Dyngamnayal Nely Versinis : « quatre citernes de carburants destinés à la population sont détournés chaque jour »

Le président du collectif tchadien contre la vie chère, Dyngamnayal Nely Versinis au cours d’un point de presse ce 26 mai  fustige les détourneurs de carburant destiné à la population

« Après investigation menée sur le terrain, nous avons remarqué que sur les onze citernes de 36 000 litres  de carburants qui sortent de la raffinerie de Djarmaya censés approvisionner les centrales électriques par jour ; quatre citernes sont détournés systématiquement à un lobby bien organisé au détriment de la population », déclare le président du collectif tchadien contre la vie chère. Il regrette que les populations soient confrontées à des sérieux problèmes de coupures intempestives  et d’électricité en cette période de canicule alors que le carburant est détourné par une certaine catégorie de personnes.

Le collectif entend entreprendre des actions fortes si rien n’est fait : « En attendant le collectif tchadien contre la vie chère accorde dix jours francs pour mettre fin à ce détournement de carburants et de rétablir la fourniture régulière de l’électricité au profit de tous les consommateurs, passé ce délai de rigueur, des actions citoyennes d’envergures seront entreprises pour manifester le ras-le-bol des populations »,  avertit Dyngamnayal Nely Versinis

« La gratuité de l’électricité de l’eau et l’électricité pendant trois mois comme l’a promis le président de la république à son peuple ressemble à un leurre, dans la mesure où chaque fois que le chef de l’Etat frappe le point sur la table, il est défié par ses collaborateurs », a-t-il ajouté

Le collectif s’offusque contre le prix galopant du m3 d’eau qui est passé de 105Fcfa à 200Fcfa. Ceci sans tenir compte la paupérisation de la population galopante à qui l’on demande de se laver les mains chaque fois à cause de la vilaine pandémie covid-19

Tchad-covid-19 : la population d’Abéché vit dans la psychose

Depuis la découverte du premier cas de coronavirus à Abéché, la situation a changé, la peur a surgi au sein des familles. Les personnes qui s’opposaient à l’application des mesures prescrites par le gouvernement, observent un auto-confinement.

La peur a envahi l’esprit des populations, le cas enregistré dans la province est un religieux (marabout). Un homme de nationalité tchadienne âgé de 59 ans, il a été confirmé positif le 8 avril 2020, par les autorités sanitaires. Depuis la confirmation de ce cas, la peur est née au sein de la province, les populations ont mesuré l’ampleur de la pandémie et commence à prendre conscience en s’auto-confinant.

En sa qualité de religieux, le sujet a été en contact avec plusieurs personnes. Il a assisté à l’installation du nouveau gouverneur de la province Brahim Seid Majamat le 3 avril. La cérémonie avait regroupé de nombreuses personnes notamment des membres du gouvernement. De son retour du Pakistan, le patient a invité plusieurs de ses amis à prendre part à un repas qu’il offrait chez lui. Plusieurs autres fidèles ont été reçus par ce dernier à la mosquée.

Autant de choses qui suscitent la psychose. Les populations déplorent le fait que les autorités n’ont entamé aucune procédure d’identification des personnes avec lesquelles le 11e détecté positif au covid-19 aurait été en contact.

Tchad : Idriss Deby en visite de travail à Faya

Le chef de l’Etat Idriss Déby est arrivé dimanche matin à Faya, chef-lieu de la province du Borkou, pour une visite de travail.

C’est vers 10 heures, ce dimanches 01 mars que l’avion du Président Idriss Deby a atterri à Faya. Le chef de l’Etat qu’accompagnaient quelques membres du gouvernement a été par le gouverneur de la province du Borkou, Ali Maïdé Kebir, accompagné du chef d’état-major général des armées, le général Abakar Abdelkerim Daoud, du maire de la ville de Faya, et de responsables politiques, civils et militaires.

Idriss Deby va rencontrer les différentes couches sociales de la population avec qui il aura des discutions dont les thèmes tournent autour de paix, de concorde, de la sécurité, du vivre ensemble et du développement du pays.

Abéché : la mairie adopte le budget de l’année 2020

Il a fallu deux jours pour que le conseil municipal de la mairie d’Abéché adopte le budget de l’année 2020.

Mardi 11 février, le conseil municipal de la mairie d’Abéché a adopté le budget pour l’exercice de l’année 2020. Deux jours d’échange ont permis aux conseillers à se mettre d’accord. C’était au cours d’une session que présidait le préfet de département de Ouara, Mahamat Adam Mahamat, et étaient présents le maire de la ville d’Abéché Mahamat Saleh Ahmat Adam, des chefs de quartiers et de l’équipe communale.

Il s’est agi au cours de ladite session d’examiner les besoin de la population avant de prendre la décision finale.

Il faut le dire, le budget 2020 prévoit entre autres des investissements pour l’entretien des lampadaires, l’achat de panneaux de signalisation, la construction de ronds-points, la réalisation de dalles, ainsi que des aménagements.

Pour rappel, ledit s’élève à 802 773 372 Fcfa. Il est en hausse par rapport à celui de 2019 qui était de 780 millions Fcfa.

Tchad : les méthodes des forces mixtes apeurent la population

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le mode opératoire des éléments de la force mixte suscite de grandes inquiétudes au sein de la communauté à Bol, dans la province du Lac.

A Bol, la population est effrayée par les moyens utilisés par les éléments de forces mixtes, pour lutter contre le terrorisme. Mardi dernier, un homme aurait été enlevé manu militari et sans aucune explication par des éléments de la force mixte. Depuis ce jour, sa famille est sans nouvelles et personne ne sait ce qui lui est reproché.

Selon un membre d’une ONG qui travaille dans cette province, ces pratiques militaires assimilées à de l’extrémisme intelligent, encouragent et alimentent l’action terroriste. Cette nouvelle violation des droits humains vient s’ajouter à la liste des plaintes de la population de cette zone en proie aux attaques de Boko Haram.

Les victimes de violations de droits humains nourrissent progressivement un sentiment de haine et sont vulnérables à l’enrôlement au sein de la secte.

La réponse à l’extrémisme n’est pas seulement militaire, ni par la force, a rappelé récemment le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby qui a mis en avant la nécessité d’actions en faveur du développement et de l’éducation. La nécessité de lutter contre l’injustice doit être également au premier plan de la stratégie des autorités, au risque de créer un cycle sans fin de violences.

« Le problème est que les autorités ne semblent pas tolérer les remarques, même celles visant à les aider à rectifier leur action. Lorsque l’on relève des violations de droits de l’Homme, soient elles les balaient d’un revers de main, soient elles vous accusent de vouloir saboter ou d’être un ennemi. Dès lors, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde », analyse le représentant local à Bol d’une organisation des droits de l’Homme.

Selon des rapports de monitoring réalisés par des ONG dans la zone du Lac, de nombreux cas de violations des droits de l’Homme sont enregistrés : violations des droits à la propriété (cas de pillages), violation du droit à la vie et l’intégrité physique, violation du droit à la liberté (cas d’arrestations arbitraires) et des violences psychologiques.

Fin septembre 2019, des chercheurs du Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme, ont expliqué à N’Djamena, au cours d’une conférence-débat, que l’extrémisme intelligent est plus grave que l’extrémisme violent. Ils ont estimé que l’un des facteurs de l’extrémisme intelligent est entre autres l’injustice ou encore la discrimination.

En février 2019, une information judiciaire a été ouverte après la diffusion d’une vidéo -tournée dans la province du Lac- montrant une femme fouettée par deux hommes qui semblent être des militaires, avait annoncé le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi.

En juillet 2018, la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTDDH) avait également dénoncé des violations de droits de l’Homme au Lac suite à la détention illégale de cinq citoyens relaxés par la justice suite à un conflit foncier.

La formation et la sensibilisation des forces de défense et de sécurité en matière de droits de l’Homme et de justice pourraient contribuer à réduire les violations. En décembre 2018, 25 officiers et 25 sous-officiers des forces de défense et de sécurité -armée, gendarmerie et police de Bol et Bagasola- ont été formés en renforcement de leurs capacités en matière de riposte aux violences sexuelles et basées sur le genre. Ce type de formation devrait s’étendre au respect des droits de l’Homme, une nécessité impérieuse.

Tchad : le troisième recensement général de la population en cours de préparation

Le conseil ordinaire des ministres a adopté quatre projets de textes dont celui du troisième recensement général de la population de l’habitat. A celui-ci sera greffé le recensement général de l’agriculture.

En effet, le conseil des ministres adopte le troisième projet de décret portant recensement général de la population et de l’habitat. Il intervient dix ans après le deuxième recensement général de la population et de l’habitat. Ainsi, il prend en compte dans sa forme, la question démographique qui intéresse tous les secteurs de développement.

Par conséquent, le recensement en vue se verra greffer au recensement général de l’agriculture. L’objectif de l’adoption de ce projet consiste à disposer le pays d’un cadre légal. Aussi, un cadre opérationnel sur toute l’étendue du territoire. Enfin mobiliser les ressources nécessaires à son organisation.