Tchad : le président du présidium présente ses excuses aux journalistes

Dès la reprise des travaux du Dialogue national et inclusif (DNIS), ce lundi 5 septembre 2022, le président du présidium, Gali Gatta Ngothé a présenté ses excuses aux journalistes et aux médias.

Gali Gatta Ngothé fait son mea culpa et demande des excuses aux journalistes et aux médias pour sa maladresse du 3 septembre 2022. En effet, le président du présidium, sur un ton autoritaire et en hurlant, a demandé aux hommes de média de sortir de la salle du Palais de la culture où se déroulent les travaux du dialogue national inclusif et souverain. La réaction a heurté certains patrons de presse qui ont décidé d’arrêter la couverture médiatique de l’évènement.

A la reprise des travaux ce jour, le président du président a reconnu son tort et demande pardon. « Beaucoup de sentiments de colère, surtout de la part des médias qui n’ont vraiment pas apprécié le ton avec lequel, je me suis adressé à eux. Je voudrais vous dire que nous sommes formatés dans la colère et la violence et que nous devons faire un effort pour nous retrouver dans l’entente, la cordialité, le respect mutuel afin d’accomplir le mandat qui nous a été donné.

Je voudrais donc en tenant compte de ces impératifs, devant la plénière  demander des excuses aux journalistes, aux médias pour le ton non indiqué avec lequel je me suis adressé à eux. Et s’il le permette, on va clôturer ce chapitre pour ne plus le rouvrir.» Il souhaite que le mauvais vent passe pour faire place aux travaux.

Rappelons également qu’à travers un communiqué de presse, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) a demandé au président du présidium du DNIS, de présenter des excuses suite à sa maladresse.

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Tchad : l’union des journalistes exige les excuses du président du présidium

A travers un communiqué de presse, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) demande au président du présidium du DNIS, de présenter des excuses suite à sa maladresse du 3 septembre dernier.

« Le Bureau Exécutif de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) relève avec grande amertume le mépris dont fait l’objet la presse de la part du Président du Présidium du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) M. Gali Gatta Ngothé lors d’une retransmission en direct de la séance du samedi, 3 septembre 2022.

En effet, au cours de cette séance, le Président du Présidium a, sans ambages et sans aucune élégance, hurlé sur les journalistes reporters dans la salle, les sommant de sortir comme des malpropres. Même si la séance devrait être à huis clos, l’intelligence primaire aurait commandé à M. Gali Gatta Ngothé de le signifier, comme tout homme de son rang, à la presse de se retirer aisément et dignement. Fort malheureusement, tel un homme qui a pété le plomb, le Président du Présidium s’est illustré par un comportement digne d’un cleptomane.

Le mépris de M. Gali Gatta Ngothé pour la presse reflète un grand déni du rôle des journalistes et de la presse tchadienne, dont les pages et les antennes lui ont été consacrées durant toute sa vie politique et plus particulièrement lors de son déboire judiciaire en 2011-2012, relatif à son arrestation en flagrant délit dans l’affaire de braconnage. C’est aussi un double déni du rôle de la presse, notamment écrite, à laquelle il fait constamment recours afin d’avoir une voix et une tribune dans ses batailles politiques, chaque fois que toutes les voies lui sont barrées. Pire, venant d’un homme qui est lui-même promoteur d’un journal qui a servi longtemps de référence dans le paysage médiatique, ce comportement frise même une grave insulte aux journalistes.

L’UJT rappelle à M. Gali Gatta Ngothé que sans les médias, ce dialogue n’aurait aucune résonance, aucun écho et aucune appropriation de la part des Tchadiens.

Tout en condamnant avec la plus grande fermeté ce mépris du Président du Présidium envers la presse tchadienne, l’Union des Journalistes Tchadiens exige de Gali Gatta Ngothé des excuses aux journalistes pour ses propos imprudent, sans quoi, l’UJT serait dans l’obligation d’entreprendre des actions pour faire restaurer la dignité de la presse tchadienne. »

Tchad : négociations avec les contestataires, le président du présidium donne les consignes

Le président du présidium, Gali Ngoté Gata a donné les premières orientations au comité ad-hoc de facilitation, chargé de rencontrer les acteurs qui boycottent le DNIS depuis le lancement des travaux.

Le Comité ad-hoc de facilitation mis en place le 31 août 2022, par le président du présidium a pour mission d’entreprendre tout contact tendant au renforcement du caractère inclusif du Dialogue national inclusif et souverain et au maintien de la sérénité entre ses composantes. Le Comité est présidé par l’ancien Premier ministre, Nassour Guelendouksia Oueïddou.

Initialement, le comité ad-hoc devait rendre compte au présidium dans un délai de 48 heures. Mais les échanges  de ce jour avec le président du présidium ont permis de prolonger la date. Le comité de facilitation rendra dès lors son rapport dans une semaine. Toutefois, les travaux reprennent leur cours le 03 septembre prochain au Palais de la culture. Le président du présidium, Gali Ngoté Gata se veut rassurant : « le dialogue reste ouvert à tous les Tchadiens. Nous allons cheminer ensemble avec nos espoirs et nos inquiétudes. Il faut convaincre ceux qui disent que le dialogue est suspect.» Le présidium compte sur le comité pour convaincre les réfractaires : « rien n’est arrêté dans ce dialogue et ce que nous ferons ensemble engagera notre responsabilité. Nous aurons toujours des tiraillements. Le comité Ad hoc va nous aider à taire les dissensions dans la salle pour nous permettre de travailler dans le calme», a laissé entendre le président du présidium.

Le comité ad-hoc de facilitation est chargé de rencontrer, les partis politiques signataires du communiqué du 19 mai 2022, les partis politiques inscrits et qui ont leurs badges, et la coalition de l’action citoyenne Wakit Tamma.

Tchad-suspension du dialogue: le président du présidium fait la cour aux contestataires

Le président du présidium, Gali Ngothé Ngata, en accord avec la plénière a suspendu les assises du dialogue national inclusif et souverain. Il entend réunir toutes les corporations à la table des échanges.

Gali Ngothé Ngata recueille déjà beaucoup d’avis favorables après son installation le 29 août 2022. Il a décidé de faire les choses à sa manière pour donner au dialogue son caractère inclusif et souverain. Le premier acte fort qu’il pose après son installation est un fort rappel à l’ordre. « Nous ne travaillerons plus jamais avec du retard. Je considère que tous ceux qui seront dans la salle à l’heure représenteront les absents et nous commencerons les travaux», a déclaré Gali Ngothé Ngata.

Ensuite, il a décidé de suspendre les travaux jusqu’au vendredi 2 septembre 2022. Il entend mettre sur pied un comité ad-hoc pour engager des négociations avec Wakit-Tamma, les Transformateurs et les mouvements rebelles et les autres corporations qui ont boycotté le DNIS. Pour le président du présidium, toutes les entités doivent être représentées à ces assises qui définiront l’avenir du Tchad.

Tchad : le Patronat demande la suspension des travaux pour apaiser les tensions

Des premiers gestes qui ont séduit et suscité la réaction du président du FACT, Mahamat Mahdi Ali. « Je ne sais pas si l’on peut trouver mieux que lui dans la salle», a laissé entendre le leader de ce mouvement politico-militaire, en parlant de son ex enseignant. « Il était mon professeur, il est d’une droiture qui n’a aucune contestation, les conditions où le climat dans lesquels il est, j’espère que ça va mener à afficher et à s’épanouir pleinement de toutes ses qualités et facultés. », Ainsi s’est exprimé Mahamat Mahdi Ali, dans le Réseau des citoyens. Le souhait des internautes est de voir les conditions des contestataires respectées pour un dialogue franc.

Les assises reprennent le 2 septembre 2022 à 9 heures précise.

Tchad : les Ordres nationaux professionnels entendent se retirer du dialogue en cours