Tchad : profil type d’un Boko Haram

Le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme vient de publier un document qui détaille les méthodes de recrutement de Boko Haram.

Le document de 72 pages, a été présenté le 21 septembre par le Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme. Celui-ci, explique les méthodes de recrutement dans la secte Boko Haram. Il met également en cause le désengagement de l’État dans le Lac Tchad, créant ainsi un vivier propice au développement de la secte terroriste. Cette enquête paraît dans un contexte où la région du Lac Tchad est le théâtre depuis 2019, d’une recrudescence des attaques attribuées à Boko Haram.

Comme techniques de recrutements, il y a la terreur, les prêches, la propagande… C’est du moins ce que révèle l’étude réalisée par trois chercheurs associés au Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

« L’allocation piégée est une technique : ils viennent voir un père de famille, ils lui proposent un crédit d’investissement. Après, ils reviennent pour revendiquer l’argent, et s’il ne l’a pas, il doit mettre à disposition un, deux ou trois enfants pour qu’ils soient combattants. », explique Ahmat Yacoub Dabio, président du Centre pour le développement et la prévention de l’extrémisme.

L’enquête menée dans la province du Lac Tchad, révèle que ce sont 2200 repentis de Boko Haram. Les détails Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur indépendant.

« Le profil type d’un Boko Haram, c’est un jeune âgé de 20 à 30 ans qui a un niveau d’instruction très faible. Tout le bassin du lac Tchad est une zone économique qui n’est pas développée, il n’y a pas d’infrastructure comme les hôpitaux, comme les écoles ; tous ces facteurs encouragent le recrutement des populations civiles dans les rangs de Boko Haram. », détaille Kebir Mahamat Abdoulaye, chercheur.