Tchad : les jeunes de Mbikou exigent la réhabilitation du maire Mbailaou Betolum Urbain

Ils s’insurgent contre la suspension illégale en 2008 du maire de Mbikou, Mbailaou Betolum par le préfet du département de la Nya, Hissein Ali Alfidel. Ils font savoir que le préfet refuse de rétablir le maire malgré la correspondance du ministre de tutelle

Dans un communiqué de presse des jeunes de la commune de Mbikou, département de la Nya, province du Logone oriental dont copie nous est parvenu, il est exigé le rétablissement immédiat de  Mbailaou Betolum Urbain. D’après la note, ce dernier aurait été suspendu par le préfet de la Nya. Ces jeunes estiment que cette suspension est illégale et invitent le préfet à revenir sur sa décision.

Le collectif de jeunes dénonce le mutisme du préfet face au recours du maire. Ils font savoir que, malgré une correspondance du du ministre de l’administration du territoire et des collectivités décentralisés adressée au gouverneur de la province du Logone oriental, lui demandant d’instruire au préfet de trouver une solution locale pour rétablir le maire, ce dernier a refusé.

D’après le communiqué, Nya, Hissein Ali Alfidel, préfet du département de la Nya a piétiné le décret du président de la République, défié les autorités administratives en nommant respectivement B. Daniel et Djikolum Théodore au poste de président et secrétaire général à la tête de la commune par arrêté n°130 du 8 juillet 2020, alors que Mbailaou Betolum et son équipe ont été nommés par Décret 868 du 13 avril 2015.

« Nous les jeunes de MBinkou, soucieux du développement socio-économique de notre commune dans l’atteinte des objectifs du développement durable du millénaire à l’horizon 2030 prôné par les hautes autorités décidons de l’annulation pure et simple de la nomination de B Daniel et D Théodore. Les jeunes du MPS de la circonscription demandent le rétablissement immédiat de maire Mbailaou Betolum Urbain.

Abougoudam : installation du nouveau préfet

Mahamat Hamid Khamis, a pris fonction mercredi 11 septembre à l’Est du pays et la cérémonie d’installation a été présidée par le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou.

La sous-préfecture d’Abougoudam a été érigée en département suite aux recommandations du forum des réformes institutionnelles. Le département d’Abougoudam complète la liste des quatre départements de la province du Ouaddaï.

D’après Ramadan Erdebou, « la mise en place de ce département permet au gouvernement de se rapprocher davantage de ses administrés. Ces stratégies constituent un rapprochement pragmatique et efficace à la politique du chef de l’Etat ».

« Le département d’Abougoudam a connu des moments de tension sociale difficile. La sécurité des personnes et de leurs biens a été mise à rude épreuve, de même que la cohabitation et l’encadrement de la population, au mépris des lois et des règlements régissant notre pays », a indiqué le gouverneur.

Le gouverneur a rappelé que la tenue des réunions et des manifestations publiques doivent être soumises à une déclaration préalable et à l’obtention d’une autorisation administrative. « Tout attroupement susceptible de troubler l’ordre public est strictement interdit et ne doit en aucun cas être admis ou autorisé », a-t-il souligné.

Il a également évoqué la question de la lutte contre l’incivisme et le désorde organisé ou conspiré. « Cela fait désormais partie de votre combat pour le rétablissement de la paix sociale ».

Le nouveau préfet a « la lourde responsabilité de rechercher et de faire répondre de leurs actes devant la justice, tous ceux qui tentent de troubler la tranquillité et l’ordre public. »

La prévention du conflit agriculteur-éleveur constituera « l’une de ses priorités pour permettre aux populations affectées par ce phénomène de cohabiter pacifiquement ». De même, « les bandits de grand chemin et autres coupeurs de route qui écument nos populations doivent être traqués avec la dernière énergie », précisé le gouverneur du Ouaddaï. Par ailleurs, il devra superviser le recouvrement des recettes de l’Etat pour faire face à la crise économique.

Mahamat Hamid Khamid est un militaire à la retraire qui a une riche expérience et une grande connaissance de la vie politique et administrative du Tchad. Il est un connaisseur du département d’Abougoudam pour avoir servi en tant que sous-préfet et préfet.