Présidentielle 2020: un pro-Gbagbo appelle Bédié à faire de Billon le candidat de l’opposition

Le diplomate ivoirien Paul Ayomam Ambohalé, un « affidé » de Laurent Gbagbo, par ailleurs militant du Front populaire ivoirien (FPI), appelle Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à faire de Jean-Louis Billon, le candidat de l’opposition pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une lettre ouverte.M. Ayoman invite notamment Henri Konan Bédié, candidat à l’investiture du Pdci, à « commuer cet honneur » que lui ont fait les militants du parti en faisant « une passe décisive » à Jean-Louis Billon, lors de la convention en proposant à la Côte d’Ivoire cette « candidature entrainante, joyeuse et fière ».

Pour lui, l’appel des organes et militants de base du Pdci, le 20 juin 2020, réunis à l’ « Olympe de Daoukro », afin que M. Bédié soit candidat de la formation, s’il est un acte politique qui mérite d’être salué, c’est bien celui de l’ex-ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

M. Bédié a accepté, ce 20 juin 2020, la demande des militants à travers les différents organes du Pdci, à être candidat à l’investiture et briguer la magistrature suprême. Il a déposé sa candidature le 23 juin 2020, de manière officielle.

Cette lettre, selon le diplomate Ayoman, se veut « l’émoi des Ivoiriens » cosignée avec plusieurs concitoyens qui, depuis quelques mois, se sont réunis au sein de la plateforme Priorité Alternance et Transition Active Générationnelle en Côte d’Ivoire, dénommée « Patage-Côte d’Ivoire ».  

A l’instar de l’ « Appel de Daoukro » en faveur de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, il souhaite un acte similaire dénommé l’«Appel de Daoukro de Jean-Louis Billon », qui constituerait « le plus beau cadeau politique » qu’il puisse faire à « un fils ».

« S’il avait voulu être impétueux, aussi déterminé qu’il était à proposer à vous et au Pdci sa candidature restée sans réponse ; votre fils Jean-Louis, vous aurait offert votre énième émiettement de l’héritage du Pdci reçu  le 07 décembre 1993 », a-t-il fait observer. 

« Le cadre d’expression de cette lettre ouverte est hors-parti. Je ne parle donc pas au nom du FPI, encore moins au nom de  votre fils Jean-Louis Billon . Vous connaissez mieux que moi son élégance politique et son attachement au Pdci et à votre personne », précise-t-il.

« Votre fils  » Jean-Louis Billon a renoncé à la candidature d’investiture et appelé à ce que nul ne se dresse contre « votre obsessionnel secret désir de revanche cosmique et historique sur le coup d’arrêt en 1999 de votre gestion de la présidence héritée de Houphouët-Boigny », a-t-il poursuivi.

M. Ayoman qui revendique être du FPI «fidèle au Camarade Laurent », veut que le FPI et ses alliés proposent « une alliance fort exigeante au Pdci et la coalition de l’opposition en offrant à la Côte d’Ivoire, la candidature consensuelle du jeune Jean-Louis Billon ».

« Pour moi et mes amis qui portons ce message à la Nation, M. Jean-Louis Billon est la parfaite jonction entre le dépassement des fractures d’hier et les perspectives d’une nation d’espérance politique et sociale durable pour chaque personne vivant en Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu. 

« Depuis 1995 jusqu’à 2015, le  don de soi » de M. Bédié, s’est toujours satisfait de l’écoute de ce que « vous avez toujours cru être bien et juste pour vous et pour le Pdci », écrit-il,  ajoutant  « il est temps que vous réunissiez dans votre Olympe de Daoukro, toute l’opposition ivoirienne de toute tendance ».

Il invite également M. Bédié à regrouper « Assoa Adou, Affi, Simone Gbagbo, l’ambassadeur Ouégnin et Mamadou Koulibaly, Daniel Boni-Claverie, Bamba Moriféré en passant par (…) Anaky Kobénan, Soro Guillaume et Mabri Toikeusse, etc ». 

Et ce, pour leur « proposer bien qu’il soit le meilleur politicien de sa génération, de son parti ou dans son militantisme, le ministre Jean-Louis Billon du Pdci comme base de convergence sérieuse pour une alternance belle et réussite en Côte d’Ivoire ». 

« Vous avez l’occasion de régénérer la démocratie ivoirienne » , conclut le diplomate Ayoman, qui a servi comme ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Cameroun, en Espagne. Militant du Front Populaire Ivoirien, il insiste que ce n’est pas en ces différentes qualités qu’il s’exprime.

Malawi : le nouveau président nomme un Cabinet intérimaire

Le président nouvellement élu du Malawi, Lazarus Chakwera, a formé un cabinet «d’urgence» de cinq membres pour jeter les bases de nominations futures.Le parti du Congrès du Malawi et ses partenaires de la coalition UTM dirige le pays pour la première fois en 26 ans, a annoncé lundi son bureau.

Les cinq ministres sont responsables des finances, de l’ordre public et de l’administration, a indiqué le bureau du président.

Dans la formation, Chakwera a nommé son vice-président Saulos Chilima pour s’occuper du ministère de la Planification économique et du Développement et des Réformes du secteur public.

L’ancien homme d’affaires des assurances, Felix Mlusu, est le nouveau ministre des Finances, tandis que Mordecai Msiska, un avocat né au Zimbabwe, par ailleurs rédacteur de la Constitution du Malawi, est nommé ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

L’ancien patron de la jeunesse du MCP, Richard Chimwendo Banda, devient le nouveau ministre de la Sécurité intérieure qui, entre autres, contrôle les services de police du pays.

Le nouveau Procureur général du pays est Chikosa Silungwe, qui s’est associé à Msiska pour plaider avec succès contre la réélection de l’ancien président Peter Mutharika en mai 2019 à la suite d’irrégularités de vote, notamment l’utilisation de liquide correctionnel sur les chiffres des feuilles de pointage.

En février, la Cour constitutionnelle du Malawi a annulé le scrutin de 2019, mais a décidé que Mutharika resterait en fonction en tant que président intérimaire, alors que le pays se préparait à organiser de nouvelles élections dans les 150 jours.

Les nouvelles élections ont permis à Chakwera de remporter la victoire après le scrutin du 23 juin.

Le Cabinet complet sera nommé en temps voulu, a assuré le bureau de la Présidence.

Barrage de la renaissance: l’UA exhorte les parties à trouver «une solution amiable»

L’Union Africaine (UA) invite l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan à engager un dialogue franc en vue d’aboutir au règlement du différend sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd).À cet effet, Cyril Ramaphosa, le chef de l’État sud-africain, par ailleurs président de l’UA, a convoqué par visioconférence, le 26 juin dernier, une réunion extraordinaire du Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union « afin de débattre des évolutions récentes » dans ce dossier sensible. 

Dans un communiqué reçu ce lundi à APA, l’organisation panafricaine informe que « le Bureau de la Conférence a reçu avec satisfaction le rapport de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA ». Cette étude signale entre autres que « plus de 90 % des problèmes dans les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont déjà été résolus ».

Partant de là, le Bureau de la Conférence a exprimé « sa vive reconnaissance pour l’approche positive et constructive qu’ont adoptée les trois parties dans la recherche d’un règlement pacifique et négocié de toutes les questions en suspens ».

Après avour souligné l’importance d’un « résultat avantageux pour tous, dans un esprit de solidarité et de coopération », cet organe de l’UA a décidé d’insuffler « un nouvel élan aux négociations tripartites » pour une entente sur les problèmes techniques et juridiques qui subsistent.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le Bureau de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a convenu d’élargir le Comité tripartite sur la question du Gerd composé de l’Égypte, de l’Éthiopie et du Soudan. Ainsi, l’Afrique du Sud sera incluse comme observateurs puisqu’elle assure la présidence de l’UA. 

Ce comité sera aussi ouvert aux membres du Bureau de l’UA et à quelques experts de la Commission. Le Comité élargi a une première mission : présenter un rapport à M. Ramaphosa dans un délai d’une semaine.

Au cours d’une réunion prévue dans deux semaines, le rapport du Comité élargi sur le résultat des négociations relatives aux questions en suspens concernant le Gerd sera examiné par le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement.

En outre, cet organe s’est félicité de « l’engagement que les trois parties ont pris de s’abstenir de faire des déclarations ou de prendre des mesures qui pourraient entraver ou compliquer le processus mené par l’UA visant à trouver une solution acceptable sur toutes les questions en suspens ».

Durant ses travaux, le Bureau a pris note « du potentiel du projet Gerd pour l’Afrique ». Les participants à la visioconférence ont demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de prendre note du fait que « l’UA est saisie de la question ».

Tous les membres du Bureau de la Conférence ont pris part à cette réunion. Il s’agit de Felix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, d’Abdel Fattah al Sisi, président de l’Égypte, d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya et d’Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali.

Abiy Ahmad, le Premier ministre éthiopien, et son homologue soudanais Abdalla Hamdok ont, quant à eux, été invités.

Le Maroc réfute les allégations infondées contenues dans le rapport d’Amnesty International

Les autorités publiques marocaines ont réfuté catégoriquement les allégations contenues dans le dernier rapport d’Amnesty International (AI), appelant cette organisation à apporter les preuves étayant sa teneur.Dans un communiqué, les autorités publiques ont exprimé leur étonnement des allégations contenues dans le dernier rapport de cette Organisation, daté du 22 juin 2020, faisant état de contacts avec les autorités marocaines avant sa publication.

Réfutant avoir été contactées par Amnesty, les autorités publiques marocaines soulignent que la publication de ce rapport et la mobilisation de 17 organes de presse de par le monde pour relayer des allégations infondées s’inscrivent dans un agenda visant le Maroc, dont une partie est en lien avec des milieux vouant de la haine au Royaume, souligne la même source.

Lors de cette rencontre, il a été porté à la connaissance du directeur exécutif d’AI que ledit rapport n’a pas apporté les preuves tangibles sur le lien présumé du Maroc avec l’infiltration des téléphones de certaines personnes, prouvant ainsi que les auteurs du rapport ne disposent d’aucune preuve tangible pour corroborer ces allégations, précise la même source.

Par conséquent, poursuit le communiqué, les autorités marocaines ont exigé du directeur exécutif d’Amnesty International de leur faire parvenir, dans les plus brefs délais, les preuves tangibles présumées, afin de permettre au Maroc de faire le nécessaire pour protéger les droits de ses citoyens.

Les autorités marocaines rappellent qu’après la suspension, pendant plusieurs années, de la coopération avec cette organisation, elles n’ont constaté aucune évolution dans son approche qui puisse l’éloigner des dérapages qui s’inscrivent en faux par rapport aux règles de défense des droits de l’Homme dans leur dimension universelle, relève la même source.

Le Maroc s’inscrit dans toutes les initiatives visant à adapter le système multilatéral à la complexité des défis

Le Maroc s’est pleinement inscrit dans toutes les initiatives visant à adapter le système multilatéral à la complexité des défis du monde contemporain, défendant l’idée d’un multilatéralisme solidaire, pragmatique, décomplexé, flexible et fondé sur la connaissance des faits », a souligné le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita.S’exprimait lors d’une réunion ministérielle virtuelle de l’Alliance pour le multilatéralisme ayant pour thème « renforcer l’architecture multilatérale de santé », le ministre a ajouté que le Maroc défend l’idée d’un multilatéralisme « solidaire, pragmatique, décomplexé, flexible et fondé sur la connaissance des faits ».

Le Royaume n’a eu de cesse de défendre un multilatéralisme « avant tout solidaire » et d’appeler à une attention particulière aux défis particuliers de l’Afrique, a-t-il insisté lors de cette rencontre ministérielle par visioconférence qui a connu la participation d’une quarantaine de ministres, dont six ministres africains.

Fidèle à l’esprit de solidarité, le Souverain a lancé une initiative au niveau des chefs d’Etat destinée à établir un cadre opérationnel pour accompagner les États africains dans les différentes phases de la gestion de la pandémie, a-t-il rappelé.

Dans le cadre de cette initiative royale, le Maroc a acheminé à une quinzaine de pays africains des dons d’équipements de protection individuelle et de médicaments, a-t-il rappelé, notant qu’il s’agit d’une « manifestation concrète de solidarité » au profit des pays africains.

A ce titre, M. Bourita a mis l’accent sur la nécessité de jeter les jalons d’un nouvel ordre multilatéral « cohérent mais suffisamment flexible » pour faire face à la complexité des menaces émergentes, en tête desquelles celle des pandémies.

Soucieux de poser les bases d’un nouveau système de sécurité sanitaire internationale reposant sur la cohérence des décisions et la mutualisation des ressources, le Maroc organisera à Marrakech avec le Rwanda, l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, la première réunion de haut niveau sur la diplomatie pour la sécurité sanitaire et la préparation aux urgences.

Le Maroc appuie pleinement l’initiative lancée par le ministre chilien des Relations extérieures, Teodoro Ribera Neumann visant à mettre sur pied un nouvel instrument juridique souple pour assurer la sécurité sanitaire de tous, et se tient prêt à y contribuer par le partage de son expérience nationale dans la gestion de la pandémie, a-t-il ajouté.

Lancée par la France et l’Allemagne en avril 2019, avec l’appui du Maroc, l’Alliance pour le multilatéralisme est un groupement informel d’Etats destiné à promouvoir un ordre multilatéral fondé sur le respect du droit international, à travers des initiatives concrètes portant sur des aires thématiques à forts enjeux.

Démission de Méité Sindou de GPS, le mouvement politique de Guillaume Soro

Méité Sindou, un proche de Guillaume Soro, le lâche, annonçant de façon inattendue sa démission du Mouvement générations et peuples solidaires (GPS), organisation politique, créée par l’ex-président de l’Assemblée nationale, qui en est le président.« Par le présent courrier, je vous adresse ma démission du Mouvement générations et peuples solidaires (GPS). Cette démission vaudra ainsi simultanément pour mes qualités d’adhèrent, de membre du Conseil d’orientation et de coordination », écrit M. Méité dans une note. 

Cette démission, insinue-t-il, le décharge également de sa qualité de membre de la coordination GPS de l’Indénié-Djuablin, région située dans l’Est de la Côte d’Ivoire, et de même en tant que membre fondateur du mouvement politique.  

Il a remercié M. Soro « pour la richesse des expériences partagées », le priant de recevoir, l’expression de sa gratitude et de sa considération distinguée. Une décision qui intervient à quatre mois de l’élection présidentielle du 31 octobre APAP, alors que son mentor s’est déclaré candidat.

La justice ivoirienne a condamné fin avril Guillaume Soro à 20 ans de prison ferme, sept ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards Fcfa d’amende et 2 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux.  Il se trouve actuellement hors du pays.  

Décès à Abidjan de Williams Atteby, ex- député et cadre du FPI, le parti de Gbagbo

William Attéby, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, est décédé jeudi à Abidjan des suites d’une courte maladie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, selon des sources proches de sa famille politique.Ancien député de la commune de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, sous l’ère Laurent Gbagbo, lors de la mandature de 2001 à 2011, Williams Atteby s’affiche comme une figure de proue au sein du Front populaire ivoirien.

Après la grave crise postélectorale, de 2010 à 2011, il part en exil, avant de regagner son pays en 2014. Aux côtés de Pascal Affi Nguessan, président statutaire du FPI, il choisit son camp dans la guéguerre qui divise la formation en deux factions.

Nommé secrétaire national chargé des affaires juridiques du Front populaire ivoirien (FPI), Williams Atteby, menait le combat pour que le parti retrouve son unité,  surtout que dans le bord d’en face, il y a laissé Mme Gbagbo dont il était proche. 

Ce décès intervient dans un contexte marqué par la crise sanitaire de la Covid-19, et à quatre mois de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Il rejoint ainsi d’autres lieutenants du FPI, partis subitement, entre autres Abou Drahamane Sangaré,  Raymond Abouo N’Dori (ex-ministre de la Santé) et Marcel Gossio, ancien directeur général du Port d’Abidjan.

Gambie: démission du ministre de la Justice

Le Procureur général et ministre de la Justice de la Gambie a remis sa démission au président Adama Barrow, a appris APA jeudi à Banjul la capitale.Le président Barrow aurait refusé sa démission, exhortant cet homme de 47 ans à continuer d’exercer ses fonctions de Conseiller juridique en chef du gouvernement gambien

Le gouvernement s’est refusé à tout commentaire, mais selon des sources fiables, Abubakar Ba Tambedou a décidé de démissionner, apparemment pour prendre un poste international.

Cela n’a pas été vérifié de manière indépendante, mais la nouvelle de sa démission intervient près d’un an après la décision antérieure de l’avocat de démissionner.

Il était dans l’œil du cyclone en rapport avec un scandale de passeports diplomatiques dans lequel sa propre mère était mentionnée comme bénéficiaire.

M. Tambadou a travaillé au Tribunal pénal international pour le Rwanda en tant qu’Assistant spécial du Procureur entre 2012 et 2016.

Il a rejoint le gouvernement d’Adama Barrow en février 2017, peu de temps après une alternance politique mouvementée qui a suivi les élections contestées quelques mois plus tôt.

Tambadou a été largement salué dans et hors de son pays comme étant le fer de lance, presque à lui seul, de la campagne juridique internationale de la Gambie contre les crimes présumés du Myanmar contre sa population minoritaire musulmane des Rohingyas.

Zambie: le ministre de la Santé arrêté pour enrichissement illicite

Le ministre zambien de la Santé, Chitalu Chilufya, a été arrêté mercredi sur des allégations d’enrichissement illicite.Le porte-parole de la Commission anti-corruption de Zambie, Jonathan Siame, a déclaré que Chilufya est accusé de quatre chefs d’accusation de possession de biens « raisonnablement suspectés d’être acquis illégalement ».

 « L’arrestation fait suite aux enquêtes que la commission a menées contre le ministre en relation avec les allégations ci-dessus », a déclaré M. Siame dans un communiqué.

 Le fonctionnaire a déclaré que le ministre a été libéré sous caution et qu’il doit comparaître devant le tribunal le 9 juillet.

Présidentielle au Malawi: La Commission électorale appelle au calme

Le décompte des voix est en cours au Malawi suite à la nouvelle élection présidentielle tenue mardi dernier, alors que la Commission électorale du pays a appelé au calme et mis en garde contre la publication de résultats non officiels.La Commission électorale du Malawi (CEM) a publié mercredi des résultats partiels alors que le dépouillement était terminé dans les différents bureaux de vote. Il y avait au total 5202 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

 Les Malawites ont voté mardi pour élire un nouveau président après qu’un tribunal a annulé en février les résultats du précédent scrutin organisé en mai 2019 qui avaient été remportés par le président Peter Mutharika.

 Le tribunal a ordonné la tenue d’une nouvelle élection après que l’opposition a réussi à prouver que la crédibilité des élections précédentes était entachée de graves irrégularités.

Lors de ce scrutin organisé en mai 2019, la MEC avait proclamé la victoire de Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avec 38,57% des suffrages contre 35,41% à Lazarus Chakwera

 Le scrutin de mardi opposait le président sortant Peter Mutharika et le principal leader de l’opposition, Lazarus Chakwera, qui était l’une des personnes ayant contesté devant les tribunaux le résultat des élections précédentes.

 Le président de la CEM, Chifundo Kachale, a lancé un appel à la « paix et au calme » alors que le décompte des voix se poursuivait.

 « Nous appelons les Malawites à maintenir la paix et le calme alors que le décompte des votes se poursuit », a déclaré M. Kachale aux journalistes à Blantyre.

 Les résultats finaux des élections sont attendus dans les huit jours. Selon les nouvelles règles, le vainqueur du scrutin doit avoir plus de 50% des voix pour passer au premier tour. Dans le cas contraire, un second tour opposera les deux candidats arrivés en tête.

Côte d’Ivoire: prorogation de l’opération de recensement électoral jusqu’au 30 juin 2020

La Commission électorale ivoirienne (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a annoncé mardi à Abidjan, la prorogation de l’opération de recensement électoral jusqu’au 30 juin prochain.Cette opération a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever le 24 juin prochain. « ( …) Afin de faire droit à cette requête légitime des acteurs du processus électoral, la Commission centrale de notre institution a proposé ce jour au gouvernement la prorogation de l’opération de recensements électoral. Notre intérêt est de conforter l’inclusivité autour du processus. C’est pourquoi, nous proposons la prolongation du recensement électoral jusqu’au 30 juin 2020», a dit Emile Ebrottié, le porte-parole de la CEI dans un point-presse. 

 Selon lui, cette prorogation du recensement électoral vise également à donner l’opportunité à un grand nombre de requérants potentiels de s’inscrire sur la liste électorale. « Toutefois, la CEI est tenue au respect des dispositions légales. Elle ne peut donc pas proroger indéfiniment le recensement électoral car elle est contrainte d’organiser le scrutin présidentiel le 31 octobre 2020», a prévenu M. Ebrottié. 

Auparavant, il a salué le « consensus citoyen» qui s’est créé autour de cette opération à travers les appels lancés par les partis politiques à leurs militants. « Au regard des statistiques partielles à notre disposition les tendances sont encourageantes. La CEI réitère son appel en vous invitant à venir nombreux vous faire enrôler. Nos équipes de recensement ont été renforcées», a exhorté le porte-parole de l’institution électorale ivoirienne. 

Vendredi dernier, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) a demandé la prorogation d’au moins deux semaines de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale  estimant que cela permettra l’enrôlement de plus de personnes sur le fichier électoral. 

L’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs, a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever le 24 juin prochain. La prochaine élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Présidentielle ivoirienne : « La candidature de Bédié est un non-événement » selon Siandou Fofana

La Candidature annoncée du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) Henri Konan Bédié à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain est un «non-événement parce que cette décision est un secret de polichinelle depuis plus d’une année», a estimé Siandou Fofana, le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs. Selon une note d’information transmise lundi à APA, M. Fofana s’exprimait dans la région de l’Indénié-Djuablin ( st Ivoirien) lors d’une mission de mobilisation du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) dont il est le directeur exécutif adjoint chargé des relations avec les partis politiques. 

Pour lui, la candidature de M. Bédié à la présidentielle est un «non-événement» parce que cette décision qui est un «secret de polichinelle» depuis plus d’une année, est l’une des raisons pour lesquelles plusieurs cadres du PDCI dont lui-même ont viré au RHDP. 

«Ce Pdci-Rda actuel n’est pas celui d’Houphouët-Boigny, son bâtisseur, dans l’esprit et les actes posés», a martelé M. Fofana. Poursuivant, le directeur exécutif adjoint du RHDP, se fondant sur les réalisations à l’actif du président ivoirien Alassane Ouattara, a estimé que le candidat du RHDP à la prochaine présidentielle, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly « est un gagneur et a déjà gagné les élections ». 

C’est pourquoi M. Fofana a appelé les nouveaux majeurs estimés  à 5000 personnes dans la localité d’Agnibilékro (Est ivoirien), à s’inscrire massivement sur la liste électorale pour la victoire du candidat de son parti. Il a conclu en  annonçant que «bientôt, certains de nos frères rejoindront le Navire RHDP et nous les accueillerons les bras ouverts, pour la paix, le développement de notre région et du pays ». 

Le président du PDCI (ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, âgé de 86 ans, a accepté samedi dernier d’être candidat à l’investiture de sa formation politique en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, à la suite d’un appel des organes et mouvements de soutien du parti.

Listing électoral ivoirien: l’aile dure du FPI dénonce des enrôlements « frauduleux »

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, dénonce des enrôlements « frauduleux » et de «graves défaillances» sur le listing électoral, devant servir pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un communiqué publié dimanche.Selon le communiqué, signé par Assoa Adou, un cadre de l’aile dure du FPI, la formation politique affirme « l’érection de certains domiciles de cadres RHDP (parti au pouvoir) en lieux d’enrôlement pour une catégorie de citoyens ». 

M. Assoa Adou clame « le refus des agents de certaines mairies tenues par le RHDP d’indiquer les bureaux d’enrôlement aux populations ». En outre, il est procédé à « l’enrôlement frauduleux de ressortissants de la CEDEAO (Bamo à Yamoussoukro, Wassolonka à Divo, etc.) ». 

Il décrie « l’impossibilité pour les magistrats de valider les requêtes (des requérants et de) les signer pour délivrer, dans le délai de trois jours prévu par l’arrêté interministériel n°486 du 29 avril 2020 » pour les milliers de certificats de nationalité qui leur parviennent des différentes sous-préfectures. 

En outre, le FPI note « la surévaluation du coût du timbre fiscal dans certaines localités du pays (3000 Fcfa au lieu de 500 FCFA) dans de nombreux Départements (Kouibly, Bloléquin, Divo, Vavoua, Saioua, etc,) », notamment dans l’Ouest ivoirien. 

Un autre facteur bloquant de l’opération d’enrôlement sur la liste électorale, selon le parti de Gbagbo, est « la défaillance des appareils d’enregistrement qui tombent constamment en panne » et « la lenteur des opérateurs dans les lieux d’enrôlement (15 minutes au moins pour un requérant, soit 4 par heure et 32 par jour ».  

En conséquence, le FPI demande au gouvernement de « prolonger les délais d’enrôlement pour les pièces administratives nécessaires à l’obtention du certificat de nationalité spéciale, et de repousser les délais d’inscription sur la liste électorale dont les opérations sont engorgées, ralenties ou bloquées dans plusieurs localités du pays et à l’étranger ». 

Le parti invite également l’Etat ivoirien à tout mettre en œuvre pour lever ou corriger toutes ces anomalies et entraves afin de délivrer le certificat de nationalité nécessaire à l’obtention de la Carte nationale d’identité (CNI) pour l’inscription sur la liste électorale.

Le parti de Gbagbo a par ailleurs lancé « un appel pressant aux non nationaux de s’abstenir de se rendre complices d’une fraude électorale à laquelle le RHDP tente de les mêler ». Il soupçonne le parti au pouvoir d’enrôler des étrangers.  

Engagé dans le processus électoral, le FPI a mis en mission plus de 200 délégations sur tout le territoire national et dans les représentations FPI à travers le monde pour une « Opération Inondation Electorale ».

Le 26 mai 2020, lors de son point de presse, le FPI a réaffirmé sa ferme décision de participer aux prochaines joutes électorales ivoiriennes dont la présidentielle du 31 octobre 2020, dans un contexte où son mentor reste encore à l’extérieur du pays pour des raisons judiciaires.  

Présidentielle ivoirienne d’octobre 2020: Bédié annonce sa candidature à l’investiture du Pdci

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a accepté samedi d’être candidat à l’investiture de sa formation en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, à la suite d’un appel des organes et mouvements de soutien du parti.« Je reçois cette demande de candidature comme une mission de salut public découlant d’une attente forte de la base; m’imposant ainsi l’obligation de compétir lors de cette convention », a déclaré M. Bédié, a après un appel des instances du parti à briguer la magistrature suprême. 

Les organes et les mouvements de soutien du Pdci ont appelé samedi « avec insistance » le chef de la formation politique, Henri Konan Bédié, à être candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Cet appel, a été lancé notamment par une délégation des secrétaires exécutifs, élargie aux représentants des vice-présidents, des sages, des délégués départementaux et communaux, des mouvements de soutien et structures spécialisées, lors d’une cérémonie à la résidence de M. Bédié.  

Le leader du Pdci, Henri Konan Bédié, après avoir  écouté avec « intérêt », les représentants de la délégation, s’est dit « à la fois surpris et heureux » du contenu de leurs messages lui demandant d’être candidat à l’élection du candidat du Pdci à la présidentielle d’octobre 2020.

Il a affirmé être « heureux et fier d’une telle démarche », et les a remercié pour cette marque de confiance, avant d’ajouter « je ferai don de ma personne en mémoire de tous les sacrifices consentis par nos vaillants et braves militants et l’ensemble de notre personnel politique du sommet à la base ». 

La dernière  participation du Pdci à une présidentielle date d’octobre 2010, où au second tour le Sphinx de Daoukro (surnom de M.  Bédié) s’est rallié à Alassane Ouattara,  actuel chef d’État, qui au terme de son second mandat, a décidé de passer le flambeau à une autre génération.  

« Je réponds à votre attente tout en espérant que vous mobiliserez sur le terrain pour amener les membres statutaires de la convention à m’assurer une victoire éclatante, au soir du 26 juillet prochain », a poursuivi M. Bédié.

Jean Louis Billon, secrétaire exécutif en charge de la Communication et de la propagande du Pdci, qui avait exprimé vouloir se présenter à la convention du Pdci, lors de la session du dernier bureau politique, si Bédié désistait, a dit qu’il cherchait à être éclairé sur sa position.  

Devant l’assistance, a-t-il lâché « moi-même ayant des ambitions, aujourd’hui, devant la demande qui vous est faite, sachant que vous allez répondre de manière positive, je retire ma candidature et je demande à tous les jeunes de s’aligner derrière vous pour mener le combat et vous apporter la victoire ». 

« Nous sommes des militants unis, loyaux et nous allons jouer avec la force et la discipline du parti. Soyez rassuré de mon indéfectible attachement à votre victoire. Je mettrai tout en œuvre pour vous apporter cette victoire », a déclaré Jean-Louis Billon.

Poursuivant, il a laissé entendre « nous allons traverser le fleuve avec vous, nous allons vous suivre, protégez-nous et comme vous l’avez si bien dit lors d’une rencontre avec vous, de l’autre côté du fleuve, vous allez nous passer la main ». 

Le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir, lui, a déjà son candidat, Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, actuellement en convalescence en France suite à des interventions médicales.  

Présidentielle ivoirienne 2020: les organes du Pdci appellent Bédié à être candidat

Les organes et les mouvements de soutien du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), ont appelé samedi « avec insistance » le chef de la formation politique, Henri Konan Bédié, à être candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Cet appel, a été lancé samedi par une délégation des secrétaires exécutifs, élargie aux représentants des vice-présidents, des sages, des délégués départementaux et communaux, des mouvements de soutien et structures spécialisées, lors d’une cérémonie à la résidence de M. Bédié.  

« M. le président, les membres du secrétariat exécutif, les vice-présidents, les délégués départementaux et communaux, les responsables des structures spécialisées (UFPDCI, JPDCI) vous demandent avec insistance de faire acte de candidature à la convention de désignation du candidat du Pdci à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a dit Ghislain Tchel Bi Lahoré, porte-parole de la délégation. 

M. Lahoré, le plus jeune délégué, a souligné que dans le contexte actuel où la Côte d’Ivoire a besoin d’un rassembleur, capable de réconcilier ses compatriotes, il faut une personnalité de la trempe de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui a déjà une expérience de la gestion de l’Etat. 

La Côte d’Ivoire, soutient-il, a besoin d’un leader attaché aux valeurs de dialogue, d’unité et de paix, un garant de la démocratie et de l’état de droit, et qui va contribuer à la réduction des inégalités sociales, seuls gages d’un développement durable et inclusif.

Il a en outre, appelé M. Bédié à mettre son expérience et sa sagesse au service de la nation qui a plus que besoin, aujourd’hui, de réconciliation nationale, de cohésion sociale, d’équité, de solidarité, d’unité, de paix, de stabilité, de prospérité pour un développement durable.

Selon le porte-parole de la délégation du Pdci, l’on enregistre au plan social des « inégalités sociales et régionales qui se sont accrues ». En outre, force est de constater que « le nombre de pauvres a augmenté en Côte d’Ivoire, parce que la politique de développement du secteur social ne répond pas aux besoins des Ivoiriens ».

« Au plan sécuritaire nous enregistrons une augmentation de la petite délinquance, du grand banditisme, du trafic de drogues et de stupéfiants. De plus, nous constatons l’apparition d’une nouvelle délinquance, celle d’une jeunesse dite « en conflit avec la loi. », a-t-il poursuivi.  

Il a par ailleurs fait observer qu’au plan de la démocratie le pays connaît « une régression des acquis qui se caractérise par la répression des opposants, la politisation des nominations aux postes de responsabilités dans l’administration au détriment de la compétence, la mauvaise gouvernance dans la gestion des deniers publics ».   

Le Pdci, qui a récemment tenu un bureau politique extraordinaire, a défini les critères pour se présenter comme candidat du parti à la convention de l’ex-parti unique visant à désigner le  représentant du parti pour la course à la présidentielle d’octobre 2020. 

Les  candidatures sont attendues du 10 au 24 juin 2020.  Le 25 juin 2020, est prévue la transmission des dossiers de candidature au Comité des candidatures. Du 26 juin au 02 juillet 2020, se déroulera l’analyse des dossiers et la validation des candidatures par le Comité des candidatures. 

La publication de la liste provisoire des candidats retenus est prévue le 3 juillet, suivie le lendemain de la réception des dossiers de contentieux éventuels par le Comité des Candidatures. Quant au traitement des contentieux, il aura lieu du 06 juillet au 07 juillet 2020. 

La publication de la liste définitive des candidats retenus est fixée au 08 juillet 2020 et la convocation du Collège électoral, le 09 juillet 2020, avant la campagne électorale prévue du samedi 10 au vendredi 24 juillet 2020. 

Les Conventions locales arrêtées par le bureau politique en sa session extraordinaire, sont prévues du 25 au 26 juillet 2020. La proclamation des résultats provisoires a lieu le 27 juillet 2020, tandis que la proclamation des résultats définitifs est fixée au 29 juillet 2020, à trois mois de la présidentielle.  

Crise libyenne: L’Egypte demande une réunion d’urgence des ministres arabes des AE

Par Mohamed Fayed – L’Égypte a soumis une demande au Secrétariat général de la Ligue des Etats arabes pour la tenue d’une réunion d’urgence pour débattre de la situation de l’évolution de la situation en Libye.Selon le secrétaire général adjoint de la Ligue des États arabes, Hossam Zaki, une coordination est actuellement en cours avec la présidence de la session actuelle (Sultanat d’Oman) pour déterminer la date de la réunion, qui devrait avoir lieu au cours de la semaine prochaine, après que la demande égyptienne ait obtenu  le soutien de plusieurs pays arabes.

Début juin, l’Egypte a présenté une initiative visant à mettre fin au conflit qui secoue ce pays de l’Afrique du Nord. Cette initiative, qui vise à représenter « équitablement » les trois provinces qui composent la Libye, exige « le respect des efforts internationaux et un cessez-le-feu en Libye » et une cessation des hostilités. Elle comprend également l’adoption d’une déclaration constitutionnelle qui « régit la prochaine étape en Libye ».

L’initiative, baptisée la « Déclaration du Caire », réclame aussi le retrait des « mercenaires étrangers de tout le territoire libyen ».

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis plus d’un an, le maréchal Haftar, chef de l’armée nationale libyenne (ANL) tente de prendre le contrôle de Tripoli, siège du Gouvernement Union Nationale (GNA).

Le conflit a connu ces derniers mois une implication croissante de puissances étrangères. Et le GNA, appuyé par l’allié turc, a infligé une série de revers aux pro-Haftar, reprenant le contrôle de la totalité de l’ouest libyen.

Mais, les forces du GNA ont ralenti leur avancée sur Syrte, fief stratégique en direction de l’Est et des plus importantes installations pétrolières du pays, toujours aux mains du maréchal Haftar.

Le PDCI demande la prorogation de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) Maurice Kakou Guikahué a plaidé vendredi à Abidjan pour une prorogation d’au moins deux semaines de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale prévue le 24 juin prochain.« Le PDCI demande la prorogation de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale d’au moins deux semaines», a plaidé M. Guikahué dans une conférence de presse, estimant que cela permettra l’enrôlement de plus de personnes sur la liste électorale. 

Auparavant, il a dénoncé des lourdeurs dans l’établissement des pièces administratives requises pour cette opération d’enrôlement et le « dysfonctionnement » de la Commission électorale indépendante (CEI) dans la conduite du processus électoral. 

« Des gens qui ont voté en 2010 ne figurent plus sur la liste électorale. La CEI serait-elle en train de porter le manteau de l’arbitre et du joueur?», s’est interrogé M. Guikahué.

 De son avis, « cette attitude de la CEI est suspecte ». Dans la foulée, le chef du secrétariat exécutif du PDCI a indiqué que son parti est attente du verdict de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avant son entrée ou non dans cette institution électorale. 

Le PDCI qui dit ne pas  reconnaître la CEI, soutient que cette institution est « déséquilibrée » en faveur du pouvoir et « ne répond pas aux standards internationaux ». 

L’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs,  a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever le 24 juin prochain. La prochaine élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Côte d’Ivoire : Ouattara nomme trois nouveaux conseillers au conseil constitutionnel

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé jeudi à la nomination de trois nouveaux conseillers au Conseil constitutionnel pour une durée de six ans, indique un communiqué de la présidence ivoirienne parvenu à APA.Il s’agit de l’enseignant-chercheur Assata Koné épouse Silué, la magistrate hors hiérarchie Rosalie Kouamé Kindoh épouse Zalo  et l’avocat Mamadou Samassi. Ces trois personnalités, précise le communiqué, sont nommées conseillers au Conseil constitutionnel à compter du 1er septembre 2020 pour une durée de six ans. 

Selon l’article 128 de la Constitution ivoirienne, le Conseil constitutionnel se compose d’un président, des anciens Présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur part et de six conseillers dont trois désignés par le Président de la République, deux par le président de l’Assemblée Nationale et un par le Président du Sénat.

Le Maroc entièrement engagé dans la mobilisation mondiale contre le racisme

Riche de son identité plurielle aux multiples affluents, le Maroc est pleinement associé aux nombreux appels et voix qui s’expriment fortement contre toute forme de racisme et les actes criminels qui en découlent, a souligné mercredi à Genève l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies, Omar Zniber, cité par la presse marocaine« En tant que creuset de populations d’origines diverses, enrichi de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, le Maroc est imprégné de culture et de valeurs de tolérance, de coexistence et de reconnaissance de l’autre », a affirmé le diplomate marocain qui intervenait lors du dialogue urgent sur le racisme et les violations policières, dans le cadre de la 43ème session du Conseil des droits de l’Homme.

Ainsi, le Maroc réfute toutes les expressions de racisme et les condamne de la manière la plus ferme, a poursuivi l’ambassadeur

Il a relevé, dans ce sens, que « le présent débat urgent doit être l’occasion pour les membres du Conseil, de saisir le momentum international actuel pour inscrire, plus que jamais, la lutte contre le racisme comme une priorité et une urgence, en perspective d’apporter une réponse politique forte et le changement tant espéré au profit des générations futures ».

Le conseil, a-t-il enchaîné, « devrait user de tous ses mécanismes appropriés, voire de procédures nouvelles à envisager, pour déterminer avec précision les formes de violence policière, ou de toute répression ou violation des droits qui s’apparentent au racisme ».

« Le Maroc appelle à la vigilance face à la montée des antagonismes à caractère identitaire, dont les conséquences pourraient s’avérer extrêmement dangereuses, voire catastrophiques », a souligné le diplomate marocain.

Ndayishimiye: qui est le nouvel homme fort du Burundi ?

Le nouveau président du Burundi, élu le 20 mai dernier, a prêté serment jeudi pour remplacer son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, décédé le 9 juin.Né en 1968 dans la province de Gitega, au centre du Burundi, Ndayishimiye était un proche allié de feu Nkurunziza pendant la guerre civile qui s’est terminée en 2005 avec l’accession de ce dernier à la présidence.

Agé de 52 ans, ce père de six enfants, Ndayishimiye a la réputation d’être un fervent catholique romain qui partage la doctrine de Nkurunziza d’inclure Dieu dans le monde de la politique.

Nkurunziza et lui partagent le même sort que les survivants d’assassinats pendant la période turbulente de la politique burundaise au milieu des années 1990 et ont finalement fui en exil où il a rejoint le mouvement rebelle qui visait à faire tomber le gouvernement dirigé par les Tutsis à Bujumbura.

Les deux hommes ont joué un rôle déterminant dans la conclusion d’un accord de paix à Arusha, en Tanzanie, en 2003, qui a abouti à un accord de partage du pouvoir entre le gouvernement et le mouvement rebelle.

M. Ndayishimiye a étudié le droit à l’université du Burundi et a participé à l’activisme étudiant avant 1993, lorsque l’instabilité déclenchée par l’assassinat du président sortant Melchoir Ndadaye a commencé.

Un an après que son « ami et protégé » Nkurunziza a pris le pouvoir, Ndayishimiye est devenu ministre de l’Intérieur.

Il a également été conseiller de la présidence pour les questions militaires et a gravi les échelons du parti au pouvoir, dont il est devenu le secrétaire général en janvier dernier.

Pour beaucoup de Burundais, il était inévitable que Nkurunziza choisisse Ndayishimiye comme son successeur, compte tenu de leurs affinités personnelles et politiques qui remontent à l’époque de la rébellion.

Cependant, Ndayishimiye prend le pouvoir à une période d’isolement diplomatique croissant pour le Burundi qui, au cours des cinq dernières années sous Nkurunziza, était en quelque sorte un État paria en ce qui concerne son bilan en matière de droits de l’homme suite à la répression des opposants.

Dans une région où la suspicion mutuelle entre États voisins détermine les relations, il serait intéressant d’observer comment le nouveau président gérerait les relations tendues avec le Rwanda.

Rien n’indique encore s’il y a une quelconque alchimie entre le président Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagame.

Selon les observateurs, il serait important de savoir comment il gère la situation des Burundais qui ont été contraints de fuir en 2015 à cause des troubles politiques déclenchés par la décision de Nkurunziza de se présenter pour un autre mandat malgré la limitation de mandats présidentiels.

Investiture du nouveau président burundais Evarist Ndayishimiye

Le nouveau président élu du Burundi, Evarist Ndayishimiye, a été investi jeudi matin à Bujumbura.Candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), le général Ndayishimiye a remporté la présidentielle du 20 mai dernier avec 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

Son prédécesseur, Pierre Nkurunziza dont le mandat devait s’achever le 20 août 2020, est décédé le 9 juin des suites d’une crise cardiaque, selon le gouvernement burundais.

Listing électoral ivoirien: le Rhdp revendique 48% des nouveaux électeurs à Dabou

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, revendique 48% des nouveaux électeurs dans le Département de Dabou, localité située à l’Ouest d’Abidjan où plus de 4 100 militants sont déjà inscrits sur le listing électoral ivoirien et plus de 500 dossiers en instance sur 11 585 nouveaux votants attendus.« Les nouveaux électeurs à inscrire sont estimés à 11 585 et nous avons aujourd’hui  4103 électeurs que nous avons déjà inscrits au Rhdp », a dit Emmanuel Esmel Essis, coordinateur régional du Rhdp, en marge d’une rencontre avec des chefs coutumiers du Département et des guides religieux. 

Au niveau du parti, « on s’est donné un objectif de 3 000 personnes à enrôler » pour la révision de la liste électorale qui devrait s’achever le 24 juin 2020, a indiqué M. Essis, soulignant que le Rhdp qui enregistre 4 103 militants inscrits et 500 à 600 dossiers dans le pipe, affiche 48% d’inscrits.  

Le département de Dabou compte une population électorale de 67 425 inscrits, selon le listing des dernières  joutes électorales. Pour accroître la marge du Rhdp, le coordonnateur régional du parti a sollicité l’appui des chefs coutumiers et des guides religieux.

Le coordonnateur du Rhdp envisage après cette entrevue de rencontrer les jeunes et les femmes.  Son agenda établit également un échange avec des couches socio-professionnelles. Déjà, vendredi, M. Essis entame une tournée qui l’enverra dans cinq villages du Département de Dabou. 

Il s’agit de sensibiliser les communautés à l’effet d’aller massivement s’inscrire sur la liste électorale, parce que voter, c’est un devoir citoyen et civique et il est du rôle de chaque Ivoirien d’aller s’inscrire pour exprimer son choix lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.   

Le Rhdp travaille actuellement sur la population électorale. Pour les partisans qui ont les CNI (Carte nationale d’identité), ils sont allés s’inscrire, note-t-il, mentionnant qu’il reste encore un lot pour lequel le parti s’attèle à sortir les papiers requis et à les faire inscrire sur la liste électorale.

Fils de la région des Grands ponts, Emmanuel Esmel Essis, ministre de la Promotion de l’investissement privé, peut compter sur les siens pour atteindre ses objectifs. Il s’est pour ce faire engagé à accompagner de potentiels électeurs à s’enrôler sur le listing électoral.

« Nous allons vous accompagner M. le ministre (Emmanuel Essis Esmel), nous sommes avec vous », a déclaré René Diby, ex-ministre des Sports (vainqueur de la CAN 92 de football), et actuel chef du village de Lopou, dans la sous-préfecture de Dabou.

Selon M. Essis, il ressort à mi-parcours de l’inscription sur le listing électoral, un taux relativement faible. De ce fait, a-t-il invité les têtes couronnées et les guides religieux à mener la sensibilisation aux fins de l’enrôlement d’un plus grand nombre de personnes.

Au cours d’un échange avec ceux-ci, le coordonnateur du Rhdp de la région, a fait savoir que l’inscription sur la liste électorale qui a débuté le 10 juin 2020 pour s’achever le 24 juin prochain, est un acte citoyen permettant à tout individu de participer au choix du président.  

Des chefs de village et de communauté ont exprimé des difficultés pour acquérir les différents documents en vue de l’enrôlement de certaines personnes sur le listing électoral. Présent, le préfet du Département, Rémi Kanga N’Zi, a expliqué les démarches administratives à observer.

Le préfet a fait savoir que le certificat de résidence en vue de l’inscription sur le listing électoral est «gratuit ».  En outre, les éléments requis ne sont pas cumulatifs pour les nouveaux électeurs (18 ans et plus).

Pour ceux déjà inscrits sur la liste électorale,  le préfet conseille aux électeurs  de vérifier leur existence sur le fichier, consultable en ligne, avec la possibilité de faire intégrer des données sur leur statut et demander un nouveau lieu de vote.

« Le 31 octobre 2020, si vous n’allez pas voter, ceux qui iront voter, vont s’imposer à vous », a ironisé le ministre de la Promotion de l’investissement privé Emmanuel Esmel Essis, ajoutant « nous voulons une démocratie apaisée » en vue d’un pays stable et prospère.

Blé Goudé «en attente» de la décision de Ouattara pour son retour en Côte d’Ivoire

L’ancien ministre de la jeunesse de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé dont les conditions de mise en liberté ont été assouplies par la Cour pénale internationale ( CPI), a dit mercredi être « en attente » de la décision des autorités ivoiriennes pour son retour en Côte d’Ivoire. Depuis fin mai dernier où ses conditions de mise en liberté ont été allégées par la CPI, M. Blé a exprimé son désir de regagner la Côte d’Ivoire avec l’accord des autorités ivoiriennes. 

« J’ai exprimé ouvertement et publiquement mon intention, ma volonté de rentrer chez moi en Côte d’Ivoire. J’ai formulé cette demande auprès des autorités de mon pays. J’attends une suite. Je ne quémande pas de rentrer chez moi. Je veux rentrer chez moi. J’attends que les autorités de mon pays me le permette. Et je leur dis que je m’en remets à leur décision», a indiqué M. Blé qui est également le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP, Opposition).

 L’ancien co-détenu de Laurent Gbagbo s’exprimait dans une conférence de presse en ligne organisée par la l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire ( APE-CI) sur sa plateforme Whatsapp. 

« Ce que je demande aux autorités, ce n’est pas une première en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire a une longue tradition d’aller chercher ses fils et filles qui se trouvent à l’extérieur du fait d’une crise ou d’une opposition des idées », a-t-il estimé.  

Selon , lui, il appartient aux autorités de prendre la décision qu’elle pense bonne pour la Côte d’Ivoire suite à sa requête. « Je viens et mon leitmotiv, ce sera  le dialogue, pas pour une soumission parce je reste avant tout un opposant au régime», a précisé M. Blé soulignant cependant « que je ne peux pas narguer les autorités de mon pays ». 

Dans la foulée, il s’est inquiété de la résurgence de la violence verbale dans le débat politique sur les réseaux affirmant que « 10 ans après, nous n’avons pas tiré les leçons de ce qui est arrivé à notre pays ». 

Depuis le 28 mai dernier, la CPI a assoupli les conditions de mise en liberté de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien et de Charles Blé Goudé, son ex-ministre de la jeunesse. Depuis lors, leur retour éventuel en Côte d’Ivoire est de plus en plus évoqué à quatre mois de la présidentielle d’octobre prochain.

Le président tunisien attendu le 22 juin en France

Le président tunisien, Kais Saied, effectuera le 22 juin une visite officielle en France à l’invitation de son homologue français Emmanuel Macron.Cette visite sera une occasion pour consolider les relations bilatérales entre les deux pays, et les consolider davantage », indique mercredi la présidence tunisienne dans un communiqué.

Le chef de l’Etat tunisien examinera avec son homologue français, nombre de questions d’intérêt commun, ajoute la même source.

Ce déplacement sera le troisième du locataire de Carthage depuis son accession à la fonction présidentielle, après s’être rendu au Sultanat d’Oman et en Algérie.

Certainement, la crise libyenne est ses dernières évolutions seront au centre des entretiens entre Saïed et Macron.

Les deux dirigeants en avaient discuté le 5 juin dernier lors d’une communication téléphonique.

Le président tunisien avait assuré son homologue français que la Tunisie n’allait pas être une base arrière pour une quelconque partie que ce soit, en allusion à ce que se dit sur l’éventualité que des forces étrangères utilisent le territoire tunisien pour perpétrer des frappes contre la Libye.

Réunion à Rabat du bureau exécutif du réseau parlementaire pour la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde arabe

Le Bureau exécutif du réseau parlementaire pour la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde arabe, tiendra une réunion mercredi à Rabat, annonce la chambre des conseillers du Maroc.Initiée avec la participation de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la réunion sera placée autour du thème de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la sécurité alimentaire dans les régions africaine et arabe.

Créée en janvier 2019, ce réseau intervient pour jeter la lumière sur les problèmes de sécurité alimentaire auxquels sont confrontés les pays africains et arabes et présenter des propositions qui ouvriraient la voie à une action parlementaire commune, en collaboration avec les gouvernements et les secteurs concernés, en vue de soutenir et encourager les investissements visant à assurer la durabilité, l’abondance et la qualité de la production alimentaire.

Selon le projet de la Charte constitutive du réseau, la création de ce dernier est basée sur des études et des recherches scientifiques qui ont démontré que le monde connaîtrait, dans les 50 prochaines années, une pénurie de produits alimentaires et de nombreux obstacles entravant la réalisation de la croissance en la matière, liés à la sécheresse, la rareté de l’eau, les inondations, la désertification et la propagation des maladies et épidémies résultant du changement climatique.

La constitution de ce réseau s’appuie également sur les engagements des présidents et représentants des parlements lors du Sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnutrition, tenu les 29 et 30 octobre dernier en Espagne, qui a réaffirmé le droit à une alimentation adéquate et saine et à l’élimination de la faim.

Le Soudan s’oppose à l’extradition d’Omar el-Béchir à la CPI

Le procureur général de Khartoum a déclaré que l’ancien président Omar el-Béchir et d’autres Soudanais recherchés par la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre ne seront pas extradés, a appris APA mardi.S’exprimant lundi, Tagelsir al-Hebir a déclaré qu’il n’y aura peut-être pas d’extradition de citoyens de soudanais vers la CPI puisqu’ils ne se présenteront pas nécessairement en personne à La Haye pour leur procès.

 Sans parler d’el-Béchir personnellement, le procureur général a affirmé qu’il pourrait y avoir des obstacles de nature juridique à l’extradition des personnes recherchées par la CPI.

 Toutefois, le dirigeant n’a pas exclu de coopérer avec la CPI sur d’autres sujets.

 Deux mandats d’arrêt de la CPI ont été émis contre el-Béchir pour son rôle présumé dans le meurtre de civils pendant le conflit dans la région soudanaise du Darfour au début des années 2000.

 Il est accusé de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité depuis 2009.

 L’ancien dirigeant Soudanais, évincé à la suite de violentes protestations l’année dernière, avait rejeté les accusations contre lui, les qualifiant « d’absurdes ».

 Les déclarations de Tagelsir al-Hebir interviennent alors qu’Ali Kushayb, l’homme accusé d’avoir joué un rôle majeur dans les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité au Darfour occidental, a plaidé lundi non coupable des accusations portées devant la CPI.

Ali Kushayb, qui est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Darfour, est apparu en République centrafricaine la semaine dernière où il s’est rendu à la CPI.

 Apparaissant devant la CPI une semaine après s’être rendu en République centrafricaine, Kushayb a soutenu avoir commis aucun crime au Darfour.

  Il est accusé d’avoir joué un rôle actif dans le conflit au Darfour entre 2000 et 2004, ce qui a donné lieu à un mandat d’arrêt contre lui en 2007.

 Le conflit au Darfour a entraîné la mort d’environ 300.000 personnes et le déplacement de millions d’autres.

Covid-19 et campagne électorale en Ouganda: interdiction des meetings

La Commission électorale ougandaise a interdit les meetings de la campagne électorale afin d’éviter la propagation du coronavirus, a appris APA mardi.Les Ougandais se rendront aux urnes en janvier 2021 pour élire un président et des députés, mais la commission électorale a exprimé son inquiétude quant aux rassemblements de masse lors des meetings qui pourraient voir une recrudescence des cas de coronavirus.

En raison des craintes suscitées par la Covid-19, l’organe électoral a déclaré que tous les candidats aux élections peuvent utiliser les médias pour mener leur campagne, tandis que les électeurs potentiels sont tenus de porter un masque lors des scrutins prévus l’année prochaine.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, n’a pas encore fait part de son souhait de se présenter pour un sixième mandat.

Guinée : le FNDC appelle à une nouvelle manifestation

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, appelle les habitants de Conakry, la capitale, à une nouvelle marche pacifique le 08 juillet prochain pour « la liberté et l’alternance démocratique » en Guinée.La trêve observée jusque-là, à cause du coronavirus, par les opposants à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé va ainsi être rompue. Le FNDC dénonce en effet « le cynisme » du pouvoir qui aurait profité de l’arrêt des manifestations « pour kidnapper et séquestrer ses opposants, accélérer le déroulement de son agenda politique de coup d’État et de destruction des fondements de la République ».  

Partant de constat, le mouvement citoyen estime donc que « Le moment est venu pour les patriotes de se remobiliser pour sauver la nation et le peu de valeurs morales qui nous restent ».

Cette marche pacifique, souligne la note, « vise à dénoncer l’instrumentalisation de la crise sanitaire pour intensifier les violations graves des droits de l’Homme, exiger la libération immédiate des centaines de militants et sympathisants du FNDC kidnappés à travers le pays et rappeler à M.Alpha Condé qu’il n’y aura jamais de 3ème mandat en Guinée ».

La mobilisation anti-Condé, sévèrement réprimée à plusieurs reprises, a fait des dizaines de morts, imputés par l’opposition aux forces de sécurité, ce que celles-ci ont toujours nié. Les défenseurs des droits humains dénoncent constamment l’impunité dont elles bénéficient. 

Présidentielle ivoirienne 2020: le Rhdp veut enrôler au moins 20 000 jeunes à Port-Bouët

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), envisage d’enrôler au moins 20 000 jeunes à Port-Bouët, cité balnéaire située dans le sud d’Abidjan, a indiqué samedi le coordonnateur régional du parti, Abdourahmane Cissé, en marge des états généraux de la jeunesse locale de la formation sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.« Nous nous sommes fixés un objectif minimum d’enrôler au moins 20 000 jeunes » de la commune de Port-Bouët, a dit Abdourahmane Cissé, à l’ouverture de ces états généraux qui dureront deux jours, visant à définir les stratégies pour la victoire d’Amadou Gon Coulibaly à la présidentielle d’octobre 2020.

Les jeunes du Rhdp, mis en mission, réfléchissent au travers de ces états généraux  sur «le rôle de la jeunesse dans la victoire du candidat Amadou Gon Coulibaly», plébiscité dans la nuit du 12 au 13 mars 2020 pour diriger l’équipe Rhdp à la future élection présidentielle.

M. Cissé, ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, qui a procédé à l’ouverture de ces assises en tant que coordonnateur régional du Rhdp, a invité les jeunes à faire un rapport, qui au-delà des problèmes, fait un diagnostic et propose des solutions.

Il a souhaité que la stratégie pour atteindre les objectifs assignés soit déclinée en quelque dix points ou actions essentielles, qui devraient être mises en œuvre dans le calendrier de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Pour une efficacité dans les actions de la jeunesse Rhdp à Port-Bouët, M. Abdourahmane Cissé a doté le bureau des jeunes d’ordinateurs, d’imprimante, de smartphones et d’un fonds en vue d’enrôler surtout les jeunes majeurs dans le cadre de l’inscription sur le listing électoral, en cours.

Plus de 75% des jeunes en Côte d’Ivoire ont moins de 35 ans, selon le dernier recensement de la population. Le Rhdp veut pour ces joutes électorales à venir enrôler un nombre important de jeunes afin de s’assurer une victoire au premier tour du scrutin.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), un ex-allié au pouvoir, a remporté les dernières municipales à Port-Bouët. Le Rhdp a du fer à retorde, mais Fernand Traoré, coordonnateur de la jeunesse locale du Rhdp, estime que les soutiens logistiques et financiers de M. Cissé vont permettre aux jeunes de ratisser large. 

Selon M. Traoré, la jeunesse Rhdp de Port-Bouët dispose d’un fonds qui a d’ailleurs permis d’apporter un appui financier à quelque neuf jeunes. Et ce, pour répondre à des préoccupations d’ordre social de ces derniers. 

Le Rhdp, dira M. Abdourahmane Cissé, a mis les jeunes au centre de sa politique. A l’âge de 32 ans, ce jeune polytechnicien a occupé le poste de ministre du Budget de la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

La jeunesse d’aujourd’hui, est le ferment du développement socio-économique du pays, demain, a-t-il soutenu, invitant les jeunes à soutenir Amadou Gon Coulibaly pour que les jeunes participent davantage à l’éclosion d’un pays industrialisé.

Au regard du contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, les jeunes ont été répartis en quatre ateliers. Le premier atelier traitera de la matrice d’actions, le second de la stratégie de porte-à-porte, le troisième, des activités génératrices de revenus et le 4è de la formation de la jeunesse sur le processus électoral.

Le bilan économique et social du RHDP est «éloquent et incontestable» (Mariatou Koné)

Le bilan de développement économique et social du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) est « éloquent et incontestable», a soutenu, vendredi, à Boundiali (extrême nord), la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné.Elle s’exprimait au cours d’une campagne de sensibilisation visant à exhorter les militants du RHDP, à s’inscrire massivement sur la liste électorale afin de garantir la victoire de ce parti à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, rapporte une note d’information de ses services transmise à APA.

« La force du balai réside dans l’assemblage et l’union des brindilles. En nous inscrivant massivement sur la liste électorale, en nous rendant massivement aux urnes le jour du vote, nous construirons la victoire du RHDP », à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a dit Mme Koné aux militants du parti d’Alassane Ouattara.

 Poursuivant, Pr Mariatou Koné qui est également  maire de la commune de Boundiali, a souligné que «nous sommes convaincus que la victoire est à notre portée surtout avec un bilan de développement économique et social éloquent et incontestable».

La Commission électorale ivoirienne (CEI) a lancé officiellement, mercredi à Abidjan, l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs.

Ce recensement électoral se déroulera du 10 au 24 juin prochain en Côte d’Ivoire et du 13 au 24 juin prochain à l’étranger. La présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.