Maroc : campagne nationale de valorisation des efforts des professionnels de santé

Le ministère marocain de la Santé lance, entre le 30 juin et le 31 juillet 2021, une campagne nationale de valorisation des efforts des professionnels de santé en leur rendant hommage pour leur engagement ; et ce à travers de nombreux supports de communication qui seront diffusés à la télévision et à la radio, et sur les pages officielles du Ministère ainsi que sur les réseaux sociaux.C’est une occasion pour le ministère de la Santé d’exprimer toute la reconnaissance pour les efforts et les sacrifices considérables fournis, par les professionnels de santé, toutes catégories confondues, malgré les difficultés et les contraintes que connaît le système de santé, dans le but d’améliorer et d’optimiser les services de santé offerts aux citoyennes et citoyens et d’assurer leur continuité, indique un communiqué du ministère.

Cette campagne nationale vient également honorer le travail respectable et héroïque de ces professionnels de premières lignes pour lutter contre la pandémie du coronavirus, ainsi que leur implication et leur sens de responsabilité pour la réussite de la campagne nationale de la vaccination.

Cet esprit de sacrifice et d’engagement envers les valeurs de citoyenneté dans des circonstances difficiles et exceptionnelles, malgré la peur, l’anxiété et le risque d’infection, mérite tous sentiments de gratuite et de fierté.

Aussi, cette initiative s’inscrit aussi dans le cadre de la valorisation du capital humain œuvrant dans le secteur de la santé, et elle vient rappeler les évènements les plus marquants de sa mobilisation ainsi que les grands succès qu’il a accumulé avec compétence et professionnalisme.

Covid-19 : le Rwanda corse les restrictions

Le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de toutes les écoles et de tous les bureaux des secteurs publics et privés à travers le pays à partir de jeudi.Alors que les cas confirmés de Covid-19 dans le pays ont atteint 38.198, les autorités ont pris encore des mesures de restrictions. Selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre à Kigali, le couvre-feu a été prolongé et les déplacements sont interdits entre 18 heures (16 heures Gmt) et 4 heures du matin (2 heures Gmt) et les commerces fermeront à 17 heures à partir du 1er juillet dans tout le pays.

Mercredi, le ministre rwandais de la Santé, Daniel Ngamije, a fait part de son inquiétude en attribuant aux lieux publics une part de responsabilité dans le récent pic d’infection dans les zones sensibles du pays, y compris la ville de Kigali.

Le Dr Ngamije a fustigé la réticence de certaines personnes à respecter les directives sanitaires de base, indiquant qu’une évaluation a montré que certaines personnes étaient moins attentives au port de masques, aux mesures de distanciation sociale et au lavage régulier des mains.

D’autres mesures ont également été prises pour Kigali et les districts de Gicumbi (Nord), Kamonyi (Sud), Musanze (Nord), Nyagatare (Est), Burera (Nord), Rubavu (Nord-Ouest), Rutsiro (Ouest) et Rwamagana (Est).

Le gouvernement a interdit les rassemblements sociaux tant dans les maisons que dans les lieux publics. « Les bureaux (publics et privés) sont fermés. Le personnel travaillera à domicile, à l’exception de ceux qui fournissent des services essentiels », indique le communiqué. Les restaurants ne fonctionneront qu’en offrant des services à emporter, précise le communiqué.

Covid-19 : le Zimbabwe corse les restrictions avec la troisième vague

Le Président Emmerson Mnangagwa a renforcé les mesures de restrictions sanitaires alors que le Zimbabwe fait face à une troisième vague de Covid-19.Le nombre de décès a connu un pic ces dernières semaines et le bilan est désormais de 1700 morts dans le pays depuis avril 2020.

Dans une allocution télévisée mardi, le président zimbabwéen a déclaré que le gouvernement avait revu les mesures de restrictions du niveau 3 au niveau 4 en réponse à une augmentation du nombre de cas dans le pays.

Parmi les mesures plus strictes introduites, la révision des heures de couvre-feu, qui sont passées de 22h00 heure locale à 4 heures à 18h30 à 6 heures, ainsi que la réduction des heures d’ouverture des commerces.

Les entreprises sont désormais tenues de fonctionner de 8 heures à 15h30, contre 8 heures à 18 heures auparavant. En outre, les entreprises sont censées décongestionner leurs lieux de travail en autorisant un maximum de 40% de leur personnel dans leurs locaux.

Les déplacements interurbains ont été interdits, sauf pour la livraison de marchandises et de médicaments.

Ces nouvelles mesures interviennent alors que le Zimbabwe connaît une augmentation rapide des infections au Covid-19, avec une moyenne quotidienne de plus de 1000 cas au cours de la semaine dernière.

Af’Sud/Covid-19 : la barre des 60.000 décès franchie

Les cas de décès se sont multipliés avec la 3ème vague du coronavirus qui sévit dans ce pays d’Afrique australe.L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) a informé, ce lundi 29 juin, que le nombre de décès liés au Covid-19 en Afrique du Sud s’élève désormais à 60.038 après que 138 personnes ont succombé au virus la nuit dernière.

Les cas de Covid-19 continuent de monter en flèche, avec 12.222 nouvelles infections détectées du variant Delta hautement transmissible en provenance d’Inde qui a frappé le pays pour la première fois il y a un mois.

Ces nouvelles infections ont porté le nombre total de cas confirmés en laboratoire à 1.941.119, soit un taux de positivité de 28,3 %, a ajouté le NICD.

La province de Gauteng, le centre industriel de l’Afrique du Sud, est restée la plus touchée, avec 8.408 nouveaux cas (69 %) mardi, suivis par 902 infections enregistrées dans la province du Cap occidental (7 %) dans la nuit, a indiqué le NICD.

« Une augmentation de 512 admissions à l’hôpital a été signalée au cours des dernières 24 heures dans tout le pays », a indiqué l’institut, ajoutant que 157.199 personnes sont actuellement infectées, dont 11.801 actuellement traitées dans divers hôpitaux du pays.

Selon l’Organisation mondiale de la santé des Nations Unies, 180.817.269 cas confirmés de Covid-19 et 3.923.238 décès ont été enregistrés lundi soir dans le monde.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour « une prise en charge sécurisée » des grossesses non désirées

Le conseiller psychologue ivoirien, Yéboua Kouadio, président de l’ONG Action pour l’enfant et la femme en Côte d’Ivoire (APEF-CI) plaide pour « une prise en charge complète et sécurisée des grossesses non désirées et à risque », dans un entretien à APA.

Q : Peu de personnes fréquentaient les centres hospitaliers au plus fort de la crise de la Covid-19. Votre structure suit les questions liées à la santé maternelle, est-ce que l’accès plus ou moins difficile aux contraceptifs a occasionné des cas de grossesses indésirées ou des avortements ?

R : Pas nécessairement, car l’accès aux méthodes contraceptives n’est pas le véritable problème occasionnant des cas de grossesses non désirées ou des avortements ; mais dans son utilisation. Les jeunes surtout, souhaitent avoir des rapports sexuels sans les produits contraceptifs. Il s’agit pour nous de les sensibiliser à les utiliser, car ceci y va de leur santé sexuelle (contraction des IST/VIH Sida, grossesses non désirées et ne pas arriver aux avortements voire clandestins).

Q : Quand le pronostic vital de la mère est engagé, en Côte d’Ivoire,  avec l’accord des parents, un avortement peut légitimement être fait par un gynécologue à la suite d’un accord formel. Outre, cette circonstance, y a-t-il un ou d’autres intérêts pour pratiquer l’avortement selon vous ?

R : En Côte d’Ivoire, il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée. En outre, le médecin procure l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci.

 Dans ces deux cas, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants, qui, après examen, attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. 

Toutefois, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol. Dans tous les cas, un des exemplaires de la consultation est remis à la mère, l’autre est conservé par les médecins traitants.

Q : Aujourd’hui, l’on parle d’avortement sécurisé. Si la Côte d’Ivoire accède à cela, ne serait-ce pas une porte ouverte pour des jeunes femmes de faire des avortements tous azimuts ?

R : Non, je ne crois pas ainsi car l’avortement sécurisé sera bien cadré et ne donnera pas droit à toute femme désireuse d’avorter d’en bénéficier ; il sera circonscrit en tenant compte du protocole de Maputo. Des acteurs sociaux, centres sociaux, des psychologues interviendront pour analyser si le cas respecte le protocole de Maputo.

Q : Quelque 20% des femmes décèdent en Côte d’Ivoire suite à des avortements non sécurisés. Et chaque année, c’est entre 210.000 femmes et 290.000 femmes qui pratiquent les avortements et parmi lesquelles beaucoup décèdent. Quel est votre plaidoyer auprès de l’Etat ivoirien pour une application du protocole de Maputo ?

R : Notre plaidoyer est pour une prise en charge complète et sécurisée des grossesses non désirées et à risque conformément à la législation en vigueur et particulièrement pour l’harmonisation des ordres juridiques national et international, par l’Etat de Côte d’Ivoire, sur la question de l’avortement clandestin suivant la ratification du protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits de la femmes en Afrique communément appelé Protocole de Maputo, en son article 14 qui élargit les conditions d’accès à l’avortement sécurisé.

Côte d’Ivoire: un Comité de relecture des revendications des faîtières de la santé installé

Un « Comité de relecture des textes » concernant les revendications des faîtières du secteur de la santé en Côte d’Ivoire vient d’être installé par le ministre de tutelle, Pierre Dimba, avec les responsables syndicaux, selon une note officielle publiée vendredi.

Les échanges ont porté sur l’application de la loi portant réforme hospitalière,  décret spécifique sur l’ordre des infirmiers et sages-femmes, la mise aux normes des plateaux techniques des structures sanitaires. 

Les discussions entre le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, ont aussi porté sur le décret octroyant une prime trimestrielle d’incitation aux fonctionnaires et agents de l’Etat en activité au ministère ainsi que le paiement des arriérés de prime Covid-19. 

Sur ces différents points de revendications, M. Pierre Dimba a assuré face aux responsables syndicaux que « les questions soulevées connaîtront un début de solutions dans un cadre de discussion » à travers le Comité de relecture des textes mis en place par le ministère. 

Ce comité de relecture des textes est composé du directeur de la Médecine hospitalière et de proximité (DMHP), du directeur des Ressources Humaines (DRH), du directeur des Affaires financières (DAF) et de la directrice des Affaires juridiques et du contentieux (DAJC). 

Il se tiendra chaque deux semaines sur une période de six mois pour accélérer la mise en application des différents points de revendication des faîtières syndicales du secteur de la santé en Côte d’Ivoire.

Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, M. Pierre N’gou Dimba a eu la séance de travail avec les faîtières syndicales du secteur de la santé (CORDI-SANTE / SYCAMCI), le 18 juin 2021 à son Cabinet.

Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson attendu en Côte d’Ivoire en septembre

Le vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson, développé par l’entreprise pharmaceutique américaine, est attendu en Côte d’Ivoire en septembre 2021.

L’information a été donnée vendredi, à Abidjan, par le Prof. Harvey Attoh-Touré, maître de Conférence agrégé en santé publique, au cours d’une séance d’échanges avec des influenceurs,  notamment des professionnels des médias et des artistes.

« En septembre 2021, la Côte d’Ivoire recevra la vaccin Johnson & Johnson », a annoncé M. Attoh-Touré, indiquant qu’une « seule dose » est administrée pour ce vaccin. Il a invité les gens âgés de 18 ans et plus à se vacciner pour se protéger et ne pas être un vecteur de propagation du virus.

Il a fait savoir que « les Ivoiriens ne croient pas à la maladie » et plusieurs croient à une thèse du complot, avant d’ajouter que « la rumeur a largement communiqué », qui a conduit plusieurs à rechigner à se faire vacciner. 

Le professeur Harvey Attoh-Touré a souligné que quelque « 200 vaccins Covid-19 sont à l’étude actuellement ». L’Afrique représente 1 à 2% des doses mondiales reçues du vaccin anti Covid-19 et 0,11/100 habitants sont vaccinés sur le continent. 

La Côte d’Ivoire a jusque-là reçu des doses du vaccin AstraZeneca, Pfizer-BioNtech et récemment le vaccin chinois Sinopharm. Au 25 juin 2021, la Côte d’Ivoire comptait 48 137 cas confirmés dont 47 715 personnes guéries, 311 décès et 111 cas actifs. 

Maroc : lancement des journées de sensibilisation autour de la nutrition maternelle et infantile

Le ministère marocain de la Santé, en partenariat avec l’initiative nationale pour le développement humain et l’UNICEF, organise du 24 juin au 24 juillet 2021, des journées de sensibilisation sur la nutrition maternelle et infantile sous le slogan  « Les 1000 premiers jours …. La base d’un avenir meilleur ! ».Cette campagne s’inscrit d’une part, dans le cadre du Programme national de nutrition, qui vise à améliorer l’état de santé de chaque individu à travers une bonne nutrition et d’autre part, dans le contexte de la célébration du mois de la parentalité positive instituée au mois de juin de chaque année, indique vendredi un communiqué du ministère de la Santé parvenu à APA.

Cet évènement, qui s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par notre pays pour la valorisation de son capital humain, s’aligne aussi bien avec les recommandations internationales qu’avec la vision du ministère de la santé et de ses partenaires visant à promouvoir le développement de la petite enfance comme une composante clé du développement du capital humain.

Les 1000 premiers jours de la vie qui couvrent la période de la conception jusqu’à l’âge de deux ans constituent la première fenêtre d’opportunité pour agir en faveur du développement optimal de l’enfant. Le rythme de croissance, notamment cognitif et cérébral, pendant cette période est sans équivalent à l’échelle d’une vie. Et toutes carences nutritionnelles qui surviennent pendant cette période peuvent entrainer des retards de croissance qui sont souvent associés à des retards de développement physique, cognitif, mental et émotionnel.

Ainsi, une alimentation saine et équilibrée, une stimulation psychosociale adéquate et des soins adaptés auront un impact important sur l’avenir de l’enfant, sur sa santé, son développement physique et intellectuel, sa socialisation et son bien-être.

Cette campagne de sensibilisation à grande échelle, qui sera déployée chaque année, vise à promouvoir les actions essentielles en nutrition telles que l’alimentation saine et équilibrée pendant la grossesse, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant, la diversification de l’alimentation de l’enfant à partir du sixième mois ainsi que la continuité de l’allaitement au sein jusqu’à l’âge de deux ans.

La campagne permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et nutrition de la mère et de l’enfant.  

Cette campagne se déploiera à travers de nombreuses actions de sensibilisation, notamment des webinaires destinés aux professionnels de la santé, des sessions interactives d’échanges avec les familles, une campagne digitale et médiatique ainsi que des actions de sensibilisation de proximité dans les établissements de santé.

Madagascar : résurgence de la poliomyélite

De nouveaux cas de poliomyélite ont été détectés à Madagascar dans trois localités du pays.En 2018, Madagascar pensait vaincre la maladie paralysante avec cette fanfaronnade un « Pays libéré de la polio ». Trois ans plus tard, le pays subit un retour de bâton avec l’apparition de plusieurs cas à l’est du pays précisément dans les communautés urbaines de Vangaindrano et Mitsinjo et dans le sud-est d’Ampa­nihy.

La direction du Programme élargi de vaccination (DPEV) n’a pas donné le nombre exact de personnes atteintes mais justifie cette réapparition par l’absence d’une campagne de vaccination pour les enfants touchés, selon Dr Rivomalala Rakotonavalona, coordonnateur du DPEV.

Après la détection de plusieurs cas en 2015, le pays avait lancé plusieurs campagnes de vaccination pour éradiquer la maladie et pensait y parvenir en 2018. Des performances qui avaient valu à Madagascar le label de « Polio Free » de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Mais l’Oms avait rappelé « l’importance du maintien des efforts pour aller vers l’éradication de la polio à l’échelle mondiale » à l’époque.

L’apparition de la pandémie de la Covid-19 a chamboulé l’immunisation des enfants. Le taux de couverture vaccinale a diminué avec les efforts réalisés par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus, exposant le pays à une recrudescence de la « paralysie infantile » pourtant évitable par la vaccination.

Maroc : Lancement du premier consortium pour les droits à la santé sexuelle et reproductive

Le premier consortium pour les droits à la santé sexuelle et reproductive a été lancé, mercredi à Rabat, avec la participation de la société civile et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFP).Ce nouveau groupement constitue une alliance d’organisations non gouvernementales, de la société civile, des associations de défense des droits des femmes et des réseaux de jeunes qui vise à renforcer le plaidoyer à ce sujet, accentuer la disponibilité des informations et des soins de santé sexuelle et reproductive et accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) 3 et 5, portant respectivement sur la santé et l’égalité des sexes, a indiqué la porte-parole du consortium, Mme Latifa Jamai.

Cette alliance s’assigne pour objectifs le renforcement de la concertation, l’échange, la complémentarité et les synergies d’actions sur le terrain, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle permettra de fournir des solutions, des propositions et des recommandations pour répondre aux besoins de la population dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive ainsi que l’égalité des sexes.

De son côté, le représentant de l’UNFPA, Luis Mora, a souligné que la création du consortium fait suite à la participation marocaine en 2019 au sommet de Nairobi sur la population et le développement, qui a réuni plus de 9.500 participants provenant de plus de 170 pays.

Lors de ce sommet, un agenda a été établi pour transformer le monde en mettant un terme, d’ici 2030, aux décès maternels évitables, aux besoins non satisfaits en planification familiale et aux violences basées sur le genre et autres pratiques néfastes envers les femmes et les filles, a-t-il rappelé.

Première au Maroc et en Afrique, cette alliance trouve ses racines dans les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, ratifiés par le Royaume et dans la constitution, qui stipule la garantie des droits à la santé avec les droits au développement, à l’équité et à l’égalité des chances, a noté M. Mora.

Le Consortium compte sept organisations de la société civile agissant pour les droits reproductifs et l’égalité des sexes au Maroc.

Inclusif, innovant et ouvert sur son environnement, il vise à contribuer au suivi de la mise en œuvre des politiques publiques en matière de santé au Maroc, en particulier la réalisation de la stratégie nationale de la santé sexuelle et reproductive 2021-2030.

Covid-19: 145 à 190 milliards dollars de pertes cumulées du PIB en Afrique (BAD)

L’Afrique enregistre entre 145 et 190 milliards de dollars de pertes cumulées du Produit intérieur brut (PIB) en raison de la Covid-19, a dit mercredi le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, à l’ouverture des Assemblées annuelles de l’institution.

« Les effets de la pandémie sur l’économie du continent ont été considérables. Les pertes cumulées du PIB de l’Afrique sont estimées à entre 145 et 190 milliards de dollars », a déclaré M. Adesina Akinwumi.

L’édition 2021 des Assemblées annuelles de la BAD, abritée par le Ghana, s’est ouverte en mode virtuel, en présence du président ghanéen Nana Akuffo-Addo et de Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine.

M. Adesina a fait observer qu’en raison de la pandémie de Covid-19, l’Afrique aura besoin de beaucoup de ressources pour soutenir son redressement en vue de la relance économique du continent.

« Les pays d’Afrique subsaharienne à faible revenu auront besoin à eux seuls de 245 milliards de dollars d’ici à 2030, tandis que l’ensemble de l’Afrique subsaharienne aura besoin de 425 milliards de dollars d’ici à 2030 », a-t-il souligné.

La pandémie a rendu le défi du développement encore plus ardu. De ce fait, 30 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté et, selon les estimations, 39 millions de personnes pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici fin 2021.

 Covid-19 et relance de l’Afrique

Il faut des mesures fortes pour accompagner la relance de l’Afrique, a soutenu le président de la BAD, qui a indiqué que la banque a émis une obligation à impact social de 3 milliards de dollars sur les marchés financiers mondiaux, qui était à cette date la plus importante obligation sociale libellée en dollars américains qui ait existé dans le monde.

« Nous avons annoncé une Facilité de réponse à la crise dotée de 10 milliards de  dollars. Nous avons octroyé 28 millions de dollars aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a-t-il ajouté.

Il a relevé que la situation reste délicate, sans aucun doute, mais l’Afrique commence à nouveau à aller de l’avant. Et, progressivement, les vaccins deviennent disponibles, les restrictions sont assouplies. 

Le patron de la BAD s’est félicité de ce qu’un sentiment de normalité revient lentement. En outre, les économies du continent sont sur la voie de la reprise et les prévisions établissant la croissance moyenne du produit intérieur brut à 3,4 % pour 2021.

Cette reprise est conditionnée par l’accès aux vaccins et la résolution de la dette africaine, a-t-il fait remarquer, affirmant que l’Afrique produit moins de 1 % de ses vaccins et ne devrait pas avoir à mendier des vaccins.

 Il a rassuré que la Banque africaine de développement va aider l’Afrique à produire des vaccins. Elle prévoit également de consacrer 3 milliards de dollars au  développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique.

Gouvernance et résilience

La BAD prend des mesures pour faire face à la dette de l’Afrique. Dans cet élan, il a noté qu’elle a lancé un Plan d’action sur la dette et une nouvelle Stratégie pour la gouvernance économique en Afrique.

Ces deux initiatives devraient aider les pays africains à faire face au problème de la dette et à entreprendre des réformes plus audacieuses en matière de gouvernance économique pour éviter une crise de la dette.

« Nous saluons les efforts positifs déployés par le Fonds monétaire international et le G20 pour faire face à la situation de la dette, notamment des actions telles que  l’Initiative de suspension du service de la dette et le cadre commun du G20 », a-t -il ajouté.

La récente décision du FMI d’émettre 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) offre aujourd’hui, à l’en croire, une réelle opportunité de nous attaquer, de manière plus décisive, aux défis de la dette de l’Afrique.

Au cours des cinq dernières années, avant la pandémie, les High 5 de la banque ont contribué à améliorer la vie de 335 millions d’Africains. Grâce au soutien de la banque à la production de 3 000 mégawatts d’électricité, l’accès à l’électricité s’est accru pour environ 20 millions de personnes sur le continent, passant de 49 % à 56 % depuis que la Banque a lancé son « Nouveau pacte pour l’énergie en Afrique ».

L’électricité permet aux hôpitaux et aux cliniques de fonctionner pendant la pandémie et de stocker les vaccins en toute sécurité.

Par ailleurs, la banque a lancé l’initiative « Du désert à l’électricité », un programme de 20 milliards de dollars, qui vise à générer 10 000 mégawatts d’énergie solaire dans le Sahel et à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes. Il s’agira de la plus grande zone solaire au monde.

« Nous restons très attachés à la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine. C’est pourquoi la Banque a accordé 4,8 millions de dollars pour soutenir la création du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine », a -t-il poursuivi.

À l’approche de l’édition 2021 du Forum pour l’investissement en Afrique, la BAD et ses partenaires ont déjà préparé une réserve de 230 projets évalués à 208 milliards de dollars, afin de favoriser les perspectives d’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine.

« Je suis très optimiste pour l’Afrique. L’Afrique va se relever, l’Afrique va mieux se reconstruire, l’Afrique va prospérer et certains partagent mon optimisme », a lancé M. Adesina Akinwumi. 

Une enquête menée auprès des sociétés de capital-investissement par African Private Equity and Venture Capital Association en 2020 révèle que 60 % des investisseurs commanditaires envisagent d’augmenter leurs investissements en Afrique au cours des trois prochaines années.

Af’Sud/Covid-19: reprise de la vaccination avec Johnson & Johnson

L’administration du vaccin Johnson & Johnson sera bientôt reprise en Afrique du Sud, a annoncé le président Cyril Ramaphosa.Le mois dernier, Pretoria a dû jeter deux millions de doses des 31 millions de vaccins fabriqués aux États-Unis qu’elle avait commandés à Johnson & Johnson, après avoir découvert que les vaccins avaient été contaminés dans son usine américaine de Baltimore avant d’être expédiés en Afrique du Sud.

S’exprimant lors de la séance d’ouverture du Forum économique virtuel du Qatar, lundi soir, M. Ramaphosa a déclaré que son pays poursuivrait son programme de vaccination en utilisant le vaccin unidose Johnson & Johnson.

« Dans l’état actuel des choses, le problème de la contamination a une incidence négative sur le déploiement du vaccin. Nous étions censés recevoir un certain nombre de vaccins, mais cette contamination a retardé les choses », a dit le président sud-africain.

Il a ajouté : « Mais nous sommes plutôt satisfaits que Johnson & Johnson ait accepté de remplacer les deux millions de vaccins que nous aurions dû recevoir, ceux qui ont dû être détruits ».

Le dirigeant sud-africain a estimé que la campagne de vaccination « se remettra en marche et, espérons-le, beaucoup plus rapidement ».

L’Afrique du Sud utilisait un autre vaccin à double dose de fabrication américaine, Pfizer, pour vacciner 40 millions de personnes afin d’atteindre une immunité collective parmi les 59 millions d’habitants du pays, qui subit une troisième vague de la pandémie de Covid-19.

Malgré le retard pris dans le programme de déploiement, le président Cyril Ramaphosa a déclaré que l’exercice de vaccination rattraperait bientôt son retard, avec la vaccination de 250.000 personnes par jour, contre 100.000 à 150.000 par jour actuellement.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Covid-19: lancement à Abidjan du vaccin Pfizer

Le directeur de l’Institut national de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire, Joseph Bénié, a procédé lundi au lancement du vaccin anti Covid-19, Pfizer, dans les 10 Districts sanitaires d’Abidjan.

Le lancement du vaccin Pfizer, le deuxième type de vaccin anti Covid-19 arrivé sur le sol ivoirien, a été fait au Centre Covid-19 du Parc des Sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Selon M. Bénie, cela s’inscrit dans le cadre du plan de riposte de l’Etat ivoirien contre la pandémie de Covid-19. Cente mille doses du vaccin Pfizer acquises mi-juin devraient être administrées à 50.000 personnes soit deux doses par individu. 

« Le vaccin Pfizer se fait en deux doses séparées de trois semaines d’intervalle », alors que celui de AstraZeneca passe de trois semaines à 12 semaines (3 mois), a-t-il ajouté.

Selon les experts, un temps relativement long entre la première et la deuxième dose d’AstraZeneca booste l’efficacité du vaccin. Cet écart donne d’ailleurs à l’Etat ivoirien de faire de nouvelles commandes, car le pays est en rupture de stock.

Le professeur Daniel Ekra, directeur coordonnateur du programme élargi de vaccination, a souligné que « le vaccin (Pfizer) va être « seulement déployé sur la ville d’Abidjan ».

Il a évoqué les contraintes liées au vaccin Pfizer « qui doit être conservé à moins de 80 degrés et ensuite être ramené entre +2 et +8 avant d’être administré ». Cette vaccination intervient comme une phase pilote. 

« Dès demain (mardi), on devrait pouvoir démarrer la vaccination (avec Pfizer) dans les Districts sanitaires », a-t-il rassuré. Plusieurs personnes venues très tôt faire le vaccin AstraZeneca ont été renvoyées parce qu’aucune dose n’était disponible.  

Le directeur coordonnateur du programme élargi de vaccination, Daniel Ekra, a fait savoir que d’ici à fin juin 2021, le vaccin AstraZeneca devrait être disponible et distribué sur l’ensemble du territoire national. 

Toutefois, les personnes ayant déjà fait le vaccin AstraZeneca ne peuvent pas faire celui de Pfizer, parce que « ce ne sont pas les mêmes types de vaccins », a-t-il poursuivi. 

« Ceux qui font le Pfizer aujourd’hui doivent continuer leur deuxième doses dans trois semaines et ceux qui ont eu le vaccin AstraZeneca attendront que nous ayons un nouvel approvisionnement pour faire leur deuxième dose d’AstraZeneca », a-t-il insisté. 

A la date du 20 juin 2021, la Côte d’Ivoire comptait 48.044 cas confirmés dont 47.445 personnes guéries, 308 décès et 291 cas actifs.

Le 19 juin, 1 324 doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées soit un total de 725.916 doses de AstraZeneca administrées dont près de 650.000 personnes ayant reçu leur première dose.  

La vaccination contre la Covid-19, en Côte d’Ivoire, est « gratuite et volontaire » pour toutes les personnes de plus de 18 ans. 

Sénégal : Berlin soutient la production de vaccins anti-Covid-19

L’Allemagne débloque une enveloppe de 13 milliards de FCfa pour accompagner l’Institut Pasteur de Dakar dans son ambition de produire les premières doses de vaccin contre le coronavirus durant le premier trimestre de 2022.C’est un appui de taille que vient d’obtenir l’Institut Pasteur de Dakar. Le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, en visite dans la capitale sénégalaise, a annoncé que son pays va débourser 20 millions d’euros, soit 13 milliards de FCfa, pour accompagner l’Institut dans son programme de fabrication de vaccin anti-Covid-19.

A côté de cet appui, Berlin va également inciter les initiatives d’acquisition de vaccins à effectuer leurs achats au Sénégal, une fois le produit disponible, a fait savoir M. Müller. C’est « un package inédit » que l’Allemagne vient d’offrir au Sénégal, s’est félicité le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Les deux ministres s’exprimaient après la signature d’un protocole d’accord pour la production de vaccins au Sénégal, tenue jeudi soir à Dakar, en marge d’un forum consacré à l’exploration des pistes de collaboration entre les secteurs privés des deux pays.

« Ce protocole d’accord renforce la coopération dans différents domaines, tels que la lutte contre la pandémie de coronavirus à travers un appui à la production de vaccins anti-Covid-19 et de création d’infrastructures qui permettront à l’Afrique d’être autonome dans l’avenir contre les pandémies. On va travailler très rapidement pour que les ressources soient disponibles pour produire des vaccins moins chers », a assuré Amadou Hott.

Poursuivant, il a indiqué que cet acte « est un signal fort pour les partenaires de l’Institut Pasteur. Ce soutien à un institut de classe mondiale est inédit ».

Au-delà de cette assistance, M. Müller a également annoncé que son pays va débloquer cette année une enveloppe de 85 milliards de FCfa pour soutenir les projets de développement d’infrastructures et la formation professionnelle, les énergies et le changement climatique.

« En 2021, nous prévoyons un accompagnement de 130 millions d’euros (85,15 milliards de FCfa). Nous voulons créer une communauté d’investissements privés entre les deux pays, car les conditions préalables sont réunies », a-t-il dit.

Hausse inquiétante des cas de Covid-19 en Afrique (OMS)

La situation actuelle se rapproche du pic de la première vague, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’Afrique risque-t-elle de revivre les difficiles moments de la première vague de la pandémie ? Tout laisse à le croire. Les cas de Covid-19 ont en effet augmenté de plus de 20 % d’une semaine à l’autre à travers le continent. Rien que pour la semaine dernière, les nouveaux cas à l’échelle du continent ont augmenté de près de 30%. Au cours de la même semaine, les décès ont augmenté de près de 15 % pour atteindre plus de 2.200 dans 36 pays.

L’Afrique se rapproche ainsi du pic de la première vague, soit plus de 120.000 cas hebdomadaires enregistrés en juillet 2020, selon de nouvelles données de la branche africaine de l’OMS.

Sur le terrain, souligne l’OMS, les signes d’une troisième vague se multiplient. Les cas sont passés à plus de 116.500 au cours de la semaine se terminant le 13 juin, contre près de 91.000 cas la semaine précédente. Une dynamique notée après un mois « d’augmentation progressive » du nombre de cas qui a permis au continent de dépasser la barre des 5 millions de cas.

Inquiétudes dans trois régions africaines

A en croire l’organisme onusien en charge de la Santé mondiale, seule l’Afrique reste sujette à une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Alors que dans les cinq autres régions de l’OMS à travers le monde, le nombre de nouvelles infections continue de baisser.

Cinq pays représentent 76 % des nouveaux cas : l’Afrique du Sud avec 43 %, suivie par la Tunisie, la Zambie, l’Ouganda et la Namibie. La République démocratique du Congo (RDC), la Namibie et l’Ouganda ont signalé leur plus grand nombre de nouveaux cas hebdomadaires depuis le début de la pandémie.

Les nouveaux cas enregistrés chaque semaine en Afrique ont désormais dépassé la moitié du pic de la deuxième vague de plus de 224.000 cas hebdomadaires enregistrés début janvier 2021. Pour la directrice du Bureau de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, le continent est en train de vivre une véritable troisième vague.

« La trajectoire de l’augmentation des cas donne à réfléchir et devrait inciter tout le monde à agir de toute urgence », a-t-elle dit.

Parmi les facteurs expliquant cette tendance à la hausse, l’OMS avance « le manque d’adhésion aux mesures de prévention ». Cette nouvelle donne coïncide aussi avec un climat plus froid en Afrique australe et avec la propagation de variantes plus contagieuses.

A l’instar du variant Delta, détecté pour la première fois en Inde en octobre 2020, qui a été signalé dans 14 pays africains. Les variants Alpha (britannique) et Beta (sud-africain) sont, quant à eux, présents dans plus de 25 pays africains.

Cinq millions de doses administrées en cinq jours

« Nous avons vu en Inde et ailleurs à quelle vitesse le nouveau coronavirus peut rebondir et submerger les systèmes de santé », a mis en garde la Dr Moeti, prônant un renforcement des mesures de santé publique, en trouvant, testant, isolant et soignant les patients ainsi qu’en retraçant rapidement les cas contacts.

Par ailleurs, cette nouvelle flambée s’explique en partie aussi par le difficile déploiement de la vaccination sur le continent, surtout par rapport au reste du monde.

Certes le déploiement en Afrique s’accélère avec plus de 5 millions de doses administrées au cours des cinq derniers jours, contre environ 3,5 millions de doses par semaine au cours des trois dernières semaines. Près de 12 millions de personnes sont désormais entièrement vaccinées, mais cela représente toujours moins de 1 % de la population africaine.

Vingt-trois pays africains ont utilisé moins de la moitié des doses qu’ils ont reçues jusqu’à présent, dont quatre des pays qui connaissent une résurgence.

Vacciner et remobiliser les communautés 

« L’augmentation du nombre de cas et de décès est un signal d’alarme urgent pour ceux qui sont à la traîne, qui doivent rapidement multiplier les sites de vaccination, atteindre les groupes prioritaires et répondre aux préoccupations de la communauté », a fait valoir la Dr Moeti.

A noter que près de 85 % de toutes les doses de vaccin dans le monde ont été administrées dans des pays à revenu élevé ou moyen supérieur – une moyenne de 68 doses pour 100 personnes dans les pays à revenu élevé, contre près de 2 doses pour 100 personnes en Afrique.

Malgré ces difficultés dans l’accès vaccinal, l’OMS dit aider les pays à examiner et à mettre en œuvre des plans de résurgence jusqu’au niveau du district. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU élargit également l’accès à des tests de diagnostic rapide faciles à utiliser pour la détection d’antigènes dans les communautés qui n’auraient pas accès aux tests standard PCR.

Avec ses partenaires, l’OMS mobilise aussi les communautés des pays africains par l’intermédiaire de leurs dirigeants et de leurs associations, ainsi que par le biais des médias sociaux, afin de promouvoir l’adhésion aux mesures préventives, de contrer les rumeurs ou la désinformation et de surmonter l’hésitation à se faire vacciner.

Covid-19 : la Zambie prend de nouvelles mesures

Les écoles zambiennes sont fermées suite à la hausse des cas de Covid-19.Ce pays d’Afrique australe a aussi renforcé les conditions d’exploitation des établissements touristiques et des rassemblements sociaux pour contenir la propagation du Covid-19.

« Au cours des deux prochaines semaines, des inspections seront menées par les ministères de la Santé et de la Gestion et de l’atténuation des catastrophes afin d’éclairer la prise de décision », a déclaré le secrétaire du Cabinet présidentiel, Simon Miti, aux journalistes.

Selon lui, la décision de fermer les écoles a été prise pour protéger la vie des enseignants et des élèves au moment où les cas de Covid-19 ont augmenté de manière exponentielle ces dernières semaines.

Le pays a enregistré 3026 nouveaux cas et 48 décès au cours des dernières 24 heures, selon les informations du ministère de la Santé.

Ces nouveaux cas portent le nombre cumulé d’infections au Covid-19 à 118.850 et 1492 décès.

Le Dr Miti a en outre demandé aux établissements d’enseignement supérieur de proposer des sessions en ligne pour le mois à venir, sous réserve de révision.

Il a indiqué que les églises et les mosquées seraient désormais autorisées à deux services d’une durée d’une heure chacune par semaine, tandis que les bars, les boîtes de nuit et les casinos ne fonctionneraient que de 18 heures (16 heures GMT) à 22 heures entre le vendredi et le dimanche.

Le nombre de personnes autorisées à assister à des funérailles, des mariages et d’autres cérémonies familiales est désormais limité à un maximum de 50, et certains de ces rassemblements doivent être approuvés par les autorités.

Sénégal : un hôpital de 21 milliards F CFA livré dans 18 mois

Le président Macky Sall, en tournée économique depuis le 12 juin dans la partie septentrionale du pays, a posé la première pierre du Centre hospitalier régional de Matam situé à 520 kilomètres au nord-est de Dakar.Elargir la carte sanitaire du Sénégal. C’est la vision que s’emploie à concrétiser le chef de l’Etat sénégalais en ciblant prioritairement les quatre dernières régions créées.

Il y a peu, Macky Sall a inauguré les hôpitaux de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est). En décembre prochain, il devrait en faire de même pour Sédhiou (sud) et Touba (centre).

Dans cette dynamique, le président de la République a procédé, hier mercredi, au lancement des travaux de l’hôpital de la région de Matam. Il sera érigé dans le département de Ourossogui sur une superficie de 12.000 m2.

Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, la structure hospitalière dont dispose actuellement cette région « subit le poids de l’âge » malgré les réhabilitations effectuées ces dix dernières années.

La construction d’un nouveau Centre hospitalier, qui se veut « moderne » d’après les autorités, « permettra une meilleure couverture sanitaire de la zone nord et facilitera l’accès à des soins de qualité aux populations locales voire des villes transfrontalières ». D’une capacité de 150 lits, différentes spécialités de la médecine y seront pratiquées.

Vaccins anti Covid-19: 7,4 millions de nouvelles doses attendues en Côte d’Ivoire

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’arrivée en Côte d’Ivoire, d’ici à fin décembre 2021, 7,4 millions de nouvelles doses du vaccin anti Covid-19.

« Un plan d’acquisition a été mis en place et devrait permettre d’acquérir 7,4 millions nouvelles doses », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, à l’issue d’un Conseil des ministres.  

« Ce plan étant mis en œuvre, nous devons recevoir sur une première période qui part du 18 juin à fin août  3,4 millions de doses de façon progressive et à moyen terme, sur la période de septembre à fin décembre 2021, 4 millions de doses qui seront réceptionnées », a-t-il dit. 

En ce qui concerne le programme de vaccination, la Côte d’Ivoire enregistre à la date du 13 juin 2021, 694.954 doses administrées sur un total’de 729 000 doses reçues, soit 95,33%, a fait observer le porte-parole du gouvernement. 

Il a par ailleurs noté que le taux de positivité continue de baisser et s’établit à présent à moins de 2% de même que le taux de létalité qui se situe autour de 0,64%. Une situation qui indique que la pandémie est contenue dans le pays.

Af’Sud : le ministre de la Santé s’excuse après le scandale des appels d’offres

Zweli Mkhize est mis en « congé spécial » après le tollé général provoqué par un appel d’offres suspect de 10,7 millions de dollars américains attribué à d’anciens collaborateurs sous le nom de Digital Vibes.« J’assume l’entière responsabilité et je m’excuse sans réserve pour l’indignation suscitée par l’affaire Digital Vibes », a déclaré le ministre mercredi.

Quelques heures après que le président Cyril Ramaphosa lui ait accordé un « congé spécial », Mkhize a déclaré qu’il n’avait joué aucun rôle dans l’attribution du lucratif contrat de services de communication de la National Health Insurance à Digital Vibes, une société dirigée par son ancienne assistante personnelle Tahera Mather et son ancienne secrétaire Naadhira Mitha.

Tahera Mather et Naadhira Mitha ont travaillé avec le ministre lorsqu’il était trésorier général au siège du Congrès national africain, le parti au pouvoir, à Luthuli House, à Johannesburg.

« Je n’ai joué aucun rôle dans l’attribution de ce contrat et je n’en ai bénéficié d’aucune manière », a déclaré le ministre, admettant que cette affaire avait entaché son travail louable dans la lutte contre le Covid-19.

Digital Vibes aurait cependant acheté un véhicule Toyota Land Cruiser pour le fils de Mkhize, dont le nom n’a pas été révélé, en utilisant une partie des 10,7 millions de dollars reçus du ministère de la Santé, selon des rapports publiés ici.

Alors que quatre organismes d’État enquêtent sur cette affaire, M. Ramaphosa a déclaré qu’il avait accordé à son ministre un congé spécial pour lui permettre de se concentrer sur cette affaire en cours avec les enquêteurs.

Malgré cela, le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il restait engagé et capable de gérer la pandémie de Covid-19, en exécutant un programme de vaccination intensifié et en gérant les programmes nationaux sous la direction de Mmamoloko Kubayi-Ngubane, le ministre de la Santé par intérim actuellement.

Le directeur général du ministère de la Santé, Sandile Buthelezi, a donné cette assurance après le départ de Mkhize.

« Nous avons pris note de la décision du président de placer le ministre de la Santé en congé spécial en attendant les résultats de l’enquête de l’Unité spéciale d’investigation sur l’affaire Digital Vibes », a déclaré Buthelezi.

Covid-19: sit-in d’agents de la santé à Abidjan pour réclamer 14 mois de primes impayées

Plus de 100 agents de santé en Côte d’Ivoire ont observé mardi un sit-in au Cabinet du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, à Abidjan, pour réclamer 14 mois de primes Covid-19 impayées.

Avec des banderoles rouges sur le front, pour signaler leur mécontentement, ces agents de santé de diverses catégories, ont pris d’assaut le Cabinet du ministère pour revendiquer « 14 mois de primes Covid-19 impayées ».

Sur des pancartes tenues par des agents, l’on pouvait lire « Où est notre prime Covid-19 ? Qui a pris les primes affectées depuis avril 2020 aux médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, sages-femmes et TSS (technicien supérieur de la santé) ? ». 

Dr Ziao Karna, porte-parole du mouvement, a indiqué à la presse que ce sit-in vise à protester contre le non-paiement des primes Covid-19 « depuis le 3 avril 2020, jusqu’aujourd’hui, et cela fait 14 mois que nous n’avons reçu aucune prime de la part du ministère ».

Le 31 juillet 2020, des démarches ont été menées auprès du Cabinet de M. Aka Aouélé, le ministre précédent qui « avait donné accord pour que ceux qui ont pris service depuis le 3 avril 2020 perçoivent leurs primes », a fait savoir Dr Ziao Karna.

Selon Dr Ziao Karna, ces négociations dirigées par son directeur de Cabinet ont abouti à « un prolongement budgétaire d’environ 4 milliards Fcfa qui a été fait par l’Etat de Côte d’Ivoire ». Ensuite, 3,5 milliards Fcfa ont été décaissés sur les 4 milliards.

Depuis février jusqu’aujourd’hui, « nous sommes dans la souffrance », pas de promesse tenue et « nous travaillons comme les autres agents de santé sur le terrain », a-t-il ajouté, précisant que 4.166 ayant-droits sont concernés (médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers…).

« Notre appel au nouveau ministre, Pierre Dimba, c’est de tout mettre en œuvre pour qu’ on puisse être payé les jours à venir pour résoudre notre problème, et qu’ il,puisse nous donner une date », a-t-il poursuivi, soutenant que c’est un « problème administratif ». 

Après la nomination du nouveau ministre de la Santé, toutes les démarches également entreprises ont été « vaines », a-t-il relevé. La pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire aujourd’hui semble être maîtrisée

Le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Côte d’Ivoire a atteint plus de 47.490 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. A ce jour, le pays compte près de 200 cas actifs. 

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Namibie : une épidémie de fièvre aphteuse frappe le Zambèze

Le gouvernement namibien a interdit la vente et la circulation du bétail dans certaines parties du nord de la région du Zambèze à la suite d’une épidémie de fièvre aphteuse dans la région.Dans un communiqué publié mardi, la Direction des services vétérinaires du ministère de l’Agriculture, de l’eau et des forêts a déclaré qu’un foyer de fièvre aphteuse s’était déclaré dans le village de Kasenu, dans la région du Zambèze.

À la suite de l’apparition de ce foyer, la direction a déclaré zones contrôlées les zones situées dans un rayon de 30 kilomètres autour du village touché.

Dans le cadre des mesures de contrôle, tous les permis autorisant le déplacement du bétail à l’intérieur et à l’extérieur des zones contrôlées ont été annulés, a indiqué la direction.

La fièvre aphteuse est une maladie virale des animaux biongulés qui se retrouve dans toutes les excrétions et sécrétions des animaux infectés, telles que le lait, le liquide séminal, l’urine, les excréments et la viande.

Covid-19 : les écoles et lieux publics fermés en Ouganda

L’Ouganda connaît un nouveau pic de cas de coronavirus, incitant le président Yoweri Museveni à ordonner la fermeture des écoles et autres lieux publics pendant 42 jours à partir de ce lundi, a appris APA.Par ailleurs, les transports publics vont continuer de convoyer les étudiants vers leurs districts d’origine. Selon les nouvelles mesures, les bars, les cinémas et les théâtres seront fermés.

Ces fermetures interviennent alors que les écoles ougandaises connaissent un pic de cas de Covid-19, notamment parmi les élèves. Dimanche, le ministère ougandais de la Santé a signalé 1.259 nouveaux cas, soit le taux d’infection le plus élevé en une journée et neuf décès.

A ce jour, 52.929 cas de coronavirus et 374 décès ont été signalés en Ouganda.

Vaccins anti-Covid : la Banque Mondiale finance le Sénégal

L’institution de Bretton Woods, à travers l’Association internationale de développement (IDA), a accordé 134 millions de dollars au Sénégal pour « un accès équitable, fiable et abordable aux vaccins Covid-19 (ainsi que) leur déploiement » dans le pays.L’Etat du Sénégal a soumis une requête auprès de la Banque Mondiale (BM) pour « l’octroi de ressources supplémentaires » destinées à lutter contre le nouveau coronavirus. Et le Conseil d’administration de la BM a approuvé, le 2 juin, ce financement « dont la moitié sous forme de don ». 

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, a déclaré que l’apport de l’institution financière « permettra de soutenir les efforts du gouvernement pour l’acquisition de vaccins, en améliorer la disponibilité et renforcer l’accessibilité géographique aux populations ».

De son côté, Nathan Belete, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale au Sénégal, a souligné que « le Sénégal (est) un modèle dans la gestion de la pandémie ».

Poursuivant, il a estimé que cet Etat parviendra à relever  « un énorme défi » en s’engageant notamment dans « une campagne de communication efficace et inclusive » mais aussi en assurant « la disponibilité des vaccins dans tous les centres de santé du pays ».

A terme, le projet devrait garantir « la vaccination de près de 9,5 millions de personnes ». C’est environ 55 % de la population du Sénégal où, jusque-là, seuls 458.167 individus ont au moins reçu une dose de vaccin. Il faut dire que dans ce pays ouest-africain, le scepticisme vaccinal persiste.

Selon Djibrilla Karamoko, chargé du projet au sein de la Banque Mondiale, il y aura « une campagne de communication à multiples facettes. (Celle-ci) s’inscrira dans une stratégie plus large d’engagement social et de mobilisation visant à lutter contre la résistance aux vaccins ». Pour ce faire, précise-t-il, le contenu sera adapté (à) des groupes prioritaires spécifiques afin d’accroître l’acceptation du vaccin au sein de la population.

L’institution financière basée à Washington DC (Etats-Unis) avait déjà proposé son « assistance technique » au Sénégal pour la mise en œuvre d’un Plan national de réponse d’urgence à la Covid-19. Dans un premier temps, elle a en outre injecté, en trois tranches, 25,5 millions de dollars dans le plan de riposte sénégalais.

Globalement, la Banque Mondiale a dégagé une enveloppe de 12 milliards de dollars afin d’aider les pays à revenu faible et intermédiaire pour l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements anti-Covid et le renforcement de leurs systèmes de vaccination.

Af’Sud : plus de 5.000 nouveaux cas de Covid en 24 heures

Les infections au nouveau coronavirus en Afrique du Sud continuent d’augmenter.En 24 heures, 5.782 cas et 110 décès ont été enregistrés. La province de Gauteng a connu la plus forte augmentation, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

L’Afrique du Sud, qui est soumise à des restrictions de niveau 2 depuis lundi dernier, a vu son taux de positivité atteindre 12,7%, a dit le ministre, accréditant l’idée que la troisième vague du pays était véritablement en cours, un mois après la découverte de quatre cas de la variante indienne hautement transmissible.

« Nous allons surveiller cette augmentation du taux de positivité pour voir si elle se maintient », a-t-il ajouté, exhortant « tous les citoyens à rester vigilants et à adhérer aux interventions non pharmaceutiques, même s’ils sont vaccinés ».

Par ailleurs, la ministre a annoncé que 1.117.569 personnes ont été vaccinées contre la pandémie de coronavirus depuis que l’Afrique du Sud a lancé son programme de vaccination à la mi-février 2021.

L’objectif à long terme du programme est de vacciner 40 millions de personnes afin de créer une immunité collective parmi les 59 millions d’habitants de ce pays d’Afrique australe.

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Af’Sud/Covid-19 : un million de personnes vaccinées (ministre)

Plus d’un million de Sud-africains ont été vaccinés contre la pandémie de coronavirus depuis le lancement en mi-février dernier de la campagne de vaccination, a annoncé mercredi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.Mkhize a déclaré que le pays avait vacciné 479.768 agents de santé à l’aide du vaccin à dose unique Johnson & Johnson, tandis que les autres étaient 565.336 bénéficiaires âgés de plus de 60 ans qui ont reçu leurs premières injections du vaccin Pfizer à double dose.

« Par conséquent, aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que nous avons franchi la barre du million avec 1.045.104 personnes ayant reçu leur injection», s’est réjoui le ministre.

Il a remercié les personnes impliquées dans la campagne de vaccination, du directeur général du ministère de la Santé à chaque vaccinateur, pour avoir continué à diriger les premières lignes du pays.

« Nous allons intensifier les vaccinations quotidiennes, en collaboration avec le secteur privé, pour atteindre les objectifs auxquels nous nous sommes engagés en tant que gouvernement », a ajouté Mkhize.

Ces objectifs engagés sont la vaccination de 1,5 million de personnes en première ligne pour les fortifier afin de vacciner à leur tour quelque 40 millions de personnes, pour créer une immunité collective au sein de la population sud-africaine forte de 59 millions d’habitants.

L’Afrique du Sud a perdu 56.601 vies à cause du virus, la dernière en date étant 95 personnes qui y ont succombé du jour au lendemain, depuis que la pandémie a frappé le pays en mars 2020.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations Unies, quelque 170.426.245 cas confirmés de Covid-19 à travers le monde ont fait 3.548.628 décès.

Covid-19 : un second vaccin chinois homologué

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a donné, ce mardi, son feu vert pour la mise sur le marché international d’un autre vaccin contre le nouveau coronavirus produit par l’empire du Milieu.Après Sinopharm, vient Sinovac. C’est le nom du tout nouveau vaccin chinois autorisé par l’agence spécialisée des Nations Unies. Recommandé pour les personnes âgées de 18 ans et plus, il est injectable en deux doses dans un intervalle de deux à quatre semaines.

Testé sur un échantillon de la population, Sinovac est efficace à 57 % pour prévenir les cas de Covid symptomatiques. Ce taux culmine à 100 % lorsqu’il s’agit d’éviter les formes graves et les hospitalisations.

Mariangela Simao, la sous-directrice générale de l’OMS chargée de l’accès aux médicaments et aux produits de santé, se félicite de cette nouvelle homologation car « le monde a désespérément besoin de nombreux vaccins pour faire face aux énormes inégalités ».

Sinovac, « facile à stocker » selon l’OMS, était déjà utilisé dans de nombreux pays. Ce vaccin intègre désormais le dispositif Covax dont l’objectif est d’assurer un accès équitable aux vaccins notamment dans les pays défavorisés.

Maroc : lancement d’une campagne de sensibilisation aux méfaits du tabagisme

A l’instar des autres pays, le Maroc célèbre la Journée mondiale Sans Tabac, placée cette année sous le thème « s’engager à arrêter de fumer pendant la Covid-19 », et ce en totale synergie avec la large campagne mondiale lancée par l’OMS depuis le 8 décembre 2020.A cette occasion, le ministère marocain de la Santé lance, du 31 mai au 30 juin 2021, une campagne nationale, dans le but de sensibiliser la population sur les dangers du tabagisme et les avantages du sevrage tabagique, en particulier pendant la pandémie de la COVID-19, indique lundi un communiqué du Département de la Santé.

Dans ce cadre également, le ministère fait de toutes ses structures de soins et ses structures administratives, des espaces sans tabac, et ce en vue de renforcer la lutte contre ce fléau.

A noter que l’arrêt du tabac est très bénéfique pour la santé même après l’apparition de pathologies qui lui sont liées. Ce bénéfice est d’autant plus grand que l’arrêt est plus précoce, insiste le ministère.

En effet, le tabagisme constitue un véritable problème de santé publique, c’est la principale cause de décès et de maladies évitables. La prévalence du tabagisme au Maroc est de 13.4% chez les adultes âgés de plus de 18 ans, dont 26.9% des hommes et 0,4% des femmes.

Chez les élèves âgés de 13 à 15 ans, la prévalence du tabagisme est de 6% et environ 35.6% de la population est exposée au tabagisme passif dans les lieux publics et professionnels.

Dans le monde, la consommation du tabac tue environ 8 millions de personnes par an dont environ 1,2 millions sont des individus exposés au tabagisme passif.