Musique : M’Res sous « 45° à l’ombre »

Le slameur rappeur tchadien a présenté son tout premier album au public au cours d’une conférence de presse, ce 28 juin à Acamod.

 

« 45° à l’ombre » c’est le nom du premier album du rappeur tchadien M’Res. Le disque audio de l’artiste M’res aborde plus le domaine environnemental, se référant au changement climatique ainsi qu’aux phénomènes naturels.

Selon le chanteur, beaucoup de choses se passent sous 45° à l’ombre. « 45° à l’ombre après la pause, plus de fonctionnaires dans nos ministères. Ils prennent la poudre d’escampette et ils oublient qu’ils ont du boulot à faire. 45° à l’ombre, le seul business qui rapporte de l’argent dans ce bled est la vente des bières. Hommes et femmes poussent des ventres ballonnés et adoptent des attitudes grossières. 45° à l’ombre, les élèves ça mouillent dans les écoles publiques, serrés on dirait une boite de sardine. Entre temps, la maîtresse prend de l’air tranquillement. C’est le quotidien de mon bled, ça hurle et ça brûle », dénonce le slameur M’Res dans le titre phare de son album « 45° à l’ombre». Parmi les températures qu’on a pu relever d’après lui, c’est à N’Djamena qu’il fait énormément chaud.

Il faut noter que la question de la calomnie et de l’hypocrisie sont également abordées dans cet album. L’album « 45° à l’ombre » comporte 8 titres, dupliqué en 200 exemplaires et coûte 2500 FCFA le CD. Pour la visibilité de l’album, il a choisi de l’accompagner avec des tee-shirts sur lesquels il est marqué « 45° à l’ombre ».

Mbaïnaïssem Rehadjim Serge, de son état civil, et M’Res de son nom d’artiste est un slameur et rappeur tchadien. Son aventure dans la sphère musicale tchadienne a débuté en 2007. M’Res a participé aux différents festivals et compétitions parmi lesquels  ndjam s’enflamme en slam et ndjam hip hop. Il est par ailleurs membre du collectif Toumaï Rap et secrétaire général du collectif Tchad Slam.

 

Musique : les Combattants sortent « On vient crier »

C’est le titre du nouvel album du groupe de rappeur tchadien. Ils en ont fait l’annonce ce 27 juin lors d’une conférence de presse à N’Djamena

 

C’est le restaurant Selesao qui a servi de décor à la conférence de presse qu’a donné le groupe tchadien Combattants. Cette rencontre institué par les trois rappeurs, était en effet le lancement officiel de leur premier nouvel album « On vient crier ».

Constitué de 11 titres, ce recueil de titres traite de sujets tels que l’injustice, la mauvaise gouvernance, la prostitution. Une peinture peu glorieuse, mais vrai de ce qu’est la société africaine actuelle.

« Nous sommes la voix des sans voix. Nous, combattants, venons crier pour nos pères qui n’ont pas de salaires, pour toutes les personnes défavorisées.  De nos jours, nos mères s’aventurent avec des jeunes qui ont l’âge de leurs petits fils et nos pères avec des jeunes filles qui ont l’âge de leurs arrières petites filles. Nous combattons l’homosexualité etc. », explique le leader du groupe, Jayson Larokette.

« On vient crier », est le résultat de quatre années de travail du groupe. Pour l’instant seul la version audio de l’album est disponible. Mais le groupe a affirmé se préparer pour débuter avec les tournages des clips.

Crée en 2006, le groupe est composé de Jayson Larokette, Malcom  et Aristide. Ces trois amis qui se sont rencontré dans les quartiers de N’Djamena ont remporté le prix du Lauréat N’Djam-Hiphop en 2016. Ils invitent leurs fans à débourser la somme de 2500 FCFA pour pourvoir entrer en possession de l’un des 100 exemplaires de cet album en circulations. Dans le cadre du lancement de ce premier album, le groupe sera en concert ce weekend à N’Djamena.