L’avion effectuant le premier vol direct entre Israël et le Maroc atterrit à l’aéroport de Rabat-Salé

Par Hicham Alaoui — L’avion effectuant le premier vol direct entre Israël et le Maroc a atterrit mardi en début d’après-midi à l’aéroport de Rabat-Salé en provenance de Tel-Aviv avec à son bord notamment le Conseiller principal et gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner, et Meir Ben Shabbat, conseiller spécial à la sécurité du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.Ce vol LY555, opéré par la compagnie israélienne El AL, et transportant une délégation américano-israélienne de haut niveau, intervient dans la foulée de la décision de reprendre les contacts officiels et les relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.

La visite de la délégation américano-israélienne s’inscrit dans le prolongement de l’entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président Trump, le 10 décembre 2020, au cours duquel le chef de l’exécutif US a annoncé la décision historique des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître la marocanité pleine et entière du Royaume sur son Sahara.

Lors de cette visite, plusieurs accords de coopération seront signés entre les gouvernements marocain et israélien. Ces accords porteront sur le tourisme, l’industrie, l’économie, le transport aérien et d’autres accords sont en cours de préparation, selon des sources médiatiques marocaines.

Le Maroc et Israël avaient entamé des relations limitées en 1993, après les accords d’Oslo conclus entre Palestiniens et Israéliens. Ainsi, un bureau de liaison a été installé à Rabat. Après le deuxième soulèvement palestinien (Intifada) en 2000, le Royaume avait décidé de suspendre ses relations avec Israël et la fermeture du bureau de liaison en 2002.

Le Roi Mohammed VI a souligné que cette initiative « n’affectera aucunement l’engagement permanent et constant du Maroc à défendre la Cause palestinienne juste, et son inscription sur la voie de l’instauration d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient ».

A cet égard, le souverain marocain a évoqué les positions constantes et équilibrées du Maroc au sujet de la question palestinienne, réaffirmant que son pays soutenait une solution fondée sur « deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restaient « le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit », selon la même source.

Le Maroc est de ce fait, le quatrième pays arabe à convenir d’un accord de normalisation avec Israël au cours de l’année 2020, et ce, après que les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont signé deux accords de normalisation le 15 septembre dernier.

Les quatre pays rejoignent ainsi deux pays arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël, à savoir l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994).

Pour rappel, plus d’1 million de juifs d’origine marocaine vivent en Israël et préservent jusqu’à présent leurs traditions et coutumes marocaines.

KKB se dit « disposé à aller au front » pour la réconciliation en Côte d’Ivoire

Le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », se dit « disposé à aller au front » pour une cohésion sociale retrouvée en Côte d’Ivoire.

« Je suis disposé à aller au front pour aider la Côte d’Ivoire à retrouver la bonne ambiance », a déclaré M. Kouadio Konan Bertin, en marge de la reprise du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile.  

M. Bertin Kouadio envisage de « semer l’amour dans le coeur de chaque Ivoirien » afin que tombent les barrières de méfiance entre les populations exacerbées lors des récentes violences électorales.  

« Nous devons apprendre à revivre ensemble, en parfaite symbiose comme par le passé », a-t-il estimé, avant d’ajouter « d’ici la fin de la semaine, nous allons dire aux Ivoiriens de bonnes choses », sans autre précision.  

Nommé le 15 décembre 2020, KKB, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a  été suspendu lors de la période électorale en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020, par sa formation politique pour « indiscipline ».

Il annonce qu’à son premier Conseil des ministres de mercredi prochain, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, lui précisera sa « feuille de route ».

Mohamed Bazoum: « Mes adversaires n’ont pas d’arguments »

Apanews a rencontré le candidat du pouvoir et favori à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre au Niger, Mohamed Bazoum.Un vent chaud et sec balaie en cette fin de matinée de décembre, le tarmac de l’aéroport international Mano Dayak d’Agadez. Splendide petite cité historique presque entièrement battue en terre surnommée « la porte du désert » par les voyagistes qui naguère drainaient dans les parages des milliers de touristes. La fréquence des attaques jihadistes dans le Sahel ayant poussé les principaux pays occidentaux à déconseiller une grande majorité des terres sahéliennes et la presque totalité du Niger, la vieille ville n’a pas vu le moindre touriste depuis belles lurettes. Au point que « les habitants ont déjà oublié l’existence même de l’aéroport », selon les mots d’un jeune homme.

Mais mardi 16 décembre, le petit aérodrome a attiré du monde. Les uns dansant et chantant. Les autres se bousculant pour approcher la passerelle de l’appareil qui vient d’atterrir et d’où s’apprête à sortir l’homme dont tout le pays parle en ce moment: Mohamed Bazoum, patron du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarraya), qu’il a cofondé voici presque trente ans avec son ami Mahamadou Issoufou, l’actuel président de cette ancienne colonie française auquel il veut aujourd’hui succéder. Un rêve qu’il espère réaliser à l’issue de l’élection présidentielle prévue le 27 décembre prochain et à laquelle Issoufou ne peut se présenter après avoir accompli les deux quinquennats autorisés par la Constitution en vigueur dans ce vaste État sahélien multiethnique de vingt millions d’âmes placé en 2019 par l’ONU au dernier rang de son classement annuel de l’Indice de Développement Humain (IDH) des pays.

A juger par la dimension des portraits placardés un peu partout dans les rues de Niamey, la capitale, et sur les routes de provinces, les moyens déployés par les équipes de campagnes, mais surtout les avis de nombre d’observateurs, Bazoum se présente comme le grand favori à cette présidentielle qui se déroule en même temps que des législatives. Seul adversaire qui aurait pu jouer jeu égal avec lui, selon les analystes, l’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre, Hama Amadou, 70 ans, n’a pas été autorisé à se présenter par la Cour constitutionnelle en raison d’une condamnation en 2017 à un an de prison dans une affaire de trafic de bébés avec le Nigeria voisin. Arrivé deuxième de la présidentielle derrière Mahamadou Issoufou en 2016, Hama Amadou a toujours qualifié cette condamnation de « politique », destinée à le disqualifier à cette présidentielle de 2020.

« Vous avez vu les résultats des municipales de dimanche dernier. Avec 60% d’élus, la coalition de partis qui me soutient est venue largement en tête. Ce résultat traduit le rapport de force réel sur le terrain entre mes adversaires et mes partisans. Je peux donc croire à une victoire dès le premier tour, même si je ne crains pas non plus d’aller à un second tour », confie celui que ses proches appellent déjà « Monsieur Le Président » au cours d’un entretien exclusif à Apanews. C’était mercredi dernier, en début d’après-midi, à In Gall, petit village touareg perdu dans le désert, troisième et dernière étape, après Agadez et Aderbidsat de cette tournée de vingt-quatre heures menée au pas de charge dans le Nord du pays. 

Le bras droit d’Issoufou

Né le premier janvier 1960 dans la région de Diffa, dans le Sud-est du pays, non loin du Tchad et du Nigeria, Bazoum a été élevé dans la région de Zinder, au centre, où il a obtenu le baccalauréat en 1979 avant d’aller apprendre la philosophie morale et politique à l’Université de Dakar, à l’époque principal établissement francophone du genre d’Afrique de l’Ouest. Sur le campus de la capitale sénégalaise, le Nigérien se fait remarquer par ses penchants militants et marxistes. Rentré au Niger cinq ans plus tard où il intègre l’Education nationale comme enseignant, il connaît plusieurs séjours dans les commissariats de police en raison de ses activités politiques et syndicales. Une expérience qui n’est pas étrangère à sa future carrière publique qui débute officiellement par sa cooptation au nom de l’USTN (Union syndicale des travailleurs du Niger) au sein du directoire de la Conférence nationale souveraine mise en place en 1991 pour mettre un terme au régime du parti unique et instaurer le multipartisme et la démocratie.

Elu député en 1993, 2004, 2011 et 2016 de la circonscription spéciale de Tesker (Zinder), plusieurs fois vice-président de l’Assemblée nationale et ministre dans plusieurs gouvernements, Bazoum est à la fois l’éminence grise et le bras droit de son ami Mahamadou Issoufou, le président sortant, qu’il a grandement aidé à se faire élire pour une première fois en 2011 puis en 2016.

« J’assume entièrement ma part de responsabilité dans son bilan. Le programme que je défends aujourd’hui n’est que la continuité des actions menées par le président Issoufou depuis son élection à la tête du Niger. Je viens consolider les réalisations que nous avons faites ensemble, comme le renforcement des institutions, de la démocratie et la stabilisation du pays », assure celui qui, avant son retrait du gouvernement en juin dernier pour se consacrer à la présidentielle, avait occupé ces dix dernières années les plus prestigieux des postes gouvernementaux: ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, ministre d’Etat à la présidence puis ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses.

Que compte-t-il faire contre la corruption, cette maladie très africaine à laquelle, hélas, le Niger n’échappe pas, comme en témoigne ce scandale récent qui a éclaboussé le ministère de la Défense et qui continue de faire débat au sein de l’opinion ? L’affaire a été rendue publique en février dernier, lorsque l’Inspection générale des armées dans un audit commandité par la présidence révèle que plus de 76 milliards de francs CFA (116 millions d’euros) auraient été détournés de 2014 à 2019, soit en cinq ans, dans le cadre de contrats d’armements. Selon l’organisation Transparency International, le budget annuel destiné au secteur de la défense au Niger est d’environ 250 millions de dollars, soit près de 20% du budget de l’Etat. Selon cet audit interne, 45% des moyens financiers alloués annuellement à l’armée ont donc été détournés en cinq ans par le biais de techniques de surfacturation, de faux appels d’offres et parfois sans qu’aucun matériel ne soit simplement livré.

« Ce qui a été répandu au sujet de cette histoire ne traduit pas la réalité des faits. Mais il est vrai que cette affaire a révélé qu’il existe des fonctionnaires qui s’adonnent à la concussion et des opérateurs économiques qui font dans la corruption. Il faut absolument mettre un terme à ce genre de pratiques. Il faut instaurer des garde-fous et rationaliser les dépenses publiques. Si je suis élu, je serai intraitable sur ces questions, y compris à l’égard de mes amis, proches et alliés », jure l’ancien disciple de Karl Marx, aujourd’hui converti à la social-démocratie.

Issu des Oulad Souleymane, une tribu arabe minoritaire dans le pays, mais très présente en Libye, au Tchad et au Mali voisins, Bazoum qui parle avec aisance les principales langues en usage au Niger, est attaqué par certains de ses adversaires sur ses origines qui ne seraient pas nigériennes.

« Pourquoi ces accusations n’ont jamais été brandies avant? Je suis né au Niger, j’y ai été élevé et j’y ai toujours travaillé. J’ai présenté les mêmes pièces d’état civil pour être candidat à la présidence de la République que lorsque j’étais candidat à la députation en 1993, en 1996, en 1999, en 2004, en 2011, en 2016. A l’époque, personne ne les a jamais contestées. Ceux qui me contestent ma nationalité aujourd’hui savent très bien que je suis Nigérien, mais faute d’arguments sérieux face aux électeurs, ils n’ont pas trouvé mieux que d’inventer ce genre d’accusations. Or, le Niger n’a pas besoin de ce genre d’histoires. La sous-région et l’Afrique non plus. Au contraire. D’un point de vue symbolique, mon élection éventuelle à la tête du Niger pourrait servir de bel exemple à beaucoup de pays africains pour dépasser ce genre de querelles inutiles et avancer vers la consolidation des liens entre les différentes communautés nationales. C’est un des sens que je donne d’ailleurs à ma candidature et je pense que l’écrasante majorité de mes compatriotes ont déjà largement dépassé ces considérations tribales et ethniques », argumente l’ancien professeur de philosophie.

Le Niger étant avec le Mali et le Burkina un des pays du Sahel les plus visés par les groupes jihadistes actifs dans la région, quel bilan fait-il de la situation sécuritaire, sept ans après le déclenchement de la guerre contre les islamistes armés inaugurée en 2013 par l’opération française Serval, remplacée depuis 2014 par Barkhane qui mobilise aujourd’hui plus de 5000 soldats tricolores qu’appuient les militaires locaux?

« En toute franchise, je pense que sans l’intervention militaire de la France en 2013 au Mali, le Sahel aurait été dans une situation beaucoup plus grave que maintenant. Mais on aurait pu faire mieux si nos pays avaient bénéficié d’appuis plus importants comme cela a été maintes fois promis », regrette-t-il en allusion aux financements internationaux régulièrement annoncés, mais jamais concrétisés, au profit du G5 Sahel. Il s’agit de cet organisme sous-régional qui regroupe depuis 2014 la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et le Tchad et qui est censé servir de cadre pour mutualiser les moyens des pays sahéliens afin de lutter contre la menace jihadiste.

Est-il d’accord avec ses voisins maliens qui depuis le coup d’Etat militaire contre le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), en août dernier, crient haut et fort qu’ils veulent désormais trouver une sortie de crise négociée avec les jihadistes?

« Le Niger n’est pas dans la même situation que le Mali. Nous n’avons pas de groupe jihadiste nigérien qui exprime des revendications en lien avec la gestion du pays. Ce qui n’est pas le cas de notre voisin. Nous faisons face à des groupes étrangers qui sont basés hors de notre territoire et qui parfois commettent des attaques dans notre pays. Je comprends tout de même que certains voisins puissent avoir des positions qui leur sont dictées par la situation dans leurs pays », conclut celui qui lors de son passage au gouvernement était un des principaux artisans de la politique sécuritaire de son pays. Une étiquette qui fait dire à certains qu’en « plus de l’atout d’être le candidat du pouvoir, Bazoum se présente à la présidentielle avec l’avantage d’être le favori des principaux partenaires étrangers du Niger, la France et les Etats-Unis en tête ».

Présidentielle au Niger: « Un coup KO n’est pas facile pour Bazoum » (analyste)

Journaliste et analyste politique nigérien, Moussa Aksar analyse les enjeux de la l’élection présidentielle prévue le 27 décembre prochain au Niger et à l’issue de laquelle, le président Mahamadou Issoufou espère céder sa place à son ami et dauphin désigné́, Mohamed Bazoum.Quels sont les principaux enjeux de cette élection ?

L’enjeu majeur de cette élection est pour les Nigériens de dresser le bilan des dix ans de gouvernance du président Mahamadou Issoufou qui achève son second et dernier mandat légal et dont l’ami et compagnon au pouvoir, Mohamed Bazoum, est le dauphin désigné.

Les électeurs nigériens vont-ils sanctionner le régime sortant en éliminant son candidat, ou bien lui donneront-ils une nouvelle chance en fermant les yeux sur les excès et fautes qu’une grande partie de l’opinion lui reproche? Les paris sont ouverts à ce stade.

Quels sont les griefs de l’opposition contre le régime sortant?

Beaucoup d’adversaires du régime estiment que depuis l’arrivée au pouvoir du président Mahamadou Issoufou en 2011, le pays a connu quelques reculs nets sur le plan de la construction démocratique. Des partis politiques ont été́ divisés, parfois avec des moyens pas très honorables: recours au chantage, usage des prébendes à l’égard de certains hommes et partis politiques, l’achat de consciences, etc.

En plus, pour la première fois depuis la Conférence nationale souveraine de 1991 qui a mis fin au régime du parti unique et instauré le multipartisme, le Niger s’apprête à vivre des élections sans la présence d’un organisme consensuel chargé d’organiser le scrutin. L’actuelle CENI (Commission électorale nationale indépendante) qui est en charge de cette présidentielle, mais aussi des législatives qui sont organisées en même temps, n’a pas fait l’objet d’une composition consensuelle entre les différents acteurs politiques.

Durant les dix ans de règne du président Issoufou, certains Nigériens ont aussi eu l’impression que la justice, socle de tout Etat démocratique, n’a pas fonctionné de la même manière pour tout le monde. Elle a été́ à géométrie variable. C’est dire qu’une victoire, au moyen de ce fameux « Un coup KO » au premier tour, du candidat du pouvoir ne sera pas aussi facile comme le prétendent ses partisans. Sauf à utiliser des moyens pas recommandables en démocratie.

Certains adversaires de Mohamed Bazoum contestent sa nationalité́ nigérienne. Est-ce qu’une partie des hommes politiques du Niger est aussi touchée par les virus nationalistes comme cela avait été́ le cas en Côte d’ivoire avec le concept de « l’ivoirité » qui a provoqué une sanglante crise aux allures de conflit ethnique dans ce pays?

L’histoire du Niger, sa composition ethnique et les liens entre les communautés l’éloignent nettement de la Côte d’Ivoire où certains hommes politiques ont voulu dans les années 1990 empêcher l’actuel président Alassane Ouattara de postuler à la présidence pour avoir été́ un moment porteur présumé́ de la nationalité́ du Burkina voisin. Ce n’est pas ce qui est reproché à Bazoum par ses adversaires au Niger. Au fond, personne ne dit qu’il n’est pas Nigérien. Ses adversaires qui se basent sur la loi qui dit qu’un candidat à la présidentielle doit être nigérien d’origine, lui reprochent d’avoir fourni deux documents d’état civil différents à la Cour Constitutionnelle qui valide les candidatures. Or, celle-ci a validé la sienne mais elle n’a pas pu taire la polémique. Certains de ses adversaires espèrent d’ailleurs encore invalider cette candidature, même si leurs chances semblent s’affaiblir avec les rejets réguliers des recours successifs introduits jusqu’ici.

Présidentielle nigérienne : les principaux rivaux de Bazoum

Petit tour d’horizon des principaux rivaux de Mohamed Bazoum, candidat du pouvoir et dauphin désigné du président Mahamadou Issoufou pour lui succéder à l’issue de la présidentielle prévue le 27 décembre au Niger.Candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR), l’ancien président Mahamane Ousmane tentera un retour aux affaires après avoir quitté le pouvoir en 1996. Il est le premier président démocratiquement élu, le 27 mars 1993, sous l’ère du multipartisme. Mais il sera renversé trois ans plus tard après un coup d’Etat mené par le colonel Ibrahim Baré Mainassara, au terme de plusieurs mois de tensions sociales et politiques.

Nouveauté ou continuité ?

Déjà candidat du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN) en 2016, l’opposant Ibrahim Yacouba promet un retour en force. Il était cinquième de la dernière présidentielle avec 4,43% des voix. A l’époque, il s’était rangé au second tour derrière Mahamadou Issoufou, qui finira par le nommer ministre des Affaires étrangères. Mais leur compagnonnage prend fin en avril 2018 après avoir été accusé de faire « preuve de déloyauté ».

Albadé Abouba, candidat du Mouvement Patriotique pour le Développement (MPR), avait également choisi Mahamadou Issoufou en 2016 pour l’accompagner dès le premier tour. Tout puissant ministre de l’Intérieur de Mamadou Tandja et ministre d’Etat en charge de l’Agriculture sous Mahamadou Issoufou, avant de démissionner il y a quelques semaines, M. Abouba veut cette fois accéder à la magistrature suprême de son pays.

Le général Saliou Djibo, 55 ans, convoite également le fauteuil présidentiel. Sous les couleurs du Parti Paix Justice Progrès (PJP), le général Djibo, retraité de l’armée depuis 2019, se lance en promettant de « faire la politique autrement ». L’ex-putschiste s’était retiré de la scène politique depuis plus de neuf ans. Il a dirigé le coup d’Etat militaire qui a renversé le 18 février 2010 le président démocratiquement élu, Mamadou Tandja. Mais il finira par céder le pouvoir à Mahamadou Issoufou, élu lors du scrutin de 2011.

Seini Oumarou est quant à lui à sa troisième tentative, après 2011 et 2016. L’ancien Premier ministre a été désigné candidat à 70 ans par le Mouvement National pour la Société du Développement (MNSD). M. Oumarou a récemment quitté son poste de Haut représentant où le chef de l’Etat l’avait nommé en 2016. Mais comme voulant prendre sa revanche sur l’histoire, le parti du défunt président Mamadou Tandja (1999 – 2010) l’a choisi pour matérialiser sa volonté de revenir aux affaires.

Reprise du dialogue politique ivoirien en présence du PDCI, EDS et du FPI

Le dialogue entre le gouvernement ivoirien, la société civile et les partis de l’opposition et groupements politiques, a repris lundi à la Primature, en présence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), de EDS et du Front populaire ivoirien (FPI).

La session de ce dialogue a été ouverte par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, avec à l’agenda, les réglages de modalités et de fonctionnement des Commissions électorales indépendantes (CEI) locales, en vue des prochaines législatives. 

M. Hamed Bakayoko s’est dit « heureux de procéder, ce lundi 21 décembre 2020, à l’ouverture du dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile ». 

Dans son adresse à la Nation, à l’occasion de sa prestation de serment, le président Alassane Ouattara avait instruit le gouvernement à l’effet de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la Cedeao relatives à la CEI.  

Et ce, dans la perspective de la tenu des élections législatives, prévue dans le courant du premier trimestre 2021 afin d’être en conformité avec le calendrier de la mise en place des institutions de la IIIe République de la Côte d’Ivoire. 

« Il s’agit d’identifier les points d’achoppement de la CEI » en vue d’un consensus pour les prochaines joutes électorales selon les recommandations de la Cedeao, a dit M. Hamed Bakayoko. L’opposition, elle, avait au sujet de la CEI, exigé une réforme. 

La Cedeao avait notamment recommandé « l’intégration d’une cinquième personnalité à la CEI centrale au titre de l’opposition, l’octroi d’un poste de vice-président au Pdci dans le bureau de la CEI et la recomposition des CEI locales ».

« Le gouvernement sera attentif à toutes les questions liées aux élections à venir, car il s’agit de relever le défi d’un pays stable et démocratique », a assuré le Premier ministre ivoirien, appelant à des débats francs, « sans arrière calculs pour la paix » et faire avancer le pays.

Niamkey Koffi, le représentant du Pdci, ex-allié au pouvoir, dont le leader était candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, s’est réjoui de cette « rencontre qui appelle à la confiance » pour œuvrer pour un retour à la paix.

Il a relevé « la volonté » du Premier ministre ivoirien de faire en sorte que les préoccupations que l’opposition a toujours exprimé puissent trouver une issue heureuse, pensant pouvoir tirer le meilleur profit de ce cadre. 

Quant à Armand Ouégnin, président de EDS, une organisation dont le référent politique est Laurent Gbagbo, il a également salué cette session qui témoigne d’un « cadre de dialogue inclusif et essentiel ».

« Nous sommes venus dans l’esprit de nous asseoir pour discuter et je pense qu’en discutant, on peut régler tous les problèmes », a -t-il ajouté, relevant que « le gouvernement a donné l’assurance qu’ on peut régler tous les problèmes » par le dialogue.

Le FPI, le parti fondé par Laurent Gbagbo, représenté par Christine Konan, un cadre de la formation, a déclaré « nous sommes d’accord que le dialogue commence aujourd’hui,  parce que par devoir de cohérence,  nous avons toujours voulu le dialogue ».

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), était représenté par son directeur exécutif, Adama Bictogo, qui a salué la reprise du dialogue, une déclinaison du discours de M. Ouattara, lors de sa prestation de serment.

Pour lui, les choses doivent se faire selon la Constitution. En outre, il s’est félicité de ce dialogue qui montre que « les Ivoiriens peuvent résoudre leurs problèmes internes » et n’ont pas besoin d’avoir la communauté internationale pour se parler. 

Il a fait savoir que « dès demain » les acteurs repartiront dans les négociations beaucoup plus en profondeur pour qu’ un tableau de divergence se dégage pour qu’ ils arrivent à une table de convergence en vue des prochaines législatives.

Burundi : l’ancien président Pierre Buyoya décède de la Covid-19

L’ancien haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel de 2012 à fin novembre de cette année est mort cette nuit alors qu’il était en train de rejoindre un hôpital parisien, a appris APAL’état de santé de Pierre Bouyoya, 71 ans, s’était brusquement dégradé ces derniers jours et il a été transféré, dans la nuit, de Bamako (Mali) à Paris (France), par avion médicalisé. Mais il s’est éteint lors de son arrivée en France dans l’ambulance qui l’amenait dans un hôpital parisien pour des soins  .

L’ancien président de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003 avait contracté le coronavirus alors qu’il se trouvait dans la capitale malienne où il était hospitalisé depuis une semaine et placé sous respirateur artificiel.

Il y a de cela trois semaines, Pierre Bouyoya avait démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine après avoir été condamné à la prison à perpétuité dans un procès qui s’est tenu en son absence au Burundi. Il était accusé d’avoir fomenté l’assassinat, en 1993, de son prédécesseur Melchior Ndadaye. 

Pierre Bouyoya avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse » et avait démissionné fin novembre de son rôle d’envoyé spécial de l’UA pour « laver [son] honneur ».

Lancement à Abidjan d’une plateforme digitale sur l’affichage publicitaire

Le groupe Varley Halls a lancé jeudi à Abidjan une plateforme digitale permettant aux annonceurs d’avoir en temps record les meilleurs espaces d’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire.Cette plateforme, dénommée « Nymba » est une solution de digitalisation du processus d’achat d’espaces publicitaires, a indiqué l’administrateur de ce site web, Armel Koffi, lors d’une cérémonie de présentation du site web. 

Elle permet, dira-t-il, de choisir avec plus de pertinence les espaces publicitaires pour des campagnes mieux ciblées avec des données de trafic pour mesurer l’impact de sa communication.  

La plateforme, développée par de jeunes entrepreneurs Ivoiriens, est un outil mis à la disposition des annonceurs pour dématérialiser le processus d’achat d’espaces publicitaires.    

« J’ai noté d’énormes potentiels » offerts par ce site, a témoigné Mme Aline N’Dakon, pour qui cela apporte une plus-value dans la gestion des campagnes publicitaires.

Avec cette plateforme digitale, les annonceurs peuvent optimiser leur budget sur tout type de format d’affichage et avoir en temps réel des espaces disponibles depuis un navigateur.

« On paie sur cette plateforme l’espace publicitaire au même coût que les régies », a souligné M. Koffi, relevant que pour l’heure 10 régies sont intégrées sur une centaine que compte le pays.

Aujourd’hui, le groupe se positionne comme un pion essentiel du secteur. Il revendique avec le réseau des 10 régies affiliées 1.000 panneaux publicitaires à Abidjan.  

La transformation digitale du secteur avec l’avènement du numérique, donne depuis quelques décennies une visibilité aux entreprises et aux particuliers de manière intelligente. 

Af’Sud : le « Projet de réconciliation » menacé (fondation)

Le « Projet de réconciliation » nationale doit être mené par l’Etat lui-même, faute de quoi il risque d’échouer, selon la Fondation Desmond Tutu.Cette structure, dirigée par le prix Nobel de la paix et Archevêque anglican à la retraite, Desmond Tutu et son épouse, a fait cette déclaration mercredi lors de la Journée de la réconciliation nationale qui est célébrée chaque 16 décembre.

Pourtant, lundi dernier, le président Cyril Ramaphosa a déclaré que la réconciliation peut être réalisée en Afrique du Sud si les citoyens se tendent la main en apprenant à se parler dans leurs langues respectives, pour une communication et une compréhension faciles.

La fondation a déclaré que la suggestion du président n’est pas la bonne pour parvenir à la réconciliation dans un pays toujours déchiré par l’injustice raciale et les inégalités socio-économiques, 26 ans après la fin du règne de la minorité blanche sous l’apartheid.

« L’Etat doit créer le cadre et fournir les matériaux pour que la société civile puisse contribuer de manière significative à tisser un tissu compatissant et inclusif de cause commune pour une nation unie », a estimé la fondation.

Elle a aussi appelé l’Etat à redécouvrir de toute urgence son intégrité aux yeux de la population, en démontrant « sa volonté et la capacité de lutter contre la corruption, la mauvaise administration, la prestation de services inadéquats et les niveaux obscènes d’inégalités sociales ».

 

« A défaut, le projet de réconciliation à long terme de l’Afrique du Sud risque d’échouer complètement et, avec lui, la réputation mondiale du pays comme étant un phare d’espoir dans un monde de division », a-t-elle indiqué.

La Fondation Tutu a reconnu que les défis auxquels l’Afrique du Sud est confrontée ne peuvent être sous-estimés car ils sont immenses.

« Un pays défini par son histoire de nantis et de démunis, et de patriarcat, a (par négligence) fait peu de progrès pour uniformiser les règles du jeu », a observé notre source, accusant que les intérêts politiques sont jusqu’ici tenus au-dessus des intérêts du peuple.

Et de regretter : « Des millions de Sud-Africains vivent dans la misère et la pauvreté abjecte, et presque tous sont noirs. Il n’y a pas eu de dividende de liberté pour eux en termes de qualité de vie et l’urbanisation rapide a sans doute rendu les choses plus difficiles ».

L’organe a également souligné que « les plans de l’Etat pour procéder à la restitution des terres et les réformes se sont avérés extrêmement lents à mettre en œuvre ».

« Le résultat, a constaté la Fondation Tutu, est que le modèle biaisé de propriété foncière hérité du passé reste pratiquement intact, la majorité des Sud-Africains étant exclus et l’Etat sous une pression croissante pour agir ».

Guinée : Condé prête serment devant une dizaine de chefs d’Etat

Le président guinéen Alpha Condé, proclamé vainqueur de la présidentielle le 7 novembre par la Cour constitutionnel, a prêté serment devant celle-ci mardi au Palais Mohammed V en présence d’une dizaine de chefs d’État africains et de sommités internationales.Dans son discours d’investiture, Alpha Condé a appelé  ses concitoyens à « oublier le passé qui divise »  et à se tourner vers un « avenir d’unité et d’espérance ». Le président guinéen prône l’unité après une période de troubles politiques marquée par plusieurs morts chez des manifestants de l’opposition.

« J’exhorte chacun d’entre vous à oublier le passé qui divise au profit d’un avenir d’unité et d’espérance », a indiqué Condé, affirmant sa « conviction que la Guinée se fera avec tous les Guinéens », en présence de plusieurs chefs d’Etats africains.

Cette investiture sur fond de crise politique, a été l’occasion pour l’opposant historique élu en 2010 puis réélu en 2015, d’apaiser le climat politique afin d’aller vers « un véritable sursaut national ».

« Nous aspirons tous à un changement profond et rapide. C’est pourquoi il faut changer les pratiques et les méthodes. Nous nous engageons à lutter avec fermeté contre la corruption, le copinage et le clientélisme », a déclaré Alpha Condé.

Alpha Condé s’est aussi engagé à lutter contre la corruption et les détournements des fonds publics qui gangrènent l’administration guinéenne lors de son discours.

Parmi les chefs d’État, étaient présents le Bukinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Malien Bah N’Daw, le Sierra-Léonais Julius Maada Bio, le Libérien George Weah, l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, le Comorien Azali Assoumani, le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Tchadien Idriss Déby Itno.

Plusieurs Premiers ministres étaient également présents, celui de Djibouti, Abdoulkader Kamil Mohamed, la Première ministre gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda, l’Équato-Guinéen Francisco Pascual Obama Asue et l’Ougandais Ruhakana Rugunda.

Selon le président de la Cour constitutionnelle, le président guinéen sera réinstallé dans ses nouvelles fonctions le 21 décembre prochain.

Washington transmet à l’ONU sa décision de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara

Les Etats-Unis d’Amérique ont adressé mardi, en la personne de leur représentant auprès des Nations Unies, Kelly Craft, leur proclamation de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, au Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, et au président du Conseil de Sécurité Jerry Matthews Matjila.Washington a ainsi demandé d’annexer cette proclamation comme document du Conseil de Sécurité.

Dans la correspondance de Kelly Craft, les Etats-Unis affirment, en plus de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, que l’offre d’autonomie du Royaume reste « la seule base pour parvenir à une solution au conflit ».

La décision historique des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara a été annoncée jeudi dernier lors d’un entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump. Cette décision américaine rappelle au monde entier la justesse de la cause marocaine.

À titre de première concrétisation de cette initiative souveraine de haute importance, les États-Unis ont décidé d’ouvrir un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

Plusieurs pays arabes, africains, européens et asiatiques ont salué la décision prise par les Etats-Unis d’Amérique de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il s’agit d’une décision prise par une superpuissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, mettant en avant son impact au niveau de la stabilité, de la sécurité et du développement de la région, de manière à renforcer la profondeur africaine du Royaume dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Ouattara réaménage le gouvernement et nomme KKB ministre de la Réconciliation nationale

Le président ivoirien Alassane Ouattara a réaménagé mardi le gouvernement avec la nomination du candidat malheureux à la présidentielle du 31 octobre 2002, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », comme ministre de la Réconciliation nationale et le général Vagondo Diomandé, en qualité de ministre de l’Intérieur et de la sécurité.

M. Ouattara a procédé à un « réaménagement du gouvernement », nommant sur proposition du Premier ministre, M. Kouadio Konan Bertin (KKB) comme ministre de la Réconciliation nationale, indique une note du secrétariat général de la présidence de la République. 

Le général Vagondo Diomandé, lui, a été nommé ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il occupait précédemment le portefeuille du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en charge de l’administration du territoire. 

KKB est issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui l’a suspendu pour « indiscipline ». Ce dernier dont la candidature en interne a été rejetée par sa formation politique, s’est toutefois présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.

Cette nomination intervient au lendemain de la prestation de serment de M. Ouattara pour un autre mandat contesté par l’opposition. Il l’avait annoncé dans son discours à l’investiture qu’il mettrait en place un ministère de la Réconciliation nationale. 

Guinée : Amnesty International accable à nouveau les forces de défense et de sécurité

Les forces de défense et de sécurité guinéennes ont commis, selon l’Organisation non gouvernementale, des homicides dans des quartiers favorables à l’opposition après l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.Le moment est symbolique. Alpha Condé prête serment, aujourd’hui, pour un troisième mandat à la tête de la Guinée. Et c’est ce jour qu’a choisi Amnesty International pour dénoncer les exactions commises aux lendemains de l’élection présidentielle d’octobre dernier.

Sur la base de témoignages recueillis auprès de familles de victimes, d’analyses et d’authentifications de photos, et d’un décompte fait auprès de structures médicales, l’ONG met en lumière « le nouveau cran franchi dans la répression des manifestations et des voix critiques entre le 19 octobre et le début de ce mois » de décembre.

En effet, souligne Amnesty International citant les autorités judiciaires, « pendant les jours qui ont suivi l’élection présidentielle, 20 dépôts de corps ont été effectués au service de médecine légale de l’hôpital Ignace Deen à Conakry suite aux violences post-électorales, +pour les besoins d’autopsie+ ».

Mais, pour l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), « 46 personnes ont été tuées par les forces de de défense et de sécurité entre le 19 octobre et le 3 novembre ».
Dans son décompte à lui, Amnesty International dénombre « au moins 16 personnes tuées par balle entre le 18 et le 24 octobre. Entre le 19 et le 28 octobre, une seule clinique de la capitale a reçu 37 blessés, dont 15 par arme à feu et neuf par arme blanche ».

Cela fait dire à Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International que « l’investiture du président Alpha Condé ce 15 décembre est l’aboutissement d’un processus électoral contesté, marqué par plus d’une année de violations graves des droits humains en Guinée en toute impunité. Avant, pendant et juste après l’élection, des personnes ont été tuées et blessées par la police et la gendarmerie et les annonces régulières d’ouverture d’enquêtes n’ont trouvé à ce jour aucun aboutissement ».

Par ailleurs, l’organisation non gouvernementale dit avoir documenté une série de violences exercées par les forces de défense et de sécurité contre les habitants de quartiers de la capitale réputés proches de l’opposition.

Des experts en médecine légale à Amnesty International ont ainsi analysé et authentifié les photos des blessures d’Ibrahima Sow, 62 ans, arrêté le 24 octobre et mort le 17 novembre dernier alors qu’il était toujours sous la supervision des autorités.

L’analyse d’Amnesty International a conclu que « pris ensemble, le schéma des blessures d’Ibrahima Sow suggère fortement l’infliction de brûlures à l’aide d’une tige de fer chaud ou d’un objet similaire. Les blessures sont des preuves très solides de mauvais traitements ». Ces blessures pourraient être la cause de la mort d’Ibrahima Sow, affirme l’ONG. 

Dans sa note, Amnesty International signale en outre que les autorités ont également procédé à au moins 400 arrestations « arbitraires » ciblant des opposants et des membres de la société civile après l’élection présidentielle. Le 31 octobre, le président de la Cour d’appel de Conakry avait ainsi annoncé que 325 personnes avaient été interpellées dans le cadre des violences post-électorales.

Côte d’Ivoire: «l’élection présidentielle de 2010 et celle de 2020 ne peuvent être comparées en droit » (Magistrat)

L’élection présidentielle ivoirienne de 2010 et celle du 31 octobre 2020 « ne peuvent être comparées en droit car elles ont été organisées dans des cadres juridiques totalement différents», a estimé lundi à Abidjan, le Magistrat hors-hiérarchie, par ailleurs président du Conseil constitutionnel ivoirien Mamadou Koné.« (…) Du haut de cette tribune me parviennent en écho les cris d’orfraie de ceux qui croient pouvoir évoquer une prétendue jurisprudence de 2010 pour apporter la contradiction sur ce point. A ceux-là, je voudrais rappeler que l’élection présidentielle de 2010 et celle de 2020 ne peuvent être comparées en droit car elles ont été organisées dans des cadres juridiques totalement différents», a soutenu M. Koné qui s’exprimait dans une adresse à l’occasion de la cérémonie solennelle de prestation de serment du président élu Alassane Ouattara pour un nouveau quinquennat à la tête de la Côte d’Ivoire.

Démontrant la différence du cadre juridique de ces deux élections (2010 et 2020), le juge constitutionnel ivoirien a expliqué que les acteurs politiques ivoiriens avait convenu en 2005 « en toute liberté et en toute responsabilité» de demander à l’organisation des Nations-Unies de certifier toutes les étapes du processus électoral de 2010 en Côte d’Ivoire.

L’ONU a ainsi créé un organe de certification qui était selon lui,  « hiérarchiquement au-dessus » de la juridiction constitutionnelle ivoirienne et à même de contester ces décisions. 

« S’agissant de l’élection du 31 octobre 2020,  la Côte d’Ivoire a renoué avec la normalité et l’ONU s’étant retirée avec tout son dispositif y compris l’organe de certification des élections. Dans cette normalité institutionnelle retrouvée, le conseil constitutionnel qui a recouvré tout son imperium n’a plus au-dessus de lui une structure pour contester ou remettre en cause ces décisions en particulier celles prises dans le cadre de ce scrutin», a insisté M. Koné. 

 « C’est pourquoi il n’est pas exact de dire qu’il existe en Côte d’Ivoire, une jurisprudence apparue en 2020. Au total, l’acceptation même à contre-cœur d’une décision du Conseil constitutionnel publiée au journal officiel n’est pas une option pour chacun de nous, mais plutôt une obligation pour nous tous», a exhorté M. Koné.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Côte d’Ivoire. Cette cérémonie solennelle s’est tenue en présence d’une dizaine de chefs d’Etat africains et plusieurs représentants d’organisation internationales.

Les États-Unis reconnaissent la réélection de Alassane Ouattara (déclaration)

Washington reconnaît la réélection de Alassane Ouattara en tant que président de la République de Côte d’Ivoire et assure poursuivre l’étroite coopération bilatérale, selon une déclaration publiée lundi, à l’occasion de sa prestation de serment. »Les Etats-Unis d’Amérique reconnaissent la réélection de Alassane Ouattara en tant que président de la République de Côte d’Ivoire et sont heureux de poursuivre l’étroite coopération bilatérale à travers toute la gamme de nos valeurs et intérêts partagés », indique la déclaration.  

Le gouvernement américain « salue et encourage tous les efforts visant à promouvoir la réconciliation, l’inclusion, une large participation politique et le respect universel des normes démocratiques sans distinction d’affiliation de parti politique », souligne le texte.  

Il souhaite en outre que le processus démocratique se déroule dans le cadre du « respect des institutions de la République et des droits humains », dans un contexte où le pays connaît une fracture socio-politique liée à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

« Pendant que la Côte d’Ivoire va de l’avant, les Etats-Unis restent attachés à notre partenariat de plusieurs décennies en soutien à un avenir prospère, stable et démocratique et à l’approfondissement des liens ivoiro-américains », poursuit la déclaration.

Élu en 2010 puis en 2015, Alassane Ouattara a été élu le 31 octobre 2020 avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%. Il effectue, selon le Conseil constitutionnel, son premier mandat de la IIIe République. 

Le vote a été boycotté par les candidats Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ils estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Présidence ivoirienne: Ouattara prête serment en présence de 13 chefs d’Etat

Elu à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara a prêté serment lundi au palais de la présidence de la République à Abidjan-Plateau, pour un nouveau mandat de 5 ans en présence de 13 chefs d’Etat.M. Ouattara a prêté serment devant le Conseil constitutionnel conformément aux dispositions légales. La main gauche posée sur la Constitution et la main droite levée, il s’est engagé à garantir la loi fondamentale. 

« Vous étiez éligible et aujourd’hui, vous êtes élu », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, soulignant la décision de l’institution. L’opposition, elle, estime que M. Ouattara effectue un troisième mandat en violation de la Constitution.

Pour le Conseil constitutionnel, la loi fondamentale de 2016 consacre la troisième République. De ce fait, M. Alassane Ouattara, président sortant, exerce son premier mandat de cette troisième République. 

Le vote a été boycotté par les candidats Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ils ont estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.  

« Le peuple de Côte a fait un choix (…) de la démocratie, de la paix et de la stabilité,  en dépit de toutes les entraves de leur droit de vote », a déclaré le président Alassane Ouattara, dans un discours après sa prestation de serment. 

La prestation de serment a eu lieu en présence de la Première dame, Dominique Ouattara, du Premier ministre Hamed Bakayoko, de l’ancien président français Nicolas Sarkozy et du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Treize chefs d’Etat africains, notamment celui du Togo, du Burkina Faso, du Congo, du Niger, du Sénégal,  du Ghana, du Bénin, du Libéria, de la Sierra Léone, de l’Éthiopie, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Mali, ont participé à cette investiture.

En outre, étaient présents Ernest Bai Koroma, l’ancien président de la Sierra Léone, le vice-président de l’Angola et Goodluck Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria, ainsi que des représentants d’organismes internationaux, bilatéraux et régionaux.

Élu en 2010 puis en 2015, Alassane Ouattara a été élu le 31 octobre 2020 avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%. Il effectue, selon le Conseil constitutionnel, son premier mandat quinquennal de la IIIe République. 

Congo : Sassou Nguesso désigné candidat à la présidentielle de mars 2021

Le président congolais Denis Sassou Nguesso 77 ans dont 36 passés au pouvoir, a été désigné candidat à la présidentielle de mars 2021 par les partis membres de sa coalition politique, a appris APA de sources médiatiques.Alors qu’il ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature à la présidentielle de mars prochain, Denis Sassou Nguessou a été désigné par l’ensemble des dix-sept (17) partis qui composent la majorité présidentielle.

« Chaque parti de la majorité présidentielle a opté (ou va le faire incessamment) pour la candidature du président Sassou Nguesso. La majorité présidentielle pense que, de tous ses chefs, c’est le président Sassou Nguesso qui réunit tous les atouts », a indiqué Pierre Moussa, président intérimaire de la majorité présidentielle.

Une proposition qui doit être acceptée par le président sortant, déjà investi en décembre 2019 à Brazzaville par le principal parti de la majorité présidentielle, le PCT.

« Nous nous battrons vaillamment avec courage pour convaincre le président de la majorité pour qu’il accepte les implorations et les exhortations de sa base politique », a martelé M. Moussa, également secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT).

Denis Sassou Nguessou était arrivé au pouvoir pour la première fois en 1979 avant de quitter ses fonctions en 1992, laissant le pouvoir à son opposant Pascal Lissouba, décédé le 24 août 2020 à Perpignan (France). Il revient aux affaires en 1997 quelques mois après l’éclatement de la guerre civile au Congo.

Et depuis cette date, il a été élu en 2002 avant d’être réélu successivement en 2009 et 2016. Denis Sassou Nguessou est actuellement l’un des plus anciens chefs d’Etat en place dans le monde, cumulant 36 années de pouvoir.

Maroc : Inauguration du Consulat général du Bahreïn à Lâayoune

Par Hicham Alaoui — Le Royaume du Bahreïn a inauguré, lundi, son Consulat général Lâayoune, chef-lieu des provinces du Sud marocaines, devenant ainsi la 10ème représentation diplomatique étrangère dans cette ville érigée en capitale consulaire du Royaume.La cérémonie d’inauguration de ce Consulat a été présidé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue bahreini, Abdellatif Ben Rached Ziani en présence des élus de la région et d’autres personnalités civiles.

Il s’agit de la deuxième représentation diplomatique d’un pays arabe à Laâyoune après celle des Emirats arabes unis inaugurée en novembre dernier.

Cet événement diplomatique intervient après le succès remporté par le Maroc dans la question du Sahara notamment la reconnaissance officielle des Etats Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara et le large soutien international à l’opération menée par le Maroc au niveau du passage d’El Guergarate. Ceci atteste, incontestablement, de la légitimité des mesures prises par le Maroc en vue de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale et condamnant, par la même occasion, les provocations répétées du « polisario » et de ses milices.

Les Etats-Unis adoptent une carte du Maroc intégrant le Sahara

L’ambassadeur des États-Unis, David Fischer, a présenté, samedi à Rabat, une carte du Maroc qui inclut les provinces du Sud, qui a été officiellement adoptée par le gouvernement américain.« Je suis ravi de présenter la carte du Royaume du Maroc officiellement adoptée par le gouvernement américain », a souligné M. Fischer lors d’un point de presse tenu dans le sillage de la décision historique des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara.

Cette carte est la « représentation tangible » de la proclamation audacieuse faite par le Président Donald Trump il y a deux jours, qui reconnaît la souveraineté du Maroc sur son Sahara, a-t-il indiqué.

Il a, en outre, souligné qu’il compte offrir cette carte comme présent au Roi Mohammed VI, en signe de reconnaissance du leadership « audacieux » du Souverain et Son soutien continu et précieux en faveur de l’amitié profonde entre les Etats Unis d’Amérique et le Maroc.

L’ambassadeur américain a, par la suite, signé la carte complète du Maroc que le gouvernement américain a officiellement adoptée.

La décision historique des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara a été annoncée jeudi lors d’un entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump.

À titre de première concrétisation de cette initiative souveraine de haute importance, les États-Unis ont décidé d’ouvrir un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

Plusieurs pays arabes, africains, européens et asiatiques ont salué la décision prise par les Etats-Unis d’Amérique de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il s’agit d’une décision prise par une superpuissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, mettant en avant son impact au niveau de la stabilité, de la sécurité et du développement de la région, de manière à renforcer la profondeur africaine du Royaume dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

De nombreux pays africains saluent la décision de Washington de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara

Plusieurs pays africains ont salué la décision prise par les Etats-Unis d’Amérique de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara et d’ouvrir un consulat à Dakhla.Ainsi, le gouvernement gabonais a « salué » la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara marocain et d’ouvrir un consulat des États Unis à Dakhla.

De son côté, le Royaume d’Eswatini a salué la décision historique des États-Unis d’Amérique de reconnaître la marocanité pleine et entière du Royaume du Maroc sur son Sahara.

« Le Royaume d’Eswatini a l’honneur de se joindre au peuple marocain pour célébrer la décision historique prise par les États-Unis d’Amérique durant l’année 2020 de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara », écrit le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Eswatini dans un communiqué.

« Eswatini applaudit également la décision des États-Unis d’ouvrir sous peu un Consulat à Dakhla à des fins économiques », ajoute le communiqué.

« Cette évolution confirme notre conviction des droits et responsabilités souverains du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara », note-t-il.

Pour sa part, l’Union des Comores a appris avec beaucoup de satisfaction la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, qui constitue un tournant considérable dans le dénouement du conflit autour du Sahara marocain.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé de la Diaspora de l’Union des Comores, affirme avoir appris, avec beaucoup de satisfaction, la reconnaissance, par les Etats-Unis d’Amérique, de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Cette décision américaine constitue un tournant considérable dans le dénouement de ce conflit autour du Sahara marocain.

L’Union des Comores se réjouit de cet acte diplomatique posé par les Etats-Unis d’Amérique, lequel conforte sa décision d’ouverture de la première représentation diplomatique à Laâyoune.

L’absence du vice-président n’a aucune incidence juridique sur l’investiture de Ouattara (Prof. Julien Bourbon)

La prestation de serment du président élu de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, prévue le 14 décembre 2020, se fera en l’absence du vice-président, mais cela n’a aucune incidence juridique sur la validité de son serment, soutient Julien Bourbon, professeur de droit public à l’Université Paris saclay, dans un entretien à APA.

Q: Depuis quelques jours, est née une question sur la validité de la cérémonie d’investiture du président élu de la République de Côte d’Ivoire. En tant que spécialiste constitutionnel pouvez-vous nous en dire plus sur le sens politique et institutionnel de cette cérémonie ?

R: Au-delà de son aspect formel et légal, cette cérémonie d’investiture symbolise le moment où le président élu, émanation de la souveraineté populaire, prête serment devant les corps constitués, garant de la continuité des institutions. 

La Constitution en vigueur ne prévoit pour le vice-président, dans le cadre de la cérémonie d’investiture, qu’un rôle secondaire et sans incidence juridique. L’article 58 stipule que « le vice-président de la République assiste à la cérémonie de prestation de serment ». 

Q: Que pensez-vous de la polémique autour de l’invalidité supposée de cette cérémonie ?  

R: L’article 58 mentionne que le vice-président assiste à la cérémonie de prestation de serment. Naturellement, il n’assiste à la cérémonie que s’il est en place. Alors, s’il y a vacance de son poste, il est évident que le vice-président ne peut pas assister à cette investiture. 

Je considère que dans tous les cas de figure, c’est une condition absolument formelle. Pour moi, cette condition est sans intérêt le fait que le vice-président assiste à la cérémonie de prestation de serment.

Toutefois, le vice-président ne peut être nommé que par le président une fois entré en fonction, c’est-à-dire après sa prestation de serment et jouissant du pouvoir que lui confère le peuple. Seule la prestation de serment marque le début de son mandat. 

Donc, jusqu’à la prestation de son serment il n’est pas investi des pouvoirs de la présidence de la République. Une fois investi, cela lui donne comme compétence, la nomination d’un vice-président de la République avec l’accord du Parlement. 

Le Conseil constitutionnel a donc obligation de recevoir son serment ? 

R: De toute façon, la disposition de l’article 58 ne peut pas jouer, car un vice-président ne peut pas être encore nommé par le président de la République au moment où il prête serment. Il n’est pas encore président. Donc, il ne peut pas nommer le vice-président.  

Et, s’agissant du Conseil constitutionnel, ce qu’ il faut comprendre, celui-ci à l’inverse d’une compétence discrétionnaire est adossé à une « compétence liée ». De ce fait, le Conseil constitutionnel n’a pas le choix d’accueillir ou de refuser le serment du président de la République élu.

Sinon, cela signifierait qu’une autorité constituée pourrait remettre en cause le suffrage du peuple souverain. Le Conseil constitutionnel ivoirien doit recevoir la prestation de serment de celui que le peuple a élu, c’est un devoir à la fois juridique et moral.  

Partenariat stratégique Maroc-USA : Une série d’annonces prévues la semaine prochaine (ambassadeur)

L’ambassadeur américain au Maroc, David Fischer a fait savoir qu’une série d’annonces sont prévues la semaine prochaine pour raffermir le partenariat stratégique entre les Etats-Unis d’Amérique et le Maroc.« La semaine prochaine, nous envisageons de faire une série d’annonces qui vont consolider le partenariat stratégique USA-Maroc en matière de développement économique et de commerce, tout en renforçant le rôle du Maroc en tant que leader économique sur le plan régional », a souligné le diplomate américain lors d’un point de presse tenu vendredi à Rabat.

Mettant en avant la solidité des relations historiques américano-marocaines qui marqueront l’année prochaine le 200ème anniversaire de l’établissement par Washington de sa première représentation diplomatique au Maroc, l’ambassadeur US s’est dit convaincu que le Royaume dispose d’un « avenir économique » solide après la sortie de l’actuelle crise liée à la pandémie mondiale de Covid-19.

Il a d’autre part rappelé que les Etats-Unis vont ouvrir un consulat à Dakhla pour soutenir et encourager les projets d’investissement et de développement qui vont apporter des « avantages tangibles ».

Le diplomate américain a aussi rappelé dans ce sens que le Royaume est le seul pays en Afrique lié aux Etats-Unis par un accord de libre-échange.

Pour rappel, les Etats-Unis ont décidé jeudi de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara. A titre de première concrétisation de cette initiative souveraine de haute importance, Washington a décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et de contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

Sahara : La France considère le plan d’autonomie marocain comme « une base de discussions sérieuse et crédible »

La France considère que le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue « une base de discussions sérieuse et crédible », pour régler le conflit du Sahara qui « n’a que trop duré ».Réagissant vendredi à la décision américaine de reconnaitre la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a indiqué que le conflit au Sahara « n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions, comme nous l’avons vu récemment à El Guerguarat. La France est attachée à la recherche d’une solution politique dans le cadre de la légalité internationale. Elle est, sur cette base, favorable à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».

« Dans cette perspective, la France considère le plan d’autonomie marocain comme une base de discussions sérieuse et crédible », a-t-elle dit.

S’agissant de la question palestinienne, la France a salué « le rappel par les autorités marocaines de leur soutien à la solution des deux États vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité »et souligné « l’importance des négociations entre les parties pour parvenir à une paix durable ».

« Avec ses partenaires, la France est déterminée à contribuer à une reprise du dialogue sur la base du droit international et des paramètres agréés », a-t-elle ajouté.

Plus de dix chefs d’Etat attendus lundi à l’investiture de Ouattara à Abidjan

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement dont une dizaine de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO) sont attendus à la cérémonie d’investiture du président ivoirien Alassane Ouattara prévue, lundi, au palais présidentiel d’Abidjan, a appris APA vendredi de source officielle .Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, plus de 300 invités dont des chefs d’Etat et de gouvernement, des chefs de mission diplomatique et des représentants des institutions internationales seront présents à cette cérémonie solennelle de prestation de serment de M. Ouattara.

Parmi les chefs d’Etat attendus, l’on peut citer entre autres, Patrice Talon ( Bénin), Roch Marc Kaboré ( Burkina Faso), Denis Sassou N’Guesso ( Congo), Sahle-Work Zewde ( Éthiopie), Nana Akuffo-Addo (Ghana), Umaro Cissoco Embalo (Guinée-Bissau), Georges Weah (Libéria), Bah N’Daw (Mali) , Mohamed Ould El-Ghazouani  (Mauritanie), Issoufou Mahamadou (Niger), Macky Sall (Sénégal) et Faure  Gnassingbé (Togo).

Par ailleurs, ajoute le communiqué, le Président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, également Président en exercice de l’Union Africaine, sera représenté par son Ministre des Ressources minières et de l’Energie, Gwede Mantashe, et la France, par son Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, le Président de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Abdallah Boureima, ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, sont également attendus.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été réélu pour un nouveau mandat à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier avec 94,27% des suffrages contre 1,99 % pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.  Ce scrutin qui été a boycotté par l’opposition ivoirienne, a enregistré un taux de participation de 53,90 %.

Rwanda : Plus de 4.000 personnes arrêtées pour corruption

Au moins 4.155 personnes ont depuis 2018 été arrêtées et fait l’objet d’enquêtes sur des actes criminels liés à la corruption, a révélé jeudi le Bureau rwandais des enquêtes (RIB).Les rapports du RIB indiquent qu’en 2018, 1.131 personnes impliquées dans 732 cas de malversation ont fait l’objet d’une enquête, contre 1.295 personnes impliquées dans 1.088 cas en 2019.

En novembre de cette année, 1.729 personnes liées à 963 dossiers ont également fait l’objet d’une enquête, selon le Secrétaire général du Bureau rwandais des enquêtes, le colonel à la retraite Jeannot Ruhunga.

La majorité des personnes arrêtées est constituée d’individus faisant face à des accusations de détournement de fonds qui sont maintenant considérés comme des crimes de corruption.

En juillet de cette année, le ministre de la Justice, Johnston Busingye, a déclaré que le gouvernement faisait ses poursuites pour des affaires portant sur 11 milliards de francs rwandais (Rwf) qu’il espérait récupérer sur des dossiers de corruption et de mauvaises gestion de fonds publics qu’il a remportés devant les tribunaux.

« La culture et la mentalité des Rwandais étaient de ne pas ressentir le besoin de payer quand ils devaient de l’argent au gouvernement. Nous avons alors décidé que cela ne pouvait plus continuer et avons compilé une liste de tous ceux qui doivent de l’argent au gouvernement, le cas le plus ancien que nous ayons date de 2000 », a déclaré le haut responsable rwandais.

Ghana : Mahama conteste la réélection d’Akufo, félicité par des pairs

L’opposant John Dramani Mahama a rejeté jeudi les résultats de la présidentielle, soulignant que les Ghanéens « ont voté pour le changement ».Le leader du Congrès national démocratique (NDC) sort enfin de son silence. Sa réaction était attendue après la proclamation mercredi soir des chiffres provisoires par la Commission électorale (CE), qui déclare vainqueur Nana Akufo-Addo, 76 ans.

Jusque-là des cadres du NDC, comme Haruna Iddrisu, avaient multiplié les sorties pour contester la réélection du président sortant. Hier jeudi, Mahama, 62 ans, a refusé de reconnaître officiellement sa défaite.

« Il est clair, au vu des résultats légalement exprimés, que le NDC a remporté les élections présidentielle et législatives. Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux de ces élections et nous prendrons toutes les mesures légitimes pour inverser cette injustice », a-t-il déclaré.

La Commission électorale le crédite de 6.214.889 des suffrages, soit 47,36%. Son rival et successeur a quant à lui obtenu 6.730.413 votes, soit un taux de 51,59%, confirmant une victoire au premier tour selon la même instance. Un peu plus de 500.000 voix séparent donc les deux principaux candidats.

Néanmoins, « les électeurs ghanéens ont voté pour le changement », a indiqué le chef de l’opposition. Il retient que ses voix ont été confisquées, dénonçant une forte présence militaire déployée lors du dépouillement pour « intimider » et « inverser les résultats ».

« Nous avons constaté depuis lundi 7 décembre 2020 que de nombreuses mesures ont été prises pour manipuler les résultats de l’élection en faveur du président sortant Nana Akufo-Addo, qui d’ailleurs contrôle toutes les ressources de l’État et ses institutions », a soutenu l’ancien chef d’État. Mettant en garde, il déclare qu’« aucune tricherie, fourberie ou falsification n’effacera » la « réalité » de la victoire de son parti, le NDC.

Félicitations de chefs d’Etat

Par ailleurs, la Commission électorale n’a pas encore fini de décompter les résultats des élections législatives. Mais pour le moment, elle annonce que l’opposition et le pouvoir sortant sont au coude-à-coude avec 136 sièges chacun. En revanche, Mahama maintient que sa formation a remporté la majorité avec 140 sièges, affirmant détenir les preuves.

Ce dernier et Akufo-Addo s’affrontent pour la troisième fois, avec lors des deux précédents scrutins, en 2012 et 2016, des résultats également serrés à l’arrivée. Pour cette année, ils avaient signé, en amont des élections générales, un « pacte de paix » les engageant à ne cautionner aucune violence lors du vote et à la proclamation des résultats. Mais cette entente cordiale entre les deux candidats semble s’effriter vu que la tension est au sommet.

Au cours de plusieurs incidents survenus depuis lundi 7 décembre, la police a dénombré cinq morts et 17 blessés. Après l’annonce des résultats, des échauffourées entre partisans adverses ont aussi surgi à Walewale, une ville du nord-est du pays.

En dépit de la tension notée, la Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes » dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dépeint comme l’une des démocraties les plus abouties du continent.

Le Kenyan Uhuru Kenyatta, le Nigérian Muhammadu Buhari et le Rwandais Paul Kagame, entre autres chefs d’Etat africains, ont commencé jeudi à féliciter Nana Akufo-Addo pour sa « réélection pour un second mandat ».

« Je félicite également le peuple ghanéen pour le succès des élections présidentielle et parlementaires – une preuve supplémentaire que la démocratie constitutionnelle s’enracine en Afrique de l’Ouest », a ajouté le chef d’Etat nigérian.

Mohammed VI : Le Maroc ne « renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».

Le Roi Mohammed VI a affirmé que le Maroc ne « renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».« Le Maroc, qui place la cause palestinienne en tête de ses préoccupations, ne renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien, et restera, comme il était toujours, Roi, gouvernement, et peuple, aux côtés de nos frères palestiniens, et continuera son engagement constructif pour parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient », a souligné le Souverain lors son entretien téléphonique jeudi avec président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas.

Lors de cet entretien, le Roi a informé le président palestinien de la teneur de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec le président américain, réaffirmant que la position du Maroc soutenant la cause palestinienne demeure « inchangée », indique un communiqué du Cabinet royal.

Le Souverain a également souligné que le Maroc place toujours la question palestinienne au même rang de la question du Sahara marocain et que l’action du Royaume pour consacrer sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni dans l’avenir, au détriment de la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes.

Dans ce sens, il a souligné que le Maroc « soutient la solution à deux États et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne sont la seule voie pour parvenir à une solution définitive, durable et globale à ce conflit », ajoute la même source.

« En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la coopération islamique, le Roi n’a eu de cesse d’insister sur la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods Acharif et de respecter la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que le cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa », poursuit le communiqué.

Il a également affirmé que le Maroc mettra à profit toutes les dispositions et contacts convenus entre le Souverain et le président américain pour promouvoir la paix dans la région, et que cela n’affecte en aucun cas l’engagement constant et continu dans la défense de la cause palestinienne juste.

Le Rhdp invite Ouattara à « poursuivre le dialogue » avec Bédié

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a invité jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara à « poursuivre le dialogue » entamé avec Henri Konan Bédié, qui lui, suggère désormais un dialogue national pour trouver une issue à la crise née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.Le Rhdp demande à M. Ouattara de « poursuivre le dialogue tel qu’il a préconisé et à ne point céder à la provocation inutile d’une opposition qui se fait peur et qui se complaît dans des déclarations incongrues », a déclaré M. Adjoumani Kouassi, lors d’un point de presse à Abidjan.

M. Bédié, le président de la coordination de la coalition des plateformes des partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi un dialogue national en lieu et place du tête-à-tête avec M. Ouattara, soutenant que « le chef de l’Etat refusait le dialogue même par personnes interposées ». 

Dans une adresse à la nation, le doyen d’âge de l’opposition, Henri Konan Bedié a appelé à la libération des leaders politiques incarcérés après le scrutin présidentiel ainsi qu’ au « retour de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers civils ou militaires ». 

« Il ressort clairement que le président du Pdci  (Parti démocratique de Côte d’Ivoire,  M. Bedié) n’a pas encore pris conscience qu’ il a perdu le pouvoir d’Etat depuis 1999 et que seule une autorité investie d’un mandat national a pouvoir à s’adresser à la nation », a martelé M. Adjoumani.  

Pour M. Adjoumani, il s’agit d’une déclaration « incongrue ». Cette dernière sortie de M. Bédié « sonne ainsi le glas des espoirs d’un homme déboussolé qui cherche ses repères dans les confins de la solitude ».

« Le Rhdp condamne sans réserve l’obstination du président du Pdci à vouloir coûte que coûte conduire le pays dans le chaos et invite les autorités compétentes à prendre toutes les mesures afin que la quiétude des Ivoiriens ne puisse plus être troublée », a-t-il dit. 

Le parti au pouvoir dénonce « dans la forme comme dans le fond cette déclaration qui est en réalité un aveux d’échec, mais pire qui laisse transparaître un déficit de civisme et une irresponsabilité criarde d’une partie de la classe politique », a ajouté le porte-parole principal du Rhdp.

Le Maroc et Israël vont reprendre leurs relations diplomatiques

Le Maroc et Israël vont reprendre les contacts officiels et établir leurs relations diplomatiques dans les meilleurs délais.Lors d’un entretien téléphonique, le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump, ont échangé sur la situation actuelle dans la région du Moyen-Orient, indique jeudi un communiqué du Cabinet royal.

À cet égard, le Roi a évoqué les positions constantes et équilibrées du Royaume du Maroc au sujet de la question palestinienne, soulignant que le Maroc soutient une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit, souligne la même source.

 En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la Coopération Islamique, le Souverain marocain a souligné la nécessité de préserver le statut spécial de cette ville.

Il a également insisté sur « le respect de la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que sur le respect du cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa, conformément à l’appel d’Al-Qods/Jérusalem signé par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants, et Sa Sainteté le Pape François, lors de la visite de Sa Sainteté à Rabat le 30 mars 2019 », ajoute-t-on.

 Eu égard au rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région et dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et compte tenu des liens spéciaux qui unissent la communauté juive d’origine marocaine, y compris en Israël, à la personne de Sa Majesté le Roi, le Souverain a informé le Président américain que le Maroc entend accorder les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc.

Le Maroc va également reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis israéliens et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais et partant « promouvoir des relations innovantes dans les domaines économique et technologique dont, à cet effet, œuvrer à la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays, comme cela fut le cas antérieurement et pendant plusieurs années jusqu’en 2002 ».

Le Roi a souligné que ces mesures n’affectaient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient, poursuit le communiqué du Cabinet royal.

Les Etats-Unis soutiennent la proposition d’autonomie marocaine au Sahara (Maison blanche)

Les Etats Unis d’Amérique reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara, lit-on dans la proclamation officielle de la maison blanche publiée ce jeudi.« Les Etats-Unis affirment, comme l’ont déclaré les administrations précédentes, leur soutien à la proposition d’autonomie du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental. Par conséquent, à compter d’aujourd’hui, les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental », selon la Maison Blanche.

Et d’ajouter que les Etats-Unis « estiment qu’un Etat sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution possible. Nous exhortons les parties à engager des discussions sans délai, en utilisant le plan d’autonomie du Maroc comme seul cadre pour négocier une solution mutuellement acceptable ».

Pour faciliter les progrès vers cet objectif, les Etats-Unis encourageront le développement économique et social avec le Maroc, y compris dans le territoire du Sahara occidental, et à cette fin ouvriront un consulat dans le territoire du Sahara occidental, à Dakhla, afin de promouvoir les opportunités économiques et commerciales pour la région, précise la même source.

« Par conséquent, je, Donald J. Trump, Président des Etats-Unis d’Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des Etats-Unis, proclame par la présente que les Etats-Unis reconnaissent que l’ensemble du territoire du Sahara occidental fait partie du Royaume du Maroc », conclut la Proclamation de la Maison Blanche.