Tchad : propositions des religieux et des ainés pour une sortie de crise

Après avoir livré son rapport de mission de médiation ce 14 septembre 2022, le groupe des religieux et des ainés propose un accord pour une sortie de crise et un dialogue apaisé et transparent.

« La situation qui prévaut suscite dans la majorité de la population, une désapprobation générale de la population. » a déclaré le  porte-parole du groupe, Baniara Yoyana. C’était à l’issue d’une conférence tenue ce jour. Pour les religieux et les ainés, il est primordial de prendre du recul pour le futur du pays.

 Il demande de regarder vers l’avenir avec beaucoup de scepticisme. Le groupe craint une descente aux enfers : « Si les travaux du dialogue devaient se passer dans cet état d’esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables avec des conséquences incommensurables pour notre pays.

Pour éviter le pire, le groupe des religieux entend mettre en en œuvre tout ce qui est nécessaire pour regagner la confiance des tchadiens dans le processus du dialogue national. En particulier, la révision du règlement intérieur ; la mise en place d’un nouveau présidium et la reprise du processus dans un climat apaisé et transparent.

L’accord propose également, des quotas équilibrés entre les forces en présence pour permettre de construire durant le dialogue des compromis nécessaires pour une sortie pacifique de crise ; la mise en place d’un processus de prise de décision transparent, garanti par un Présidium neutre. Egalement la mise en place d’un Comité de consensus qui devra intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales. ET enfin, la mise en place d’un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat.

Le  porte-parole du groupe du Groupe des aînés, appelle les les Transformateurs et les mouvements politico-militaires non-signataires de l’accorde Doha à rejoindre cet accord. Le groupe pense que les revendications de ces derniers pourraient trouver des solutions à la seconde phase de médiation