux patients, la collecte de données scientifiques et la détection des malades ne portant pas de masque.

S’adressant récemment à la presse à Kigali, le ministre rwandais de la Santé, Dr Daniel Ngamije, a déclaré que l’idée d’intégrer la robotique dans la lutte contre la pandémie visait à réduire l’exposition du personnel médical à une probable contamination.

Depuis le début de la pandémie, beaucoup d’agents de santé sont déclarés positifs au nouveau coronavirus dans le monde à cause de leur proximité avec des personnes infectées.

« Le personnel soignant et d’autres agents en première ligne sont plusieurs fois en contact avec les patients pour leur distribuer des médicaments, des repas et pour effectuer des tests entre autres tâches quotidiennes ; une situation qui pose un risque réel de contamination », a-t-il indiqué.

Ces cinq machines de pointe sont l’œuvre de ZaroBots Africa, une société qui fabrique les robots les plus humanoïdes dans les secteurs sanitaire et éducatif.

Selon le Directeur général du Centre biomédical du Rwanda (RBC), Dr Sabin Nsanzimana, ces robots humanoïdes sont particulièrement conçus pour assister le personnel médical et paramédical en première ligne de la riposte contre la pandémie.

« Les robots ont pour le moment une fonctionnalité multitâche », a expliqué Dr Nsanzimana, ajoutant que l’objectif majeur de cette innovation technologique dans la lutte contre le virus est d’éviter le mieux que le personnel soignant contracte et propage la maladie.

« Le rôle des robots est d’assurer une riposte efficace par la surveillance des patients, la distribution de médicaments dans les salles et la prise d’informations relatives à leurs états de santé », a ajouté Dr Nsanzimana.

Le Rwanda compte à ce jour un cas de médecin testé positif au nouveau coronavirus. Les autorités sanitaires saluent cette innovation technologique qui devra réduire le risque de contamination du personnel soignant.

Cette satisfaction se justifie par le fait que les données transmises par les robots humanoïdes permettent au corps médical de ne pas entrer tout le temps dans les salles des patients tout en surveillant tout signe décisif sur des écrans d’ordinateurs. Et les médecins peuvent donc communiquer entre eux à partir de différents bureaux.

Parmi les autres innovations technologiques en cours d’expérimentation dans le secteur de la santé au Rwanda, en particulier dans le traitement et la prévention contre la pandémie, figure l’intelligence artificielle avec l’implication des robots pour se substituer aux humains.

L’utilisation des drones est déjà connue dans ce petit pays de la région des Grands Lacs pour l’expédition de produits médicaux aux patients dans différentes régions très enclavées.

Des experts médicaux estiment que le manque d’équipements de protection individuelle (EPI) dans la plupart des cas et des transmissions du virus par des patients constitue une préoccupation majeure pour le personnel soignant. Selon le président d’une association de médecins, Dr. Jean Claude Murenzi basé à Kigali, ces innovations apportent de nouvelles solutions au moment où l’accès aux EPI pour le personnel médical et paramédical reste une préoccupation majeure au Rwanda et ailleurs dans la riposte contre la pandémie.

« Cependant, on a besoin d’introduire des solutions novatrices de moindre coût qui traitent des affections potentiellement mortelles où chaque seconde compte », a confié Dr Murenzi dans une interview exclusive à APA.

Selon des experts, les masques en tissu ne sont pas considérés comme des EPI parce que leur capacité de protection du personnel soignant n’est pas vérifiée.

Cependant, certains agents de santé au Rwanda continuent de se plaindre de la qualité des équipements de protection que le gouvernement leur distribue. « Certains de ces masques et autres matériels de protection ne sont pas conçus pour des structures de santé dédiées à la lutte contre le coronavirus », a fustigé, sous le couvert de l’anonymat, un médecin travaillant avec un des hôpitaux locaux aménagés pour la prise en charge de malades de Covid-19.

Les robots sont le fruit d’efforts communs du ministère rwandais des TIC et de l’Innovation et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le Rwanda considéré comme une plateforme majeure en matière d’innovation et de technologie, n’a pas encore enregistré de décès sur les 325 cas confirmés de Covid-19, pour 227 guérisons, selon le dernier bilan officiel en date du dimanche 24 mai 2020.

Sénégal: vers un dispositif de suivi de l’impact du coronavirus

L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) du Sénégal Lance, le 27 mai 2020, une enquête dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, pour recueillir des données concernant l’impact socio-économique de la maladie sur les ménages, selon les dirigeants de cette structure basée à Dakar.« L’enquête, menée en partenariat avec la Banque mondiale, vise à produire des données à haute fréquence afin de mettre à la disposition des décideurs et du public des informations fiables et à jour pour éclairer les prises de décision et assurer une gestion optimale de la pandémie », ajoutent-ils.

A cet effet, l’ANSD a mis en place un système de collecte de données par téléphone mobile via son centre d’appels et selon une fréquence mensuelle.

Ce dispositif a pour but d’aider les décideurs à surveiller les canaux par lesquels la pandémie affecte les ménages et à évaluer son impact sur les conditions de vie des populations notamment celles plus vulnérables.

L’ANSD va ainsi cibler près de 2500 ménages sur l’étendue du territoire sénégalais pour faire partie du panel.

Fête de Ramadan: Ouattara prie pour que la Covid-19 «s’éloigne de la Côte d’Ivoire»

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui a fait samedi la prière de l’Aïd-El-Fitr ou fête de Ramadan à sa résidence de Cocody à l’Est d’Abidjan « dans le respect des mesures barrières» contre la Covid-19, dit avoir prié pour que cette maladie « s’éloigne de la Côte d’Ivoire ».La plupart des musulmans en Côte d’Ivoire ne se sont pas rendus cette année à la mosquée pour faire la prière du l’Aïd-El-Fitr en raison des  mesures de restrictions contre la Covid-19. 

« (…) En faisant la prière ici à domicile, nous avons respecté toutes les restrictions notamment la distanciation et les mesures barrières et je voudrais dire à tous nos concitoyens que nous avons prié pour la santé de chaque ivoirien, de chaque personne vivant sur le sol ivoirien. Nous avons prié pour que cette maladie s’éloigne de notre pays et s’éteigne dans le monde entier», a fait savoir le président ivoirien.

 Par ailleurs, M. Ouattara dit avoir prié également pour  le Cheick Aïma Boikary Fofana, l’ex-guide de la communauté musulmane ivoirienne décédé dimanche dernier de la Covid-19.

Ce dernier, selon lui, est une personnalité qui a travaillé pour « un islam de paix et de modération»  en Côte d’Ivoire. Feu Cheick Aïma Boikary Fofana, l’ex-chef de la communauté musulmane est décédé dimanche dernier de la Covid-19 à Abidjan à l’âge de 77 ans. 

La fête de l’Aïd-el-Fitr ou fête de Ramadan marque la fin du jeûne musulman. Elle  est essentiellement marquée par la prière de l’Aïd et est également l’occasion pour les fidèles musulmans de faire preuve de générosité envers les nécessiteux à travers la Zakat-el-Fitr qui est une aumône versée à cette occasion.

Covid-19: le parlement sénégalais fonctionne à bon régime (dirigeant)

Malgré la pandémie de Covid-19, l’Assemblée nationale du Sénégal fonctionne correctement, soutient dans un entretien avec APA, Aymėrou Gningue, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (majorité), soulignant que les organes de gouvernance du parlement ont adapté leurs modes de travail à l’évolution de la maladie dans le respect strict des droits des députés.Au Sénégal, la lutte contre la pandémie Covid-19 a mobilisé divers et plusieurs acteurs. Quelle est l’implication des députés dans la riposte ?

Le 2 mars 2020,  le président Macky Sall a convoqué un Conseil Présidentiel réunissant les membres du  gouvernement, des experts, professeurs, médecins et  spécialistes de santé publique pour prendre la pleine mesure de la gravité du coronavirus et son impact sur la sécurité intérieure de notre pays. 

Le 13 mars, le président (de l’Assemblée nationale) Moustapha Niasse  a réuni le bureau de l’Assemblée Nationale en urgence avec comme unique point de l’ordre du jour la crise sanitaire provoquée, dans notre pays, par l’apparition du coronavirus. 

Cette réunion avait permis d’arrêter des mesures à effet immédiat qui ont été portées à la connaissance de l’opinion nationale et internationale. Parmi ces mesures, figuraient en bonne place le comportement du député dans l’institution parlementaire et le travail d’information et de protection des citoyens dans sa localité, en parfaite synergie avec les services déconcentrés de l’Etat, les élus et les autorités sanitaires. 

La 13ème Législature a ceci de particulier qu’elle comprend près de 50 maires et présidents de Conseils départementaux. Si on y ajoute le nombre de conseillers municipaux et départementaux, on se retrouve au total avec des députés qui ont un très fort ancrage à la base. 

Leur implication est donc connue de tous les Sénégalais pour avoir contribué à hauteur de 50 millions fcfa dans le fonds Force covid-19, mais aussi et surtout pour avoir communiqué et sensibilisé sur les gestes barrière tout en appuyant matériellement les populations à la base.

Est-ce que la pandémie a freiné l’activité parlementaire ? Autrement dit, la Covid-19 a-t-elle bouleversé l’agenda de l’Assemblée nationale ?

On ne peut pas nier l’impact ralentisseur que la Covid-19 a eu dans la vie du pays en général et incidemment dans la programmation et la mise en œuvre de notre planning de travail pour ce budget 2020 qui inaugure l’ère des  budget-programmes dans notre pays. 

Nos collègues présidents et membres des commissions permanentes ont dû ronger leurs freins pour s’accommoder à ce contexte de pandémie. Les programmes de visite de terrain, les réunions prévues avec les différents responsables de programmes gouvernementaux risquent d’être naturellement renvoyés à la prochaine session du mois d’octobre 2020. Ceci est tout à fait  compréhensible au vu des changements apportés dans l’architecture et les allocations budgétaires avec notamment, la création du Fonds de Riposte et de Résilience préparé par le gouvernement et salué par tous les acteurs politiques, sociaux et associatifs de notre pays. 

Cependant, force est de constater que l’institution parlementaire fonctionne à bon régime. En dehors de la loi d’habilitation votée le 1 avril, c’est plus de 10 textes de loi qui ont été examinés et adoptés en commission ou inter commission technique. Tous ces textes sont ou seront soumis à la plénière d’ici la fin du mois de Ramadan, soit avant le 25 mai. 

Les organes de gouvernance de l’Assemblée se réunissent régulièrement pour adapter nos modes de travail à l’évolution de la pandémie dans le respect strict des droits des députés , des  groupes politiques et des mesures et précautions édictées par les professionnels du secteur de la santé et de l’hygiène publique. 

Dans la lutte contre la Covid-19, l’Assemblée nationale a voté, le 1er avril 2020, la loi d’habilitation qui permet au président Macky Sall de légiférer par ordonnances. D’aucuns parlent d’une démission du parlement. Quelle est votre position sur ce débat ?

C’est l’article 69 de la Constitution du Sénégal qui stipule que l’état d’urgence est décrété par le président de la République. Il ne peut pas y avoir de débat là-dessus. Est-il fondé à le faire ? Assurément oui !

Quand une pandémie comme celle que nous vivons « covid-19 » agresse  l’humanité entière par sa nature et sa gravité, le président de la République a mille fois raison de décréter l’état d’urgence pour protéger les sénégalais et garantir leur sécurité. La loi 69-29 du 29 avril 1969, en son titre premier définit les modalités d’application de l’état d’urgence et il serait bon de la parcourir et de se l’approprier. 

On comprendra alors aisément pourquoi, se fondant sur l’article 77 de notre Constitution,  la loi d’habilitation a été votée pour lui permettre de prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi, dans les limites de temps et de compétences fixées par la loi d’habilitation. 

Vous avez rappelé les compétences qui sont d’ordre économique, financière, budgétaire, sécuritaire et sanitaire. Pour la durée, il s’agit de 3 mois prenant fin 2 juillet 2020.

Quand on apprécie un acte politique et juridique, il faut le faire du point de vue de sa légalité et de son opportunité.  Sous ce rapport, il ne fait aucun doute que tous les actes posés rentrent parfaitement dans la légalité et il est important de souligner que le vote a été fait à l’unanimité. C’est le lieu de rendre hommage à l’ensemble de la représentation nationale, tous députés confondus : majorité, opposition comme non-inscrits d’avoir prolongé le mot d’ordre des états-majors confortant l’état d’esprit des leaders politiques, syndicaux et sociaux lors de la grande consultation entreprise par le Chef de l’Etat. 

La loi d’habilitation n’est pas un blanc-seing, les ordonnances prises par le président de la République doivent être ratifiées pour intégrer le dispositif législatif de notre pays. 

Que répondez-vous à ceux qui disent que cette loi permet au chef de l’Etat d’abuser de son pouvoir ?

Le Chef de l’Etat a des pouvoirs que lui confère la Constitution. Nous sommes dans un régime présidentiel et le constituant a eu l’occasion de le confirmer moult fois depuis la Constitution de 1963 consécutive à la crise de décembre 1962.

Le Président ne peut abuser d’aucun pouvoir. Il prend juste ce qui lui revient et l’Assemblée lui a délégué une partie de ses prérogatives pour un temps et dans des domaines précis. L’ardeur et l’urgence de la tâche le recommandent amplement. 

Projettons-nous un peu sur l’après-Covid. Que faudrait-il faire, pour les Etats évidemment, pour se remettre sur les rails ?

Il faut d’abord saluer le leadership affirmé du président Macky Sall qui a su faire preuve d’esprit d’anticipation et d’un pragmatisme inégalé dans son approche qui intègre nos réalités locales. La pandémie est à l’échelle mondiale, mais chaque pays  affine sa stratégie en fonction de ses réalités économiques, sociologiques, géographiques et culturelles pour ne pas dire cultuelles. Le plan de riposte et de résilience nous projette  déjà dans l’avenir. La meilleure façon de préparer demain est d’exister aujourd’hui. 

Ceci dit, l’après Covid va nécessairement introduire de nouveaux paradigmes dans notre manière de gérer notre propre souveraineté alimentaire, sanitaire, industrielle tout en dessinant un nouveau mode de gouvernance des relations internationales. 

J’ai entendu un célèbre banquier dire, je le cite « la Covid-19, c’est la grippe espagnole de 1918 et le crash boursier des années 30 réunis ». C’est dire que la complexité du monde et son niveau d’interconnexion rendent sensibles tous les pays dès l’apparition du 1er frémissement dans quelque coin du monde. 

Il faut avouer qu’il nous faut désormais, placer l’homme au début et à la fin du développement. Senghor avait raison avant nous. 

C’est pourquoi, l’initiative du président Macky Sall pour l’annulation de la dette des pays en développement est à saluer et surtout à défendre par tous les intellectuels africains, hommes de culture, leaders politiques et syndicaux en Afrique et au-delà. 

En termes de statistiques, qu’est-ce qu’on peut retenir du bilan de cette 13e législature ?

Il est peut être très tôt de faire un bilan, mais nous pouvons noter plus de 70 textes de loi votés par l’Assemblée dont certains très importants  comme la loi sur le parrainage, le Code pétrolier et gazier, la criminalisation  du viol, les lois de Règlement qui donnent quitus au gouvernement et j’en passe. 

La commission d’enquête parlementaire sur l’affaire dite des 94 milliards a fait un travail remarquable et a  déposé ses conclusions pertinentes. 

Je ne peux pas m’empêcher de  parler de l’engagement des députés à assurer leur mission de représentation et de législateurs. Députés de tout bord, qui défendent âprement mais dans l’élégance de la courtoisie républicaine la ligne de leur parti ou de leur coalition de partis. 

A presque deux ans de la fin du mandat des députés, certains avancent  l’idée de sa prolongation. Etes-vous d’accord là-dessus ? Faut-il aligner le mandat des députés à celui du président de la République ?

Ce débat n’est pas à l’ordre du jour… ! ! ! Nos priorités du moment s’articulent autour de la riposte nationale pour vaincre le coronavirus dont notre pays peut se targuer d’avoir pris des mesures hardies grâce à la vigilance du chef de l’Etat  qui s’engage sans limite, avec courage, pugnacité et opiniâtreté. 

C’est précisément cette volonté unanimement partagée des acteurs politiques et de la société civile qui justifie la pause observée du dialogue politique national.

Apprenons à avoir le sens des priorités! Le seul débat qui vaille aujourd’hui,  c’est celui de la victoire sur le coronavirus articulée à la volonté de saisir l’opportunité de cette crise pour travailler sur les termes d’un futur de performances améliorées dans nos politiques de développement économique et social. C’est tout le sens des grandes initiatives africaines et internationales lancées dans la période  par le Président Macky Sall

L’Etat ivoirien décaisse 4,4 milliards FCFA pour 20 000 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire va autoriser un soutien d’un montant de 4, 4 milliards FCFA à 20 326 travailleurs ivoiriens qui ont vu leurs contrat de travail résiliés ou suspendus par leurs employeurs du fait de la Covid-19, a annoncé vendredi à Abidjan, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances au terme d’un Conseil présidentiel présidé par le président Alassane Ouattara.« Le Conseil présidentiel va autoriser un  soutien de l’Etat pour 20326 travailleurs enregistrés à fin avril 2020. Le soutien de l’Etat se traduira par le versement à titre exceptionnel d’un montant de 4 407 240 000 FCFA correspondant à des paiements mensuels par tête, par catégorie sur une période  de deux mois », a fait savoir M. Coulibaly qui rapportait le communiqué final de cette réunion qui portait sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan de soutien économique, social et humanitaire de l’exécutif ivoirien contre la crise sanitaire de la Covid-19.

 Poursuivant, il a précisé ce soutien « exceptionnel » mensuel est réparti  par catégorie professionnelle à raison de 60 000 FCFA pour les ouvriers, 120 000 FCFA pour les agents de maîtrise et techniciens et 240 000 FCFA pour les cadres supérieurs. 

Depuis le début de la crise sanitaire liée à la maladie à Coronavirus, le gouvernement ivoirien à mis en place plusieurs fonds spéciaux pour soutenir les différentes couches socio-professionnelles impactées par cette maladie.  

Soudan du Sud: 10 ministres infectés par la Covid-19

Le gouvernement du Soudan du Sud a révélé, ce vendredi, que dix ministres sont testés positifs au coronavirus.Les ministres infectés faisaient partie d’un groupe de travail de haut niveau sur le coronavirus. Parmi euc, figure Michael Makuei, ministre de l’Information et de la Communication.

Selon le gouvernement, les dix ministres qui sont en bonne santé se sont mis en quarantaine pendant 14 jours, la période d’incubation de Covid-19.

Le 13 mai dernier, Riek Marchar, le premier vice-président, ainsi que sa femme et plusieurs membres de son personnel et de sa garde rapprochée ont été testés positifs.

Des informations rapportant que le président Salva Kiir (qui était également membre du groupe de travail) avait été infecté par la maladie, ont été démenties par Makuei. La maladie a infecté 481 personnes et fait 4 morts dans ce pays d’Afrique de l’Est.

En outre, le Soudan du Sud, qui a été en guerre civile pendant cinq ans, peu après son accession à l’indépendance en 2011, a rapporté hier jeudi que des centaines de civils, dont trois travailleurs humanitaires, avaient été tués dans une série d’affrontements tribaux.

La Covid-19, un déclic pour concevoir le « nouvel ordre mondial » (économiste)

La crise inédite résultant de la pandémie du coronavirus devrait inciter les acteurs du monde globalisé à jeter les bases d’un « nouvel ordre mondial », a soutenu l’éminent économiste marocain, Fathallah Oualalou.Le monde essaie de se dégager de l’étreinte du nouveau coronavirus. Pendant ce temps, certains analystes répètent que rien ne sera plus comme avant. L’après Covid-19 représente donc un horizon incertain tant l’infime virus a bouleversé l’équilibre du village planétaire.

« Un ordre nouveau implique non seulement des changements dans le mode de gouvernance mondiale, mais aussi et surtout des refondations et des mutations pour y introduire de nouveaux centres d’intérêt : préservation de la vie, meilleur partage des ressources et sauvegarde de l’environnement », a expliqué le célèbre économiste Fathallah Oualalou dans une chronique intitulée « Mondialisation avancée et imprévisibilité ».

Dans cette réflexion transmise à APA, l’ex-ministre marocain de l’Economie et des Finances défend l’idée selon laquelle la sortie de la crise actuelle constitue « un moment de projection sur l’avenir pour en gérer, à court terme, les conséquences et, à partir de là, bâtir un monde nouveau ».

L’Afrique, au vu du rythme de circulation du virus dans le monde, n’est pas le continent le plus impacté. Pour ce penseur, elle doit s’affirmer au moment de la redistribution des cartes. En se présentant comme une opportunité et non un handicap pour un monde en refondation, ce continent pourrait, avec l’Europe, former un nouveau pôle.

A en croire Fathallah Oualalou, cela implique au préalable certains arbitrages, avec idéalisme mais aussi réalisme, entre les enjeux et les défis de l’heure. Pour lui, l’économie mondiale pourrait rebondir dès 2021 à condition que tous les pays réussissent leur déconfinement.

En clair, Oualalou, qui est aussi chercheur au très réputé Policy Center for the New South (PCNS), a fait remarquer que cette crise est unique en son genre puisqu’elle est le produit du confinement appliqué par de nombreux pays afin de juguler le virus dont le berceau est Wuhan (Chine).

« Contrairement à la crise de 2008, elle n’est née ni d’un déséquilibre au niveau de l’offre (pas de surproduction), ni de l’effondrement de la demande. De plus, la situation des banques est aujourd’hui beaucoup plus saine et les taux d’intérêt directeurs se situent à un niveau particulièrement bas », a-t-il ajouté.

Poursuivant son raisonnement, l’universitaire a rappelé que la crise économique de la précédente décennie « a révélé les dérives de la mondialisation par la financiarisation abusive de l’activité économique et l’accentuation des inégalités sociales produites par la suprématie du néo-libéralisme ».

Tout compte fait, M. Oualalou a souligné que le monde a désormais besoin « d’une réelle sérénité, d’un nouvel ordre, d’une nouvelle cohérence et d’une refondation en termes de mode de gouvernance et de centres d’intérêt ».

Toutefois, a-t-il avancé, ce changement de paradigme ne peut s’opérer que si « toutes les parties reconnaissent que le monde de demain doit devenir multipolaire. Son fonctionnement doit tenir compte de l’apport de tous les pays, de toutes les grandes cultures et de toutes les civilisations ».

Selon l’auteur de l’ouvrage « La Chine et nous », si l’on s’appuie sur les idéaux « de partage, de solidarité et d’équilibre », le monde nouveau sera débarrassé des inégalités et des injustices pour être capable « d’anticiper et de maîtriser l’imprévu ».

En outre, l’ancien ministre marocain a indiqué qu’ « en deux décennies, les deux premières du 21e siècle, le règne de l’imprévisible s’est installé, révélant la fragilité de notre monde mondialisé et incapable d’anticipation ».

Dans sa prospective, il a déduit que l’évolution des rapports de force sur notre planète permettra certainement au pôle asiatique d’améliorer sa position. Au sortir de cette crise sans précédent, a prévenu Fathallah Oualalou, les pays ayant démontré une grande cohérence dans la gestion de la pandémie, vont prendre une avance dans la construction du monde de demain.

Se penchant sur le cas de l’Afrique, il a fait savoir que la période post Covid- 19 posera le problème, à court terme, de l’endettement. M. Oualalou est convaincu que sa résolution passe inéluctablement par une concertation avec les pourvoyeurs occidentaux et chinois de financements extérieurs. Dans l’immédiat, le G20 a recommandé la suspension du remboursement des services de la dette. Mais pour une année seulement.

A moyen terme, l’Afrique doit également améliorer ses performances dans le domaine agricole, élargir ses marchés domestiques, mettre en marche la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), promouvoir l’électrification et réaliser de grands progrès en matière de formation.

Tout cela ne peut se faire sans un bond en avant dans la gouvernance politique des pays. Le challenge essentiel est d’arriver à diversifier les tissus productifs dans toutes les régions du continent avec le but d’avoir un meilleur positionnement dans les chaînes de valeur mondiales.

Dans le cadre de la multipolarité future, une approche de régionalisation avec l’Europe voisine est à explorer parce que la Méditerranée constitue un trait d’union naturel. « Le Maroc, qui appartient à cette aire afro-euro-méditerranéenne, aura certainement à être actif », a analysé M. Oualalou.

Covid-19: l’extrême pauvreté menace 60 millions de personnes (BM)

La pandémie du Coronavirus et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, selon David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.« Le groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes », a-t-il ajouté.

M. Malpass est convaincu que pour renouer avec la croissance, la Banque doit apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique.

La Banque mondiale révèle que 39 des 100 pays concernés sont situés en Afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, le Niger ou le Tchad. La Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont également accéléré leurs opérations de soutien aux entreprises des pays en développement, y compris à travers des crédits commerciaux et le financement des fonds de roulement pour préserver l’activité privée, les emplois et les moyens de subsistance.

Selon les responsables de la Banque, le moratoire sur le service de la dette bilatérale, approuvé par les gouverneurs du Groupe, viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays. Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies.

« La suspension du remboursement du service de la dette bilatérale va permettre de libérer des moyens vitaux pour financer la riposte d’urgence face à la pandémie, précise David Malpass. Mais, avance-t-il, de leur côté, les pays doivent au plus vite renforcer la transparence autour de leurs engagements financiers. Ce faisant, ils renforceront la confiance des investisseurs, qui seront davantage enclins à s’engager dans des opérations plus bénéfiques et à mobiliser des ressources supplémentaires.

Au niveau de cette institution de Bretton Wood, on souligne que la réponse opérationnelle du Groupe de la Banque mondiale va venir consolider les systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi des populations les plus durement touchées. De plus, les opérations menées à l’échelle des pays s’attacheront à apporter une aide aux familles les plus démunies, à travers des transferts monétaires et un soutien à l’emploi, préserver la sécurité alimentaire, la nutrition et la continuité des services essentiels, comme l’accès à l’eau potable et l’éducation. La Banque entend aussi cibler les groupes les plus vulnérables, parmi lesquels les femmes et les communautés déplacées qui risquent d’être particulièrement éprouvées.

Covid-19: le PME alloue 68 millions US à cinq pays africains

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) octroie 68 millions de dollars à cinq pays africains, à savoir le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, et la Zambie, pour la riposte du secteur de l’éducation à la pandémie de coronavirus.Les 60 millions de dollars pour cinq nouveaux financements vont soutenir l’éducation de jusqu’à 30,5 millions d’enfants touchés par les fermetures des écoles à cause du coronavirus dans ces cinq pays africains, alors que les 7,5 millions de dollars sont destinés à mettre en place de meilleures possibilités et pratiques en matière d’apprentissage, rapporte un communiqué du PME.

Le Ghana recevra 15 millions de dollars pour soutenir l’apprentissage continu, et la remise en marche et la résilience du système éducatif. « Cela permettra de financer l’apprentissage à distance via la radio et la télévision, des services d’assistance en ligne et hors ligne pour soutenir les enseignants et les apprenants, et une plateforme numérique destinée à rendre les ressources pédagogiques facilement accessibles », explique le PME.

Au Malawi, le financement de 10 millions de dollars soutiendra les efforts du gouvernement à garantir que les initiatives d’enseignement à distance soient accessibles aux élèves. Les fonds du PME seront utilisés pour acheter des radios et des tablettes solaires pour soutenir des solutions d’apprentissage numérique innovantes pour les enfants vulnérables ayant un accès limité à l’électricité.

Pour le Mozambique, un financement du PME de 15 millions de dollars aidera le ministère de l’Éducation à mettre en place une équipe de gestion de crise, à fournir des programmes d’enseignement à distance par la radio, la télévision et Internet, et à assurer un soutien psychosocial aux enfants souffrant de stress, d’anxiété et de traumatisme causés par la fermeture des écoles.

Lorsque les écoles rouvriront, des manuels seront redistribués dans les endroits prioritaires et des cours de rattrapage cibleront les élèves qui ont pris du retard, notamment ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux.

S’agissant du Rwanda, le financement de 10 millions de dollars soutiendra un programme d’enseignement par la radio et la télévision, l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une campagne publique pour prévenir les violences sexistes et les grossesses chez les adolescentes. Le financement aidera également les écoles au moment de leur réouverture en les équipant d’installations de lavage des mains, en fournissant des repas aux enfants à risque et en formant les enseignants à la sécurité dans les écoles.

En Zambie, le financement de 10 millions de dollars servira à développer des programmes d’apprentissage par la radio et à fournir des radios aux enfants défavorisés.

« Bien que les écoles restent fermées, les capacités des enseignants à fournir un soutien à distance, à surveiller la continuité de l’apprentissage et à fournir un soutien psychosocial aux élèves seront renforcées. Pour préparer la réouverture des écoles, le financement soutiendra l’élaboration de directives spécifiques relatives à la sécurité dans les écoles et la mise en place de points d’eau potable dans 150 écoles », conclut le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Il révèle que les écoles restent fermées pour plus de 786 millions d’enfants dans les pays en développement, qui étaient déjà confrontés à une profonde crise de l’apprentissage avant le début de la pandémie. Les fermetures d’écoles aggraveront les inégalités existantes, les filles et les enfants défavorisés risquant de subir de plus grandes pertes en matière d’apprentissage.

Sénégal: l’itinéraire «symptomatique» des déchets du coronavirus

Au Sénégal, le « problème » de la gestion des déchets biomédicaux interpelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19, au moment où des agents de en première ligne de la riposte sont contaminés.La plage du Cap-Manuel, jouxtant le centre-ville de Dakar, a changé de visage. Près de trois mois en arrière, soit avant l’apparition du coronavirus au Sénégal, des volontaires s’étaient levés pour la débarrasser de ses compresses, flacons de sang, aiguilles souillées et autres déchets biomédicaux abandonnés sur le sable. Certains hôpitaux voisins, comme Aristide Le Dantec, étaient indexés. Et celui-ci n’avait pas nié sa responsabilité même s’il justifiait ce précédent par une défaillance de son incinérateur, le dispositif principal pour éliminer les « déchets d’activités de soins » dans les établissements sanitaires.

Si ce problème est « réglé » depuis, selon des autorités sanitaires, les inquiétudes de Riad Kawar, un des initiateurs du nettoiement, ne semblent pas totalement dissipées aujourd’hui. A la date du jeudi 20 mai, le pays compte 1530 cas de Covid-19 à traiter dans ses structures dédiées.

« Il est vrai que ce qui a été constaté sur la plage du Cap Manuel sort de l’imaginable. On espère que l’impact aura permis une prise de conscience collective, et que cela ne se produit plus actuellement nulle part ailleurs ! Car certains déchets sont déjà très dangereux. Non seulement pour la nature, mais aussi pour l’homme », confie-t-il à APA.

Le coronavirus est apparu au Sénégal le 2 mars et a contaminé à ce jour 2812 personnes, dont des agents du personnel de santé et des sapeurs-pompiers. Certains parmi ces cas sont issus de la « transmission communautaire », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment ils ont été infectés.

De ce fait, le risque de contamination pourrait venir aussi des ordures, comme le relève le quotidien L’Observateur du 20 mai. Dans cette parution, un bactériologue affirme que « c’est un véritable danger » quand des collecteurs déclarent ramasser « des déchets médicaux en dépit des risques d’attraper le virus ».

Augmentation des déchets biomédicaux

Toutefois, les déchets biomédicaux ne représentent que 15% « en temps normal », précise à APA Ndella Konaté, responsable qualité, sécurité et hygiène hospitalières au ministère de la Santé. Au Sénégal, la procédure veut qu’ils soient « stockés et détruits sur place ».

Par ailleurs, « on ne peut pas nier actuellement qu’on a des problèmes pour avoir des équipements de traitement des déchets. Si vous allez à l’hôpital Dalal Jamm (banlieue dakaroise), il y a un banaliseur qui les broie et les stérilise. A Fann, vous avez un incinérateur. Celui de Dantec était en panne, mais il est maintenant fonctionnel », explique-t-elle.

Actuellement, « beaucoup d’incinérateurs sont en panne » dans la capitale Dakar, l’épicentre de la maladie dans le pays. A l’inverse, la vaste région de Tambacounda (est) « par exemple », est parmi les moins loties en termes d’équipement de traitement de déchets.

Mais dans ce cas de figure, « on demande aux structures qui en ont de mutualiser avec les autres qui n’en ont pas » pour éliminer les déchets biomédicaux. Le transport est effectué de manière « sécurisée » et le moyen utilisé est ensuite « décontaminé » par le Service d’hygiène, assure Mme Konaté.

Ancien chef du service d’hygiène et sécurité de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, le lieutenant Moussa Diop du Service national d’hygiène ne porte pas de gants quand il s’agit d’analyser la problématique des ordures biomédicales. « Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de paradigme » par rapport à leur gestion, regrette celui qui est maintenant affecté à la Brigade de Saint-Louis (nord).

En l’absence d’incinérateurs, les structures manquent de logistique, comme des camions pour évacuer ces déchets « que les populations ne doivent pas voir ni toucher ». En plus de cela, ajoute le paramilitaire, il y a un autre « problème de gestion » qui touche les étapes de collecte, de conditionnement, de transport et de traitement.

En effet, certaines structures « signent des contrats de performance » avec des collecteurs privés qui remplissent leurs camions de « tous » types de déchets, avant de les « évacuer à (la décharge) de Mbeubeuss ». Située dans la banlieue, elle accueille la quasi-totalité des ordures ménagères de la capitale. Mais il arrive que les contrôleurs « refusent » celles qui sont « dangereuses » et provenant des structures sanitaires. Dans ce cas, les collecteurs se rabattent « clandestinement » sur les espaces marins, témoigne M. Diop.

Quid des déchets liquides ?

Une étude américaine a montré en mars que le virus responsable de la Covid-19, le Sars-CoV-2, pouvait survivre quatre heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux ou trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable.

S’agissant du traitement des matières liquides qui peuvent être en contact également avec les malades, Ndella Konaté a cité le système de « drainage des eaux » prévu dans les structures de santé, bien qu’elles ne soient pas toutes « au norme ».

En revanche, la responsable demeure convaincue qu’il faut mettre le focus sur « les bons côtés » et les « points à améliorer ». Parce que « le ministère est vraiment en train de faire des efforts pour traiter les déchets biomédicaux. Mais avec l’avènement de la Covid, la quantité de déchets a augmenté. Donc forcément, ça va se ressentir sur le traitement ».

L’Etat est « dans l’optique » d’acquérir des banaliseurs à défaut d’équiper chaque structure d’un incinérateur, fait-elle savoir. « Ça ne va pas tarder, d’ici un mois maximum on les aura ».

Mais avant cela, Riad Kawar préconise des mesures indispensables pour éviter tout contact avec le nouveau coronavirus : « Il ne faut pas négliger les gestes barrières. Se laver (aussi) souvent les mains, porter le masque, et surtout ne pas s’approcher à moins d’un mètre de tout autre individu ».

Afrique du Sud : un syndicat d’enseignants contre la réouverture des écoles

Un syndicat d’enseignants sud-africain a mis en garde mercredi contre le projet de réouverture des écoles du pays, affirmant qu’une telle mesure mettrait en danger la vie des enfants et des communautés, alors que l’on craint une augmentation du nombre de cas de coronavirus.Selon le Syndicat démocratique des enseignants d’Afrique du Sud (SADTU), il reste beaucoup de travail à faire avant que les élèves puissent retourner à l’école le 1erjuin, comme annoncé par le gouvernement.

 La ministre de l’Eéducation de base, Angie Motshekga, a annoncé mardi que les écoles du pays rouvriraient le 1erjuin, les élèves de 5ème et de terminale d’abord.

 Notant que la date de juin est trop proche pour renvoyer les élèves à l’école, le secrétaire général du SADTU, Mugwena Maluleke, a déclaré que le syndicat avait mené ses propres enquêtes sur la question et constaté que sept des neuf provinces du pays n’étaient pas prêtes à reprendre les cours.

 « L’enquête nous indique que sept provinces sont loin d’être prêtes en termes d’installations et d’eau disponible », a-t-il déclaré.

 Il a révélé que les provinces du Cap-Occidental et du Gauteng « sont au moins prêtes pour la livraison de masques pour les enseignants et certains travailleurs, mais pas pour les apprenants ».

 Les autorités éducatives du pays, a-t-il déclaré, avaient besoin d’au moins deux mois pour assurer une préparation minutieuse à l’accueil des élèves, des enseignants et du personnel administratif de retour dans les écoles.

 « Nous avons besoin de plus de deux mois pour nous préparer à toutes ces choses particulières afin de ne pas perpétuer les inégalités », a déclaré M. Maluleke.

 Le ministre a déclaré qu’un calendrier scolaire révisé serait bientôt publié dans la gazette pour indiquer les dates échelonnées de réouverture des autres classes dans les écoles du pays.

 L’Afrique du Sud compte jusqu’ici 17.200 cas confirmés de Covid-19, dont 312 décès, alors que le pays observe le niveau 4 des mesures de restriction en vertu desquelles certains secteurs sont autorisés à rouvrir suite à la mesure de confinement qui a débuté le 27 mars.

Covid-19: des médias numériques ivoiriens pris au piège des fake news (rapport REPPRELCI)

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a publié mardi un rapport de monitoring qui révèle des fake news (fausses informations) liées à la pandémie du Covid-19, notamment relayées par des médias numériques et les réseaux sociaux.Selon le rapport hebdomadaire de monitoring du REPPRELCI, l’information selon laquelle la compagnie aérienne Air France reprendrait ses vols à partir du 03 juin 2020 vers les pays africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier, relayée sur les réseaux et par de nombreux médias numériques est un fake news.

Cette information a été relayée notamment par « le site internet du quotidien L’Expression, Operanews, Connection Ivoirienne et Apr-news ». Or, après vérification auprès de la compagnie aérienne française, « cette information s’est avérée fausse ». 

Ce programme de reprise des vols vers la Côte d’Ivoire et plusieurs pays africains largement relayé n’a pas été communiqué par Air France, indique le rapport du REPPRELCI qui invite les médias numériques à s’assurer de la véracité des informations et de leur authenticité avant publication.  

Depuis l’annonce du premier cas de la pandémie à coronavirus en Côte d’Ivoire, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) s’est assigné pour mission de contribuer à la sensibilisation sur la Covid-19 et de lutter efficacement contre la désinformation.

Ce travail est effectué à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), en collaboration avec son site de fact-checking  ivoirecovid19check.com mis en place avec l’appui du Bureau de l’UNESCO à Abidjan.

Il s’agit du deuxième rapport de monitoring de l’organisation sur la pandémie à Covid-19. Celui-ci couvre la période du 11 mai au 17 mai 2020, et relève des fausses informations publiées par des médias numériques ou sur les réseaux sociaux ainsi que le suivi du respect des mesures barrières annoncées par le gouvernement ivoirien. 

Le rapport atteste également des informations qui peuvent susciter le doute. Il note qu’un communiqué partagé en Côte d’Ivoire le 13 mai 2020 sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, apprend que les passagers à destination de Cotonou doivent payer 100.000 FCFA pour effectuer des tests à l’aéroport de Cotonou relativement à la maladie à coronavirus, ce qui a affolé la toile. 

« Après vérification auprès de sources fiables, Ivoirecovid19check confirme que cette information est exacte », assure le rapport de monitoring du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Doit-on dire le Covid-19 ou la Covid-19 ? des expressions qui ont été invariablement utilisées dans les médias et dans les publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A ce sujet le rapport ressort que l’Académie Française préconise plutôt l’appellation « la Covid-19 ».

Pour éviter de propager des fausses informations, le REPPRELCI exhorte les médias et les citoyens à avoir les bons réflexes, insistant que toute publication doit mentionner la source (déclaration, conférence, communiqué, auteur, etc.) ou les liens pertinents lorsque la source est disponible en ligne (article, revue, rapport, étude, etc.) pour permettent aux lecteurs de vérifier par eux-mêmes.

La transparence des sources est indispensable car elle permet au public de vérifier avant de publier ou de partager une information, rappelle l’organisation, qui fait observer que les publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube, etc.) peuvent provenir de sources peu fiables ou d’officines de manipulation. Par conséquent, il est conseillé d’identifier d’abord la source ou l’auteur d’une publication afin de remonter à la source de l’information. 

En Côte d’Ivoire, les fake news ou fausses nouvelles sont punies par la loi. Les citoyens et les acteurs de la presse peuvent être sanctionnés. L’article 97 de la loi sur le régime de la presse stipule que la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est punie d’une amende de 1 million à 5 millions FCfa.

Selon les articles 229 et 231 du code pénal, la diffusion par les citoyens d’informations mensongères, de rumeurs ou la diffamation est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de F Cfa.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.