Tchad : le FMI approuve un décaissement de plus de 91 milliards de FCFA

Le conseil d’administration du FMI a conclu le 23 décembre 2022 les première et deuxième revues de l’accord au titre de la FEC en faveur du Tchad et approuve un décaissement de 149,3 millions de dollars.

L’achèvement des deux revues ouvre la voie à un décaissement de 112,16 millions de DTS (environ 149,3 millions de dollars soit plus 91 753 857 300 FCFA) qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 168,24 millions de DTS (environ 224 millions de dollars).

D’une durée de trois ans, l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) a été approuvé le 10 décembre 2021 pour un montant total de 392,56 millions de DTS (environ 570,75 millions de dollars au moment de l’approbation du programme, ou 280 % de la quote-part du Tchad) afin d’aider à répondre aux importants besoins de financement de la balance des paiements et du budget du Tchad, notamment en stimulant le soutien financier des donateurs officiels

Le Tchad est le premier pays à conclure un accord de traitement de la dette avec des créanciers officiels et privés au titre du Cadre Commun du G20.

Cet accord procure au Tchad une protection adéquate contre les risques à la baisse et ramènera le risque de surendettement à un niveau modéré d’ici la fin du programme appuyé par le FMI.

« Le Tchad continue de faire face à des défis considérables. L’augmentation des recettes pétrolières a amélioré la position de trésorerie du gouvernement, mais la pandémie demeure préoccupante tandis que les piètres récoltes de l’an dernier, la guerre que la Russie mène à l’Ukraine et les récentes inondations ont exacerbé l’insécurité alimentaire ».

« La prolongation de transition politique a avivé les tensions sociales et la situation sécuritaire demeure volatile. Dû en partie de ces difficultés, les réalisations au titre du programme sont en demi-teintes d’un point de vue quantitatif, malgré une avancée certaine des réformes structurelles », a observé Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration.

Recettes pétrolières : le Tchad enregistre une hausse de 38,6% au deuxième trimestre 2019

Cette information a été donnée dans une note du ministre des finances jeudi 05 septembre 2019.

Le Tchad a enregistré une hausse de 38,6% de recettes pétrolières au deuxième trimestre de l’année 2019. Les recettes pétrolières du pays d’Idriss Déby pour ce trimestre se chiffre à 154, 9 milliards de FCFA contre 111, 8 milliards de l’année dernière à la même période.

« Cette amélioration pétrolière des recettes pétrolières s’explique par l’augmentation en volume de la production du pétrole brut, la hausse du cours de Brent et la dépréciation de taux de change USD/FCFA. », mentionne le document.

Pour ce qui est de l’essence et du fuel lourd, une hausse de consommation a été constatée au cours de ce trimestre « Respectivement de 21,1% et 184,6% par rapport au deuxième trimestre 2018 ».

Le même document révèle que « Le volume de la production et des exportations du pétrole brut augmente respectivement de 22,9% et 23,9% par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière. »

Tchad: bien que les recettes pétrolières sont en hausse, l’économie reste vulnérable

L’économie tchadienne reste vulnérable malgré une embellie du secteur pétrolier en 2018. C’est ce qu’a annoncé le FMI, à la fin d’une mission effectuée dans le pays d’Afrique centrale au cours du mois dernier.

D’après l’institution, l’économie du pays reste exposée à de nombreuses pressions, malgré les réformes mises en place par les autorités. En effet, malgré une reprise de la production pétrolière en 2018, le secteur non pétrolier n’a crû que de 0,5%, exposant encore plus le pays aux fluctuations des cours du pétrole. Ainsi, les recettes non pétrolières ont diminué en 2018, par rapport à 2017.

« La reprise économique continue d’être freinée par une importante dette intérieure et des fragilités structurelles sous-jacentes » souligne Said Bakhache, qui a dirigé la mission du FMI à N’Djaména.

L’augmentation de 90% des tarifs sur l’eau a par exemple entraîné une hausse de 4% du taux d’inflation moyen du Tchad en 2018, ce qui est au-dessus de la norme communautaire de la zone CEMAC (3%).

Cependant, pour 2019, l’institution table sur une croissance forte, tout en invitant les autorités à mieux développer le secteur non pétrolier. Pour cette année, l’économie devrait croître de 3,6%, contre une estimation de 3,5% en 2018.