Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Sénégal : échange entre Macky Sall et António Guterres

Le chef de l’Etat sénégalais et le Secrétaire Général des Nations Unies ont eu, ce mercredi, une discussion portant principalement sur la situation dans la sous-région ouest-africaine.Macky Sall, dont le pays est frontalier avec le Mali, est un interlocuteur de choix aux yeux du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu). Sur son compte Twitter, le président sénégalais a déclaré que les « questions de paix, de sécurité et de stabilité » étaient au cœur de son entretien avec António Guterres.

Au lendemain du coup de force de la junte militaire contre le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, le SG des Nations Unies s’était dit « profondément préoccupé ». A ce jour, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA) ont suspendu le Mali de leurs instances.

Niger : 140 millions de dollars US dans le système éducatif

Le président de la République, Mohamed Bazoum, a procédé ce mercredi à Niamey au lancement d’un projet d’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage.L’éducation, c’est l’une des composantes majeures du programme de campagne de Mohamed Bazoum. Le projet Learning improvement for results in education (Lire, sigle en anglais) est financé par l’Association internationale de développement (IDA).

Le successeur de Mahamadou Issoufou, dans son discours, a diagnostiqué le système éducatif du Niger : « (Il) est confronté à des problèmes caractérisés entre autres par une faiblesse constante des taux bruts  de scolarisation et du maintien (à l’école), une faible scolarisation des jeunes filles, un niveau de formation souvent inapproprié des enseignants, un éloignement des écoles en zones pastorales, des curricula inadaptés, une insuffisance des infrastructures ainsi que des méthodes pédagogiques et outils didactiques inadaptés ».

Une liste non exhaustive de maux auxquels veut s’attaquer le chef de l’Etat nigérien pour les cinq prochaines années. Mohamed Bazoum a affirmé, en effet, accorder « un intérêt particulier à l’éducation »  car persuadé que « l’homme est le capital le plus précieux ».

Ce postulat l’autorise à dire qu’ « investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital ». De l’avis de l’ancien ministre de l’Intérieur, le projet Lire « paraît particulièrement important » dans la mesure où il prend en charge « la faiblesse des capacités de l’apprentissage et (celle) de la capacité des enseignants » considérées comme « le cœur des difficultés » du système éducatif nigérien.

En dépit d’un contexte sécuritaire tendu avec l’omniprésence de la menace jihadiste, le gouvernement du Niger, d’après le chef de l’exécutif, s’attèle à réaliser tous les objectifs qu’il s’est assignés en matière d’éducation.

Mais, a signalé l’ex-ministre des Affaires étrangères,  les difficultés à mobiliser davantage les ressources intérieures et une augmentation des dépenses de sécurité affectent la capacité de l’Etat à financer convenablement le système éducatif.

Partant de là, il a demandé « à la Banque Mondiale (et) à tous les autres partenaires du Niger d’accroître les ressources dédiées » à ce secteur parce que « c’est le meilleur moyen de garantir les chances de développement » de son pays.

Et Mohamed Bazoum a conclu son intervention sur une note d’espoir : « Je suis convaincu, qu’au terme de la mise en œuvre du projet Lire, certains des problèmes de notre système éducatif parmi les plus préoccupants, connaitront un début de solution au grand bonheur des enfants et de leurs parents ».

Espagne-Maroc: Le chef du Polisario serait déjà en Algérie

Par Hicham Alaoui — Le chef du polisario Brahim Ghali aurait déjà quitté l’Espagne pour l’Algérie. La justice espagnole qui l’a laissé en liberté, mardi, lui a pourtant demandé de fournir une adresse en Espagne.Hospitalisé en Espagne, le chef du polisario, Brahim Ghali a été entendu mardi, 1er juin,  par la justice espagnole suite à deux plaintes majeures retenues contre lui pour des faits de « torture », « terrorisme », « crimes contre l’humanité » et « enlèvement ». Récit.

Le chef du front polisario, Brahim Ghali, admis dans un hôpital de Logroño, depuis le 21 avril dernier, a été auditionné, en vidéoconférence, par le juge Santiago Pedraz Gomez de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole.

Le juge d’instruction près l’Audience nationale espagnole n’a pas ordonné la détention préventive ni même le retrait du passeport du chef du groupe séparatiste hébergé et soutenu par l’Algérie hostile à la marocanité du Sahara occidental.

Selon un communiqué du Pouvoir judiciaire espagnol, « le juge de la Haute cour nationale espagnole, Santiago Pedraz, a refusé d’ordonner la détention provisoire ou tout autre type de mesures conservatoires à l’encontre de Brahim Ghali, après la comparution de ce dernier par visioconférence à partir de l’hôpital de Logroño ».

« Dans des dossiers séparés, le magistrat décide que Ghali doit fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne afin d’être localisé. Le procureur et l’avocat de la défense se sont opposés à l’adoption de mesures conservatoires », ajoute le document.

Ainsi, le juge souligne que dans la présente affaire, « il n’existe aucun risque de fuite. Il n’y a aucune preuve qui permet de dire que la personne faisant l’objet de cette enquête peut ou veut se soustraire à l’action de la justice, d’autant plus que dès qu’elle a eu connaissance des faits faisant l’objet de l’enquête, elle a accepté de comparaître, malgré son état de santé. Sa défense aurait pu demander le report de l’audience ».

« De plus, Ghali ne peut ni cacher, ni altérer ou détruire les sources de preuves pertinentes ».

Enfin, le juge indique que « l’accusation ne dispose pas d’éléments circonstanciels qui prouvent l’implication de Ghali dans les crimes qui lui sont reprochés », notamment les crimes de génocides, de torture, de fusillades et de viols.

Le magistrat s’est contenté de demander à l’accusé de fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne pour le localiser.

L’affaire est à l’origine d’une vive tension diplomatique entre le Maroc et l’Espagne. Pour le royaume chérifien, la présence dans un hôpital espagnol du chef du font Polisario est un geste « hostile » depuis que ce dernier a été accueilli en Espagne sous une fausse identité et avec de faux documents diplomatiques algériens.

Dans une déclaration publiée lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères a souligné que la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du chef du polisario, d’autant plus qu’elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition par la Haute Cour Nationale espagnole.

Le Maroc, qui met l’Espagne devant ses responsabilités, assure que ses « attentes légitimes » se situent bien au-delà . « Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions », souligne la déclaration.

Pour le Maroc, Brahim Ghali n’est qu’à l’image du « polisario ».  La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – « trahit l’essence même de cette milice séparatiste », pointe le ministère des Affaires étrangères.

« Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara marocain.  Elle a révélé les connivences de notre voisin du nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc », déplore le ministère.

Brahim Ghali aurait quitté l’Espagne quelques heures après son audition et se trouverait désormais en Algérie, ce qui semble pourtant contraire à la décision de la justice espagnole de lui imposer de fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne.

Gbagbo de retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021

Assoa Adou, secrétaire général d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé lundi à Abidjan le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo pour le 17 juin 2021, à l’occasion d’une cérémonie de célébration du 76e anniversaire de l’ex-président.

« A toute la Nation ivoirienne, à tous les Africains, aux démocrates Européens, Américains, à tous ceux qui nous ont soutenu, sa date d’arrivée en Côte d’Ivoire est le 17 juin 2021 », a déclaré M. Assoa Adou.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait rassuré que M. Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, pouvait rentrer dans son pays.

L’acquittement définitif de M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé a été prononcé par la Chambre d’appel de la CPI, le 31 mars 2021. Leur retour au pays devrait marquer un pas vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire.  

Le fond de la crise maroco-espagnole est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara (MAE)

Le ministère marocain des Affaires étrangères considère que le fond de la crise entre Rabat et Madrid est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara, cause sacrée de l’ensemble du peuple marocain.« La crise n’est pas liée au cas d’un homme (allusion au chef du polisario Brahim Ghali). Elle ne commence pas avec son arrivée pas plus qu’elle ne s’achève avec son départ.  C’est d’abord une histoire de confiance et de respect mutuel rompus entre le Maroc et l’Espagne.  C’est un test pour la fiabilité du partenariat entre le Maroc et l’Espagne », explique le ministère d’une déclaration publiée ce lundi.

Pour le ministère, la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du chef du polisario, d’autant plus qu’elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition par la Haute Cour Nationale espagnole, prévue le 1er juin.

Le Maroc, qui met l’Espagne devant ses responsabilités, assure que ses « attentes légitimes » se situent bien au-delà . « Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions », souligne la Déclaration.

Pour le Maroc, le dénommé Ghali n’est qu’à l’image du « polisario ».  La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – trahit l’essence même de cette milice séparatiste, pointe du doigt le ministère des Affaires étrangères.

« Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara Marocain.  Elle a révélé les connivences de notre voisin du Nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc », déplore le ministère.

Le Maroc peut-il à nouveau faire confiance à l’Espagne ? Comment savoir que l’Espagne ne complotera pas à nouveau avec les ennemis du Royaume ? Le Maroc peut-il réellement compter sur l’Espagne pour qu’elle n’agisse pas derrière son dos? Comment rétablir la confiance après une si grave erreur ?  Quelles sont les garanties de fiabilité dont le Maroc dispose à ce jour ? En fait, cela revient à poser la question fondamentale suivante : que veut l’Espagne réellement ? autant d’interrogations soulevées par le Département marocain des AE.

La Crise Maroc-Espagne pose la question de cohérence

« Cette crise pose, par ailleurs, une question de cohérence. L’on ne peut pas combattre le séparatisme chez soi et l’encourager chez son voisin :

C’est au nom de cette cohérence vis-à-vis de lui-même d’abord et de ses partenaires ensuite, que le Maroc n’a jamais instrumentalisé le séparatisme. Il ne l’a jamais encouragé comme une carte dans ses relations internationales, et notamment avec ses voisins.

A cet égard, la politique du Maroc envers l’Espagne a toujours été limpide. Lors de la crise catalane, le Maroc n’a pas choisi la neutralité ; il a été parmi les tout premiers à se ranger sans ambages, et de manière claire et forte, du côté de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de son voisin du Nord.

La question est légitime : qu’aurait été la réaction de l’Espagne si une figure du séparatisme espagnol avait été reçue au sein du Palais Royal Marocain ? Qu’aurait été la réaction de l’Espagne si cette figure avait était reçue publiquement et officiellement par son allié stratégique, son partenaire commercial important, et son plus proche voisin du Sud ? », lit-on dans la Déclaration.

Dans cette grave crise maroco-espagnole, le Maroc a toujours fait une distinction claire entre, d’un côté, la population espagnole et certains leaders politiques clairvoyants qui tiennent à l’amitié avec le Maroc et au bon voisinage, et de l’autre, certains milieux politiques, gouvernementaux, médiatiques et de la société civile qui cherchent à instrumentaliser le Sahara Marocain et à nuire aux intérêts du Maroc, rappelle le ministère.

Le Maroc prend note de la comparution mardi devant la justice espagnole du chef du polisario (MAE)

La comparution mardi 1er juin du chef du front du polisario, Brahim Ghali, devant la Haute Cour Nationale espagnole, est une « évolution » dont le Maroc prend note, affirme, lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères.« Ce mardi 1ier juin, le dénommé Ghali comparaîtra.  Certes, cette comparution est une évolution dont le Maroc prend note. Elle ne constitue pas, pour autant, le fond de la crise grave entre les deux pays voisins », selon les termes de la déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères au sujet de la crise maroco-espagnole née suite à l’accueil par Madrid du chef du polisario sous une fausse identité et avec un passeport falsifié.

Selon ce document, la comparution du chef du polisario « confirme ce que le Maroc avait dit dès le début : l’Espagne a bien fait rentrer, sciemment, sur son territoire, de manière frauduleuse et occulte, une personne poursuivie par la justice espagnole pour des plaintes déposées par des victimes de nationalité espagnole et pour des actes commis en partie sur le sol espagnol ».

Elle vient aussi « montrer le vrai visage du polisario incarné par un dirigeant qui a commis des crimes abjects, qui viole, torture, bafoue les droits de l’Homme et commandite des actes terroristes » et souligne « la responsabilité de l’Espagne envers elle-même, puisque les victimes de Ghali sont avant tout espagnoles », argue le ministère.

Cette comparution constitue, donc, le début d’une première reconnaissance des droits des victimes et de la responsabilité criminelle et pénale de cet individu, relève la Déclaration, qui fait observer que c’est la première fois que la justice espagnole convoque ce responsable et lui oppose des plaintes pour des crimes graves.

Et encore, il ne s’agit que des plaintes révélées au grand jour. Qu’en est-il de tous les enfants, les femmes et les hommes qui subissent les affres du « polisario » ? s’interroge le département des Affaires étrangères, faisant état de traitements inhumains infligés quotidiennement aux populations de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie) sans que justice ne leur soit rendue.

Mali : Assimi Goïta déclaré chef de l’Etat de transition

La Cour constitutionnelle du Mali a déclaré le colonel Assimi Goïta, président de la République de transition.Dans son arrêt rendu public vendredi soir, la Cour indique que le colonel Goïta, jusque-là vice-président de la transition, « exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme ».

Elle dit avoir pris cette décision après avoir constaté la vacance de la présidence.

Le 24 mai dernier, la junte qui avait déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avait arrêté le président de transition, Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane. Le couple de l’exécutif a démissionné deux jours plus tard en présence d’une délégation de la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), avant d’être libéré.

Chargé de désigner un Premier ministre de transition dans ses rangs, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a proposé Choguel Maïga.

Les positions de l’Espagne sont attentatoires à la cause nationale (partis politiques)

Les partis politiques marocains ont estimé que les positions de l’Espagne, attentatoires à la cause nationale qui fait le consensus de l’ensemble des Marocains, ont ébranlé la confiance et le respect mutuels.Lors d’une réunion, jeudi, avec le Chef du gouvernement, consacrée aux développements de la crise politique entre le Maroc et l’Espagne, les secrétaires généraux des partis politiques représentés au Parlement, ont exprimé le soutien continu et constant aux positions et mesures prises à cet égard, estimant que le fond de la crise politique avec l’Espagne est en lien avec la question du Sahara marocain, qui concerne tous les Marocains, toutes sensibilités politiques et sociales confondues.

Ils ont, par ailleurs, condamné les tentatives visant à faire dévier le débat sur les motifs réels de la crise, à savoir l’accueil par l’Espagne du dénommé Brahim Ghali avec des documents falsifiés et une identité usurpée, alors qu’il s’agit d’un individu poursuivi par des tribunaux et des citoyens espagnols notamment pour des crimes contre l’humanité et terrorisme.

« Alors que la question de notre intégrité territoriale connait une dynamique positive à la faveur du soutien politique à l’international, l’Espagne est animée par la volonté de créer les problèmes, de contrarier les efforts du Maroc pour consacrer son intégrité territoriale et de tenter d’exercer des pressions sur le Royaume dans une attitude déplacée de la part d’un pays ami lié au Maroc par des partenariats stratégiques et économiques importants », ont déploré les participants.

Ils ont en outre renouvelé l’attachement au consensus national derrière le Roi Mohammed VI pour défendre les acquis réalisés par le Maroc et contrecarrer tous les complots ourdis contre l’intégrité territoriale du Royaume.

Au début de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a présenté un exposé sur les derniers développements qu’a connus cette crise depuis la première réunion du 8 mars 2021.

Mali : le président et le PM de transition libérés

Le président et le Premier ministre de transition au Mali ont été libérés dans la nuit de mercredi à jeudi, a confirmé un responsable militaire.La libération de Bah N’Daw et de Moctar Ouane a également été confirmée par leurs familles. « Le Premier ministre et le président de transition ont été libérés cette nuit vers 01 h 30 (locales et GMT). Nous avons respecté notre parole », a confié un responsable militaire sous couvert d’anonymat.

Les deux dirigeants ont été arrêtés, le lundi 24 mai après l’annonce du nouveau gouvernement, par des officiers armés envoyés par le vice-président de transition Assimi Goïta.

Sous l’emprise des militaires, Bah N’daw et Moctar Ouane avaient ensuite démissionné de leur poste de président et de Premier ministre de transition dans des circonstances non encore précisées.

La junte reproche aux deux dirigeants d’avoir « outrepassé » leurs prérogatives lors de la formation du nouveau gouvernement en nommant des généraux aux postes clés de la Défense et la Sécurité, sans l’aval du vice-président de la transition.

Selon la Charte de la transition, ces prérogatives relèvent exclusivement du domaine du vice-président de la transition, Assimi Goïta.

Ethiopie : une parlementaire poursuivie dans l’affaire TPLF

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Keria Ibrahim, est poursuivie pour avoir refusé de déférer à une convocation en tant que témoin contre des dirigeants emprisonnés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).En mars dernier, la Haute Cour fédérale a libéré sous caution, Keria Ibrahim, ancienne membre de l’Exécutif du TPLF.

Keria, qui s’est rendue aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) après la prise de Mekele, la capitale du Tigré en novembre 2020, aurait dévoilé des informations militaires clés que les ENDF avaient utilisées pour appréhender et exterminer plusieurs dirigeants du TPLF.

L’ancienne présidente du Parlement éthiopien aurait accepté de témoigner contre les dirigeants du TPLF devant le tribunal, à condition qu’elle soit libérée et placée sous la protection du gouvernement.

Lors d’une audience au tribunal en février dernier, la police a affirmé avoir pu mobiliser dix personnes pour témoigner contre Keria sur ses rôles présumés dans des crimes liés à la direction du TPLF.

Elle aurait consulté les dirigeants du TPLF et donné des ordres pour la mise en œuvre de crimes pendant le conflit au Tigré.

Procès pro-Soro: des avocats de la défense quittent la salle d’audience

Des avocats de la défense de Guillaume Soro et ses proches, accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat », ont quitté mercredi la salle d’audience, réfutant la diffusion d’un sonore qui selon selon eux n’a pas été versé à leur dossier.

Le collectif des avocats de M. Guillaume Soro et ses proches se sont retirés de la salle d’audience, clamant que le sonore relatif à M. Soro que le procureur de la République, Richard Adou s’apprêtait à diffuser n’a pas été versé au dossier.

Cependant, l’avocat de M. Félicien SeKongo, qui dit ne pas faire partie du collectif des avocats, est resté dans le prétoire. Les juges, ont ensuite autorisé la poursuite du procès au cours duquel son client a plaidé non coupable. 

Le procureur de la République a soutenu que le sonore a été déposé dans les casiers des avocats de la défense. En outre, lors de l’instruction, ils ont écouté la bande sonore.

L’ancien député de Fresco (sud-Ouest ivoirien), Alain Lobognon, a déclaré que les prévenus n’ont pas écouté cette bande sonore présentant une voix comme celle de Guillaume Soro.

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot, atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, il y a une semaine, devant le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Lors de cette première journée de l ‘audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate», évoquant un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020.

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé Me Souleymane Diallo.

Le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et la demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci était «mal fondée ».

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane.

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Crise malienne : le Parena pour la tenue d’une table ronde

Le Parti pour la renaissance africaine (Parena) de l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, propose un dialogue inclusif des forces vives de la nation pour trouver une solution de sortie de crise.Le Parena, dans un communiqué daté du 26 mai, a indiqué que cette rencontre permettrait d’ « évaluer la situation d’ensemble du pays et (de) forger un consensus national sur les prochaines étapes de la transition ».

Le Comité Directeur du Parti pour la renaissance africaine, réuni en session extraordinaire, a condamné « le coup de force perpétré contre les autorités civiles de la transition ».

En effet, le président Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, arrêtés puis conduits lundi dernier à la base militaire de Kati (située à 15 kilomètres de la capitale Bamako), ont finalement démissionné ce mercredi.

Le parti de Tiébilé Dramé, l’ex-chef de la diplomatie malienne, a exigé leur « libération inconditionnelle » ainsi que celle « des ministres et autres personnalités arbitrairement détenus ».

Le Parena a, en outre, regretté les récents évènements car « la transition était entrée dans une phase plus inclusive avec la création du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (Cos- RPI) ».

C’est pourquoi, il a invité « la junte militaire à se ressaisir et à ne pas se maintenir en dehors de la légalité nationale et internationale ».  Pour cette formation politique, « les soubresauts en cours, quelqu’en soient les raisons, sont de nature à retarder l’atteinte des objectifs initialement assignés à la transition ».

Mali : démission du président et du PM de transition

Le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ont rendu le tablier.Ils ont rendu publique leur démission ce mercredi en présence de la délégation de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

C’est le colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire, qui assure désormais la présidence du pays.

Le président de la transition N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane sont retenus depuis dimanche après-midi dans le camp de Kati après avoir été arrêtés par des éléments de la Garde nationale.

Ils ont été déchargés de leurs prérogatives, hier mardi, par le colonel Assimi Goïta qui était jusqu’à ce jour le vice-président de la transition.

Mali: le nouveau putsch vu de Bamako

Alors que l’armée a annoncé, mardi, la destitution du chef de l’Etat et du premier ministre de transition, les maliens s’interrogent sur l’avenir de leur pays.

Il y a neuf mois, à ce même endroit de cette ruelle caillouteuse de Badalabougou, un quartier de la classe moyenne de Bamako, la capitale, où se trouve son “grain”, ce traditionnel lieu de rendez-vous où les maliens de même génération aiment se retrouver les après-midis pour discuter de tout et de rien, Cheik Togo se disait indifférent au coup d’état militaire qui venait alors de renverser le président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK pourtant réélu démocratiquement deux ans auparavant. Mardi 25 mai, alors qu’un nouveau putsch vient d’être annoncé par la télévision nationale, le jeune homme affirme encore être insensible à cette nouvelle secousse politique qui frappe le Mali. 

“Tous les hommes du pouvoir maliens sont pareils. Qu’ils soient civils ou militaires. Ce sont tous des caïmans. Ils nagent et mangent dans le même marigot”, philosophie cet employé de cette petite auberge située juste à côté qui se dit intéressé uniquement par les ‘condiments’, en allusion à sa nourriture quotidienne,’ le seul vrai souci’, selon lui, de la majorité des 18 millions environ de maliens. 

Dans cette ancienne colonie française grande comme deux fois et demi la France, cette nouvelle crise au sommet du pouvoir est pourtant, selon le jeune homme,,” tout sauf un pas de plus” vers la normalisation de la vie politique dans ce pays profondément meurtri par une très violente insurrection jihadiste qui dure depuis neuf ans et qui réduit drastiquement la portion de territoire encore soumise à l’autorité de l’Etat ou ce qui lui ressemble.

 

Selon un communiqué signé par le colonel-major Assimi Goita, chef de la junte qui a renversé IBK en août et vice-président dans l’architecture du pouvoir mise en place dans la foulée pour conduire le pays vers un retour à “un ordre constitutionnel normal”, l’armée a destitué le président Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane. 

Dans sa déclaration lue par un officier en uniforme dans la matinée à la télévision nationale dont les programmes étaient suspendus depuis plusieurs jours en raison d’une grève qui paralyse la majorité des services publics, le colonel putschiste, qui assume désormais la fonction de chef de l’Etat, accuse les deux hommes d’une ‘intention avérée de sabotage” et de “violation de la charte de transition”, un texte qu’il a largement inspiré et qui, selon son communiqué, lui donne, à titre de vice-président, un droit de regard sur la composition du gouvernement, notamment au niveau des fonctions de ministres en charge des questions de défense et de sécurité.

C’est un différend principalement sur ces deux postes qui est à l’origine de ce nouveau putsch. Le premier ministre qui avait été reconduit une dizaine de jours plus tôt après la démission de sa première équipe gouvernementale a rendu public, lundi, un nouveau cabinet dont sont exclus deux colonels qui occupaient jusque-là le ministère de la défense et des anciens combattants et celui de la sécurité et de l’administration territoriale: Sadio Camara et Modibo Koné, deux proches du colonel-major Assimi Goita qui tenait absolument à les maintenir en place. 

Conduits au camp militaire de Kati, près de Bamako et épicentre traditionnel des coups d’état au Mali, le président, le premier ministre et certains de leurs collaborateurs s’y trouvaient toujours mardi en fin de journée. 

“La situation était tendue depuis quelque temps. Les divergences sur la composition d’un nouveau gouvernement étaient profondes au point qu’une partie des militaires souhaitaient le départ pure simple du premier ministre Moctar Ouane. Le renvoi des deux officiers titulaires des portefeuilles de la défense et la sécurité publique dans le nouveau cabinet annoncé par le premier ministre lundi a précipité la rupture”, explique le jeune chercheur Bokar Sangaré, un des analystes les plus brillants du pays. Selon lui, les militaires ont voulu coûte que coûte remporter la partie, quitte à jouer sur des registres secondaires comme le climat social. 

“En décembre déjà, une première grève lancée à l’appel de la principale centrale syndicale du pays, l’Union nationale des travailleurs du Mali, UNTM, avait été déclenchée, rappelle le chercheur. Un accord avec le gouvernement avait été signé. Mais sa mise en œuvre a connu des retards qui ont conduit à une nouvelle grève décrétée à la mi-mai, finalement suspendue mardi soir dans la foulée de l’éviction du président et du premier ministre de transition. Dans sa déclaration lue mardi matin à la télévision, le colonel Assimi Goïta a d’ailleurs fait référence à cette situation, même si elle n’a pas forcément été déterminante dans sa décision de destituer les deux hommes.”

 

“C’est dommage que l’on en arrive à cette situation. Le pays risque de connaître des lendemains difficiles.. C’est un grand coup de frein à la transition. Le Mali court le danger de connaître davantage de divisions alors qu’il fait encore face à une menace jihadiste toujours inquiétante. regrette son confrère Mohamed Maiga. Cet enseignant-chercheur en sciences sociales et directeur du cabinet Aliber Conseil ne croit guère à la promesse du colonel-major de respecter le calendrier électoral censé conduire le pays vers l’élection d’un nouveau parlement et la désignation d’un futur président au plus tard courant 2022. 

 

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Rabat et Niamey conviennent de promouvoir une coopération Sud-Sud ambitieuse

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, lundi par visioconférence, avec le ministre d’État, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération de la République du Niger, Hassoumi Massoudou.Les deux ministres se sont réjouis des relations solides de partenariat et de coopération entre les deux pays et leur volonté de continuer à développer ces relations et à les hisser à des niveaux supérieurs.

A cet égard, les deux parties ont rappelé la nouvelle dynamique insufflée aux relations entre les deux pays, suite aux visites officielles du Roi Mohammed VI au Niger en 2004 et 2005.

Les deux parties se sont félicitées des résultats des élections présidentielles tenues au Niger, le 11 avril 2021, qui se sont déroulées dans le calme et la transparence et qui ont consacré la victoire du Président Mohamed Bazoum.

Elles se sont engagées à coordonner leurs actions au niveau des instances régionales et internationales afin de promouvoir la paix, la sécurité et le développement économique du continent africain et à soutenir mutuellement les candidatures marocaines et nigériennes au sein de ces mêmes instances.

A ce titre, le ministre nigérien a affirmé le soutien du Niger à la candidature marocaine au poste de Commissaire à l’Union Africaine à l’Education, à la Science, à la Technologie et à l’Innovation.

Par ailleurs, MM. Bourita et Massoudou ont convenu de promouvoir une coopération Sud-Sud ambitieuse à travers un partenariat couvrant les domaines de la formation, de l’investissement, des énergies renouvelables, du tourisme, des affaires islamiques, de la protection civile, du transport aéroportuaire et de la justice.

Les deux ministres ont souligné la nécessité de promouvoir l’échange d’expériences et d’encourager une politique économique plus volontariste mobilisant également le secteur privé.

Les deux parties se sont accordées sur la tenue, à Rabat ou à Niamey, de la prochaine session de la Commission mixte de coopération.

Mali: pourquoi ce bruit de bottes à Bamako

Quelques heures après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement, le chef de l’Etat et le premier ministre de transition ont été conduits au camp miliaire de Kati par des officiers armés dans ce qui s’apparente à un coup de force.L’hypothèse est évoquée depuis quelques jours au Mali, notamment Bamako, la capitale. Hier, lundi 24 mai, elle semblait avoir pris corps ou presque. Les putschistes qui avaient déposé le président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août dernier, puis installé un gouvernement de transition censé organiser le retour à un ordre constitutionnel normal, ont décidé de reprendre les choses en main. 

À l’origine de ce qui ressemble à un nouveau coup de force miliaire, l’annonce par le premier ministre de transition, Moctar Ouane, de la liste d’un nouveau gouvernement chargé de succéder à un premier cabinet remercié il y a une dizaine de jours. 

Validé dans la matinée par chef de l’Etat de la transition, le colonel à retraite Bah N’daw, nommé en septembre dernier par la junte qui a renversé le président IBK, la nouvelle équipe gouvernementale exclut deux grandes figures militaires: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense  et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Ils ont été remplacés dans la nouvelle équipe par le Général de Brigade Souleymane Doucouré et le Général de Division Mamadou Lamine Ballo.

L’ancienne junte du  Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), menée par le vice-président de la transition, le Colonel-major Assimi Goita, n’a pas apprécié l’éviction de ces deux influents officiers et a procédé à l’arrestation du président de la transition et du Premier ministre. 

Selon plusieurs sources crédibles maliennes et étrangères, les anciens putschistes ont conduit les deux hommes au camp militaire de Kati, près de Bamako et épicentre traditionnel des coups d’état au Mali. 

Après avoir exigé le renvoi immédiat du Premier ministre, les militaires auraient finalement proposé une solution de compromis: le maintien de Moctar Ouane à la tête du gouvernement contre la dissolution du nouveau cabinet et le retour à leurs postes des deux colonels remerciés. 

Une délégation de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) à laquelle le Mali est affiliée, serait attendue mardi 25 mai pour tenter une médiation entre le chef de l’Etat et les anciens putschistes. 

Dans les rues de Bamako où cette nouvelle crise au sommet de l’Etat est très commentée, la vie ne semble pas avoir été troublée. Mais les ambassades étrangères ont demandé à leurs ressortissants d’observer la plus grande vigilance et de rester chez eux. 

Quatre généraux d’un pays maghrébin impliqués dans l’entrée frauduleuse du chef du polisario en Espagne (MAE)

L’ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère marocain des Affaires étrangères, Fouad Yazourh, a révélé, samedi, que l’entrée frauduleuse en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, a eu lieu avec la complicité et l’ingérence de quatre généraux d’un pays maghrébin, appelant à une enquête transparente pour jeter toute la lumière sur cette affaire. « Une enquête que nous espérons transparente devrait être menée pour jeter toute la lumière sur cette affaire », a-t-il dit dans une déclaration à la presse, soulignant que cette enquête « risque de révéler de nombreuses surprises, notamment la complicité et l’ingérence de quatre généraux d’un pays maghrébin ».

« Cette information semble vous surprendre, voire même choquante pour l’opinion publique espagnole, mais ne soyez pas surpris. Comme vous le savez, les services marocains sont parmi les plus performants », a dit le responsable, soulignant que davantage d’éléments seront dévoilés en temps opportun.

Dans ce contexte, le responsable marocain a rappelé que lorsque le Maroc avait révélé dès le 19 avril que le dénommé Ghali était en Espagne, beaucoup y compris les médias et les autorités ont mis en doute cette information, avant de la confirmer 24 heures plus tard.

Par ailleurs, M. Yazourh a indiqué qu’au-delà du dommage causé au partenariat Maroc-Espagne, l’affaire du dénommé Ghali montre d’abord que l’Espagne a fait un choix entre, d’un côté, ses citoyens victimes de crimes abjectes et, de l’autre, un criminel responsable de la mort de plusieurs dizaines d’espagnols en plus de viols, de tortures et de disparitions.

Et de poursuivre : « l’Espagne doit d’abord expliquer à sa propre opinion publique avant d’expliquer au Maroc les conditions, circonstances et complicités ayant mené à l’entrée frauduleuse de cette personne sur le territoire espagnol avec des documents falsifiés et une identité usurpée ».

« Les espagnols ont le droit de savoir, d’autant plus les autorités et la classe politique espagnoles savent qu’il est poursuivi par des citoyens espagnols, auprès de juridictions espagnoles et pour des crimes en partie commis en Espagne », a-t-il insisté.

Le Maroc appelle à soutenir les initiatives sous-régionales de la RCA

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, vendredi par visioconférence avec son homologue de la République Centrafricaine (RCA), Mme Sylvie Baïpo-Temon.Lors de cet entretien, les deux ministres se sont réjouis du caractère privilégié des relations de solidarité maroco-centrafricaines ayant pour fondement les sentiments d’estime et de respect mutuel qui existent entre les dirigeants des deux pays, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Abordant la situation actuelle en Centrafrique, M. Bourita a salué les efforts déployés par les autorités centrafricaines et la communauté internationale pour la promotion de la paix, de la stabilité et du développement dans ce pays frère.

A cette occasion, il a félicité le Président Touadera pour sa politique d’ouverture et l’esprit de concorde nationale et d’inclusivité avec lequel il a mené le dialogue national.

Le ministre marocain a appelé à soutenir les initiatives sous-régionales du Président centrafricain et de son gouvernement et à appuyer le plaidoyer pour la levée de l’embargo sur les armes.

Le Maroc, a affirmé M. Bourita, et tel que dans le cadre de la configuration de maintien de la paix, se tient aux côtés du peuple de la RCA dans sa détermination à reconstruire une armée professionnelle, républicaine opérationnelle.

Le ministre a également mis en exergue la priorité et l’intérêt portés par les deux pays au développement des relations de concertation politique, ayant pour fondement le respect et la défense de la souveraineté et de l’unité des Etats africains.

A cet égard, Mme Baïpo-Temon a réitéré son soutien à la marocanité du Sahara ainsi qu’aux efforts visant à trouver une solution durable à ce différend.

Dans ce sens, les deux parties ont convenu d’œuvrer ensemble pour le respect des normes et procédures afférentes à cette question au sein des organes de l’Union Africaine (UA), tout en réaffirmant la pertinence de la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de juillet 2018, qui a consacré l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour la recherche d’une solution au conflit régional autour du Sahara marocain.

Les deux parties ont insisté sur l’importance de renforcer leur coordination au sein des différentes plateformes multilatérales (UA, ONU, etc.), afin de rendre plus homogènes les actions diplomatiques entreprises au niveau de ces instances avec les positions officielles adoptées par les deux pays sur les différentes questions d’intérêt commun.

Dans le même esprit, ils se sont engagés à appuyer, de manière concertée et mutuelle, les candidatures marocaines et centrafricaines au niveau des organisations régionales et internationales.

Mme Baïpo-Temon a réitéré son appui et sa solidarité au Maroc, notamment concernant les différentes candidatures en cours pour le poste de Commissaire de la Commission de l’Union Africaine dans les domaines de l’éducation, de la science, la technologie et l’Innovation et pour le poste de Président de la Commission de la Fonction Publique Internationale (2023-2026).

Les deux responsables ont convenu de programmer les travaux de la 4ème session de la Commission mixte de coopération Maroc-RCA au dernier trimestre de l’année 2021, insistant sur le rôle important joué par le secteur privé dans la promotion de ces relations ainsi que dans le renforcement des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays.

Le Maroc met en garde l’Espagne contre l’exfiltration du chef du polisario

Le Maroc, par la voix de son ambassadeure en Espagne, Mme Karima Benyaich, a mis en garde l’Espagne contre une exfiltration du chef de polisario, Brahim Ghali, admis en catimini dans un hôpital à Saragosse, pour se soigner d’une infection liée à la Covid-19.Dans des déclaration vendredi aux médias espagnols, la diplomate marocaine a affirmé que le recours au même procédé pour l’exfiltration du dénommé Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est « un choix pour le statu quo et l’aggravation de la crise ».

Selon elle, la grave crise actuelle entre Madrid et Rabat suite à l’accueil en catimini sur le sol espagnol du chef des séparatistes du polisario sous une fausse identité constitue un test de la fiabilité et de la sincérité du discours, véhiculé depuis des années, en faveur du bon voisinage et du partenariat stratégique qui ont toujours prévalu entre les deux pays.

 Cette crise représente également un test pour l’indépendance de la justice espagnole, « en laquelle nous avons confiance », ainsi que pour l’état d’esprit des autorités espagnoles quant à leur volonté d’opter pour le renforcement des relations avec le Maroc ou de coopérer avec ses ennemis, a souligné l’ambassadeure marocaine.

Et d’ajouter que l’Espagne a disgracieusement opté pour l’opacité, en manoeuvrant derrière le dos du Maroc, et ce en accueillant et en protégeant ce criminel et bourreau, en invoquant des considérations humanitaires, ce qui constitue une offense à la dignité du peuple marocain.

Face à la grave crise actuelle avec l’Espagne, le Maroc ne cherche aucune faveur ou complaisance, a-t-elle soutenu, faisant savoir que le Royaume demande seulement le respect de l’esprit du partenariat stratégique le liant à l’Espagne et l’application du droit espagnol.

En effet, la personne à qui l’Espagne a permis l’entrée sur son territoire avec un faux passeport et sous une identité usurpée, est poursuivie par la justice espagnole pour crimes contre l’humanité, graves violations des droits de l’Homme et viol, a-t-elle rappelé, notant que ses victimes sont de nationalité espagnole et que certains des actes qui lui sont reprochés ont été commis sur le sol espagnol.

Les autorités ivoiriennes ont de « bonnes dispositions » pour le retour de Gbagbo

Léon Monnet, le coordonnateur général chargé des activités liées à l’organisation de l’accueil de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, a fait observer jeudi que les autorités ivoiriennes ont de « bonnes dispositions » pour le retour de l’ex-président dans son pays.

« Les échanges (avec les autorités) ont porté sur la plateforme consensuelle de collaboration; et partout nous avons trouvé que de bonnes dispositions et un enthousiasme gratifiant », a déclaré à la presse M. Léon Monnet.

Cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), rentré d’exil il y a quelques mois, en provenance du Ghana, M. Léon Monnet, un s’est félicité d’avoir été désigné par M. Laurent Gbagbo afin d’assurer là coordination quant à l’organisation de son accueil au pays.

Il a indiqué que d’autres audiences sont en vue, car bientôt son staff rencontrera des responsables d’institutions de la République, des chancelleries et même des organisations de la société civile ivoirienne.

Le coordonnateur général chargé des activités liées à l’organisation de l’accueil concernant le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire, a avec d’autres cadres du FPI,  parti fondé par l’ex-président ivoirien, échangé avec le Premier ministre sur cette question. 

M. Gbagbo, lui-même, décidera de la date à laquelle il rentrera en Côte d’Ivoire, a laissé entendre M. Léon Monnet, qui a affirmé qu’ il souhaite que son retour soit au-delà des clivages politiques et marque la réconciliation dans le pays.

Des commissions et comités pour l’accueil de M. Gbagbo ont été mis en place, a fait observer M. Léon Monnet, ancien ministre des Mines. Michel Gbagbo, fils de l’ancien président ivoirien a été intégré dans la Commission accueil. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, actuellement à Bruxelles, a été acquitté définitivement le 31 mars 2021 avec Charles Blé Goudé, par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes, de 2010-2011.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que M. Gbagbo pouvait rentrer en Côte d’Ivoire quand il le souhaitait. D’ailleurs, l’Etat prendrait en charges ses frais de voyage y compris les membres de sa famille. 

Le Maroc appelle l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes» et à éviter « le double langage » (ministre des AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a appelé l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes » et à éviter «le double langage». « Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude », a-t-il expliqué dans une déclaration accordée jeudi à l’agence de presse marocaine.Le ministre a condamné « l’hostilité médiatique inédite » lancée en Espagne contre le Maroc. « On assiste à une instrumentalisation et une mobilisation de tous les médias avec des termes choquants et inacceptables venant parfois de hauts responsables », a-t-il noté. Les termes utilisés dans cette campagne, comme « chantage », « agression » ou encore « pays sous-développé », montrent que « certains milieux en Espagne doivent mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc», a-t-il relevé.

« Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier. Le Maroc n’a pas de complexe », a dit le ministre, précisant que l’agressivité médiatique de ces derniers jours montre que c’est en Espagne qu’il y a un complexe à l’égard du Maroc.

Fier de ses réalisations, le Maroc est un pays en voie d’émergence et l’Espagne le sait, a-t-il poursuivi, précisant que ce sont « ces réflexes du passé qui se révèlent aujourd’hui et qui montrent ce décalage entre le Maroc dans l’imaginaire espagnol et le Maroc réel ».

Certains en Espagne, a-t-il dit, n’arrivent pas à admettre que le Royaume a préservé sa stabilité et a assuré son progrès économique et son développement social par les réformes menées sous la conduite du Roi Mohammed VI.

« Il est temps de clarifier tout cela et que l’Espagne définisse ce qu’elle veut de ce partenariat », a-f-il encore lancé.

Selon lui, l’Espagne a tenté ces derniers jours de détourner l’attention de l’opinion publique et s’est engagée dans des manœuvres visant à occulter la véritable origine de la crise maroco-espagnole, qui réside dans le fait que Madrid a préféré manigancer avec les adversaires du Maroc par rapport à une question fondamentale pour le Royaume et les Marocains.

Les manœuvres espagnoles visent à faire des responsables de cette crise des victimes, a-t-il précisé, rappelant que s’il y a crise entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce que Madrid a jugé, de manière souveraine, de manœuvrer avec les ennemis du Royaume et d’accueillir sur son territoire quelqu’un qui « fait la guerre au quotidien au Maroc ».

L’Espagne a agi à cet égard d’une manière qui suscite beaucoup d’interrogations vis-à-vis d’un État voisin respectable, en acceptant d’entrer dans toutes ces manigances, a-t-il poursuivi, ajoutant que le début de la crise remonte au 17 avril et que depuis, l’Espagne et sa justice ont préféré regarder ailleurs par rapport à la présence sur le territoire espagnol de quelqu’un accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de viol et de violations graves des droits de l’homme allant jusqu’à lui fournir une fausse identité.

Toutes les manœuvres espagnoles pour détourner l’attention des véritables origines de cette crise «ne trompent personne, en tout cas ne trompent pas et n’impressionnent pas le Maroc », a indiqué le ministre.

M. Bourita a indiqué, dans ce cadre, que les autorités espagnoles « doivent d’abord être transparentes avec leur propre opinion publique et avec leurs propres forces vives », soulignant que ce n’est pas à coup de reportages et d’insultes et de bombardement médiatique qu’on occultera cette réalité.

« Le Maroc continuera à demander des clarifications et continuera à considérer que c’est le fond de la crise », a-t-il insisté, notant que la logique de l’humanitaire ne trompe plus personne.

Israël et Hamas conviennent d’un cessez-le-feu ce vendredi

Mohamed Fayed — Israël et le mouvement palestinien Hamas ont convenu jeudi soir d’observer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur à 2h heure locale du vendredi.Cet accord, parvenu grâce à une médiation de l’Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec l’Etat hébreu et le mouvement Hamas, mettra fin à dix jours d’affrontements ayant ait au moins 232 morts côté palestinien et 12 morts en Israël.

« Nous avons été informés par les frères égyptiens qu’un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 2 heures du matin », a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué.

« La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l’occupation (Israël) le respectera », a-t-il poursuivi.

L’Egypte va envoyer deux délégations à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour veiller au respect du cessez-le-feu, selon des sources diplomatiques égyptiennes.

Dès l’entrée en vigueur de la trêve, des Palestiniens ont célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza, mais aussi de villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l’armée israélienne ne faisait mention d’aucune nouvelle alerte à la roquette.

UA : Le succès de la réforme repose sur la présence de profils excellents et performants (ministre marocain AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, jeudi par visioconférence, avec la vice-présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Mme Monique Nsanzabaganwa.Cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation du dialogue continu et de l’interaction constructive du Maroc avec les hauts responsables de l’Union Africaine, a été l’occasion de réaffirmer l’engagement du Maroc à appuyer les efforts de l’UA pour la concrétisation de l’Agenda 2063 « L’Afrique que nous voulons », dans une démarche basée sur l’appropriation, l’inclusivité et la transparence.

Lors de cet entretien, M. Bourita a tenu à rappeler le soutien ferme du Maroc à la réforme institutionnelle de l’UA ayant pour base un processus intergouvernemental crédible, une Commission panafricaine efficiente, une interaction constructive avec les diverses parties prenantes et la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation des politiques et programmes de l’UA.

Il a par ailleurs souligné que le succès de cette réforme reposait sur la présence, au sein des ressources humaines de l’UA, de profils excellents, compétitifs et performants et dont le recrutement devrait se faire sur la base du mérite, de l’équité, de la transparence et du professionnalisme.

Mme Nsanzabaganwa a saisi cette occasion pour saluer les actions et initiatives du Maroc au sein de l’UA, tout en soulignant sa disponibilité à travailler de concert avec le Royaume au profit d’une Union performante, et à la faveur de « l’Afrique que nous voulons ».

Les deux responsables ont mis en relief le rôle positif, constructif et créatif du citoyen africain, en particulier les femmes et les jeunes, dans l’accomplissement de l’objectif stratégique d’une Afrique intégrée et prospère.

Les deux parties ont convenu de maintenir les consultations et les contacts à la faveur d’un travail conjoint et concerté afin de permettre au continent d’être au diapason du développement durable et de la prospérité.

Enfin, M. Bourita a invité Mme Nsanzabaganwa à effectuer une visite de travail au Maroc dès que la situation sanitaire le permettra.

Mali : fin des consultations du Premier ministre

Moctar Ouane a, deux jours durant, rencontré différentes composantes de la société malienne en vue de former un nouveau gouvernement.Le vendredi 14 mai dernier, l’équipe dirigée depuis le 5 octobre 2020 par Moctar Ouane a été dissoute afin de mettre sur pied un « gouvernement d’ouverture et de mission » selon les vœux du président de transition, Bah N’Daw.

A cet effet, le Premier ministre a « achevé mercredi soir les discussions directes avec la classe politique et les forces vives de la nation commencées la veille ». Objectif, intégrer dans le nouvel attelage gouvernemental les meilleurs profils « pour relever les multiples défis auxquels (le Mali) est confronté ».

Dans les échanges avec des personnalités du pays, M. Ouane s’est félicité de « leur volonté de se tenir aux côtés du gouvernement de transition ». Aussitôt après sa reconduction, le Pm a souligné que « les défis à venir seront relevés par une équipe qui aura comme leviers l’engagement patriotique, la compétence et le sens du devoir national accompli ».

Poursuivant, Moctar Ouane a appelé ses compatriotes « au travail pour une transition réussie au bénéfice du vaisseau amiral commun, le Mali ». Sensible à la confiance que lui a renouvelée Bah N’Daw, le Premier ministre a notamment reçu des partis politiques, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le Conseil National de la Société civile, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, les représentants du Patronat, des travailleurs, les chambres consulaires, les religieux, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger.

Zambie : duel de poids lourds à la présidentielle

En Zambie, le principal opposant a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle prévue le 12 août prochain.Comme en 2016, Edgar Lungu (64 ans) affrontera son principal opposant Hakainde Hichilema (59 ans) pour la présidentielle. Un duel qui s’annonce incertain pour le président sortant qui doit gérer une crise économique sans précédent.

Plongée dans une situation économique difficile et officiellement à défaut de paiement, la Zambie se dirige vers un scrutin sous haute tension. Exsangue, le pays traîne une dette extérieure de 10 milliards d’euros dont la moitié est détenue par des créanciers privés.

Edgar Lungu dont le pouvoir est de plus en plus critiqué par une bonne partie de l’opinion, doit affronter celui qui est surnommé « HH » et dont la coalition baptisée « l’alliance UPND pour la Zambie que nous voulons » réunit plusieurs formations de l’opposition.

La dette sera l’un des principaux thèmes de campagne des deux candidats dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique australe de 17 millions d’habitants.

« Nous ferons en sorte que vous n’ayez plus faim et que vos enfants puissent aller à l’école », a promis Hakainde Hichilema à la foule à la foule, après le dépôt de sa candidature.

Éminence grise du régime Michael Sata élu en 2011, Lungu est nommé successivement ministre des Affaires étrangères puis ministre de la Justice et la Défense.

En vertu de la constitution, il avait assuré l’intérim de Sata lors de son hospitalisation puis après l’annonce de son décès le 28 octobre 2014 à Londres.

Au cœur de l’appareil étatique, il se prépare à la présidentielle de 2016 qu’il remporte avec un score serré de 50,35% pendant que son rival Hakainde Hichilema qui dénonçait un scrutin truqué, glanait 47,63% des suffrages

Le juge rejette la demande de liberté provisoire des pro-Soro

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot et atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, mercredi, devant le Tribunal criminel d’Abidjan.

Lors de cette première journée d’audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate» de certains accusés qui a été rejetée par le Tribunal.

 En effet, le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et cette demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci est  «mal fondée ».

 Cependant, le président du Tribunal a accédé à la communication des pièces exigées par les avocats de la défense et a renvoyé l’audience au 26 mai prochain. 

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé  auparavant, Me Souleymane Diallo, l’un des  avocats de la défense.

Par ailleurs, il avait soulevé dès l’entame de l’audience, une série de préalables dont le contre interrogatoire de Sinaly Silué, le directeur général de l’autorité nationale de l’aviation civile (Anac) qui est l’un des témoins principaux de cette affaire.

 Dans la même veine que son confrère, Me Raoul Gohi Bi, un autre avocat de la défense, a dénoncé un  « procès biaisé».

« Déjà nous avons l’impression exacte de ce que ce procès est biaisé. Dans un procès pénal c’est la défense seule qui a  plus de droit que l’accusation. Ici c’est le contraire. C’est un procès politique », a-t-il critiqué.

Quant au procureur de la République Adou Richard Christophe et Me Abdoulaye Ben Méité, l’un des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, ils se sont farouchement opposés à ce plaidoyer de la défense, estimant  « qu’aucun élément ne justifie cette demande de liberté provisoire ».

 « Comment pouvez-vous imaginer que dès l’entame du procès, on fait valoir des exceptions comme c’est le cas ?  », s’est interrogé Me Méité, estimant que l’attitude de la défense est une  « fuite en avant  ».  Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan.

  Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane, Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

Guillaume Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, seront jugés par contumace.

 La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Rabat et Washington expriment leur « préoccupation » des violences aux territoires palestiniens et Israël

Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken s’est entretenu, mardi, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Lors de cet entretien, les deux responsables ont discuté de leur préoccupation commune concernant la violence en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, qui a coûté la vie à des civils israéliens et palestiniens, y compris des enfants, indique le secrétaire d’Etat américain sur son compte tweeter.

Le Secrétaire d’Etat américain a mis l’accent sur « l’importance d’un partenariat bilatéral solide » et souligné le rôle « clé du Maroc dans la promotion de la stabilité dans la région », précise la même source.

Une nouvelle réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien se tiendra ce mardi. Les Etats-Unis se sont opposés lundi, pour la troisième fois en une semaine, à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à « une cessation des violences » entre Israéliens et Palestiniens, poussant à la convocation de cette nouvelle réunion d’urgence.

Début de ce nouvel épisode de violences entre Israéliens et Palestiniens, 208 personnes ont été tuées, dont 198 Palestiniens, et plus de 1.300 blessés. Côté israélien, 10 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza.

Affaire Soro et ses proches: un « simulacre » de procès, selon le collectif des avocats

Le collectif des avocats de Guillaume Soro et ses proches a dénoncé mardi un « simulacre » de procès visant leurs clients, dans l’affaire de « complot contre la sûreté de l’Etat » de Côte d’Ivoire, dans une note.

« Suivant son ordonnance de renvoi rendu dans l’affaire concernant M. Guillaume Kigbafori Soro et ses proches, le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance d’Abidjan, Victor Ousmane Coulibaly » a démontré « son mépris des règles élémentaires de la procédure pénale, et de manière générale, pour les textes de loi », selon  la note signée de Me Robin Binsard et Me Affoussy Balba, tous deux avocats au barreau de Paris.

« Chacune des quarante-neuf pages de cette ordonnance recèle d’incohérences, d’inexactitude, d’approximation et de méconnaissance des textes de loi, ce qui est d’une particulière gravité pour un magistrat, et démontre l’immixtion faite par le pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires en Côte d’Ivoire », écrit le collectif.

De ce fait, « nous déplorons notamment, parmi les plus grossières violations du droit : le fait que cette ordonnance a méconnue les décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme : à deux reprises », souligne le texte.

La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a « ordonné le gel des procédures contre M. Guillaume K. Soro et ses proches, faute pour celles-ci d’avoir respecté les droits fondamentaux des intéressés », a martelé le collectif. 

Pour les avocats « le renvoi de M. Guillaume K. Soro du chef de complot est une aberration juridique :  il s’agit d’une violation pure et simple de l’article 163 du Code pénal, qui exige la démonstration d’un commencement d’exécution, ainsi que la réunion d’actes matériels précis en vue d’un projet déterminé ». 

« Le renvoi de Me Affoussy Bamba devant le Tribunal criminel manque de base légale, d’autant qu’elle n’est ni visée par le réquisitoire introductif rendu public lors  de la conférence de presse du Procureur de la République Adou Richard en décembre  2019, et elle n’a jamais été entendue ni inculpée pour les faits visés au réquisitoire ou pour  d’autres faits découverts en lien avec eux », mentionnent les avocats.

« Le même raisonnement se tient en ce qui concerne MM. Issiaka Fofana, Sess  Soukou Mohamed et Moussa Touré, lesquels n’ont jamais été également  entendus, ni inculpés pour les faits visés au réquisitoire », renchérissent les avocats.

Selon le collectif des avocats de Soro et ses proches, « la justice ivoirienne s’est rendue complice d’un règlement de compte politique, visant à écarter M. Guillaume K. Soro et les cadres de son mouvement des affaires publiques du pays ».

« Cette manœuvre d’éviction est faite au prix de l’Etat de droit, puisque le Doyen des juges d’instruction n’a eu d’autres choix que de violer un l’ensemble des textes de loi régissant la procédure pénale pour accomplir une telle forfaiture », poursuit le texte. 

Le collectif des avocats tient à dénoncer un « simulacre de procès résultant de l’ordonnance de renvoi en cause, et a d’ores et déjà saisi les juridictions internationales afin de contester ces atteintes graves aux droits fondamentaux de M. Guillaume Soro et de ses proches », affirment les avocats. 

« Il est désormais certain que seul les instances internationales sont les garantes du droit en Côte d’Ivoire, puisque les juges nationaux ne sont plus que les plumes serviles du pouvoir exécutif », conclut la note.

Le procès visant Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ses proches s’ouvre mercredi au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.