Plusieurs manifestants tués dans le sud de l’Ethiopie

Des dizaines de manifestants ont été abattus par les forces de sécurité et des dizaines d’autres blessés dans la ville de Sodo, capitale de la zone de Walayita, dans le sud de l’Ethiopie, a appris APA mercredi.Les protestations ont été déclenchées par la détention de plusieurs hauts fonctionnaires de la zone qui cherchaient à déclarer unilatéralement la formation d’un nouvel État régional au sein de la fédération.

Les autorités ont toutefois accusé les responsables de la zone de conspirer avec les groupes d’opposition pour tenter de déstabiliser la zone.

La Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) a déclaré que les forces de sécurité de la zone de Walayita semblent avoir fait un usage excessif de la force pour affronter les manifestants, tuant au moins six personnes.

« Les forces de sécurité devraient faire preuve d’un maximum de retenue et ne pas recourir à la force meurtrière pour faire face à des manifestations pacifiques », a déclaré la commission.

Un total, de 178 personnes ont été arrêtées, lundi dernier, dont 28 sont des hauts fonctionnaires de l’administration de la zone. Elles sont toujours détenues dans les locaux du collège d’enseignement agricole, technique et professionnel de Wolaita Sodo.

Dans un communiqué publié, hier mardi, le Bureau de la paix et de la sécurité de la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (SNNPR) a confirmé l’arrestation des fonctionnaires. 

Le bureau a également déclaré que les fonctionnaires avaient enfreint la règle de l’état d’urgence qui interdit de tenir les rassemblements à cause de la pandémie de coronavirus.

Les tensions ont commencé après que 38 membres du conseil de la zone de Walayita se soient retirés du conseil de la région pour protester contre le projet du gouvernement fédéral de réorganiser la région sud en quatre états régionaux distincts.

Guinée : la présidentielle fixée le 18 octobre

Le président guinéen, Alpha Condé, a annoncé, mardi soir, à la télévision nationale que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu le 18 octobre prochain comme le prévoyait la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).Dans son décret entérinant cette proposition de la Ceni, le chef de l’Etat a instruit les différents ministères et acteurs impliqués dans ce processus à veiller chacun en ce qui le concerne à l’application du présent décret.

Crise malienne : l’intransigeance du M5-RFP

Des milliers de personnes ont manifesté sous la pluie mardi à la Place de l’indépendance de Bamako pour la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) campe sur ses positions. Après avoir observé une trêve d’une vingtaine de jours, ce collectif hétéroclite est à nouveau en ordre de marche.

La mission de médiation à Bamako de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), celle de cinq chefs d’Etat de cet espace communautaire puis le sommet extraordinaire de l’organisation régionale en visioconférence n’ont pas changé la donne.

Le M5-RFP a recémment rejeté le plan de sortie de crise proposé par la Cedeao. Cette dernière estime que la démission d’IBK est « une ligne rouge ». Dans leurs recommandations, les présidents ouest-africains ont entre autres invité tous les acteurs de la crise sociopolitique à participer à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Jusque-là, le M5-RFP est sourd à cet appel. Pendant ce temps, Ibrahim Boubacar Keïta a commencé à mettre en œuvre le plan de sortie de crise avec notamment l’installation hier lundi de la nouvelle Cour Constitutionnelle.

Le chef de la mission de médiation de la Cedeao, Goodluck Jonathan, a assisté à la cérémonie de prestation de serment des membres de cette haute juridiction. L’ancien président du Nigeria est revenu dans la capitale malienne pour essayer d’arracher le compris tant attendu : « Toute la communauté internationale sait qu’il y a des difficultés au Mali. Nous tentons d’aider (ce) peuple à les résoudre ».

Côte d’Ivoire: clôture des réclamations du contentieux sur la liste électorale

Ouvertes mercredi dernier, les réclamations du contentieux sur le listing électoral ivoirien de 2020 se sont achevées, mardi soir, sur l’ensemble du territoire ivoirien, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.«Aujourd’hui, prennent fin les réclamations. On a encore trois jours pour un traitement dans les Commissions électorales locales (CEL). Après ces trois jours, les superviseurs de ces CEL vont valider les requêtes. La liste électorale sera ainsi  expurgée de tous ceux qui ne doivent pas y figurer et elle prendra en compte les omissions», a expliqué dans un entretien à APA, Emile Ebrottié, le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution électorale en Côte d’Ivoire.

Auparavant, M. Ebrottié s’est étonné des récriminations de ceux qui estiment que la CEI est favorable au parti au pouvoir en Côte d’Ivoire.

« Vous voyez très bien que l’opposition à quatre représentants dans la Commission centrale, la société civile en a six, le parti au pouvoir a trois et nous avons  deux représentants de l’administration. Au vu de ce qui précède, je ne vois pas en quoi cette institution est inféodée à un camp ou à un autre», a soutenu M. Ebrottié.

 Les réclamations du contentieux sur le listing électoral ivoirien, en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, se sont ouvertes le 05 août dernier et se sont  achevées ce mardi. Au terme de l’opération de recensement électoral, la liste électorale ivoirienne provisoire 2020 compte 7 500 035 électeurs contre 6 595 790 en 2018.

La candidature d’Alassane Ouattara est anti-constitutionnelle , selon Simone Gbagbo

L’ex-première dame ivoirienne Simone Ehivet Gbagbo a estimé mardi à Abidjan que la candidature du président ivoirien Alassane à la présidentielle d’octobre prochain est «anti-constitutionnelle ».« Il est bon de rappeler que la candidature de M. Alassane Ouattara est anti-constitutionnelle. Nous le savons tous, cette candidature viole la constitution au moins en son esprit telle que formulée par les auteurs même de ce texte », a soutenu Mme Gbagbo dans un point-presse, appelant M. Ouattara au « respect de la parole donnée».

 En mars dernier, le président ivoirien avait affirmé solennellement qu’il ne briguera pas un autre mandat annonçant le transfert du pouvoir à une nouvelle génération. Cette ambition s’était concrétisée le 12 mars 2020 par la désignation comme candidat du Rhdp à la présidentielle du 31 octobre 2020 du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet des suites d’un malaise cardiaque.

Par ailleurs, l’ex-premier dame ivoirienne a dénoncé le retrait de la liste électorale provisoire 2020 de plusieurs acteurs politiques dont Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Guillaume Soro.

 « Aujourd’hui, je voudrais inviter le chef de l’État à prendre une loi d’amnistie pour rendre Laurent Gbagbo éligible. Que Laurent Gbagbo se présente à l’élection présidentielle ou pas, qu’il soit éligible. Je l’invite à lui délivrer un passeport diplomatique… Qu’il réinscrive sur les listes électorales Blé Goudé Charles et pourquoi pas Soro Kigbafori Guillaume », a plaidé Mme Gbagbo.

Dans une adresse solennelle à la nation le 06 août dernier à la veille du 60è anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a reconsidéré sa décision de ne pas être candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

 « Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays », avait expliqué M. Ouattara.

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo guérie de la Covid-19 après 2 mois de confinement reprend ses activités politiques

L’ex-première dame ivoirienne Simone Ehivet Gbagbo qui a été guérie de la Covid-19 après près deux mois de confinement, a repris ses activités politiques, a appris APA mardi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« J’ai été contaminée par le Coronavirus et pendant près de 02 mois, je suis restée immobilisée  par cette maladie, coupée de tout le monde et toutes les activités. L’expérience a été rude, très rude, mais le seigneur Jésus, le Dieu qui guérit, est resté à mes côtés et m’a littéralement sortie des griffes de la mort», a annoncé Mme Gbagbo sur son compte officiel facebook. 

Poursuivant, elle a sensibilisé les uns et les autres sur la réalité de cette maladie la présentant comme une « hydre à trois tête». «Frères et soeurs, cette maladie existe vraiment et elle peut tuer», a insisté l’épouse de Laurent Gbagbo annonçant son retour sur la scène politique ivoirienne. 

« (…) La maladie m’a tenue éloignée de la vie du pays, de la vie du parti de tous les débats politiques actuels. Pendant près de deux mois, j’ai dû m’enfermer, me confiner pour me concentrer sur ce combat violent, mais personnel», a indiqué Mme Gbagbo assurant que «aujourd’hui, je me sens prête à reprendre du service».

Le gouvernement ivoirien est obligé d’encadrer les marches d’où qu’elles viennent (Christophe Kouamé)

Le président de l’ONG CIVIS-CI, une organisation de la société civile ivoirienne spécialisée dans l’éducation à la citoyenneté, Dr Christophe Kouamé a estimé lundi à Abidjan que le gouvernement ivoirien est obligé d’encadrer les marches « d’où qu’elles viennent » se fondant sur l’article 20 de la constitution ivoirienne.« Les revendications de rue sont garanties par l’article 20 de la constitution de la Côte d’Ivoire. Ce qui manque, c’est que le gouvernement avec le ministère de l’intérieur n’encadre pas les marches. Il y a une obligation gouvernementale d’encadrer toutes les marches d’où qu’elles viennent. Les marches spontanées et autres doivent être encadrées, que ce soit deux citoyens ou jusqu’à mille citoyens», a soutenu Dr Kouamé dans un entretien avec APA.

 « Ce qui est en faute ici, c’est que l’État de Côte d’Ivoire prend la police et décide de chasser des citoyens ivoiriens qui expriment leurs droits», a-t-il regretté.

Depuis la semaine dernière, des militants de l’opposition ivoirienne organisent de plus en plus des manifestations de rue à Abidjan et même dans certaines localités de l’intérieur du pays pour dénoncer soit,  le retrait de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de la liste électorale de 2020 ou la décision du président ivoirien Alassane Ouattara d’être candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

Réagissant auparavant sur Les récriminations de l’opposition ivoirienne contre la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électoral en Côte d’Ivoire, le président de CIVIS-CI a indiqué être satisfait de la recomposition de cette institution même si toutes les revendications de la société civile n’ont pas encore été prises en compte.

«Nous acteurs de la société civile, nous travaillons sur un principe directeur qui s’appelle la diplomatie des petits pas. Pour nous qui voulons un changement structurel de la Côte d’Ivoire sur le long terme,  nous sommes satisfaits de la  CEI même si la totalité de nos revendications n’ont pas encore été satisfaites», a souligné Dr Kouamé, appelant le gouvernement à poursuivre les discussions avec l’opposition politique.

Selon lui, « aujourd’hui, le problème que la CEI aura à résoudre, c’est le problème de confiance et de transparence». Dans la foulée, il a dénoncé le parrainage citoyen, l’une des conditions à remplir pour être candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

 « Le  gouvernement ivoirien est en contradiction avec la notion de suffrage universel qui fait partie des principes généraux de la démocratie. La théorie de la démocratie veut que tout citoyen puisse gérer la chose publique», a estimé Dr Kouamé à cet effet.

Il a conclu en appelant le président ivoirien Alassane Ouattara à permettre que tous les acteurs politiques qui le désirent, puissent être candidat à la prochaine élection présidentielle estimant que cela pourra « faire baisser le mercure ».

Présidentielle 2020: en cas de doublon de parrainage, le 1er parrainage pris en compte (CEI)

En cas de doublon de parrainage citoyen, une condition d’éligibilité à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, seul le premier parrainage déposé est pris en compte, selon le premier vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI), Sourou Koné.Il s’exprimait, lundi, devant des élus locaux, notamment des députés, des sénateurs et des maires du département d’Abidjan sur le contentieux électoral qui s’achève le 11 août 2020 et le parrainage des électeurs, à l’hôtel de ville du District d’Abidjan.   

« Si nous constatons que quelqu’un a parrainé deux personnes et que la première personne a déjà déposé son dossier et que la deuxième vient » avec ce même parrainage, il lui sera signifié qu’ « il a perdu ce parrain », a relevé le premier vice-président de la CEI.  

De ce fait, la CEI se chargera d’appeler le coordonnateur de ce candidat « pour lui indiquer que monsieur x qui a parrainé votre candidat avait aussi parrainé un autre candidat », a fait savoir M. Koné, avant d’ajouter qu’il est donné « 48 heures (à ce dernier) pour le remplacer ».

Toutefois, fera-t-il observer, l’électeur qui accorde un double parrainage encourt des sanctions pénales et pécuniaires. En outre, il peut se voir retirer son droit civique et politique, ce qui occasionnerait le retrait de son nom sur le listing électoral.

Le parrainage électoral est une caution donnée par des élus ou par des citoyens à un candidat à l’élection présidentielle afin de lui permettre d’être candidat. Cette caution est notamment matérialisée par une signature de l’électeur.

Au sujet du report du délai du contentieux sur la liste électorale, le premier vice-président de la CEI, a fait savoir que cette mesure intervient en raison de la fête du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 7 août. Prévu du 5 au 7 août, le contentieux est prorogé jusqu’au 11 août 2020.

Les personnes décédées, privées de leurs droits civiques et politiques sont retirées de la liste électorale selon le Code électoral. Trois personnalités politiques, récemment condamnées, notamment Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, pourraient ne pas figurer sur le listing électoral définitif.

Présidentielle 2020: le gouvernement ivoirien invite l’opposition à utiliser un « ton apaisé »

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara « reste candidat » à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement Sidi Tiémoko Touré, invitant l’opposition, qui rejette sa candidature pour non-conformité constitutionnelle, à utiliser un « ton apaisé».« Je voudrais inviter la classe politique à œuvrer pour la tenue d’un scrutin apaisé. Cela passe par l’utilisation d’un ton apaisé », a dit M. Sidi Touré, lors d’une conférence de presse à Abidjan, estimant que « le débat citoyen doit se mener, mais dans le strict respect, l’union et la discipline ».  

Face à l’histoire, lancera-t-il, nous avons une responsabilité, celle de transmettre notre pays et le rendre encore plus fort aux générations à venir. Un appel aux fins qu’il n’y ait pas de crise liée à l’élection présidentielle prochaine.      

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a expliqué que selon la Constitution de 2016, « cette candidature du président Ouattara sera la première de la IIIe République », instaurée par la loi fondamentale.

De ce fait, « elle est donc légale et conforme au principe fondamental de la non rétroactivité des lois ». A contrario, l’opposition ivoirienne évoque une continuité législative de la Constitution, qui limite le mandat présidentiel à deux quinquennats.     

Pour lui, le débat doit être serein, car il reviendra au Conseil constitutionnel, le juge suprême des élections présidentielles, de «trancher définitivement sur cette question ». Une posture qui ne semble pas rassurer l’opposition qui relève que le juge constitutionnel a été nommé par le pouvoir actuel.     

« Alassane Ouattara reste candidat dans le cadre de la IIIe République. Nous avons connu une République qui s’est achevée avec l’avènement de cette constitution en 2016 » qui instaure d’ailleurs, pour la première fois une vice-présidence, a-t-il poursuivi.  

Le 6 août, à la veille du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, M. Ouattara a annoncé sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020, insinuant qu’il reconsidérait sa position, émise le 5 mars 2020 devant le Parlement, de transmettre le pouvoir d’Etat à une jeune génération.

Cette ambition s’était concrétisée le 12 mars 2020 par la désignation comme candidat du Rhdp à la présidentielle du 31 octobre 2020 du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet des suites d’un malaise cardiaque.  

Suite à ce décès de son dauphin, l’appel d’une partie des Ivoiriens dans leur diversité à briguer un troisième mandat et au regard des enjeux pour la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat a décidé de faire un sacrifice supplémentaire pour la préservation des nombreux acquis du pays ces dernières années.   

Des réactions de leaders politiques de l’opposition ont inondé la toile. Sur les réseaux sociaux, l’ancien président de l’assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en France, s’est offusqué de cette candidature de M. Ouattara, son mentor dans un passé récent.  

M. Soro est « bien confortable dans son fauteuil en France là-bas, il ferait bien de venir sur le terrain pour être le premier en tête de file pour la manifestation qu’il appelle. Je pense que ce n’est pas assez responsable de sa part ; il est en France et il appelle les Ivoiriens à s’entredéchirer », a dit M. Sidi Touré.

Après l’annonce de la candidature de M. Ouattara pour un troisième mandat présidentiel, des populations sont descendues dans la rue à travers le pays pour protester contre ce troisième mandat. Lundi, des forces de l’ordre ont été déployées à Abidjan en vue d’empêcher toute manifestation.   

L’opposition ougandaise en colère contre la démolition d’une église

Le chef de l’opposition ougandaise Kizza Besigye a exprimé sa colère suite à la démolition, hier dimanche, d’une église dans le district de Lubanga, au centre de l’Ouganda.Le bâtiment, vieux de 40 ans, a été démoli par des bulldozer alors qu’un fort dispositif de sécurité a été déployé sur les lieux, ce qui avait fait l’objet d’une longue dispute entre la direction de l’église et un homme d’affaires connu sous le nom de Dodovico.
 
Des mois avant la démolition, la police surveillait les lieux, empêchant apparemment l’accès au bâtiment.
 
Dodovico avait obtenu un mandat d’un huissier pour procéder à la démolition, ce qui a laissé les membres de la communauté chrétienne dans la zone en détresse.
 
Sur sa page Facebook, le chef de l’opposition Besigye a décrit la démolition comme « un acte de vandalisme officiel sans précédent et une attaque contre la foi et la communauté ».
 
« Il y a un Juge incorruptible au-dessus de tous nos juges et des dirigeants puissants. Cette affaire de vandalisme sera certainement entendue et la justice sera rendue », a-t-il écrit.

3e mandat Ouattara: des policiers déployés à Abidjan pour empêcher les protestations

Des policiers ont été déployés lundi, par endroits, dans le District d’Abidjan en vue d’empêcher des protestations contre la candidature de Alassane Ouattara pour un 3e mandat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Plusieurs unités de la police nationale étaient postées aux abords des principales artères du District d’Abidjan en vue de disperser des regroupements de manifestants, notamment les militants de l’opposition qui réfutent un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara.

De petits commerces, entre autres, des points de mobile money moins protégés ont dû fermer pour éviter que d’éventuelles manifestations portent un coup à leurs activités. Une certaine psychose s’était emparée de quelques individus qui ne manquaient de prendre des précautions.

Au lendemain de l’annonce de sa candidature, des leaders de l’opposition ont clamé une violation de la Constitution, car pour eux le chef de l’Etat sortant ne peut faire consécutivement trois mandats selon la Constitution qui limite les mandats présidentiels à deux quinquennats.

Le camp présidentiel, lui, soutient que la Constitution de 2016,  modifiée à l’issue d’un référendum,  consacre une autre République et met le compteur à zéro, donnant droit à M. Ouattara de faire un troisième mandat. Car, c’est le premier mandat de la llle République.

Des manifestations éclatées étaient observées à Abidjan, dans la capitale économique. Dans certaines villes de l’intérieur du pays comme à Bangolo, des populations ont battu le pavé pour dire non à un troisième mandat de M. Ouattara.

Dans un discours à la veille du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, M. Ouattara a déclaré qu’il reconsidérait sa position de ne briguer un autre mandat, annonçant sa candidature pour répondre à l’appel du peuple. 

« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays », a dit M. Ouattara.

Pour lui, cette décision représente « un vrai sacrifice » qu’ il assume pleinement par amour pour son pays. Il assure agir dans l’antre de la Constitution qui lui permet de se présenter pour un 3e mandat présidentiel.

M. Ouattara qui avait planifié une vie après la présidence, brigue un troisième mandat à la suite du décès de son dauphin, Gon Coulibaly, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) mort le 8 juillet 2020 des suites d’un malaise cardiaque.

Mauritanie : Ghazouani veut « relancer la machine » (analyste)

Pour le journaliste mauritanien, Bakari Guèye, l’avènement d’un nouveau gouvernement dans son pays procède de la volonté du chef de l’Etat de donner corps à ses promesses de campagne.Pourquoi le président Mohamed Ould Ghazouani a décidé de changer de Premier ministre au moment où il vient d’achever sa première année au pouvoir ?

Le président Ghazouani était venu avec un programme très ambitieux. Son accession au pouvoir avait suscité beaucoup d’espoirs qui malheureusement ont été pratiquement déçus. Il fallait, après une année avec un bilan mitigé, relancer la machine. C’est ce qui explique le changement de Premier ministre.

Ce dernier aura pour missions d’insuffler de nouveau l’espoir aux Mauritaniens et surtout d’avoir des résultats concrets dans l’exécution du programme du chef de l’Etat. Celui-ci avait promis de sortir les Mauritaniens de la situation difficile dans laquelle ils se trouvent.

Qui est le nouveau Premier ministre et pourquoi a-t-il été choisi ?

Il s’appelle Mohamed Ould Bilal. Il est né en 1963 à Rosso à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. C’est quelqu’un qui a eu une formation d’ingénieur en hydraulique. Il a été formé en Algérie. Après ses études, au début des années 90, il est rentré en Mauritanie pour occuper d’importants postes.

Il a eu à diriger, à Assaba (est), un projet du Commissariat à la sécurité alimentaire qui entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. C’était de 1993 à 2000. Il a également travaillé comme Consultant à l’Agence de développement urbain (Adu), une structure gouvernementale. En 2002, il a été nommé Directeur des infrastructures dans l’agence susmentionnée. Il est entré au gouvernement en 2007 comme ministre de l’Equipement, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire. Ensuite, il a quitté le gouvernement.

Et avec l’arrivée de Mohamed Ould Abdel Aziz en 2008, il a occupé brièvement un poste de Directeur de la Société mauritanienne d’électricité (Somalec). Il n’a pas tenu très longtemps à cause apparement d’un conflit avec l’ancien président de la République. On dit que c’était lié à la passation des marchés au niveau de cette entreprise. On raconte que c’est un monsieur très regardant sur les règles orthodoxes. Donc, il n’a pu se comprendre avec le président Aziz qui l’a débarqué. Depuis l’été 2019, il était un Conseiller du Premier ministre qui vient d’être limogé.

L’actuel Premier ministre est considéré comme un technocrate. Ghazouani l’a choisi non seulement pour ça mais également pour sa jeunesse et son détachement de la politique. Mohamed Ould Bilal a déjà fait ses preuves. C’est pour cette raison qu’il a été nommé à ce poste.

La nouvelle équipe gouvernementale marque-t-elle une rupture avec l’ancien cabinet ou en est-elle la continuité ?

Je trouve que le nouveau gouvernement qui vient d’être mis en place est à la fois une rupture et une continuité de l’anncienne équipe. Une rupture parce que tous les ministres de l’ancien régime, qui figuraient dans le premier gouvernement, n’ont pas été reconduits à l’exception d’un seul : le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Tous ces ministres ont été cités dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire qui portait sur les détournements de deniers publics durant la dernière décennie. Ces limogeages étaient d’ailleurs une demande très pressante de l’opinion publique. En dehors de cela, il y a eu huit nouveaux ministres, et pas des moindres, qui sont venus renforcer l’équipe gouvernementale.

Parmi ceux-ci, il y a un ministre de souveraineté, celui de la Justice, Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ould Boya. C’est un ancien commis de l’Etat, un ancien diplomate. Il y a aussi la nomination d’un nouveau ministre de la Culture en la personne de Lemrabott Ould Bennahi qui était le porte-parole de la Commission d’enquête parlementaire. Cette entité est prise très au sérieux par le pouvoir.

Il y a également un nouveau ministre de l’Economie, Ousmane Mamoudou Kane. C’est un expert dans ce domaine connu sur le plan africain et international. Il aura pour tâche essentielle de relancer l’économie mauritanienne au sortir de cette crise de la Covid-19 ayant profondément affecté le pays. Il y a enfin un nouveau ministre du Pétrole. C’est un profond remaniement. Une façon pour le président Ghazouani d’injecter du sang neuf à son gouvernement afin qu’il puisse  satisfaire aux attentes des Mauritaniens qui commencent vraiment à s’impatienter.

En congrès à Abidjan, un mouvement de la diaspora burkinabè décide de soutenir Roch Kaboré à la présidentielle de novembre

C’est le moment, un mouvement politique de la diaspora burkinabè vivant dans le monde, a décidé samedi à Abidjan, de soutenir Roch Kaboré à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020, à l’issue de son premier Congrès extraordinaire.Réunis dans un hôtel de référence de la place à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan, les congressistes, estimés à plus de 1 000, ont approuvé par acclamation le soutien au président sortant M. Roch Kabore. Et ce, après que nul ne se soit opposé suite à la question de savoir si quelqu’un en était contre.

Ce congrès « historique » de toute la diaspora burkinabè vivant dans le monde « répond à un besoin patriotique », a déclaré en marge de l’événement Moumouni Pograwa, le président du mouvement politique, reconduit ce jour à la tête de l’organisation.

La réunion n’a pu regrouper davantage de membres à travers le monde en raison de la pandémie de la Covid-19, a fait savoir M. Pograwa. Cependant 18 délégations venues de l’extérieur y ont pris part, tandis celles des USA et de l’Europe ont suivi l’événement par visioconférence et donné leurs avis.

A travers ce choix, les Burkinabè de la diaspora décident de prendre leur destin en main en désignant « un champion, un combattant et un commandant », M. Roch Kaboré qui depuis l’indépendance, a permis sous son ère, à la diaspora d’élire les dirigeants de leur pays, a-t-il soutenu.

Ce « rêve » est une réalité aujourd’hui et « c’est un devoir de reconnaissance pour ce qu’il a fait pour la diaspora », a-t-il renchéri,  faisant observer qu’ « il ne s’agit pas de regarder ce qui est bien ou ce qui n’est pas bien, (mais) ce qu’ il a fait pour la diaspora ».

 « C’est grâce à lui aujourd’hui que nous avons le droit de vote, que nous avons des papiers étant hors de notre pays, que la diaspora a près de dix sièges à l’assemblée nationale, la diaspora participe aux débats politiques et nous avons un ministère des Burkinabè de l’étranger », a-t-il énuméré.

« Je pense que le congrès a bien fait de porter son choix sur ce candidat », a poursuivi M. Moumouni Pograwa. Toutefois, il existe des diversités de vues politiques au sein de la diaspora burkinabè estimée à plus de 7 millions dans le monde dont plus de 3 millions en Côte d’Ivoire.

Pour lui, « dans une démocratie, il faut qu’il y ait des voies discordantes ». Et, cette décision s’appuie sur des faits, notamment ce qu’ il a posé comme acte à l’endroit de la diaspora. Le soutien à M. Roch Kaboré,  dira-t-il, vise à faire en sorte qu’ il puisse en faire davantage.

Le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes. A ce sujet, M. Pograwa assure que leur candidat, Roch Kaboré est surnommé « le commandant », car « juste quelques semaines après son élection », le pays a été frappé par les djihadistes, mais « il fait front pour que le pays ne tombe pas ».

« Nous sommes fiers de lui et de ce qu’ il a apporté comme solutions afin que le Burkina Faso reste un bouclier contre le terrorisme  (dans la région ) en protégeant aussi les autres pays du Sud », a dit M. Pograwa, avant d’ajouter « nous sommes sûrs que notre candidat passera au premier tour ».

Le mouvement politique C’est le moment qui n’entend pas se muer en un parti, va battre campagne pour M. Roch Kaboré pour convaincre les uns et les autres que le seul commandant à bord, c’est lui, qui est d’ailleurs « le remède contre le terrorisme au Burkina Faso ».

Ce mouvement de la diaspora burkinabè existe depuis deux ans. Il veut contribuer au développement socio-économique du pays. L’apport de cette diaspora vers le pays en termes de transfert monétaire se chiffre en moyenne, selon M. Pograwa, à 58 milliards Fcfa annuellement.  

L’élection présidentielle burkinabè du 22 novembre 2020 s’annonce épique. Déjà, le parti de l’ex-président Blaise Compaoré a désigné son candidat Eddie Komboïgo. Le soutien de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire, la plus importante au monde (plus de 3 millions), peut basculer en faveur du parti qui y capte le plus d’électeurs.

Le premier congrès extraordinaire du mouvement CLM a regroupé des délégations venues de diverses localités de la Côte d’Ivoire, ce qui montre un ancrage de cette organisation politique dans ce pays voisin au Burkina Faso. Ces deux États entretiennent des liens historiques et séculaires.  

Mali : le président IBK attend beaucoup du gouvernement

Le chef de l’État malien, Ibrahim Boubacar Keïta compte énormément sur le gouvernement dirigé par Boubou Cissé pour pacifier le pays.Le locataire du palais Koulouba a décliné ses attentes à travers une lettre de mission publiée ce vendredi. Dans cette missive, Ibrahim Boubacar Keïta déclare avoir reconduit, le 11 juin dernier, Boubou Cissé au poste de Premier ministre en raison de ses « compétences techniques avérées », de sa « loyauté » et de son « sens élevé de l’État et de l’éthique ».

Comme l’ont préconisé la Mission de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et les cinq chefs d’État de cette organisation régionale qui se sont rendus le 23 juillet à Bamako, le président de la République est convaincu qu’« un gouvernement d’union nationale, en ce temps d’épreuves, constituerait une solide garantie ».

À l’en croire, il sera « la vitrine du Mali rassemblé, réuni et remobilisé pour le seul combat qui vaille : celui pour la sécurité et l’intégrité du territoire, celui pour le bien-être du peuple, celui enfin pour un avenir serein pour l’écrasante majorité de la population, à savoir la jeunesse, dont vous savez combien elle m’est chère ».

Le 27 juillet 2020, dans la foulée d’un sommet extraordinaire de la Cedeao tenu par visioconférence, un gouvernement restreint de six ministres a été formé. Cette équipe a une lourde tâche : construire les fondations d’un futur gouvernement d’union nationale.

À cet effet, le président IBK assigne cinq missions principales à « ce gouvernement (qui) ne connaîtra aucun répit ».

Premièrement, il doit « travailler au retour de la normalité, de la concorde et de la paix sociale et créer les conditions propices à la formation d’un gouvernement d’union nationale ». Deuxièmement, le gouvernement de Boubou Cissé doit « diligenter une enquête minutieuse et crédible sur les pertes en vies humaines ainsi que les atteintes aux biens publics et privés tant à Bamako les 10, 11 et 12 juillet que précédemment lors des manifestations qui ont eu lieu à Kayes et Sikasso notamment ».

Troisièmement, le chef de l’État malien souhaite que soit accélérée « l’opérationnalisation des mécanismes de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif ». Quatrièmement, il conseille d’« étudier les voies et moyens de la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes desdites manifestations ou de leurs ayant droit ».

Cinquièmement, Ibrahim Boubacar Keïta veut que ces hommes en qui il a confiance mobilisent « toutes les énergies et les ressources requises pour l’application immédiate et complète de l’article 39 (de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut des enseignants), en dépit (de son) coût financier particulièrement important ».

En plus de cela, le gouvernement provisoire devra se pencher sur « (les) contingences de la saison agricole et les complexités de la pandémie du coronavirus ». Partant de là, le président du Mali exhorte ses ministres à libérer « tous les crédits nécessaires pour une bonne campagne agricole », et à maintenir voire intensifier « la lutte contre la pandémie, car notre seul salut réside dans la prévention ».

Pour accomplir cette mission ardue, IBK invite les membres du gouvernement à « rester humble, (à) garder (leurs)portes ouvertes et (leurs) mains tendues ».

Depuis le mois de juin, un vent de révolte souffle au Mali avec l’organisation de manifestations pour réclamer la démission du président de la République qui n’entend pas céder. Ce dernier explique les malheureux évènements par «

(des) incompréhensions et (des) malentendus », non sans dire à ses concitoyens : « Nous n’avons pas le choix, nous sommes appelés à rester ensemble. Notre destin est solidaire ».

Toutefois, met en garde le chef de l’État, la loi et l’ordre doivent prévaloir. Par conséquent, dit-il, il est impossible de transiger là-dessus parce que ce sont là les prescriptions et les préalables de l’État de droit que nous ambitionnons de construire.

La clôture du contentieux sur la liste électorale provisoire ivoirienne reportée au 11 août

Initialement prévue ce vendredi, la clôture du contentieux sur la liste électorale provisoire ivoirienne de 2020 a été reportée au mardi 11 août prochain « pour tenir compte des deux jours non ouvrés dédiés à la commémoration de la fête nationale», a appris APA vendredi auprès de la commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.« (…) A la demande de certains partenaires, notamment les partis politiques, la fin de la période du dépôt des réclamations (sur la liste électorale) initialement prévue le 07 août est désormais fixée au mardi 11 août 2020 pour tenir compte des deux jours non ouvrés dédiés à la commémoration de la fête nationale», a annoncé l’institution électorale dans un communiqué.

« La CEI compte sur le civisme et la responsabilité de tous pour le bon déroulement du contentieux électoral, gage essentiel pour la fiabilité du listing électoral », a exhorté le communiqué.

 Le contentieux sur la liste électorale provisoire 2020 (correction, radiation ou inscription) est ouvert depuis mercredi dernier. A l’issue du recensement électoral en Côte d’Ivoire, le listing électoral provisoire de 2020 compte 7 500 035 électeurs en vue des prochaines échéances électorales dont l’élection présidentielle prévue le 31 octobre prochain.

Côte d’Ivoire: l’an 60 de l’accession à l’indépendance célébré dans la sobriété par un cérémonial militaire

L’an 60 de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance a été célébré vendredi dans la sobriété au palais présidentiel d’Abidjan par une cérémonie solennelle de prise d’armes en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et de plusieurs personnalités. D’ordinaire festif et populaire, la célébration de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale s’est voulue sobre cette année en raison de la crise sanitaire de la Covid-19, une maladie qui a tué à ce jour 103 personnes en Côte d’Ivoire.

 Dans un message solennel à la nation diffusé  jeudi soir sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) le président ivoirien Alassane Ouattara a passé en revue les grandes actions de développement réalisées par son gouvernement depuis 2011 réaffirmant sa foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire.

La commémoration de ce soixantième anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance a été organisée autour du thème, «le rôle des forces de défense et de sécurité dans la consolidation de la cohésion sociale, de la paix et du développement ».

La candidature de Ouattara à la présidentielle accueillie dans une liesse populaire à Abobo

L’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a été accueillie, jeudi soir, dans une liesse populaire dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan), un bastion du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).Au rond-point de la marie de cette commune,  plus de 5000 militants, partisans et sympathisants du RHDP ont suivi le discours à la nation du président Alassane Ouattara à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sur des écrans géants installés pour la circonstance.

Dans une ambiance aux allures festives, des jeunes venus de tous les quartiers de la commune, accompagnés de la fanfare municipale,  de sifflets et de vuvuzela ont chanté dans les rues avec des  banderoles et des pancartes véhiculant des messages de soutien au président Alassane Ouattara. Cette liesse populaire a été également marquée par une procession des jeunes sur la principale voie de Samaké.

Le président du comité d’organisation de ce rassemblement, le député Siaka Koné, a remercié et salué les militants pour cette mobilisation qualifiée «d’exceptionnelle ». La commune «d’Abobo est et reste mobilisée pour le RHDP et son président Alassane Ouattara qui ne ménagent aucun effort pour améliorer les conditions de vie des populations », a déclaré M. Koné, par ailleurs troisième adjoint au maire d’Abobo.

Des scènes de joie similaires ont été signalées dans plusieurs autres communes d’Abidjan, notamment Koumassi, Treichville et dans des localités de l’intérieur du pays. Il s’agit entre autres de Bouaké, de Korhogo…

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui avait renoncé à un troisième mandat présidentiel, a déclaré jeudi qu’il reconsidère sa position, annonçant sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Le risque que tous les acquis après tant d’efforts et de sacrifices consentis par toute la population soient compromis, le risque que notre pays recule dans bien de domaines, tout cela m’amène à reconsidérer ma position », a expliqué M. Ouattara fortement ovationné par ses militants.

Suite au décès de Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), M. Ouattara a laissé entendre que « face à ce cas de force majeur, et par devoir citoyen », il a « décidé de répondre favorablement » à l’appel de ses concitoyens lui demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays ».

Pour lui, cette décision représente « un vrai sacrifice » qu’ il assume pleinement par amour pour son pays. Il veut aussi prendre le temps d‘achever de préparer la relève, en mettant en place une équipe pour lui succéder.

M. Ouattara a avoué avoir planifié sa vie après son deuxième mandat présidentiel, en créant sa fondation Alassane Ouattara, mais avec le décès de Gon Coulibaly, laissant un vide, il s’engage à porter le flambeau du RHDP pour ces joutes électorales.

Guinée: Alpha Condé invité à briguer un 3e mandat

Les délégués du parti pouvoir en Guinée, réunis en Congrès depuis hier, ont invité, jeudi, le président sortant, Alpha Condé, à accepter d’être leur candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain et donc de briguer un troisième mandat à la tête du pays.La vague de contestation menée depuis des mois par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura pas suffi pour dissuader les partisans du régime actuel à plébisciter Alpha Condé, 82 ans, pour l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 18 octobre prochain. 

A l’issue de leur congrès, tenu les 05 et 06 août, les quelque 350 délégués du parti réunis au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale, ont invité leur mentor à se porter candidat à sa propre succession. 

« Il ressort des interventions un plaidoyer en direction du président Alpha Condé, pour qu’il veuille bien accepter la volonté du peuple d’être le candidat unique du RPG à l’élection présidentielle », a déclaré devant les délégués du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) la députée chargée de la synthèse des travaux de la convention, Diakagbé Kaba. 

Premier président démocratiquement élu de la Guinée, Alpha Condé a été réélu en 2015 pour un second et dernier mandat, selon l’ancienne loi fondamentale du pays, modifiée en mars dernier lors d’un référendum controversé. 

C’est cette modification qui permet à Alpha Condé de remettre les compteurs à zéro si l’on en croit à ses partisans. L’intéressé a quant à lui toujours exprimé son opposition au principe de la limitation des mandats, le qualifiant d’injuste. 

Il a par ailleurs laissé planer le doute, à maintes reprises, sur sa probable candidature à la présidentielle d’octobre prochain. « C’est mon parti qui décidera », rétorque-t-il à chaque fois que la question lui est posée.

Des manifestations contre le retrait de Gbagbo de la liste électorale dispersées par la police

Des manifestants de l’opposition ivoirienne dénonçant le retrait de l’ancien président Laurent Gbagbo de la liste électorale provisoire de 2020 ont été dispersés jeudi par la police à quelques encablures du siège de la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électorale en Côte d’Ivoire aux II-Plateaux à l’Est d’Abidjan.Ces manifestants, des jeunes pour la plupart, qui tentaient de se déporter devant le siège de l’institution électorale indépendante ont été empêchés par un dispositif impressionnant des forces de sécurité ivoirienne entraînant des échauffourées entre les deux camps. Au Carrefour de la Riviera II, un autre quartier à l’Est d’Abidjan, des manifestations de jeunes se réclamant du M. Gbagbo ont été étouffées par la police. 

Selon des témoins de ces manifestations, des blessés ont été enregistrés du côté des manifestants avec quelques interpellations, une information qui n’a pas encore été confirmée par l’institution policière ivoirienne. D’autres sources annoncent au moins l’interpellation de trois personnes.

Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement politique de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo, a saisi lundi dernier la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) pour avoir des explications sur le retrait de M. Gbagbo de la liste électorale provisoire 2020. 

« Après discussion, ce qu’on peut retenir, ils disent que ce n’est pas la CEI qui est responsable. Il semble qu’il y a deux raisons majeures pour que quelqu’un soit radié dans ce cas. Soit la personne est décédée, soit elle aurait perdu ses droits civiques», avait expliqué Georges Armand Ouégnin, le président de EDS au sortir de  cette rencontre avec Coulibaly Kuibiert-Ibrahime, le président de la CEI. 

Toutefois M. Ouégnin avait appelé ses partisans au calme annonçant qu’il allait recourir à toutes les voies juridiques pendant le contentieux de la liste électorale pour démontrer que M. Gbagbo mérite bien de figurer sur la liste électorale de 2020. Le contentieux de la liste électorale provisoire 2020 s’est ouvert mercredi dernier et devrait s’achever vendredi prochain.

Mohamed Ould Bilal, nouveau Premier ministre de la Mauritanie

Le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a nommé, ce jeudi, Mohamed Ould Bilal, comme nouveau Premier ministre, rapporte l’agence mauritanienne d’information (AMI, publique).M. Mohamed Ould Bilal remplace Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya qui a démissionné quelques heures plus tôt.

Le nouveau chef du gouvernement de la Mauritanie a demandé aux ministres de poursuivre leur mission jusqu’à la nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale, informe l’AMI.

Visite d’Etat dans le Moronou: Affi assure impliquer le Pdci, fortement implanté dans la région

Pour une réussite de la visite d’Etat de Alassane Ouattara dans le Moronou (Est), le président du Conseil régional de cette région, Affi N’Guessan, par ailleurs président du Front populaire ivoirien (FPI), a assuré mercredi impliquer le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, fortement implanté dans la région.M. Affi s’exprimait lors d’une rencontre du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Sidiki Diakité, avec des élus, des cadres et des populations originaires de la région du Moronou, à l’Hôtel du District d’Abidjan, dans le cadre du lancement des préparatifs de cette visite d’Etat. 

« Dans le Moronou, les partis les plus importants, le Pdci et le Fpi sont là (…) Je vais approcher les autres leaders de l’opposition pour que nous soyons ensemble, que nous puissions démontrer notre esprit républicain », a dit M. Affi N’Guessan, dans un discours.

Pour lui, « le débat politique doit être apaisé, transparent et fraternel », car le chef de l’Etat ne vient pas pour faire campagne électorale, même si cette visite se tient à deux semaines de l’élection présidentielle, il vient rendre visite aux populations de la région et « nous allons tous nous mobiliser».

Cela, ajoutera-t-il, « permettra aux populations du Moronou d’entendre le message que nous attendions depuis plusieurs années ». Depuis 2012, le chef de l’Etat a effectué 29 visites d’Etat, l’étape du Moronou est la 30e. La Marahoué (Centre-Ouest)  reste la seule région où il n’y a pas eu de visite d’Etat.

Le président du FPI a rassuré les membres du gouvernement présents de la mobilisation dont ils ne doivent pas douter parce qu’il s’agit d’une visite d’Etat. Et, les peuples autochtones de la région sont des « républicains et attachés aux valeurs de la République ». 

 « Si le chef de l’Etat venait même les mains vides, nous l’aurions accueilli avec chaleur et enthousiasme parce qu’ il est le président de la République ; si au surplus il venait avec les bras chargés,  il n’y a donc pas de doute que c’est tout le Moronou qui sera rassemblé pour aider le chef de l’Etat à décharger ses bras », a-t-il ironisé.

La région du Moronou  est un bastion de l’opposition ivoirienne. M. Affi s’est voulu rassurant, dissipant les appréhensions des membres du gouvernement présents sur « le risque que pour des raisons partisanes, politiques et autres, certaines composantes de la région bourdent cette visite, voire travaillent à son échec ». 

Le débat politique est une chose, mais l’intérêt national et régional est une autre chose. Et lorsque l’intérêt national ou régional est en jeu, c‘est mobilisés que les fils et les filles de Moronou se rassemblent pour défendre l’intérêt régional » a-t-il poursuivi. 

Toutefois, a-t-il fait observer que ça fait longtemps que le Moronou attend sa part de développement.  Il a dit avoir le sentiment que le Moronou, à l’heure actuelle, « a été oublié, marginalisé (…) et ce que nous percevons comme une injustice sera réparé à l’occasion de cette visite d’Etat ».

M. Sidiki Diakité a souligné que les visites d’Etat sont « l’occasion pour le chef de l’Etat de toucher du doigt les réalités profondes de chaque localité, partager pendant quelques jours le quotidien des populations, échanger avec elles directement sans intermédiaire et s’imprégner de leurs préoccupations profondes afin d’y apporter plus efficacement les solutions idoines ».

De 2012 à 2019, M. Alassane Ouattara a parcouru 29 régions sur les 31 que compte le pays. A ce jour, il ne reste plus que les régions du Moronou et de la Marahoué, deux régions qui sont aussi chères au chef de l’Etat, a fait savoir M. Sidiki Diakité.

L’inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua Ndoli, un fils de la région, a appelé à « une grande fête d’union et de fraternité » de toute les populations de la région du Moronou. Politiquement opposé, M. Affi, est le président du Conseil régional du Moronou.

A cette réunion marquant le lancement de cette visite d’Etat qui se déroulera du 9 au 12 septembre 2020, avant l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020, étaient présents le ministre de l’Économie et des finances Adama Coulibaly, et celui de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou.

Le gouvernement ivoirien entérine le choix de Bamba Siaka comme représentant de l’opposition à la CEI

Le gouvernement ivoirien a donné son accord mercredi en vue de la nomination de M. Bamba Siaka en qualité de membre de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) au titre des partis de l’opposition.« Le Conseil a donné son accord en vue de la nomination de M. Bamba Siaka en qualité de membre de la Commission centrale de la CEI au titre des partis de l’opposition», a annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.

 Selon M. Touré qui est également le ministre ivoirien de la Communication et des médias, avec cette nomination de M. Bamba, l’opposition ivoirienne est « engagée dans le processus électoral et le gouvernement pour sa part, jouera sa partition». 

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition ) Henri Konan Bédié a désigné il y a quelques jours, M. Bamba Siaka comme le représentant de son parti à la Commission centrale de la CEI. 

 Cette entrée du Pdci à la Commission centrale de la CEI intervient après une ordonnance du chef de l’Etat modifiant la loi sur la CEI en vue de permettre l’attribution des sièges dans cette commission aux partis de l’opposition dont la représentation au parlement est la plus significative.  

Ainsi, la Commission centrale de la CEI compte désormais 16 membres au lieu de 15 dont trois personnalités proposées par le pouvoir et quatre  proposées par l’opposition.

Alassane Ouattara en visite d’Etat dans la région du Moronou du 09 au 12 septembre

Le président ivoirien Alassane Ouattara est attendu du 09 au 12 septembre dans la région du Moronou ( Est ivoirien) où il effectuera une visite d’État, a appris APA mercredi de source officielle. « Du 09 au 12 septembre prochain, le président de la République effectuera une visite d’État dans la région du Moronou», a annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le président Alassane Ouattara a effectué sa dernière visite d’État à l’intérieur du pays en  novembre dernier où il était dans la région du Hambol (Nord Ivoirien).

Présidentielle ivoirienne 2020: ouverture du contentieux sur la liste électorale

Le contentieux sur le listing électoral ivoirien, en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, s’est ouvert mardi, pour s’achever le 7 août 2020, selon le calendrier électoral de la Commission électorale indépendante (CEI).La phase de contentieux sur la liste électorale est lancée. Cette opération qui se déroulera du 5 au 7 août, a lieu après l’affichage de la liste électorale provisoire de 2020, du 1er au 04 août 2020 sur l’ensemble du territoire national.  

Le chronogramme électoral prévoit l’observation et la délibération du 08 au 10 août, suivie de la production de la liste électorale de 2020 le 23 septembre 2020. La distribution des cartes d’électeurs,  elle, est prévue du 05 au 23 octobre 2020 « au plus tard ».

A Marcory, une comme dans le Sud d’Abidjan, l’on pouvait constater dans au moins deux centres d’enrôlement visités l’affichage de la liste électorale provisoire de 2020. Cependant, il n’y avait jusqu’à 10h GMT (heure locale) aucun agent de la CEI. 

Ce même constat est observé dans les centres d’enrôlement à Koumassi, dans le Sud d’Abidjan. Les populations viennent à compte goutte voir si leur nom y figure. Certains dépêchent leurs proches pour vérifier sur le listing à cause de leurs occupations.  

Le contentieux sur la liste électorale se fait aussi à l’étranger. Pour ces élections, le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert indique sur 18 pays où l’on dénombre 49.000 Ivoiriens, deux pays dont le Canada ont eu des soucis pour rapatrier les kits des gens enrôlés lors de la révision du listing électoral.   

Concernant l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé (un proche de M. Gbagbo), et de Guillaume Soro, évoqué ces derniers jours par leurs partisans, M. Coulibaly-Kuibiert a relevé qu’il y a trois raisons majeures de radiation.  

« On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a expliqué le président de la CEI. 

Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics. 

Cet article énumère en outre les cas d’attentats aux mœurs,  les faillis non réhabilités, les individus en état de contumace, ainsi que les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction. 

MM. Gbagbo et Charles Blé Goudé, libérés sous conditions par la Cour pénale internationale (CPI), ont été jugés à Abidjan et condamnés à 20 ans de prison, respectivement pour « braquage de la Bceao » et crimes lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.     

Quant à Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, il a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans, pour détournement et recel de deniers publics. 

A l’occasion de la révision de la liste électorale, « nous avons collecté 1 705 724 personnes envolées », comprenant ceux qui existaient déjà comme les nouveaux majeurs, a dit mardi, face aux journalistes,  M. Coulibaly-Kuibiert. En 2018, l’on dénombrait 885 465 personnes. 

Après traitement, poursuivra-t-il, « nous avons finalement obtenu 1.645.693 personnes en 2020 contre 792.461 en 2018 ». Les nouveaux  inscrits sur la liste électorale, eux, sont au nombre de 904.956 pour 2020 contre plus de 276.000 en 2018.   

Le processus électoral est engagé. Depuis le 16 juillet 2020, est ouvert la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République.  

Le parrainage prend fin le 31 août 2020, a souligné le président de la Commission électorale indépendante. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.  

Ouattara appelle ses ministres à « ne pas se laisser divertir » par l’année électorale

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé mercredi ses ministres à « ne pas se laisser divertir» par l’année électorale par rapport aux objectifs fixés par le gouvernement.« C’est vrai que nous sommes dans une année électorale, mais cela ne doit pas nous divertir par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés. Ce qui importe c’est le bien-être des ivoiriens», a dit M. Ouattara qui s’exprimait à l’entame du Conseil des  ministres.

 Auparavant, il a salué la mémoire du défunt premier ministre Amadou Gon Coulibaly décédé il y a quatre semaines réaffirmant sa confiance à Hamed Bakayoko, le nouveau chef du gouvernement ivoirien. 

« Le premier ministre Amadou Gon  a été un grand serviteur de l’État. Et je suis confiant qu’avec cette équipe dirigée par le premier ministre Hamed Bakayoko, chef du gouvernement, ministre de la défense,  le gouvernement continuera avec la même efficacité», a espéré le chef de l’exécutif ivoirien. 

« Les valeurs incarnées par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly inspireront fortement notre action», a assuré à son tour, Hamed Bakayoko, le nouveau premier ministre. 

« L’équipe  gouvernementale que j’ai l’insigne honneur de diriger sous votre haute égide voudrais vous exprimer son entière remerciement pour la confiance placée en chacun de nous. J’ai demandé à l’ensemble des membres du gouvernement de rester concentrer sur l’essentiel et nos obligations de résultats», a fait savoir M. Bakayoko rappelant les actions urgentes inscrites sur l’agenda de son gouvernement. 

« Les actions urgentes du gouvernement porteront sur la poursuite du programme, notamment la lutte contre la Maladie à Covid-19, le programme d’action prioritaire du gouvernement, l’exécution du programme économique et financier, la préparation du budget de l’État de l’année 2021 et le programme social du gouvernement», a entre autres énuméré le premier ministre. 

Hamed Bakayoko a été nommé jeudi dernier premier ministre de Côte d’Ivoire en remplacement de Amadou Gon Coulibaly décédé le 08 juillet dernier à Abidjan. 

Le Burkina Faso célèbre 60 ans d’indépendance, 32 ans après la mort de Sankara

Le Burkina Faso, indépendant de la France le 5 août 1960, célèbre son 60e anniversaire dans un contexte de Covid-19 et de lutte contre le terrorisme.Dans son adresse à la nation, le président Roch Marc Christian Kaboré a insisté sur ces deux « fléaux ».

Les « attaques terroristes » ont particulièrement endeuillé la population et une partie de l’armée, mais « nous avons su nous battre et nous adapter », a-t-il souligné sur sa page Facebook.

Le chef d’Etat témoigne ainsi sa « profonde reconnaissance aux forces de défense et de sécurité, et aux personnels de santé, pour les sacrifices consentis ».

Depuis le début de la pandémie, le dernier recensement fait état de 1153 cas de coronavirus dont 947 guéris et 54 décès. Des chiffres vraisemblablement loin des cas réels, comme partout ailleurs dans le monde.

Par ailleurs, le bilan des 60 années de souveraineté est vue en demi-teinte par beaucoup de Burkinabè, même si la crise terroriste qui s’est emparée du pays ces dernières années l’a fortement assombri.

Dans plusieurs domaines, il reste des efforts à fournir, confie sur RFI Soumane Touré, chef du Parti de l’indépendance du travail et de la justice : « L’attente des populations est grande aujourd’hui, surtout ces questions fondamentales de santé, de production, de l’autosuffisance alimentaire. On a tous un problème ».

Pour d’autres citoyens, leur pays a connu un véritable recul : « Nous avons régressé. Nous avons des frontières que nous n’arrivons plus à maitriser, notamment dans le Soum, dans le Yagha, à l’Est, au Nord. Si ça continue comme ça, ça nous inquiète ».

« Rien n’a changé ! »

Sur ces 60 ans d’indépendance, le site d’informations burkinabè Wakat Séra s’élève dans un éditorial cinglant contre les dirigeants africains qui « restent à la solde de Paris ». Plusieurs pays africains qui furent sous le joug de la France, à l’image du Sénégal, du Bénin et du Gabon, célèbrent cette année leur soixantenaire. Mais « rien n’a changé, déplorent les confrères Economiquement, la monnaie coloniale, le CFA reste sous contrôle occidental, et politiquement, les décisions concernant l’Afrique sont prises à Londres, Bruxelles ou Paris ».

« Les objets de culte et autres qui portent l’histoire des Africains sont toujours dans les musées ou collections privées de l’Occident. Même les archives écrites, visuelles ou sonores de l’Afrique sont prêtées aux noirs, quand ils en ont besoin, par les anciens +maîtres+ ».

En outre, « cette accession à la souveraineté nationale et internationale a été le fruit de la lutte d’illustres devanciers » comme Thomas Sankara, a fait savoir le président Kaboré.

Certains de ses compatriotes se trouvent nostalgiques de ce capitaine de l’armée arrivé au pouvoir le 4 août 1983 suite à un coup d’Etat militaire. Il instaure un régime révolutionnaire et rebaptise l’année suivante le nom du pays, anciennement Haute Volta, par Burkina Faso. C’est une combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays et signifiant « la patrie des hommes intègres ».

Assassiné le 15 octobre 1987, Thomas Sankara reste aujourd’hui l’icône d’une jeunesse qui se veut panafricaine.

Son « ami » Blaise Compaoré a pris les rênes du pouvoir à partir de cette date jusqu’à sa démission le 31 octobre 2014, à la suite d’un soulèvement populaire. Après une transition compliquée, Roch Marc Christian Kaboré est élu chef de l’Etat le 29 décembre 2015. Son mandat n’est en revanche pas de tout repos eu égard à la crise sécuritaire sur fond de terrorisme touchant les pays du Sahel.

Toutefois, des organisations prennent le temps de suivre les interventions des forces de l’ordre engagées dans certaines localités pour mener ce combat. En juin dernier, Amnesty International a demandé aux gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger « à mettre un terme à l’impunité concernant les violations régulièrement commises » par leurs forces de sécurité contre des populations non armées.

Au Burkina, l’ONG des droits humains dit avoir recueilli des informations faisant état de « violations flagrantes » des droits humains commises par les forces de sécurité entre mars et avril 2020.

Le Parti écologique de Côte d’Ivoire annonce sa participation à la présidentielle d’octobre

Le parti écologique de Côte d’Ivoire (PECI), une formation politique centriste, a annoncé mardi à Abidjan, sa participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain. L’information a été donnée par son président, Claude Gohourou, lors d’une conférence de presse. «Cette année 2020, vous allez faire le constat de la marée verte en Côte d’Ivoire sur l’échiquier politique nationale. Cette marée verte sera constituée de tous les défenseurs de l’environnement en Côte d’Ivoire et nous allons prendre nos responsabilités lors de ces élections de 2020. En attendant, je suis candidat à la candidature dans mon parti», a indiqué M. Gohourou  aux journalistes.

Poursuivant, il a ajouté que l’investiture du candidat « des vert» à cette élection est prévue le 18 août prochain. «Aux écologistes et défenseurs de l’environnement en Côte d’Ivoire, rejoignez-nous, venez avec les vert pour qu’en 2020 nous ayons une autre offre politique à proposer aux ivoiriens», a invité M. Gohourou.

Dans la foulée, il a appelé le président ivoirien Alassane Ouattara « à faire quelque chose» pour décrisper l’atmosphère politique dans le pays. 

«  Agissez en mettant le consensus politique au cœur  de tout ce que vous allez faire dans les semaines à venir. Vous avez réalisé de grandes infrastructures, il faut préserver cela et ça passe par la paix sociale», a-t-il dit au numéro un ivoirien.

Plusieurs partis politiques ivoiriens sont en ce moment en campagne pour obtenir le parrainage citoyen (obtenir 1% de l’électoral local dans au moins 17 régions et districts autonomes du pays), l’une des conditions pour être candidat à la  présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Côte d’Ivoire: l’élection présidentielle va coûter près de 65 milliards Fcfa (officiel)

L’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en Côte d’Ivoire, va coûter près de 65 milliards Fcfa, a indiqué mardi à la Maison de la presse le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, face aux journalistes« L’élection coûte chère (…) je crois que l’élection va coûter près de 65 milliards de Fcfa », a dit le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui était invité à la tribune du « Press-club » de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Il a fait savoir que « la révision de la liste électorale, elle seule, a coûté 13 milliards Fcfa », avant d’annoncer que la période du contentieux se déroulera du 5 au 7 août 2020, invitant les populations à consulter les listings qui seront affichés dans les centres d’enrôlement. 

Concernant l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé,  (un proche de M. Gbagbo), et de Guillaume Soro, évoqué ces derniers jours par leurs partisans, M. Coulibaly-Kuibiert a relevé qu’il y a trois raisons majeures de radiation.  

« On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a expliqué le président de la CEI. 

Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics.

Cet article énumère également les cas d’attentats aux mœurs,  les faillis non réhabilités, les individus en état de contumace, ainsi que les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction.   

Ces trois personnalités politiques, notamment M. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, ont été frappées de peines d’emprisonnement, à l’issue de jugement à Abidjan. Tous, se trouvent actuellement hors de la Côte d’Ivoire.  

« Si certains référents politiques se retrouvent dans ce cas et qu’ils considèrent qu’ils sont indûment dans ce cas, il leur est loisible à partir du 5 au 7 août de venir saisir les Commissions locales pour demander leur intégration sur la liste électorale », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert.     

A l’occasion de la révision de la liste électorale, « nous avons collecté 1.705.724 personnes envolées », comprenant ceux qui existaient déjà comme les nouveaux majeurs, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. En 2018, l’on dénombrait 885.465 personnes. 

Après traitement, poursuivra-t-il, « nous avons finalement obtenu 1.645.693 personnes en 2020 contre 792.461 en 2018 ». Les nouveaux  inscrits sur la liste électorale, eux, sont au nombre de 904.956 pour 2020 contre plus de 276.000 en 2018.   

Le processus électoral est engagé. Depuis le 16 juillet 2020, est ouvert la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, une condition d’éligibilité du candidat à l’élection du président de la République.  

Le parrainage prend fin le 31 août 2020, a souligné le président de la Commission électorale indépendante. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.  

« Nous avons décidé de nous engager sur la voie de la paix et dans l’antre de la loi », a assuré le président de la CEI, qui a mentionné que l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ne sera pas reportée et que rien ne justifie son un report.  

Sénégal: décès de l’ancien ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang

L’ancien ministre de l’Éducation nationale et ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est décédé, hier soir à l’hôpital Principal de Dakar.Né le 24 juillet 1949 à Saint-Louis (nord), Moustapha Sourang obtint en 1974 une licence en droit à l’Université de Dakar. Il poursuit ensuite ses études à Bordeaux (France) où on lui délivre un diplôme d’études approfondies (DEA) de Droit public en 1975 et un diplôme d’études supérieures (DES) de Science politique en 1976. En 1980, il soutient une thèse de Doctorat de Droit public et obtient l’agrégation en 1982 au Cames à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Rentré définitivement au Sénégal, il intègre la faculté de Droit dont il sera le Doyen de 1984 à 1999. En 1999, il nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, poste qu’il occupera jusqu’en 2001 avant d’être nommé ministre de l’Éducation nationale par le Président Wade, puis ministre de la Justice en 2009. Le 4 décembre 2011, il est nommé ministre des Forces armées dans le dernier gouvernement de Me Wade. 

Le Président Macky Sall lui avait confié, en 2014, le poste de président de la Commission de Réforme du Foncier.

Togo: opposants et religieux espionnés par les autorités (médias)

Les voix discordantes du pouvoir du président Faure Gnassingbé au Togo ont subi à leur insu des « infections de leurs smartphones » au cours de l’année 2019, ont révélé lundi des médias étrangers.Selon une enquête du journal français Le Monde et du quotidien britannique The Guardian, le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophistiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques.

Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.

Cette arme numérique vendue aux Etats est conçue « officiellement pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité ». Mais le Togo en fait une autre utilisation selon Le Monde et The Guardian.

Le logiciel permet de géolocaliser une personne, de lire ses messages et mails, ou de prendre le contrôle de sa caméra et de son micro. Ces personnes expliquent avoir reçu un message d’alerte de la messagerie WhatsApp, pour les en informer.

Porte-parole de l’organisation Togo Debout, David Dosseh affirme à RFI ne pas avoir reçu ce type de message, mais avoir été informé par une ONG qu’il était sur écoute. Il n’est pas surpris, mais regrette que les ressources du pays soient employées dans ce cadre.

« D’après ce qu’on m’apprend, ce sont des logiciels vraiment très puissants qui sont utilisés pour espionner les simples citoyens que nous sommes. Cela suppose beaucoup de ressources derrière. Pourquoi dépenser autant d’argent, ces ressources pouvaient certainement être utiles à autre chose, dans d’autres domaines comme la santé, comme l’éducation, comme l’agriculture, etc., des choses qui sont particulièrement en difficulté aujourd’hui au Togo ? », s’interroge-t-il dans ce média.

Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations qui rajoutent une couche dans « l’acharnement » qu’elles feraient à leurs opposants.

A la mi-juillet 2020, l’avocat d’Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’État sortant, annonçait qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré contre son client.

L’opposant avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».  Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à son encontre depuis cette date.

Mais pour Me Darius Kokou, dans Jeune Afrique, « c’est un acte d’acharnement de plus contre Agbéyomé Kodjo », qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo ».