Tchad : le proviseur de Massakory instruit de sanctionner les filles qui ont boycotté le défilé du 8 mars

L’inspecteur départemental de l’Education, instruit au proviseur du Lycée de Massakory, dans la province du Hadjer Lamis, de sanctionner toutes les filles qui n’ont pas pris part au défilé du 8 mars.

A travers une note circulaire Du 9 mars, l’inspecteur départemental de l’Education nationale,  Idriss Mahamat Adamou Zene donne ordre au proviseur de sanctionner toutes les élèves filles qui ont refusé de prendre part au défilé le 8 mars, date de célébration de la Journée internationale des droits de la femme. Pour Idriss Mahamat Adamou Zene, il s’agit d’une « sanction disciplinaire ».

Toutes les filles du Lycée sont visées par cette décision, à l’exception de : « trois filles qui ont défilé », peut-on lire dans la note.

Toutes les autres filles tombent sous le coup de la sanction du : « 9 au 13 mars inclus ».

Ce n’est pas tout ! L’inspecteur départemental demande à tous les professeurs de donner une note de zéro aux élèves-filles dans l’un de leurs devoirs.

Tchad : le premier ministre s’insurge contre les bavures policières

Pahimi Padacké Albert met en garde contre les exactions des forces de défense et sécurité. Les réfractaires s’exposent aux sanctions prévues en la matière, rappelle-t-il.  Le premier ministre de transition a évoqué le sujet au cours de sa conférence de presse du 9 septembre.

Le premier ministre de transition a rencontré la presse le 9 septembre 2021. Plusieurs questions en rapport avec la marche du pays ont été évoquées. Parmi lesquelles les bavures et exactions des forces de sécurité. Albert Pahimi Padacké Albert a été clair ce point. Il a laissé entendre que tout agent de sécurité qui porte atteint physique à un citoyen s’expose à des sanctions sévères. « Chaque fois que le gouvernement aura des éléments sur un cas précis, des sanctions sévères seront prises».

Cette prescription est valable sur toute l’étendue du territoire national. D’ailleurs les cas sont légions. Au moins 10 éléments de force de sécurité ont été radiés depuis l’instauration du CMT. Mahamat Idriss Deby a déshabillé 3 soldats les dernières semaines. «Simplement parce que ces individus ne se sont pas comportés dans le respect de leur mission vis-à-vis des citoyens ». Ils sont accusés de fautes graves et comportements déviants.

Le premier ministre précise que les sanctions sont prises en harmonie avec le PCMT. En juillet dernier, un chef d’antenne des renseignements généraux a été radié. Ce dernier avait abattu son collègue à N’Djamena.