Le Tchad veut étendre la protection sociale

Un atelier a été organisé sur le sujet depuis le 29 novembre 2018. Il a été présidé par le  ministre de la fonction publique, du travail et de dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi.

 

Au Tchad comme dans d’autres pays d’Afrique centrale, le système de protection sociale est loin d’être renforcée. Selon l’Organisation internationale de travail (Oit), seulement 18% de la population en Afrique centrale est couverte par au moins une prestation de protection sociale. Cette préoccupante situation a conduit l’Oit à organiser cet atelier qui vise à renforcer l’effectivité des principes et droits fondamentaux du travail, la mise en conformité des législations nationales aux normes fondamentales de travail et le renforcement de capacité de mandants nationaux.

Selon Adama Draman B, spécialiste en protection sociale de l’Oit, cet atelier doit permettre de créer les conditions d’une plus grande cohérence et d’une synergie entre les différents acteurs pour une efficacité dans la mise en œuvre des interventions dans le domaine de la protection sociale « Il vise d’une part à renforcer les capacités des différents acteurs dans le domaine de la protection sociale et d’autre part à adopter une feuille de route consensuelle pour le renforcement et l’extension du système de protection sociale en République du Tchad », précise-t-il.

Pour le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi, le système de protection sociale fait l’objet d’une grande réflexion au plus haut niveau de l’Etat. « Face à cette situation, le président de la République a défini une vision à l’horizon 2020-2030 à travers le Tchad que voulons qui prend en compte dans son aspect social, la réduction des inégalités, la promotion de l’inclusion sociale, la facilité de l’accès à la santé et à l’éducation », annonce-t-il.

Selon l’Organisation internationale de travail, seulement 29% de la population mondiale bénéficie d’une protection sociale adéquate.

Tchad : le ministre en charge de la protection sociale interpellé par les députés

Le ministre Ali Mbodou Mbodoumi avait été interpellé sur la question par le député Jacques Laouhingamaye a été reportée le 10 octobre. Mais le débat avait été reporté faute de quorum.

 

Le ministre de la Fonction publique, du Travail, et du Dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi a été interpellé, le mercredi 14 novembre 2018, au palais de la Démocratie, par les députés sur la protection sociale au Tchad. C’est à l’initiative du député Jacques Laouhingamaye. Le chef du département de la Fonction publique a laissé, la représentation nationale sur sa soif, malgré l’appui de trois de ses collègues à cette plénière.

La question orale avec débats du député Jacques Laouhingamaye, porte principalement sur la protection sociale au Tchad avec des sous questionnements. L’élu du peuple voudrait savoir : comment la protection sociale est-elle organisée au Tchad ? De qui dépend-elle ? Combien de branches de sécurité sociale existent au Tchad ? Quels sont les défis du ministère de la Fonction publique en matière de la protection sociale ?

Le ministre Ali Mbodou Mbodoumi précise qu’au Tchad la protection sociale d’une manière générale est organisée autour des différents acteurs. Il cite entre autres,  le ministère en charge du Travail en qui s’occupe de l’accès à l’emploi, ministère en charge de la Santé Publique qui confère une offre de gratuité de soin, ministère en charge de l’Action Sociale qui concerne, la solidarité nationale, ministère de l’Education nationale, ministère de l’Enseignement Supérieur, ministère en charge de la Formation Professionnelle, ministère en charge des Finances et du Budget, ministère en charge de l’Aménagement du Territoire, ministère en charge de l’Agriculture. Il ajoute aussi, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), la Caisse Nationale des Retraités du Tchad (CNRT), le système d’entraide et les organisations non gouvernementale.

Selon le ministre Ali Mbodou Mbodoumi, la protection sociale est un domaine transversal, multidimensionnel, et multisectoriel qui ne concerne pas seulement le gouvernement. Mais aussi, les partenaires sociaux, les ONG, les coopératives, les compagnies d’assurance privées. Les tentatives de réponses apportées aux différentes préoccupations semblent ne pas convaincre les élus du peuple.

Jacques Laouhingamaye, auteur de la question, dit rester sur sa soif. Il observe que, le ministre est resté juste sur des littératures de la vision de gouvernement. « On attendait qu’il nous dise concrètement ce qui fait difficulté. Il a dit que la fonction publique ne s’occupe que de la CNPS. La CNRT est sous la tutelle du ministère des Finances et du Budget. Le gros problème qui se pose est au niveau de la CNRT. Je continue à rester à ma soif. Quel est le sort qui est réservé par exemple aux agriculteurs, aux éleveurs, aux étudiants, aux mineurs etc. ? Toutes mes préoccupations sont presque restées sans réponses » déclare le député.

Dans les discussions générales, certains élus du peuple se sont préoccupés de l’audit de diplôme en cours, du chômage des jeunes, des diplômés en instance d’intégration, les mauvaises pratiques des agents travaillant dans les organismes en charge de la protection sociale, etc. Les tentatives de réponses, du ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social, Ali Mbodou Mbodoumi, épaulé par trois de ses collègues notamment, la ministre en charge de l’Aménagement du Territoire, le ministre de la Santé Publique, et la ministre Secrétaire Générale du Gouvernement n’ont pas totalement éclairé les élus du peuple.